Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 24

  • Recompositions

    2519831311.jpg

    Par François Marcilhac

    2614059888.jpgLa recomposition de la classe politique ne fait que commencer, en ce début d’année 2018. À gauche, le Parti socialiste voit chaque jour un nouveau candidat se déclarer pour le prochain congrès qui devrait désigner, en avril, à Aubervilliers, le nouveau Premier secrétaire. Najat Vallaud-Belkacem ayant renoncé à se présenter et s’étant, comme son clone du centre-droit, Nathalie Kosciusko-Morizet, retirée provisoirement de la vie politique, la députée Delphine Batho est pour l’heure la seule femme, aux côtés des députés Olivier Faure et Luc Carvounas, de Stéphane Le Foll, député et ancien ministre, et d’Emmanuel Maurel, député européen, avant que Julien Dray, dinosaure mitterrandien, ne franchisse bientôt lui aussi le pas, à prétendre à la direction d’une organisation qu’il serait prématuré de déclarer moribonde. Si le PS est dans cet état, c’est non pas parce que la tradition sociale, laïque et républicaine de gauche, qu’il était censé incarner, est morte, mais bien parce qu’il n’a plus su la représenter, s’étant contenté, de 2012 à 2017, de gérer les affaires courantes pour Bruxelles et Mme Merkel. Le mariage pour tous, c’est bien maigre comme bilan, quand l’industrialisation du pays continue de s’effondrer, le chômage d’augmenter, la pauvreté de s’aggraver, l’immigration et l’insécurité de peser toujours davantage sur le pays réel.

    La vocation de l’Action française

    Il est vrai que le Parti socialiste a connu d’autres creux dans son histoire  : Gaston Defferre fait 5  % – moins qu’Hamon en 2017 – à la présidentielle de 1969, ce qui n’empêche pas, douze ans plus tard, Mitterrand de succéder au centriste Giscard. Or douze ans, à l’échelle de l’histoire d’un pays, ce n’est rien, ou presque. Du moins lorsque la nation n’est pas menacée d’une disparition programmée. Ou qu’elle n’a pas à affronter un tragédie nationale. Dans le cas contraire, c’est beaucoup. Beaucoup trop  ! En disant cela, nous ne pensons évidemment pas au temps nécessaire au PS pour se refaire, puisque les patriotes que nous sommes n’attendent rien de lui  : internationaliste, européiste, immigrationniste, sociétaliste, communautariste, écologiste au sens le plus démagogique du terme, dépourvu de tout projet industriel pour la nation, le PS n’a, d’une certaine façon, pas besoin de se refaire puisque son programme est appliqué à la tête de l’État. Et que sa tendance libérale-libertaire, devenue majoritaire en son sein depuis 2005 – le débat sur le traité constitutionnel européen fut décisif en la matière – a fait sa mue dans cette République en marche qui a réussi à concilier son projet avec celui d’un centre qui lui a toujours fait les yeux doux. Macron a réussi ce que Valls a lamentablement échoué à réaliser  : la création d’une force centripète neutralisant une gauche et une droite de conviction. Tel avait été le projet de Giscard en 1974, mais celui-ci dépendait encore trop de l’électorat gaulliste pour pouvoir voler de ses propres ailes, ce que Chirac lui a rappelé tout d’abord en démissionnant en 1976 puis en le faisant battre en 1981. Las pour la droite  ! C’est Chirac qui, ensuite, faisant une politique de centre après avoir succédé à Mitterrand, en trahissant – une vocation chez lui – les espoirs que la campagne menée sur le thème de la fracture sociale avait suscités, a lui-même scié la branche sur laquelle il était assis en se coupant de son électorat populaire de droite et en offrant au centre l’hégémonie. En quelque sorte, c’est Chirac qui a réalisé le plan de Giscard, l’imposture sarkozyste n’ayant réussi que provisoirement à freiner la progression d’un FN qui recueillait les déçus de la droite parlementaire tout autant que ceux de la gauche.

    Telle est la situation dont Wauquiez hérite, au lendemain d’une élection tout à fait honorable à la tête des Républicains  : la recomposition annoncée du mouvement à droite voit les barons du centrisme partir ou se mettre en congé les uns après les autres. Le dernier en date  : le Macron-compatible Juppé qui vient d’annoncer qu’il ne paiera pas sa cotisation l’année prochaine. Nous nous demandions dans un précédent éditorial si le costume ne serait pas trop grand pour Wauquiez  : à savoir s’il comprendrait que ces départs sont, pour lui, la chance historique de rompre définitivement avec le chiraquisme, dont l’impasse politique a fini d’écarter la droite parlementaire du retour aux affaires. Il est évidemment encore trop tôt pour le dire, et une nomination maladroite ici ou là (notamment celle du centriste et déplorable Leonetti à la tête du Conseil national du mouvement, lequel détermine, dans l’intervalle des sessions du Congrès, les orientations politiques) n’augure rien de bon sans toutefois hypothéquer l’avenir.

