Léo Imbert vient de publier une fresque monumentale sur le catholicisme social Une occasion de nous souvenir que le catholicisme, profondément social, n'a jamais été libéral que sur ses marges…
Qu'est-ce qui vous a amené, si jeune, à entreprendre un travail qui s'étend sur quelque 700 pages, alors que votre sujet semble déserté par la critique ?
Le politique connaît de nos jours une période de trouble systémique, où l'ancienne dichotomie Gauche/Droite semble arrivée à ses derniers instants. Mais au XIXe siècle, l'affrontement politique ne se résumait nullement au choc binaire entre une gauche radicale et socialiste et une droite libérale et traditionnaliste. La réalité était plus dialectique : nous étions en présence de trois grandes entités politiques : le libéralisme, le catholicisme et le socialisme, chacune garante d'une éthique propre. Aujourd'hui, à l'opposé de cette complexité, le spectre politique est entièrement entré dans le cadre normatif de la pensée libérale, cadre parfois teinté de catholicisme ou de socialisme par certains.
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