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santé et médecine - Page 381

  • L'Académie de médecine prépare les esprits à la PMA et la GPA

    Lu sur Le Figaro :

    "Un questionnaire portant sur leur expérience et leur opinion sur l'assistance médicale à la procréation (PMA) pour les couples de même sexe vient d'être adressé aux gynécologues obstétriciens par l'Académie nationale de médecine. Cette «enquête confidentielle», menée «notamment» pour le compte de l'Académie, explique une lettre d'accompagnement, et avec l'aide du Collège national des gynécologues obstétriciens français, s'inscrit dans le cadre d'un «groupe de réflexion sur l'ouverture éventuelle de la PMA et de la GPA à des indications non médicales». Un rapport prenant en compte les résultats de cette enquête, précise le courrier, sera rédigé avant la fin de 2013…

    La lettre, signée des professeurs Pierre Jouannet et Roger Henrion, tous deux spécialistes de PMA, est explicite: «Lors des débats (sur la loi Taubira, NDLR),les possibilités d'ouvrir l'accès de ces couples à la PMA et à la gestation pour autrui (GPA) ont régulièrement été évoquées, écrivent-ils. Ces possibilités seront peut-être prévues dans de prochains projets de loi après un débat qui devrait être organisé sur le sujet, notamment par le Comité consultatif national d'éthique.» Quant au questionnaire, il porte sur le nombre de «couples homosexuels souhaitant devenir parents» reçus en 2011 et en 2012 et les «types de demande» (PMA ou GPA, en France ou à l'étranger). Il se termine par les questions: «Pensez-vous que la PMA devrait être accessible aux couples homosexuels en France? Si oui, devrait-elle être prise en charge par les caisses d'assurance-maladie?» Sont ensuite demandés des renseignements sur l'âge et le lieu d'exercice du médecin, qui peut rester anonyme.

    Ce gynécologue obstétricien, qui a contacté Le Figaro après avoir reçu le courrier, n'a pas de mots assez forts pour condamner la démarche. «C'est un scandale invraisemblable!, s'offusque-t-il. On nous demande carrément si on transgresse la loi! Et si on est pour la PMA et la GPA pour les homosexuels! Tout cela émanant d'une haute instance morale qui a pour vocation de conseiller le gouvernement…» Ce médecin raconte avoir refusé une PMA à un couple de lesbiennes, «non par homophobie, mais parce que la loi ne l'autorise pas». Ce qui ne l'a pas empêché, «sans rien dire», de «suivre la grossesse de plusieurs femmes s'étant fait inséminer à l'étranger». Mais là, le gynécologue «sent le piège» : «Le médecin qui fraude et qui reçoit cela, il est déculpabilisé!, analyse-t-il. Il y a donc une volonté de préparer les esprits, de dire “puisque ça se passe à l'étranger, pourquoi pas en France?”, puis de mettre la loi en accord avec certaines pratiques marginales.»

    Même stupéfaction chez les professionnels de Gènéthique, un site d'information et d'analyse de l'actualité en bioéthique. «Comment ne pas penser que l'objectif réel de cette enquête s'inscrit dans la même logique que la circulaire Taubira sur la GPA, c'est-à-dire qu'elle se propose de partir de la réalité de quelques cas contra legem pour faire changer la loi?, s'interroge l'équipe. Comment l'Académie nationale de médecine peut-elle demander à ses propres confrères d'avouer des comportements considérés à ce jour contraires à la déontologie médicale et à l'ordre public français?»"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le gaz de schiste, un mirage qui ne profite qu’aux compagnies gazières ?

    Et si le miracle du gaz de schiste n’était qu’une vaste opération de lobbying industriel ?

    Vous savez, l’exploitation du gaz de schiste, c’est ce qui permet aux États-Unis de bientôt devenir indépendant sur le plan énergétique et du même coup de diminuer par trois ou quatre le coût de l’énergie pour les entreprises américaines. C’est un tel miracle que beaucoup d’industriels en Europe demandent qu’on fasse la même chose, c’est-à-dire exploiter le gaz de schiste qui se trouve dans le sous-sol européen, et notamment en France.

    Pour le moment, la réponse à cette exploitation est « non », car les coûts environnementaux engendrés par l’exploitation du gaz de schiste sont énormes. Actuellement, le débat entre les pro et anti gaz de schiste se limite à comparer les gains économiques d’un côté et le coût environnemental de l’autre !

    Mais dans ce débat, il est intéressant d’entendre la voix de Thomas Porscher, un professeur d’économie à Paris, spécialiste des matières premières. Il est très écouté par le gouvernement français. Et que dit-il en substance ? Primo, que l’exploitation de gaz de schiste rapporte plus à la firme concernée qu’à la collectivité. Il précise qu’un million de dollars de production ne crée que 2,35 emplois ! Bref, le gaz de schiste n’est qu’un mirage qui ne profite qu’aux compagnies gazières.

    Oui, mais la presse a fait état de 600.000 emplois créés aux États-Unis ? Et certains disent que si la France s’y met, ce sont 100.000 emplois qui peuvent être créés, alors ? Thomas Porcher ne croit pas à ses chiffres. Pourquoi ? Parce que selon lui si les États-Unis créent autant d’emplois, c’est parce qu’ils forent en continu. Plus de 500.000 puits ont été forés entre 2005 et 2012, ce qui correspond à un nouveau puits toutes les 8 minutes ! Et tant qu’il y a des puits installés, il y a des jobs créés : un job par puits, selon l’interview donnée par cet économiste à Libération.Le jour où on s’arrête de forer, c’est fini !