    Un boulevard devant Wauquiez

    C’est que Wauquiez, entre un PS inaudible au moins jusqu’en mai prochain, une France insoumise qui se discrédite devant les Français en devenant le canal politique, au Parlement, de l’islamo-gauchisme et un Front national qui s’abîme dans des considérations nombrilistes plutôt que de porter la voix du pays réel – seule Emmanuelle Ménard, qui n’a du reste pas sa carte au FN, est activement présente à l’Assemblée –, oui, Wauquiez a devant lui un boulevard, s’il le veut, pour recréer un grand mouvement de droite populaire. Car la question n’est pas déjà, ni peut-être du tout, de savoir si, à terme, il convient de parier pour une alliance, au moins électorale, entre la droite parlementaire et un FN rénové. La question est de savoir si Wauquiez saura prendre sa part de l’essentiel, à savoir dans la renaissance d’une droite de conviction, c’est-à-dire qui n’ait plus honte d’elle-même, et d’achever ainsi le cycle né, il y a cinquante ans, avec 1968. Il a toujours existé, à droite, et c’est heureux, différentes sensibilités – plus ou moins sociales, étatistes, conservatrices –, mais toutes doivent s’appuyer sur un même socle  : indépendance de la nation, respect de la loi naturelle, s’agissant notamment de la famille, partage d’une même culture fondée sur plus de quinze siècles de christianisme. Face à la politique mortifère de Macron, dont l’embellie dans les sondages ne fait que traduire le vide actuel de la vie politique française, il est nécessaire de créer une dynamique patriotique forte  : les préoccupations politiciennes viendront prendre leur part du phénomène – et le dénaturer – bien assez tôt. L’essentiel est de créer cette dynamique, pour changer la donne politique, condition du renouveau. Savoir se hisser au niveau des intérêts vitaux de la nation est la marque des hommes d’État. Malheureusement, il n’est pas certain que la République, qui en a évidemment déjà fourni dans son histoire, soit encore capable de le faire.

    Nos princes toujours parmi nous

    Nous disions plus haut qu’il avait fallu douze ans au Parti socialiste pour renaître au siècle dernier. Nous ne sommes pas certain que les patriotes aient encore douze ans devant eux pour agir  : que sera la France en 2030  ? Quel visage lui auront donné l’Europe, l’immigration, le communautarisme, le reniement de sa culture, les réformes sociétales, son déclin industriel et agricole  ? Les royalistes ne sont pas de meilleurs patriotes que les républicains  ; ils sont des patriotes plus conséquents. Définissant la monarchie comme le nationalisme intégral, ils ont compris que c’est en écartant le pouvoir suprême de la compétition qu’on assure au pays les conditions de l’indépendance et de la prospérité – la seconde n’allant pas sans la première. Or nos princes, descendants des quarante rois qui en mille ans ont fait la France, sont toujours parmi nous. Ils ne demandent qu’à servir, puisque c’est leur raison d’être. Ce serait folie que de ne pas faire appel à eux. L’Action française en tout cas n’a pas d’autre vocation que d’en convaincre les Français.   

  • Pourquoi faut-il encore marcher pour la Vie en 2018?

    Sur RCF Vendée, Thomas Cauchebrais a interrogé Victoire, porte-parole de la Marche pour la vie :

    Michel Janva

  • Vétéran du FN et fidèle parmi les fidèles…

    La chronique de Philippe Randa

    2149905098.jpgAlors que les mémoires de Jean-Marie Le Pen sont annoncées pour le mois de mars prochain, les « Bouquins de Synthèse nationale » publient de leur côté celles d’un militant de base du Front national. L’expression « de base » n’est nullement péjorative pour Hubert de Mesmay qui en est fier et la revendique avec panache, car il a été de tous les combats politiques 31 années durant… Il a connu la « traversée de désert », lorsque le mouvement à la flamme tricolore n’emportait alors qu’1 % des suffrages (dans les meilleurs cas), mais où la passion de leur engagement a été suffisante à une poignée de militants de la première heure pour résister au défaitisme d’abord, aux embûches des campagnes électorales ensuite et à l’ivresse des victoires tant attendues enfin…

    Conseiller municipal dans l’Essonne, puis conseiller régional en Provence, Hubert de Mesmay n’a pas voté Marine Le Pen lors de la succession de son père à la tête du Front national en 2011, mais a immédiatement soutenu sans réserve la nouvelle Présidente élue démocratiquement… Ce, jusqu’en 2015 où l’exclusion de Jean-Marie Le Pen fut la goutte d’eau de trop pour ce fidèle d’entre les fidèles…

    Il fut, on s’en douterait, parmi les plus réfractaires à la « ligne Philippot » de ce qu’il nomme le Néo-FN. Pour lui, les récents résultats électoraux pour le moins controversés de l’année 2017 ne sont ni plus ni moins qu’un « crash » qu’ils étaient nombreux à avoir annoncé, d’où le titre éponyme de son livre.

    Loin du règlement de comptes, ce témoignage passionné d’un vétéran mérite l’intérêt de tous ceux qui s’interrogent aujourd’hui sur la prochaine « refondation historique » du Front national, annoncé par Marine Le Pen elle-même pour le prochain congrès du mouvement, prévu le 11 mars à Lille.

