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  • Le retour de l’histoire

    L’histoire est le lieu de l’inattendu, aimait à dire Dominique Venner. Il vient de le prouver par son suicide. Un geste redoutable et violent, accompli de son plein gré dans une cathédrale et pas n’importe laquelle, de surcroît. Un geste qui impose recueillement et respect pour lui et sa famille. Mais aussi réflexion. M.G.

    Les suicides médiatiques

    Des suicides, il y en a tous les jours, pour les motifs les plus divers et souvent sordides. Les études montrent même qu’il y en a de plus en plus, en particulier chez les jeunes Occidentaux, ce qui devrait quand même nous interpeller sur l’excellence de notre Etat. Le Système médiatique aime bien, à vrai dire, les suicides spectaculaires mais à condition qu’ils s’inscrivent dans de « bonnes causes » : la paix au Viet Nam, l’indépendance du Tibet ou les droits de l’homme en Syrie, par exemple. Il est aussi fasciné par les « djihadistes », qu’il présente faussement comme des kamikazes. L’oligarchie préconise même la « fin de vie » pour les vieux Européens comme moyen d’abréger les souffrances de la Sécurité sociale.
    Mais on sent bien que le suicide de Dominique Venner revêt une tout autre signification.

    Le retour du tragique

    Il s’agit d’abord d’un suicide aristocratique en signe de protestation contre un monde décadent, contre une civilisation qui s’abandonne, contre une identité qu’on détruit.
    Dominique Venner vient de réintroduire tragiquement la mort en politique. Cette mort que le Système s’efforce de bannir par tous les moyens car elle fait tache dans le paradis artificiel qu’elle prétend nous imposer. En outre, la mort conduit nécessairement chacun à s’interroger sur sa vie, ce dont le Système ne veut surtout pas.
    Le Système veut nous faire croire, au contraire, que rien ne vaut de perdre la vie : il enseigne cette morale d’esclaves tous les jours à nos enfants, future ressource humaine docile. Plutôt consommateurs que morts ! Il nous cache aussi que seuls les Occidentaux domestiqués croient à cette idéologie cynique mais pas le reste de l’humanité.
    Le suicide de Dominique Venner montre qu’il y a des choses plus importantes que la vie individuelle, fût-elle brillante et déjà bien remplie. Une leçon que les Français avaient oubliée.

    La révolte qui vient

    D’après le message qu’il a laissé, on comprend ensuite que Dominique Venner voulait aussi que sa mort fût un commencement et non pas une triste fin.
    Il ne se suicide pas comme un enfant gâté et frustré. Son acte ne dévoile pas le néant d’un monde vétuste et sans joie. Ce suicide ne marque pas le désespoir mais la révolte.
    Il s’inscrit dans un mouvement que l’on voit poindre de tous côtés : coupure croissante entre le pays réel et le pays légal, défiance vis-à-vis de l’oligarchie économique, médiatique et politique qui atteint des proportions inégalées sous la Ve République, implosion des partis, réactions populaires contre le mariage des homosexuels, fronde des intellectuels contre le politiquement correct, réactions spontanées de certains de nos concitoyens contre l’insécurité. Le Système, malgré ses CRS et ses médias, craque de toute part.

    Une lutte à mort

    Le geste de Dominique Venner montre enfin à ceux qui ne l’auraient pas encore compris que la lutte contre le Système, ses œuvres et ses pompes est une lutte à mort. Tout simplement parce que le Système veut notre mort. Car il perçoit les peuples non comme une fin mais comme un obstacle. Il cherche à détruire toutes les identités, toutes les cultures afin de réduire l’humanité à son plus petit dénominateur commun. Il considère avec mépris « l’exception française », que bientôt il pourra éradiquer complètement. Comme l’a montré la loi sur le mariage homosexuel, rien ne trouve grâce à ses yeux : car tout doit disparaître dans le grand néant du marché mondial.
    Dominique Venner montre par son geste tragique qu’il n’y a plus de place pour la neutralité dans cette lutte à mort.
    Le 21 mai, une page de notre histoire vient de se tourner. L’oligarchie ne s’y trompe pas : elle éprouve le besoin de salir le geste et la personne de Dominique Venner car elle sent le sol se dérober sous ses pieds.
    Homme de courage, de réflexion et de convictions, Dominique Venner a choisi de mourir pour que notre peuple se réveille et reprenne son destin entre ses mains.
    Honneur au héros ! Honneur au martyr ! Soyons dignes de son sacrifice !

    Michel Geoffroy http://www.polemia.com/
    23/05/2013

  • Raffarin craint l’éclatement de l’UMP

    L'ancien Premier ministre UMP, Jean-Pierre Raffarin, a mis en garde jeudi contre un risque d'"éclatement" de son parti dont le bénéficiaire serait le FN, une inquiétude que partage l'ex-président de l'Assemblée Bernard Accoyer.
    Sur France Inter, le sénateur de la Vienne a assuré : "un virus mortel menace l'UMP, une forme de radicalisation. On l'a vu sur l'affaire de Nathalie Kosciusko-Morizet", attaquée par la motion Droite Forte pour s'être abstenue sur le mariage homosexuel.
    Il a cité encore la Droite populaire dont huit députés ont menacé de faire bande à part aux élections européennes si l'UMP reprenait à son compte la proposition de fédération franco-allemande du courant humaniste animé par M. Raffarin et Luc Chatel.
    "Je suis inquiet de voir que la culture du débat n'est pas vraiment quelque chose qui est dans la nature de l'UMP", a dit l'ex-chef de Gouvernement.
    Or si l'UMP éclatait, "le FN serait en tête au premier tour comme ce fut le cas en 2002" par "effondrement du PS", a argumenté le sénateur d'opposition.
    "Une UMP rassemblée est largement devant" le parti de Marine Le Pen, donc "l'unité de l'UMP est nécessaire au pays et à la vie républicaine".
    "Mais cette unité est menacée par manque de culture du débat et excès de culture du chef", a insisté M. Raffarin.
    Il pense, comme François Fillon, que le FN "est en dehors du pacte républicain".
    Au Talk Orange-le Figaro, M. Accoyer, député UMP de Haute-Savoie, a jugé que "l'avertissement" lancé par son collègue de la Haute Assemblée est "à prendre au sérieux".
    "Si l'UMP effectivement se disperse", a-t-il dit, "il y a un risque majeur" d'arriver "en troisième position".
    Guillaume Peltier, un des deux dirigeants de la Droite forte, "a commis une faute que je regrette". "Il faut que ces voix dispersées s'arrêtent", a demandé M. Accoyer.
    "Patrick Buisson, il ne me semble pas qu'il soit d'un excellent conseil et je ne suis pas particulièrement heureux qu'il soit lié avec l'UMP, pour conseiller l'UMP", a-t-il commenté à propos de l'essayiste à qui certains reprochent une droitisation de la campagne et du parti de Nicolas Sarkozy.¢

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Printemps français : trois jours qui s’annoncent explosifs

    Printemps français : trois jours qui s’annoncent explosifs

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Alors que la grande manifestation du 26 mai contre la loi Taubira se prépare, Paris grouille de préparatifs d’actions variées. Vendredi soir, le Printemps français et le Comité des avocats contre la répression policière et idéologique appellent à manifester à 19h devant le siège du Grand orient 9 rue Cadet à Paris 9ème. Les organisateurs entendent protester contre le communautarisme de la maçonnerie et le danger qu’il fait peser sur la liberté d’expression et la démocratie et réclamer la séparation du Grand Orient et de l’Etat.

    Samedi soir, les collectifs Camping pour tous et Français en révolte appellent à une veillée d’armes devant le Sacré‑Coeur à partir de 21 h. Par ailleurs, les Veilleurs organisent trois grandes veillées vendredi, samedi et dimanche.

    Dimanche 26 mai, trois cortèges convergeront vers l’Esplanade des Invalides depuis la porte Maillot, la porte de Saint‑Cloud et la gare d’Austerlitz. Enfin, les appels se multiplient sur les blogues et les réseaux sociaux à ne pas quitter la rue le 26 mai au soir : cache‑cache géant avec la police, sitting sur l’Esplanade des Invalides, occupation de lieux de pouvoir, veillée…

    Les nuits parisiennes risquent d’être agitées.

    http://fr.novopress.info/

  • VALLS VEUT INTERDIRE LE PRINTEMPS FRANÇAIS

    INTERDICTION - Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce vendredi matin sur France Info que les autorités pourraient travailler à une interdiction de la nébuleuse d’opposants au mariage homosexuel, le « Printemps français »...

    Les autorités vont "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui a appelé à des opérations coups de poing, a annoncé vendredi sur France Info le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. "Nous allons l’étudier parce que ces propos sont inacceptables", a déclaré le ministre, interrogé sur un communiqué virulent du groupe. Le ministre a également fait état de "menaces de mort" et a exprimé son "inquiétude car des groupes radicaux d’extrême droite veulent venir en nombre" à la manifestation de dimanche contre le mariage homosexuel.

