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  • L’Histoire hémiplégique

    Le 18 janvier 2007, au Panthéon, le président de la République rendra hommage, au nom de la nation aux Justes de France.
    Décerné par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem, ce titre de Justes parmi les nations honore celles et ceux qui, durant la Seconde Guerre mondiale, sauvèrent des juifs au péril de leur vie. Leur nombre approcherait aujourd’’hui les trois mille. Gloire leur soit rendue, comme le consacre la loi du 10 juillet 2000 fixant au 16 juillet une journée nationale en leur hommage.
    Il importe, en effet, que de tels exemples soient connus et célébrés par les nouvelles générations. Il n’’importe pas moins que celles-ci, trop souvent victimes de l’’autoflagellation -– ce mal français –- sachent que la protection physique des juifs ne fut pas limitée, sous l’’occupation allemande, aux seules interventions des Justes. Les faits en témoignent.
    La protection de l’’État français
    Durant les années 1940-1944, le nombre des juifs français, étrangers et apatrides vivant dans la mouvance de la France était de l’’ordre de 730 000 : 330 000 en métropole ; 400 000 en Afrique du Nord (1).
    Selon une étude publiée par l’’Institut d’’histoire du temps présent (2), la population juive déportée entre le printemps 1942 et l’’été 1944 se chiffre à 76 000 dont 3 000 survécurent. C’’est donc 73 000, soit 10 % des juifs de la mouvance française qui furent victimes de la Shoah. C’’est-à-dire que 90 % d’’entre eux survécurent, alors que plus de 80 % de leurs coreligionnaires des autres nations européennes disparaissaient (3).
    L’’intégration dans ces données statistiques de la population juive d’’Afrique du Nord est justifiée par le fait que 100 % de ses membres furent protégés par la politique de la France. Une personnalité juive vivant à l’’époque en Algérie le reconnaît dans une déclaration publiée le 19 novembre 1999 dans la revue Le Point : « C’est drôle tout de même que ce soit la France vichyste qui nous ait permis d’’échapper à la solution finale ».
    L’’entrée en vigueur de la convention d’’armistice, le 25 juin 1940, avait, en effet, arrêté la ruée de la centaine de divisions de la Wehrmacht laquelle, dans le cas contraire, aurait poursuivi son offensive en Afrique du Nord et occupé les territoires du Maghreb à la suite d’une opération incomparablement plus aisée que celle qui lui permit, en mai 1941, de s’’emparer de la Crète.
    Des témoignages français...
    Certes, du fait de l’’abrogation du décret Crémieux (4), les Israélites indigènes d’’Algérie, à l’’exception de ceux qui remplissaient certaines conditions – tels les titulaires soit de la carte de combattant, soit de la croix de guerre ou de la Légion d’honneur ou de la Médaille militaire – ne bénéficiaient plus de la citoyenneté française ; mais leur protection physique restait assurée. Aucun juif du Maghreb ne fut déporté (5), et aucun n’’eut à porter l’’ignominieuse étoile jaune que le maréchal Pétain avait, à la fureur des Allemands, interdite comme l’’attestent Robert Aron (6) et Annie Kriegel (7)
    Comment ignorer le jugement de celle-ci qui se demande « si la part du sacrifice dans la politique et la conduite du maréchal Pétain n’’ont pas eu des effets plus certains et positifs sur le salut des juifs que sur le destin de la France » (8).
    Et comment oublier les témoignages, parmi d’’autres, du docteur Nora, du grand rabbin Julien Veil, de Simone Weil, de François-Georges Dreyfus.
    Lors du procès de Xavier Vallat qui fut à Vichy commissaire aux Affaires juives, le docteur Nora, israélite, reconnut que, par celui-ci, « il avait pu connaître la date de certaines grandes rafles et, en particulier, celle du 16 juillet 1942, indiscrétion voulue par lui et qui nous permit de sauver environ 10 000 israélites. L’’ordre allemand était l’’arrestation de 25 000 juifs. Douze à treize mille furent arrêtés » (9).
    Le grand rabbin Julien Weill déclarait, lors du procès de Georges Scapini, ambassadeur des prisonniers, que, grâce à la mission que dirigeait l’’accusé « nous avons pu éviter le pire en ce qui concerne ceux d’’entre nous qui se trouvaient en captivité » (10).
    En effet, Pétain, Laval et Scapini s’’étaient fermement opposés aux intentions allemandes d’’extraire les juifs des camps de prisonniers de guerre, afin de les traiter comme leurs coreligionnaires victimes du génocide.
    Simone Weil écrit de New York, en novembre 1942, quelques jours avant son départ pour Londres où elle mourra en août 1943 : « Je n’’aime pas beaucoup entendre des gens, parfaitement confortables ici, traiter de lâches et de traîtres ceux qui, en France se débrouillent comme ils peuvent dans une situation terrible [...] Je crois que Pétain a fait tout ce que la situation générale et son propre état physique lui permettait de faire pour limiter les dégâts » (11).
    Évoquant la décision de Pétain, en novembre 1942, de rester en France au lieu de rallier Alger, François-Georges Dreyfus s’’en félicite quand il déclare : « Si le Maréchal était parti, je ne serais pas là aujourd’hui » (12).
    ... et allemands
    À ces témoignages s’’ajoutent ceux des Allemands.
    Dans un compte rendu du 18 juillet 1942, relatif aux rafles du 16 et 17 juillet 1942, Röthke se dit convaincu que des fonctionnaires de la police française auraient alerté ceux qu’’ils devaient arrêter (13).
    Helmut Knochen, dans un rapport du 12 février 1943, accuse le Maréchal de s’’opposer au port de l’’étoile jaune et aux mesures contre les juifs français (14).
    On sait comment cette opposition, illustrée par les statistiques précitées, s’était manifestée en 1943 par les travaux de la Commission Roussel qui, soutenus par le Maréchal, avaient habilement répondu aux exigences allemandes visant à dénaturaliser les juifs naturalisés français après 1927 (15). On comprend que Mornet, qui dans cette affaire fut membre d’une sous-commission, n’’ait pas, dans sa fonction ultérieure de procureur général lors du procès Pétain, accusé celui-ci d’une quelconque complicité dans le génocide juif. Silence parlant partagé par la Haute Cour et, singulièrement, par Léon Blum, témoin à charge, et par Pierre Bloch, juré aux quarante interventions, toutes étrangères au sort des juifs.
    La loi Jospin-Chirac
    Ces faits, statistiques et témoignages sont soigneusement occultés par les médias qui, au contraire, enseignent, à l’’envi, que le sauvetage des juifs ne devait rien à l’’État français, mais tout à la société civile. Alors, comment expliquer que les sociétés civiles des autres pays européens n’’aient pas participé plus efficacement au sauvetage de leurs compatriotes juifs ? Leur manquait-il un Maréchal ? « De quel droit éliminer avant tout examen, l’’existence du gouvernement de Vichy ? » écrit Annie Kriegel (16).
    Les Français ne peuvent que dénoncer cette élimination calculée, et s’’étonner de l’’irruption dans leur histoire d’’une initiative du couple Jospin-Chirac. Le 10 juillet 2000, sous le gouvernement Jospin, Chirac promulguait, en effet, la loi n° 2000-644 instaurant et fixant au 16 juillet « une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’’État français et d’’hommage aux Justes de France ».
    Ainsi tout en rendant un légitime hommage aux Justes, le chef de l’’État et des parlementaires accusaient la France d’’un crime qui, vu le contexte, était synonyme de crime contre l’’humanité. Accusation stupéfiante qui, face à la Shoah, plaçait la France au même rang que l’’Allemagne hitlérienne. Accusation prononcée par des professionnels de la politique qui s’’arrogeaient le droit de dire l’’histoire en portant un jugement qui n’’était ni de la compétence du pouvoir législatif ni de celle de l’’exécutif, mais de la seule autorité judiciaire, laquelle, en l’’occurrence, n’avait jamais, depuis Nuremberg, accusé la France de complicité avec l’’appareil nazi.
    Comment accorder le moindre crédit au jugement de politiciens qui non seulement n’’avaient aucune compétence judiciaire –- en dehors du droit de faire grâce ; article 17 de la Constitution -– mais encore brillaient par leur ignorance ? Tels les socialistes qui, dans la proposition de loi n° 1727 enregistrée le 22 juin 1999 et à l’’origine de la loi du 10 juillet 2000, laissaient entendre que l’’État français était responsable du port de l’’étoile jaune ; tel le chef de l’’État qui, le 5 décembre 1997, dans une allocution publique, citait, parmi les mesures d’’exclusion édictées par l’’État de “Vichy” à l’’égard des juifs, l’’obligation du port de l’’étoile jaune ! (17)
    Pourquoi ces fables qui, sous prétexte de regarder l’’histoire de France en face, lui tournent délibérément le dos ? Pourquoi ?
    Général de corps aérien (CR) Jacques LE GROIGNEC L’’Action Française 2000– du 18 au 31 janvier 2007
    1 – 120.000 en Algérie – 200.000 au Maroc – 80.000 en Tunisie.
    2 – F. Bédarida Le nazisme et le génocide, éditions Nathan.
    3 – cf/ R. Hilberg : La destruction des juifs d’’Europe, Folio histoire, tome II, p. 903.
    4 – Décret Crémieux du 24 octobre 1870 déclarant citoyens français les israélites indigènes des départements de l’’Algérie. Décret abrogé le 18 février 1942 et rétabli le 21 octobre 1943.
    5 – Lors de l’’incursion allemande en Tunisie, entre novembre 1942 et mai 1943, l’’appareil S.S. a pu effectuer quelques déportations individuelles (cf. Répliques aux diffamateurs de la France, Nouvelles éditions latines, p. 66).
    6 – Robert Aron dans Le Monde et la Vie, février 1961.
    7 – Annie Kriegel : Ce que j’ai cru comprendre, Robert Laffont, p. 173
    8 – Ibid.
    9 – Procès Xavier Vallat audience du 5 décembre 1947.
    10 – Georges Scapini : Mission sans gloire, p. 200.
    11 – Cahiers Simone Weill, mars 1987, pp. 2 et 3. Lettre au professeur Jean Wahl.
    12 – François-Georges Dreyfus : déclaration à Radio-Courtoisie, le 8 novembre 1991.
    13 – Heinz Röthke – Service des affaires juives de la Gestapo.
    14 – Réplique aux diffamateurs de la France Nouvelles Éditions Latines, pp. 227-229.
    15 – ibid, pp. 72-73.
    16 – Annie Kriegel opus cité, p. 173.
    17 – Réplique aux diffamateurs

  • Proche-Orient : La réputation entachée des États-Unis

    Les « relations particulières » entre les États-Unis et Israël s’effondrent. Les médias américains sonnent l’alarme : l’attelage Washington – Tel Aviv ne parvient à faire l’unanimité ni sur la situation en Syrie, ni sur le programme nucléaire de l’Iran. En outre, des observateurs notent que les divergences se sont accentuées au sein des Juifs américains divisés en partisans et adversaires des relations avec le gouvernement israélien de centre-droit. Il semblerait que les États-Unis ont perdu leur position de garant de stabilité au Proche-Orient.

    Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de protéger le monde contre un « mauvais accord » avec l’Iran. C’est ainsi que Tel Aviv qualifie les propositions iraniennes sur le programme nucléaire discutées à Genève à la fin de la semaine dernière. Au fond, Netanyahu a tenu sa promesse : une nouvelle fois le groupe des 5+1 ne s’est pas entendu avec l’Iran. Ceci bien que les États-Unis aient dépêché à Genève John Kerry et que l’entourage du secrétaire d’État se soit déclaré convaincu que cette fois tout réussira.

    Depuis le début du conflit syrien, Tel Aviv ne faisait presque pas de déclarations retentissantes, se contentant d’effectuer des raids épisodiques contre des bases militaires syriennes. Les États-Unis, qui avaient menacé Al-Assad de bombardements, se sont eux ravisés et ont accepté la proposition raisonnable de Moscou de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international. Israël s’attendait peut-être à un tel tournant, mais ne s’est pas privé d’exprimer sa déception.

