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  • La colère des éleveurs bouscule le gouvernement

    Un plan d'aides d'urgence présenté en Conseil des ministres ce mercredi a pour objectif de faire retomber la pression et de lever les barrages.

    Le gouvernement a dû chambouler son emploi du temps ce mardi, face à la contagion du mouvement de protestation des agriculteurs à l'ensemble de la France. Partie de Normandie ce dimanche, la colère des éleveurs s'est étendue à des sites symboliques comme la grotte de Lascaux II en Dordogne, la Cité corsaire à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine et au Mont-Saint-Michel dans la Manche.

    Le président de la République, sitôt la crise grecque traitée, a dû à nouveau monter au créneau pour tenter d'éteindre cet incendie alors qu'il participait au «sommet des consciences» au Conseil économique, social et environnemental à Paris, à quatre mois de la conférence sur le climat. «Je demande à tous les agriculteurs de comprendre que nous sommes tous mobilisés. Nous sommes conscients de leurs difficultés, elles sont très grandes et elles appellent des mesures structurelles. Elles seront prises. Et des mesures conjoncturelles, c'est-à-dire l'urgence, elles seront également décidées demain», a indiqué le chef de l'État.

    Dans la foulée, Manuel Valls a convoqué à Matignon une «réunion de ministres sur les filières d'élevage» à laquelle participaient Emmanuel Macron (Économie), Christian Eckert (Budget), Matthias Fekl (Commerce extérieur) et Stéphane Le Foll (Agriculture). À l'issue de cette réunion un peu avant 13 heures, seul Stéphane Le Foll a pris la parole. «Cette discussion nécessitait un arbitrage du premier ministre puisque c'est une décision qui mobilise différents ministres. Je présenterai demain en Conseil des ministres un plan d'urgence de 16 à 17 propositions et pistes de travail qui ont été évoquées et analysées techniquement», souligne le ministre de l'Agriculture.

    La répartition des tâches dans l'exécutif apparaissait établie: le président de la République fixe la ligne, le premier ministre coordonne, Bercy tente de trouver des marges de manœuvre et le ministre de l'Agriculture agit sur le terrain. C'est ainsi qu'après avoir annoncé qu'il ne se rendrait pas à Caen pour répondre à la convocation des agriculteurs, Stéphane Le Foll a été prestement dépêché sur place. Au point de se contredire en une matinée et de filer en urgence sur l'épicentre de la colère paysanne en Basse-Normandie .

    Rapport du médiateur des prix

    Arrivé en hélicoptère, dans un quartier entièrement bouclé par les CRS, le ministre de l'Agriculture est parvenu sans encombre vers 16 h 30 à la préfecture de Caen où l'attendaient les principaux responsables syndicaux agricoles de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs) du Calvados. Il en est reparti deux heures et demie après. «Il me semblait normal qu'une fois les décisions actées par le gouvernement, j'aille sur le terrain en parler avec les intéressés. Je connais les difficultés des éleveurs, je les mesure et les respecte. J'ai un BTS agricole. Ma vie aurait pu tourner autrement, se justifie Stéphane Le Foll à la sortie de la préfecture de Caen. J'ai pris du temps, je voulais venir avec un peu de fond et je m'en excuse auprès des professionnels agricoles.»

    De leur côté, les leaders syndicaux locaux sont restés mitigés. «Il faut reconnaître que le déplacement du ministre et les échanges avec lui ont été particulièrement intéressants. Cependant, on n'est pas dupes, on attend les conclusions du rapport du médiateur et les annonces du plan d'urgence en Conseil des ministres», souligne Jean-Yves Heurtin, président de la FDSEA du Calvados.

