Après l'échec de l'offensive sur Kherson, l'armée ukrainienne a lancé une offensive dans la région de Kharkov. Elle semble être menée avec des troupes fraîches et bien entraînées par l'OTAN. Tout semble fait, à Washington et Londres, pour forcer la Russie à intensifier son "opération spéciale" et se laisser entraîner dans une guerre longue et coûteuse. De fait, tout indique que nous entrons dans une troisième phase du conflit. Elle sera modelée par le type de riposte que Moscou imaginera face à la surenchère de l'OTAN. En tout cas, il semble bien que l'Occident joue son va-tout, au risque de faire écraser par les obus et les missiles russes le meilleur des troupes de Kiev et du matériel fourni par les Occidentaux. La possible intensification du conflit rend encore plus évident le constat que cette guerre n'est pas la guerre de la France.
Il est plus que jamais nécessaire de se rappeler la sagesse géopolitique de Chateaubriand: "Placées aux deux extrémités de l’Europe, la France et la Russie ne se touchent point par leurs frontières, elles n’ont point de champ de bataille où elles puissent se rencontrer ; elles n’ont aucune rivalité de commerce, et les ennemis naturels de la Russie sont aussi les ennemis naturels de la France". (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe).