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  • Immigration : la comédie du pouvoir continue

    C'est reparti. Depuis mardi les députés examinent un nouveau projet de loi, le sixième depuis 2002, sur l'immigration. Rien de bien révolutionnaire ni de très inédit dans ce dispositif qui ne changera rien dans les faits. L'inflation législative depuis huit ans dans les domaines de la gestion des flux migratoires et de la répression de la délinquance et du crime suffit à montrer que les lois ne sont pas appliquées ou que, même quand elles le sont, elles n'apportent aucune amélioration sur le terrain.
    Comme toujours, les media et la gauche se focalisent sur une mesure purement symbolique, la déchéance de la nationalité pour les personnes naturalisées depuis moins de dix ans en cas d'assassinat de membres des forces de l'ordre. Mais outre que cette possibilité de déchoir un citoyen récemment naturalisé de sa nationalité existe depuis fort longtemps dans le code pénal, il ne fait aucun doute que cette mesure, si toutefois elle passe le filtre du Conseil constitutionnel, ce qui est très douteux, ce dernier arguant sans doute du viol du principe d'égalité des citoyens devant la loi, ne sera dans les faits quasiment jamais appliquée. Non seulement parce que la condition émise dans le texte est très ,restrictive (on ne voit pas pourquoi la i déchéance de la nationalité ne s'appliquerait pas à tous les crimes, quel que soit le statut de la victime) mais aussi parce que, compte tenu de la mentalité de l'actuelle magistrature, bien peu de juges prendront une telle décision. Tout cela, Sarkozy le sait très bien. Mais l'important pour lui n'est pas là. L'important est de faire semblant, de donner à croire à l'électeur de droite qu'il agit en faveur de sa sécurité, de sa tranquillité, qu'il est un homme de fermeté et de convictions. La politique aujourd'hui est devenue une vaste comédie où il s'agit d'être non pas un bon dirigeant mais un professionnel de la communication, non pas le guide d'un peuple mais l'aigrefin le plus doué, le charlatan le mieux à même de tromper et de séduire.
    Le socialiste Manuel Valls, dans un entretien sur le site < lepoint.fr >, reconnaît lui-même que le gouvernement qui a d'ailleurs fortement réduit les effectifs de la police et de la maréchaussée, le nombre de magistrats et retiré moult policiers des zones occupées - a été incapable jusque-là de maîtriser les flux migratoires et qu'il s'agit d'une opération purement politicienne à visée électoraliste : ce projet de loi, dit-il, « est l'aveu de l'échec de la politique de Nicolas Sarkozy en matière d'immigration. (...) Il s'agit par ailleurs, en plus, de transposer trais directives européennes dans le droit français. (...) On sait que le taux d'exécution des mesures d'éloignement du territoire, qui est au cœur du discours montrant la détermination du pouvoir, est très faible en raison de l'annulation des procédures par le juge des libertés et de la détention (JLD). (...) Ce texte banalise aussi la privation de liberté, avec le passage de la durée maximale de la rétention administrative de 32 à 45 jours, ce qui ne sert pas à grand-chose puisque la durée moyenne de la rétention est de 10,34 jours. Mais le problème n'est pas tant dans les mesures administratives que dans le discours politique que l'on entend depuis Grenoble. »
    En effet, augmenter de quelques jours la rétention administrative ne résoudra rien, n'empêchera rien. En 2003 Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac, avait déjà rallongé la durée de rétention de 12 à 32 jours. Cela n'avait en rien augmenté le taux effectif d'éloignement du territoire ni empêché deux ans plus tard les émeutes du Ramadan dont de nombreux acteurs étaient des étrangers ou des jeunes fraîchement naturalisés.
    LE texte composé de quatre-vingt-dix articles et amendements qui concernent pour beaucoup d'entre eux la procédure d'expulsion elle-même prévoit également d'expulser plus facilement les ressortissants communautaires, y compris lors des trois mois où ils ont le droit de circuler librement. Mais là encore on voit mal les neuf gnomes de la rue de Montpensier donner leur feu vert à cette disposition contraire au droit européen, droit dont on sait qu'il prime juridiquement sur le droit interne, même constitutionnel. Donc là encore Sarkozy fait semblant. On ne peut à la fois être l'un des principaux initiateurs et propagandistes du traité de Lisbonne qui prévoit le droit de circulation, d'installation et d'établissement des ressortissants des différents Etats membres dans les vingt-sept pays de l'Union européenne et en même temps prétendre lutter, d'ailleurs très faiblement, contre les conséquences de ce que l'on a soi-même vanté et mis en place. Ce n'est ni plus ni moins qu'une filouterie, une imposture, une crapulerie.
    D'autant que, ce que se gardent bien de préciser les grands media, le projet de loi ne prévoit pas que des mesures (apparemment) répressives. Il vise aussi et surtout à faciliter « l'immigration qualifiée », la fameuse « immigration choisie » et à accélérer les procédures de naturalisation pour les étrangers présentant « un parcours exceptionnel d'intégration », dans les domaines « civique, scientifique, économique, culturel ou sportif ». Un intitulé suffisamment vague pour permettre de naturaliser à tour de bras une foultitude d'allogènes et ainsi précipiter le criminel processus de substitution de population dans notre pays.
    ENFIN le texte prévoit la « signature d'une charte des citoyens lors de l'accès à la nationalité »  visant à faire de « l'adhésion aux principes et valeurs essentiels de la République (...) un élément d'appréciation de l'assimilation du postulant à l'acquisition de la nationalité française ». Comme là encore les principes de la République sont aussi vagues qu'abstraits et arbitraires, gageons que la plupart des immigrés n'auront aucun mal à signer un papier qui n'est de toute façon qu'un bout de chiffon et que cela n'affectera en rien leur comportement ni ne policera leurs moeurs. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, qui avait proposé, sans doute plus par tactique politicienne que par conviction, d'étendre la déchéance de la nationalité aux naturalisés polygames, a aussitôt été désavoué par le chef de l'Etat. Non, décidément, ce n'est pas sur Sarkozy et ses sbires qu'il faut compter pour sauver du naufrage la maison France !
    J B Rivarol du 1 octobre 2010