    EuroLibertés cliquez là 

    Autopsie d’un crash annoncé, Hubert de Mesmay, Les Bouquins de Synthèse nationale, 276 pages, 23 euros. cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
     
  • Pour une préférence de civilisation !

    victoire-samothrace.jpg

    Entretien avec Jean-Yves Le Gallou, président fondateur de Polémia 

    Après la préférence nationale, la préférence de civilisation ? Voici un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou au magazine Monde & Vie sur ce nouveau concept. En avant-première de l’ouvrage en préparation chez Via Romana : Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation.
    Polémia

    Monde et Vie : Jean-Yves Le Gallou, vous proposez ces derniers temps le concept de « préférence civilisationnelle ». Pourquoi ne pas vous borner à la préférence nationale, dont on a beaucoup parlé ?

    Jean-Yves Le Gallou : La préférence nationale renvoie à un concept juridique qui est le concept de nationalité. C’est la préférence pour les détenteurs de la nationalité. Aujourd’hui, la nationalité est devenue un concept juridique déconnecté du concept identitaire. Résultat ? Beaucoup de Français vont se sentir mieux à Prague, Budapest ou Porto qu’en Seine-Saint-Denis, par exemple. La préférence de civilisation renvoie à une identité culturelle commune et je crois que c’est un ressenti d’autant plus partagé que, justement, l’identité c’est la culture commune. Je vous en donnerai un exemple : nous avons fait, avec Polémia, une vidéo intitulée « Être français », qui a recueilli 1.300.000 vues sur YouTube. Nous avons lancé ensuite, avec l’Institut Iliade, une vidéo intitulée « Être Européen ». L’opinion générale était que l’Europe n’aurait aucun succès et que nous n’atteindrions pas les chiffres de la précédente, que nous ferions trois ou quatre fois moins de vues. En réalité, elle en a fait trois fois plus : 3.750.000 vues, seulement en France. C’est un signe… Qu’est-ce qu’être un Français aujourd’hui ? Mohammed qui voile sa femme est français… La nationalité tend à devenir un concept purement juridique, sans prise sur la réalité.

    Selon vous, le développement des identités régionales en Europe va dans le sens d’une préférence avant tout civilisationnelle ? 

    Le développement des identités locales et régionales représente une double réaction, d’abord contre le jacobinisme niveleur et puis contre le mondialisme. On n’ose pas trop s’affirmer différent de l’immigré, mais on se perçoit différent du pays auquel on est rattaché. En fait, que ce soit en Catalogne ou en Corse, on se trouve devant une des formes du vote identitaire, même si souvent les représentants de cette sensibilité autonomistes ou nationalistes sont politiquement corrects, même si, par exemple, les autonomistes écossais trouvent qu’un Pakistanais qui va à la mosquée d’Édimbourg est un Écossais. On notera que cette idéologie multiculturaliste est moins présente en Corse, où les chefs du Parti se sont affichés solidaires du maire de Sisco qui avait défendu sa population entrée en conflit avec des musulmans et qui a pris un arrêté anti burkini.

    Mais, en Corse, le vote Front national s’effondre. On est passé de quelque 12% à 3% ?

    C’est justement parce que le vote autonomiste est perçu comme le véritable vote identitaire. Le Front national a trop longtemps déserté la question de l’identité. Il n’apparaît plus, non plus, comme un vote protestataire. C’est le vote autonomiste, en Corse, qui apparaît à la fois comme le vote protestataire et comme le vote identitaire. On peut ajouter que la perte de crédibilité de Marine Le Pen, depuis le fameux débat du second tour de la présidentielle, n’est pas pour rien dans l’effondrement, en Corse, du Front national. Sous sa baguette le Front national a voulu devenir un parti classique, un parti comme les autres. Eh bien, en Corse, c’est l’ensemble des partis classiques qui s’effondre et même La République en Marche ne fait que 11% des suffrages au premier tour.

    Vous parlez de préférence civilisationnelle. N’est-ce pas un peu abstrait ? Que contient la préférence civilisationnelle ?

    La civilisation, c’est avant tout une conception du monde. Cette conception européenne du monde est fondée sur l’incarnation et sur la représentation, cela bien sûr dans le christianisme, mais aussi avant le christianisme…

    Incarnation, je comprends… Qu’entendez-vous par représentation ?

