Avec l'allongement de la durée de la vie, le laboratoire Neocutis et sa nouvelle crème anti-rides ont de beaux jours devant eux. Malgré la concurrence, car cette crème utilise un composant à l'efficacité redoutable (nous dit-on) : une protéine provenant de cellules de peau fœtale. Des chercheurs du service gynécologie-obstétrique du CHU de Lausanne avaient en effet constaté que les fœtus opérés in utero naissaient ensuite sans aucune cicatrice. La peau des fœtus a donc des propriétés régénératrices - encore une merveille de la nature qui ne pouvait laisser les chercheurs indifférents. C'est ainsi qu'une mère fut convaincue de faire don à la science du fœtus dont elle voulait se débarrasser. Il ne s'agissait ; après tout, que de donner son « contenu utérin » (qui a dit bébé ?), destiné aux poubelles d'une clinique, à un laboratoire spécialisé dans les soins pour les graves affections cutanées... et accessoirement, les crèmes de beauté. C'est bien là le hic. Car utiliser des cellules de peau prélevées sur le fœtus avorté, puis cultivées et multipliées, afin de guérir des grands brûlés par exemple, beaucoup n'y trouveront rien à redire. Mais faire de telles recherches pour créer un produit miracle, voilà qui passe moins bien. La nouvelle crème de la société Neocutis est donc en butte à l'opposition virulente des associations pro-vie américaines, notamment Children of God for Life, qui tente d'organiser un boycottage de tous les produits Neocutis, et propose notamment aux laboratoires n'utilisant pas le morbide composant de leur faire une publicité gratuite.
Bien évidemment, l'homme à l'origine de ce projet, Patrick Hohlfeld, annonce que les bénéfices liés à la vente de sa crème serviront à des recherches plus nobles, ce qui suffit à couper la chique à d'éventuels détracteurs français. La France est pourtant le pays où l'on s'attend le moins à ce que l'utilisation mercantile de cellules humaines ne provoque pas de réaction, puisque officiellement tout don d'organe ou de cellule doit être gratuit. C'est le cas du don d'ovocytes par exemple. Mais ce don d'ovocytes rémunéré dans d'autres pays européens est approuvé officieusement par le gouvernement. Roselyne Bachelot elle-même reconnaissait sur le plateau d'une émission d'information de M6 que la Sécurité sociale remboursait bien les voyages à l'étranger et les soins reçus par des femmes désirant un don d'ovocyte, difficile à obtenir en France... L'hypocrisie est patente.
L'hypocrisie, en somme, est à tous les étages, car même ceux qui peuvent être un peu titillés par l'aspect commercial de l'affaire ne trouvent en général rien à redire quant à la provenance de la protéine régénératrice miracle. Pourtant, c'est un pas de plus qui est fait dans les avortoirs avec ce recyclage des déchets. C'est une façon de banaliser encore davantage l'avortement et de le rendre juteux puisqu'il devient source de profit pour des laboratoires conduisant des recherches à visée prétendument humanitaire. L'hypocrisie, ou l'inconscience, vient de ce que le seul principe plus ou moins universel, dans une société sans repères moraux, soit que la fin justifie les moyens, ce qui est radicalement contraire à tout ce qu'enseigne la morale traditionnelle. On autorise donc un « mal pour un bien », en l'occurrence l'utilisation d'un fœtus qui transforme un avortement en aubaine, pour créer des crèmes médicaments. Mais quand le même procédé permet un commerce, force est de constater que le mal nécessaire ne débouche que sur un autre mal.