    P.S : Le gouvernement a supprimer le si peu qui était demandé aux immigrés, il est encore plus facile d'obtenir la nationalité française et de venir grossir le nombre d'électeur de la gauche !! Pat

  • Aides publiques à la presse écrite : 45.000 € par journaliste et par an

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Cinq milliard d’euros, c’est le montant total des soutiens publics à la presse écrite sur trois ans. C’est le chiffre donné par le rapport de la Cour des comptes sur ce sujet. Rapport aux conclusions sans appel.

     

    Ces aides concernent 80.800 salariés, dont un peu moins de la moitié de journalistes. Cela fait 134.000 € par journaliste, soit 45.000 € d’aides par journaliste et par an. Arrive en tête de ces subventions, le journal Le Monde (photo en Une du siège). On rappellera à nos lecteurs que ce sont donc directement leurs impôts qui financent les journalistes de l’anti‑France comme Abel Mestre et Caroline Fourest. Avec ce niveau d’aides, les journalistes des médias de l’oligarchie peuvent se montrer reconnaissants envers leur maître.

    Le rapport de la Cour des comptes conclut par : « Une réforme profonde de la politique d’aide à la presse reste plus que jamais une nécessité, compte tenu de son coût et de sa faible efficacité. »

    http://fr.novopress.info

  • Mali : grosses opérations de Gendarmerie à Gao

    Dans la région de Gao, les armées française et malienne ont multiplié les opérations ces derniers jours. Avec un objectif simple : nettoyer les environs de la ville de Gao des dernières poches de combattants djihadistes. Et du coup, la Gendarmerie de Gao se remplit, se vide, sans compter ceux qu’on pensait y trouver et qu’y n’y sont pas.
    En effet, une cinquantaine de « présumés » islamistes ont été interpellés sur l’île de Kadji Dar es Salam, la semaine dernière. « Une vingtaine de personnes ont été relâchés », affirme le major El Moctar Iattara, à la gendarmerie de Gao, qui explique que rien n’a été retenu contre eux. En revanche, une dizaine d’hommes feraient l’objet de « sérieuses présomptions », poursuit le major Iattara, sans donner de détails. Leur cas sera présenté à un procureur de la République qui pourrait décider de les inculper. « Et la liste n’est pas close », promet le militaire malien, entre deux interrogatoires.

    Quatre combattants du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, avaient par ailleurs été faits prisonniers début février près de Ménaka, dont un cadre, Abdulkarim Ag Matafa. Ils auraient déjà été transférés à Bamako, il y a plusieurs jours.