    Je ne parle pas ici de la représentation politique démocratique, mais tout simplement de la représentation dans l’art de la figure humaine, et même de la représentation du divin. Dans l’Antiquité gréco-romaine, les dieux, vous le savez, sont à l’image des hommes. Et dans le christianisme, Dieu se fait homme. Cette proximité, cette immanence du divin, voilà ce qui caractérise la culture européenne. Le divin est dans la nature. Les lieux sacrés des païens et des chrétiens sont souvent les mêmes d’ailleurs. Une grande partie de la bataille culturelle, encore aujourd’hui, doit viser cette hérésie chrétienne qu’est l’iconoclasme. Les iconoclastes sont ces hérétiques qui, se revendiquant de la pureté de leur foi, refusent la représentation du Christ et des saints. On trouve ce courant au début du christianisme, mais on le retrouve au XVIe siècle, où les statues de saints ou les fresques venues du Moyen Age sont détruites par les disciples de Calvin. La Révolution française nous donnera à nouveau l’exemple de la vandalisation de la culture et du triomphe de l’abstraction. Aujourd’hui, du point de vue culturel, une organisation comme Daech, en guerre mondiale contre l’Occident, se caractérise aussi comme un mouvement iconoclaste, qui détruit toutes les représentations issues du passé : je pense aux Bouddhas afghans, que ces nouveaux Vandales ont fait exploser à la dynamite. La destruction des Temples à Palmyre procède du même esprit. Il s’agit pour les islamistes d’anéantir une tradition culturelle remontant à l’Antiquité. Ces destructions ont symboliquement plus d’importance souvent que l’incendie de puits de pétrole ou même que des massacres de masse.

    Vous incluez dans cette guerre de civilisation la fameuse question du voile islamique ?

    Plus que d’un morceau de tissu il s’agit de la conception que l’on se fait de la femme et du respect de sa liberté. Les femmes européennes n’ont jamais été encagées dans un harem ou derrière un mur de tissu… L’amour courtois a propagé une conception très respectueuse de la femme. Dans l’Antiquité, il y a des dieux et des déesses. Dans le christianisme, le rôle de la Vierge Marie, que les médiévaux appellent « Notre-Dame », en référence à l’amour courtois, revêt une importance que les chrétiens d’aujourd’hui ont parfois du mal à comprendre. Dans ce contexte culturel, il est normal qu’il y ait une bataille frontale sur la question du voile, interdit dans l’espace public. Comme disait Montesquieu, « les mœurs sont plus importantes que les lois ».

    L’excision, que faut-il faire ?

    Je dirais surtout ce qu’il ne faut pas faire : donner à une jeune femme malienne le statut de réfugiée politique en France pour qu’elle ne soit pas excisée dans son pays et la laisser ensuite subir cet acte monstrueux dans notre pays…

    Comment s’insère la laïcité dans votre combat civilisationnel ?

    La civilisation européenne se caractérise par la liberté des débats, par la libre confrontation des idées. Quant à la laïcité elle-même, son interprétation laïciste actuelle me paraît artificielle et, pour tout dire, franco-française. Ce qui est important – la fameuse querelle des guelfes et des gibelins en porte la trace au cœur du Moyen Age – c’est la séparation du domaine politique et du domaine religieux. Mais il n’y a pas besoin du laïcisme pour cela. Quand on y réfléchit, il y a quelque chose d’ahurissant : le Conseil d’État valide la construction de mosquées avec leurs minarets, il valide le hallal, l’abattage de l’Aïd et le port du burkini, mais il interdit que la sculpture d’un pape soit accompagnée d’une croix. Cette décision est clairement liberticide. C’est la raison pour laquelle j’ai manifesté devant le Conseil d’État, le 12 décembre, contre l’arrêt rendu concernant la croix de Ploërmel ; je veux parler de cette statue de Jean Paul II que le laïcisme ambiant entend priver de sa croix.

    Que préconisez-vous concrètement ?

    Il est urgent de lutter contre la banalisation de ce genre de décision ubuesque, selon laquelle il faudrait mutiler une œuvre d’art au nom de l’idéologie. Concevoir la statue du pape sans la croix qui le surplombe, c’est une atteinte à la liberté de création, c’est encore une forme de ce vandalisme dont je vous parlais tout à l’heure. Il faut dénoncer les vrais responsables de ces dérives immigrationnistes et anti-identitaires. Ce ne sont pas les politiques en premier lieu…

    Qui est responsable ? 

    Nous subissons le pouvoir des juges, c’est clair. Comment s’exerce-t-il ? Ils prennent des textes juridiques généraux et ils les interprètent de façon liberticide. Aujourd’hui ni la liberté de réunion, ni la liberté d’expression, ni la liberté des collectivités locales ne sont garanties… Les maires qui ne veulent pas de burkini sur les plages de leur ville sont contraints de rapporter leurs décisions ; on oblige les édiles à distribuer des repas hallal dans les cantines municipales, et, pour y parvenir, on se targue d’une interprétation de grands principes abstraits comme la liberté d’aller et de venir ou la liberté religieuse. Quand je parle du pouvoir des juges, il s’agit de quatre ou cinq personnes – Jean-Marc Sauvé, Bernard Stirn, Remi Schwartz ou Thierry Thuot – qui adossent leur idéologie laïciste, maçonnique ou chrétienne progressiste sur les médias du Politiquement correct. Ils font régner la terreur et imposent des réponses négatives pour tout ce qui est chrétien et évidemment pas pour les musulmans.

    A quand faites vous remonter ce terrorisme des juges ?

    Le Conseil d’État était culturellement et idéologiquement conservateur. Il a basculé dans l’immigrationnisme au début des années 1970, sous la pression du GISTI (Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés). La prise de pouvoir du Conseil d’État sur les questions d’identité date précisément de 1978, date à laquelle on a assisté à l’invalidation du décret Bonnet, qui interdisait le regroupement familial. Une telle mise à la casse s’est opérée par le biais de l’interprétation de la Convention internationale sur les droits de l’enfant, qui n’avait absolument pas été formulée pour répondre à une telle situation.

