
Brillant contributeur du site de Polémia et orateur régulier lors des Forum de la Dissidence, Michel Geoffroy a récemment publié La nouvelle guerre des mondes aux éditions Via Romana. Après son remarqué La Super-classe mondiale contre les peuples, Michel Geoffroy continue de contribuer au débat d’idées pour rendre leur grandeur à la France et à la civilisation européenne. Cet ouvrage a évidemment attiré l’attention de nombreux commentateurs et Polémia publiera plusieurs notes de lectures dans les semaines à venir. Voici la première critique, celle de Carl Hubert.
Polémia.
Analyser le monde tel qu’il devient est difficile. Il faut savoir prendre de la hauteur par rapport à l’instant présent et de la distance par rapport à son propre ancrage géographique, sans se montrer prisonnier ni du passé ni d’un avenir fantasmé. Dans cet essai sur La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Michel Geoffroy y parvient fort bien, tout en ajoutant à l’analyse une vision normative bienvenue.




Charles Maurras disait de Drumont que « la formule nationaliste était née entièrement de lui » et évoquant Léon Daudet, Maurice Barrés, Paul Bourget, « nous avons tous commencé dans sa lumière. » Daudet, lui, l'avait surnommé « le révélateur de la race ». Docteur au chevet d'une France déjà très malade et dont il avait identifié le bacille destructeur dans La France juive, La France juive devant l'opinion et le Testament d'un antisémite, le vieux maitre fut aussi un journaliste, un pamphlétaire, un polémiste, un député redoutable ainsi qu'un sociologue averti. Dans La Fin d'un monde, il analysait, un siècle plus tard, les fruits amers de l'héritage de 1789, les conséquences de la montée au pouvoir de la bourgeoisie d'affaire et le triomphe du monde de l'argent, y compris dans la mentalité des plus humbles qu'il aimait pourtant par-dessus tout. Le remède ? Le socialisme-national. Dans ce livre, Rouault extrait de chaque livre de Drumont les meilleurs passages. Il n'y a rien à jeter en 2020 : « Les peuples aujourd'hui bénissent ceux qui les ruinent. » « En France, il y a de nombreuses causes qui justifieraient une révolution, mais il n'y a pas de révolutionnaires. » On n'écrirait pas mieux aujourd'hui.