    Justement, ce fameux rapport, celui du médiateur des prix désigné par le ministre pour faire la lumière sur les circuits commerciaux et la fixation des prix agricoles, n'a permis que d'y voir un peu plus clair. «Le verre est à moitié plein. Pour une fois, la grande distribution est à l'heure et respecte l'accord du 17 juin de revalorisation des prix, conclut Jean-Pierre Fleury, président de la FNB (Fédération nationale bovine). En revanche, tous les abatteurs ne le sont pas.» Toutefois, Stéphane Le Foll a refusé de désigner des coupables. «On a des éléments assez détaillés sur la revalorisation des prix, mais je ne participerai pas à la désignation de quiconque entre ceux qui ont joué le jeu des hausses des prix et les autres», estime-t-il.

    Le rapport, dont la remise a été avancée de 24 heures en raison des blocages, devrait être rendu public ce mercredi. Sur le terrain, la pression est maintenue. «Il n'y a pas de raison de lever les barrages qui pourraient même s'étendre à d'autres régions mercredi», constate Xavier Beulin, président de la FNSEA. Le Nord a ainsi vu le déclenchement d'une opération escargot sur l'autoroute A1. En Mayenne et ailleurs, de nouveaux blocages sont apparus.

    Eric de La Chesnais et François-Xavier Bourmaud

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFZVukZulhbrsJXvS.shtml

  • La fusillade de Moukatchevo (Vidéo) et la guerre olgarques-nationalistes en Ukraine – suite

    Nous vous avions informé dans un précédent article, de la guerre que se livrent les oligarques contre les nationalistes en Ukraine, les « nationalistes » étant eux-mêmes à la solde de certains oligarques. 

    Voici la vidéo de la fusillade qui a eu lieu à Moukatchevo le 11 juillet dernier, faisant quatre morts (deux membres de Pravy Sektor et deux civils) et treize blessés:

    Pietro Porochenko, le président d’Ukraine, encouragé par les Etats-unis, a décidé d’en finir avec les Secteur droit qui l’a porté au pouvoir en agitant le peuple sur la place Maïdan et en fomentant le coup d’Etat, mais qui manifestait ces derniers temps quelques velléités de renouveler l’opération contre lui.

    Suite à la fusillade qui l’a opposé à une bande plus ou moins mafieuse d’un député du parlement de Kiev, Pravyi Sektor (Secteur Droit) s’est réfugié d’abord dans un poste de la police routière à l’entrée de la ville, avant de partir dans les collines de la région de Transcarpatie, prendre le maquis. 

    Une opération anti-terroriste a été lancée pour leur capture le samedi 18 juillet au matin. La montagne a retenti tout le week-end des échanges de tirs des deux côtés. Dmitro Iaroch, leur chef, refusant de se rendre.

    « Comme l’ont dit nos gars dans les bois, personne ne nous enlèvera le droit de mener notre dernière bataille, a-t-il écrit le 18 juillet sur sa page Facebook, avant de s’adresser aux forces de l’ordre : « Je demande à tous mes frères d’armes de l’armée ukrainienne, de la garde nationale, des Services de sécurité, du ministère de l’intérieur et du service des douanes de désobéir à ce gouvernement criminel. »

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  • Jeanne, l'essence de la France

    Alain Bournazel raconte l'équipée de Jeanne d'Arc, dont il révèle le génie militaire. En pédagogue, il replace cette épopée dans l'ensemble de la grande histoire de France.

    Quand un historien, chef de collection aux Presses universitaires de France, rencontre un autre historien, spécialiste de l'histoire militaire, quand, de plus, l'un et l'autre sont de grands défenseurs de la nation française, cela donne un magnifique hommage à notre héroïne nationale. C'est ainsi que nous nous réjouissons de la publication de la Jeanne d'Arc (1412-1431)  d'Alain Bournazel, dans la collection Figures et Plumes que dirige le professeur Jean-Paul Bled. La sainte de la patrie rejoint donc, entre autres, Homère, Socrate, Jules César, Charlemagne dans une collection facilement accessible aux étudiants.