    Bref, l’unanimité d’antan entre Washington et Tel Aviv sur le Proche-Orient s’est évanouie. Aux États-Unis on écrit même que « les repères stratégiques, culturels et démographiques qui renforçaient pendant plus d’un demi-siècle les relations entre les États-Unis et Israël s’effondrent sous nos yeux ». Pourtant en Israël beaucoup estiment que les journalistes dramatisent la situation. Alex Kogan, rédacteur en chef adjoint du site IzRus, en est convaincu :

    Il s’agit plutôt d’un refroidissement entre l’administration américaine et Israël. Quant aux relations entre l’État hébreu et le peuple américain, elles se renforcent d’année en année. La population considère Israël comme l’unique allié au Proche-Orient, comme l’État dont les actes sont conformes à la morale des États-Unis. En Israël les analystes disent en plaisantant que l’attitude des Américains envers Barack Obama est pire qu’envers Benjamin Netanyahu et que ce dernier devrait présenter sa candidature au poste de président des États-Unis.”

    Cependant le problème n’est pas seulement Obama. Depuis plus d’un demi-siècle la politique américaine au Proche-Orient se réduisait au principe consistant à « ménager la chèvre et le chou », en d’autres termes à celui de ne pas détériorer les relations avec l’allié principal israélien tout en conservant à la fois une influence sur les pays arabes (au moins, sur une partie d’entre eux). Résultat, les points de tension dans la région se sont multipliés.

    Le politologue Oleg Matveïtchev, estime qu’à l’heure actuelle nous constatons un processus logique : le prestige des Etats-Unis au Proche-Orient tend vers zéro.

    ” Les contradictions se sont sérieusement accentuées, il devient de plus en plus difficile de garder l’équilibre entre les Arabes et les Juifs. Il est impossible d’être assis entre deux chaises sans provoquer le mécontentement des deux parties. Pour les Etats-Unis le problème n’est pas seulement dans la dégradation des rapports avec Israël : leurs rapports se sont également détériorés avec l’Arabie saoudite. Ainsi eu égard au Proche-Orient, Washington est en passe de perdre sa réputation de « garant de la stabilité » pour ne pas dire davantage.”

    Les alliés américains au Proche-Orient sont de moins en moins nombreux. L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar sont offensés par toutes les promesses non tenues concernant la Syrie. Il est peu probable que la Syrie et le Liban voisin aient des sentiments chaleureux pour le « rempart de la démocratie » américain. L’Egypte tente de se rétablir d’une série de coups d’Etat : le Caire en aurait assez des expériences américaines et ses regards se sont de nouveau tournés vers la Russie. Ainsi, les préoccupations des États-Unis à propos des relations avec Israël sont prématurées : il est nécessaire pour Washington de ne pas se quereller avec Tel Aviv.

    La Voix de la Russie

     

  • Médias Presse Info: « Rafle de la manifestation pro-vie de SOS Tout-Petits, j’y étais ! »

    Médias Presse Info a assisté ce samedi matin Boulevard Port-Royal à la véritable rafle par la police de la manifestation pro-vie de SOS Tout-Petits.  

    Un étudiant également présent témoigne :

    « Avec plusieurs amis, tous étudiants, nous avions projeté depuis une semaine environ de nous rendre à la manifestation SOS Tout Petits ce samedi à 10h30 afin d’apporter notre soutien au Docteur Dor et de manifester l’admiration et l’intérêt que notre génération prenait à son engagement. La lutte pour la Vie et contre le génocide de l’avortement n’est pas un combat réservé au 3e âge ! il nous concerne aussi !

    Lorsque nous sommes arrivés, nous avons été frappés par l’importance du déploiement des forces de police. J’ai entendu des gens se dire entre eux que c’était sans doute à cause des manifestations contre l’écotaxe… On  a cherché les bonnets rouges et les gros bras mais on n’a vu que des chapeaux en fourrure et une dizaine de petites dames adorables ressemblant à miss Marple, qui nous ont accueillis avec de grands sourires heureux: « enfin des jeunes, c’est tellement gentil d’être venu ! » . Le docteur Dor était là bien sûr, face à une caméra, bon pied, bon oeil, ainsi que quelques autres personnes .

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  • Violences policières lors de l'accueil de Taubira à Versailles

    Témoignage :

    9"Je reviens de la rue Carnot à Versailles où je suis allée accueillir comme il se doit la ministre de la justice. Nous étions 8 à être à l'entrée de la Cour d'Appel lors de son arrivée, les autres personnes étant parquées place Hoche. Quand la voiture du ministre est arrivée à peine avons nous ouvert la bouche pour huer le cortège qu'une flopée de CRS armés jusqu'au dents et boucliers au poing ainsi que des policiers en civil (dont une femme particulièrement agressive) se sont jetés sur nous en nous poussant dans une cour d'immeuble avec une rare violence. Il y avait : un homme assez jeune, 3 mères de famille dont une avec un bébé dans les bras, deux femmes d'une soixantaine d'années et une plus âgée qui n'a pas non plus été épargnée. Une véritable menace pour la république et qui justifiait un tel déploiement de force...

    Cette violence a été très impressionnante, je n'avais jamais vécu cela même lors des grandes manifs. Par la suite nous avons quitté le cortège par un chemin "sécurisé"."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Grandes villes et capitales de l’Europe vont bientôt tomber !

    Entretien avec Renaud Camus

    Avez-vous été choqué par les sifflets et les huées à l’encontre de François Hollande durant les commémorations du 11 Novembre sur les Champs-Élysées, mais aussi à Oyonnax ?

