Toute ressemblance avec des faits réels relevés dans un État voisin continental ne serait que pure et fortuite coïncidence :
– difficultés au sein du parti majoritaire ;
– impossibilité de réduire le déficit public ;
– soutien au mariage homosexuel ;
– embarras avec l’Europe ;
– rejet de l ‘usage du referendum ;
– mécontentement du peuple
– etc.
Polémia
Le Parti conservateur britannique semble être entré en phase d’autodestruction. Après treize années d’opposition, il n’est revenu au pouvoir que depuis mai 2010, avec l’élection de David Cameron. Mais, depuis un an, une centaine de députés tories, soit le tiers d’entre eux, tirent à boulets rouges sur leur propre leader.
Le premier ministre britannique est accusé pêle-mêle de ne pas réussir à réduire le déficit public, de promouvoir les fermes éoliennes, de soutenir le mariage homosexuel… Mais comme toujours chez les tories, c’est l’Europe qui est au cœur des désaccords.
Les divisions ont repris de plus belle depuis le revers des élections locales du 2 mai. Les conservateurs n’y ont obtenu que 25 % des voix, très loin des 36 % récoltés en 2010. Dans le même temps, le United Kingdom Independence Party (UKIP), qui milite pour sortir de l’Union européenne, a réussi une étonnante percée, avec 23 %. Dans ces conditions, la perspective d’une réélection de M. Cameron en 2015, date des prochaines élections législatives, s’éloigne à grands pas.
Depuis, l’aile dure des conservateurs réclame un virage à droite. Plus que tout, elle veut un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne. M. Cameron en a promis un, mais seulement d’ici à la fin de 2017, après une possible – et très incertaine – réélection.
Trop lointain et improbable, estiment les rebelles. Ils réclament une loi garantissant l’organisation de la consultation populaire et, après avoir longtemps refusé, le premier ministre britannique vient de céder : mardi 14 mai, le Parti conservateur a publié une proposition de loi dans ce sens.
Calmer son aile dure
Le geste est avant tout politique, puisque le texte sera presque certainement bloqué à la Chambre des communes par les travaillistes et les libéraux-démocrates. Mais si M. Cameron espérait ainsi calmer son aile dure, il est loin d’être certain d’y parvenir. “La boîte de Pandore a été ouverte, et c’est désormais très difficile de contrôler la situation”, estime Tim Bale, politologue à la Queen Mary University, à Londres.
La colère des “ultras” remonte aux dissensions des conservateurs sous Margaret Thatcher. Dans leur esprit, ce sont les europhiles qui ont eu la peau de la “Dame de fer” en 1990, en s’opposant ouvertement à sa politique sur le système monétaire européen.
Leur rébellion relève aussi du calcul politique : ces députés, qui bénéficient souvent d’une assez faible majorité dans leur circonscription, craignent que l’UKIP ne grignote leur électorat sur la droite et ne fasse gagner les travaillistes.
M. Cameron n’avait pas besoin de cet étalage de divisions. La situation est déjà assez difficile pour lui : son principal problème résulte de la crise économique. Lors de son arrivée au pouvoir, sa promesse était simple : avec une sévère cure d’austérité, les finances du pays seraient assainies au bout de cinq ans et l’économie rebondirait.
La réalité est bien loin de cette ambition. La croissance est au point mort et le déficit stagne autour de 7 % du PIB, plus que la Grèce ou le Portugal. Le retour à l’équilibre des comptes publics a été repoussé à 2018 : c’est trois ans de plus que prévu… il y a trois ans.
Creux du mi-mandat
Pour les Britanniques, la crise signifie un pouvoir d’achat en baisse depuis cinq ans. Dans la fonction publique, 600 000 emplois ont été supprimés, soit environ 10 % des fonctionnaires. Et les économistes ne prévoient pas de retour à une croissance dynamique avant 2015. Politiquement, cela sera sans doute trop tard.
À cela s’ajoute l’habituel creux du mi-mandat : après trois années au pouvoir, le leader britannique convainc de moins en moins quand il affirme que le gouvernement précédent est responsable des problèmes actuels.