    Que pouvons-nous faire aujourd’hui ?

    Le problème central aujourd’hui, du point de vue civilisationnel, ce n’est pas l’Union européenne, ce n’est pas le pouvoir politique, c’est le pouvoir des juges. Aujourd’hui, les seuls qui aient une influence, ce sont les minorités ethniques, sexuelles ou religieuses. Il faut nous constituer, sur tel ou tel sujet de société, en minorités agissantes ; face aux autres, il faut que les nôtres, qui constituent la majorité silencieuse, s’organisent en groupes de pression, pour défendre notre identité, nos mœurs, nos modes alimentaires, notre histoire… Le récit national est un enjeu qui concerne tout le monde et que nous devons préserver et faire connaître.

    Jean-Yves Le Gallou Propos recueillis par Claire Thomas 13/12/2017

    Source : Monde et Vie, n° 949 du 21 décembre 2017, p. 10-11

    https://www.polemia.com/pour-une-preference-de-civilisation-jean-yves-le-gallou/

  • À l’école, la « génération j’ai le droit », ou la dictature du moi, fait désormais la loi

    4196931893.jpg

    Une excellente chronique qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 17.01. 

    3153493209.jpgRappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

    Parfois, on assiste à des règlements de comptes dans la presse dite mainstream. Ainsi Les Inrocks accusent Le Parisien d’avoir publié, ce mardi matin, un « dossier anti-jeunes ». Allez, pourquoi pas un dossier jeunophobe, tant qu’on y est ?

    Sur Twitter, Christophe Carron, de slate.fr, en remet une louche : « Petit délire réac de @Le_Parisien contre ces branleurs de jeunes. » Parce que les idées d’en face sont toujours un délire – un fantasme, du grand n’importe quoi -, et « petit », en plus. Mesquin, quoi. Dérisoire.

    En cause, une double page intitulée « Génération j’ai le droit », à l’instar du quatrième livre de Barbara Lefebvre, professeur d’histoire-géo étiquetée « réac » depuis qu’elle a contribué, il y a quinze ans – mais, dans ce domaine, la prescription n’existe pas, on est toujours condamné à perpète -, à l’ouvrage collectif Les Territoires perdus de la République. Elle a également fait parler d’elle en affrontant Emmanuel Macron sur le plateau de « L’Émission politique », en avril dernier.

    Qu’est-ce que la « génération j’ai le droit » ? « Une génération d’élèves et une génération de parents qui considèrent que leurs droits individuels prévalent sur l’intérêt général. On glorifie les identités particulières au détriment du bien commun », explique Barbara Lefebvre dans Le Parisien. Le « moi haïssable » de Pascal s’est mué en moi intouchable. Et « cet individualisme fait le jeu de deux courants : d’une part, le modèle ultralibéral, avec le culte de l’argent ; d’autre part, le communautarisme »

    « Oui. Dès la 6e, les élèves se lèvent en plein cours, tutoient et interrompent l’enseignant… », décrit-elle, pointant « deux rejets, deux crises : une crise de l’autorité et une crise de la culture », en même temps qu’une école qui a perdu le « sens de sa mission »

    On ne voit pas bien où est le « dossier anti-jeunes », car chacun en prend pour son grade : parents, professeurs et surtout gouvernants, qui ont laissé lâchement l’école se vider de sa substance. On ne voit pas bien, non plus, où est le « petit délire » : les faits que rapporte Barbara Lefebvre n’ont, hélas, rien de nouveau. C’est à peu près le même tragique constat qu’a fait Anne-Sophie Nogaret dans Du mammouth au Titanic, dénonçant une école maternante et démagogique à l’envi – « La victime[l’élève] n’est pas un adulte responsable mais un éternel enfant à qui il convient d’accorder une éternelle indulgence, l’infantilisant à vie » -, ou encore Florence Ehnuel, dans Le bavardage, parlons-en enfin, dépeignant une génération du bruit qui porte sa logorrhée en bandoulière comme son Eastpak, pour laquelle la parole est un besoin naturel – ils ne maîtrisent pas plus leur langue que, dans leur prime enfance, leur sphincter – et dont l’incontinence n’émeut pas les parents (« En luttant pour que l’attention l’emporte sur la distraction, suis-je un dinosaure qui appartient à un monde révolu ou suis-je en train de défendre des valeurs universelles qui restent d’actualité pour toute activité intellectuelle […] ? »).

    Une génération de syndicadolistes, revendiquant ses droits et déniant ses responsabilités : « Yapakmoi ! » et « Jparlèpa ! » roulent toujours des yeux indignés.

    Alors, on fait quoi ? On laisse se construire cette immense tour de Babel du moi où, « privés d’un accès exigeant à la langue, [les élèves] ne sont plus en capacité d’avoir une conversation avec quelqu’un qui vient d’un autre milieu », et dont ne parviendront à s’extraire que ceux ayant les moyens d’aller chercher ailleurs… ou l’on se retrousse les manches en cessant de nier l’évidence ?   