    Choqué n’est pas le mot. Ces huées étaient assez prévisibles. Mais je dirai, pour emprunter le ridicule sabir d’époque, qu’elles « ne sont pas dans ma culture ». Elles sont un signe parmi d’autres, et certes pas le plus grave, d’une société qui se délite, qui perd le sens de la convention, de l’abstraction, de la non-coïncidence avec soi-même dont la civilisation et l’État de droit ont pourtant le plus grand besoin. De mon point de vue, que vos lecteurs commencent à connaître, ni François Hollande, cela va sans dire, ni la haine de François Hollande ne sont à la hauteur de la tragédie qui se joue, le changement de peuple, le Grand Remplacement, la conquête coloniale de notre pays et du continent. On voit les grandes villes et bientôt les capitales de l’Europe tomber les unes après les autres. À Marseille, déjà, l’élection municipale se joue entièrement en termes ethniques. Il ne s’agit plus que de savoir si c’est bien cette fois que la seconde ville de France va officialiser sa soumission à nos conquérants et remplaçants, sous le couvert de la fiction républicaine, de moins en moins tenable, qu’il n’y a de part et d’autre que d’excellents Français, comme il n’y a à Bruxelles que d’excellents Belges, sans doute, et à Londres d’excellents Anglais. Bien entendu les socialistes, en bons apprentis sorciers, jouent avec cette fiction qui a la loi pour elle car ils en espèrent le pouvoir, gardé ou conquis contre toute espérance. Et ils seront emportés les premiers par cette vague qu’ils caressent, car nos remplaçants, une fois qu’ils nous auront remplacés, mépriseront plus encore les remplacistes, dont les socialistes sont la fine fleur, que les résistants comme nous.

    Pardonnez-moi. J’ai un peu dévié. C’était seulement pour rappeler, puisque ce semble être le rôle que le Sort m’a confié, que ni l’écotaxe, ni le mariage gay, ni la réforme pénitentiaire ne sont la question principale. Ce sont des leurres.

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  • L'exécutif n'a plus aucune légitimité

    Pour le lancement officiel de la campagne municipale, Marine Le Pen a demandé la dissolution de l'Assemblée nationale. Elle a aussi fait référence aux comités d'accueil :

    "L'exécutif n'a plus aucune légitimité. Il n'est plus un déplacement officiel, du président de la République ou des ministres, qui ne se fasse sous une bronca de huées et de sifflets, des sondages également, qui percent des planchers que personne encore n'avait jamais atteint !".

    La présidente du FN s'en est prise à un pouvoir "sourd, aveugle, hargneux, sans éthique ni morale", qui ne "comprend pas le peuple" mais le "méprise". Marine Le Pen a décrit une France au bord de basculer dans un régime totalitaire :

    "Instructions données au parquet d'extrême fermeté contre ceux qui grondent ou manifestent, arrestations préventives, arbitraires, d'opposants politiques sans aucun fondement légal, milices 'antifascistes' qui détruisent des permanences d'opposants ou commettent des violences sous l'œil impavide d'une police sommée de ne pas intervenir. L'affolement du gouvernement le pousse à la limite de l'Etat de droit".

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/lex%C3%A9cutif-na-plus-aucune-l%C3%A9gitimit%C3%A9.html

  • Harkis : Repentance

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Les articles relatifs à la grève de la faim de Boaza Gasmi à Agen ont été rares, bien que repris par la presse locale. Président du Comité national de liaison des harkis, il a jeûné durant 18 jours pour réclamer qu’une délégation de Harkis soit reçue à l’Elysée.

    Pour rappel, Boaza Gasmi déclare que 250 000 harkis ont été massacrés par le FLN après le départ des Français et 70 000 environ ont été placés dans des camps en France.

    Il a regretté aussi que : « 51 ans après, il faut faire une grève de la faim pour être reçu par le président » et rappelé au Chef de l’Etat une de ses promesses de campagne, faite le 5 avril 2012 : « si le peuple français m’accorde sa confiance, je m’engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis ». A la fin du mois de septembre, lors d’une commémoration de la Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives sur le lieu du camp de Bias, et en présence des élus Jean-Louis Costes, député, Patrick Cassany, conseiller général et Jean-Jacky Larroque, maire de Bias, Mohand Saci a pris le micro pour rappeler que : « Il est de notre devoir de nous battre par tous les moyens légaux afin de retrouver notre honneur pour que l’oubli ne nous assassine pas une seconde fois. Il est tant qu’on nous dise si le soldat harki est mort pour la France ou à cause de la France. ».

