
Depuis plusieurs années on se désole de la piètre qualité de nos dirigeants politiques. Le jeunisme qui a prévalu jusque là devait assurer un renouvellement salutaire et nous conduire à découvrir de nouveaux génies, qui devaient nous emmener vers une ère de prospérité jamais rencontrée. On allait même se délecter de leurs analyses et façons de penser… le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a vu le changement ça c’est indéniable. On nous a fait croire que l’énergie de la jeunesse pourrait remplacer l’expérience et en fait, ils n’ont ni expérience, ni énergie. L’originalité qui devait nous séduire n’a pas supporté le mur du réel. Dernier haut fait d’un de ces représentants, l’interview de notre ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur Cnews. Interrogé sur la situation en Ukraine et la Russie, le ministre de ces Affaires étrangères qui semblent lui être effectivement très étrangères, adopte un regard d’acier et se perd dans son propre néant. Il s’est livré à une analyse des plus romanesques, pour rester courtois. Selon lui, La Russie est exsangue, un déficit abyssal conduirait le pays au bord de la faillite, la pénurie de main-d’œuvre le prouve et Poutine est obligé de demander l’aide aux Coréens pour soutenir le front. Il n’est quand même pas allé jusqu’à nous dire que les Ukrainiens volaient de succès en succès, mais on en n’était pas loin.