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  • Bonne nouvelle : il y a désormais une rue Giorgio Almirante à Trieste...

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    À Trieste (Italie), malgré les insultes de la gauche, la majorité municipale d’union des droites a décidé de baptiser une rue du nom du dirigeant du Mouvement social italien (MSI), Giorgio Almirante (1914-1988). Honneur à cette municipalité courageuse...

    N'oublions pas que c'est grâce à la détermination et à la combativité du Mouvement social italien, au début des années 50, que cette ville, alors occupée par les Britanniques, a été finalement rattachée à l'Italie malgré l'opposition des vainqueurs de 45 qui voulaient la livrer à la féroce Yougoslavie communiste de Tito. Plusieurs militants du MSI périrent dans cette bataille. Gloire à ces camarades !

    Aujourd'hui Trieste se rappelle donc à qui elle doit sa liberté... 

    Synthèse nationale

    Toute cette histoire est d'ailleurs racontée dans le n°11 des Cahiers d'Histoire du nationalisme par notre ami Massimo Magliaro, ancien bras droit de Giorgio Almirante. Pour l'acheter en ligne cliquez ici ou le commander à Synthèse nationale 9, rue Parrot (CS 72809) 75012 Paris (correspondance uniquement). 250 pages, 20 € + 4 € de port.

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  • OLIVER IVANOVIĆ, HÉROS SERBE DES TEMPS MODERNES, ASSASSINÉ AU KOSOVO

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    Le peuple qui a résisté à l’occupation ottomane, qui a repoussé seul l’invasion du IIIe Reich et qui n’a pas eu peur de se défendre contre l’OTAN a quelque chose à dire à ses oppresseurs…

    Oliver Ivanović (Оливер Ивановић), un des responsables historiques des Serbes du Kosovo, a été assassiné devant l’entrée de son bureau dans la zone serbe de Kosovska Mitrovica, au nord du Kosovo. Quasiment vingt ans après les terribles bombardements de l’attaque illégale de l’OTAN sur toute la Yougoslavie, le martyre du peuple serbe se poursuit dans une violence inouïe qu’aucun autre peuple européen ne connaît depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

    Malgré les promesses de « démocratie » et de « respect des droits de l’homme » faites par l’OTAN, les Serbes continuent de subir la terreur au quotidien. Il fallait attendre un nouveau meurtre pour que les médias dominants reviennent sur le sujet du Kosovo.

    Quel sarcasme, quand on pense que ce sont ces mêmes médias qui pleurent la mort d’Ivanović aujourd’hui qui, il y a vingt ans, ont travesti la vérité en faisant passer les Serbes pour des bourreaux alors qu’ils ne faisaient que défendre leur foyer et leur héritage national et chrétien. Depuis vingt ans, 250.000 Serbes ont fui le Kosovo et plus de 1.000 ont été assassinés et continuent de l’être aujourd’hui. Rien que depuis le début de cette année, les Povratnici, ces Serbes qui osent revenir au Kosovo depuis l’exode de 1999 de différents villages, sont attaqués, volés et ostracisés.

    À Novake, près de Prizren, l’ancienne capitale impériale serbe, les Serbes ont eu leurs fermes attaquées à l’engin incendiaire. À Đakovica, des pèlerins orthodoxes serbes n’ont pas pu fêter Noël le 7 janvier dernier car des manifestants leur refusèrent l’accès à l’église. Pas une semaine ne passe sans qu’un tel incident ne se produise, et pourtant les Serbes restent. Silencieux, minoritaires, ils n’abandonnent pas leur terre. Ils n’implorent pas notre pitié mais ils méritent notre respect et notre soutien. 

    C’était le combat d’Oliver Ivanović, un homme qui n’a pas hésité à prendre les armes pour défendre son peuple quand des extrémistes albanais ont voulu exterminer tout ce qui restait de serbe au Kosovo et en Métochie à la fin des années 1990. Mais Ivanović était aussi, et avant tout, un homme de paix, un homme capable de faire le consensus et de trouver des solutions. C’était un homme courageux qui ne se cachait pas. C’est un homme qui a été jeté deux ans dans une prison albanaise au Kosovo, accusé injustement de crimes de guerre et qui fut libéré faute de preuves. C’était un homme, père de famille, fier, c’était un homme droit. C’était forcément l’homme à abattre.

    Aujourd’hui, tous les Serbes pleurent un frère et la liberté pleure un fils, mais le peuple qui a résisté à l’occupation ottomane, qui a repoussé seul l’invasion du IIIe Reich et qui n’a pas eu peur de se défendre contre l’OTAN a quelque chose à dire à ses oppresseurs : « Nous ne partirons jamais. » C’était aussi cela, le message d’Oliver Ivanović, un vrai héros des temps modernes. Que son âme repose en paix.

    http://www.bvoltaire.fr/oliver-ivanovic-heros-serbe-temps-modernes-assassine-kosovo/

  • "Sous mon gouvernement, nous défendrons toujours le tout premier droit de la Déclaration d’indépendance, et c’est le droit à la vie"

    Extrait de l'allocution de Donald Trump hier à la March for Life à Washington : "Sous mon gouvernement, nous défendrons toujours le tout premier droit de la Déclaration d’indépendance, et c’est le droit à la vie. Comme vous le savez, de Roe contre Wade est résulté l’une des lois d’avortement les plus permissives du monde. Nous sommes l’un des seulement sept pays qui permettent le choix d’avortements tardifs, avec la Chine ou la Corée du Nord. C’est mal, et ça doit changer.

    Les Américains sont de plus en plus pro-vie, vous le voyez tout le temps. En fait, 12% seulement des Américains soutiennent l’avortement à la demande.

    La Marche pour la vie est un mouvement né de l’amour, vous aimez vos familles, vous aimez vos voisins, vous aimez votre nation. Et vous aimez tous les enfants, nés ou à naître, parce que vous croyez que la vie est sacrée, que chaque enfant est un précieux don de Dieu.

    Nous savons que la vie est le plus grand miracle de tous, nous le voyons dans les yeux de chaque nouvelle mère.

    Je veux remercier chacune des personnes ici aujourd’hui qui travaillent avec un si grand cœur et un infatigable dévouement pour assurer que les parents aient le soin et soutien dont ils ont besoin pour choisir la vie.

    Grâce à vous, des dizaines de milliers d’Américains sont nés et ont atteint le potentiel que Dieu leur a donné. Grâce à vous !"

    Traduction intégrale par Jeanne Smits ici.

    Et l'intégralité en vidéo (traduction automatique en cliquant sur paramètres) :

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/01/sous-mon-gouvernement-nous-d%C3%A9fendrons-toujours-le-tout-premier-droit-de-la-d%C3%A9claration-dind%C3%A9pendance.html

  • PHILIPPE V : Un Bourbon en Espagne

    Philippe V règne sur l'Espagne à partir du 15 novembre 1700. Suzanne Varga brosse le portrait de ce petit fils de Louis XIV dans une biographie richement documentée, avec un grand sens de la psychologie.

    Les éditions Pygmalion viennent de publier un livre de Suzanne Varga, volumineux mais point du tout pesant, même élégant, fort documenté et riche d'une grande culture historique, littéraire et artistique, sur Philippe V, roi d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, le premier Bourbon régnant sur ce pays et fondant une nouvelle maison dont découlèrent bientôt les Bourbon-Parme et les Bourbon-Siciles.

    Le dur destin des princes

    Tout est dit de la grande prudence de Louis XIV qui prit dans le plus grand secret la décision d'accepter le testament du dernier Habsbourg d'Espagne, le vieux et maladif roi Charles II qui donnait la succession du trône ibérique à son petit-neveu Philippe, duc d'Anjou, âgé alors de dix-sept ans, lequel se trouvait être aussi le petit-fils de Louis XIV et de l'infante Marie-Thérèse, et l'arrière petit-fils de Louis XIII et de l'infante Anne d'Autriche. Décision cornélienne pour le vieux roi de France : accepter c'était, outre se souvenir des liens civilisateurs très étroits qui unissaient les deux pays depuis des siècles, faire disparaître à jamais la menace de la prise en tenaille de la France par un nouveau Habsbourg ou un de leurs amis montant sur le trône outrePyrénées, mais c'était aussi prendre le risque, en ayant cette jeune monarchie à protéger, d'une guerre générale contre les États de l'Europe entière qui regardaient déjà le royaume de Charles II comme une proie à s'arracher bientôt...

    Suzanne Varga étudie avec un grand sens de la psychologie ce que fut le drame de Philippe, fils du Grand Dauphin de France, qui aimait tant Versailles et qui idolâtrait son frère cadet le duc de Bourgogne, d'être ainsi pris au dépourvu par le dur destin des princes. Mais le devoir primait alors chez ces âmes bien nées qui sentaient le sang royal couler dans leurs veines et que l'on n'appelait pas encore du nom ridicule d'adolescents. Philippe, jeune prince mélancolique, accueilli par une joie débordante dans la péninsule ibérique, d'abord soumis à la force des événements, n'attendit pas pour montrer sa valeur le nombre des années. Il se prit à aimer son nouveau royaume et ses « chers Espagnols » dès qu'il eut à les mener à la bataille contre l'Europe coalisée, même parfois contre la France du Régent, duc d'Orléans, et à courir le risque de la mort parmi eux.

    Réformant les tribunaux, protégeant les Arts, le commerce et les manufactures, fondant la bibliothèque royale de Madrid, il imprima alors à la monarchie d'outre-Pyrénées une tournure nouvelle, offrant ainsi l'apport de la sagesse de la France classique au tempérament effervescent de l'élite espagnole, un peu avant que la Révolution dite française vînt entraîner la décadence de deux royaumes.

    Chacun chez soi

    Il ne fut jamais question d'annexer l'Espagne à la France. Louis XIV avait été clair le matin du 15 novembre 1700 en annonçant à Versailles à Philippe qu'il régnerait sur l'Espagne : « Soyez bon Espagnol, c'est présentement votre premier devoir ; mais souvenez-vous que vous êtes né Français pour entretenir l'union entre les deux nations ; c'est le moyen de les rendre heureuses et de conserver la paix de l'Europe. » Donc accord familial et amical, mais chacun souverainement chez soi. « Il importe au repos de la chrétienté que les deux États soient séparés à jamais », écrivait aussi Louis XIV. Quand, au plus fort de la guerre de Succession d'Espagne (vers 1704), il apparut que Versailles ne pouvait continuer de soutenir l'Espagne sans dommages graves pour la tranquillité de l'Europe, c'est alors que le jeune roi adopta pour jamais le pays qui l'avait appelé sur le trône. Suzanne Varga parle d' « émancipation » du royaume avant d'ajouter qu'entre lui et son peuple naissait une « fervente communion » car il se sentait « un Espagnol parmi les Espagnols » et « semblait être ce qu'apparemment ses sujets attendaient de lui : à la fois de la terre et du ciel, battant et priant, réservé et intrépide, mystérieux et fraternel. » En l'occurrence, il trouva auprès de son peuple fidèle une de ces réactions vives qui prouvait que, tout accablé qu'il fût, il gardait assez de vaillance et de fierté nationale pour se dévouer au salut de la patrie. Le roi « s'était en effet hissé à la hauteur des circonstances embrassant ce qu'il considérait comme les intérêts exclusifs de son royaume, dans ses actions comme dans son gouvernement ».

    Un roi bon espagnol

    Bien décidé à ne quitter l'Espagne qu'avec la vie, il accepta sans état d'âme les renonciations de la branche espagnole des Bourbons au trône de France enregistrées aux traités d'Utrecht (1712) non parce qu'elles furent imposées par les nécessités de la guerre et la volonté de l'Angleterre, mais parce qu'il savait qu'elles étaient conformes aux lois fondamentales des deux royaumes. Si dans un premier temps Philippe eut des velléités de revenir en France, c'était à cause de l'hécatombe qui dépeupla presque toute la descendance de Louis XIV entre 1712 et 1714, mais dès qu'il s'avéra que le petit Louis XV, arrière-petit-fils du vieux roi, vivrait, il renonça à ce projet, ne pensant plus qu'à son royaume espagnol auquel il assurait une abondante dynastie de ses deux épouses successives Marie -Louise-Gabrielle de Savoie et Élisabeth Farnèse, héritière du duché de Parme. Les renonciations des Bourbons d'Espagne furent solennellement enregistrées au parlement français et devant les Cortès sur les saints évangiles et sous la garantie de Dieu Lui-même. Un tel serment engageait deux royaumes chrétiens qui ne sauraient songer à le violer.