    Dans un communiqué publié le 21 mai, le "Printemps français" appelle à "une nouvelle résistance" face à une loi qui irait "contre les lois de la biologie et contre tout sens commun". "La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu’à la victoire", peut-on encore lire. Le "Printemps français", radicalement opposé à la loi Taubira sur le mariage homo, appelle à des actions plus violentes estimant notamment celles de la Manif pour tous de Frigide Barjot trop "bisounours". Réellement lancé après la grande manifestation du 24 mars à Paris, Béatrice Bourges,du collectif pour l’enfance, se présente comme leur porte-parole.

    "Laissez-moi vous dire mon inquiétude car des groupes radicaux d’extrême droite veulent venir en nombre, non pour manifester mais pour créer l’affrontement et le désordre et pour s’en prendre aux symboles de la République, une République que ces groupes d’extrême droite haïssent", a ajouté M. Valls

    En savoir plus sur L’Express

    http://www.actionfrancaise.net

  • Merci à Valeurs Actuelles

    Sous le titre La “droitosphère” en action, Cyril de Beketch signe un article dans Valeurs actuelles sur les sites Internet de droite. Extrait :

     

    V"[...] Ces sites naissent, confirment leur poids sur la Toile ou gagnent une nouvelle aura parce qu’ils informent, “réinforment”, fédèrent et relayent toutes les initiatives. Il y a bien entendu les sites de La Manif pour tous et du Printemps français, mais il faut aussi compter avec Le Salon beige, devenu incontournable pour qui veut savoir en temps réel quelles sont les actions en cours en France, mais pas seulement: il n’est pas une heure sans son lot de saluts de manifestants du monde entier, en photo ou en vidéo, pas une journée sans une invitation lancée à aller accueillir les ministres en déplacement. Et chaque fois, les films et les photos sont publiés. C’est ravageur pour le gouvernement, dont certains membres ont parfois dû annuler des visites en province (Valeurs ac­tuelles du 2 mai) sous la pression des manifestations. Et grisant pour les participants. [...]

    Le travail de ces sites Internet s’inscrit aussi dans la durée. Si tous préparent la grande manifestation du 26 mai, elle ne représente pas une fin en soi. En effet, il est toujours exclu de “lâcher”. À un internaute qui demandait : « Le 27 mai, qu’est-ce qu’on fait? », Le Salon beige répondait en relayant la ré­ponse du blog Éthique et Société: « C’est ce jour-là que tout commence! »

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Edouard Drumont et le bobo français en 1885

    Les sondages nous apprennent que tous les Français se plaignent, ce qui prouve que notre époque est peu riche en nouveautés. J’en veux pour preuve la relecture de Drumont, qui au-delà de ses défauts justement condamnés par l’Histoire, a puissamment inspiré Bernanos (peu suspect de fascisme !) dans sa "Grande-peur des bien-pensants". La lecture de Drumont et des différentes facettes de l’interminable dégénérescence occidentale nous convainc une fois de plus qu’à la Fin de l’Histoire - 1806 pour Kojève - le temps est devenu pseudo-cyclique. Et que notre décadence comme celle des Romains peut bien durer cinq siècles ! Le reste est affaire d’élections et de résultats des courses. De toute manière, les élections... L’important c’est le roi. Sur les Rothschild et leur philanthropie, Drumont écrit :

    « Mais ceci rentre dans leurs fonctions de nazi, de princes des Juifs... »

    Quel prophète tout de même... Mais je préfère parler des Français. C’est moins rentable mais plus profitable pour les camarades.

    Drumont voit tout arriver, c’est comme si nous étions. La déchristianisation et la pédophilie supposée des religieux ? Elle est bien sûr au rendez-vous.

    « Dans un village où j’habitais les Frères étaient adorés, les mêmes instituteurs étaient là depuis vingt ans, ils avaient élevé tout le pays. Un jeune Frère arrive, un scandale se produit et il se trouve que le père de l’enfant, qui se prétendait victime, avait été condamné jadis à vingt ans de travaux forcés pour attentat à la pudeur. Evidemment il y eut, en cette occasion, soit corruption par le père, soit prédisposition maladive héréditaire chez l’enfant à porter son imagination sur certaines idées... »

    Cela va de pair avec un déclin rapide de notre enseignement, déclin moral et technique, dénoncé aussi dans les années 1880 par l’inévitable Gustave Le Bon :

    « C’est contre le pauvre encore, contre le pauvre uniquement, qu’est édictée la loi scolaire. Le riche trouvera toujours le moyen de faire élever ses enfants chrétiennement, le pauvre ne le peut pas ; pour lui l’athéisme est obligatoire. [...]

    Grâce aux méthodes pédagogiques allemandes, que Michel Bréal fit adopter en France, les pauvres cervelles de nos enfants, brouillées par mille notions confuses, devinrent incapables d’aucun effort sérieux. Le niveau des études classiques baissa rapidement et les candidats au baccalauréat en arrivèrent à ne plus savoir l’orthographe. »

    Ici au moins nous avons progressé ! Ce n’est plus l’athéisme, c’est l’islamisme qui est obligatoire pour nos pauvres ! Mais on continue ce parcours du combattant.

    Le monde nouveau est un monde de superficiels et de gogos : l’éternité des crises boursières est prévue par la banqueroute de Law en 1720 !

    « Law fonda véritablement en France, sur des ruines qui n’instruisirent personne, cette exploitation financière de la bêtise humaine qui devait prendre plus tard des proportions si énormes. Il fut l’apôtre plein de hardiesse d’un nouveau Credo, le Crédit, la croyance à des valeurs imaginaires qui allait être la foi d’une société plus naïve que l’ancienne et plus facile à tromper, à la condition de faire appel, non à des idées supérieures, mais aux convoitises, à l’amour du gain. Le succès de l’Ecossais en France est un grand événement, il annonce qu’au chrétien sincère et sensé d’autrefois va succéder un type tout à fait inconnu aux siècles passés, le gogo, le badaud, l’actionnaire... »

    Le persan de Montesquieu annonce aussi, à l’époque de Law, le journaleux, le cynique qui se moque de tout. Quand on écrit, il faut être drôle ; ou bien expert.

    Epoque de dépeuplement de la France et d’immigration, le dix-neuvième siècle est aussi l’époque aussi du féminisme moderne, celui de la théosophie et de l’institutrice branchée. Drumont écrit à ce propos :

    « Nihilistes de l’amour et de la famille, on les rencontre à chaque pas, les bohèmes enjuponnées, portant le chignon court, le faux-col masculin, et ayant pour signe de ralliement le pince-nez professionnel. Elles enseignent, elles consultent, elles décident. Une cour est autour d’elles... En outre, pour affirmer leur supériorité, elles ont des raffinements extrêmes et contribuent au développement de ce culte de Lesbos, dont les autels de chair voient aujourd’hui tant d’agenouillées. »

    C’était avant les excitées de la FEMEN et du mariage pour toutes ! Et avant la télé réalité, voici ce que Drumont décrit du déclin de la noblesse, de la vie des salons, de la mode, bien plus horrible qu’aujourd’hui, et du people :

    « Tout l’armorial de France, toute la vraie noblesse est présente à cette fête sans nom, à cette espèce de prostitution de soi-même qui, dit justement l’Univers, inspire une sorte d’épouvante... Il n’existe plus, d’ailleurs, de salons qui aient encore une autorité un peu considérable... La médisance spirituelle, l’allusion fine d’autrefois, ont fait place au potin grossier que l’on craint toujours de voir passer de la conversation dans le journal du boulevard... Le club et les courses se chargent des hommes ; la toilette ruine les femmes... On a affublé les femmes du monde d’espèces de selles postérieures, qui les font ressembler à l’animal qu’on a appelé "le vaisseau du désert" et qui en serait plutôt le Polichinelle. »

    Certains à droite se sont battus pour les colonies, fabrication de la république affairiste de l’époque. Il ne faut pas oublier que Drumont était de gauche, et profondément hostile au capitalisme ainsi qu’aux aventures coloniales. Voici ce qu’il écrit de la conquête de l’Algérie :

    « On ne peut évidemment mettre en avant aucun motif patriotique ou élevé.

    La politique coloniale, qui a sa raison d’être pour les peuples embarrassés d’un trop plein de population, serait insensée pour la France où le nombre des naissances est inférieur à celui des autres nations, et qui est obligée maintenant d’appeler des ouvriers étrangers sur son sol. Cette admirable Algérie, qui est à nos portes, qui ne demande qu’à être cultivée, et où personne ne veut aller, est là pour nous démontrer l’inutilité de nos possessions lointaines. »

    Et voici ce qu’il écrit de la conquête indochinoise promue par la franc-maçonnerie de Ferry et la finance cosmopolite et anonyme :

    « En six cents ans, les habitants du Tonkin, qui sont le peuple le plus indigent de l’Asie et qui vivent exclusivement du riz qu’ils récoltent, ne nous achèteront pas pour un million de marchandises.