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/01/17/a-l-ecole-la-generation-j-ai-le-droit-ou-la-dictature-du-moi-6018136.html

  • Le New York Times gagne le premier prix des Bobards d’or américains

    Les bobards d’or s’exportent aux États-Unis.

    trump-fake-news-awards-300x170.jpgCérémonie visant à récompenser les meilleurs bobards de la presse mainstream, les fake news selon le langage branché, elle a été lancée par le site Polémia et son président Jean-Yves Le Gallou avec un objectif : monter que les médias du système sont des médias de propagande qui

    « diffusent la doxa de l’oligarchie. Ils véhiculent une idéologie unique : ils sont mondialistes et libre-échangistes en économie ; ils sont partisans de l’immigration, favorables à l’expansion de l’islam, hostiles au contrôle aux frontières. Bref, ils sont immigrationnistes, islamo-soumis et sans frontiéristes sur les questions identitaires ; en matière sociétale, ils détricotent les règles de la vie en société, ce sont des déconstructionnistes ; en politique étrangère, ils sont atlantistes, affiliés au Qatar, russophobes et hostiles à Trump. Voilà les quatre clés de leur vision du monde…»

    Censure, occultation, désinformation sont leurs armes de prédilection avec quand cela est nécessaire

    « l’arme ultime de la désinformation : le bel et bon Bobard! »

    Donald Trump a décidé de créer une version américaine des Bobards d’or : the Fake News Awards.

    Hier, mercredi 17 janvier 2018, le président des États-Unis a attribué, par Twitter, les prix aux médias qui diffusent une « information bidon » et dont la liste est accessible sur le site du Parti républicain à travers le Comité national républicain. En préambule, le ton est donné :

    « 2017 a été une année de partialité acharnée, de couverture médiatique malhonnête et même de fausses informations éhontées. Des études ont montré que plus de 90 % de la couverture médiatique du président Trump est négative ».

    Au total, Donald Trump dénonce 11 histoires inventées contre lui.

    Le premier prix de la fake news va à un journaliste du New York TimesPaul Krugman, un économiste qui a soutenu le jour de l’élection de Trump que « l’économie ne serelèverait plus ». Le Times a aussi  été récompensé pour sa fausse nouvelle annonçant que Donald Trump avait fait enlever le buste de Martin Luther King du bureau ovale.

    CNN et le Washington Post, deux médias très impliqués dans la lutte contre Donald Trump, sont également bien représentés pour avoir diffusé de fausses nouvelles, notamment celles concernant une collusion entre Trump et les Russes « le plus grand mensonge au détriment des Américains ».

    Peu près la publication des nominés aux prix des Fake News Awards, le site duRepublican National Committee a disjoncté à cause du trop grand nombre de connections simultanées. Ce qui en dit long sur l’intérêt que portent les Américains aux tactiques de la désinformation et à la propagande mainstream…  

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/le-new-york-times-gagne-le-premier-prix-des-bobards-dor-americains/86359/

  • Les racailles à la bibliothèque : Crachats, insultes, gifles, livres brûlés…, par Caroline Parmentier

    bibliotheque.jpg

    9033-20180120.jpgÇa non plus, les gros médias ne vous en ont pas parlé. Quand la vérité est trop politiquement incorrecte, comme pour les bandes africaines qui s’entretuent dans le Paris d’Hidalgo, ils étouffent le coup, on a l’habitude. Les agents de la bibliothèque municipale Vaclav Havel (XVIIIe arrondissement) sont harcelés et persécutés au quotidien par des racailles âgées de 11 à 15 ans.

    C’est un véritable SOS qui a été lancé à toutes les bibliothèques municipales parisiennes par la bibliothèque Vaclav Havel située dans le quartier de La Chapelle (célèbre pour ses zones interdites aux femmes) : crachats, insultes, gifles envers le personnel, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés, vols, toilettes souillées… les agents interpellent la mairie de Paris dans une lettre ouverte.

    Ces bibliothécaires sont majoritairement syndiqués à la CGT (les infos sont sur le blog CGT Culture DAC Ville de Paris). Des idéologues de gauche, convaincus des bienfaits de la diversité, heureux d’expérimenter le vivre-ensemble et d’offrir les clés du savoir et de la culture à des jeunes issus de l’immigration. Ils le disent d’ailleurs : « Depuis son ouverture en octobre 2013, l’équipe de la bibliothèque Vaclav Havel accueille avec enthousiasme un public varié dans un quartier à la situation sociale et économique défavorisée. Nous essayons d’offrir des services de qualité adaptés à ces différents publics. »

    Sauf que depuis de nombreux mois, la situation a viré au cauchemar : « Depuis un an, nous ne pouvons que constater une dégradation de nos conditions de travail avec une augmentation des actes de délinquance : vols en salle de jeux vidéo, collègue giflée, crachats, insultes, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés. Il est également à noter que les commerces de l’esplanade subissent un nombre croissant d’agressions ce qui a donné lieu à une réunion au commissariat du XVIIIe arrondissement à laquelle nous avons participé. »

    En outre, précisent les agents de la bibliothèque, « nous devons régulièrement fermer nos sanitaires en raison d’un manque d’hygiène ». Rien sur l’identité des agresseurs évidemment, qualifiés de « public varié ». Même si tout le monde a identifié sans peine l’origine des mœurs (et des tags ! Voir photo).