    Enfin, depuis 48 heures, la ville de Gao bruisse d’une rumeur : l’arrestation d’Aliou Mahamar, le commissaire islamique de la ville durant l’occupation. Plusieurs personnes affirment même l’avoir vu à bord d’un véhicule militaire. « Cela circule en ville mais c’est faux, dément le major El Moctar Iattara. On le recherche activement, entre Bourem et Bamba, mais nous ne l’avons pas encore arrêté » affirme-t-il.¢
  • Hasta Siempre Comandante Chavez !


    Il est mort. Nous attendions la fin de son ultime combat avec appréhension, angoisse, fatalité. Nous savions que, comme toujours, il avait fait front avec vaillance. La grandeur se révèle plus, parfois, dans la solitude de la maladie que dans de grandes batailles collectives… Hugo Chavez aura partagé les épreuves et les joies des pauvres de son pays, mais il sera proche aussi au cœur de ceux qui souffrent dans leur chair, quels qu’ils soient. Ce patriote était aussi un fervent chrétien, et sa passion finale, son interminable calvaire, l’auront rendu encore plus pur, plus digne de l’amour du Christ.

    Hélas ! … Nous sommes en deuil. Il manque, dans le monde, aujourd’hui, un homme, un vrai, un chef, un ami du peuple.

    Non que l’humanité en soit diminuée, loin de là ! C’est la grâce de certains de laisser encore davantage dans la mémoire que durant leur vie.

    Et Dieu sait si le peuple vénézuélien lui doit beaucoup ! Est-il besoin de rappeler tout ce qu’il a fait pour lui, la réduction de la misère, de l’illettrisme, une économie retirée des mains de l’étranger pour être rendue à la Nation ? Les services publics se sont développés sous sa présidence grâce au financement apporté par la compagnie nationale PDVSA, les dépenses sociales ont augmenté de 60%. Les 13 années de Révolution bolivarienne ont fait de ce pays déshérité, dépossédé par l’impérialisme, et ressuscité par le Commandante, l’un des pays pilotes de l’Amérique latine en matière d’éducation (l’analphabétisme a été éradiqué, la gratuité est assurée de la maternelle à l’université), d’emploi, de revenus, de santé publique, de sécurité alimentaire…

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Venezuela est le pays de la région qui connaît le plus bas niveau d’inégalité (mesuré par le Coefficient Gini) : il a réduit l’inégalité de 54%, la pauvreté de 44%, du niveau de 70.8% (1996) à 21% (2010). Et l’extrême pauvreté est passée de 40% (1996) à 7.3% (2010). Près de 20 millions de personnes ont bénéficié des programmes gouvernementaux de lutte contre la pauvreté, appelés “Missions”. A l’heure actuelle 2.1 millions de personnes âgées perçoivent des pensions de vieillesse – soit 66% de la population. Seules 387.000 personnes recevaient des pensions avant le gouvernement actuel.

    En 1990, on importait 90% de la nourriture, on n’en importe plus maintenant que 30%. Cinq millions de vénézuéliens reçoivent de la nourriture gratuite, quatre millions d’entre eux sont des enfants scolarisés, et des cantines publiques nourrissent 900.000 personnes.

    Rappelons ces chiffres impressionnants : le taux de mortalité infantile est passé de 25 pour 1000 (1990) à seulement 13/1000 (2010), 96% de la population disposent à présent d’eau potable, en 1998, on comptait 18 médecins pour 10.000 habitants, on en compte actuellement 58 pour mille, et le système public de santé en emploie 95.000, le nombre de cliniques s’est accru de 169.6%, la « Mission Barrio Adentro » (qui est le programme de soins de santé primaire organisé avec l’aide de plus de 8.300 médecins cubains) a sauvé environ 1,4 millions de vies dans 7.000 cliniques et a effectué 500 millions de consultations, il y a maintenant 34 centres de désintoxication, pratiquement plus d’enfants des rues etc.