    Donc, si la France voulait créer 100.000 emplois grâce au gaz de schiste, comme certains experts le disent, il faudrait forer environ 90.000 puits d’ici 2020 ! Soit donc 30 puits par jour. Et en plus, ajoute-t-il, ces forages défigureraient des départements comme le Gard, l’Ardèche, les Cévennes ou l’Ile-de-France ; là où se trouvent les réserves françaises, et n’oublions pas que la densité de population en France n’a rien à voir avec celle des États-Unis, sans oublier que ces zones sont touristiques…

    Pour corser le tout, ce qu’on oublie de dire, selon cet économiste, c’est que les habitants de ces régions risqueraient de s’appauvrir. Pourquoi ? parce qu’une étude a démontré qu’il y avait une dévalorisation de l’immobilier dans un rayon de 2000 mètres autour d’un forage ! Voilà à défaut d’être d’accord avec lui, ces arguments ont le mérite d’alimenter ce débat passionnant.

    LeVif.be  http://fortune.fdesouche.com

  • Avortement : la digue irlandaise a cédé…

    L’Irlande était restée, jusqu’ici, le dernier pays européen à résister à la légalisation de l’avortement. L’assise populaire de ce combat pour la préservation de la vie y est particulièrement forte, comme le montrait récemment encore la manifestation organisée à Dublin, qui a rassemblé environ 50.000 personnes.

    C’en est pourtant désormais fini, depuis que la coalition au pouvoir réunissant le centre et la gauche travailliste a voté, jeudi 11 juillet, une loi autorisant l’avortement en cas de risque de maladie, d’urgence médicale ou de risque de suicide. Bien que de telles dispositions soient considérées, naturellement, comme a minima par tous les autres pays européens, la possibilité d’avorter en cas de risque de suicide est considérée par certains Irlandais comme la porte ouverte à tous les chantages possibles et, par là, à une généralisation de facto de l’avortement.

    C’est d’ailleurs, semble-t-il, ce point en particulier qui a provoqué la réaction de Lucinda Creighton, ministre des Affaires européennes issue du parti en tête de la coalition, le Fine Gael, qui a voté contre le projet. [...]

    Nicolas Vodé - La suite sur Boulevard Voltaire

  • Un nouvel espoir dans la recherche sur la trisomie 21

    communiqué de la Fondation Lejeune :

    "C’est avec un vif intérêt que la Fondation Jérôme Lejeune a accueilli les résultats de l’équipe de chercheurs de l’Université du Massachusetts, dirigée par Jeanne Lawrence. D’une part parce que l’espoir d’inhiber le troisième chromosome 21 responsable de la trisomie 21 est une nouvelle fois conforté, d’autre part, parce que cette découverte démontre l’efficacité des recherches scientifiques sur la trisomie 21.

    La neutralisation du 3ème chromosome 21, un espoir conforté.

    L’équipe de chercheurs de Jeanne Lawrence l’a publié dans la revue Nature le 17 juillet 2013 : elle a réussi à « réduire, in vitro, la trisomie 21 au silence ». Cette recherche menée in vitro, donc à un stade encore fondamental, a utilisé des cellules de personnes trisomiques 21 qui ont été reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS découvertes par le prix Nobel Yamanaka). La méthode a consisté à insérer le gène « XIST » dans un des trois chromosomes 21, ce qui a contribué à réduire l’expression des gènes responsables du retard mental de 20%. L’inactivation du chromosome 21 excédentaire est donc loin d’être intégrale, et, comme pour chaque recherche fondamentale, l’application à la souris, puis à l’humain reste éloignée. Cela n’empêche pas la Fondation Jérôme Lejeune, ainsi que les patients trisomiques 21 et leur famille de se réjouir de cette nouvelle piste de recherche, qui vient conforter la perspective de la neutralisation du chromosome excédentaire, espoir né en décembre 2012. En effet, cette neutralisation avait déjà fait l’objet d’une publication dans Cell Stem Cell par l’équipe de David W.Russel de l’Université de Washington qui avait réussi non pas à « inactiver » le chromosome supplémentaire, mais à « induire » son expulsion, par le biais, là aussi, de cellules pluripotentes induites (iPS). A six mois d’écart, le continent américain a donc fait deux découvertes ayant pour objectif la neutralisation du troisième chromosome 21 responsable de la pathologie. L’espoir que ces deux méthodes différentes aboutissent en est d’autant plus grand.

    La recherche sur la trisomie 21 avance, car quand on cherche on trouve …

    Cette découverte permet à la Fondation Jérôme Lejeune de constater une fois encore que les recherches sur la trisomie 21 intéressent les chercheurs et portent leurs fruits. Il y a seulement deux ans, il n’était même pas envisageable d’enlever ou d’inactiver le troisième chromosome 21 responsable du retard mental des personnes trisomiques 21. Voilà qui est fait in vitro. Si des chercheurs travaillent autant sur cette pathologie et aboutissent à des résultats encourageants c’est bien que la demande est forte, que l’espoir est réel, et que les moyens leurs sont donnés. Il n’y a plus qu’à regretter que les responsables politiques français ne le perçoivent pas, privant les scientifiques français de fonds publics pour cette recherche. Ce qui conduit la Fondation Jérôme Lejeune à porter quasiment seule cet effort de recherche mais surtout à partager l’honneur d’être dans le camp de ceux qui se battent contre la maladie.

    La Fondation Lejeune se réjouit aussi que la découverte de l’équipe de Jeanne Lawrence s’appuie sur la publication du professeur André Mégarbané de l’Institut Jérôme Lejeune, à l’occasion du 50ième anniversaire de la découverte de la trisomie 21 par le professeur Jérôme Lejeune. C’est le premier auteur cité dans l’article de Nature.

