
Comme prévu par le président de la République, le premier Conseil des ministres de 2024 n’a pas eu lieu. Et comme prévu, tout ce que la France compte d’analystes politiques, c’est-à-dire à peu près autant que d’électeurs – on peut aussi compter ceux qui ne votent plus –, spécule sur l’avenir d’Élisabeth Borne et de chaque membre du gouvernement. Le chef de l’État hésiterait. Sébastien Lecornu tiendrait la rampe pour Matignon. À moins qu’il ne s’agisse de Bruno Le Maire. Gérald Darmanin en a l’ambition, mais elle est si ostensible qu'elle gênerait sa marche vers le pouvoir. Gabriel Attal a le vent en poupe, mais il vient d’arriver avec succès à l’Éducation nationale et panse à peine les plaies laissées par le désastreux Pap Ndiaye. La phrase d’un conseiller de l’Élysée citée par Le Figaro fait le tour du Web : « Tout est possible, y compris rien. » Tout Macron est ainsi résumé.