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social - Page 400

  • Les Saint-Just du samedi soir.

    Il est en France un philosophe qui s'oppose à la « ferme des mille vaches » et à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et qui use de sa notoriété médiatique pour dénoncer les conditions indignes de l'élevage productiviste et les absurdités de la course à la bétonnisation aéroportuaire et mondialiste : en somme, certains, à cette rapide description, pourraient croire qu'il était, au regard de ces combats qu'il est l'un des seuls intellectuels français à assumer publiquement en France, le bienvenu sur cette place de la « Nuit debout » contestatrice de tant de scandales environnementaux et sociaux... Et pourtant ! Après quelques dizaines de minutes passées à écouter les intervenants des débats, Alain Finkielkraut en a été chassé comme un malpropre par quelques extrémistes qui, le plus souvent, n'ont même pas pris le temps de le lire, se contentant de quelques slogans et arguments faciles. Quelle déception, quelle colère peut-on éprouver devant une telle situation absurde et, il faut le dire, éminemment révoltante ! 

    Le philosophe Alain Badiou, maoïste pas vraiment repenti, n'a pas, lui, hésité à discuter avec son confrère maudit par les nouveaux Saint-Just du samedi soir, et un livre en est né, qui mérite d'être lu (1). D'autres, qui n'ont pas la notoriété de Badiou ou de Finkielkraut, ont été invités dans l'émission que ce dernier anime, depuis des années, sur France-Culture, sans censure aucune, et ont pu faire valoir des idées parfois fort éloignées de celles de leur hôte...

    Je suis d'une tradition dans laquelle on discute beaucoup, et je n'ai jamais hésité à franchir quelques barrières idéologiques pour chercher à comprendre, mais aussi à convaincre mes adversaires, parfois en vain. Je me souviens, entre autres, d'un débat sur la question universitaire organisé par le groupe anarchiste de l'université de Rennes2 auquel je m'étais rendu, accompagné de quelques monarchistes : la surprise était grande parmi les libertaires qui, refusant d'entamer le dialogue avec nous, avaient préféré annuler leur réunion et quitter les lieux... Cela, en définitive, m'avait plus agacé qu'amusé car j'ai toujours trouvé choquant ce genre d'attitude d'exclusion et de fermeture : que l'on ne parle pas de débat et de liberté d'expression si l'on n'accepte pas celle des autres ! 

    Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre, dit le proverbe, et les excités qui ont poursuivi M. Finkielkraut de leur vindicte l'ont aisément et méchamment prouvé en refusant, non même sa parole, mais sa simple présence, sans doute trop bruyante à leur ouïe délicate de maîtres censeurs... « Messieurs les censeurs, bonsoir ! », lâchait Maurice Clavel en quittant le plateau de télévision après le caviardage d'une phrase de son reportage sur la Résistance, phrase qui mettait en cause le président Pompidou... Son cri du cœur est aussi celui de ceux qui, aujourd'hui, veulent pouvoir parler envers et contre tout, même si cela n'a pas l'heur de plaire aux Saint-Just qui, en un héritage qui n'a rien d'illégitime au regard de son histoire, se revendique d'une République qui ressemble trop, ainsi, à une place de Grève ou de la Révolution façon 1793...

    La République, par ces quelques fanatiques (qui ne peuvent être, je le crois, confondus avec les premiers initiateurs de la Nuit debout chantant la Marseillaiseen descendant dans le métro, le premier soir...), retrouve ses mauvais démons qui, semble-t-il, ne l'ont jamais quittée... Il est dommage que, du coup, ils assassinent un mouvement qui, malgré ses excès et son folklore, avait quelque légitimité à être et à faire valoir... 

    (1) L'explication, débat entre MM. Badiou et Finkielkrault, animé par Aude Lancelin, éditions Lignes, 2010.

     

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Nuit Debout : Pour Marion Maréchal-Le Pen, un mouvement de jeunes qui fument des pétards

    Marion Maréchal-Le Pen était l’invitée du “Grand Jury”, le dimanche 17 avril, pour répondre aux questions d’Elizabeth Martichoux, Christophe Jakubyszyn et Guillaume Roquette.