    Enfin, à l’heure où la France vient d’adopter l’autorisation de la recherche détruisant l’embryon humain, niant l’alternative des cellules pluripotentes induites (iPS), comment ne pas souligner encore la preuve de l’intérêt de ces cellules, qui plus est au service de la recherche sur la trisomie 21 ! La Fondation Jérôme Lejeune qui a largement contribué à faire connaître en France la découverte du professeur Yamanaka dès 2006 ne peut que se féliciter de constater, une fois de plus, que l’éthique et la science marchent ensemble."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Avortement de confort : elle élimine son enfant car elle a des nausées

    Il y a peu, on critiquait ceux qui osaient dénoncer les avortements de confort. Selon les partisants de l'abominable loi abominable sur l'avortement, il n'y aurait pas d'avortement de confort, chaque cas serait celui d'une femme en grave détresse... Jeanne Smits traduit le témoignage d'une militante pro-vie espagnole, à propos d'une mère qui a avorté car son enfant présent dans son sein lui donnait des nausées ! Extrait :

    "[...] J’ai demandé à la Municipalité, le 19 juin, l’autorisation de mettre en place un stand informatif pendant le mois de juillet… Le silence pour toute réponse. S’ils veulent enfin me répondre… eh bien la moitié du mois de juillet est déjà passée. Est-ce parce que c’est un sujet qui gêne, Monsieur le maire ?

    Vous vous retrouvez avec entrain avec d’autres collectifs – homosexuels par exemple – mais vous n’avez pas le temps pour vous informer de première main sur les terribles circonstances qui entourent la mort de trente ou quarante enfants dans votre ville ?

    Auront-ils le courage, certains conseillers municipaux, de venir un lundi ou un mardi à la porte de l’avortoir Los Arcos Guadiana, pour voir de première main comment on abuse de la femme en l’obligeant à entrer, en lui mentant sur la réalité de ce qui s’y passe, en lui niant le droit de choisir librement ?

    J’ai besoin de votre aide ! Voilà l’affaire, messieurs les politiques, citoyens indifférents, assassins d’enfants, gens tout simplement méchants, ou quiconque aura eu la patience de lire ces lignes : je ne vais pas m’arrêter. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Embryon ou citoyen, tous traités comme du bétail !

    Le mardi 16 juillet, les veilleurs debout devant l’Assemblée Nationale

    Mardi fut un sombre jour où l’être humain a été traité en France comme le plus vil des animaux, qu’il soit tout petit ou déjà grand. Car, mardi fut d’abord un sinistre jour où la loi autorisant la recherche sur l’embryon humain a été votée. Mais mardi fut aussi un illustre jour où les Français de conviction qui ont été réprimés ont montré une fois de plus qu’ils ne lâchaient rien.

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    De nouveau les députés de l’Assemblée Nationale allaient être amenés à voter la loi sur l’embryon humain. Par un coût de force dans la nuit du 18 avril dernier, le député Poisson avait réussi à faire clapoter la loi. Elle n’était pas passée. Aujourd’hui le projet de loi revient. Les Veilleurs debout, spontanément, se sont mobilisés pour soutenir nos députés en cette après-midi qui s’annonçait difficile. Leur présence impose devant les grilles du temple néo-classique qu’est l’Assemblée Nationale. S’impose aux passants. S’impose aux forces de l’ordre. Et surtout, s’impose au cœur de l’Hémicycle.

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    Bientôt le sort de l’embryon humain allait être fixé. Bientôt « le plus petit d’entre nous » serait le moins protégé de tous. Bientôt « ce que nous avons tous été » serait en proie à toutes les expérimentations des apprentis sorciers. Mais à l’intérieur, le débat dans l’antre de l’Hémicycle bat encore son plein. Les députés peu nombreux mais engagés qui soutiennent notre cause se battent jusqu’au bout.

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    Les forces de l’ordre sont déjà bien présentent. Des curieux béats aux militants sclérosés par la bien-pensance, rien ne manquent au tableau : les veilleurs sont abordés par, tantôt les insensés, victimes du « totalitarisme de l’indifférence », tantôt les « écrlinf » persuadés qu’il aurait mieux fallu que nous ne fussions pas nés. Etre un de ces embryons qu’on jette après en avoir usées. Mais cela ne dure qu’un moment. Car ces gens-là passent, mais les veilleurs restent.

    Entre deux séances, le député-maire Jacques Bompard, accompagné de son fidèle attaché parlementaire, s’empresse de prendre le temps de passer rendre visite à ces Veilleurs debout dont on lui vente le mérite. Le député-maire salue plusieurs personnes et remercie vivement les manifestants pour leur soutien.

    veilleurs AN 17 h 20

    Il est presque 17 h, quand pour se faire voir davantage du peuple et de ses élus, les veilleurs décident de se déplacer devant l’entrée principale, place du Palais Bourbon. Leur nombre a gonflé. Les voilà près de trente, espacés, alignés. Toute la place est occupée. Plus un seul élu ne peut rentrer ou sortir par le grand portail sans devoir affronter des regards dont la clarté les effraie, des personnes dont la droiture les horripile. C’était là sans-doute en effet suffisamment insoutenable, puisque la police a eu ordre de ne pas « rester sans rien faire ».

    La nouvelle tombe. La loi est votée. L’atmosphère tendue. Aussitôt, les forces de l’ordre arrivent en renfort. De nouvelles camionnettes prennent place devant le Palais Bourbon. Les policiers se déploient. Lentement les veilleurs sont cernés.