Fabienne BALLARIN. Rivarol du 30 avril 2010
santé et médecine - Page 380
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Et maintenant voici la crème anti-rides, produit des fœtus avortés ! (2010)
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Démontage de l’association pour le droit de mourir manipulé
Dans Euthanasie, stade suprême du capitalisme, le professeur et ancien député Jean-Claude Martinez démonte l’hypocrisie des partisans du suicide assisté et les désinformations autour de cette fuite en avant de la société dans la culture de mort :
« Dès que la presse et les médias tiennent le « bon cas », les spin doctors mettent immédiatement la France sous perfusion « médiato-euthanasique ». La composition du cocktail injecté à haute dose d’audience est toujours la même, avec quatre ingrédients :
- Un récit poignant à fendre les pierres ;
- Une plainte gémissant une adresse à Chirac, Sarkozy ou à celui qui est à l’Elysée, d’en finir par pitié ;
- L’intervention de l’ineffable président Roméro et son association pour le droit de mourir manipulé ;
- Et les inévitables grands témoins, experts et grandes âmes, consultés pour faire un pâté d’alouette scientifique et philosophique, c’est-à-dire le mélange d’un troupeau d’éléphants enragés lâché sur la bougie qui vacille et d’une alouette apeurée étendant sa petite aile pour tenter de la protéger. »
A propos de l’acharnement thérapeutique, après avoir rappelé que la France manque de médecins et de structures pour l’accueil du nombre croissant de personnes âgées et de malades, Jean-Claude Martinez écrit :
« Maintenant, avec le discours officiel sur l’euthanasie, l’excessif se poursuit. A le lire, on ne pourrait plus passer près d’un hôpital sans entendre les cris et les appels au secours des malades maltraités sous les coups de bandes en blouses blanches s’acharnant sur eux pour qu’ils vivent. C’est tout juste si Jean-Pierre Chevènement n’a pas subi le calvaire de trois équipes de réanimation qui se sont succédées et acharnées sur lui, en une tournante thérapeutique, l’entubant, le pressant, le ventilant, le piquant, avec probablement des cris de « salaud de Che tu vas vivre, on va pas te lâcher tant que t’es pas ranimé ». »
Vincent Humbert l’écrivait dans sa lettre : son problème ce n’était pas sa souffrance, son handicap, mais que l’hôpital, manquant de moyens, ne pouvait plus le garder. Il avait clairement compris qu’il était de trop. Invoquer l’euthanasie contre l’acharnement thérapeutique relève clairement du mensonge :
« Il y a donc bien une désertification sanitaire structurellement installée pour des décennies, ce qui réduit à néant tout risque d’acharnement thérapeutique, puisqu’il n’y a plus assez de thérapeutes pour s’acharner. […]
Autant dire alors que l’euthanasie au nom du principe de précaution, pour éviter le supplément de souffrance d’un supplément de soins, c’est comme se priver de boire dans le Sahara par peur de se lever trop souvent la nuit pour faire pipi.
Mais comme toute personne qui a fait l’expérience de l’hôpital sait bien qu’en médecine, on meurt d’abandon thérapeutique ou par incompétence du thérapeute, mais rarement par excès de thérapie, chacun a compris que le souci politique de nous épargner un acharnement médical par une injection finale est une hypocrisie.
Il n’y a aucune charité, aucun amour, aucune compassion. Il n’y a que le mépris masqué du bien portant à l’égard du mourant dévalorisé. Comme les forts méprisent les faibles et comme le pouvoir méprise ceux qui en sont privés. D’ailleurs si on en doute, que dit-on du tétraplégique ? Comment appelle-t-on un assisté respiratoire ? On dit que ces malades sont des légumes. »
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Encore : Jérémie, 22 ans, égorgé dans la rue par …
Jérémie, un jeune homme de 22 ans, est mort dimanche après avoir été poignardé vendredi à Marseille.
Egorgé, dans la rue, dans le centre-ville, alors qu’il se rendait chez un camarade.
Ce jeune homme originaire des Vosges a été vraisemblablement tué par un individu de 41 ans, rapidement présenté comme « déséquilibré ».Tiens, voilà un mot qui n’est pas anodin : on sait qu’il est de plus en plus employé dans la novlangue du Système pour désigner un immigré tuant un Français, sans motif clair (et sans bien sûr qu’il soit possible d’évoquer la simple haine raciale envers les Français)…
Les médias sont avares d’informations sur l’identité du tueur. L’express, qui s’étale sur l’affaire, concède que l’homme est « né dans la Drôme ».
Tout cela sent la diversion et en cherchant bien, on découvre enfin que l’assassin se prénomme Ali.La victime n’avait plus son téléphone portable quand elle a été secourue en vain, mais on a retrouvé trace de celui-ci dans les « quartiers nord », zone à majorité afro-maghrébine.