    En jetant un coup d’œil très rapide sur la presse vendue, ce matin, je vois qu’il y aurait une explosion de crimes dans le pays, qu’Hugo Chavez aurait laissé un désastre économique et social… Toujours la même propagande haineuse des amis de l’Amérique, toujours cette perfidie, ce fiel, cette rage devant un peuple digne, fier, indépendant…

    Car ce qui vaut la hargne de ces chiens, ce n’est pas seulement le bonheur vénézuélien (ces hyènes auraient préféré que l’argent aille, comme avant, dans les poches de l’oligarchie transnationale, apatride, dont elles sont les fidèles gardiennes), et ce n’est pas la moindre partie de sa gloire, ce qui inscrira son nom, tant que la mémoire des hommes libres subsistera, dans les livres d’Histoire, c’est que Hugo Chavez fut l’un des champions de la liberté du monde. Il fut l’un de ceux qui releva le drapeau de la révolte contre l’empire yankee, contre le Nouvel Ordre Mondial, contre le règne amoral de l’argent, et il assura un soutien sans faille à ceux qui ont combattu, ou combattent ce poulpe tentaculaire, le colonel Kadhafi, le président Ahamadinejab, la résistance palestinienne, le président Bachar Al Assad, le Président Poutine…

    Grâce à la doctrine bolivarienne, il a su donner à la politique latino-américaine un objectif clair et vigoureux, que la nationale-communiste Cuba avait tenté d’incarner : l’indépendance, la dignité, la volonté, l’enracinement. La Bolivie d'Evo Morales, et l’Equateur de Rafael Correa ont suivi cette route.

    Mais il fut aussi un modèle pour nous, patriotes français et européens. Notre pays, sous emprise atlantiste, a perdu sa liberté, s’est éloigné du destin qui est le sien. Nous vivons depuis des lustres dans la honte, et personne, ici, ne connaît plus la grandeur, sinon dans la nostalgie qui sert la gorge de tout vrai Français. Les nains qui nous gouvernent, et qui n’ont eu que mépris pour un homme qui a levé bien haut le drapeau de l’honneur, n’ont eu de cesse que de traîner notre nom dans la boue, et le peuple vénézuélien dans l’opprobre. Sarkozy avait même envoyé un tueur pour liquider ce grand homme qui lui faisait peur. Peut-être cherchait-il, encore une fois, la caresse de ses maîtres, comme le fait dans sa politique le président actuel.

    C’est pourquoi le nom de Chavez restera à jamais gravé dans nos cœurs comme un modèle. La seule façon de lui être fidèle, c’est de continuer son combat pour notre indépendance et notre honneur.

    Alors, nous pourrons dire : Commandante, présent !

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • L'euro trop fort : une fausse excuse

    L'euro fort serait à la source des difficultés économiques françaises. Et permet au gouvernement de masquer son impuissance...
    Le chemin vers la croissance est difficile ; les économies s'impatientent et s'épuisent et les efforts consentis peinent à trouver une récompense. Les seules promesses du candidat Hollande n'ayant pas suffi à relancer la machine économique, la monnaie commune, après les questions sociétales, est devenue le nouveau cheval de bataille de l'équipe Ayrault. Une stratégie de diversion qui, comme sur le prétendu « mariage pour tous », pourrait coûter très cher.
    Le président de la République et le ministre de l’Économie français se sentent actuellement bien seuls dans les sommets internationaux. Précisant la pensée de François Hollande, Pierre Moscovici a estimé début février que l'euro était « fort, probablement trop fort » et que l'évolution récente de la monnaie commune représenterait une menace pour la croissance française, évaluée à pratiquement 0,3 % du PIB. Alors que la production pourrait au mieux stagner en 2 013 et que le retour du déficit budgétaire à 3 % est désormais différé, on comprend mieux l'inquiétude d'un gouvernement confronté au principe de réalité : en fait de croissance, les promesses de lendemains qui chantent n'ont jamais remplacé ne serait-ce qu'une heure de travail productif.
    Le Japon a une dégradation inquiétante de ses excédents extérieurs
    Las ! Dans le sillage de la BCE qui estime que l'euro évolue sur sa moyenne de long terme, la réaffirmation par les pays du G20 de leur attachement à un système monétaire international évoluant au gré des forces de marché a achevé d'isoler la position française, déjà fragilisée lors de la négociation sur les perspectives budgétaires 2014-2020 de l'UE. À cet égard, il est d'ailleurs impensable que les stratèges de Bercy ignorent que la dépréciation du taux de change d'un pays ne serait d'aucun secours si ses partenaires commerciaux décidaient d'en faire autant.
    Car en effet, cette sortie n'est pas innocente et s'inscrit dans la thématique renouvelée de « guerre des changes ». Confronté à une dégradation inquiétante de ses excédents extérieurs, le Japon est actuellement au centre d'une polémique sur l'utilisation de sa politique monétaire particulièrement accommodante à des fins de dépréciation du yen ; ce qui n'a pas manqué de réactiver dans les principales instances de négociation internationale sur l'utilisation par un pays de sa politique économique pour soutenir de manière artificielle la compétitivité-prix de ses produits nationaux.
    Le débat sur la force de l'euro est ouvert mais il serait bon de ne pas négliger quelques éléments structurants.
    À première vue, il semble paradoxal de déplorer la force de l'euro tout en prédisant sa fin prochaine sous le poids de ses contradictions internes. A cet égard, il semble que les évolutions institutionnelles récentes au sein de la zone euro aient au contraire redonné confiance aux investisseurs demandeurs d'actifs libellés en euros.
    Sans compter que cet euro fort nous permet encore de contenir la menace que fait peser notre dépendance énergétique sur la reprise qui pourrait s'amorcer dès le deuxième semestre 2013 dans la zone euro.
    L'absence de volonté politique des élites politiques françaises
    Au-delà, c'est l'absence de volonté politique des élites politiques françaises, manifestement incapables d'aborder la question de fond, à savoir la compétitivité de l'économie française. Non seulement, le taux de change n'a aucune incidence sur nos échanges au sein de la zone euro (+ de 50 % du commerce extérieur français) mais il n'est pas un obstacle pour une économie comme l'Allemagne qui a su procéder à des réformes structurelles profondes de son marché du travail dès 2000 : comme un désaveu cinglant, la santé insolente de son industrie automobile lui permet de caracoler alors que PSA affiche des pertes records pour 2012.
    Antoine Michel monde&vie février 2013