    Veilleurs AN 17 h 40

    Tout le dispositif est prêt. La police attend les ordres. D’autant plus hautes sont pris les directives qu’elles mettent du temps à descendre. Or il eut fallu attendre longtemps avant qu’une décision soit prise. Un des veilleurs se fait contrôler son identité. Il n’y en aura presque nul autre. Voilà, derrière les veilleurs, le capitaine prononce la première sommation au haut-parleur. Là aussi, il n’y en aura nulle autre. Sans-doute considéraient-ils que faire ces deux autres sommations était donner dans la fioriture superflue.

    les veilleurs encerclés

    En pédagogues avertis, les policiers ont préféré auprès de chaque veilleur aller lui prier de bien vouloir instamment se donner la peine de quitter les lieux. Si le langage ne fut pas toujours si courtois, l’intention sans-doute elle y était. Seulement voilà, la détermination des veilleurs n’est pas des moindres. Elle lui faut être proportionnée à la cause défendue. Jeunes ou moins jeunes, tous ont appris, parfois avec une grande difficulté, à faire le deuil de la politesse pour dénoncer la haute gravité de leur combat pour la vie et la famille.

    les veilleurs veille dame... Là, commence alors la valse lente des interpellations individuelles ; là continue l’illégalisme des arrestations abusives élevé en nouvelle norme du socialisme ; et là apparaît surtout une première dans l’histoire de la répression policière de la Hollandie. Un ordre est aboyé dans les radios : « Vous allez les prendre un par un avec la fermeté nécessaire ». Rien de très nouveau pour l’instant. Un par un alors, les veilleurs sont déportés sur une place adjacente au Palais, la Place Edouard Herriot. Tandis que certain accepte de suivre les policiers, d’autres font comprendre qu’ils ne bougeront pas d’eux-mêmes. Les policiers sont alors contraints n’en faire les frais et de les porter jusqu’à point nommé.

    Tous les veilleurs debout sont parqués comme du bétail entre des barrières de sécurité, tous emprisonnés dans 15 mètres carrés, pareils que des bêtes à la foire.

    veilleurs parqués

    Débute alors l’incroyable détention des veilleurs debout, où près de quatre heures durant la liberté de circulation est allègrement bafouée, où près de quatre heures durant, « il nous semblait vivre en cage au milieu d’un grand désert » ; au milieu du grand désert d’une république asséchée de principes et assoiffée de pouvoir.

    Après une heure, tout laisse croire que la police allait leurs rendre la liberté. Mais aussitôt sortie de l’enclos, tous ceux qui n’eut la présence d’esprit de prendre leurs jambes à leur cou pour fuir, aussitôt ont été re-parqués de nouveau. Aux premières d’entre elles, les personnes retournées veiller.

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    Les députés Poisson et Mariton viennent demander la libération des veilleurs. Ils parlementent longuement, l’un après d’autre, avec les commissaires présents ; repartent à l’Assemblée, revienne à la charge une demi-heure plus tard, apprenant que tous sont encore détenus. En vain. Ils sont démobilisés devant l’autisme du commissaire.

    veilleurs poisson

    Benjamin Blanchard, assistant parlementaire du député-maire Bompard, passe sur le trottoir pour aller au bar. Là, il est interpellé, sans motif, et parqué avec les autres. « Je travaille ici, à l’Assemblée. Là, c’est la fenêtre de mon bureau », dit-il, en sortant sa carte. Mais rien n’y fait. La raison de sa séquestration ? Il ne lui apprendra que plus tard : « l’on vous a vu tout à l’heure aller saluer les manifestants ». Avec de tels états d’esprit, les dégâts de l’Épuration ne font plus surprise aucune. Il a fallu à Bompard lui-même de se déplacer pour sortir de là son collaborateur.

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    Se gare sur le trottoir d’en face, le « panier à salade ». Comme à l’accoutumée, l’on nous affirmer qu’il ne servira pas. Un agent de police pousse la plaisanterie sur sa présence : « Oh, dit-il, ce car là, ce ne serait pas le retour de colo des enfants de la police, non ? ». Le temps s’écoule. De temps à autres, un veilleur nouveau venu rejoint les autres déjà emparqués . Parmi les veilleurs, se trouve une femme en ceinte.

    veilleurs le bus

    Le commissaire apprend aux veilleurs qu’ils sont « libres de sortir ». Non pardon. Il précise son propos : ils sont « libres d’être raccompagnés de force dans le métro ». Point du tout pareil.

    « Le métro n’est pas votre direction ? » Rien à faire. « Il vous faut reprendre votre vélo ? » Rien à faire. « Vos amis vous attendent dans le bar là ? ». Rien à faire. « Il vous faut aller sur les quais et prendre le pont pour rentrer chez vous ? ». Rien à faire. Rien à faire. Rien à faire. Drôle de liberté que celle de ne pouvoir allez nul part ; nul part sinon là où l’on vous y contraint. Personne ne pouvant être libre de circuler, personne ne circula.

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    Dans l’esprit les veilleurs, la raison en est simple. Une fois arrêté par la police, il n’y a que deux possibilités : ou bien on est libre de circuler, ou on ne l’est pas. Dans le second cas, le policier n’a pas à demander de « choisir » sa volonté, il doit la faire exécuter par coercition. Là est la différence entre l’exécutif et le législatif.

    Il est 21 heure 10 passée quand les veilleurs ont été tous reconduits au Métro, après 4 heures parqués à côté de l’Assemblée Nationale. Voilà le double exploit de ladite République socialiste en une seule journée : l’embryon humain sera désormais traité tout comme l’embryon d’une souris ou celui d’une vache.

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    Et puis, nous leur faisons dire, au fond : « fi des convenances, traiter pareil au bétail des opposants politiques n’est pas pire que de le faire pour les embryons humains. C’est juste, après tout, une question de délai de prise en charge : on a laissé l’un vivre plus longtemps que l’autre. »

    http://nouvelarbitre.com

  • Les drogues et la machine de guerre des États-Unis

     

    Lu sur le Réseau Voltaire : L’ancien diplomate canadien Peter Dale Scott met à profit sa retraite pour étudier en détail le Système des États-Unis qu’il décrit, livre après livre. Il répond ici aux questions de son traducteur francophone, notre collaborateur, Maxime Chaix.

     

    Maxime Chaix : Dans votre dernier ouvrage, La Machine de guerre américaine, vous étudiez en profondeur ce que vous appelez la « connexion narcotique globale ». Pourriez-vous nous éclairer sur cette notion ?

     

    Peter Dale Scott : Avant tout, permettez-moi de définir ce que j’entends par « connexion narcotique ». Les drogues n’entrent pas comme par enchantement aux États-Unis. Parfois, de très importantes cargaisons de drogues sont acheminées dans ce pays avec l’assentiment et/ou la complicité directe de la CIA. Je vais vous l’illustrer par un exemple tiré de La Machine de guerre américaine. Dans ce livre, je parle du général Ramon Guillén Davila, le directeur d’une unité anti-drogue créée par la CIA au Venezuela, qui fut inculpé à Miami pour avoir introduit clandestinement aux États-Unis une tonne de cocaïne. Selon le New York Times, « la CIA, malgré les objections de la Drug Enforcement Administration [DEA], approuva la livraison d’au moins une tonne de cocaïne pure à l’aéroport international de Miami [,] comme moyen d’obtenir des renseignements sur les cartels de la drogue colombiens ». Au total, selon le Wall Street Journal, le général Guillén aurait pu avoir acheminé illégalement plus de 22 tonnes de drogues aux États-Unis. Néanmoins, les autorités US n’ont jamais demandé au Venezuela l’extradition de Guillén pour le juger. De plus, lorsqu’en 2007 il fut arrêté dans son pays pour avoir planifié l’assassinat d’Hugo Chávez, son acte d’accusation était encore maintenu sous scellés à Miami. Ce n’est pas surprenant, sachant qu’il était un allié de la CIA.

     

     

     

    Toutefois, la connexion narcotique de l’Agence ne se limite pas aux États-Unis et au Venezuela. Depuis l’après-guerre, elle s’est progressivement étendue à travers le globe. En effet, les États-Unis ont voulu exercer leur influence dans certaines parties du monde mais, en tant que démocratie, ils ne pouvaient pas envoyer l’US Army dans ces régions. Par conséquent, ils ont développé des armées de soutien (proxy armies) financées par les trafiquants de drogues locaux. Progressivement, ce mode opératoire est devenu une règle générale. C’est l’un des principaux sujets de mon livre, La Machine de guerre américaine. J’y étudie notamment l’opération Paper, qui débuta en 1950 avec l’utilisation par l’Agence de l’armée du KMT en Birmanie, qui organisait le trafic de drogues dans la région. Quand il s’est avéré que cette armée était totalement inefficace, la CIA développa sa propre force en Thaïlande (la PARU). L’officier de l’Agence qui en avait la responsabilité a admis qu’elle finançait ses opérations par de très importantes saisies de drogues.

     

    En rétablissant le trafic de drogues en Asie du Sud-Est, le KMT en tant qu’armée de soutien constituait un précédent de ce qui allait devenir une habitude de la CIA : collaborer secrètement avec des groupes financés par les drogues pour mener la guerre — en Indochine et en mer de Chine méridionale dans les années 1950, 60 et 70 ; en Afghanistan et en Amérique centrale dans les années 1980 ; en Colombie dans les années 1990 ; et de nouveau en Afghanistan en 2001 —. Les mêmes secteurs de la CIA en sont responsables, soit les équipes chargées d’organiser les opérations clandestines. Depuis l’après-guerre, nous pouvons observer comment leurs agents, financés par les bénéfices narcotiques de ces opérations, se déplacent de continents en continents pour répéter le même schéma. C’est pourquoi nous pouvons parler d’une « connexion narcotique globale ».

     

    Maxime Chaix : D’ailleurs, dans La Machine de guerre américaine, vous remarquez que la production de drogues explose souvent là où les États-Unis interviennent avec leur armée et/ou leurs services de renseignement, et que cette production décline lorsque ces interventions s’achèvent. En Afghanistan, alors que l’OTAN retire progressivement ses troupes, pensez-vous que la production de drogue va diminuer une fois le retrait achevé ?

     

    Peter Dale Scott : Dans le cas de l’Afghanistan, il est intéressant de constater qu’au cours des années 1970, à mesure que le trafic de drogues déclinait en Asie du Sud-Est, la zone frontalière pakistano-afghane devenait peu à peu centrale dans le trafic international d’opium. Finalement, en 1980, la CIA s’impliqua de manière indirecte, mais massive, contre l’URSS dans la guerre d’Afghanistan. D’ailleurs, Zbigniew Brzezinski se vanta auprès du président Carter d’avoir donné aux soviétiques « leur Vietnam ». Toutefois, il déclencha également une épidémie d’héroïne aux États-Unis. En effet, avant 1979, de très faibles quantités d’opium du Croissant d’Or entraient dans ce pays. Or, en une année seulement, 60 % de l’héroïne pénétrant aux États-Unis provenait de cette zone, selon les statistiques officielles.

     

    Comme je le rappelle dans La Machine de guerre américaine, les coûts sociaux de cette guerre alimentée par la drogue continuent de nous affecter. Par exemple, il y aurait aujourd’hui 5 millions d’héroïnomanes au seul Pakistan. Et pourtant, en 2001, les États-Unis, avec l’aide des trafiquants, relancèrent leurs tentatives d’imposer un processus d’édification nationale à un quasi-État, comptant au moins une douzaine de groupes ethniques majeurs parlant des langues différentes. À cette époque, l’intention qu’avaient les États-Unis d’utiliser des trafiquants de drogue pour se positionner sur le terrain en Afghanistan n’avait pas la moindre ambiguïté. En 2001, la CIA créa sa propre coalition pour lutter contre les talibans en recrutant — et même en important — des trafiquants de drogues, qui étaient en principe d’anciens alliés des années 1980. Comme au Laos en 1959 et en Afghanistan en 1980, l’intervention états-unienne a été une aubaine pour les cartels internationaux des drogues. Avec l’amplification du chaos dans les zones rurales afghanes et l’augmentation du trafic aérien, la production d’opium fit plus que doubler, passant de 3 276 tonnes en 2000 (mais surtout de 185 tonnes en 2001, l’année où les talibans l’interdirent) à 8 200 tonnes en 2007.