    Ce n'est pas tout à fait ainsi que, quatre cents ans plus tard, certains des descendants de Philippe V et leurs partisans voient la question ; partant du fait que les lois fondamentales de primogéniture mâle sont immuables en France, ils ne voient pas que les meilleures lois aboutissent aux pires sophismes quand on ne les considère pas dans leur continuité historique, dominée par la coutume. En fait, les lois de succession au trône de France (loi d'hérédité par primogéniture mâle, loi d'exclusion des femmes de la succession, loi d'inéliabilité du domaine) sont plus le fruit de la coutume que du travail en chambre de juristes purs et durs et ont toujours été subordonnées au principe majeur de la sauvegarde de la nation, ce qui exclut toute prétention d'un prince descendant d'une branche qui a lié son sort des siècles durant à un pays étranger. C'est le temps qui fonde les légitimités, or le temps veut que les princes espagnols et leurs descendants sont légitimes en Espagne, à Parme et en Sicile, nulle part ailleurs...

    Retour en France

    Suzane Varga n'aborde pas cette question dans son grand livre, elle ne cite même pas dans son tableau généalogique des Bourbons d'Espagne le prince Luís-Alfonso, aîné de tous les Bourbons, et qu'au nom de la légitimité stricte certains présentent comme le futur roi de France. Ce prince descend d'un fils d'Alphonse XIII exclu de la succession espagnole au profit du comte de Barcelone, père de Juan Carlos, le roi actuel. Il est donc disponible pour servir et le fait qu'il le désire est tout à son honneur. Il pourrait aspirer à une haute mission diplomatique à laquelle l'appellent son rang et sa naissance. La question de ses droits au trône d'Espagne ne nous regarde pas en tant que Français. Mais il ne saurait être question d'oublier quatre siècles de l'histoire de nos deux pays pour lui donner le trône de France, lequel reviendra, la branche aînée s'étant éteinte en 1883 en la personne d'Henri V, comte de Chambord, aux Orléans, descendant de Philippe, duc d'Orléans, second fils de Louis XIII et qui, malgré les fautes personnelles de quelques uns d'entre eux, n'ont jamais servi que la France.

    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 1er au 14 décembre 2011

    Suzanne Varga, Philippe V, roi d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, Pygmalion, 582 pages, 24,90 euros

  • La Serbie n’a pas besoin d’un dialogue sur le Kosovo, mais sur l’intégration européenne

    Par Dragana Trifkovic, journaliste au magazine serbe Geopolitika et au magazine allemand Zuerst, fondateur et directeur du Centre des études géostratégiques ♦ Maintenant que les circonstances mondiales ont changé et que les États-Unis et l’OTAN sont en train de perdre de leur influence et que les puissances favorables à la préservation du Kosovo-Metohija serbe – comme la Russie et la Chine – sont de plus en plus fortes, nous poursuivons une politique de capitulation.

    Le but du dialogue interne mené par le président serbe Aleksandar Vucic devrait être celui de répartir les responsabilités et de servir comme couverture pour l’abandon final du Kosovo-Métochie.

    Le gouvernement nous assure constamment qu’il ne reconnaîtra jamais le Kosovo en tant qu’État indépendant, mais nous devons ici souligner une chose : ils ne sont pas censés annoncer au public que le Kosovo est un État indépendant et que nous le reconnaissons comme tel. Personne ne demande une reconnaissance aussi claire de leur part. Le problème est qu’ils instiguent l’indépendance du Kosovo en mettant en œuvre leur politique, sans clairement définir et communiquer au public ce qu’ils font réellement. Si nous convenons que la prétendue indépendance du Kosovo dépend exclusivement du consentement de la Serbie, et que sans le consentement de la Serbie, les États-Unis ne peuvent pas mettre en œuvre une nouvelle carte des Balkans, la responsabilité des autorités de Belgrade devient encore plus grande.

    J’ai récemment passé en revue le livre Wikileaks, Les secrets des dépêches de Belgrade de l’auteur Nikola Vrzić, publié en 2011, c’est-à-dire avant l’arrivée au pouvoir du Parti progressiste serbe. Il analyse les lettres et les rapports confidentiels originaux des diplomates étrangers qui révèlent les plans des puissances occidentales concernant la sécession du Kosovo de la Serbie, ainsi que l’attitude des autorités démocratiques précédentes sur la question.

    Continuité de la mauvaise politique

    Au tout début du livre, l’auteur décrit le président précédent et dit qu’”il ne pouvait pas décider entre la capitulation, la trahison et la peur de son propre peuple, et qu’il choisissait volontiers la capitulation et la trahison”.

    Si nous ne tenons pas compte du fait que ces mots sont dédiés à Boris Tadic, pouvons-nous les identifier aujourd’hui avec le président actuel ?

    L’auteur analyse ensuite la stratégie américaine K1, par laquelle ils veulent convaincre les Serbes que le Kosovo leur importe peu. Y a-t-il une manière plus ouverte que celle dans laquelle le président de l’État de Serbie dit que nous ne devrions pas célébrer et glorifier les défaites (en pensant à la bataille du Kosovo) mais que nous devrions glorifier le héros, le grand chef militaire et stratège Mourad, pour qui “ces gens-là ne sont même pas assez bons pour être ses adjoints”.

    Les dépêches de Wikileaks de 2007 montrent clairement que les fonctionnaires de l’UE demandent à la Serbie de reconnaître le Kosovo avant de rejoindre l’UE. La question se pose de savoir si Aleksandar Vucic n’a découvert ce fait que récemment lorsqu’il a déclaré à Arandjelovac que nous devions modifier radicalement notre attitude vis-à-vis du Kosovo pour devenir membre de l’UE. Dans sa nouvelle déclaration à la presse, il appelle à un débat public, c’est-à-dire un dialogue interne mis en place, avec des solutions déjà préparées, et il fait appel au professeur Kutlesic, qui a présenté l’idée d’une “réelle union de la Serbie et du Kosovo” lors de la première table ronde organisée dans le cadre du dialogue interne sur le Kosovo.

    Enfin, ce livre devrait aussi nous rappeler le modèle de deux Allemagnes, déjà mentionné en 2007 par la diplomatie allemande comme une solution qui est offerte à la Serbie et qui implique un modèle de coexistence avec un Kosovo indépendant (quelque chose de similaire à ce que le professeur Kutlesic nous suggère généreusement). L’auteur a commenté que depuis 2008, la politique du Kosovo a été réduite à « une application peu convaincante de la variante pervertie des deux modèles allemands dans les Balkans, dans laquelle la Serbie ne reconnaît pas le Kosovo en poussant les Serbes du Kosovo dans les bras de Pristina. Mais seulement de façon temporaire jusqu’à la reconnaissance finale par la Serbie d’un Kosovo indépendant, au nom d’une intégration européenne sans fin ».

    La reconnaissance non-avouée

    Maintenant la question se pose de savoir pourquoi de nombreux analystes politiques indépendants, tels qu’ils se présentent, n’analysent pas la politique du Kosovo de la Serbie depuis 2012 à la lumière des dépêches de Wikileaks de la période précédente ? Parce qu’ils en viendraient à la conclusion que le gouvernement actuel a fait des pas beaucoup plus importants et audacieux vers l’établissement de l’État du Kosovo et l’expulsion des Serbes sous les auspices d’un Kosovo indépendant, que le gouvernement précédent.

    Il est tout à fait clair que la politique de l’Occident envers la Serbie n’a pas changé, mais seules les personnalités politiques en Serbie qui ont mis en œuvre une telle politique, ont changé et tout ce qui a été fait depuis 2012 est conforme au plan d’accomplissement de l’indépendance du Kosovo.

    Au lieu de s’engager à annuler les accords signés par le gouvernement précédent, le Parti progressiste serbe (SNS) a signé l’Accord de Bruxelles, et nous pouvons constater qu’il s’est engagé à signer un accord global sur la normalisation des relations avec Pristina, qui devrait définir un changement radical concernant le Kosovo, ce qui signifie que la Serbie devrait abandonner le Kosovo. En signant un tel traité avec Pristina, la Serbie reconnaîtra le Kosovo.

    En ce qui concerne la situation des Serbes au Kosovo-Métochie, elle a aussi radicalement changé depuis 2013 et la signature de l’Accord de Bruxelles, et aussi depuis le démantèlement des barricades, l’établissement d’une frontière et des douanes entre le Kosovo et le reste de la Serbie, la suppression des institutions de l’État de Serbie sur le territoire de la province du sud, l’intégration de la police et de la justice dans le système du Kosovo, la participation de la “Liste serbe” dans les institutions qui fonctionnent selon la Constitution et les lois de la République du Kosovo, l’attribution d’un indicatif téléphonique international au Kosovo et toutes les autres mesures contribuant à la mise en œuvre de l’indépendance du Kosovo.

    La Serbie a tourné le dos aux Serbes de Kosovo-Métochie

    La position désespérée des Serbes se reflète dans le fait suivant. Les Serbes au Kosovo-Métochie ont été confrontés à de nombreux dangers qui les menaçaient du côté albanais depuis des années, mais ils étaient néanmoins résolus à rester chez eux et à se battre pour la survie de l’État serbe au Kosovo-Métochie. Cependant, quand ils ont senti que leur pays leur tournait le dos, qu’il avait une attitude hostile à l’égard de leur réticence à devenir citoyens de la République du Kosovo et qu’il les laissait seuls dans leur lutte pour la survie, ce n’est qu’alors qu’ils ont senti un désespoir total. J’ai visité les enclaves serbes au Kosovo-Métochie environ un an après la signature de l’Accord de Bruxelles, et les habitants de Gracanica, Orahovac et Velika Hoca m’ont dit qu’ils avaient perdu espoir et que depuis la signature de l’Accord de Bruxelles, de nombreux Serbes avaient décidé de vendre leurs maisons.

    D’un autre côté, nous constatons que la partie albanaise n’a rien fait dans le processus de négociation qui nous serait profitable et qu’elle n’est même pas prête à consentir la création de la Communauté des municipalités serbes qui devrait fonctionner en tant qu’une organisation non gouvernementale conformément à la Constitution et les lois de la République du Kosovo.

    La Serbie se trouve maintenant dans une situation absurde, compte tenu du fait que nous nous sommes opposés à l’OTAN lorsque cette organisation était au sommet de son pouvoir, ainsi qu’aux États-Unis, qui étaient la seule puissance mondiale à l’époque.

    Maintenant que les circonstances mondiales ont changé et que les États-Unis et l’OTAN sont en train de perdre de leur influence et que les puissances favorables à la préservation du Kosovo-Metohija serbe – comme la Russie et la Chine – sont de plus en plus fortes, nous poursuivons une politique de capitulation.

    A l’heure où la séparation violente du Kosovo et de Métochie de la Serbie a déclenché une vague de séparatisme dans l’UE, nous n’interrogeons pas les responsables bruxellois sur leur responsabilité. Lorsque la politique étrangère agressive des États-Unis a entraîné des migrations historiques du Moyen-Orient vers l’Europe, en raison des bombardements et de la destruction de pays du Moyen-Orient, nous ne demandons pas qui est responsable de cela. Qui est responsable de la montée du terrorisme dans le monde ?

    Au lieu de poser des questions, nous voulons accepter les problèmes de Bruxelles et les partager avec eux, bien qu’en tant qu’État, nous n’ayons aucune responsabilité pour les problèmes qui se sont posés, et que nous-mêmes, nous sommes la partie lésée.