  • La crise en France et en Europe : l'autre nom de la mondialisation ?

    Les récentes immolations spectaculaires de chômeurs en France et le suicide quotidien d’agriculteurs endettés, dans l’indifférence générale de la presse pour le second cas, montrent à l’envi que notre société est malade et désorientée. Que le nombre actuel de chômeurs atteigne le chiffre pharamineux de plus de 3 millions (plus de 1.300 chômeurs supplémentaires chaque jour en ce début d’année 2013 !) et que 3 autres millions, au bas chiffre, soient en semi-chômage ou n’occupent un emploi que quelques jours par mois ; que le nombre de Français en dessous du seuil de pauvreté dépasse les 8 millions et que les Restos du cœur soient de plus en plus débordés ; que la désindustrialisation s’accélère malgré les efforts d’un Arnaud Montebourg en fait impuissant à enrayer ce mouvement de fond ;… tout cela n’est guère rassurant et suscite quelques réflexions.

    Tout d’abord, qu’est-ce que cette crise ? Est-elle la fin du modèle capitaliste comme certains ont cru pouvoir l’affirmer péremptoirement il y a quelques années en brandissant bien haut les livres de Karl Marx ? Il semble bien que non : Pascal Lamy, le directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, et socialiste bon teint, déclarait, lors de son récent passage à Paris fin février 2013 et sur les ondes de RMC, que l’économie mondiale se portait plutôt bien mais que la zone euro, dont la France fait partie, était en difficulté car on assistait au basculement accéléré du monde du Nord vers le Sud, tout simplement. En somme, la crise en Europe et en France n’est rien d’autre que ce moment douloureux pour nos vieilles puissances (et certitudes…) où l’on s’aperçoit que la mondialisation n’est plus « heureuse » mais « profiteuse » et qu’elle est, d’abord, un dépassement des Etats et des peuples au profit du règne de l’Argent et de ceux qui le placent là où il peut leur rapporter le plus… Ce qui est « crise » pour nous et nos pays n’est, en fait, que la poursuite du processus de mondialisation qui a cessé de nous profiter en tant que producteurs et de moins en moins en tant que consommateurs, puisque la société actuelle de consommation raisonne aussi en ces termes et concepts.

    La mondialisation écrase de plus en plus nos sociétés et échappe aux Etats ou, du moins, à ceux qui ont renoncé à « être Etat » : le terme de « gouvernance » nous est imposé comme une évidence quand il n’est que le masque du « Tout économique » libéral qui croit atteindre enfin son objectif d’un monde « sans liens ni entraves » au profit de l’Argent et de l’Individu, mais au détriment des nations et des peuples, des traditions et de l’Histoire, du politique et du social… Nous vivons à l’échelle du monde un véritable « 1791 », symbole et date de naissance « légale » en France de ce libéralisme capitaliste porté par la bourgeoisie révolutionnaire franklinienne, celle pour laquelle « le temps c’est de l’argent » et rien ne compte plus que ce dernier !

    http://nouvelle-chouannerie.com

  • Le Mont Saint-Michel, une épopée spirituelle

    Le Figaro Magazine - 11/06/2011
    La beauté du site, la richesse de son histoire et la vie religieuse qui s'y maintient se conjuguent pour faire du Mont-Saint-Michel un lieu sans équivalent.
     