    La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Harkis-Repentance

  • Révolte antifiscale : c’est la dynastie des endettors qui est coupable

    La révolte antifiscale vient de loin. Depuis quarante ans la classe politique n’a cessé de laisser croître inconsidérément les dépenses publiques.
    Dans cet article paru en 2010 Jean-Yves Le Gallou dénonce la dynastie des « endettors » au pouvoir depuis 1981. Et propose un changement radical du référentiel idéologique dominant par :
        - le rétablissement de la souveraineté politique nationale ;
        - le rétablissement de frontières économiques et sociales ;
        - la mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;
        - l’ abandon du libre-échangisme mondial ;
        - l’arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;
        - la reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;
        - la rigueur identitaire et la rigueur budgétaire.
    Un petit rappel historique d’abord : la Ve République se voulait financièrement vertueuse
    La IVe République n’a duré que douze ans. Il lui a été reproché son instabilité politique et son irresponsabilité financière. La Ve République s’est voulue vertueuse à son origine : plan Rueff-Armand contre les scléroses économiques, ordonnance de 1959 mettant de l’ordre dans les finances publiques, article 40 de la Constitution imposant aux parlementaires de gager les dépenses nouvelles qu’ils proposent par des économies correspondantes.
    Mai-68 puis la crise pétrolière de 1973 ont bousculé ce bel édifice ; mais un homme, Raymond Barre, a redressé la situation : adepte de la « rigueur » sans avoir peur du mot, ennemi de la démagogie et apte à résister aux groupes de pression, quels qu’ils soient, il a présenté en 1980, il y a trente ans, le dernier budget français en équilibre.
    La dynastie des Endettors arrive au pouvoir en 1981 : elle ne l’a pas quitté depuis
    Lorsque François Mitterrand, Endettor-Ier, arrive au pouvoir, la dette de la France est de moins de 300 milliards (en équivalent euros actuels) ; il l’a porte à 650 milliards. Jacques Chirac, Endettor-II, double lui aussi la dette qui atteint à son départ de l’Élysée près de 1.200 milliards. Endettor-III, Nicolas Sarkozy, va faire encore mieux : en trois ans seulement il porte la dette à 1.600 milliards.
    Tous les premiers ministres successifs ont pris activement part à cette politique : Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique Galouzeau de Villepin et François Fillon. Tous, sans exception aucune, ont aggravé la dette de la France. François Fillon a d’ailleurs surpassé tous ses prédécesseurs avec un budget 2010 portant les dépenses à 420 milliards d’euros pour seulement 270 milliards de recettes fiscales : 35% de trou budgétaire, chapeau l’artiste ! Faut-il ajouter que, dans le même temps, l’actif de l’Etat s’est réduit avec la privatisation des entreprises publiques et la vente de nombreux joyaux du patrimoine immobilier. Car les Endettors sont aussi des Distributors et des Dilapidators !
    La logique courtermiste des Endettors-Immédiators
    François Mitterrand est un homme de droite qui a dû faire une politique de gauche. Jacques Chirac est un homme de gauche amené à faire carrière à droite. Nicolas Sarkozy est un homme sans racines et sans références autres que médiatiques. Tous se sont donc inscrits dans une seule logique : conquérir et rester au pouvoir sans s’embarrasser de convictions gênantes.
    Leur horizon s’est souvent borné à la prochaine élection : « Plaire aujourd’hui… et facturer le plus tard possible », telle a été leur devise. Tout récemment encore, le ministre du Budget, François Baroin, envisageait de créer des ressources fiscales supplémentaires en… 2013 !
    Or il y a en France au moins une élection chaque année et une élection présidentielle tous les cinq ans. Un mécanisme qui encourage le courtermisme.
    Il convient d’ailleurs de signaler ici une différence majeure entre la démocratie représentative et la démocratie directe.
    En démocratie directe, le décideur c’est le citoyen. Certes, il peut avoir une préférence pour le court terme mais il inscrit néanmoins sa décision dans un temps plus long : celui de la valeur de son patrimoine, celui de sa durée de vie espérée et il prend même en compte souvent l’intérêt des enfants et petits-enfants qui lui succéderont.
    Il n’en va pas forcément de même pour le « représentant » du peuple dont l’horizon temporel est souvent limité à celui de sa réélection, surtout s’il n’a pas un grand idéal chevillé au corps.
    La logique clientéliste des Endettors-Distributors
    À partir du moment où la vision du long terme s’estompe et où le souci de l’intérêt général disparaît, le clientélisme s’impose comme règle majeure de la décision politique. Et la loi du marché politique s’applique de manière implacable ; cette loi peut se formuler ainsi : toute dépense nouvelle destinée à un petit nombre de bénéficiaires rapporte davantage de voix d’électeurs que la dissémination de l’impôt supplémentaire correspondant sur l’ensemble des contribuables ne fait perdre de suffrages. En clair : augmenter les dépenses est électoralement payant. D’autant plus que lorsque les recettes fiscales ne suivent pas immédiatement l’évolution des dépenses, c’est la dette qui s’y substitue avec un coût, certes, bien réel mais différé.
    Un autre point mérite d’être signalé : le Parlement est un club de grands élus. Voulue par Gaston Defferre et poursuivie depuis, la décentralisation a débouché sur un doublement de la part prise par les dépenses des collectivités territoriales dans le Produit intérieur brut (PIB). Et ce sans aucun mécanisme de modération ou de freinage : en effet beaucoup d’impôts locaux ont été remplacés par des dotations de l’État ou des parts d’impôt d’État ; un système qui rend très confortable la situation d’élu local puisqu’elle fait de lui un généreux distributeur de biens publics et de services sans qu’il ait à lever un impôt correspondant. C’est le système du député/maire : le maire s’achète des clientèles qui lui permettent de se faire élire député ; et le député vote des impôts d’État qui abondent à hauteur de près de 90 milliards – soit plus du cinquième du budget de l’État – dans les caisses des collectivités territoriales.
    L’achat de clientèles particulières est d’ailleurs d’autant plus nécessaire à la survie de la classe politique que sa soumission au politiquement correct l’empêche de conduire la politique souhaitée par beaucoup d’électeurs.
    Les Endettors-Dilapidators à l’action : la création des « droits à »
    On peut distinguer deux sortes de crédits publics : ceux qui sont fixés en début d’année de manière limitative par les autorités publiques ; ceux dont le montant final dépend de décisions individuelles permettant de faire jouer des droits à prestations. Ce sont « les droits à ». C’est cette dernière catégorie de dépenses qui a explosé au cours des vingt dernières années. Les Endettors-Dilapidators ont créé ces « droits à » sans jamais évaluer leur coût à long terme.