    « "Je défie, disait, devant la commission, le vice-amiral Duperré ancien gouverneur de Cochinchine, qu’on me cite un Français pouvant gagner au Tonkin, dans l’industrie, de quoi payer son passage pour revenir en France." »

    On y aura gagné d’énormes dépenses, la guerre d’Indochine et ses milliers de morts et torturés !

    Drumont note bien sûr l’écroulement démographique et psychique de la France qui a pris de l’avance sur le reste de l’Europe et de l’Amérique WASP. Nous avons créé un trou noir démographique et aujourd’hui l’islamisme galopant de nos contrées n’est qu’une conséquence de cette inversion des valeurs :

    « En 1789, la France figurait encore pour 27 pour 100 dans la population totale, en 1815, le chiffre n’était plus que de 20 pour 100, il est aujourd’hui de 18 pour cent.

    On sent comme un astre qui entre dans la période glaciaire, dont l’atmosphère radiante diminue. »

    Le problème est que le Français moderne s’en fout, et cela Drumont aussi l’a compris le premier, avec son hypersensibilité et sa résignation rebelle. Pour le néo quelque chose, il n’y a jamais bobo. Bobo en espagnol désigne aussi une variété d’idiot...

    « L’être qui est là est un moderne, un nihiliste, il ne tient à rien ; il n’est guère plus patriote que les trois cent mille étrangers, que l’aveuglement de nos gouvernants a laissés s’entasser dans ce Paris dont ils seront les maîtres quand ils voudront ; il ne se révoltera pas comme les aïeux sous l’empire de quelque excitation passagère, sous une influence atmosphérique en quelque sorte qui échauffe les têtes et fait surgir des barricades instantanément. Un monarque quelconque auquel on aurait à reprocher la moitié des infamies, des prévarications, des hontes sans nombre accumulées par le régime actuel, aurait entendu depuis longtemps l’émeute rugir aux portes de son palais. En réalité tout cela laisse la masse profondément indifférente... »

    On aura toujours du mal à mieux décrire que Drumont l’abêtissement et la veulerie modernes de la majeure partie des Français modernes. Et l’on dira aussi qu’on n’avait pas besoin de télé.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Faut-il encore manifester ce dimanche 26 mai ?

    Entretien avec Alain Escada, président de Civitas

    Puisque la loi Taubira est maintenant promulguée, cela vaut-il vraiment la peine d'encore manifester le 26 mai ?
    AE : Oui, à plusieurs titres. Des exemples existent, dans l'histoire contemporaine française, de lois promulguées et néanmoins abandonnées sous la pression populaire. Par ailleurs, l'esprit de résistance doit être entretenu de façon à contribuer à encourager un grand nombre de maires et d'élus municipaux à refuser d'appliquer cette loi inique. Enfin, il est très important de souligner que la loi Taubira n'est que la première étape d'un projet gouvernemental subversif qui ne compte épargner aucun domaine et qui se prépare à manipuler les enfants dès le plus jeune âge. Dès lors, il importe vraiment de ne rien lâcher, de maintenir la pression et de rester mobilisés. Ni la lassitude ni la résignation ne sont permises lorsqu'il s'agit de défendre la famille, socle de base de la société.

    Mais l'autorité doit-elle plier devant la loi de la rue ?
    AE : Notre démarche n'est absolument pas révolutionaire. Au contraire, dans le cadre qui nous occupe, c'est le pays légal qui s'obstine à vouloir imposer son plan révolutionnaire, intrinsèquement contraire à la loi naturelle et au bien commun. Et la réponse du pays réel doit être contre-révolutionnaire. Il ne s'agit pas de créer le désordre, l'anarchie. Il s'agit de rétablir l'ordre naturel et chrétien.

    Pourquoi manifester séparément de la "Manif pour tous" ? Ne vaut-il pas mieux faire nombre ?
    AE : Le nombre n'a jamais fait la vérité. La force n'est pas non plus dans le nombre. Les différentes manifestations de la "Manif pour tous" ont toujours reçu le soutien de foules importantes, mais pour quel résultat ? La "Manif pour tous" n'a rien obtenu. L'histoire ne donne aucun exemple d'un gouvernement qui cède devant une foule festive. Or, la "Manif pour tous" a toujours voulu maintenir les foules dans cette ambiance plus proche d'une techno-parade que d'une marche de protestation. Et les discours y ont toujours été équivoques. D'abord en faveur d'un Pacs+, puis de l'union civile. Sans parler de la lutte contre "l'homophobie" qui servira précisément au gouvernement pour installer les étapes suivantes de son plan totalitaire. Alors, je pose cette question à tous ceux qui ont fait confiance à la "Manif pour tous" sans aucun résultat : pourquoi ne pas essayer autre chose et rejoindre ceux qui ont toujours tenu un discours sans concession ? Qu'avez-vous à perdre ? Osez participer à la manifestation qu'organise Civitas.

    Frigide Barjot, huée à Lyon, n'a-t-elle pas été recadrée ?
    AE : Lyon, dès le mois d'octobre, est apparue comme un terreau exemplaire de mobilisation contre la dénaturation du mariage et de la parenté. Et on y a vite compris que Barjot roulait avant tout pour elle-même. Le 5 mai, les Lyonnais ont rappelé à Barjot qu'ils ne lâchaient rien, eux. Mais cela n'a eu aucune conséquence au sein de l'état-major de la "Manif pour tous". Les divagations ont continué sans que personne parmi le comité de la "Manif pour tous" ne s'en distancie. Le lendemain, Barjot déclarait au Nouvel Observateur que ceux qui n'étaient pas contents pouvaient rejoindre Civitas. Le 7 mai, accompagnée de tous les porte-parole de la "Manif pour tous" et du député UMP Mariton, elle tenait une conférence de presse en faveur de l'union civile pour les duos homosexuels. Les 14 et 15 mai, Barjot avait l'intention de se rendre à Casablanca pour y lancer un appel à Hollande pour lutter... contre la dépénalisation de l'homosexualité au Maroc et dans le monde ! Le 16 mai, Barjot tenait une nouvelle conférence de presse à Paris pour demander à François Hollande... un plan contre l'homophobie ! Pas besoin de Barjot pour cela : j'ai déjà expliqué en différentes occasions le plan totalitaire imaginé par le gouvernement sous couvert de lutte contre l'homophobie. Et le 26 mai, Barjot va faire son show habituel, demander d'applaudir ses "amis homos", délirer à propos de lutte contre l'homophobie, divaguer tous azimuts et... faire la part belle à l'UMP.

    Vous trouvez anormal que l'UMP soit valorisée au sein de la "Manif pour tous" ?
    AE : La décision du Conseil Constitutionnel illustre parfaitement la duplicité de l'UMP. Le Conseil Constitutionnel est composé de personnes issues du sérail politique, majoritairement proches de l'UMP. C'était le seul niveau de pouvoir où la droite n'avait aucune peine à bloquer la loi Taubira. Mais ils ont préféré la voie de la complicité. Et, dans la foulée, les communiqués de Jean-François Copé et d'Hervé Mariton n'ont pas une fois parlé d'abrogation de cette loi inique. Copé a dit qu'il respectait cette loi ! Mariton a annoncé qu'il célébrerait lui-même les "mariages" homosexuels ! Et les mêmes ont le culot de continuer à vouloir parader le 26 mai prochain en tête de la "Manif pour tous". Copé appelle l'UMP à y participer et à en faire une manifestation "contre la gauche". C'est prendre les défenseurs de la Famille pour des imbéciles. Face à la loi Taubira, l'UMP n'a fait que de la mise en scène théâtrale. Faux duel gauche-droite avec pour choix des armes des épées en bois et des pistolets à eau.

    Le mot de la fin, s'il fallait encore convaincre de manifester le 26 mai et de le faire à vos côtés ?
    AE : Je lance un appel aux Veilleurs, Campeurs, Hommen et à tous ceux qui souhaitent un printemps français, à tous les défenseurs de la Famille, aux catholiques et aux patriotes que compte la France : organisons un sursaut contre-révolutionnaire ! Ceux qui tiennent absolument à faire un passage à la "Manif pour tous" pourront d'abord participer à la manifestation avec Civitas, qui finira plus tôt que la "Manif pour tous", et rejoindre ensuite celle-ci. Mais il est impératif de rompre avec l'ambiance flonflons qui a démontré toute son inefficacité. Et pour conclure, je ne voudrais pas manquer de rappeler toute l'importance de la prière. C'est d'autant plus nécessaire que cette haine de la famille qui anime tant de dirigeants politiques a pour corollaire la haine du christianisme.

    26 mai à 14h30 - Manifestation
    "Ennemis du mariage, de la famille, de la France : du balai !"
    de la place Général Catroux (métro Malesherbes) à l'Opéra.

    Des cars s'organisent à partir de différentes villes. Les infos se trouvent sur le site Civitas.