    Mercredi 3 janvier, les jeunes assoiffés de littérature, sont passés à la vitesse supérieure. Un quart d’heure avant la fermeture, « un groupe d’une quinzaine de garçons âgés de onze à quinze ans », a refusé de quitter la bibliothèque. Insultes, menaces de revenir armés de bâton et de frapper le personnel, jets de projectiles (canettes, poubelles), agressions physiques contre le vigile. Les braves cégétistes précisent que « dans l’impossibilité d’établir un dialogue avec ces jeunes adolescents » (comment est-ce possible ? C’est à n’y rien comprendre) ils ont fini par se confiner à l’intérieur de la bibliothèque, rideau de fer baissé.

    Le personnel qui peut exercer son droit de retrait, demande aujourd’hui une « reconnaissance de ces conditions difficiles par l’octroi d’un poste de médiateur / éducateur qui puisse établir un contact adapté avec les jeunes du quartier ».

    Anne Hidalgo, militante active de l’anti racisme, du multiculturalisme et de l’accueil des migrants, a dépêché sur place son adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard. Le syndicat de Vaclav Havel avait alerté dès le mois d’avril dernier le bureau des bibliothèques de la Ville de Paris sur ces événements. Le chef de bureau avait alors répondu qu’il « ne voyait là rien de grave », tout juste « des bêtises de gamins ».

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 18 janvier 2018

    https://fr.novopress.info/209179/les-racailles-a-la-bibliotheque-crachats-insultes-gifles-livres-brules-par-caroline-parmentier/

  • 80km/h sur les routes ? Macron Stop !

    automobile.jpgLe gouvernement veut limiter la vitesse à 80 km/h sur 400 00 km de routes. Il affirme, et il en est certain,  que cela va diminuer le nombre de morts, de 350 à 400.

    Que de beaux chiffres, que de belles promesses ! On se croirait dans une campagne pour l’euro ou pour l’Union européenne. Demain tout sera plus beau, plus de croissance, moins de chômage, plus de pouvoir d’achat etc. Vrai ou « fake news » ?  Le Président du Sénat, Gérard Larcher a été obligé de réclamer la publication des résultats de l’expérimentation menée sur les tronçons à 80 depuis 2015.  Car les résultats des tests menés à la demande de Manuel Valls n’ont jamais été publiés ! On le comprend à la lecture de l’hebdomadaire  Auto Plus qui a mené une enquête qui révèle que l’expérimentation avait été accompagnée de 16 millions de travaux, et que les accidents, plutôt que de baisser, s’étaient déportés sur d’autres axes proches. Si le gouvernement va jusqu’au bout, que les citoyens ne se mobilisent pas suffisamment, cela va handicaper un peu plus les habitants éloignés des grands centres urbains. Et c’est tout l’opposé du dynamisme que prétend insuffler Emmanuel Macron à la société française. Non, Emmanuel, non Edouard, ce n’est pas la vitesse qu’il faut faire baisser, ce sont les impôts, c’est l’insécurité, c’est l’immigration, c’est le chômage, la dette et pas sur le dos des automobilistes.

     Pour une conduite responsable

    Il faut traiter les automobilistes comme des personnes responsables. Il ne s’agit pas d’obliger quiconque à rouler vite, mais de laisser libre d’adapter raisonnablement sa vitesse aux circonstances. Il n’est pas question de pousser les conducteurs à oublier que par exemple les enfants, un dixième des piétons tués, sont particulièrement vulnérables, et doivent donc faire l’objet d’une prudence redoublée. Comme d’ailleurs les personnes âgées. Il ne s’agit pas d’être insensible ou inconscient, que ce soient les blessés, les handicapes, les morts, cela peut toucher tout le monde. Mais il convient aussi de resituer le sujet dans son ensemble :   les morts sur la route c’est 3 500  personnes par an, le tabac c’est 22 fois ce chiffre, les accidents domestiques : 20 000 décès par an !

    Stop au racket

     On constate quand il y a une diminution de la vitesse autorisée une explosion des amendes et des retraits de points. Par exemple on estime à 3.5 le coefficient multiplicateur sur le périphérique parisien pour le passage de 80 à 70 km/h, et à 4 sur les portions de routes où ont été menées l’expérimentation à 80.  En plus l’argent des radars est détourné : il devrait normalement servir à l’amélioration du réseau… Mais refaire un carrefour dangereux est plus coûteux qu’un radar et cela ne rapporte rien (à part des vies sauvées !). C’est la Cour des Comptes qui a relevé que plus de 50% des recettes des amendes (837 millions d’€) ne vont pas à la sécurité routière. Alors qu’on met souvent en cause la vitesse dans les accidents, en réalité, en cas de revêtement usé, la distance de freinage peut ainsi être multipliée par deux.