    Guerre de Cent ans

    Certes, les livres sur Jeanne d'Arc sont aujourd'hui légion, mais celui d'Alain Bournazel n'a pas son pareil pour replacer de façon très pédagogique l'épopée de Jeanne dans l'ensemble de la grande histoire de France. La longue guerre entre la France et l'Angleterre ne se comprend qu'en remontant à 1066, année où Guillaume de Normandie, vassal du roi de France, devint roi d'Angleterre. Un roi qui devait quand même toujours l'hommage au roi de France ! Situation qui se compliqua au fur et à mesure que les alliances matrimoniales ajoutaient à la puissance du roi anglais, lequel interprétant les lois dynastiques à son profit se mit à revendiquer la couronne de France. Ce fut alors la guerre de Cent ans qui mit la France en grand péril jusqu'au honteux traité de Troyes (1420) lequel réduisit les possessions du dauphin Charles à quelques territoires au sud de la Loire. Les Anglais avaient déjà assiégé Orléans. Humainement la situation était désespérée.

    L'exploit inespéré d'Orléans

    C'est alors qu'apparut une jeune fille de dix-sept ans, venue de Domrémy, en Lorraine. Alain Bournazel reprend toutes les étapes de l'équipée extraordinaire, mais en connaisseur il révèle le génie militaire de la jeune fille qui, ignorant les bien-pensants au bon sens borné, délivra Orléans le 8 mai 1429 : « Le siège durait depuis sept mois ; dix jours suffirent à Jeanne pour libérer la ville. L'exploit inespéré, inconcevable d'une femme, d'une paysanne, venue de sa lointaine province pour s'imposer parmi les hommes, dans le métier des armes, avait de quoi éberluer les cours, les villes et les chaumières. Dieu ou le diable, on quittait l'ordre naturel des choses. »

    En fait on le quittait pas, on le voyait de plus haut, car Jeanne gardait les pieds sur terre tout en regardant le ciel. La preuve : sa volonté sans faille de partir aussitôt faire sacrer le roi Charles à Reims. Il fallait rétablir l'ordre normal des choses pour que la France recouvrât l'autorité, l'unité et l'espérance. Sans quoi l'on n'aurait pas chassé les Anglais...

    Là encore la plume experte d'un militaire retrace les campagnes prodigieuses qu'eut à mener celle qu'on appelait alors la Pucelle d'Orléans tant sur la route de Reims que dans les mois suivants. Jusqu'à sa capture à Compiègne le 23 mai 1430, suivie de son ignoble procès où sa foi sublime bien ancrée en son patriotisme lui dicta de si courageuses réparties. Puis la condamnation et le bucher à Rouen le 30 mai.

    Le catalyseur de l'unité nationale

    Ses juges, tous du parti de l'étranger, avaient cru confondre une "sorcière", mais ils n'eurent pas le dernier mot, car dès que les Anglais furent partis, vers 1450, Charles VII fit ouvrir une information en vue de la révision du procès. Cela aboutit à sa canonisation le 16 mai 1920 et à l'institution de la fête nationale de Jeanne d'Arc le 10 juillet de la même année. Mais depuis déjà fort longtemps Orléans fêtait chaque année le souvenir de sa délivrance, tandis qu'à Paris, renforcé encore par la guerre de 1914-1918, le culte de l'héroïne nationale animait les coeurs français. M. Bournazel aurait pu signaler ici le rôle déterminant et périlleux que joua l'Action française au début du XXe siècle dans ce renouveau du culte de Jeanne.

    Il termine toutefois ce beau petit livre magnifiquement illustré et qui pousse à redécouvrir cet événement essentiel de notre histoire, en rappelant que la sainte de la patrie est « consubstantielle à l'idée même de la nation française qui prit conscience d'elle-même en se rassemblant autour de la puissance royale ». Il ajoute qu'en ce Moyen Âge finissant où la société se fissurait et se cherchait en de nouvelles structures, elle apparaît comme « l'essence de la France ». Suivre ce « puissant catalyseur de l'unité nationale », c'est assurément reprendre confiance en Dieu qui n'abandonnera jamais la France tant qu'il y aura des Français prêts à donner leur vie pour elle.