  • Appel de Roger Holeindre à manifester le 26 mai pour sauver la Patrie

    Nous vivons une époque où, d’après certains, tout est normal… y compris toutes les déviances. Nos dirigeants permettent de nombreuses atteintes à l’ordre moral et basent leur conception de la vie nationale sur les soi-disant “valeurs de la République”.
    Est-ce à dire que la simple application… le simple respect de ces dogmes devraient obligatoirement engendrer le désordre des esprits et la justification de n’importe quoi ?
    Les socialistes viennent de faire voter une loi qui sacrifie le mariage traditionnel sur l’autel de leurs utopies les plus dangereuses… les plus nihilistes.

    Le Conseil constitutionnel, dont pourtant la plupart des membres ont été nommés sous l’égide de l’UMP, a entériné ce “crime” démontrant une fois de plus l’action anti nationale de tous ces élus de la “droite molle”… qui se font élire sur un programme “national populaire” et agissent différemment une fois les places acquises (et ce depuis des décennies).
     
    Tous sont inquiets et perplexes face au véritable soulèvement populaire qui semble monter du tréfonds de la Gaule chrétienne… armée de manants… de laissés pour compte… de catholiques humbles et travailleurs citoyens honnêtes … dont les pouvoirs ont peur, car depuis bien longtemps tous ces “messieurs-dames”… président de la République en tête… oublient (où font comme tel)… que le mariage est pour eux une institution commune à toutes les religions… la pierre angulaire de toutes les sociétés organisées… la base même de la société civilisée mise en place par la chrétienté.
     
    Tous ces hommes politiques qui bafouent hardiment les lois naturelles qui ont fait le bonheur des peuples pendant des siècles oublient aussi une chose capitale… C’est que… nul n’est censé ignorer la loi ! Donc… l’article 1116 du Code civil atteste comme principe général du droit que… “Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude” ! Ce qui en bon français veut dire que ceux qui s’abritent derrière le fait que d’autres… ailleurs… ont déjà légalisé cette déviance sexuelle qu’est le mariage pour tous… ne justifie rien et n’absout pas le crime majeur de changement de société qu’ils viennent d’opérer grâce à un vote à main levée… comme sous la terreur.
     
    Par leur sectarisme, le président de la République et ses ministres… surtout les “pétroleuses” (sorties dont on ne sait où) ont suscité dans le pays une sourde colère qui n’est due qu’à… leur sectarisme, à leur… morgue, voire à la... brutalité.
     
    La négation honteuse du nombre énorme de participants aux différents défilés tendant à défendre la famille traditionnelle et le mariage normal, restera comme une tâche sombre dans l’histoire du socialisme d’état digne des démocraties populaires. En niant l’évidence… M. Valls, et son préfet de police aux ordres, ont démontré leur total asservissement à leurs idéologies les plus sectaires… partisanes et faussement réformatrices.
     
    L’histoire retiendra que, lors du premier défilé, la police se conduisit très correctement… et même (j’y étais)… avec une certaine sympathie. Si les choses ont “légèrement” (j’écris bien “légèrement”) dérapé par la suite… la faute n’en revient qu’aux dirigeants socialistes et, en premier lieu, au ministre de l’Intérieur, car eux seuls ont pu recruter ces “policiers en civil” qui sont la cause des tabassages inutiles et des gazages “criminels”, sur des familles entières, y compris des enfants en berceaux.
     
    La “gueule” sympathique de M. Valls ne change rien au fait que dans ce drame qui est en marche… et qui ne s’arrêtera pas de sitôt, il est… par sa morgue… son inexpérience policière et sa doctrine sectaire, le premier responsable de tout ce qui peut advenir.
     
    Dans tous les cortèges des “anti-mariage pour tous”… où sont les voitures brûlées… les magasins saccagés ?
     
    Cela n’empêche pas nos socialistes d’en remettre et de se déconsidérer chaque jour un peu plus.
     
    La déclaration d’un ténor du PS, M. Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris, le 14 mai 2013, sur la radio Public Sénat… explique tout… démontre tout… La voici : « On n’a pas anticipé la connexion entre ce que l’on avait vu lors des manifestations contre le mariage pour tous et les hooligans qui gravitent autour du PSG. Là, il y a eu la conjonction des deux et évidemment ils s’en sont donné à cœur joie. »
     
    Voici donc… encore plus qu’hier… le mensonge et la désinformation, mis une fois de plus au service de l’abaissement de la France ! Mais bien sûr… Il n’y a que les ignares… les imbéciles bornés… pour voir le mal là où il n’est pas !
     
    Comme à l’accoutumée, le journal Le Monde, toujours cité en référence, dédramatise la chose, mais au “ras les pâquerettes”… pour la joie et le bonheur ! Il n’est en rien question pour ces messieurs d’essayer seulement d’entrevoir une seule seconde l’avenir de la France en tant que nation… en tant que peuplement… en tant que cohésion nationale. C’est dans le numéro du dimanche 19 et lundi 20 mai 2013, dans un éditorial non signé et sous le titre… « Mariage Gay : L’adoption d’une réforme juste », que ces grands moralistes nous donnent leur vision du “problème”…
      «  (…) Pouvoir se dire, au terme de son mandat, qu’il a “changé la France” et laissé une “trace” : telle est l’ambition que François Hollande a affichée lors de la conférence de presse du 16 mai.
     
    Nul doute que la loi instaurant le mariage et le droit à l’adoption pour les couples homosexuels figurera en bonne place, à l’heure de ce bilan.  » Une nouvelle fois, le législateur a assumé son rôle et sa responsabilité, accompagner l’évolution des mœurs et des mentalités, accélérer la modernisation de la société, en effacer les archaïsmes, élargir le champ des droits et des libertés. »
     
    Dès le départ, les choses sont claires et même… bienvenues… puisqu’il ne s’agit que :
    1 – d’accélérer la modernisation de la société,
    2 – d’en effacer les archaïsmes,
    3 – et d’en élargir le champ des droits et des libertés.
     
    Oui, il faut vraiment être obtus pour refuser cela à tous ces braves gens totalement normaux et tellement désireux d’avoir des enfants... dans un pays où l’on en tue 250 000 par an par avortement… Bébés, faut-il le préciser, sains et en parfaite santé !
     
    Mais les méchants… peut-être un peu “réacs”, voir fascistes… sont là pour refuser l’installation du bonheur sur terre… et ils sont vite découverts… et montrés du doigt.
     
      «  (…) La crispation des Églises, notamment de l’épiscopat catholique, la critique d’une partie de la droite et l’embarras de l’autre n’ont pas seulement été révélateurs d’une conception conservatrice, voire réactionnaire, qui fait de la famille le dernier rempart de l’ordre naturel auquel devrait obéir la société. Elles ont fait remonter à la surface, une homophobie et une intolérance que l’on croyait d’un autre âge. »
     
    La seule vérité qui ressort de cet éditorial… est celle-ci…
     
    M. Hollande, son mandat terminé pourra dire qu’il a laissé une trace… en changeant la France… Mais le problème est que personne ne lui a demandé… ni ne l’a autorisé… à changer la France.
     
    Il n’est pas là pour cela… Il a été élu Président de la République pour assurer à la totalité des Français… la paix… du travail… la sécurité et la liberté… un point, c’est tout ! Car ce que nos éditorialistes ne mentionnent pas… c’est ceci…
     
    Si une partie de l’épiscopat… bien tardivement… relève la tête… si des centaines de milliers de familles descendent dans la rue… prient… et crient leur colère… c’est pour la défense du mariage normal… existant depuis la nuit des temps et comprenant un père… une mère… des enfants !
     
    Ces unions donnent un peuple qui, sur une terre bien précise, bâtit une nation… qui devient une PATRIE, c’est-à-dire la terre des pères.
     
    C’est pourquoi tous ceux, calmes et disciplinés qui, aujourd’hui veulent faire savoir qu’ils existent... sentent que leur mode de vie… leur famille et leur religion sont menacés. Et cela, ils le savent car ils ont des yeux pour lire, et des oreilles pour entendre les élucubrations de l’entourage direct de ce président à la conduite familiale indécente vue sa fonction, et aux mœurs dépravées, et qui sera demain bien étonné quand certains demanderont l’officialisation de la polygamie.
     
    Les Français fidèles aux traditions de notre peuple savent que le mariage entre personnes de même sexe n’est qu’un début… Le début de la descente aux enfers. Demain ce sera…
     
    1 – La légalisation de la procréation médicalement assistée.
    2 – La marchandisation des enfants… qui a déjà commencé.
    3 -- L’introduction dès l’école maternelle de programmes banalisant l’homosexualité.
    4 – La propagande pour la théorie de “gender” qui vise l’asexuation des individus dès l’école maternelle.
    5 – La présence partout de représentants du lobby homosexuel, surtout dans les instances de répression des déclarations ou actions soi-disant homophobes.
    6 – L’accueil prioritaire de tous les immigrés se déclarant homosexuels et soi-disant menacés dans leur pays pour ce fait (ce qui sera un raz-de-marée).
     