    Le dernier moment

    La seule façon de préserver le Kosovo en Serbie et de restaurer la souveraineté, c’est d’examiner de manière drastique la politique d’intégration européenne, car c’est la clé de tout. Il est nécessaire d’avoir un dialogue ouvert sur l’intégration européenne en Serbie, et non pas un dialogue sur le Kosovo-Métochie, parce que nous devons, en tant que société, examiner les avantages réels que la Serbie peut obtenir en adhérant à l’UE et, d’autre part, étudier les conséquences que nous allons en subir. Nous pouvons voir que le soutien à l’adhésion de la Serbie à l’UE a maintenant augmenté, et que les États-Unis sont déterminés à définir la situation dans les Balkans à leur propre avantage.

    Cela leur est utile pour eux pour plusieurs raisons : tout d’abord, en raison de l’obligation de la Serbie de signer un accord de paix avec Pristina, et d’un autre côté, c’est leur façon idéale pour séparer la Russie de la Serbie et des Balkans, puisque le processus de l’intégration européenne est contraire au développement des relations avec la Russie. Dans la période à venir, ce sera une tâche clé pour l’Occident, où l’attention se tournera vers la Serbie, car la Serbie est un pays central dans les Balkans, et non une partie des Balkans occidentaux comme ils nous représentent. Sans interrompre les liens entre la Serbie et la Russie, dans le contexte géopolitique actuel, toute l’influence occidentale dans les Balkans a été remise en question jusqu’à présent. D’un autre côté, si la Serbie rompt ses liens avec la Russie, elle perdra à long terme toutes les chances de préserver sa souveraineté et son intégrité.

    En tant que société, nous devons demander aux dirigeants politiques de déclarer les négociations avec Pristina à Bruxelles comme échouées, de demander le retour du dialogue sur le Kosovo au sein de l’ONU et, avec l’aide du droit international, de la résolution 1244 de l’ONU et de nos alliés qui respectent également le droit international, de revenir à nos positions de négociation et en même temps d’établir un dialogue interne sur l’intégration européenne.

    Dragana Trifkovic
    Directeur du Centre d’Études Géostratégiques (Belgrade, Serbie)

    06/01/2018

    Traduit du serbe par Svetlana Maksovic

    Source : Arrêt sur Info

    https://www.polemia.com/la-serbie-na-pas-besoin-dun-dialogue-sur-le-kosovo-mais-sur-lintegration-europeenne/

  • Dans "Présent" daté de samedi, un entretien avec Jean-Marie Le Pen sur la publication prochaine de ses Mémoires

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    Présent cliquez ici

    Chez votre marchand de journaux.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Que l'on apprécie ou pas Jean-Marie Le Pen, que l'on soit d'accord avec lui ou pas, ses Mémoires sont passionnants

    6a00d83451619c69e201bb09ea3b4f970d-250wi.jpgEntretien avec Guillaume de Thieulloy suite à l'annonce que ses éditions Muller allaient publier les mémoires de Jean-Marie Le Pen :

    Nous avons appris récemment que vous alliez éditer le premier tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen. Comment cela s'est-il fait ?

    D'après ce que je sais, Jean-Marie Le Pen et son entourage se sont heurtés à plusieurs refus de "grands" éditeurs (en tout cas, plus habitués que moi aux grands tirages). Etant plus libre que la moyenne de mes confrères par rapport aux oukases de la bien-pensance, j'ai volontiers accepté de m'en charger.

    Quelle est votre motivation ?

    D'abord, l'intérêt pour un demi-siècle d'histoire contemporaine vu 6a00d83451619c69e201b8d2d13e23970c-250wi.jpgpar un acteur politique de premier plan. Ce premier tome couvre la période de l'enfance, l'engagement dans la Résistance, l'Indochine, le poujadisme, les combats pour l'Algérie française, la campagne de Tixier-Vignancour, mai 68… Jusqu'à la fondation du Front national en 1972. Que l'on apprécie ou pas Le Pen, que l'on soit d'accord avec lui ou pas, c'est passionnant.