Bien sûr, nous ne nions pas que « Ali » puisse être mentalement déséquilibré (qui égorge les gens sans l’être ? Question à 1000 francs…)
Mais il est un fait que ces « déséquilibrés » qui sévissent de plus en plus, chaque année, en massacrant dans la rue, en égorgeant, en poussant sur les rails du métro, sont rarement français contrairement à leurs victimes, et donc que leur folie reste orientée par des critères ethniques.Dans un communiqué, Manuel Valls a demandé à l’ensemble des responsables publics « d’éviter les surenchères et les polémiques déplacées » sur la sécurité dans la cité phocéenne.
Bien sûr, là, surtout pas d’amalgames ! Ce n’est pas le genre de la maison (voir l’affaire Méric et ses conséquences) !
Et il ne faudrait pas non plus que les gens pensent que Marseille devient un vaste coupe-gorge, symbole de l’échec cinglant et inéluctable du « multiculturalisme », où chacun Français risque, en se déplaçant, d’être mortellement attaqué sans qu’il ne comprenne ce qui lui arrive. -
Violences d'Act-Up : la Fondation Lejeune porte plainte à son tour
Communiqué de presse :
"L’attaque par Act Up de sa consultation médicale n’intimide pas la Fondation Jérôme Lejeune mais choque le monde du handicap
Après l’agression violente d’Act up dont elle a été victime, la Fondation Jérôme Lejeune a immédiatement porté plainte contre l’association militante extrémiste.
Ce matin, en arrivant, les médecins et les patients devaient passer devant des affiches injurieuses et marcher parmi des préservatifs et poches remplis de peinture rouge sang lancés contre les murs portes et fenêtres. Le Pr. Marie-Odile Réthoré, directrice de la consultation médicale, présente sur les lieux à 7h30, a considéré que ce spectacle était de nature à choquer les enfants et les familles en consultation aujourd’hui.
Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation : « Je dénonce cet acte d’intimidation d’autant plus scandaleux qu’il porte sur un espace médical accueillant des personnes atteintes de déficience intellectuelle et leur famille. Il est toujours plus facile de s’attaquer aux plus faibles et de les prendre comme bouc émissaire.»
La Fondation souligne également sa totale solidarité avec sa salariée Ludovine de la Rochère par ailleurs présidente de La Manif pour tous. Elle note la confusion du message véhiculé par l’agression d’Act Up qui n’apporte aucun élément en mesure de faire comprendre cette violence gratuite.
La Fondation attend des responsables de l’ordre public une réaction officielle contre ce terrorisme d’Act Up :Ø dont la violence porte en germe des éléments de stigmatisation et d’handiphobie qui se développent depuis 20 ans en France, particulièrement à l’encontre des personnes trisomiques,
Ø qui porte atteinte à l’image d’une fondation reconnue d’utilité publique qui assure une mission capitale en matière de recherche et de soins au profit des plus déshérités.Elle remercie les nombreux sympathisants qui lui témoignent depuis hier leur soutien et les assure de son intention de continuer l’ensemble de ses engagements, notamment ceux consistant à participer au débat sur les enjeux bioéthiques".
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Violences d'Act-Up : la Manif pour tous porte plainte
"Nouveau dérapage d'Act Up : La Manif Pour Tous porte plainte et attend une réaction ferme des pouvoirs publics
La Manif Pour Tous annonce son intention de porter plainte pour injures publiques après l'action indigne menée par les extrémistes d'Act Up cet après midi. Des insultes, des jets de liquide rouge imitant du sang et des attaques personnelles ont visés notamment la Présidente de La Manif Pour Tous sur son lieu de travail.Ces faits sont particulièrement scandaleux compte tenu du fait qu elle travaille pour une fondation reconnue d'utilité publique qui, notamment, accueille des malades. La porte d'entrée du service de consultation des enfants et adultes atteints par ces maladies a été détériorée volontairement par les activistes d'Act Up.La Manif Pour Tous dément les accusations d Act Up puisqu elle n'a jamais organisé de manifestation devant l'ambassade de Russie. Elle rappelle d'ailleurs que, le 26 mai, elle organisait une manifestation nationale contre la loi Taubira qui a rassemblé plus d'un million de personnes sur l'esplanade des Invalides et dans les environs.Par ailleurs, apolitique et aconfessionnelle, La Manif Pour Tous a toujours exprimé clairement son opposition a toute forme d'homophobie que ce soit au cours de ses manifestations ou dans toutes ses prises de paroles publiques.Face à ces insultes et à ce nouveau dérapage dont sont malheureusement adeptes les activistes d'Act Up, La Manif Pour Tous porte plainte pour injures publiques auprès du Procureur de la République. L'action ayant été menée sous l'œil de caméras, La Manif Pour Tous attend des condamnations très fermes des pouvoirs publics à l'encontre d'Act Up. Ces dérives outrancières et mensongères doivent cesser". -
La France malade de sa médecine – Eléments N°148, juillet-septembre 2013
Présentation du dossier : Dans l’Antiquité, la maladie était considérée comme le résultat d’un déséquilibre de l’harmonie présidant aux combinaisons formelles de la nature. Aujourd’hui, l’être humain devient un assemblage de pièces détachées et d’organes à réparer qu’on surveille et qu’on change en attendant de pouvoir les modifier. La médecine pratique en quelque sorte l’autopsie des corps vivants, des vivants transformés en matériau biologique recyclable dans une structure d’échanges commerciaux infinis.