    À une époque où l’intelligence politique aurait voulu, vu les excès sur toute la planète, que la protection des enfants soit renforcée… ces fous permettent que se mettent en place des pratiques de trafic… de vente et d’achat d’enfants pour toutes les raisons… dont se serviront les pervers et que ne manqueront pas d’exploiter (cela a déjà commencé), toutes les maffias internationales qui font argent de tout.
     
    Cela est le programme officiel non secret des plus excités des amis de M. Hollande et de ses alliés verts qui sont pour la glorification de l’homosexualité.
     
    Quand l’ordre et la raison seront revenus au Royaume de France, tous ces gens devront passer en Haute cour.
     
    Tous ces marchands d’incohérence ont beau faire et dire… Ne pas être d’accord avec leurs idées n’est pas un “crime homophobe”… mais simplement un acte de résistance pour refuser de cautionner la dépravation de notre morale chrétienne, et refuser, en plus, l’augmentation de l’immigration-invasion… car… il ne manquera plus alors que l’attribution de la carte d’électeur à tous ces prétendus “homos étrangers, nouveaux réfugiés politiques” pour que le vote des Français devienne à jamais caduc.
     
    Si l’on tient compte du fait que M. Hollande doit déjà son élection au vote communautaire (majoritairement musulman), on doit donc savoir que demain c’est simplement en appliquant nos propres lois qu’ils nous bâillonneront !
     
    Nous serons des étrangers… chez nous… sur notre propre sol !
     
    C’est pourquoi, frères d’arme anciens combattants… jeunes de France… amis de tout âge… je vous invite à venir défiler avec nos amis de CIVITAS pour affirmer votre désir de conserver une France chrétienne… et chasser ces imposteurs !¢
     
    Roger Holeindre,
    Président du Cercle National des Combattants,
    Ancien député,
    Ancien grand reporter
     
    26 mai à 14h30 - manifestation "Ennemis du mariage, de la famille, de la France : du balai !" - de la place Général Catroux (métro Malesherbes) à l'Opéra.
    Des cars s'organisent à partir de différentes villes. Les infos se trouvent ici http://www.civitas-institut.com/content/view/982/1/ Inscrivez-vous immédiatement !