Dans ces conditions difficiles, la crise de nerfs des conservateurs est un magnifique cadeau offert aux travaillistes. Ed Miliband, leur leader, n’a qu’à se frotter les mains en assistant à l’implosion de la majorité. Un de ses proches conseillers résume ainsi la situation : “A chaque fois que les conservateurs parlent de l’Europe, ils renforcent l’UKIP. Et c’est autant de voix qu’ils perdent.” Pour lui, le scénario idéal serait une percée du parti antieuropéen lors des élections législatives de 2015.
Cette stratégie est cependant un peu courte. Lors des élections locales, les travaillistes n’ont obtenu qu’une petite victoire, avec 29 % des voix. Peu charismatique, intellectuel, emprunté, M. Miliband peine à convaincre. Sa popularité est aussi faible que celle de M. Cameron, alors même qu’il n’est pas au pouvoir et que le pays traverse une crise économique. Son discours en faveur d’une social-démocratie à l’européenne demeure inaudible. Avec à peine une dizaine de points de plus que les conservateurs dans les sondages, son avance actuelle risque de s’effriter. Les Britanniques doutent de son sérieux budgétaire.
Entre un gouvernement impopulaire et une opposition qui ne convainc pas, le jeu politique britannique est donc grand ouvert. Si bien que l’un des scénarios les plus probables est qu’aucun des deux grands partis traditionnels n’obtienne de majorité absolue.
Comme en 2010, cela ouvrirait la porte à une coalition. À l’époque, c’était une première depuis presque un siècle. Cela semble désormais appelé à devenir la norme.
Eric Albert, Le Monde
15/05/2013 http://www.polemia.com
Europe et Union européenne - Page 1043
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Au Royaume-Uni, des tories au bord de la crise de nerfs
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Le ministre espagnol de l’économie est confirmé pour participer à la réunion Bilderberg 2013
Le second participant à Bilberberg publiquement confirmé
Jurriaan Maessen , 15 Mai 2013
url de l’article original:
http://www.infowars.com/spanish-minister-of-economy-confirmed-for-bilderberg-2013/print/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Un autre élu est confirmé pour la réunion Bilderberg 2013, cette fois-ci le ministre espagnol de l’économie et de la compétitivité et ancien conseiller de la banque Lehman Brothers, Luis de Guindos. Le ministre va assister à la réunion à la demande exprès d’un membre du comité directeur espagnol du Bilderberg, Juan Luis Cebrian.
La semaine dernière ai-je confirmé la participation d’un nouvel élu du parti social-démocrate suédois, Stefan Löfven, qui a reçu une invitation à participer à la réunion qui se tiendra cette année dans le Hertfordshire début Juin. De Guindos est donc le second politicien confirmé à participer à l’évènement. Ces participants annoncés seront suivis par bien d’autres élus et politicien(ne)s à qui il a été demandé de participer à la réunion Bilderberg au Grove hôtel, le tout au frais des conribuables bien sûr et ce même si le groupe Bilderberg lui-même décrit ses réunions annuelles comme étant “privées”.
La participation de de Guindos à la réunion 2013 est intéressante en cela que l’Espagne est une des nations se retrouvant du mauvais côté du bâton après que la crise se soit développée en Europe. Comme Daniel Estulin l’a rapporté en 2012:
“Le message clef de la réunion 2012: quoi qu’il arrive, il faut préserver le fonctionnement du système bancaire. La vice-présidente espagnole a reçu une dose d’humilité lorsqu’elle essaya de pousser le problème de la ‘responsabilité’ disant à ses collègues allemands très puissants du Bilderberg qu’ils devraient penser à émettre des obligations européennes pour sauver le système. La réponse fut sans équivoque: “va jouer au sable petite !…””
Il est important de clarifier que le ministre de l’économie actuel espagnol fut un conseiller de la banque Lehman Brothers jusqu’en 2007, le rendant ainsi partiellement responsable de la tourmente dans laquelle l’Espagne se retrouve prise quelques années plus tard.