     

    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000  du 2 au 15 juillet 2009

  • Oligarques contre nationalistes en Ukraine: 3 morts et 14 blessés du côté des nationalistes

    Trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées samedi 11 juillet 2015, dans une fusillade dans l’ouest de l’Ukraine (Ukraine pro-européenne) entre des nationalistes bandéristes lourdement armés du groupe paramilitaire Pravy Sektor (Secteur droit) et les forces de l’ordre. Du côté des forces de l’ordre, il y a eu 10 blessés et de lourds dégâts matériels. 

    Cette fusillade est survenue dans la ville de Moukatchevé, à moins de 50 kilomètres des frontières hongroise et slovaque, en pleine zone pro-européenne. Les insurgés de Nouvelle Russie n’ont donc rien à y voir.

    Dans un communiqué, Pravy Sektor a fait état de la mort de deux de ses combattants. [Ils en reconnaissent un troisième désormais]. Le groupe paramilitaire affirme avoir été attaqué par des bandits affiliés à un député « trafiquant de drogue ». Le groupe accuse les policiers d’être à la solde de Mikhail Lanyo, le député, mafieux selon eux.

    Extrait du communiqué que Pravy sektor a fait paraître sur sa page facebook:

    « A Moukatchevo, une ville de l’oblast de Transcarpatie, des centaines de bandits de Mikhail Lanyo, devenus fous à force d’impunité, ont essayé d’anéantir physiquement les combattants du Pravy Sektor. Après une bataille acharnée, deux combattants de Pravy Sektor ont été tués, et quatre ont été blessés,  l’un d’entre eux grièvement. Après avoir ramassé les tués et les blessés, le détachement s’est enfui à vive allure de la zone de combat et s’est caché dans la montagne ».

    Pravy Sektor affirme encore que lors de ce combat, « les gens portant les épaulettes de la milice ont pris le partie de Mikhaïl Lanyo », député à la Rada suprême (Parlement du pays).

    Au sein des forces de l’ordre on affirme que l’incident a débuté lors d’une rencontre dans un café de Moukatchevé entre des militants du Pravy Sektor avec des gangsters locaux qui cherchaient à se partager leurs sphères d’influence.

    Le ton a monté, suivi d’un échange de tirs, précise le Parquet de l’oblast dans un communiqué. Arrivée sur les lieux, la police a, à son tour été prise dans des tirs de lance-grenade et d’armes de guerre de différents calibres.

    Le photographe d’une agence de presse témoigne avoir vu trois véhicules de police calcinés sur les lieux.

    Les forces spéciales de la Garde nationale (milice) ont été envoyées sur place pour tenter de désarmer les gangsters.

    Une centaine de membres de Pravyi Sektor ont manifesté dans la soirée devant le siège de la présidence à Kiev, exigeant l’arrêt des opérations visant leurs camarades dans l’Ouest… Le communiqué précise que les forces spéciales de la milice ont été mobilisées afin de « tuer leurs frères ». Le chef de la section du Pravy Sektor de Transcarpatie, Alexandre Satchko, a confirmé l’implication de ses unités dans un conflit avec les policiers, selon lui, la police a ouvert le feu la première.

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  • Les socialistes, la crise et l'Europe

    On éprouve quelque sentiment d'indécence, de la part d'un chef d'État devenu inaudible, à le voir chercher un improbable regain, en vue de sa réélection, dans sa gestion discutable d'une actualité sinistre. Je préfère, dois-je le dire, à l'auto-satisfaction de "mon" président, le constat pessimiste d'un homme d'État italien comme Romano Prodi qui résume : "Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal"(1)⇓

    Car on aura fait, ces jours-ci, dans l'Hexagone, beaucoup de bruit autour de la récupération par M. Hollande, entre la crise de l'élevage et les attaques djihadistes, de solutions coûteuses et incertaines bâties pour sauver la zone euro. Dans chacun de ces dossiers, l'homme de l'Élysée s'est arrangé pour figurer en bonne place et en position avantageuse sur la photo communiquée au public.