    Créé en 1988, le RMI concernait, en 2005, 1,1 million de personnes et coûtait 5 milliards ; deux allocations voisines, l’allocation de parent isolé (API) et l’allocation de solidarité spécifique (ASS) (post allocation chômage) intéressaient 200.000 personnes pour la première et 400.000 pour la seconde, coûtant au total 3 milliards. La création du RSA – revenu de solidarité active – a simplifié et étendu le dispositif dont bénéficient près de 2 millions de personnes pour un coût de 10 milliards. Créé en 2010, le RSA-jeune destiné aux moins de vingt-cinq ans ajoute une couche supplémentaire de bénéficiaires et… de dépenses.
    L’allocation d’adulte handicapé (AAH), que touchaient 400.000 personnes il y a vingt ans, compte aujourd’hui 800.000 attributaires recevant 5 milliards d’euros. La nouvelle prestation de compensation du handicap (PCH), qui concernait 100.000 personnes en 2005, a 400.000 bénéficiaires en 2010. Et l’aide personnalisée à l’autonomie (APA), qui s’adresse aux personnes âgées dépendantes, a coûté 3,88 milliards pour 912.000 allocataires en 2005 mais bénéficiera à 1,5 million de personnes en 2015.
    Créée en 1999, la couverture médicale universelle (CMU) avait 1.200.000 allocataires en 2001, 1.700.000 en 2005 ; le chiffrage du coût de la CMU n’est pas connu puisque celui-ci est intégré dans le budget global de l’assurance maladie ; toutefois, le seul coût de la CMU complémentaire (prise en charge équivalant à celui des mutuelles sans que le bénéficiaire ait à participer au… coût de la mutualisation) s’élevait à 1,4 milliard en 2005.
    Quant à l’aide médicale d’État (AME), sorte de Couverture médicale universelle, CMU, pour les étrangers clandestins, elle avait 60.000 bénéficiaires en décembre 2002, et plus de 200.000 aujourd’hui pour un coût de 530 millions, soit 2.600 euros par tête : les clandestins ont beau être souvent jeunes, ils ne sont manifestement pas en très bonne santé !
    S’élevant à près de 25 milliards, ces prestations de solidarité et d’assistance sont en forte expansion sous un double effet :
        – démographique : le vieillissement de la population entraîne l’augmentation du nombre des personnes handicapées et dépendantes ;
        – d’aubaine : toute prestation nouvelle fait émerger des besoins inédits, y compris venant de l’étranger, et suscite des demandes supplémentaires, parfois – mais pas toujours – justifiées; le coût de toute prestation nouvelle se révèle donc constamment plus élevé que les prévisions initiales. Son créateur passe pour généreux – à peu de frais – mais ses successeurs créent de la dette supplémentaire.
    Il faut ici signaler l’absurdité d’un système ouvrant indistinctement des droits aux Français et aux étrangers et, pour ces derniers, aussi bien d’ailleurs lorsqu’ils sont en situation régulière que clandestins. Le déficit s’explique aussi par le fait d’asseoir des prestations mondialisées sur des cotisations hexagonales.
    La poursuite des mouvements d’immigration à hauteur de 200.000 entrées régulières par an traduit notamment le fait qu’un nombre croissant de résidents étrangers ou de Français d’origine étrangère procèdent au regroupement familial de leurs proches à des fins médicales ; cette attitude, humainement bien compréhensible, n’en pose pas moins un problème structurel au système de santé français : comment éviter son déséquilibre financier durable alors que ses recettes sont fondées sur une assise territoriale limitée (la production française) tandis que ses prestations, et donc les dépenses induites, sont potentiellement étendues au monde entier ?
    Le mécanisme de création de dépenses publiques par les étrangers prend parfois un tour hallucinant. Ainsi un Congolais qui entre avec sa famille en France, avec un simple visa de tourisme, peut déposer une demande de droit d’asile le lundi, exiger un hébergement à l’hôtel le mardi et, s’il ne l’a pas obtenu, déposer un référé auprès du tribunal administratif le mercredi ; au final, c’est l’État qui paiera son logement pendant les dix-huit mois d’instruction de son dossier en créant de la dette supplémentaire. Et il y a eu 47.686 demandeurs d’asile en 2009, plaçant la France en position de record européen. Mais un record est destiné à être battu : et pour 2010, la France d’Endettor-III est en passe de devenir le premier pays au monde d’accueil des (souvent faux) réfugiés !
    Mais de cela les Endettors-Dilapidators n’ont cure !
    Les Endettors-Dilapidators à l’action : les services rendus à l’oligarchie
    Les Endettors-Dilapidators se constituent des clientèles électorales de pauvres ou de moyens-pauvres en distribuant l’argent public. Mais ils se constituent aussi des soutiens financiers en renonçant à tout ou partie des recettes fiscales attendues : derrière chaque « niche fiscale », il y a des intérêts et souvent de gros intérêts ; gros intérêts qui financent, légalement ou non, des campagnes électorales de plus en plus coûteuses, et d’autant plus coûteuses que ceux qui prétendent représenter le peuple s’en éloignent de plus en plus.
    À titre d’exemple, l’inefficacité économique – en tout cas la très faible efficacité – des soutiens fiscaux à l’investissement outre-mer ne fait guère de doute ; et pourtant ces « dépenses fiscales » sont intouchables. Il est vrai que la puissante patronne du MEDEF a encore moins à se plaindre de la fiscalité française que Madame Bettencourt…
    Reconnaissons qu’il y a un autre service rendu à l’oligarchie qui remonte, lui, à 1973. Et il s’agit cette fois de l’oligarchie bancaire : en 1973, la Banque de France s’est vu interdire de prendre en pension des emprunts d’État : ainsi fut créé un revenu supplémentaire et sans risques pour les banques qui créent la monnaie qu’elles prêtent à l’État ; prêt qu’elles facturent 2% à 3% l’an, ce qui contribue ainsi à augmenter le profit des banques en creusant le déficit de l’État, à hauteur de 40 milliards d’euros par an de charge des intérêts.
    Le déni de réalité des Endettors-Dilapidators coûte cher
    Les Endettors-Dilapidators ont pour règle de gouvernement : le gouvernement du politiquement correct par le politiquement correct pour le politiquement correct. Cela les conduit à mettre en place des politiques aussi coûteuses qu’inefficaces telles que « la politique de prévention », « la politique de la ville », « la politique d’intégration », « le soutien scolaire », les « zones d’éducation prioritaire » (ZEP), « l’aide au retour à l’emploi ». Mais quand il y a de moins en moins d’emplois disponibles, que les méthodes pédagogiques sont mauvaises, que beaucoup d’immigrés refusent de s’assimiler et que 10% de la population vit dans des zones de non-droit, les politiques ainsi mises en œuvre ne fonctionnent pas. Or, plutôt que d’en tirer les conséquences, les tenants du politiquement correct estiment alors que les contribuables n’en ont pas fait assez. Ainsi, plus une politique échoue, plus elle a de chances d’obtenir une prolongation, voire une amplification, des crédits qu’elle reçoit. Ainsi le déni de réalité coûte chaque année plus cher aux contribuables !