Il est significatif qu’un membre du comité directeur du Bilderberg, Juan Luis Cebrian, invite de Guindos à la table cette année. Ceci révèle que le Bilderberg désire s’assurer que ses politiques pro-Euro soient convenablement communiquées aux officiels espagnols, qui pourront ensuite vendre la soupe à la nation comme étant quelque chose de douloureux mais de nécessaire. Tout comme leurs contre-parties grecques, les élus espagnols sont appelés au Bilderberg pour accorder les violons des objectifs globaux d’un groupe de banquiers internationaux ayant des mesures qu’ils référeraient voir appliquées. On pourrait dire que ces élus commettent un acte de trahison, ne pouvant dire ce qui a été décidé. De plus, en tant qu’ancien conseiller de la banque Lehman Brothers, le ministre espagnol n’aura pas besoin de beaucoup d’encouragements pour faire exécuter ces objectifs.
Pour illustrer l’implication de la structure du pouvoir espagnol dans la réunion annuelle Bilderberg, jetez simplement un coup d’œil sur la page wkipedia de la famille royale, notez que tous les membres prominents de la famille sont des membres du Bilderberg, la reine Sofia participe aux réunions Bilderberg de manière fréquente, tout comme son mari le roi Juan Carlos. Maintenant, des élus passent dans le dos du peuple espagnol en prêtant allégeance et alliance à un corps constitué non élu et n’ayant aucun devoir de rendre des comptes à qui que ce soit.
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Avec l’Europe de Bruxelles, les allocs pour tous… les immigrés polygames
Pour la première fois depuis seize ans, un président français, dans la conjoncture de récession que l’on sait, était entendu hier par la Commission européenne au grand complet à Bruxelles. Avouant que « la situation économique est grave » et qu’ »il est probable (certain) que la croissance soit nulle en 2013″, François Hollande, fidèle à sa méthode Coué, a assuré que « nous avons passé le moment le plus difficile ». Il a promis de poursuivre les réformes exigées par les instances européistes. En échange du délai de grâce de deux ans pour ramener le déficit public en dessous de la barre des 3 %, il s’est engagé à obéir au président de la Commission, José Manuel Barroso, qui lui a intimé l’ordre d’ »enrayer (la) perte de compétitivité » de la France (qui ne le souhaite pas?), de » (mettre) à profit (ces deux années) pour accélérer les réformes structurelles. »
Bruxelles presse notamment la France de mettre urgemment en oeuvre la réforme des retraites -suggérant un départ à l’âge de 67 ans!- que le gouvernement Fillon avait lancé. Nous n’oublions pas que la gauche dans son ensemble, M. Hollande en tête, s’était levée comme un seul homme contre cette « réforme sarkozy-Fillon »…
Le gouvernement Ayrault a d’ailleurs envoyé le 30 avril dernier à la Commission européenne son « Programme national de réforme« . Si un proverbe arabe affirme qu’ »il faut toujours enrober la flèche de la vérité dans du miel« , le jugement sur ce calendrier de mesures n’avait pas été tendre. Le Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, avait fait ce commentaire dédaigneux et désobligeant, utilisant a minima le langage diplomatique: « C’est un bon résumé de ce qui a été fait depuis un an, mais cela reste un peu faible sur le plan prospectif ».
Si la France s’enfonce dans le gouffre de la crise économique sociale mais aussi identitaire, le respect des oukases bruxelloises par les gouvernements français viennent trop souvent aggraver une situation dont sont coresponsables au premier chef, ne l’oublions jamais, la lâcheté, l’aveuglement et/ou le dogmatisme idéologique des partis qui se partagent le pouvoir dans notre pays.