  • L'œuvre de Soljénitsyne, témoignage sur l'Union soviétique et le peuple russe

    Alexandre Soljénitsyne (1918-2008) est connu pour son courageux combat de dissident, opposant déclaré au communisme au sein même de l'Union soviétique durant les années 1960 et 1970. Khrouchtchev avait pensé utiliser l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch (1962), nouvelle dénonçant la monstruosité des camps, peuplés de masses d'innocents, pour illustrer sa thèse de la perversion stalinienne d'un marxisme-léninisme fondamentalement bon ; or Soljénitsyne refuse d'être utilisé de quelque manière que ce soit par le régime, intrinsèquement mauvais. Il est expulsé de son pays en 1974. En exil aux États-Unis, il multiplie les déclarations présentant sa vision de la Russie, conforme à son génie national, slave et orthodoxe, et non aux idéaux prétendus universels libéraux et capitalistes. Il a eu la politesse évidente de remercier ses hôtes, mais sans rien céder de ses principes.
    Il rentre en Russie en 1994, participe au débat public. Il développe une pensée très personnelle, difficilement classable, rarement limpide : ses essais nombreux, parfois contradictoires, comme sa désapprobation de la Première Guerre de Tchétchénie et son approbation de la Seconde, déroutent souvent, notamment ceux sur les juifs en Russie : les juifs seraient des gens absolument géniaux, mais pas des Russes. Globalement, il partage la vision politique de Poutine, soit un retour immédiat de l'autorité de l'Etat, préparant l'avènement d'une démocratie réelle sur le long terme, auquel il a apporté un soutien critique. Même si beaucoup de ses analyses sont certainement discutables, elles sont souvent intéressantes. Il est l'un des rares notamment à placer la monstruosité communiste dans le temps long de la Russie, comme une forme pervertie de l'identité russe, le besoin d'encadrement fort, voire d'un pouvoir tyrannique. L'impiété n'est pas non plus sans précédents, même s'il insiste sur le caractère largement non-russe des révolutionnaires d'Octobre, avec Lénine demi-Tatar et quart-Juif, Trotsky juif, Staline Géorgien... Homme courageux, essayiste patriote, il est avant tout un grand écrivain, un des plus grands auteurs russes du XXe siècle.
    L'ARCHIPEL DU GOULAG
    De l'œuvre étendue de Soljénitsyne, on retient généralement avant tout L'Archipel du Goulag (1974-1976), dont le début de la parution motive son expulsion d'URSS. Il s'agit d'un « essai d'investigation littéraire » selon Soljénitsyne, objet unique qui essaye d'ordonner une compilation de témoignages, plusieurs dizaines, dont le sien propre, de victimes du régime soviétique.
    Toute la perversion de la société est bien retranscrite, la corruption systématique de l'homme transformé en monstre au service du système, et vénérant Staline. Le plus émouvant et le plus juste des témoignages est celui de l'auteur lui-même qui raconte son endoctrinement, sa foi d'adolescent et de jeune adulte dans le système, le mépris condescendant de la foi orthodoxe de la grand-mère, son sinistre mépris de la vie humaine acquise au cours de l'éducation et aggravée par la formation d'officier durant la guerre germano-soviétique et les pratiques du front. Il raconte son arrestation, au milieu des combats en Poméranie, pour un prétendu complot contre l'Etat en groupe organisé, soit deux personnes, donc un groupe, qui avaient osé, dans le cadre d'une correspondance privée, une légère plaisanterie à peine codée sur Staline ; l'ennui vient du doute, aussi léger soit-il au départ. Il développe les récits des interrogatoires, interminables et absurdes à la Loubianka - siège du NKVD - à Moscou, son expérience des camps, révélation tardive de la monstruosité du communisme. En prison, il réfléchit, et admet que qui voulait savoir, simplement se poser des questions, ne pouvait pas être trompé par les grossiers mensonges staliniens. Pire, il s'agissait au fond d'une forme de consentement tacite collectif. Là, s'enchevêtrent des dizaines de récits de vies brisées, une mise en parallèle des procédures policières, des formes à prétention juridique ridicule. Parfois, il faut reconnaître une certaine impression de confusion à la lecture, mais justement, l'intention est de donner une vision d'ensemble, une mosaïque de destins brisés, pour la grande majorité parfaitement innocents des faits reprochés - pas même des opposants à un régime des plus illégitimes -. Un hommage émouvant est rendu au courage des chrétiens, le plus souvent des femmes, particulièrement maltraités, poussés à l'apostasie, qui pour la plupart tiennent jusqu'au martyre. Le monde des zeks - détenus - constitue une fresque essentielle, et sans que son talent se limite à ce thème, Soljénitsyne demeure unique, irremplaçable, pour décrire ce véritable enfer sur Terre. Le creusement du Canal de la Mer Blanche - Belomorkanal -, vitrine du régime des camps, entre le Lac Onega et la Mer Blanche, entreprise folle au cœur de l'hiver, effectuée en moins de deux ans en 1931-33, est particulièrement bien décrit, dans toute sa monstruosité et absurdité - le canal n'est pas assez profond pour la navigation maritime -. Le contraste entre cette sinistre réalité de dizaines de milliers de travailleurs forcés, le plus souvent innocents, morts à la tâche et la propagande d'époque, fort bien répercutée en Occident, assimilant les travailleurs forcés à des délinquants en bonne voie de resocialisation par le travail, et les textes du poète officiel de l'URSS, Maxime Gorki qui chante littéralement les "réussites" de Staline, impressionne. Soljénitsyne se trompe de bonne foi en attribuant la mort naturelle du poète officiel, en 1936, à une exécution du régime, mais cette erreur de détail - une de celles sur lesquelles se fondent les thuriféraires du communisme pour contester la portée de l’Archipel - n'enlève rien à la portée globale de son œuvre.
    Le système des camps ne tient pas alors par la terreur des gardes de la police politique -Tchéka, puis GPU, puis NKVD - mais par la collaboration des détenus délinquants professionnels qui terrorisent la grande masse des autres, innocents désarmés dans ce monde sauvage. Ils sont significativement définis par le régime comme éléments socialement proches. Soljénitsyne perd toute illusion en camp quant à l'idée d'un homme systématiquement et fondamentalement bon. La plupart de ces délinquants, dans n'importe quel régime politique, auraient fini en prison - sauf peut-être dans la France folle actuelle, inconnue de l'auteur dans les années 1970 évidemment -. S'ils refusent de travailler eux-mêmes, ils détournent l'insuffisante nourriture à leur profit, acceptent leur fonction de contrôle, par la pression violente ou la délation. Le régime concentrationnaire tient aussi par la présence certaine de traîtres parmi les éventuels groupes de détenus tentés de résister qui se formeraient. Les détenus développent un langage spécifique, une forme d'argot russe des camps, absolument intraduisible en langue étrangère ; l'auteur, de formation scientifique, note ces curieuses inventions langagières, étrangeté pour les Russes eux-mêmes paraît-il.
    Dès l'automne 1945, et a fortiori les années suivantes, Soljénitsyne finit par se sentir beaucoup plus proche des détenus allemands et même japonais, dont il ne parle pourtant absolument pas la langue, soldats captifs déportés massivement dans les camps, au motif collectif de « crimes de guerre » contre l'URSS. Ce prétexte s'avère particulièrement absurde pour les Nippons capturés lors de l'invasion russe de la Mandchourie en août 1945, qui n'avaient jamais envahi l'URSS lors du Second Conflit Mondial. Après 1945, le nombre de détenus atteint vraisemblablement un pic, car ils sont chargés de reconstruire l'URSS. Les camps sont alimentés par des rafles collectives, sans guère de tri, en Europe occupée par l'URSS, ce qui amène, outre des masses d'Allemands, civils ou militaires, des curiosités, tels des prisonniers de guerre français ou même américains vite nostalgiques de leur captivité allemande. Il loue l'honnêteté des Allemands incapables de comprendre que dans le régime soviétique, en théorie de propriété collective, en pratique tout le monde vole tout le monde ; ils écrivaient très souvent en mauvais russe des lettres de dénonciation contre les chefs de chantiers qui détournaient massivement les biens de l’État à des fins privées, et ce sans aucun profit dans la délation, par pur sens du devoir, révoltés qu'ils étaient par de telles pratiques.
    Outre celle des droits communs, détestable, l'auteur décrit particulièrement la mentalité des gardiens, monstrueuse, mais dans la lignée logique du régime. Il reconnaît avec honnêteté que vers 1940, jeune étudiant, malgré une absence d'attirance, il n'aurait pas résisté à une pression forte, selon un chantage courant sur la définition du « bon soviétique », honoré de servir le régime, tandis qu'un refus aurait les pires conséquences. Rejoindre une école d'officiers du NKVD lui avait été simplement suggéré, ce qui ne l'attirait pas. Il analyse le caractère de ces gardes, fondamentalement mauvais ; un homme bon n'aurait jamais eu l'idée d'y entrer, ou recruté de force, chose rare, aurait rapidement été éliminé comme trop mou par le système lui-même.
    Pendant la Guerre, peu soucieux d'accomplir leur devoir patriotique au front, les membres de la police politique ont multiplié les complots fascistes imaginaires dans les camps, afin de prétendre démontrer leur plus grande utilité à des milliers de kilomètres du front ; ces farces grossières ont causé des dizaines de milliers de morts supplémentaires. Soljénitsyne lui-même a été victime d'une branche du NKVD, le contre-espionnage militaire, qui l'arrête sur le front en février 1945, et les descriptions ironiques de ces policiers qui craignent de mourir des derniers obus de la guerre abondent, ce qui donne des instants de relâchements comiques appréciables à une oeuvre sombre.
    L'officier du NKVD, plus éduqué que les gardiens souvent analphabètes voire non-russophones - Tatars en particulier -, n'en est que plus coupable ; avec un cynisme total, il monte un dossier d'accusation, fait signer des aveux, et ce sans aucun souci de la crédibilité, a fortiori de la vérité, notion qui leur échappe à cause d'un relativisme simpliste - au fond, la vérité n'existerait pas -. Un cas attire particulièrement l'attention, celui d'un travailleur russe déporté en Allemagne, diacre de l'Eglise orthodoxe clandestine, arrêté par la Gestapo sur dénonciation de communistes pour « propagande communiste », relâché, puis envoyé en camp soviétique comme la grande majorité des travailleurs russes déportés par l'Allemagne, et alors interrogé par le NKVD : « il avait bien connu les deux systèmes, et la comparaison n'était franchement pas en notre faveur. Certes, il avait été torturé ici et là, mais la Gestapo, elle, recherchait la vérité ; celle-ci établie, il fut relâché, même avec des excuses. Quant à nos gars, ils se moquaient complètement de la vérité, ils lui ont fait signer une longue liste de délits impossibles ou absurdes, après d'interminables et douloureuses séances d'interrogatoires pour respecter leur procédure. »
    Précisons que le point de vue de l'auteur sur la guerre relève d'un patriotisme russe classique. S'imposerait le devoir moral de la défense du pays contre l'invasion allemande, même si la victoire russe implique la survie de facto d'un régime absolument détestable. Il reconnaît ce dilemme, comprenant sans les approuver ses compatriotes engagés dans l'armée Vlassov ; il ne va pas au-delà parce que c'eût été indicible dans l'URSS des années 1970, encore moins à l'étranger, telle est sa conviction profonde. Toutefois, il ose établir le parallèle entre les « Polizei », auxiliaires policiers russes des forces d'occupation et le NKVD ; contrairement à toute la propagande du régime, il soutient que ceux, nombreux, qui, par un paradoxe superficiel, ont réussi à intégrer le NKVD en 1944, ont certes pour beaucoup été arrêtés par la suite, mais sans que cette tache biographique ait pu apparaître comme un manque de qualités professionnelles au service du stalinisme... Il a été témoin de la réjouissante disparition, pour les détenus, de certains de ses tortionnaires.
    Outre les policiers, en fait rares, et les délinquants professionnels, minorité sur laquelle reposent les camps, l'auteur essaie de classer la population carcérale en plusieurs catégories : les enfants, les femmes, les politiques.
    Le régime soviétique a produit des hordes d'enfants orphelins, souvent survivants des famines paysannes causées par les vagues de collectivisation forcée des campagnes au début des années 1930. Ils sont en masse devenus des délinquants multirécidivistes ; dans les camps, ils se révèlent particulièrement agressifs et amoraux. Par exception, Soljénitsyne réussit à sympathiser avec un adolescent ukrainien, pas complètement mauvais. Il avait volé durant toute sa vie à Kiev, n'en était pas à son premier séjour en camp soviétique. Avait-il été aussi en prison puisqu'il était voleur sous l'Occupation allemande ? « Non, il travaillait, honnêtement, car les Allemands fusillaient tous les voleurs ». L'auteur n'ose pas en tirer de morale immédiate. Relevons que pour le Français cet amour des délinquants anime la magistrature et les média français postmarxistes, ce qui doit constituer plus qu'une simple coïncidence.