La marchandisation de la santé va de pair avec la médicalisation de l’existence, qui fait de la santé une sorte de nouvelle religion laïque, où le corps s’est définitivement substitué à l’âme dans le droit fil de la « biopolitique » dont parlait Michel Foucault. Cette idéologie médicale, d’origine américaine, relève d’un hygiénisme dogmatique qui, exploitant l’hypocondrie des individus, se traduit par une surveillance toujours plus grande des styles de vie, en conciliant puritanisme moral et homogénéisation conformiste des conduites avec l’acceptation de dispositifs politico-économiques nocifs.
Elle prescrit socialement des conduites normalisées, cherchant ainsi à domestiquer tous les modes de vie, toutes les façons d’être, qui se dérobent aux impératifs de surveillance, de transparence et de rationalité. Les grandes croisades contre l’alcool, le sexe ou le tabac, ou encore la vitesse au volant, qui s’appuient sur les textes sacrés de l’expertise sanitaire, font partie de cette biopolitique qui répond au « droit au bonheur » en cherchant à normer les conduites, tout en continuant de les inscrire dans une logique de consommation et de publicité pour le seul profit du marché.
Ce numéro est paru en kiosque le 29 juillet. On peut également commander ce numéro ou s’abonner sur le site de la revue.
Au sommaire de ce numéro :
Éditorial
Bilan de santé par Robert de HerteDossier : la France malade de ses médicaments
La médicalisation, du berceau à la tombe par Jean-François Gautier
Un enseignement sous influence par Jean-François Gautier
Représentant de laboratoire pharmaceutique par François Delussis
Un cinéma muet sur l’extrême médicalisation par Ludovic Maubreuil
Léon Daudet contre les doctrinaires du scalpel par Olivier FrançoisL’entretien
David Engels: “L’Europe ne peut échapper à son destin impérial”Cartouches
L’actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
Carnets de lectures par Michel Marmin
«Le bureau» par Xavier Eman
Romans noirs par Pierric Guittaut
«Confessions d’un dragueur» par Ludovic Maubreuil
Économie, religions, philosophie …
«Alarme citoyens!» par Laurent Schang
Sciences par Bastien O’DanieliLe combat des idées
Mort d’un samouraï par François Bousquet
L’éthique comme un sacerdoce par Michel d’Urance
Dominique Venner par Alain de Benoist
Une fable par Jacques Vergès
Cornelius Castoriadis, le « germe grec» par Jean-Louis Prat
Edouard Berth, le syndicaliste révolutionnaire par David L’Épée
Guerres justes au service de la «paix perpétuelle» par Félix Morès
Là où bat le cœur celte des Appalaches par Pierric Guittaut -
Éthanol : quand Lula rêve d'un « tsunami vert » (arch 2009)
LE BRÉSIL a l'ambition d'approvisionner les automobilistes avec de l'éthanol, un carburant miracle : « non polluant et bon marché ». Depuis trente ans, le plus grand pays d'Amérique du Sud envisage de devenir le principal exportateur. En 2007, il consacrait à la production de l'« or vert » 6 millions d'hectares pour les plantations de la canne à sucre, 5 hectares pour la betterave à sucre, 3 hectares pour le maïs et 2,5 hectares pour le blé. Cette filière a attiré les plus grands investisseurs. En 2005, le groupe français Tereos (ex-Béghin-Say) fut la première société étrangère à acheter pour 170 millions d'euros une distillerie de canne à sucre. Bill Gates a investi 84 millions de dollars dans Pacific Ethanol. Le Britannique Richard Branson, patron de Virgin, se consacre au développement de carburants alternatifs par le biais de la société Virgin Fuels. Mais ce commerce est devenu l'enfer de plus de 500 000 Brésiliens, transformés en esclaves d'un nouvel enjeu mondialiste sur fond de propagande écologiste contre le supposé « réchauffement climatique ».