le 14 mai, Eric Branca sur le site de Valeurs actuelles, rapportait une information qui est restée « confidentielle » en France « mais pas en Algérie ». Il évoque ainsi une décision rendue le 7 avril dernier par la Cour de Cassation réunie en assemblée plénière. celle-ci s’est appuyée sur la jurisprudence européenne, « qui interdit (…) aux Etats de réserver à leurs seuls nationaux le bénéfice de prestations démographiques spécifiques« . Mais aussi sur « l’accord euro-méditerranéen UE-Algérie du 19 décembre 2001″, « dont les termes sont directement transposables aux ressortissants du Maroc et de la Tunisie ayant signé les mêmes accords avec l’Union européenne. Et sans doute demain, à tous les Etats extra-européens avec laquelle la France a signé des traités analogues. »
Ainsi, »désormais, tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants, nés en Algérie, qui décideraient de le rejoindre. Et même (…) , si les enfants en question ont pénétré en France en dehors de toute procédure de regroupement familial. Ce qui s’applique naturellement, d’abord, aux enfants de pères polygames, puisque les autres peuvent, depuis l’institution du système, en 1976, bénéficier dudit regroupement ! Résultat : les hommes ayant épousé plusieurs femmes dans leurs pays vont pouvoir, sans contourner la loi française comme ils le faisaient jusqu’à maintenant (en faisant passer, par exemple, leurs compagnes pour des « mères isolées »), financer légalement le séjour en France de leur descendance. »
En 2010 est-il encore rappelé les services du ministère de l’Intérieur avaient recensé, hypothèse basse, 80.000 pères de famille dans la situation du célèbre franco-algérien Lies Hebbadj, à la tête d’un foyer « composé de quatre femmes et de douze enfants » -voir l’article publié sur notre blog sur cette affaire.
Bref, » à quoi bon menacer de poursuites les fraudeurs aux allocations familiales si la fraude elle-même n’existe plus ? La loi peut bien réserver le bénéfice de ces prestations aux enfants d’une seule épouse, tout se passera désormais comme si elle était abrogée… »
« A l’heure où le gouvernement s’apprête à revoir à la baisse les aides versées aux classes moyennes au titre de la politique familiale souligne M .Branca, on imagine l’effet d’aubaine pour des dizaines de milliers de candidats à l’immigration !«
Effet d’aubaine que les Français, eux, attendent toujours de cette Europe bruxelloise à laquelle notre classe politicienne a fait allégeance note Bruno Gollnisch et pour laquelle ils sont contributeurs net. Europe bruxelloise qui a pourtant contribué, à la fermeture de nos industries, à la baisse de la compétitivité de nos entreprises, à la baisse de notre niveau de vie, de notre pouvoir d’achat, à nous dépouiller de notre souveraineté et même, on le voit aujourd’hui, de notre identité.
En pleine campagne présidentielle l’année dernière le commissaire Européen Olli Rehn cité plus haut, donnait le sentiment de la caste européiste en expliquant que « l’union économique et monétaire devra être complétée par une intégration (politique et économique) plus profonde ou nous aurons à accepter une désintégration progressive de plus d’un demi-siècle d’intégration européenne »
Il semble bien au contraire constate encore Bruno Gollnisch, que c’est cette Europe là qui est directement responsable de la désintégration progressive de la prospérité, de l’identité européenne et de notre Europe des patries libres.
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Ligue du Midi : Casse toi pov’Cohn !!!