     

    Aujourd’hui, il est impossible de déterminer comment va évoluer la production de drogues en Afghanistan. Cependant, si les États-Unis et l’OTAN se contentent de se retirer en laissant le chaos derrière eux, tout le monde en pâtira — sauf les trafiquants de drogues, qui profiteraient du désordre pour leurs activités illicites —. Il serait donc indispensable d’établir une collaboration entre l’Afghanistan et tous les pays avoisinants, incluant la Chine et la Russie (qui peut être considérée comme une nation voisine du fait de ses frontières avec les États d’Asie centrale). Le Conseil international sur la sécurité et le développement (ICOS) a suggéré d’acheter et de transformer l’opium afghan afin de l’utiliser médicalement dans les pays du Tiers-Monde, qui en ont cruellement besoin. Washington reste opposé à cette mesure, qui est difficile à mettre en œuvre en l’absence d’un système de maintien de l’ordre efficace et solide. Dans tous les cas, nous devons aller vers une solution multilatérale incluant l’Iran, une nation très affectée par le trafic de drogues venant d’Afghanistan. Il est également le pays le plus actif dans la lutte contre les exportations de stupéfiants afghans, et celui qui subit le plus de pertes humaines à cause de ce trafic. Par conséquent, l’Iran devrait être reconnu comme un allié central dans la lutte contre ce fléau mais, pour de nombreuses raisons, ce pays est considéré comme un ennemi dans le monde occidental.

     

    Maxime Chaix : Votre dernier livre, La Machine de guerre américaine, démontre notamment qu’une part importante des revenus narcotiques alimente le système bancaire global, dont les banques des États-Unis, créant une véritable « narconomie ». Dans cette perspective, que pensez-vous de l’affaire HSBC ?

     

    Peter Dale Scott : Tout d’abord, le scandale du blanchiment d’argent par HSBC nous amène à penser que la manipulation des bénéfices narcotiques par cette banque aurait pu contribuer à financer le terrorisme — comme l’avait révélé une sous-commission du Sénat en juillet 2012 —. De plus, un nouveau rapport sénatorial a estimé que « chaque année, entre 300 milliards et 1 trillion de dollars d’origine criminelle sont blanchis par les banques à travers le monde, la moitié de ces fonds transitant par les banques états-uniennes ». Dans ce contexte, les autorités gouvernementales nous expliquent qu’HSBC ne sera pas démantelée car elle est trop importante dans l’architecture financière occidentale. Souvenez-vous qu’Antonio Maria Costa, le directeur de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), avait rapporté qu’en 2008, «  les milliards de narcodollars ont empêché le système de sombrer au paroxysme de la crise [financière] globale. »

     

    Ainsi, HSBC s’est entendue avec le département de la Justice pour payer une amende d’environ 1,92 milliards de dollars, ce qui évitera des poursuites pénales. Le gouvernement des États-Unis nous fait ainsi comprendre que personne ne sera condamné pour ces crimes car, comme je l’ai souligné précédemment, cette banque fait partie intégrante du système. C’est un aveu déterminant. En réalité, toutes les grandes banques ayant une importance systémique — pas seulement HSBC — ont admis avoir mis en place des filiales spécialement conçues pour blanchir l’argent sale (les private banks). Certaines ont payé de lourdes amendes, qui sont habituellement bien moins importantes que les profits générés par le blanchiment d’argent. Et aussi longtemps que cette impunité sera maintenue, le système fonctionnera de cette manière. C’est un véritable scandale. En effet, songez à un individu lambda se faisant arrêter avec quelques grammes de cocaïne en poche. Il sera très probablement incarcéré, mais la banque HSBC pourrait avoir blanchi environ 7 milliards de dollars de revenus narcotiques grâce à sa filiale mexicaine sans que personne n’aille en prison. En réalité, la drogue est l’un des principaux éléments soutenant le dollar, d’où l’emploi de l’expression « narconomie ». Les trois premiers produits échangés dans le commerce international sont d’abord le pétrole, puis les armes et enfin les drogues. Ces trois éléments sont interconnectés, et ils alimentent les banques de la même manière. C’est pourquoi la majorité de l’argent des drogues est absorbée par le système bancaire global. Ainsi, dans La Machine de guerre américaine, j’étudie comment une partie de ces revenus narcotiques finance certaines opérations clandestines états-uniennes, et j’en analyse les conséquences.

     

    Maxime Chaix : Il y a 10 ans, l’administration Bush lançait la guerre d’Irak, sans l’aval du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Quel bilan tirez-vous de ce conflit, notamment au regard de ses coûts humains et financiers ?

     

    Peter Dale Scott : Selon moi, il y a eu deux grands désastres dans la politique étrangère récente des États-Unis. Il s’agit de la guerre du Vietnam, qui n’était pas nécessaire, et de la guerre d’Irak, qui l’était encore moins. L’objectif affiché de cette guerre était d’instaurer la démocratie dans ce pays, ce qui était une véritable illusion. Il appartient au peuple irakien de déterminer s’il est dans une meilleure situation aujourd’hui qu’avant cette guerre, mais je doute qu’il réponde par l’affirmative s’il était consulté sur cette question.