    C'est une des plus petites communes de France par la superficie et le nombre d'habitants : une quarantaine de personnes sont domiciliées au Mont-Saint-Michel. Chaque année, elles doivent pourtant accueillir plus de 3 millions de visiteurs. Franchi en 2005, ce seuil vaut au célèbre rocher d'être classé comme le deuxième site touristique du pays.

    « On ne s'habitue pas au Mont-Saint-Michel, s'exclame Patrice de Plunkett. Cet endroit stupéfie depuis mille ans. C'est le seul cas de surprise inusable. » Journaliste (cofondateur du Figaro Magazine, dont il fut le directeur de la rédaction dans les années 1990), blogueur et écrivain (on lui doit une dizaine de livres), l'auteur raconte l'histoire du Mont dans la collection « Le Roman de... », que dirige Vladimir Fédorovski. Un moine du XIIe siècle ayant déjà écrit Le Romanz del Munt Saint-Michel, Plunkett a mis son titre au pluriel *.

    Voici donc huit romans du Mont-Saint-Michel : la terre et la mer, l'archange, les pèlerins, les moines, les chevaliers, les prisonniers, les romanciers et les foules d'aujourd'hui ont chacun le leur. Nourri d'anecdotes, l'ensemble se lit d'un trait et permet de comprendre ce qui attire ici : la beauté du site, la richesse de son patrimoine, la spiritualité qui s'y attache. De quelque côté qu'on l'aborde, le Mont-Saint-Michel représente un choc visuel : l'immensité de la baie, le flux de la marée, les irisations de la grève, la silhouette de l'abbaye se détachant sur la masse de granit. Spectacle dont nul ne se lasse, et auquel le cycle des saisons ajoute sa touche : les amateurs de lumière préfèrent le printemps, les rêveurs ont une dilection pour l'hiver.

    L'ensablement de la baie est un phénomène naturel, mais il a été amplifié, à partir du XIXe siècle, par la poldérisation d'importantes parcelles et par l'édification de la digue qui a permis d'accéder au Mont à pied sec. Pour maintenir l'originalité du site, différents projets ont été élaborés entre 1975 et 1995. La solution finalement choisie consiste à faire jouer au nouveau barrage mis en service en 2009 sur le Couesnon un effet de chasse d'eau : la retenue, constituée à marée montante et lâchée à marée descendante, devra s'écouler par des chenaux entourant le Mont de part et d'autre. Le parking devant être supprimé afin de rétablir la circulation de l'eau, des navettes spéciales transporteront les visiteurs. Menacé dans son écosystème, le Mont millénaire est ainsi devenu l'objet d'une passion contemporaine : le respect de l'environnement.

    En été, on compte jusqu'à 20 000 visiteurs par jour. Les deux tiers se contentent d'arpenter l'unique ruelle du Mont. Rien de nouveau sous le soleil, rappelle Patrice de Plunkett : en 1318, treize pèlerins meurent étouffés par la foule. En 1527, le secrétaire du cardinal d'Aragon constate que les Montois vivent de leurs boutiques de souvenirs : coquilles, statuettes de saint Michel, bijoux bon marché, jouets d'enfants. Les promeneurs qui, aujourd'hui, se plaignent des tarifs des crêpes ou des glaces devraient savoir qu'en 1402, l'abbé du Mont-Saint-Michel sévissait contre un cabaretier de Genêts, à l'ouest de la baie, parce qu'il avait forcé sur les prix...

