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L’extrême gauche doit rendre des comptes, par Ivan Rioufol
“Je vais toujours au conflit”, aime à rappeler le chef de l’Etat. A l’entendre, il refuse l’esquive. Mardi, néanmoins, c’est depuis Sydney (Australie) que le président a été tenu informé des prévisibles déferlements de violence qui ont submergé, à Paris, les défilés syndicaux du 1 er mai. Une extrême-gauche déchaînée, représentée par 1200 anarchistes encagoulés du black bloc, a mis à sac le quartier Austerlitz. 31 commerces ont été dégradés, dont deux incendiés. Des voitures ont été brûlées. Il n’y a eu cependant que quatre blessés légers, dont un CRS qui a reçu un pavé dans le dos. 109 personnes ont été placées en garde à vue. Emmanue Macron avait sûrement d’excellentes raisons de se rendre à Sydney. Reste les images, cette arme que chérit le président : elles ont montré la prise de possession d’un quartier par des milices fascistoïdes se moquant bien de l’autorité d’un Etat dont le chef était absent. Les forces de l’ordre sont apparues craintives face à ces jeunes déterminés à casser du flic.
Le choix préfectoral de laisser la horde briser librement tout ce qui lui tombait sous la main ne s’explique que par la peur de l’affrontement direct. Cette même crainte est à l’origine de l’évacuation très partielle de la ZAD de Notre Dame des Landes, défendue par des militants également déterminés. Bref, ce qui se laisse voir est un Etat pusillanime, qui recule devant des minorités se disant dominées et justifiant leur violence comme une réponse à la “violence sociale”. Parmi les slogans des black blocs : “A bas la hess”, mot venant de l’arabe et qui désigne la misère. Le scénario catastrophe serait bien sûr que les cités se joignent à cette insurrection de la haine.
Reste aussi cette autre évidence : c’est à l’extrême gauche que se trouve, pour la démocratie, la source des dangers. En son sein fermentent le nouvel antisémitisme et la violence politique. Pierre-André Tagueiff avait constaté, dès le début des années 2000 “de notables convergences, dans les thèmes idéologiques et dans les pratiques militantes, entre islamistes et néo-gauchistes” (1). Depuis, les exemples des black blocs, des antifas ou des zadistes, c’est-à-dire des mouvements alternatifs qui cousinent dans la lutte brutale (mais sans armes à feu pour l’instant) contre le capitalisme et la société libérale, sont venus compléter un tableau peu ragoûtant.
Pourtant, c’est le spectre de l’extrême droite qui continue d’être agité par ceux qui, à gauche, n’osent observer les monstres qu’ils couvent. En mars 2013, lors d’une forte mobilisation familiale organisée par la Manif pour tous, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait accusé “des militants d’extrême droite qui jetaient des boulons”. Samedi, Libération a fait sa une sous le titre : “Cette ultradroite qui inquiète les services secret”. Le quotidien, râclant les fonds de tiroir, est revenu sur l’arrestation de Logan N., en juin 2017, dont Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, avait dit : “Ce n’est franchement pas la bande la plus sérieuse qu’on ait arrêtée ces derniers temps >. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a tweeté mardi : “Insupportables violences contre la manifestation du 1 er mai. Sans doute des bandes d’extrême droite”. Les parrains de l’extrême gauche ont des comptes à rendre.
(1) Judéophobie, la dernière vague, Fayard
Ivan Rioufol
Texte daté du 2 mai 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol
https://fr.novopress.info/210697/lextreme-gauche-doit-rendre-des-comptes-par-ivan-rioufol/
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Dossier spécial Mai 68 : Ce menaçant Monsieur Cassin [1]
Par Rémi Hugues
Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.
« Reçu à l’Elysée avec les membres du Conseil constitutionnel au début de l’année 1968, il aurait déclaré au Général de Gaulle : je considère que la position que vous avez prise, les propos que vous avez tenus au sujet du conflit israélo-arabe, ne sont pas acceptables de la part du Chef de l’État. Je vous le dis respectueusement mais fermement. […] Monsieur le Président, je suis inquiet, très inquiet pour l’avenir. En réalité, l’ancien " ami fidèleʼʼ, était devenu un opposant, qui écrivait après le discours prononcé par Charles de Gaulle à Montréal le 24 juillet 1967 : ʽʽIl n’appartient pas à des Français de peser sur les décisions d’une population qui a, sans notre concours, prouvé sa capacité de vivre et qui est très à même de savoir disposer de son sortʼʼ. »
Daniel Amson, De Gaulle et Israël, Paris, PUF, 1991, p. 53-54.