Communiqué de la Ligue du Midi, membre du Réseau-Identités
Redoutant une intervention de la Ligue du midi, celui que l'on appelait jadis « Dany le Rouge », avait par précaution avancé son arrivée de plusieurs heures au Cinéma Diagonal afin de ne pas être confronté à la vindicte des manifestants qui l’attendaient.En effet, celui qui s'était fait connaitre, lors des évènements de mai 1968, en devenant un des leaders des mouvements marxistes, anarchistes et gauchistes n’avait déjà pas à l’époque une réputation de grand courage et sa conversion quelques années plus tard à l'idéologie ultra-libérale, ses positions favorables aux privatisations et ses accointances avec le patronat -allant jusqu'à s'inviter à plusieurs reprises à l'université d'été du MEDEF- n’ont pas renforcé son caractère en ce domaine.Aussi Richard Roudier – président de la Ligue -, eut beau jeu devant les patriotes présents rue de Verdun de dénoncer “un des Grand défenseur d'une Union Européenne “Bruxellienne” et technocratique, qui n’a pas hésité à contester la légitimité du Peuple à décider par lui-même, exigeant même que les Suisses reviennent sur l’interdiction des minarets ...Tel est le vrai visage de cet homme, poursuivait-il, qui, de son passé soit-disant libertaire, n'a gardé que les aspects les plus nauséabonds : promotion de la pédophilie, de la légalisation des drogues, de l'immigration massive extra-européenne, du mariage homosexuel… Il symbolise à lui seul la décadence morale et politique de la France et de l'Europe qu’il porte en étendard depuis près d’un demi-siècle...”“Daniel Cohn-Bendit est le digne représentant de ces pseudo-élites qui nous dirigent aujourd'hui, des gamellards qui, à défaut d'enrayer la crise économique qu'ils ont initiée, ne cessent de détruire nos identités charnelles, lesquelles supportent des valeurs pouvant mettre en périls leur système ultra-libéral, déshumanisé et hyper individualiste. Nous voulons dire à ce jacobin apatride, concluait l’orateur, que cette terre est la nôtre et que nous ne voulons pas de lui chez nous !!!”La manifestation qui a duré une bonne heure, s’est déroulée sans incident. A grands coups de sifflets et de slogans “Casse toi Pov’ Cohn”, les manifestants ont distribué des tracts et entamé des discussions fructueuses avec les passants. Coïncidence ou hasard du calendrier, le lendemain, Richard Roudier était convoqué au Commissariat de police de Montpellier le jeudi 16 mai à 14 h. pour “audition”.¢Ligue du MidiBP 1-711430912 – Nîmes cedex 2Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10 -
L’Aubé dorée “accorde” le passage gratuit aux péages autoroutiers.
Grèce. L’Aube dorée a organisé une manifestation afin de dénoncer le fait que les automobilistes grecs doivent payer pour l’utilisation des autoroutes, alors que le coût de celles-ci a déjà été largement assumé par les payements des usagers.
Les nationalistes sociaux ont occupé les postes de péage dans toute la Grèce afin de laisser passer gratuitement les automobilistes qui, pour la plupart, se rendent dans leur famille à l’occasion de la fête [orthodoxe] de Pâques. L’augmentation des prix des péages autoroutiers, suite à l’intervention de la Troïka, a rendu impossible pour nombre de Grecs le fait d’assumer le coût financier des transports vers l’endroit où vit leur famille.
Les militants de l’Aube dorée ont distribué le magazine du parti aux automobilistes afin de dénoncer l’attitude des médias du système à l’égard du parti.
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Londres, Pékin, Tokyo et l’agonie du multilatéralisme
Par Irnerio Seminatore, président de l’Institut européen des relations internationales et directeur de l’Academia diplomatica europaea
Trois minirévolutions sont aujourd’hui en cours à Londres, Pékin et Tokyo.
Le référendum sur le “Brixit” (mot-valise composé de Britain et exit) pour décider de la sortie ou du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne marque une mutation dans l’équilibre des pouvoirs entre le Royaume-Uni et les pays de la zone euro.
Le rééquilibrage de l’économie chinoise, qui aura d’importantes répercussions sur l’économie mondiale, vise à passer d’un développement à forte croissance tiré par l’investissement et les exportations à une économie à faible croissance tirée par la consommation.
L’émission massive de liquidités par la Banque du Japon, avec pour objectif d’atteindre une inflation de 2 % en deux ans, est un virage économique majeur, consistant à inverser les priorités entre croissance et désendettement, et la logique de résorption de la dette aujourd’hui à l’oeuvre aux Etats-Unis et en Europe.
Nous assistons, dans les trois cas, à l’abandon de la croyance en un multilatéralisme efficace, et à un retour aux étalons décisionnels de l’unilatéralisme national.