    C'est en 709 que l'évêque d'Avranches, Aubert, fonde sur le rocher un sanctuaire dédié à saint Michel. Les pèlerinages s'y succèdent. En 966, les bénédictins prennent possession de l'endroit. En 1203, lorsqu'un incendie détruit l'abbatiale, il est décidé de rebâtir tous les bâtiments monastiques, mais la configuration des lieux interdit de les disposer autour du cloître, selon le schéma classique. C'est donc sur trois niveaux que s'élèvera la Merveille, prouesse technique et chef-d'œuvre artistique. Saint Louis, Philippe III, Philippe le Bel et Charles VI font pèlerinage au « Mont-Saint-Michel au péril de la mer ». Pendant la guerre de Cent Ans, les défenseurs du Mont restent fidèles au roi de France. Au XVIIe siècle, les mauristes tentent d'enrayer la décadence monastique, mais ils sont bannis par la Révolution. Transformé en prison, le Mont nourrit la légende romantique. Dans des pages plaisantes, Plunkett évoque les rivalités entre détenus républicains et légitimistes sous la monarchie de Juillet, tous faisant front commun contre l'incendie de 1834. Napoléon III ferme la prison en 1863, et le Mont est classé monument historique. De Paul Féval à Maupassant, il inspire les écrivains. Les touristes arrivent, des hôtels et des restaurants s'ouvrent, et Anne Poulard met au point la recette d'une célèbre omelette.

    En 1966, pour le millénaire de l'arrivée des bénédictins, des moines reviennent, encouragés par Malraux. En 2001, le relais est pris par les Fraternités monastiques de Jérusalem, communauté habituée à vivre à proximité des foules modernes. Dans l'abbatiale, les passants déposent des intentions de prière - pour un malade ou un disparu - qui ne diffèrent guère de celles de leurs prédécesseurs médiévaux. Le pèlerinage au Mont-Saint-Michel est devenu tendance : les chemins sont rénovés et balisés, et des passeurs professionnels font traverser la baie à des milliers de marcheurs. Comme à Saint- Jacques de Compostelle, ces pèlerins ne sont pas forcément chrétiens, mais tous sont en quête de quelque chose qui les dépasse. Les Japonais - le bus de Rennes en débarque tous les jours - sont fascinés par le Mont. En 2005, un couple de Tokyoïtes, bouddhistes et ne connaissant ni le christianisme ni le français, était saisi par la grâce et, quatre ans plus tard, se faisait baptiser.

    Le Mont, « ce granit spirituel », écrit Patrice de Plunkett, « fait contrepoids à notre société : il témoigne d'une autre vision de l'existence ». Au pied de l'archange, même s'ils ne le savent pas, les badauds sont aussi des pèlerins.
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com
    *Les Romans du Mont Saint-Michel, de Patrice de Plunkett, Editions du Rocher.