Cet épisode, où René Cassin avertit d’une façon véhémente le général de Gaulle qu’il est inquiet pour son avenir, est jusqu’ici passé inaperçu parmi ceux qui, historiens ou sociologues, se sont essayés à identifier les causes profondes de l’irruption de Mai 68. Cassin signale à de Gaulle qu’il a largement franchi la ligne rouge et qu’il va bien assez tôt en payer le prix, ce qui suggère que ce personnage a pu être l’un des instigateurs occultes du mouvement de mai-juin 1968.
Dans la famille des élites globales mobiles, Cassin est le juriste. Expert ès droits de l’homme, spécialiste du droit international, il fut chargé par elles de rédiger la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DUDH), proclamée le 10 décembre 1948 à Paris par la toute jeune Organisation des nations unies (ONU).
Les origines
René Cassin voit le jour à Nice le 5 octobre 1887. Il naît dans « une famille de classe moyenne juive prospère qui avait fait fortune au milieu du XIXe siècle »[1]. Sa famille est typique de ce qu’on appelait alors les « israélites français », ces juifs assimilés à culture républicaine. Cela faisait longtemps qu’elle vivait sur le sol hexagonal : « Les Cassin étaient venus à Nice entre 1840 et 1860, mais leurs ancêtres vivaient dans le sud de la France depuis des générations. »[2] Les Cassin sont au fond des juifs libéraux, soucieux de conserver leurs racines religieuses tout en se montrant résolus à se fondre dans le moule républicain. « Comme son père, René accomplit les rites juifs de passage à la responsabilité personnelle, la bar-mitzvah. Son oncle Honel Meiss lui apprit à lire les passages des prophètes et de la Torah »[3]. René, en outre « républicain et libre penseur comme son père, […] est assez détaché de la tradition pour faire sa vie avec une femme qui n’est pas juive. »[4]
Très bon élève, il obtient son baccalauréat à 17 ans. En 1904 il s’inscrit en droit et en histoire à la faculté d’Aix-en-Provence. C’est un étudiant brillant : en 1908 il « monte » à Paris pour achever ses études de droit qu’il finance en travaillant pour le Recueil des lois et décrets. En 1914 il termine ses études titulaire d’un doctorat de droit civil. Sa thèse porte sur la théorie des obligations.
Parcours politique et professionnel
Politiquement, René Cassin se situe à gauche. Il fut d’ailleurs l’ « un des rares notables de gauche à rallier de Gaulle »[5]. À la manière d’un Pierre Mendès-France ou d’un Romain Gary, il n’a « jamais adhéré au gaullisme partisan »[6]. Son meilleur ami est Paul Ramadier, qui est un militant socialiste et un journaliste à LʼHumanité. Lui penche pour le radicalisme. Mais son engagement politique est plutôt tardif. En 1931 il s’inscrit à la section du Ve arrondissement de Paris du parti radical. « Cassin ne fit pas seulement acte de loyauté envers le parti radical-socialiste, mais aussi envers son président, Édouard Herriot, qui l’avait nommé huit ans plus tôt à la délégation française à la SDN. »[7], c’est-à-dire la Société des nations, ancêtre de l’ONU.
C’est d’abord son parcours de juriste qui prime, notamment tout ce qui touche au droit international, qu’il voit comme le meilleur outil pour œuvrer à la paix. Incontestablement, l’épreuve de la Grande guerre a compté dans son soutien en faveur d’une instance internationale de délibération et de règlement des litiges. Mobilisé le 1er août 1914, il est blessé suffisamment tôt pour ne connaître « ni Verdun, ni la Somme, ni les gaz, ni le pilonnage des tranchées. »[8] Réformé, sa carrière de professeur de droit peut commencer. De 1916 à 1919 il est chargé de cours de droit civil et pénal à l’université d’Aix. Il est reçu en 1920 à l’agrégation de droit privé et de droit criminel. Il est d’abord affecté à la faculté de Lille, jusqu’en 1929, puis celle de Paris.
