Front républicain contre Front national, la recette a souvent fonctionné. Face à Louis Aliot, crédité de 30 % des voix au premier tour, les candidats se bousculent, en s’érigeant en grands rassembleurs pour défaire le candidat du RN.
En 2014, le maire sortant LR Jean-Marc Pujol avait battu Louis Aliot, lors d’un duel au second tour (55-45%), grâce au désistement du candidat PS. Cette année, « ça paraît nettement plus difficile », observe l’historien Nicolas Lebourg.
« On a vu lors de la présidentielle que le tir de barrage anti-FN reste puissant à Perpignan« , note-t-il, mais si l’opposition à Marine Le Pen est « forte », « elle est moindre contre Aliot, il s’est créé une image plus soft. Ce n’est pas gagné d’avance, mais il y a une vraie possibilité » qu’il soit élu maire de Perpignan.
Avec un maigre score pour un maire sortant (19%), Pujol devance la candidate EELV Agnès Langevine et vice-présidente du Conseil régional (15%), le député En Marche Romain Grau (13%) et Caroline Forgues, une ingénieure à la tête d’une liste citoyenne soutenue par la France insoumise, le PCF et le NPA (10%). […]