    Les femmes, théoriquement rigoureusement séparées des hommes, mais souvent enfermées dans des camps-jumeaux, ont été victimes systématiquement des violences que l'on imagine de la part des gardiens et des détenus de droits communs - très doués pour franchir tous les murs ou grillages possibles, non pour s'évader, mais pour satisfaire leurs bas instincts -. Dans le camp même des hommes, de nombreux pervers gardiens ou détenus de droits communs, s'attaquent aussi couramment aux adolescents. Paradoxalement une grossesse, phénomène fréquent dans ces circonstances, constitue une garantie de quelques mois de calme relatif, donc de survie pour ces détenues. Les bébés, lorsqu'ils survivent, sont enlevés aux mères de manière quasiment systématique.
    Les "politiques", soit la très grande majorités des internés, presque tous innocents - ou pour les plus "coupables" auteurs d'une plaisanterie ou d'une parole d'humeur contre le régime -, sont les victimes permanentes, soumises à un travail intensif, et elles meurent massivement. La vertu individuelle, celle consistant à avoir un caractère sérieux et travailleur, conduit rapidement à la mort. L'auteur le démontre par les rations : celle, disciplinaire, très réduite, de celui qui refuse de travailler, conduit au final bien plus lentement à la mort que celle double du travailleur méritant, qui meurt d'épuisement inévitablement en quelques jours, quelques semaines au plus.
    Même si elle souffre d'une certaine confusion formelle assumée, l'œuvre démontre la perversité intrinsèque du système, dont les rares réussites économiques proclamées reposent sur l'utilisation massive de main-d'œuvre esclave. Le soi-disant paradis des travailleurs constitue pour eux un enfer pire que le régime capitaliste - que l'auteur n'a pas la naïveté de prendre pour bon en soi -. Soljénitsyne s'insurge particulièrement contre la récupération possible de ses nouvelles par le régime, au nom d'un "bon" communisme qui s'opposerait à sa perversion stalinienne. Il critique justement la masse de textes de communistes dénonçant la vague de purges de 1937, et seulement celle-là, car elle frappe massivement les membres du parti, singulièrement les cadres, alors tous de parfaits staliniens - sinon, ils auraient disparu bien avant - ; il raconte au passage l'histoire des différentes vagues de destruction des ennemis - réels ou supposés du régime -, et dénonce le fait que les socialistes, puis les communistes, refusent systématiquement de se mêler aux autres détenus, et forment un vivier permanent et sûr d'indicateurs pour les gardiens ; bref, ceux-là ne sont pas des innocents et ne méritent aucune compassion - à rebours du discours officiel soviétique des années 1960 -.
    LES ROMANS
    Le Pavillon des Cancéreux (1968) est une œuvre particulièrement sombre. Soljénitsyne évoque un monde de malades, qui sont tous ou presque à terme condamnés. Si les détails médicaux nombreux, parfois pénibles - avec des discussions techniques de médecins -, rendent la lecture au premier degré crédible, on peut aussi discerner une parabole de l'URSS, monde malade, voire de l'humanité : tout homme est condamné tôt ou tard à passer le Styx, et la réflexion sur la mort est valable pour tous. L'absurdité du système soviétique est encore démontrée par ce monde médical : sur les cinq à six médecins-chirurgiens théoriques de la clinique, deux effectuent réellement, avec un dévouement exemplaire, leur travail ; les autres sont plus ou moins incompétents - dont le Kalmouk promu au titre des minorités - ou simplement fainéants ou dépourvus de toute éthique de travail ; le problème s'étend évidemment aux infirmières, au personnel de salle et de nettoyage - travail essentiel que la propreté en hôpital -, qui accomplissent le plus souvent mal leur fonction. L'irresponsabilité, la négligence sont systématiques. Les patients meurent, et fatalisme, mourraient probablement de toute façon ; de meilleurs soins ne feraient que prolonger leurs souffrances... Cette œuvre se caractérise par son pessimisme absolu.
    Le Premier Cercle (1968) constitue probablement le chef-d'œuvre de Soljénitsyne. Le titre renvoie au premier cercle de L'Enfer de Dante, les limbes ; les membres de ce cercle ne sont pas abominablement torturés comme dans tous les cercles inférieurs, mais il s'agit nonobstant d'une forme d'entrée dans le monde infernal, celui des camps de travail soviétique. Le contexte très particulier intéresse en soi : il s'agit d'un atelier de recherche soviétique, à objectifs multiples, mais travaillant en particulier sur les débuts de la télévision, et employant un personnel concentrationnaire, des condamnés pour délits politiques imaginaires mais sauvés du pire - mines de Sibérie orientale ou du Grand-Nord - ; à la fin des années 1940, la main-d'œuvre de ces chercheurs russes détenus est massivement composés de déportés allemands ou lettons. La proximité de Moscou permet de construire un véritable roman-choral où se retrouvent des procureurs et leur famille, profiteurs du régime, nouvelle classe dirigeante très satisfaite d'elle-même, par définition solidaire des Soviets, dont toutefois la perversité n'offre aucune garantie pour elle-même : un des membres de cette classe dirigeante, pur hédoniste jusque-là, accomplit un jour dans sa vie un geste bon, courageux, sauve un inconnu d'une manipulation du NKVD, et passe de ce paradis artificiel à l'enfer de la prison, puis des camps. L'inconnu est un médecin soviétique, qui a commis la naïveté de prendre au premier degré la notion d'échanges scientifiques avec l'Ouest, au lieu d'espionnage à sens unique au profit de l'URSS, et a l'idée de livrer un médicament soviétique - par exception particulièrement efficace - après en avoir reçu gratuitement de nombreux autres de l'Occident. Ainsi est encore démonté le plus gros mensonge soviétique, celui de prétendre servir l'humanité dans son ensemble, évidence pour le médecin, considéré comme traître à l'URSS, et sauvé du pire de justesse. Le NKVD recherche le coupable de cette information, trouve six suspects ; le scientifique du camp forcé de collaborer dans l'analyse sonore du coup de téléphone salvateur - relativement, car le médecin est déporté quand même - pense sauver cinq hommes sur les six suspects, résolution de son dilemme moral, mais finalement deux sont arrêtés et le NKVD « trouvera certainement quelque chose contre l'un et l'autre », cynisme révélateur de la monstruosité du régime.
    La Roue Rouge (1972-2009), vaste œuvre inachevée, a pour ambition de constituer une vaste fresque historique du basculement de la Russie de la monarchie tsariste à la dictature bolchevique, monde radicalement nouveau, somme toute en très peu de temps. Les dirigeants politiques connus - parfois oubliés, comme les libéraux russes - et une masse d'inconnus - parmi lesquels le lecteur parfois se perd - constituent la trame complexe de l'ouvrage. L'auteur s'est livré pour l'écriture de ce roman historique à un effort consciencieux de documentation ; s'il a commis des erreurs de détails - relevés par des spécialistes -, le sens général semble juste.
    Toutefois, si l'on comprend et partage la détestation de Soljénitsyne pour les dirigeants bolcheviques, le fait de les présenter comme des personnages ridicules, mélange d'intellectuels dogmatiques incompréhensibles, de fous, de simples voleurs - qui se donnent bonne conscience en se définissant avant-garde prolétarienne - n'explique pas, au contraire, la Révolution d'Octobre ; des personnages aussi nuls n'auraient rien tenté, ou auraient été balayés ; ils étaient malgré tout intelligents, organisés, déterminés, d'où leur réussite, qui ne saurait tenir d'un complet, miraculeux, infernal hasard.
    De même lors des élections législatives générales à peu près libres suivant la Révolution avortée de 1905, au suffrage universel direct masculin, les électeurs se prononcent majoritairement pour des partis se réclamant du socialisme, certes certainement pas les bolcheviques, mais il ne faudrait pourtant pas au nom de la diversité, du caractère spécifiquement russe de ces socialismes - en particulier celui majoritaire des « socialistes-révolutionnaires » paysans - nier la propension majoritaire de la société russe à des évolutions vers des formes de socialisme. Certes, les électeurs étaient facilement manipulables, l'ont été, mais voir un sain conservatisme russe foncièrement majoritaire relève du vœu rétrospectif. En outre, les vrais conservateurs sont nettement moins nombreux en voix que les libéraux, dont les cercles, très hostiles au tsarisme et aux traditions russes- qualifiées d'arriérations - regroupent presque toute l'élite dirigeante - moins la partie suicidaire, numériquement significative, qui donne dans des formes de socialisme -. Soljénitsyne réussit à rendre vie à tous ces militants politiques qui ont contribué efficacement à détruire le régime en place - qui ne trouve aucun défenseur en février 1917 - et ont été assassinés le plus souvent peu après. C'est un des grands intérêts de son œuvre : si le caractère du petit peuple russe ne réussit pas complètement à emporter l'adhésion par sa recherche excessive du pittoresque, les cercles de réflexion aristocratiques ou bourgeois sont globalement bien rendus.
    Dans le contexte de guerre, l'évocation de la vie de l'arrière se perd un peu dans des chroniques familiales un peu artificielles, complexes, qui tendent à reconstituer ce petit peuple russe disparu à l'évidence idéalisé - même quand il ne paraît pas a priori à son avantage -. Certains portraits demeurent toutefois irrésistibles, comme celui du paysan demi-intellectuel tolstoïen, qui « partageait ses sophismes de lycéen contestataire sur le christianisme primitif, qui imposerait le refus de toute hiérarchie religieuse, et en politique de toute guerre », mais qui est précisément déjà en rupture volontaire. Sinon, il retrouve un ton juste dès qu'il évoque le problème quotidien, central des questions de ravitaillement ; il est vrai que les meneurs bolcheviques ont réussi à mobiliser les ouvriers menacés de disette, et ont conduit en quelques mois, et sur quelques années, à une situation bien pire de véritable famine : la Révolution aboutit à des millions de morts de faim, en attendant celles à venir provoquées par la collectivisation sous Staline, une décennie plus tard.
    Evidemment, on partage le regret rétrospectif de l'auteur : un Nicolas II énergique, mieux informé, aurait contenu l'agitation, ce qui aurait évité à la Russie et au monde les affres du Communisme. Mais au final, c'eût été un homme différent. L'impératrice est caricaturée à l'excès ; certes, son équilibre mental est discuté, mais son rôle de mauvais démon du tsar est exagéré ; au contraire, sa volonté de partager la mentalité populaire russe aurait pu être vue comme une volonté touchante d'intégration de la part d'une Allemande d'origine ; après tout Raspoutine, son conseiller occulte, qui la ridiculisait quelque temps peut-être, incarne fort bien la paysannerie superstitieuse, et avait déconseillé absolument l'entrée en guerre fatale au régime en août 1914.
    Les opérations militaires, la vie au front sont particulièrement bien rendues, dans leur dimension générale, le niveau des états-majors, des officiers de terrain et des soldats. Soljénitsyne dénonce des erreurs connues dans la conduite russe de la guerre, des offensives mal dirigées avec des pertes énormes, mais soutient que l'effondrement du Front en 1917 est la conséquence directe du sabotage léniniste, voulu par les Allemands. Si la thèse peut paraître excessive, car après trois ans de défaites ou de demi-victoires au mieux très provisoires et sanglantes, l'armée russe était effectivement épuisée - plus que la française touchée pourtant par les mutineries de la fin du printemps 1917 -, le rôle destructeur de la Révolution intérieure est indiscutable. On sent l'expérience du terrain de Soljénitsyne, ses souvenirs d'artilleur - avec des matériels pas fondamentalement différents d'une guerre à l'autre -, et ses pages sur le premier conflit mondial constituent un apport trop peu connu au genre passé de mode des romans de guerre.
    Lire Soljénitsyne permet véritablement de comprendre la perversité extrême du communisme, et son talent d'écrivain possède en outre le don exceptionnel de rendre supportable la lecture d'un catalogue d'absurdités et de monstruosités... On en parle encore trop peu en France, qui possède encore un grand nombre de partis qui se réclament explicitement du communisme - au moins un post-stalinien et trois trotskystes -, ou implicitement, comme les Verts et les socialistes, presque toujours favorables aux délinquants, réputés socialement proches des prolétaires - point de vue bien sûr insultant pour les nombreux travailleurs pauvres et honnêtes -.
    Nicolas Bertrand Écrits De Paris février 2012