ÉCHEC D’UN SYSTÈME MONDIAL
C’est aussi l’échec des illusions sur la création d’un système mondial cohérent structuré autour de sous-ensembles homogènes s’inspirant de manière pragmatique du modèle de l’Union européenne. C’est en effet “l’intérêt national” qui dicte, dans les trois cas, les choix d’une politique économique.Le choix du Royaume-Uni concerne sa relation historique et politique avec l’Europe continentale. Il porte un nom : la réforme de l’Union et la renégociation des traités.
Il s’appuie sur deux points-clés : la défense intransigeante de l’intérêt national et l’intangibilité du concept de souveraineté. A ce titre, le Royaume-Uni ne peut adopter l’objectif d’une plus forte intégration politique, le “plus d’Europe” voulu par la chancelière allemande Angela Merkel.
Cet objectif d’une Union de plus en plus intégrée, indispensable pour surmonter la crise de la dette et sauver la zone euro, sera donc réglé, à Londres, par le recours au référendum.
Ce plus d’intégration comporterait en effet des délégations de pouvoir à Bruxelles dans des domaines budgétaires que le Royaume-Uni juge attentatoires à sa souveraineté et qui correspondent, selon ses appréciations, à une forme d’idéologie et d’utopie. Les contraintes liées à cet objectif (union bancaire et union fiscale) provoqueraient un changement de nature de l’Union, et donc un déséquilibre de pouvoir entre la zone euro et le Royaume-Uni, marginalisant celle-ci.
RENÉGOCIER
Enfin, ce “plus d’Union” lèse le seul grand intérêt du Royaume-Uni, le marché unique, qui constitue un intérêt vital pour une nation marchande, ouverte à l’Europe comme au monde.
D’où l’intention de renégocier les termes de l’adhésion de 1975, car les nouveaux équilibres de pouvoirs penchent en direction de l’Allemagne, dont le Royaume-Uni n’entend pas devenir un Land.
Le premier ministre britannique, David Cameron, et les conservateurs entendent donc faire pression sur l’Allemagne et la France pour que l’Union, à l’heure de la compétition planétaire engagée avec la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie, soit “plus ouverte, plus concurrentielle et plus flexible“.
C’est d’ailleurs à cette compétition planétaire que se préparent également la Chine et le Japon.
La Chine, dont la montée en puissance ne cesse d’inquiéter par ses aspects politiques et militaires, est en train d’opérer une transition difficile en matière économique. Elle entend entrer, au cours de la prochaine décennie, dans une nouvelle période de croissance, caractérisée par le déclin de l’investissement et l’essor de la consommation.
Mais les difficultés de cette transition, qui ont déjà fait échouer le Japon dans les années 1990, sont multiples. Le ralentissement économique, le surinvestissement et la dépendance à l’exportation ont généré des bulles financières et des effets de stagnation.
SÉRIE DE DÉRAPAGES
Il n’est donc pas exclu que, dans une période de vieillissement de la population et de pénurie de main-d’oeuvre, cette mutation s’accompagne d’une série de dérapages dans le domaine du crédit immobilier, de la solidité du secteur bancaire ou des inégalités de revenu.
Enfin, la rupture de politique monétaire au Japon, les “Abenomics” [surnom donné aux réformes engagées par le premier ministre, Shinzo Abe], apparaît comme un coup de dés. Elle vise une dépréciation du yen et donc une plus forte compétitivité internationale de l’économie japonaise, tout en mobilisant massivement tous les outils disponibles pour soutenir l’économie.
Pour absorber un endettement public colossal de l’ordre de 240 % du produit intérieur brut (PIB), cette véritable révolution monétaire consiste en quelque sorte à éliminer la dette par l’endettement.
Cette stratégie est-elle une vraie rupture, ou participe-t-elle d’un coup de marketing, le succès dépendant en dernier ressort de l’environnement économique et politique régional et mondial, et en grande partie de l’évolution des tensions géopolitiques avec la Chine et les deux Corées ?
Elle est en tout cas radicale et pourrait bien inspirer Américains et Européens en quête d’une stratégie de rechange pour relancer la croissance.