    L’abandon de la souveraineté économique par les Endettors-Déconstructors
    Les Endettors-Déconstructors ont doublement abandonné la souveraineté économique de la France : vis-à-vis de l’Union européenne d’abord, de l’Organisation mondiale du commerce ensuite. Cela a contribué à détruire la richesse.
    Ainsi l’industrie française a perdu deux millions d’emplois en 30 ans ; et un document de Bercy estime qu’entre 2000 et 2007 63% de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Le libre-échangisme mondial a donc des conséquences économiques et sociales destructrices. Or chaque emploi perdu creuse doublement le déficit : parce qu’il diminue les recettes soumises à l’impôt et parce qu’il augmente les droits à prestations des victimes de la mondialisation. Ce n’est donc pas un hasard si l’État-providence s’est développé dans tous les États – États-Unis et Grande-Bretagne compris – qui ont aboli leurs frontières économiques. L’État-providence est le SAMU social de la mondialisation.
    La mondialisation a aussi une autre conséquence sur les finances publiques : la concurrence fiscale des États, qui a pour conséquence non la baisse des dépenses publiques mais la baisse des recettes fiscales en provenance des grandes entreprises multinationales qui « optimisent » la localisation de leurs bénéfices. Didier Maupas rappelait à juste titre que les grands groupes du CAC 40 qui réalisaient 30% des marges en 2009 n’acquittaient que 13% de l’impôt sur les sociétés.
    Ainsi le libre-échangisme mondial a donc deux effets : aggraver la fiscalité des particuliers et des entreprises qui ne peuvent se délocaliser ou délocaliser leurs revenus ; diminuer la base imposable et donc contribuer à creuser le déficit des comptes publics.
    Il y a là une raison supplémentaire pour que la quasi-totalité des pays anciennement développés, dont la France bien évidemment, cumulent à la fois forts déficits de leurs transactions courantes vis-à-vis du reste du monde et fort déficit de leurs finances publiques. C’est le libre-échangisme irresponsable imposé par la superclasse mondiale à leurs fondés de pouvoir de la classe politique qui en est responsable.
    L’abandon de la souveraineté politique par les Endettors-Déconstructors
    Les Endettors-Déconstructors se sont entendus pour développer ce qu’ils appellent « un État de droit » : en pratique, un gouvernement des juges interprétant des textes généraux en fonction de l’idéologie politiquement correcte. Ceci a de nombreuses conséquences financières.
    Quand le Conseil constitutionnel décide de revaloriser l’indemnité d’anciens combattants africains, il creuse en toute irresponsabilité le déficit public. Lorsqu’il déclare l’actuelle procédure de garde à vue illégale, il crée indirectement des dépenses pour la justice et la police : charges en personnel de police, crédits supplémentaires pour l’aide judiciaire ; dépenses qui viendront encore aggraver le déficit public d’autant qu’elles ne sont pas gagées par des recettes.
    Ce n’est donc plus ni le peuple, ni ses représentants qui consentent aux dépenses. C’est désormais les juges du Conseil d’État, de la Cour de cassation et du Conseil constitutionnel qui participent à imposer des dépenses obligatoires.
    Ces juridictions, comme le Gouvernement et le Parlement, sont en outre elles-mêmes « surplombées » par des juridictions internationales : notamment la Cour de justice de l’Union européenne à Bruxelles et la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. En dernier ressort, c’est cette dernière juridiction qui détermine qui décide qui a le droit ou le non de séjourner en France et de quels droits les résidents (légaux ou non) bénéficient. En matière de droits sociaux, ce sont les gnomes de la Cour de Strasbourg qui remplissent le rôle de législateur suprême ; rôle que leur ont abandonné par faiblesse les Endettors-Déconstructors.
    Renverser la dynastie des Endettors
    On le voit, le redressement des finances publiques n’est pas une affaire simple.
    Il ne s’agit pas de remplacer tel homme politique politiquement correct par tel autre, cela ne changerait rien. Le bilan de Juppé vaut celui de Strauss-Kahn et François Fillon n’a pas de points à rendre à Martine Aubry.
    Rappelons que, lors de l’élection présidentielle de 2007, et dans un même élan d’Endettors-Promettors, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy annonçaient des mesures, certes différentes, mais aggravant, les unes comme les autres, le déficit public à hauteur de 30 milliards d’euros supplémentaires. Les circonstances et son talent ont d’ailleurs permis à Nicolas Sarkozy de faire beaucoup… mieux et d’aggraver le déficit de l’État de près de 100 milliards. Même au mieux de leur forme, les socialistes n’ont jamais réussi à faire aussi fort !
    En matière de déficit public, il n’y a pas une bête politique moins malade que les autres : c’est comme pour la vache folle, c’est tout le troupeau qu’il faut abattre ! Ou, pour rester élégant, c’est la dynastie des Endettors qu’il faut renverser.
    Plus sérieusement, il n’y aura pas de redressement des finances publiques sans changement radical du référentiel idéologique dominant :
        - rétablissement de la souveraineté politique nationale ;
        - rétablissement de frontières économiques et sociales ;
        - mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;
        - abandon du libre-échangisme mondial ;
        - arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;
        - reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;
        - rigueur identitaire et rigueur budgétaire.
    Ce n’est évidemment pas l’offre politique dominante, soumise à la tyrannie médiatique, qui peut répondre à ces nécessités. Seul un soulèvement populiste le pourra. S’il n’a pas lieu, c’est la faillite qui se chargera de rappeler les réalités aux peuples d’Europe et au peuple français et qui balaiera la dynastie des Endettors. Comme aime à le rappeler le grand historien Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’inattendu ».
    http://www.polemia.com/revolte-antifiscale-cest-la-dynastie-des-endettors-qui-est-coupable/
    * Cet article a été initialement publié le 12/10/2010, avec pour titre et chapô originels : “
    Colloque du Club de l’Horloge – octobre 2010 – Qui a endetté la France ?” et “Qui a endetté la France ? Communication de Jean-Yves Le Gallou Samedi 9 octobre 2010 au Colloque du Club de l’Horloge « La France en faillite ? Pourquoi nous croulons sous la dette et les impôts » 9 et 10 octobre 2010. Qui a endetté la France ? La réponse est simple : la dynastie des Endettors qui gouverne depuis 1981.”. Lesquels constituant les seules modifications apportées.

  • Cent mille chrétiens sont éliminés chaque année à travers le monde

     

    Cent mille chrétiens sont éliminés chaque année à travers le monde
    Le Professeur Todd Johnson est le successeur de son collègue David Barrett (1927-2011), "Monsieur Statistiques" pour les chercheurs de sciences religieuses à travers le monde entier, à la tête du Center for the Study of Global Christianity de South Hamilton (Massachusetts), un centre qui est à l'origine des statistiques sur le nombre des fidèles des diverses religions utilisés par un grand nombre d'universités - et aussi d'Eglises et de communautés religieuses - à l'échelle internationale. Johnson sera en Italie en décembre pour un certain nombre d'engagements, et débutera un séminaire par un rapport sur la méthodologie de la statistique religieuse organisé par l'Université Roma Tre, en collaboration avec le CESNUR et avec l'Académie des Sciences humaines et sociales, le 16 Décembre.
    Barrett et Johnson sont également à l'origine de ce qu'ils appellent la «martyrologie» , c'est-à-dire la compilation de statistiques sur le nombre de chrétiens tués « dans des situations de témoignage» ce qui signifie tués parce que chrétiens. Ces chrétiens qui ont été tués, selon Barrett et Johnson, sont au nombre de soixante-dix millions de la mort de Jésus-Christ à l'an 2000, dont 45.000.000 se concentrent durant le XXe siècle. Dans la première décennie du XXIe, de 2000 à 2010, selon Barrett il y en a encore eu un million, soit 100.000 par an. Cette estimation d'une moyenne calculée sur dix ans était de 105.000 en 2011 - l'année où, en commentant ces chiffres lors d'une réunion de l'Union européenne, il la traduisait dans la formule, arithmétiquement logique par rapport au chiffre de 105.000, "d'un chrétien tué toutes les cinq minutes" - alors que l'estimation de Johnson pour 2013, publié dans le numéro 37/1 de sa publication "Bulletin international de recherche missionnaire" était de 100.000.
    Périodiquement, ces chiffres sont attaqués; et récemment une information parue sur le site de la BBC donnait l'impression que Johnson lui-même les avait en quelque sorte redimensionnés ou retirés. Afin de clarifier la façon dont les choses se présentent, j'ai interviewé le professeur Johnson lui-même.

    Professeur, est-il vrai que vous avez démenti la fameuse statistique des 100.000 chrétiens tués chaque année ?
    Mais pas du tout. Il se peut que le journaliste de la BBC ne m'ait pas bien compris, mais j'ai simplement expliqué que la statistique se réfère à une moyenne des dix dernières années, non à une année donnée. Par conséquent, la statistique que nous avons publiée en 2013 correspond à la somme des morts des années 2003 à 2012 divisée par dix. Et la somme divisée par dix donne précisément 100.000. Si nous nous livrons au même exercice l'an prochain, nous ferons le total des morts de 2004 à 2013 et nous le diviserons par dix. Ce chiffre est significatif d'une tendance bien plus que s'il se concentrait sur une seule année où les données peuvent être modifiées par des variables éphémères, et où l'on risque d'annoncer des retournements décisifs causés par des événements positifs ou négatifs qui ne se répéteront pas les années suivantes.

    La BBC objecte que 90% des morts au cours des dernières années ont été tués dans la République démocratique du Congo, où il y a une guerre civile en cours. Quelle est votre réponse?
    Pour certaines des dix années prises en compte par l'évaluation sur dix ans, il est vrai que les données du Congo pèsent jusqu'à 70% - 90% est exagéré, mais nous avons toujours dit que le Congo pesait beaucoup - ce n'est pas une découverte de la BBC - tandis que sur l'échelle de la décennie, si l'on regarde les autres années, nous prenons en considération une donnée non moins importante, celle du Sud-Soudan, où les choses se sont améliorées ensuite. Beaucoup de mes dernières interventions lors de conférences internationales examinent la situation au Congo, et l'affaire est intéressante pour expliquer notre méthode. Il y a certainement des cas où il est difficile de déterminer si des personnes sont tuées en raison du fait qu'elles sont chrétiennes ou pour des raisons ethniques ou politiques. Dans ce cas, nous évaluons le poids du facteur religieux et sur la base de ce facteur nous attribuons un pourcentage du total des personnes tuées à des raisons religieuses. Pour le Congo, nous avons estimé - de façon très prudente et à titre de précaution - que le facteur religieux intervient pour vingt pour cent dans les raisons qui provoquent les assassinats. Je dis prudente et à titre de précaution parce que nous avons recueilli sur le terrain, des centaines de témoignages qui parlent de personnes tuées dans les églises et tuées parce que, pour des raisons religieuses, elles refusent de se battre dans les milices ou a fortiori de s'impliquer dans des guerres qu'ils estiment injustes. Par conséquent, pour chaque année, nous ne comptabilisons pas cent pour cent de chrétiens assassinés au Congo dans nos statistiques, mais seulement vingt pour cent. Nous adoptons des critères similaires pour les autres pays. Les critères, on peut toujours les discuter, mais je dois avouer que je ne comprends pas bien les objections qui vous invitent à soustraire les chrétiens tués au Congo, comme s'ils étaient des victimes de seconde zone par rapport à ceux d'autres pays.

    Mais la BBC affirme que ce ne sont pas des «martyrs». Est-ce vrai?
    La notion de «martyr» n'est pas univoque. Par exemple, la tradition juive - qui considère «martyrs» les victimes de l'Holocauste - ou celle de l'islam qui ont un concept plus extensif du "martyre" que celui du christianisme. Je suis protestant, mais je sais que l'Église catholique a en revanche un concept plus restrictif: seul est "martyr" celui qui offre volontairement sa vie pour sa foi. Si quelqu'un est victime d'une bombe qui fait exploser une église ou un local fréquenté par les chrétiens, pour l'Église catholique, il n'est pas nécessairement un «martyr», alors que pour de nombreux protestants il l'est. Nous sommes conscients de ces différences de terminologie, et c'est pourquoi aujourd'hui nous avons tendance à moins parler de «martyrs» mais plutôt de «personnes tuées dans des situations de témoignage».

    Si la situation au Congo devait s'améliorer, votre moyenne calculée sur la dernière décennie va baisser?
    Il y a des chances, et nous espérons qu'il en sera ainsi. Mais je voudrais ajouter un mot d'avertissement. Lorsque la situation s'est améliorée au Sud-Soudan, nous avons pensé que nous pourrions arriver à des estimations beaucoup plus faibles, et c'est alors qu'a explosé la situation dramatique au Congo. L'histoire du christianisme dans les deux derniers siècles ne conduit pas à l'optimisme: quand la violence s'atténue dans un pays particulier, elle explose souvent ailleurs. Le fait que les chrétiens soient victimes de campagnes de haine, soient discriminés, soient tués en nombre encore élevé dans de nombreuses régions du monde fait craindre que de nouvelles flambées de violence se produisent dans d'autres zones géographiques.