    Dans le Journal du Dimanche du 19 juillet, le voici donc posant en refondateur des institutions, certes actuellement bancales et balbutiantes, de l'Union européenne.

    Triste gestionnaire fossoyeur de l'idéal européen, Delors fêtait en effet ce 13 juillet, ses 90 ans. Pas question pour nos officiels de remettre en cause, en cette occasion, les erreurs intellectuelles et politiques dont l'ancien président de la Commission européenne a pollué le continent : "économique" d'abord demeure le maître mot des technocrates qui nous gouvernent. Moyennant ce slogan implicite, ils se révèlent incapables de comprendre ce qu'impliquerait aujourd'hui le redressement de nos pays, et pas seulement sur le terrain de la croissance, si faible dans toute la "zone euro" depuis 15 ans.

    La classe politique de l'Hexagone, dans son ensemble, réfléchit hélas très peu. Il suffit de regarder le produit des prétendues boîtes à idées et les propositions des personnalités éventuellement les plus brillantes, souvent surdiplômées, passant pour audacieuses, pour s'en persuader. Ne les citons même pas : ce serait précisément accabler ceux et celles dont l'expression intellectuelle dépasse le niveau des twitts, des pseudo-débats médiatiques et autres réseaux sociaux lesquels tiennent lieu aujourd'hui de réflexion collective à une nation littéralement déboussolée.

    Au sein du parti socialiste, et surtout à ses marges, il existe certes, encore, quelques cercles de discussions. Au sein de tels ateliers improbables, on pourra se demander parfois si la conversation ne l'a pas emporté sur le débat. Leur production l'emporte sans doute sur celle de leurs pauvres équivalents droitiers, mais elle reste confidentielle et, plus encore oppositionnelle : elle dispose de très peu de chances de s'imposer lors des prises de décision. Puisqu'on reste à gauche, on s'aligne de façon presque obligatoire sur les solutions des réseaux de pouvoir post-mitterandiens.

    Parmi les exceptions à ce désolant constat, on citera cependant le cas d'Henri Weber, nommé directeur des études, chargé des questions européennes par le flasque et fourbe Cambadélis. Talentueux coauteur, en complicité avec Daniel Ben Saïd, de l'indispensable "Mai 68, la répétition générale", Weber a, bien entendu, évolué en plus de 40 années. Certes, comme il en va pour beaucoup d'anciens trotskistes, la caque sent toujours le hareng, mais, passés de l'antistalinisme à l'antisoviétisme jusqu'en 1989 – c'est loin tout ça – ils se sont habillés depuis la chute de l'Empire rouge en penseurs de l'occident. Il fallait l'oser, ils l'ont fait.

    Car c'est à ce titre qu'on les prend au sérieux. On les a ainsi chargés d'écrire les slogans qu'ils imposent sur les frontons de l'Europe.

    Leurs homologues américains avaient parcouru, bien avant eux, un cheminement analogue, du moins en apparence : on peut citer ici le cas de Burnham, dès les années 1940, à cette différence près que les "néo" conservateurs des États-Unis, y compris leurs homologues ou correspondants français tel Raymond Aron, se sont tous impliqués, eux, sur le terrain, quand la guerre froide se vivait à balles réelles.

    Or, ce 17 juillet, Henri Weber avait pris la plume pour écrire quelques fortes lignes à l'usage des lecteurs de Mediapart. À la faveur de la crise intérieure très profonde qu'a connue la zone euro et, par ricochet, l'Union européenne.

