Renaud Girard
Quand on se penche sur les déclarations des dirigeants des grands pays européens ou des institutions de l’Union européenne (UE), on est frappé par leur haut niveau d’autosatisfaction. Depuis une génération, l’Europe progresse technologiquement moins vite que l’Amérique, mais personne ne semble responsable. Pire, personne ne cherche sérieusement les racines de ce déclin relatif. Personne ne s’est jamais interrogé sur les raisons de l’échec du programme de Lisbonne lancé le 24 mars 2000 par le Conseil européen, qui visait à définir pour l’UE « un nouvel objectif stratégique dans le but de renforcer l’emploi, la réforme économique et la cohésion sociale dans le cadre d’une économie fondée sur la connaissance ».