L’entre-deux-guerres et la SDN
L’expérience vécue par René Cassin durant la Première Guerre mondiale l’amène à prendre à bras le corps la cause des anciens combattants et des mutilés de guerre. Dans les années 1920 il lance un mouvement international des anciens combattants dont le siège se trouve à Genève. À partir de 1924 il devient également membre de la délégation française à la SDN, jusqu’aux accords de Munich (1938) qui signent l’échec du projet. Au sein de la SDN, Cassin intègre « un groupe d’hommes qui développaient des perspectives internationalistes, de formation juridique pour la plupart »[9] et formaient ainsi une coterie d’élites globales mobiles favorables à une gouvernance mondiale guidée par les principes humanistes de la république universelle, ou éthique des droits de l’homme.
« Dès le début, Cassin est un partisan de la Société des Nations. […] [I]l avait l’inébranlable conviction que la seule façon d’empêcher le retour de la guerre était de forger un ordre international qui proscrirait le recours aux armes quand grandiraient les tensions internationales. Il partageait le point de vue de lord Grey, ministre britannique des Affaires étrangères, qui répétait que si seulement il y avait eu, dans l’été 1914, un lieu, une institution où les grandes puissances auraient pu exposer leurs griefs, la guerre n’aurait jamais éclaté. C’est cette même conviction qui fait que, après 1918, Cassin et beaucoup d’autres anciens combattants se tournent vers Genève et la jeune SDN. »[10] Mais la SDN disparaît vite et l’ascension d’Hitler menace la paix. Pour René Cassin, quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les Alliés sont engagés dans une « croisade des droits de lʼHomme »[11], suggérant implicitement que ce conflit avait une nature religieuse. (A suivre).
[1] Antoine Prost, Jay Winter, René Cassin et les droits de lʼhomme : le projet dʼune génération, Fayard, Paris, 2011, p. 25.
[2] Ibid., p. 26.
[3] Ibid., p. 33.
[4] Ibid., p. 41.
[5] Serge Berstein, Pierre Birnbaum (dir.), De Gaulle et les élites, Paris, La Découverte, 2008, p. 39.
[6] Ibid., p. 68.
[7] Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 108.
[8] Ibid., p. 43.
[9] Ibid., p. 94.
[10] Ibid., p. 81-82.
[11] Ibid., p. 137.
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Patrick Gofman invité à l'émission Synthèse sur Radio Libertés
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Manifestation : les enjeux de la “fête à Macron” - Journal du Vendredi 04 Mai 2018
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Tous les fruits gâtés de mai 1968 s’accumulent en pourritures
Editorial d'Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine à propos de la manifestation parisienne du 1er mai :
"Il n’est pas douteux que la Préfecture de police et le ministère de l’Intérieur ont donné des ordres pour éviter au mieux ce qu’il est convenu d’appeler « les dommages collatéraux ». C’est-à-dire des passants, autrement dit des manifestants « honnêtes » (!) ou des « curieux » se hasardant sur les lieux, qui pourraient être bousculés ou blessés à l’occasion de charges policières ou de heurts frontaux. Ce qui provoquerait aussitôt des hurlements d’indignation, l’indignation ne fonctionnant comme toujours qu’à sens unique ! La grande voix de Libération, entre autres, ne manquerait pas de se faire redoutable : le bourgeois anarchiste et gauchard adore le désordre, tant, bien sûr, que les coups ne l’atteignent pas.
Donc, les cortèges se rassemblent librement. Il est connu d’avance par les réseaux sociaux et par les renseignements que l’ultra-gauche sera de la partie et mènera la danse. Le petit monde cagoulé du black bloc est au rendez-vous sans problème. Pas question de procéder à des arrestations préventives, contrairement à tous les usages de naguère. Et voitures de brûler, devantures d’exploser, magasins et établissements d’être saccagés, pillés, détruits. Et policiers et gendarmes d’être blessés : s’ils pouvaient être massacrés, ils le seraient.
Le bon vieux défilé syndical, où le service d’ordre de la manifestation faisait lui-même la police, n’existe plus. C’est la raison pour laquelle, en dehors de la CGT et de Sud, il ne se pratique presque plus. Les risques de débordements sont trop importants. L’heure est à l’affrontement brutal. Des minorités s’essayent de plus en plus à créer soit des zones de non-droit, soit des journées insurrectionnelles. Jeux plus ou moins infantiles, plan concerté, excitation de l’imagination, désir d’un « jusqu’auboutisme » qu’on croit libérateur ; mélange de tout cela, sans doute. Jeunesse désœuvrée et livrée à toutes les propagandes ; société éclatée, privée d’autorités naturelles, toutes systématiquement détruites par la loi elle-même ; « communautarismes » flagrants qui s’étendent sur des villes entières et qui refusent la nation, qui récusent la France et tout ce qu’elle représente, et où l’islamisme règne en maître ; enseignement et médias qui ne cessent d’inspirer le mépris de l’histoire, de l’ordre, de la vraie famille, de la société traditionnelle…
Facultés, bientôt lycées, quartiers, villes – même avec leur maire et leur député de gauche, d’archi-gauche qui ont l’inconscient culot de s’en étonner ! –, maintenant zones entières de départements et de régions en sécession pratique où aucune police et aucun service d’Etat ne peut pénétrer. La aucun service d’État ne peut pénétrer. La situation est tenue en main, dit-on dans les hautes sphères pour se rassurer. Voire ! La fameuse convergence des luttes souhaitées par le bourgeois Mélenchon qui se fait plaisir à jouer le tribun de gauche, se feront tout autrement que ce que des imaginations politiciennes croient inventer. Qui, dans les banlieues, croit encore dans la République bourgeoise ?
Pour le moment, Macron, en rappelant à l’ordre, pense ramasser une fois de plus la mise à son profit. C’est le calcul républicain. Mais chacun devine que tout peut échapper. A force de glorifier la révolution comme principe même de gouvernement, tous, de droite comme de gauche, ne font que rendre la France complice de sa propre destruction. Jusqu’où ?"
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L’armée de l’air russe attaque les djihadistes le long de la frontière turque
Sans relâche, l’aviation russe traque les terroristes
BEYROUTH, LIBAN, 19h40 – Les forces aérospatiales russes ont repris leurs frappes aériennes sur le district de Jisr Al-Shughour, ce soir, en frappant plusieurs zones contrôlées par les djihadistes étrangers du Parti islamique du Turkestan TIP.
Selon un rapport militaire de Lattaquié, les forces aérospatiales russes ont ciblé spécifiquement les bases du Parti islamique du Turkestan dans la campagne de Jisr Al-Shughour.
Parmi les localités visées par les frappes aériennes des Forces aérospatiales russes se trouvaient les villes de Jisr Al-Shughour, d’Al-Shughur, d’Al-Ghassaniyeh, de Halouz et d’Ishtabraq.
Dans le même temps, cinq combattants de la TIP auraient été blessés vendredi soir lorsque leurs véhicules auraient été percutés par un engin explosif improvisé placé le long de la route menant à Tal Dahab, au nord de Jisr Al-Shughour.
La raison de l’augmentation de l’activité aérienne dans cette zone par les forces aérospatiales russes est due à la prochaine offensive de l’armée syrienne qui devrait avoir lieu après avoir terminé leur tâche dans le nord de Homs.
Cette après-midi, les Forces aérospatiales russes ont poursuivi leurs bombardements intensifs sur le nord de Hama, ciblant plusieurs zones contrôlées par Jaysh Al-Izza, à l’intérieur de leurs bastions d’Al-Lataminah et de Kafr Zita.
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Pays-Bas : 85% des infiltrés sont toujours au chômage après deux ans et demi de présence sur le territoire
EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
C’est ce que vient de révéler le quotidien néerlandais De Telegraaf. Après deux ans et demi, seuls 15% des infiltrés ont un emploi.Jan van de Beek, chercheur sur les migrations, explique à notre confrère que « les emplois particulièrement peu qualifiés ne sont pas attrayants pour les migrants, car les avantages qu’ils reçoivent sans rien faire sont parfois tout aussi élevés que les revenus qu’ils peuvent tirer d’un emploi « bas de gamme » ».
Rappelons que, selon la terminologie employée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et par la quasi-totalité de la classe politique israélienne, on désigne par « infiltré » tout étranger qui s’est introduit illégalement sur le territoire national.