    La députée du Vaucluse en a profité pour rappeler que François Hollande avait sérieusement abaissé la fonction présidentielle :

    On a assisté a un abaissement terrifiant de la fonction présidentielle, selon la députée du Vaucluse. Il se fait couper la parole, il rame, il essaye de placer coûte que coûte ses petits éléments de langage, il ment. Il nous explique que la France va mieux, c’est en total décalage avec ce que vivent les Français.

    Par ailleurs, pour Marion Maréchal-Le Pen, le mouvement “Nuit Debout” ne représente “rien ni personne” :

    Je vois surtout une poignée de professionnels de la politique, beaucoup de militants associatifs, syndicalistes… Ce sont des jeunes lycéens, étudiants, qui fument des pétards, qui cassent à l’occasion quand ça leur fait plaisir. Ils sont déjà en train de penser à leur allocations chômage, alors qu’ils n’ont pas encore travaillé. C’est soi-disant démocratique alors qu’on crache sur Alain Finkielkraut.


    http://fr.novopress.info/

     

  • Insulté, expulsé par "Nuit Debout", Finkielkraut découvre l'absence de démocratie à gauche

    Il aurait pu conclure aussi sur toute réflexion ou philosophie était interdite chez les doux rêveurs qui se rassemblent et manifestent sans impunité avec la complaisance d'un gouvernement qui impose au reste du pays un état d'urgence : 

    "Il voulait rencontrer les participants du mouvement Nuit debout afin "d'écouter" leurs revendications, pourtant sa visite n'a pas été bien accueillie et Alain Finkielkraut n'est pas resté longtemps place de la République. À son arrivée, il a été insulté aux cris de "facho" et "casse-toi", lancés par les manifestants (...)

    Interrogé par des journalistes du "Cercle des volontaires", le philosophe a expliqué qu'il était venu "par curiosité, pour savoir à quoi m'en tenir sans passer par le filtre des médias". "J'ai été expulsé d'une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie, c'est du bobard, ce pluralisme, c'est un mensonge", conclut-il.

    "D'autant que je ne venais pour écouter et non pour intervenir", a insisté le philosophe. "On a voulu purifier la place de la République. J'ai subi cette purification, avec mon épouse", a-t-il également déploré, ajoutant que s'il n'y avait pas eu un service d'ordre, il se serait "fait lyncher".

    Lahire

  • LA RETRAITE PAR RÉPARTITION, C’EST FINI: CAP SUR LA CAPITALISATION

    Dans un très grand silence, l’accord a été signé, pour éviter la faillite des régimes complémentaires du privé…. La catastrophe annoncée!

    L’accord signé pour sauver de la faillite les régimes complémentaires du privé, pour les cadres et les non-cadres, sonne la baisse de vos retraites. Et ce n’est pas terminé.

    Comment faut-il qu’on vous le dise pour que vous sortiez de votre déni? Pourtant, cela vient du Conseil d’orientation des retraites lui-même : l’accord signé pour sauver de la faillite les régimes complémentaires du privé, pour les cadres et les non-cadres, sonne la baisse de vos retraites. Et ce n’est pas terminé. 

    Le jeu va consister à ne pas repousser l’âge légal de départ à la retraite, mais à repousser de plus en plus l’âge auquel vous pourrez toucher votre retraite à taux plein. On va vous dire un jour qu’il faudra travailler jusqu’à 67 ans pour avoir votre taux plein, mais que vous pouvez quand même partir à 62 ans… avec une décote de 40 % ou, pourquoi pas, de 50 %. Et comme il n’y a pas de travail pour les seniors après 60 ans, c’est une manière élégante de sabrer votre retraite. Mais cela n’a pas l’air de vous émouvoir.

    Source et fin sur Challenges.fr

    http://lesmoutonsenrages.fr/2016/04/18/la-retraite-par-repartition-cest-fini-cap-sur-la-capitalisation/#more-94149

  • Pierre Gattaz, le cynisme et l’indécence par Xavier EMAN

    Le président du Medef, l’homme qui souhaite la suppression du salaire minimal – cet horrible et insupportable frein à la croissance et à l’emploi -, trouve par contre tout à fait normal que le PDG de PSA, Carlos Tavares, double sur un an son déjà substantiel salaire, passant de 2,6 à 5,24 millions d’euros annuels. « Bravo, remarquable, c’est la rémunération de la réussite et en effet il faut savoir récompenser la réussite ! » s’exclame même joyeusement le numéro 1 des (gros) patrons avant de préciser : « L’entreprise automobile était en grande difficulté il y a quelques années, c’était société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. Carlos Tavares a redressé en 18 mois un fleuron de notre industrie. » 

    Ce discours pourrait éventuellement être audible si tous les acteurs du redressement de l’entreprise, du bas au sommet de la hiérarchie, bénéficiaient, dans la même proportion ou tout du moins de façon significative, des fruits de ce « renouveau » évoqué par Pierre Gattaz et de la nouvelle santé du constructeur. À moins de considérer, ce qui semble être le cas, que le PDG est le seul et unique artisan des meilleurs résultats de la société, le reste du personnel – ingénieurs, cadres, employés, ouvriers – n’étant que des pions interchangeables dont le travail n’a pas d’influence sur les bons ou mauvais bilans de l’entreprise.

    Ce discours serait également peut-être acceptable s’il fonctionnait dans les deux sens, c’est-à-dire si, lorsqu’une entreprise connaît des difficultés, au lieu de licencier des ouvriers et de supprimer des emplois ou de partir vers d’autres cieux en empochant ses stock-options et/ou en bénéficiant d’un parachute doré (retraite chapeau ou autres joyeusetés), les « patrons » divisaient par deux ou trois – voire plus – leurs salaires afin de participer à l’effort collectif et de « payer » leur responsabilité dans la mauvaise passe ou le naufrage.

    Les deux conditions évoquées ci-dessus n’étant évidemment pas remplies le moins du monde, les propos de Monsieur Gattaz doivent être pris pour ce qu’ils sont : une méprisante et indécente démonstration de solidarité de classe, une tape sur le ventre entre parvenus contents d’eux-mêmes, un glaviot à la face de tous ceux à qui on explique sempiternellement – quels que soient les circonstances – qu’on ne peut augmenter leurs salaires dérisoires sous peine de perte de productivité et de catastrophe économique. 

    Austérité, précarité, flexibilité d’un côté, salaires et rémunérations de plus en plus indécents de l’autre… Pierre Gattaz et ses acolytes voudraient relancer une « lutte des classes » prétendument terminée qu’ils n’agiraient pas autrement… Le tout sous un gouvernement dit « socialiste », témoin passif et impuissant qui se borne à de fallacieux discours « moraux » de façade tout en menant une politique chaque jour plus libérale et favorable non pas à l’économie réelle et à l’entrepreneuriat local des PME/PMI mais aux appétits toujours plus insatiables des oligarques, de la finance, des grands groupes et des multinationales. 

    Xavier Eman 

    • D’abord mis en ligne sur Paris Vox, le 29 mars 2016 et repris par Métapo Infos, le 4 avril 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Qui est derrière les actions « Nuits debout » et que cherchent ses participants.

    Les actions « Nuits debout » qui se répandent de plus en plus en France, ont tout pour attirer la sympathie de ceux qui combattent le « Système » c'est à dire l'entremêlement des représentants des 5% les plus favorisés, leurs mandataires politiques et les médias sous contrôle.
    Elles rassemblent des manifestants jeunes ou relativement jeunes, elles donnent la parole, dans certaines limites, à tous ceux qui veulent la prendre, elles ne proposent pas d'idéologies bien arrêtées jugées démodées, par exemple de type marxiste ou anarchique. Le point initial, qui avait présidé à leur naissance, visait à lutter par des mouvements de rue paisibles contre la Loi El Khomri dite loi travail. Certes dans certains ces, des casseurs qui n'ont aucun lien avec ces manifestants se joignent à eux, mais il s'agit d'une pollution inévitable dans une démocratie où la police ne contrôle pas systématiquement les mouvements de rue.

    Il a cependant été remarqué que les manifestants ne rassemblent pas de représentants des classes , qui sont les plus victimes du Système, jeunes sans qualification, chômeurs, habitants des banlieues dite défavorisées ou ruraux menacés de disparition. Il faut dire aussi, comme cela avait déjà été remarquée en mai 1968, que manifester dans la rue de façon relativement disciplinée, et plus encore prendre la parole, fut-ce de façon confuse, suppose un minimum d'éducation et de pratique. Les vrais exclus ne savent évidemment pas comment s'exprimer de ces façons. Mais cette constatation ne suffit pas à déconsidérer le mouvement. Dans toutes les luttes sociales, il faut que des minorités agissantes plus favorisées socialement s'expriment et manifestent à la place de ceux qui ne peuvent pas le faire.

    Au delà de la sympathie que les Nuits debout suscitent dans une partie de l'opinion, à gauche mais même aussi à droite, les critiques ne manquent pas pour faire valoir l'absence d'objectifs politiques et économiques à long terme, ainsi en conséquence que l'absence d'organisations susceptibles de mettre en oeuvre ces objectifs. Là encore, dira-t-on, c'est inévitable. Pour présenter des programmes de type anti-Systéme crédibles, il faut faire la synthèse de multiples revendications et désirs de changement, en les organisant de façon viable sur le long terme. Ceci que ce soit aux trois plans de l'action économique, de l'exercice du pouvoir gouvernemental ou plus encore en matière d'action internationale. Si de telles organisations existaient, elles n'auraient pu se préparer sans de nombreuses études et discussions qui les auraient fait connaître. De plus elles s'exprimeraient d'une façon bien mieux organisées, utilisant toutes les ressources de l'action politique.

    Le succès actuel des Nuits debout tient simplement sans doute à la propagation d'une action de type mémétique, dont le principe avait été longuement étudié sur ce site. Il suffit que les initiatives de quelques personnes , correspondant à une attente vague de divers milieux récepteurs potentiels, soient reprises et propagées de façon virale, notamment aujourd'hui par l'intermédiaire des réseaux multimédia, pour qu'une diffusion de grande ampleur se produise. Mais celle-ci, en absence de relais organisateurs, s'éteint le plus souvent d'elle-même. Les gardiens de l'ordre ont avantage en ce cas de ne pas la réprimer de façon plus ou moins violente, mais la laisser s'épuiser d'elle-même. Espérer en tous cas que d'un chaos sympathique puisse naitre subitement un nouvel ordre constructif relève un peu de l'illusion. Le concept d' « order from disorder » est très difficile à vérifier, même en sciences.

    Ceci ne voudrait pas dire que les manifestants, se persuadant de ces difficultés, devraient renoncer à manifester et rentrer chez eux. Mais il devraient sans doute s'attendre, comme lors des mouvements précédents, Occypy Wall Street ou Podemos, à ne pas trouver de relais sérieux ou à être récupérés par des forces politiques déjà bien installées, n'ayant rien de révolutionnaire. Il n'est pas exclu cependant que, de façon indirecte, ces manifestations sans mots d'ordre ni objectifs précis, mais dynamiques, soient considérées avec faveur par une partie de l'opinion se voulant anti-système. Sans agir directement, elles pourraient faire évoluer dans le sens d'un changement plus ou moins profond diverses forces d'opposition ou même certains éléments des partis au pouvoir. Affaire donc à suivre, selon la formule.

    Maidan

    Une hypothèse beaucoup plus inquiétante serait que les « Nuits debout » ou leurs homologues soient organisées systématiquement de façon clandestine par des pouvoirs cherchant au plan géopolitique à provoquer des changements de régime radicaux dans les démocraties européennes. Il s'agirait de mettre en difficulté devant l'opinion les gouvernements actuels, jugés trop mous dans leur engagement à l'égard de puissances mondiales en lutte pour la suprématie. Ces puissances, pour simplifier, seraient la Russie et les Etats-Unis. Du temps de l'URSS, il n'aurait pas fallu attendre longtemps pour voir les faiseurs d'opinions attribuer ces mouvements à « la main de Moscou » visant à déstabiliser les régimes dits « du monde libre » . Mais aujourd'hui l'hypothèse d'une intervention déterminée du Kremlin ou moins encore de Pékin, ne serait guère crédible.

    Beaucoup plus vraisemblable serait l'intervention de services américains (la diplomatie des services secrets et du dollar) visant à déstabiliser les gouvernements européens, à l'ouest comme à l'est. Ceux-ci dira-t-on ne représentent guère de menaces pour Washington et ses politiques hégémoniques. Mais ce serait une erreur de le croire. Aussi soumise qu'elle soit aux politiques américaines, la France par exemple représente une certaine résistance potentielle à l'engagement anti-russe ou plus généralement aux entreprises des pouvoirs financiers dominant à Wall Street et à Londres. Faire peur aux classes favorisées pour contribuer à les jeter de façon plus affirmée qu'aujourd'hui dans les bras du Département d'Etat et du Pentagone ne peut pas, si l'on peut dire, faire de mal.

