
À l’approche des élections législatives du 29 février, le Parti populaire-Notre Slovaquie (LSNS) de Marian Kotleba profite du marasme politique pour gagner la confiance d’un nombre croissant d’électeurs désabusés.
(…) Avec 10,4 % des voix, selon un sondage, ce parti (…) ne se contente pas de concurrencer les deux principaux partis (donnés à 17%), il semble également faire un carton parmi les jeunes.
Un cinquième des 18-33 ans sont prêts à soutenir ce parti d’extrême-droite qui prône l’expulsion de la minorité rom, selon l’enquête.
Pour le politologue Radoslav Stefancik, de l’Université d’économie de Bratislava, ces chiffres montrent l’importance du vote de protestation.
« Les jeunes votent pour le LSNS parce qu’ils veulent être différents de leurs parents », a-t-il déclaré au BIRN. « Pour eux, le parti représente un nouveau type de politique et des politiciens qui ont le courage de dire les choses en faisant la sourde oreille au politiquement correct ».
Notant que la rébellion des jeunes est naturelle dans toute société, Stefancik a ajouté : « Les jeunes ont une plus grande tolérance pour les solutions radicales ».
(…) Lors des élections générales de mars 2016, (…) le parti LSNS a obtenu 14 sièges au sein du Conseil national, l’organe législatif de la Slovaquie, qui compte 150 membres. Kotleba lui-même a récolté un peu plus de 156.000 votes.
(…) Environ 70 % des votes du LSNS ont été exprimés par des personnes âgées entre 18 et 39 ans.

C'est tout le paradoxe de la construction européenne 
Un dégât collatéral de l’épidémie du coronavirus, évaluée ce jour à environ 80 000 personnes infectées dans le monde, est son impact sur les marchés financiers. C’est un révélateur d’une économie fragile fonctionnant sur l’émotion. Si l’économie actuelle, c’est-à-dire la mondialisation, est menacée par le premier virus venu, dont on ne sait finalement que peu de choses, il convient en effet de s’inquiéter. Faut-il voir une corrélation entre l’épicentre chinois du virus, la Chine étant devenue de même un épicentre, sinon le principal épicentre de l’économie mondialisée ? L’avenir le dira. Si un des facteurs d’émotion est la vitesse de propagation, le Covid-19 touchant des pays comme la Corée du Sud, l’Italie, l’Espagne, le Japon, l’Iran ou les Etats-Unis, mais aussi le continent africain, l’autre est d’apprendre qu’il peut être transmis par des personnes ne présentant aucun symptôme.


