
Macron s’est exprimé, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas monopolisé les ondes. Il faut dire qu’il devait digérer trois revers successifs aux récents scrutins. Tout semble aller mieux pour lui, il admet avoir perdu mais… oui, l’homme ne pouvait communiquer sur un échec en l’occurrence le sien. Le « mais » sous-entend que les autres n’ont pas gagné et qu’il est urgent de dégager une majorité à l’Assemblée nationale pour qu’il puisse constituer un gouvernement. Mais en quoi est-ce de sa compétence que de se soucier de la majorité que devra trouver ce Premier ministre qui ne sera pas, théoriquement, de son camp ? C’est une nouvelle fois une violation au principe de séparation des pouvoirs. Mais on est habitué avec lui à ce que cette condition qui caractérise notre constitution soit dévoyée. Il faut dire que Macron s’est ingénié à s’occuper de tout, jusqu’à orchestrer les désistements du second tour. Tout a parfaitement fonctionné, au point qu’il peut à présent, non sans une ironie qu’il garde cachée, s’offusquer que le RN ne soit pas représenté à la Chambre de l’Assemblée nationale. Du grand art.