    Pour cela les services américains ou ceux qui leur sont proches en Europe peuvent s'appuyer sur des agitateurs quasi professionnels mais discrets. formés depuis longtemps pour provoquer des changements de régime là ou Washington peur regretter un certain manque d'enthousiasme. Ces agitateurs ne se présentent évidemment pas en ce cas comme des « agents de l'impérialisme américain », mais comme des défenseurs des droits de l'homme et autres grandes valeurs démocratiques, si souvent attribuées, évidement à tort, à la société américaine.

    Aujourd'hui le Réseau Voltaire, animé par Thierry Meyssan, voit dans un certain Gene Sharp et dans ses réseaux droit de l'hommistes l'acteur principal des actions qui ont provoqué la chute de gouvernements jugés insuffisamment collaborateurs par Washington. Nous ne prenons pas systématiquement au pied de la lettre les articles publiés sur ce site, mais nous refusons à l'inverse de les rejeter systématiquement comme « conspirationnistes ». Or un texte récent de Thierry Meyssan publié sur ce site: « Nuit debout », un mouvement à dormir debout ( voir références ci-dessous) mentionne une liste impressionnante de pays où les gouvernements, à la suite d'actions déstabilisatrice provoquées par les organisation se revendiquant de Gene Sharp, ont été renversés. Mais tout attribuer à Gene Sharp serait sans doute naïf Des organisations sur ce modèle peuvent apparaître à tous moments discrètement, en résultat de la « diplomatie des services secrets et du dollar ».

    Les jeunes militants des Nuits debout en France s'indigneraient de pouvoir être soupçonnés de tels agissements. Mais évidemment, ils le seraient à « l'insu du de leur plein gré », selon la formule célèbre. Il n'est pas exclu d'ailleurs que des actions en retour se produisent, non prévues par les pouvoirs manipulateurs représentant l'Etat profond américain. Il s'agirait alors d'un retour de gifle bien mérité. On pourrait imaginer par exemple que les millions de jeunes américains s'organisant derrière les candidats « contestataires » à la Maison Blanche, que sont chacun en ce qui les concerne Donald Trump ou Jeremy Sanders, se saisissent sans même rendre compte des exemples offerts par les militants sincères des Nuits debout en France ou ailleurs en Europe. Dans ce cas, ils pourraient peut-être, sauf à être férocement réprimés, provoquer un « regime change » aux Etats-Unis eux-mêmes.

    Alors leurs effectifs bien plus considérables que ceux mis en oeuvre par les Nuits debout pourraient inquiéter sensiblement les défenseurs des pires aspects du pouvoir américain, dont Hillary Clinton est aujourd'hui la meilleure représentante.

    Références

    * Nuit debout Site http://www.nuitdebout.fr/

    * Thierry Meyssan :« Nuit debout », un mouvement à dormir debout http://www.voltairenet.org/article191181.html

    *Gene Sharp https://fr.wikipedia.org/wiki/Gene_Sharp

    Jean Paul Baquiast, 15/04/2016
  • Un gouvernement à dormir debout

    Aujourd’hui, il suffit de dormir debout pour faire la révolution !
    Nous avons connu récemment les nouveaux résistants, espèce post-attentats, très prisés des médias et dont les actions de résistance au terrorisme consistaient, par exemple, à prendre un café dans un bar, pour témoigner de ce qu’ils n’ont pas peur, ou bien à composer une chansonnette censée proclamer le rejet universel de la haine et de la méchanceté par l’Internationale des gentils de tous les pays, réunis dans l’attente d’un monde meilleur.

    Ces dernières semaines, une nouvelle espèce sociologique et médiatique vient de voir le jour dans nos villes, même si elle vit la nuit : celle de nouveaux révolutionnaires qu’on appelle les « dormeurs debout ». Les « dormeurs debout », s’inspirant, dit-on, des indignés espagnols, se réunissent sur une place pour y passer la nuit, et même si la plupart sont assis ou allongés sur le sol, ils sont censés rester debout. Ils débattent, chacun vient parler à son tour – 3 min chrono, égalité oblige -, ils refont le monde, un monde qui continue de tourner tranquillement sans eux. Mais, paraît-il, c’est une révolution, un nouveau Mai 68, du moins selon les médias qui sont là, eux aussi. Normal : les histoires à dormir debout les intéressent particulièrement…

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