    Ajoutons, ce qui ne gâte rien, que c'est bien écrit.

    Plusieurs médias laissent entendre que votre proximité idéologique avec Jean-Marie Le Pen est pour beaucoup dans cette publication. Qu'en est-il ?

    Comme beaucoup de Français, je suis d'accord avec Jean-Marie Le Pen sur certains sujets et en désaccord sur certains autres. J'ai lu dans la presse que Muller éditions était une maison "ultra-nationaliste". C'est assez loufoque. D'abord, parce qu'en général, une société n'a pas de doctrine politique. Ensuite, parce que, personnellement, je ne suis pas ultra-nationaliste, ni même nationaliste tout court. Le nationalisme est une idée moderne et je suis ce que les Américains appellent un "paléo-conservateur" - ou ce que Mme Schiappa qualifie de "réactionnaire, obscurantiste et moyenâgeux" (mais, à la différence de Mme Schiappa, je crois que le Moyen Âge de saint Louis et de saint Thomas d'Aquin est le sommet de la civilisation!). S'il faut absolument me coller une étiquette, je suis un catholique social à la façon d'un La Tour du Pin ou d'un Henri V.

    Et s'agissant de la politique concrète, je suis plus "droite hors les murs" qu'autre chose. Je déteste le régime des partis et je m'imagine mal prendre ma carte dans un parti, quand bien même il défendrait 100% de mes idées.

    J'ajoute qu'ayant travaillé longtemps au sénat avec Jean-Claude Gaudin, le maire LR de Marseille, je connais beaucoup mieux ce parti que le FN. Il y a, à ce propos, une chose qui me frappe à la lecture des mémoires de Le Pen: pendant ce premier tome, il est essentiellement un élu du CNIP d'Antoine Pinay (comme Gaudin à cette époque). Il n'aura échappé à personne que leurs routes se sont bien éloignées par la suite. Mais, dans les années 60, deux hommes qui représentent aussi magistralement la division de la droite contemporaine pouvaient militer côte à côte.

    Mais, tout de même, Le Pen, n'est-ce pas un peu sulfureux ?

    Qui décide que c'est "sulfureux" ? La gauche, n'est-ce pas ? Eh bien, pour ce qui me concerne, je dénie absolument à la gauche - qui n'hésite pas à s'allier avec les communistes aux cent millions de morts - le droit de me dire qui est fréquentable et qui ne l'est pas.

    Il m'est arrivé souvent de dire en quoi j'étais en désaccord avec tel dirigeant du FN (au point que l'on m'a dit que, pendant un temps, et c'est peut-être encore le cas, le Salon beige était la bête noire au "Carré" - plus même que "Libération"!). Mais ces désaccords n'exigent pas, je pense, de me rouler par terre en écumant de bave dès que l'on énonce le nom du FN ou de Le Pen devant moi.

    Et, si le fait qu'un éditeur de la "droite classique" puisse tendre la main à Jean-Marie Le Pen pouvait être le premier pas vers une sortie du piège mitterrandien de la division à droite, j'en serais ravi.

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/01/que-lon-appr%C3%A9cie-ou-pas-jean-marie-le-pen-que-lon-soit-daccord-avec-lui-ou-pas-ses-m%C3%A9moires-sont-pas.html

  • Pierre Hillard décrit l’esprit du mondialisme et l’opposition entre le catholicisme et la synagogue

    Toujours brillant, Pierre Hillard démontre l’opposition entre le catholicisme et la synagogue, explique pourquoi il faut dès lors bannir l’expression « judéo-christianisme » et pourquoi il faut absolument se débarrasser de Vatican II.

    Tout cela se trouve bien sûr en détail dans l’Atlas du Mondialisme (éditions Le retour aux sources). Un ouvrage qui devrait figurer dans la bibliothèque de chaque catholique et surtout être lu attentivement !

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    http://www.medias-presse.info/pierre-hillard-decrit-lesprit-du-mondialisme-et-lopposition-entre-le-catholicisme-et-la-synagogue/86368/