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Suite au Brexit, il importe de mettre fin à l’unilinguisme anglo-américain à Bruxelles en mettant sur la table du Conseil européen la question du français et des autres grandes langues nationales.
Marc Rousset
Henri Gizardin vient de signaler, sur Boulevard Voltaire cliquez ici, la politique de la chaise vide pratiquée par l’ambassadeur de France auprès de l’Union européenne, Philippe Léglise-Costa, pour protester contre la tenue de discussions du Conseil en anglais sans traducteurs à Bruxelles. De son côté, lors de sa conférence de presse à Bruxelles, le vendredi 23 Mars, Michel Barnier s’est pour la première fois exprimé seulement en français devant les journalistes.
Suite au Brexit, il importe en effet plus que jamais de mettre fin à l’unilinguisme anglo-américain à Bruxelles en mettant sur la table du Conseil européen la question du français et des autres grandes langues nationales telles que l’allemand, l’espagnol et l’italien.
L’Union européenne est de loin la zone la plus anglicisée du monde. Les administrations nationales reçoivent des documents en anglais et sont tenues de répondre en anglais. La toute nouvelle réglementation européenne SERA-Partie C vise à imposer l’anglais comme unique langue de communication entre les pilotes privés français et les six principaux aéroports de France métropolitaine. On ne compte plus les diplomates français qui, contrairement à leurs collègues québécois ou africains, affichent des messages d’absence uniquement en anglais. De Gaulle disait : « Le snobisme anglo-saxon de la bourgeoisie française est quelque chose de terrifiant. […] Il y a chez nous toute une bande de lascars qui ont la vocation de la servilité. Ils sont faits pour faire des courbettes aux autres. »
Le français est en péril non seulement à Bruxelles mais en France, lorsque l’on voit six grandes enseignes françaises lancer une opération de promotion « French Days », une réplique du « Black Friday » américain. Quant à Génération identitaire, sous prétexte que l’action « Defend Europe » était européenne, ils n’ont rien trouvé de mieux que d’afficher leur message anti-migrants à l’Europe en anglais au col de l’Échelle, comme si le français n’était pas une langue européenne plus que suffisante en elle-même, et comme si la seule langue internationale n’était pas, en fait, la traduction, selon Umberto Eco.
La France vit à l’époque de la « Loire Valley », de « Lorraine Airport », des revues scientifiques subventionnées par le contribuable qui refusent les articles en français, des grandes écoles et des universités enseignant en anglais, de l’Eurovision en anglais, des Jeux olympiques de Paris en anglais sur la tour Eiffel, de l’armée française arrimée à l’OTAN subissant l’anglais comme seule langue de travail, du commissaire Pierre Moscovici tançant ses collègues français sur les questions budgétaires en anglais au nom de la Commission. Quant à Macron, il s’exprime trop souvent en anglais à Berlin, à Davos ou à Versailles, mais il veut lancer en même temps l’ambitieux projet de l’« Institut international de la francophonie », en restaurant pour 200 millions d’euros le château de Villers-Cotterêts, haut lieu de l’ordonnance de François Ier faisant, en août 1539, du français la langue administrative et juridique du royaume.
Plusieurs associations de défense du français sont sorties du bois pour que l’anglais disparaisse comme langue de travail de l’Union européenne après le 29 mars 2019, car l’Irlande a choisi l’irlandais comme langue de communication avec l’Union européenne, et Malte le maltais. Cela signifie que lorsque le Royaume-Uni sortira de l’Union européenne, l’anglais, au regard des textes en vigueur (un pays, une langue), perdra automatiquement son officialité. L’affaire semble bien se présenter pour le français sur le plan juridique, car les documents fondateurs ne peuvent être modifiés qu’à l’unanimité. De plus, en 2050, la France comportera 78,9 millions d’habitants et les locuteurs francophones dans le monde atteindront la barre des 700 millions.
La France souhaite-t-elle faire du français la langue de l’Europe ou préfère-t-elle devenir une colonie américaine, une seconde Louisiane ? Tout dépendra de la volonté des Français, à l’origine de l’idée européenne.
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Présent fait son cinéma
Le quotidien Présent publie un hors-série consacré au cinéma, disponible dès aujourd'hui en kiosque. Avec des articles sur Clint Eastwood, Schoendoerffer, Audiard, Guitry, le cinéma politiquement incorrect.