    Et à l’étranger ?

    Les Britanniques roulent à 97 km/h, les Allemands à 100 km/h et dans ces deux pays on compte moins de tués sur les routes.  Le site Réinformation TV rapporte qu’en  janvier 2018, enAngleterre, la limitation actuellement appliquée dans les zones de travaux sur autoroutes, pour la sécurité des automobilistes,  est passée à 60 miles par heure, (environ 96,5 km/h) au lieu de 50 miles. « Cette décision a été prise à la suite d’une recherche novatrice moyennant des moniteurs cardiaques : les résultats sont sans appel, les automobilistes sont plus détendus à une vitesse supérieure. Ils se sentent en effet plus en sécurité en roulant un peu plus vite car ils n’ont pas le sentiment de devoir sans cesse vérifier leur compteur de vitesse, et en outre cette allure un peu plus élevée leur permet d’accélérer pour s’éloigner des gros semi-remorques. » Rappelons que la somnolence est la première cause de mortalité sur autoroute (27%), une manœuvre dangereuse, la deuxième cause de mortalité sur autoroute (20%), l’inattention (smartphone, GPS) la troisième cause de mortalité sur autoroute (16%),  au même niveau que la vitesse ! Pourtant il y a 5 fois moins de morts sur autoroute que sur route,  où la vitesse autorisée est de 130. C’est une double discrimination qu’imposerait le gouvernement, pour ceux qui éloignés d’une autoroute sont obligés d’emprunter le réseau secondaire et pour ceux qui n’ont pas ou plus les moyens de payer un péage.

    Bel exemple de « fake news » démontée par La ligue de défense des conducteurs « Ce qui tue sur la route, c’est la vitesse » Depuis de nombreuses années, la politique de sécurité routière a concentré la majeure partie de ses moyens sur la lutte contre les excès de vitesse. « Une relation scientifiquement établie existe entre la vitesse et la gravité des accidents : 1 % de vitesse en plus, c’est 4 % de morts en plus » affirme Aurélien Wattez, le chef de département du contrôle automatisé du Ministère de l’Intérieur, reprenant la formule défendue par les « scientifiques » Nilsson, Elvik, Finch ou encore Taylor. Formule qui a fait de la vitesse l’ennemie numéro un de la sécurité routière. L’OCDE elle-même n’hésite pas à les reprendre dans un de ses rapports : « De très nombreuses recherches ont confirmé les effets négatifs de l’augmentation de la vitesse sur la sécurité routière. La relation entre vitesse, accidents corporels graves et nombre de tués a été modélisée par de nombreux chercheurs […] une augmentation de 5 % de la vitesse moyenne entraîne approximativement une hausse de 10 % du nombre total d’accidents corporels et de 20 % du nombre d’accidents mortels ». Reprises par la Sécurité Routière pour alimenter ses campagnes publicitaires, ces « études » sont désormais sacralisées comme une vérité absolue. Circulez bonnes gens ! La science a parlé, la vitesse tue ! Il n’y a plus rien à dire. Qu’en est-il réellement ? La ligue de défense des conducteurs a  confié à la Société de Calcul Mathématique, cabinet d’expertise mathématique indépendant, le soin d’analyser trois études :

    Impact du Contrôle Sanction Automatisé sur la Sécurité Routière 2003 -2005

    Fractions of fatal crashes attributable to speeding Evolution for the period 2001-2010 in France, Vivian Viallona, Bernard Laumon, Acident Analysis and Prevention 52 (2013)

    An Assessment of the safety effects of the French speed camera program, Laurent Carnisa, Etienne Blais, Accident Analysis and Prevention 51 (2013) 301-309

    Ces trois études ont pour point commun qu’elles établissent un lien direct entre vitesse et mortalité sur les routes. Appuyées par les théories de Nilsson, Elvik, Finch Ou Taylor, elles se veulent la preuve qu’en augmentant la vitesse des véhicules, le nombre de morts sur les routes augmente. Or, les conclusions de la Société de Calcul Mathématique sont sans appel : « du strict point de vue de la logique, les modèles utilisés par ces document sont inappropriés, incohérents et n’ont jamais fait l’objet de la moindre validation. Il ne s’agit que d’approches non scientifiques qui se citent entre elles. On ignore sur quelles données ils s’appuient et quelle est l’incertitude sur ces données. Les modèles ne font pas la distinction entre différentes situations qu’il faudrait manifestement différencier. ».

    Que faire ?

    Non, il n’est pas trop tard pour se mobiliser! Comment ? Avant tout il faut signer les pétitions, celle lancée par le Front National : il suffit de cliquer ici ; de même pour la pétition lancée par la Ligue de défense des conducteurs : ici. Ça prend quelques secondes et c’est important. Et si demain tous ceux qui en ont assez, des flashes, des PV de stationnement qui explosent, de la privatisation des contrôles, descendent dans la rue pour dire ça suffit. Alors les choses commenceront à changer sérieusement.

    Bureau de Bruno Gollnisch – BV- Bruxelles le 16 janvier 2018

    https://gollnisch.com/2018/01/19/80km-h-routes-macron-stop/