    Il postule donc, avec une apparence de raison : "la réforme de l’Union européenne et de l’Eurozone elles-mêmes. La crise grecque, mais aussi, celles, nullement dépassées, d’autres pays de la périphérie européenne, mettent en évidence les 'vices de construction' de ces deux entités politiques. L’Union européenne n’est pas encore une fédération, il s’en faut de beaucoup, elle n’est pas 'les États-Unis d’Europe', même si elle est déjà beaucoup plus qu’une simple confédération d’États indépendants. Sur toutes les questions qui fâchent – la fiscalité, la politique économique, la protection sociale… - elle décide à l’unanimité. Autant dire qu’elle décide peu et souvent trop tard. Too few, too late, comme disent les Britanniques."

    Or, Henri Weber constate, pour le déplorer que : "Tant que la croissance était au rendez-vous, et les menaces géopolitiques aux abonnés absents, cette impotence relative était supportable. Mais avec l’accélération de la mondialisation et l’avènement de la troisième révolution industrielle, au tournant du siècle, elle s’est avérée trop paralysante. L’économie ayant horreur du vide, chaque gouvernement a fait face à la globalisation selon ses ressources et intérêts propres."

    "Quiconque partage un tel constat accepte ispo facto, conclut-il, le dilemme : plus de souveraineté des États ou plus de fédéralisme."

    L'urgence a été soulignée, dans la conclusion de son article cité plus haut, par Romano Prodi : "La confiance qui doit être à la base des relations entre les pays européens a été anéantie. (…) si nous continuons comme cela, nous passerons totalement à côté de la marche du monde. Je souffre énormément de voir ce que l’Europe est devenue."

    Ne pas y répondre, de la part de nos responsables, c'est par conséquent trahir l'Europe en général et chacun de nos peuples en particulier.

    Ce métier de trahison, les socialistes le font, avec conscience.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Monde en ligne le 20 janvier

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    Vient de paraître: "La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
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    http://www.insolent.fr/

  • Denis Tillinac fustige le conformisme de la presse régionale

    Haro sur la presse régionale ! Dans la dernière édition de Valeurs Actuelles, Denis Tillinac fustige des éditions locales où les plumes des journalistes sont « trempées dans la même encre » que celles de la presse nationale.

    Si celui-ci souligne que le gauchisme règne en maître dans la grande presse, et que cela est presque admis, il se désole que la presse régionale suive la même pente mortifère. « C’est plus choquant, car ces journaux, souvent en situation de monopole, affectent une neutralité de façade », note-t-il, en sortant La Dépêche du Midi du lot, elle qui, au moins, affiche ouvertement son ancrage historique radical-socialiste.

    « Les scores électoraux des Républicains et du FN ont beau être supérieurs à ceux du PS et de ses alliés, les tournures d’esprit des localiers restent alignées sur des clichés soixante-huitards », constate l’écrivain qui se demande s’il ne s’agit pas là d’un « mimétisme de provinciaux toujours fascinés par les éditorialistes de la capitale ». Pourtant, l’exemple de la réussite de Valeurs Actuelles sur une ligne droitière devrait faire des émules.

    Mais le prisme idéologique originel semble trop puissant. Formatés en école de journalisme, « les journalistes de la nouvelle génération sont calibrés comme des soldats sous l’uniforme. Le pluralisme démocratique n’y trouve pas son compte. » Un problème, car « en endoctrinant les futurs journalistes, on les prive de la capacité d’interpréter les réalités d’un monde en perpétuelle métamorphose ». Sans parler du lecteur provincial qui, de facto, se retrouve privé de « l’opportunité de retrouver dans son quotidien les débats qui agitent la conscience nationale ». Résultat ? Celui-ci « est tenté de les chercher sur les sites Internet, refuges équivoques du pluralisme ». [....]