     

    Au regard des coûts humains et financiers de ce conflit, celui-ci fut un désastre, aussi bien pour l’Irak que pour les États-Unis. Toutefois, dans un documentaire qui lui est dédié, l’ancien vice-président Dick Cheney vient de déclarer qu’il referait la même chose « dans la minute ». Or, le Financial Times a récemment estimé que les contractants avaient signé pour plus de 138 milliards de dollars de contrats avec le gouvernement des États-Unis, dans le cadre de la reconstruction de l’Irak. À elle seule l’entreprise KBR, une filiale d’Halliburton — dirigée par Dick Cheney avant qu’il ne devienne vice-président —, a signé pour au moins 39,5 milliards de dollars de contrats fédéraux depuis 2003. Rappelons également qu’à la fin de l’année 2000, un an avant le 11-Septembre, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont cosigné une étude importante élaborée par le PNAC (le groupe de pression néoconservateur appelé le Projet pour le Nouveau Siècle Américain). Intitulée Reconstruire les Défenses de l’Amérique (Rebuilding America’s Defenses), cette étude réclamait notamment une forte augmentation du budget de la Défense, l’éviction d’Irak de Saddam Hussein, et le maintien de troupes états-uniennes dans la région du golfe Persique même après la chute du dictateur irakien. Ainsi, en dépit des coûts humains et financiers de cette guerre, certaines entreprises privées ont massivement profité de ce conflit, comme je l’ai analysé dans La Machine de guerre américaine. Enfin, au Proche-Orient, lorsque l’on observe les très fortes tensions entre les chiites, qui sont appuyés par l’Iran, et les sunnites soutenus par l’Arabie saoudite et le Qatar, il faut garder à l’esprit que la guerre d’Irak a eu un impact très déstabilisant dans cette région…

     

    Maxime Chaix : Justement, quel est votre point de vue sur la situation en Syrie, et sur les potentielles solutions à ce conflit ?

     

    Peter Dale Scott : Au vu de la complexité de cette situation, il n’existe pas de réponse simple sur ce qui devrait être fait en Syrie, du moins au niveau local. Toutefois, en tant qu’ancien diplomate, je suis convaincu que nous ayons besoin d’un consensus entre les grandes puissances. La Russie continue d’insister sur la nécessité de s’en tenir aux accords de Genève. Ce n’est pas le cas des États-Unis, qui ont agi bien au-delà du mandat du Conseil de sécurité en Libye, et qui sont en train de rompre un potentiel consensus en Syrie. Ce n’est pas la marche à suivre car, à mon sens, un consensus international est nécessaire. Sinon, il se pourrait que la guerre par procuration entre chiites et sunnites au Proche-Orient finisse par attirer directement l’Arabie saoudite et l’Iran dans le conflit syrien. Il y aurait alors un risque de guerre entre les États-Unis et la Russie. La Première Guerre mondiale a éclaté de cette manière, ayant été déclenchée par un événement local en Bosnie. Et la Seconde Guerre mondiale a débuté avec une guerre par procuration en Espagne, qui opposait à distance la Russie et l’Allemagne. Nous devons et nous pouvons éviter la répétition d’une telle tragédie.

     

    Maxime Chaix : Mais ne pensez-vous pas qu’au contraire, les États-Unis cherchent aujourd’hui à s’entendre avec la Russie, essentiellement à travers la diplomatie de John Kerry ?

     

    Peter Dale Scott : Pour vous répondre, permettez-moi de faire une analogie avec ce qu’il s’est déroulé en Afghanistan et en Asie centrale dans les années 1990, après le retrait soviétique. Aux États-Unis, le problème récurrent est qu’il est difficile de parvenir à un consensus au sein du gouvernement, car il existe une multitude d’agences ayant parfois des objectifs antagonistes. Il en résulte l’impossibilité d’obtenir une politique unifiée et cohérente, et c’est précisément ce que nous avons pu observer en Afghanistan en 1990. Le département d’État voulait impérativement parvenir à un accord avec la Russie, mais la CIA continuait de travailler avec ses alliés narcotiques et/ou jihadistes en Afghanistan, n’ayant pas l’intention de mettre fin à cette collaboration. Par conséquent, dans une certaine mesure, il existait une concurrence entre l’Agence et le département d’État en Afghanistan. À cette époque, Strobe Talbott — un très proche ami du président Clinton, dont il était un influent représentant personnel au sein du département d’État —, déclara avec justesse que les États-Unis devaient parvenir à un arrangement avec la Russie en Asie centrale, et non considérer cette région comme un « grand échiquier » où manipuler les événements à notre avantage (pour reprendre le concept de Zbigniew Brzezinski). Mais dans le même temps, la CIA et le Pentagone étaient en train de nouer des accords secrets avec l’Ouzbékistan, qui neutralisèrent totalement ce que Strobe Talbott était en train d’accomplir. Je doute qu’aujourd’hui, de telles divisions internes au sein de l’appareil diplomatique et sécuritaire des États-Unis aient disparu.

     

    Dans tous les cas, depuis 1992, la doctrine Wolfowitz mise en œuvre à partir de 2001 par les néoconservateurs de l’administration Bush appelle à la domination globale et unilatérale des États-Unis. Parallèlement, des éléments plus modérés du département d’État tentent de négocier des solutions pacifiques aux différents conflits dans le cadre des Nations Unies. Cependant, il est impossible de négocier la paix tout en appelant à dominer le monde par la force militaire. Malheureusement, les faucons intransigeants l’emportent le plus souvent, pour la simple et bonne raison qu’ils bénéficient des budgets les plus élevés – ceux qui alimentent La Machine de guerre américaine –. En effet, si vous parvenez à des compromis diplomatiques, ces faucons verront leurs budgets amoindris, ce qui explique pourquoi les pires solutions ont tendance à prévaloir dans la politique étrangère états-unienne. Et c’est précisément ce qui pourrait empêcher un consensus diplomatique entre les États-Unis et la Russie dans le conflit syrien.

     

  • Instinct de mort : La gauche a adopté (en catimini) le texte autorisant la recherche sur l’embryon

    Le Parlement français a adopté aujourd’hui une proposition de loi qui autorise sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires, malgré la vive opposition de la droite et des associations religieuses.

    La loi de 2011 prévoit une interdiction de la recherche sur les embryons mais assortie de dérogations accordées par l’Agence de biomédecine. La proposition de loi présentée par les radicaux de gauche prévoit de passer d’un régime "d’interdiction assorti de dérogations" à un régime "d’autorisation encadrée" de la recherche sur l’embryon.