L'ÉTHANOL EST PLUS DANGEREUX QUE L'ESSENCE
Il fait nuit et les plantations de canne à sucre brûlent autour d'Araçoiaba dans le Nordeste. Quand, à l'aube, les nids de braise sont encore rougeoyants, les ouvriers avancent avec leur machette. On dirait qu'une guerre a ravagé les plantations. Derrière le reflet des flammes, le ciel s'est empourpré et le vent rabat encore une épaisse fumée mêlée d'une odeur putride. Dans la région de Sao Paulo, le fumage des cultures engendre un désastre écologique. Chaque année, il est aussi la cause de 750 000 tonnes de particules provoquant une augmentation de 20 % à 50 % des cas d'asthme, Le constat de Mark Jacobson, spécialiste en chimie atmosphérique à l'université de Stanford en Californie, va dans ce sens. Ayant étudié la dégradation de la qualité de l'air au Brésil dans les années 1970, il conclut que l'E85 - carburant composé de 85 % d'éthanol et de 15 % d'essence sans plomb - présenterait pour la santé publique un risque égal, voire supérieur à celui de l'essence seule. Selon lui, l'éthanol détruit la couche d'ozone. Dans certaines régions des États-Unis, il est la cause d'une augmentation des cancers de 4 % à 9 %. La combustion de l'E85 rejette dans l'atmosphère des composés extrêmement toxiques comme l'aldéhyde formique et l'acétaldéhyde (La Science du 18/4/07).
L'université de Sao Paulo a observé que les coupeurs de canne à sucre travaillent en moyenne douze ans avant d'être remplacés ou renvoyés. Dans ces exploitations, on ne tolère ni les vieux, ni les malades. Jusqu'à la tombée du soleil, chaque homme doit couper 3,5 tonnes de canne à sucre qui produiront 300 litres d'essence biologique. Pour cela, l'ouvrier entre dans les cendres muni de sa facao, réalisant chaque jour plus de 3 000 coupes. De telles descriptions renvoient à l'univers, qu'on croyait disparu, de la révolution industrielle anglaise. Dans They Were White and They Were Slaves (Ils étaient blancs et ils étaient esclaves), Michael A. Hoffman mentionne que les entreprises employaient alors des ramoneurs de six ans. Dans une chaleur insoutenable, ils grimpaient avec agilité à l'intérieur d'immenses cheminées. Par souci de production, les fourneaux n'étaient jamais éteints. Sur les tombes, les épitaphes portaient le témoignage de nombreux accidents. Aujourd'hui, Silva, le premier président de gauche brésilien dont l'élection avait enthousiasmé tous les "humanistes", la fin justifie des moyens semblables : « Jusqu'en 2030, nous serons les plus importants fournisseurs de carburant au monde. »
LES REVERS D'UN SUCCÈS MONDIAL
L'éthanol promet d'importantes retombées financières, En 2008, le Brésil a produit 26 milliards de litres grâce à la canne à sucre. Dans les années à venir, cette production devrait doubler pour atteindre 53 milliards de litres. Les clients ne manquent pas. Plus de trente pays mélangent l'éthanol à l'essence. D'ici à 2012, les Etats-Unis veulent couvrir 15 % de leur besoin en carburant avec de l'essence biologique contre 10 % pour l'Union européenne. L'été dernier, la Suède a signé un accord avec des sociétés brésiliennes pour la livraison de 115 millions de litres d'éthanol. Sous prétexte d'améliorer la condition des ouvriers de canne à sucre, Stockholm paye 5 à 10 % au-dessus du prix facturé.