    La suite sur l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Denis-Tillinac-fustige-le

  • Régionales en PACA : Jean-Marie Le Pen « explore » l’idée de mener une liste dissidente au FN

    Plus les semaines passent, et plus le conflit avec Jean-Marie Le Pen semble échapper au contrôle de la direction du Front national. La situation s’est enlisée à tel point que le patriarche de 87 ans n’exclut plus aujourd’hui la possibilité de se présenter aux élections régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) contre le mouvement qu’il a dirigé pendant près de quarante ans. Qu’importe que la liste du FN dans la région soit menée par sa propre petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen.

    « Je vois des amis, je les consulte, nous échangeons des idées, nous imaginons des perspectives pour arracher notre pays au sort qui lui est promis », a déclaré M. Le Pen, lundi 20 juillet, à l’AFP. De nombreux élus frontistes de PACA demandent depuis quelques semaines au député européen, toujours président du groupe FN au conseil régional, de prendre la tête d’une liste dissidente du parti.

    « Dans une phase d’exploration »

    Jusqu’à présent, l’ancien président du parti d’extrême droite se refusait à évoquer l’éventualité d’un affrontement avec sa petite-fille, au profit de laquelle il avait retiré sa candidature en avril. Mais les « situations évoluent en permanence », assure-t-il désormais. « Je suis dans une phase d’information et d’exploration. On me sollicite pour que je me présente aux élections, je n’ai donné aucune réponse », précise M. Le Pen au Monde.

    Ses fidèles se préparent en tout cas à l’hypothèse d’une réponse positive, et travaillent pour constituer des listes dans les différents départements de PACA. « L’idée est de dire : président, si vous voulez être candidat, des listes sont prêtes, explique Lydia Schénardi, conseillère régionale sortante, et chef de file de la fronde dans les Alpes-Maritimes. Dans mon département, il nous faut 29 ou 30 personnes, et la liste est déjà complète. La moitié d’entre eux sont des élus. »

    « J’ai lancé un appel aux candidatures pour une liste dans les Bouches-du-Rhône il y a un peu plus d’une semaine. J’ai déjà reçu une quarantaine de propositions, raconte de son côté Laurent Comas, lui aussi conseiller régional sortant. Certains avaient envoyé leurs candidatures à la commission d’investiture officielle du FN, mais ils me font savoir qu’ils sont heureux que nous leur offrions cette alternative. A ce rythme, nous aurons une liste de 51 candidats dans le département à la fin du mois. »

    Fronde anti-Philippot

    Lors des dernières élections régionales en 2010, 135 candidats étaient requis au total pour pouvoir présenter une liste. Les frondeurs ne doutent pas qu’ils parviendront à réunir un tel chiffre. Sur les 20 conseillers régionaux sortants du FN, une quinzaine se sont déjà exprimés en faveur de M. Le Pen et ont chacun publié un communiqué contre Florian Philippot, vice-président du parti, qu’ils accusent de tous les maux. « Des mécontentements de toute la France se sont engouffrés dans cette faille ouverte en PACA, veut croire Lydia Schénardi. Ce qui couvait depuis trois ou quatre ans ressort aujourd’hui. »

    Pour les aider dans leur entreprise, les frondeurs lepénistes peuvent compter sur le soutien de la vieille garde de l’extrême droite, celle-là même – paradoxe ultime – que Jean-Marie Le Pen avait exclu en son temps du Front national. La Ligue du sud de Jacques Bompard et le parti de la France de Carl Lang mènent en effet des discussions avancées avec les dissidents frontistes. L’ancien député européen Jean-Claude Martinez a lui aussi été inclus dans la boucle.

    « Il y a un frémissement qu’il faut étudier avec attention, reconnaît M. Bompard, député et maire d’Orange (Vaucluse). Je ne serais pas hostile à participer à quelque chose qui défendrait les problèmes des citoyens en dehors des intérêts des partis. Cela peut devenir intéressant. »

    L’ancien député et leader FN à Marseille, l’avocat Ronald Perdomo, 74 ans, aurait en tout cas déjà donné son accord pour apparaître sur la liste qui est en train de se constituer dans les Bouches-du-Rhône. Aux dernières régionales, M. Perdomo menait les troupes de la Ligue du Sud dans le département.