  • L'embryon va tout bouffer !

    1 - Lorsque l'on parcourt les articles et les livres de biologie de la reproduction, ce qui frappe, c'est qu'il n'y a pas de conception assignable. La reproduction, c'est un processus, un processus pouvant être décrit en termes matérialistes, et sauf à être bizarrement fétichiste d'une partie de ce processus (la fécondation, en général), on ne peut pas isoler sérieusement quelque chose qui s'appelle la conception. Il n'y a aucune raison sérieuse de poser qu'un nouvel être est conçu à tel ou tel moment, sauf à être d'un scientisme vraiment mesquin et étriqué. D'une part, il s'agit toujours de procès matériels complexes et aveugles, qui peuvent prendre des formes tout à fait inattendues soit "naturellement" (gémellité, formes tératologiques) soit "artificiellement" (parthénogenèse, clonage). D'autre part, le nouvel être humain, il est conçu aussi lors de l'assemblage des molécules organiques qui formeront les gamètes : ces molécules devraient alors être "respectées". On est dans le matérialiste scientiste le plus vulgaire et je ne vois pas pas d'issue pour ceux qui acceptent cette idée bizarre de "conception". Pire :  je ne vois pas du tout ce que cela apporte du point de vue spirituel et moral, sauf à accepter de s'illusionner et d'être victimes d'idées fixes. 

    Il me semble qu'il serait blasphématoire d'assimiler l'Incarnation à un processus biologique et encore plus de l'assimiler à un moment du processus de la reproduction humaine et il est trop visible qu'à travers cette idée de conception on court après un analogon de l'Incarnation. Cela m'apparaît déplacé et désespéré, et surtout sordide. D'autant plus déplacé que la passion pour la conception, c'est à dire pour une idée grotesque et scientiste d'un processus continu, permet de reléguer ou même d'occulter complètement le seule question qui devrait être posée à propos des créatures et qui est celle de l'animation. Les idolâtres de la conception, c'est à dire en gros de la fécondation, réussiraient presque à faire oublier aux croyants qu'il est aussi question d'âme dans cette affaire. Mais c'est peut être leur but, conscient ou inconscient, j'y reviens.
     
    2 - Après le mythe de la conception, qui est une sorte d'incapacité à percevoir la réalité temporelle des processus décrits par la science, une fixation scientiste mais où se mêle évidemment déjà beaucoup d'imagerie affective, vient le mythe de l'embryon. 
    L'embryon est dans les milieux catholique un double mythe scientiste et affectif. 
    L'embryon, il est survalorisé d'une manière tout à fait démentielle et pseudo-scientifique, dans la continuité de la "conception", c'est une constante de la triste presse "catholique". Evidemment, l'affect foisonne parallèlement et de manière encore plus irrationnelle : chacun -et surtout chacune- est invité à s'épancher sur l'embryon, c'est du sentimentalisme d'illuminés ! L'embryon, il existe alors dans les têtes à l'état doublement mythologique, doublement caricaturé : par induration scientiste matérialiste et par illuminisme larmoyant fidéiste. Mais d'embryon vrai, dans tout çà, il n'y en a pas ! Là encore, on peut se demander quel est l'intérêt spirituel et moral de ces mystifications, de ces suggestions déshonnêtes.  
     
    3 - L'absence de connaissances vraies en génétique et plus généralement en biologie dans les discours des "catholiques" qui interviennent dans le domaine de la "bio-éthique" ne peut pas être un hasard : ce sont soit de purs cyniques qui se moquent ouvertement du bon peuple catholique, soit des idiots utiles. Dans le premier cas, on sert au bon peuple une bouillie scientiste, dans le deuxième cas, c'est plutôt du scientisme conjuratoire.  
    Il suffit de se documenter un tout petit peu sur certains aspects complexes de la génétique ou de l'embryologie (on n'a que l'embarras du choix !) pour faire voler en éclat les schémas cyniques ou naïfs des bio-éthiciens "catholiques". Les "défenseurs de la vie" nous contraignent bel et bien à l'adulation de procès purement matériels, à l'intérieur desquels aucune animation, même animale, n'est  repérable. Et ils contraignent les femmes à verser des tonnes de larmes sur de la matière organique insensible. C'est quand même assez grave. 

    4 - On perçoit donc que ces obsessions autour de la conception et de l'embryon et la construction de tels mythes n'ont rien à voir avec la recherche de la justice et la vérité, vraiment rien à voir ! Lorsque l'on recherche la justice et la vérité, on ne tient pas des discours pseudo-scientifiques,   radoteurs ou gnangnans comme ceux des "défenseurs de la vie". 
    La vraie raison est toute autre, aux antipodes : le discours scientiste sur la conception et l'embryon, il est l'idéologie aujourd'hui nécessaire pour poursuivre à grande vitesse la liquidation de l'Eglise. 
    Je m'explique. L'embryon mythologisé et imaginaire est si omniprésent et si insistant qu'il va passer pour le prototype de l'individu chrétien, de la "personne humaine" comme on dit, une sorte de saint implicite qui va influencer inconsciemment et durablement les esprits. Evidemment son activité spirituelle est inexistante, et ceux et celles qui vont prendre au sérieux ces idées bizarres autour du "respect de la vie" vont très vite assimiler le christianisme avec la poursuite d'une vie embryonnaire, au mieux quiétiste ! Et voilà comment le scientisme embryolâtrique est chargé d'en finir avec toute spiritualité dans l'Eglise, de transformer l'Eglise en adorateurs hébétés et ahuris de la matière organique aveugle, inconsciente et sans intention. C'est en gros la création d'un atroce cercle vicieux d'autolâtrie humaine d'où toute spiritualité est d'emblée bannie  Une sorte de cercle fermé réservé aux "catholiques" bourgeois, mondialistes et autosatisfaits et à leur progéniture imaginaire. II faudrait détailler cela longuement qui me semble évident mais qui ne semble pas vraiment identifié.

    5 - Quant à la réalité de l'animation, on pourrait peut être en parler enfin si l'on parvenait à se débarrasser de cette double couche mythique (scientiste et larmoyante)  qui recouvre l'embryon, pire dont il est saturé. En d'autre termes si les scientistes cessait de crétiniser le peuple chrétiens en lui bourrant le mou avec le "respect de la vie", on pourrait peut être étudier  et penser. Rappeler par exemple que les classiques attribuaient une âme sensitive à l'animal et une âme intellective à l'homme. L'invraisemblable mépris, l'incroyable indifférence des scientistes "catholiques" envers les animaux, en particulier les animaux de laboratoire (ils sont à peu près les seuls dans la petit monde de la bioéthique à ne jamais aborder le problème de la souffrance animale)  s'explique alors aussi : elle est constitutive de leur haine générale de la vie, de la vraie vie sous le masque hideux du "respect de la vie". 
    Ce retour à l'étude sérieuse est un vœu pieux puisque les scientistes cyniques anticatholiques ont maintenant le monopole de la parole médiatique et qu'il n'y a plus de mystiques pour les démasquer, les confondre et plus d'inquisiteurs pour les les envoyer au bûcher.
    L'embryon, je ne sais pas ce que c'est, mais je suis certain que ce n'est pas la petite mécanique captieuse et abusive fabriquée de toutes pièces par les "défenseurs de la vie" pour hypnotiser et abrutir le bon peuple catholique.
     
    6 - On peut penser que Dieu n'a pas placé de barrière, de limites faciles à repérer. Les croyants sont sans doute une fois encore invités à bien user de notre raison et de notre liberté. Ce que je dis là n'est ni original ni nouveau : mais il faut le redire puisqu'on abandonne toute raison et toute logique dès qu'il est question de "respect de la vie" !
    On sait par exemple que certains avis de "comités d'éthique" sans nommer l'Eglise,  sont très sévères vis à vis d'elle : l'Eglise est passionnée par l'embryon et le foetus et tant pis pour les vrais vivants déjà nés, qu'ils se débrouillent ! Un coup difficile à esquiver, et qui pourtant ne semble pas provoquer de réactions : les catholiques sont peut être déjà tous à l'état d'embryons spirituels !
     
    7 - Nous allons être confrontés à des nouveautés inouïes du côté des sciences biologiques. Il serait vite catastrophique pour l'Eglise de persister à confier l'examen de ces questions à des scientistes sournois et glacés qui sous prétexte de "défendre la vie" ont largement infiltré l'Eglise où ils travaillent clairement depuis trente ans à transformer les croyants naïfs en mécaniques mentales ahuries et stuporeuses ébahies devant la matière organique et donc parfaitement manipulables et malléables.
    Jacques-Yves Rossignol