Lula a des ambitions planétaires. Par souci d'optimisation, il rêve d'étirer cette ceinture verte sur toute la périphérie de l'équateur, relayant ainsi les pays du tiers-monde ensoleillés et particulièrement rentables. Car, dans le Nordeste, la saison de la canne à sucre ne dure que de cinq à sept mois. Les nations concernées travailleraient avec le Brésil et constitueraient une OPEC du carburant écologique. Elles approvisionneraient les pays riches pour profiter à leur tour d'une bonne croissance économique. D'après les projections des experts de Lula, si tous les véhicules roulaient à l'éthanol, le Brésil pourrait couvrir un quart des besoins mondiaux. Aussi le président ne recule-t-il devant aucun mensonge : « L'argent de l'éthanol permettra d'aider les pauvres » ou « Le monde doit être plus propre et doit créer de nouveaux emplois ». Seul hic, la monoculture de l'éthanol concurrence dangereusement l'agriculture plus traditionnelle destinée à l'alimentation. Cela conduira inéluctablement à une explosion de la famine dans les pays les plus démunis comme Petrus Agricola l'a si souvent exposé ici.
Les « gros nez» des multinationales Cargill, Multis et Shell ou l"'humaniste-financier" George Soros n'en ont cure. Ils misent sur la réussite de leur projet. En arrière-plan, le terrain a été préparé à coup de désinformation écologiste: depuis 1992, 189 gouvernements ont ratifié le protocole de Kyoto, En mai 2008, Angela Merkel s'est rendue au Brésil et a convenu d'un partenariat avec ce pays pour équiper l'Allemagne de pompes à éthanol. Aux Pays-Bas, le ministre des Transports Camiel Eurlings a débloqué 1,8 million d'euros pour moderniser à cet effet les stations-service (Elsevier du 26/5/08), D'ici à 2030, le Japon a prévu d'équiper toutes ses voitures. Lula explique que les habitudes des pays occidentaux n'en seront pas changées. Comme pour les Volkswagen vendues au Brésil, les constructeurs automobiles devront simplement adapter les moteurs pour fonctionner avec de l'éthanol produit à 20 centimes le litre.
LE SANG DES HOMMES
Le prêtre écossais Tiago dénonce toutes ces billevesées : « La promesse d'un carburant biologique est un mensonge. Celui qui achète de l'éthanol remplit son réservoir de sang. Ce carburant est produit par des esclaves. » Le Père connaît le côté sombre des songes de Lula. Il explique que le bas prix de l'éthanol provient de l'exploitation inhumaine des ouvriers des plantations. L'Amérique du sud se prépare à un « Tsunami vert ». Le Brésil devrait bientôt étendre à 10 millions d'hectares les exploitations de canne à sucre, Les terrains du sud, plats, sont plus rentables car plus accessibles aux technologies de production. Le Père Tiago roule en direction du nord sur la route nationale 101, « la route de la canne à sucre ». La Zona da Mata est une bande forestière de plus de 700 km au bord de l'Océan atlantique. Les barons de la canne à sucre n'hésitent pas à dévier le cours des rivières et des fleuves. Des villages sont rayés des cartes. Rien ne résiste aux bulldozers à l'exception de quelques rares clochers, chapelles et églises.
Le Père Tiago sait qu'il lui faut être prudent. Les Capangas, hommes de main des propriétaires ruraux, ont déjà tué des membres de la Commission pastorale. Munis de motos tout-terrain, de jeeps et bien sûr d'armes à feu, ils sillonnent les plantations. Officiellement engagés pour la sécurité, ils sont de véritables chiens de troupeau encadrant plus de 2 000 ouvriers. Il n'existe aucune règle. Les villages sont rongés par la famine et la prostitution. La nourriture se limite à de l'eau et à de la bouillie de maïs. Travaillant six jours par semaine, les coupeurs de canne sont des survivants et des martyrs de l'industrie moderne pour un salaire misérable - 400 réals soit 130 euros par mois. En dehors de la canne à sucre, il n'existe pas d'autre activité. Président du syndicat d'ouvriers agricoles STR à Aliança, une autre plantation dans le nord-est du pays, José Lourenço da Silva constate que depuis l'élection de Lula en 2002, la pauvreté a doublé dans sa région.