    L’Assemblée a adopté aujourd’hui dans les mêmes termes par 314 voix contre 223 le texte que le Sénat avait voté le 5 décembre dernier et qui est donc définitivement adopté. L’opposition, qui avait déjà réussi le 28 mars à faire interrompre l’examen de cette proposition de loi en faisant traîner les débats, a mené une longue bataille, déposant près de 300 amendements sur un texte comptant un seul article. L’UMP a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait déposer un recours devant le conseil constitutionnel.

    L’ensemble de la gauche, Front de gauche inclus, a voté en faveur de cette proposition soutenue par Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. "Il est grand temps de désentraver la recherche au profit des scientifiques et surtout des malades en attente de thérapies nouvelles", a dit Roger-Gérard Schwartzenberg, le président du groupe des radicaux de gauche.

    Pour l’UMP Philippe Gosselin, au contraire, ce texte "rompt l’équilibre" de la loi de 2011 "pour céder à de l’idéologie, de la calinothérapie à l’égard des radicaux de gauche et puis aussi à la pression mercantile d’un certain nombre de laboratoires". Plusieurs dizaines d’opposants à ce texte, également critiqué par Mgr André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris, étaient venus manifester jeudi aux abords du Palais-Bourbon.

    Le Figaro   http://www.actionfrancaise.net

  • Michel Desmurgets : la vérité scientifique sur les effets de la télévision

    Conférence très intéressante sur les effets de la télévision sur le développement de l’attention, du langage, du sommeil, de l’obésité, de l’espérance de vie et de l’intelligence. A regarder IMPÉRATIVEMENT si vous avez la télévision dans votre foyer. « La vérité scientifique sur les effets de la télévision » est un ouvrage écrit par Michel Desmurgets, chercheur français spécialisé en neurosciences cognitives. Son livre est disponible ici.

    http://www.contre-info.com/

  • L’embryon humain devient un outil de l’industrie pharmaceutique

    Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune :

    "Cet après-midi, les députés ont signé l’épilogue estival de l’entreprise de modification de la loi de bioéthique engagée par les radicaux de gauche et portée avec obstination par la ministre de la recherche. Compte tenu de la réserve et du blocage des votes mis en œuvre par cette dernière jeudi 11 juillet pour abréger l’examen des amendements de l’opposition, et afin d’éviter éviter à tout prix que l’un d’eux ne soit voté, le vote solennel global d’aujourd’hui ne revêtait pas un suspens insoutenable. Or, face aux directives de vote de la majorité et à la discrétion d’une partie des ténors de l’opposition, la Fondation Jérôme Lejeune regrette que les représentants politiques, n’aient pas voté en conscience alors que les conséquences de ce bouleversement sont majeures. Les conséquences concrètes d’une éventuelle adoption de la proposition de loi qui détruit des êtres humains vivants portent atteintes à l’Etat de droit.

    • L’embryon humain est présumé disponible pour être détruit dans la recherche. Le passage d’un principe d’interdiction (assorti de dérogations) à celui d’autorisation (encadrée) fait de façon inédite de l’embryon humain, d’un être humain, un matériau disponible pour des expérimentations sous pavillon de complaisance de la médecine. Nous devenons une société « embryocide » c'est-à-dire dont un des principes repose sur l’homicide de l’embryon humain.

    • La charge de la preuve ne s’impose plus au chercheur qui n’a plus à justifier de sa recherche sur l’embryon. Certains chercheurs partisans de ces recherches - faut-il rappeler que tous n’appellent pas à ce changement législatif loin de là – se sont dits « stigmatisés » par le régime actuel qui les contraint à justifier. Mais n’est-ce pas la moindre des choses, dès lors qu’il s’agit d’expérimenter sur du vivant humain ? Le principe de précaution tant valorisé lorsqu’il s’agit d’écologie par exemple s’évapore ici et un tapis rouge est déroulé à la marchandisation du vivant.

    • L’embryon humain dit « surnuméraire » devient officiellement un réactif de laboratoire. L’embryon humain deviendra un outil de l’industrie pharmaceutique, réelle bénéficiaire de l’adoption de cette proposition de loi. Déjà en 2011, le LEEM soutenait les positions suivantes au moment de la révision de la loi de bioéthique :

      • L’assouplissement des démarches nécessaires au développement des lignées et du champ possible d’investigation en matière de cellules souches embryonnaires

      • La mise en place d’autorisations d’importations de lignées de CSE sans dérogation et de l’autorisation de réaliser des transferts de noyau sous contrôle strict (en d’autres termes, du clonage)

      • Faire entendre la voix de la France via les instances concernées (INPI, …) afin de faire revenir l’OEB sur sa décision d’exclure de la brevetabilité les produits issus de cellules souches embryonnaires

    • La recherche non-embryonnaire – la seule à être à la fois éthique et efficace aujourd’hui - sera sacrifiée dans les plans de financement. Alors que cette dernière reçoit des crédits croissants dans les pays développés en pointe sur l’innovation thérapeutique tel que le Japon, la France va creuser son retard pour des raisons idéologiques.

    La Fondation Jérôme Lejeune constate que, si ce n’est pour des raisons évidentes d’éthique, les députés n’ont pas su discerner les enjeux stratégiques qui se jouent en termes de recherche sur les cellules souches. Ils ont choisi d’enfermer la France dans l’aveuglement et le fantasme entretenus autour des prétendues (depuis plus de 20 ans…) perspectives de la recherche utilisant l’embryon humain au lieu de miser courageusement et efficacement dans ses alternatives. La Fondation Jérôme Lejeune soutient en France l’initiative citoyenne européenne Un de nous qui avance vers le million de signatures et portera à l’automne devant la Commission européenne une requête pour stopper les financements européens aux programmes de recherche sur l’embryon humain."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/