Il vient d’être annoncé qu’une nouvelle coupe sombre, très conséquente de vingt à trente heures selon la classe concernée, allait être opérée dans les heures dévolues à l’apprentissage de l’histoire de France en classe de Troisième et de Terminale. Cet effacement programmé de pages entières de notre roman national, s’inscrit dans l’offensive plus générale, constante et méthodique, visant à couper les jeunes générations de leurs racines, de notre plus longue mémoire. Une perte des repères historiques en complément duquel s’effectue un brouillage des repères anthropologiques au moment ou la théorie du genre s’immisce à l’école. Cette théorie élaborée par la gauchiste américaine Judith Butler qui prône l’indifférenciation des «modèles» familiaux et des « comportements sexuels », a inspiré la récente loi sur le mariage et l’adoption pour les coupes homosexuels. Elle est relayée sous la pression du lobby LGBT et appuyée par Najat Vallaud-Belkacem, le ministre du droit des femmes et porte-parole du gouvernement.
Sur son site Internet, Radio-Notre-Dame relève que « Quoi qu’en dise Vincent Peillon », «les programmes scolaires ont bien été modifiés. Et ici et là commencent à fleurir des livres sur le sujet, destiné au public le plus jeune. « Papa porte une robe », « Tango a deux papas », « Familles arc-en-ciel. Un extrait : « Que veut dire se décider ? Tu te décides pour ton goûter, tu te décides entre fille et garçon ». Tous ces livres sont disponibles sur Internet… »
Tel n’était pas le sujet de la présence ce lundi matin de Vincent Peillon au lycée pluriel de la Ferte-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) située une zone urbaine défavorisée. Après la Charte de la Laïcité édictée par Dominique de Villepin en 2007 pour les services publics, M. Peillon présentait la sienne. Elle sera affichée dans tous les établissements scolaires publics et rappelle en 15 articles « dans un langage adapté aux enfants », les « principes de la Constitution », de la Déclaration des droits de l’homme et de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
La Charte précise notamment que « les personnels ont un strict devoir de neutralité », que le port de signes religieux ostentatoires est interdit ( interdiction déjà stipulée par la loi de 2004), qu’ « aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme ».
Sont clairement visés ici les incidents à répétition qui ont lieu dans de nombreux établissements scolaires babelisés, intervenant lors des cours abordant la reproduction, l’ histoire des religions ou les persécutions anti-juives lors de la Seconde Guerre Mondiale…
Président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) , Dalil Boubakeur a appelé à respecter la Charte mais a perçu dans celle-ci « un regard oblique sur l’islam, notamment le passage sur l’interdiction du port de signes ou de vêtements ».
« On voit très bien à qui il (le texte de la charte, NDLR) s’adresse, je crains – comme c’était le cas pour la loi de 2004 de voir les musulmans de France stigmatisés dans leur ensemble et que cette interdiction ne soit perçue comme trop brutale ».
Valérie Marty de la fédération de parents d’élèves Peep déplore pour sa part, sans les nommer explicitement, que certains types de pressions sur l’école opérées par des familles islamistes n’aient pas été évoquées par cette charte puisque des sujets comme ceux « du sapin de Noël ou de la cantine » ne sont pas mentionnés. Mme Marty sans citer le cas du hallal, souligne que parfois, « il y a un scandale parce qu’il y a du poisson à la cantine le vendredi »!
Il est vrai, et nous l’avions déjà évoqué sur ce blog que pour Vincent Peillon, la laïcité ce n’est pas la neutralité religieuse mais l’instauration d’une nouvelle religion. Le futur ministre de l’Education l’a écrit noir sur blanc dans son livre Une religion pour la République: la Foi laïque de Ferdinand Buisson : « A l’école de dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines et de l’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est ainsi seulement que la laïcité deviendra la religion de toutes les religions, de toutes les confessions, la religion universelle ».
Ce matin, pour présenter sa charte, le ministre de l’Education était entouré par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, de l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter, mais aussi du footballeur Lilian Thuram membre du Haut conseil pour l’intégration (HCI) et du collectif Devoirs de mémoires. Ce choix de M. Thuram pour l’accompagner est lui aussi symbolique, indépendamment du fait que le livre que ce dernier a fait paraitre sous son nom en 2010, Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama , « devrait figurer en bonne place dans les établissements scolaires » selon la journaliste de L’Humanité Mina Kaci…
En effet, en novembre 2007 à l’occasion du match de foot France-Maroc au stade de France où notre hymne national avait été copieusement sifflé par un public majoritairement maghrébin, Lilian Thuram, alors capitaine de l’équipe de France, avait déclaré que « les sifflets, ( ne le choquaient) pas plus que ça, il faut se poser la question Pourquoi? Ce sont des raisons d’ordre historique, il y a un mal-être dans la société. Et c’était peut-être le moment, inconsciemment, de faire passer un message. »
« Message » dont M. Thuram avait précisé les contours en août 2006 en invitant dans ce même stade pour la confrontation entre la France et l’Italie, 70 immigrés expulsés d’un squat à Cachan dans le Val-de-Marne . Immigrés qui à l’instar de l’ équipe de France, symbolise cette « république métissée que nous aimons, » confiait alors les amis de ce dernier, le Réseau Education sans frontières (RESF)…
Bref les postures républicano-laïcardes s’accommodent parfaitement d’un immigrationnisme échevelé. Cette Charte de la laïcité est un leurre, une pitoyable diversion affirme Bruno Gollnisch qui modéré en tout est modérément laïc. Il sait aussi que le concept de laïcité est resté dans l’esprit de beaucoup d’idéologues ce qu’il fut historiquement, à savoir surtout une arme de guerre contre le christianisme, religion autochtone de l’immense majorité des Français.
N’en déplaisent à MM. Peillon, Thuram et aux docteurs Folamour de l’UMPS, l’école ne souffre pas tant d’un problème de religion que d’un problème d’immigration. Quand la France comptait un million de musulmans sur son sol, l’islam n’était pas un problème. C’est la poursuite d’une politique de substitution de population qui empêche toute assimilation au modèle dominant du pays d’accueil et qui génère fatalement les revendications communautaristes.
http://www.gollnisch.com/2013/09/09/charte-laicite-pitoyable-diversion/