Loin de la vision tronquée de l'Occident, l'écologie montre de plus en plus sa raison d'être. Ayant pris les contours d'un mythe, elle est un instrument concrétisant les exigences des multinationales et d'une économie où l'homme perdra toute dignité. Quant à l'éthanol, il est devenu un complément de l' « or noir » : un plan judicieux permettant aux émirs, aux Rockefeller et à ses sbires de faire durer le pétrole. L'«or vert» connaîtra une envolée des cours quand une majorité de constructeurs automobiles, des gouvernements l'auront adopté et en seront peu à peu dépendants,
Laurent BLANCY, < Laurent-Blancy@neuf.fr >
Rivarol du 6 mars 2009 -
Le 19 janvier 2014, c'est la Marche pour la vie !
Bloquez la date dès maitenant :
"Le Collectif "En marche pour la Vie" a la plaisir de vous annoncer officiellement que la prochaine grande marche nationale annuelle pour la Vie aura lieu le dimanche 19 janvier 2014 à Paris.
Nous reviendrons plus longuement vers vous à ce sujet à partir de "la rentrée" mais vous demandons de bloquer la date dans vos agendas dès maintenant !"
http://www.lesalonbeige.blogs.com/
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Hubert Reeves, nous sommes dans la 6ième extinction de masse
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Personne ne veut des trisomiques ? Le mensonge explosé
P. Thomas Vander Woude Cette belle histoire nous vient des Etats-Unis : celle d’un enfant à naître diagnostiqué trisomique à l’occasion d’une amniocentèse, et que sa mère voulait éliminer par avortement. L’apprenant, le curé d’une paroisse catholique de Gaineswoode, Virginie proposa aux parents du petit un marché : elle mènerait la grossesse à terme, et lui se chargerait de trouver des parents adoptifs…
Le P. Vander Woude posta un message sur Facebook un beau lundi matin.
La réponse fut telle qu’il fallut mobiliser un séminariste en stage à la paroisse pour répondre aux messages, trier les propositions, bref, choisir parmi les près de l.000 propositions d’adoptions qui affluèrent, submergeant complètement le secrétariat.
En définitive, trois candidatures furent retenues, non sans consulter les parents de l’enfant à naître et une agence d’adoption sérieuse pour trouver le meilleur foyer possible pour lui.
Cette histoire émeut les Etats-Unis d’autant plus que le P. Vander Woude sait ce que c’est de sauver un enfant trisomique, fût-ce au prix de la vie.
Tom Vander Woude avec ses garçons
lors d’une cérémonie de fin d’études.Il est l’aîné d’une famille de 8 garçons, son plus jeune frère, Joseph, est trisomique. Lorsque ce dernier eut 20 ans, il s’activait auprès de son père autour de la ferme familiale où celui-ci s’était réinstallé après une carrière dans l’aviation. Soudain, Tom Vander Woude, le père, s’aperçut que son Joseph avait disparu. Voyant que le couvercle de la fosse septique de la maison était déplacé, il se précipita et vit que son fils y était tombé – sachant qu’il n’avait pas pied, le père appela les secours puis plongea résolument dans la fange pour maintenir le garçon hors du liquide. Joseph fut sauvé mais Tom succomba au moment de le pousser dans les bras des sauveteurs, asphyxié par les gaz auquel il fut trop longtemps exposé.
Ce don de sa vie pour sauver le plus faible de ses enfants a fortement impressionné non seulement la famille de cet homme, mais toute la communauté catholique de la paroisse où il avait beaucoup œuvré avec son épouse. Dans une interview, le P. Vander Woude raconte qu’il était d’abord troublé par cette mort dans la saleté et les excréments – avant de prendre conscience du fait que Notre Seigneur, comme il dit, s’est abîmé dans une fange autrement plus révulsante en prenant tous les péchés du monde sur ses épaules pour offrir à chacun la chance du salut.
Toute l’histoire est racontée sur l’excellent site pro-vie qcv.qc.ca, ici : cela vaut vraiment la peine de la lire.
L’interview du lumineux P. Vander Woude par un franciscain de l’Immaculée, est visible ici en anglais.
A la mort de Tom Vander Woude, aidée de ses belles-filles, sa femme retailla sa robe de mariée pour en garnir son simple cercueil en bois de pin, fabriqué et offert par un ami.