  • Immigration : le capitalisme responsable et coupable

    Le visage avenant du polygame Liès Hebbadj, propriétaire d'une boucherie hallal et mari de l'automobiliste verbalisée pour avoir conduit enfouie dans son niqab, est-ce le probable profil du Français moyen dans un futur désormais proche ? Si d'aventure la réponse est oui, la question se pose alors : comment en est-on arrivé là ?
    Le président Pompidou, peu avant sa mort, avoua à ses proches qu'il avait ouvert les vannes de l'immigration en France à la demande des grands patrons désireux de pouvoir bénéficier d'une main-d'œuvre bon marché, cela aux fins de contenir les exigences des travailleurs français - n'oublions pas que c'est Mai 68 puis les accords de Grenelle qui firent roi l'ancien Premier ministre, après l'exil irlandais et la sortie sans gloire du bradeur d'Alger, désavoué en 1969 par un référendum perdu.
    Trente-six ans ont passé depuis la mort de Georges Pompidou en cours de mandat. Et le même patronat avide renouvelle ad vitam aeternam ses demandes : les appels à l'immigration ne cessent pas, la soif de profits est inextinguible. Les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le cercle du BTP ou de la restauration pour atteindre des professions autrefois épargnées telles que les ingénieurs ou les informaticiens. Il faut du reste noter que les rapports de la Commission européenne, du Medef ou du Business Europe (le Medef européen) n'ont jamais abandonné, depuis plusieurs décennies, la philosophie consistant à favoriser le « toujours plus » d'immigration. En 2008, le rapport Attali, commandé à l'ancien gourou de Mitterrand par Nicolas Sarkozy, dressait un tableau de plus de 300 mesures (catalogue de la Redoute du Politiquement Correct) parmi lesquelles une accélération au pas de l'oie de l'immigration. C'est d'ailleurs cette pente que suit religieusement le petit-fils du Dr Mallah depuis son élection, à travers le concept bidon de « l'immigration choisie ».
    La thèse de l'immigration encouragée par des capitalistes manipulateurs pour faire pression à la baisse sur les salaires avait toujours été raillée par l'Establishment : c'était, assurait-il, un fantasme du FN.
    Las ! pour la première fois, un rapport tout à fait officiel confirme cette intuition, émise par Jean-Marie Le Pen dès 1973 et qu'il a renouvelée le 1er mai dernier - cela dit, le doute n'était pas permis sur ce chapitre : depuis 1983, l'Insee évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés dans celle des actionnaires.
    Jamais les bénéfices n'ont en effet été aussi hauts et les salaires aussi bas, un déséquilibre inédit depuis au moins un demi-siècle pour l'ensemble des pays industrialisés. D'après le Fonds Monétaire International, le FMI de M. Strauss-Kahn, la part des salaires dans le PIB des pays membres du G7 a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D'après la Commission européenne, au sein de la seule Europe celle fois, la part de la masse salariale a chuté de 8,6 % en moyenne ! Dans le même temps, la part des dividendes versés aux actionnaires est passé de 3,2 % à 8,5 % ...
    Revenons au rapport confidentiel dont la teneur a été révélée fin avril par l'hebdomadaire Marianne, et qui date en réalité de 2009. Il émane du Conseil d'Analyse Economique, collectif placé sous l'autorité du Premier ministre, réputé fort sérieux et qui regroupe tout le gratin des économistes français reconnus, ceux que les télévisions et les journaux écoutent pieusement à longueur d'années.
    Le texte explique en préambule qu'en économie, la notion de «pénurie» pour trouver des volontaires dans un secteur d'activité donné n'a pas de sens en période de chômage : à croire que nos experts sont des lecteurs assidus de RIVAROL ! C'est pourtant ce facteur qui est mis en avant par les Diafoirus de l'UMPS pour justifier le recours à l'immigration : ainsi, le bâtiment peinerait à recruter des dizaines de milliers de travailleurs en France, et il faudrait donc aller en chercher ailleurs, entend-on souvent dans les rangs de la gauche ou de la prétendue droite. 
    Malheureusement, rien n'est plus inexact. Répétant que « du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n'est pas évidente », le rapport ajoute que le « fait que certains natifs rejettent certains types d'emplois peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d'occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu'ils soient pourvus ». Si l'on traduit ce charabia, on comprend que les auteurs pensent qu'une pénurie se forme lorsqu'un secteur n'offre pas de salaires attractifs.
    En poursuivant ce raisonnement de bon sens, on comprend qu'au lieu d'augmenter les salaires, un certain patronat a tout intérêt à créer un manque, qu'il comblera en allant chercher outre-Méditerranée ou dans l'aride Afrique une main-d'œuvre prête à accepter au moins provisoirement des salaires plus faibles et des conditions de travail peu agréables. C'est d'ailleurs la conclusion à laquelle le rapport parvient, au terme de raisonnements charpentés et de chiffres : « Dans le cas du marché du travail, cela signifie qu'à la place de l'immigration des années soixante, on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés. »
    Le rapport du Conseil d'Analyse Economique recense avec pertinence une série d'études françaises et étrangères qui ont tenté de chiffrer l'impact de l'immigration sur les salaires : « Atlonji et Card [NB : deux économistes reconnus] ont calculé qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage réduit les salaires de 1,2 %. » « Hunt [NB : une autre économiste] trouve qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage a réduit le salaire d'environ 0,8 %. » Le phénomène est planétaire, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : concernant les États-Unis par exemple, « Borjas [NB : un célèbre économiste enseignant à Cambridge] conclut son étude en affirmant qu'entre 1980 et 2000, l'immigration aurait accueilli l'offre de travail d'environ 11 %, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d'environ 3,2 %, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d'expérience et d'éducation, mais de manière inégale ». Dans son article, le journal de gauche Marianne, pour une fois lucide, conclut avec raison : « Il est regrettable que dans notre pays une chape de plomb irrationnelle rende toute discussion sur ce sujet quasiment impossible, ce qui a le précieux avantage de permettre aux gouvernements de gauche comme de droite de continuer à mener la même politique (...). »
    On le voit donc, la déferlante mahométane (voulue par des individus dont l'identité est obscure, mais les intentions bien réelles) et ses problèmes insolubles d' intégration dans le modèle français finissent par effrayer jusqu'aux Bobos de Saint-Germain-des-Prés !
    Ceci, joint aux récents scores électoraux d'une droite nationale ragaillardie, sonnerait-il le réveil du peuple gaulois ?
    Les prochaines années vont nous le dire, en espérant que la prophétie du grand Gustave Flaubert (« L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent ») ne se réalisera pas...
    Grégoire DUHAMEL. RIVAROL 14 MAI 2010