    Décision « fin août »

    Jacques Bompard fixe l’échéance des discussions à la « fin août ». « Il faut que cela avance dans le mois qui vient, sinon ça ne sert à rien », juge-t-il. « Le moment de se décider, ce sera le mois d’août, confirme Laurent Comas. Si l’ostracisme vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen continue, nous lancerons nos listes dissidentes sous la bannière du “Front national libéré”. »

    Les uns et les autres veulent croire au succès de leur initiative. « Je suis persuadé que nous irons au bout de la dissidence, estime Jean-Louis Bouguereau, premier vice-président du groupe FN au conseil régional. Nous attendons dès le mois d’août l’entrée en campagne de Jean-Marie Le Pen et le retrait de Marion Maréchal-Le Pen. Comment peut-elle être candidate contre son grand-père dans une région PACA dressée contre elle ? »

    Dans l’équipe de Mme Maréchal-Le Pen, on s’efforce de ramener cette dissidence en devenir au rang d’« épiphénomène ». « Le problème, c’est que ces frondeurs demandaient à être sur nos listes il y a quinze jours », raille un proche de la députée du Vaucluse.

    Olivier Faye et Gilles Rof

    source : Le Monde.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFZuyypuyUUVhuYpB.shtml

  • Australie : non à l’islam !

    Des drapeaux australiens qui claquent au vent, des pancartes « Oui à l’Australie. Non à la charia » brandies ici et là, des manifestants qui défilent au cri de « Pas d’Islam. Pas de charia. Pas de halal »… Répondant à l’appel du mouvement Reclaim Australia (« Reconquérir l’Australie »), ils étaient des milliers à manifester dimanche dans les rues de Sydney, Canberra, Perth, et même de Hobart, sur l’île de Tasmanie, pour dénoncer l’islamisation rampante de leur pays, et ainsi montrer l’exemple aux Européens.

    Islamisation rampante
    8400-Une
    Nous aurions tort de penser, parce que nos médias n’en parlent jamais, que le pays des kangourous n’est pas, comme l’Europe, en voie d’islamisation. À force de laxisme en matière d’immigration, l’Australie se retrouve, elle aussi, confrontée aujourd’hui à une communauté musulmane particulièrement revendicative et virulente. Et si celle-ci ne compte officiellement que quelque 500 000 individus, ce chiffre n’a cessé de croître ces dernières années. Ainsi, le nombre de musulmans âgés de 5 à 14 ans aurait augmenté d’environ 20 % entre 2006 et 2011. Avec toutes les conséquences que cela implique : exigence de mosquées, de plats hallal, port du voile dans les lieux publics, etc.
    Au point qu’en 2008, l’ex-Premier ministre John Howard, excédé, devait rappeler aux immigrés que « la plupart des Australiens croient en Dieu », ajoutant que « si Dieu vous offense, je vous suggère alors d’envisager une autre partie du monde comme votre pays d’accueil, car Dieu fait partie de notre culture » !

    Douloureux réveil

    Cependant, la prise d’otages meurtrière du café Lindt de Sydney par l’islamoterroriste Man Haron Monis en décembre dernier, conjuguée aux menaces sur internet d’« Abou Khaled d’Australie » et à la découverte d’une centaine de djihadistes australiens combattant aux côtés de l’EI, devaient provoquer un douloureux réveil chez nombre d’Australiens.

    En avril, Reclaim Australia devait ainsi rassembler plusieurs centaines de personnes lors d’une première manifestation sur Martin Place, dans le centre de Sydney, devenue un lieu symbolique de la résistance. Et depuis, le mouvement, qui se veut « une réponse publique à l’extrémisme islamique des groupes minoritaires qui souhaitent changer l’identité de la nation australienne », n’a fait que monter en puissance, recevant même dimanche le soutien du député George Christensen du parti national libéral.

    Franck Delétraz

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