Mais si la logique de la compétitivité devait se transférer des produits aux monnaies, la concurrence se déplacerait des biens et services aux investissements monétaires, et la guerre des monnaies deviendrait l’arbitre de la mondialisation, condamnant de fait le multilatéralisme à devenir une idéologie du commerce mondial de la fin du XXe siècle…
En clair, il ne peut y avoir de multilatéralisme efficace, car la dimension inégalitaire de l’ordre international est due au poids inégal des Etats, produit d’une régulation hiérarchique et naturelle des relations économiques et politiques.
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La médecine globale du Dr Olli Rehn
Nul ne peut en douter désormais. Pendant une période assez longue l'exigence de réformes préconisées par la Commission européenne va dominer, plus ou moins subrepticement, le débat économique, social et politique franco-français. Les uns se passionneront autour de la légitimité de cette pression venant d'une autorité supranationale, les autres y verront la main de la haute finance apatride.
Certains pourront même reprendre au sujet de ces orientations eurocratiques la fameuse critique de Bainville à propos du traité de Versailles : trop fort pour ce qu'il manifeste de points faibles, trop faible pour appliquer vraiment ses clauses les plus dures. À vrai dire en effet on peut répéter cette analyse pour toutes les macrodécisions "globales" inspirées par des instances synarchiques internationales où l'on distingue mal qui les prend et qui va les appliquer.
Disons quand même que la véritable question tourne dans le cas précis autour de la pertinence des observations que dès le 3 mai les autorités de Bruxelles ont communiqué aux ectoplasmes de l'Hexagone.
Osons donc d'abord le soutenir ici : en suggérant fortement au gouvernement de Paris de mettre de l'ordre dans deux ou trois séries de dossiers, le commissaire européen Olli Rehn rend aux Français un service éminent.
"Le Monde" en faisait la première page de son édition papier en date du 10 mai et la nouvelle se trouvait depuis la veille en ligne sur son site internet : "Olli Rehn, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, a accepté d'étaler dans le temps les chantiers ouverts, en échange d'engagements les plus précis possibles de Paris en matière de réduction des dépenses publiques, et, surtout, de réformes structurelles". (1)⇓
On trouvera donc toujours des gens pour ergoter. Georges Brassens en fait la chute d'une chanson, qu'il intitula "Corne d'Auroch". Le personnage ainsi dépeint possède toutes les caractéristiques du triste sire. Il meurt comme il a vécu, stupidement, refusant de se soigner au motif que "c'était à un Allemand qu'on devait le médicament".
En l'occurrence le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires est un homme politique finlandais. Il représente, dans son pays, le Suomen Keskusta. Cette formation siège au Parlement européen au sein de "l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe". Le parti français affilié, en tant qu'observateur, est curieusement l'inoffensif allié du PS, le parti radical de gauche.
Revenons donc sur les trois axes de réformes qu'Olli Rehn demande au gouvernement français d'accomplir.
1° La durabilité du système de pensions.
2° La réforme du marché du travail
3° La libéralisation des marchés des biens et services
Les deux premiers points sont devenus familiers à l'opinion française. Certaines demi-mesures sont déjà intervenues, depuis la simili réforme des retraites sous le gouvernement Fillon en 2010 : on savait déjà à cette époque que, dès 2013, il faudrait revoir la copie : nous y voilà. La notion d'un "financement pérenne" ne peut plus demeurer sans réponse. Quant au marché du travail, le coût de la main d'œuvre est régulièrement évoqué par le Medef qui se garde d'ailleurs de mettre en cause le monopole de la sécurité sociale.
C'est sur la question de la libéralisation, évidemment nécessaire, des marchés des biens et des services que les Français se trouveront bientôt surpris : il leur faudra découvrir ce que leur coûtent dans leur vie quotidienne les quantités de petits monopoles abusifs qu'on leur dissimule.
On ne saurait donc, contourner la nécessité d'en évoquer quelques aspects, depuis le blocage du développement des transports par les bureaucraties syndicales jusqu'aux rentes spoliatrices détenues par les gros intérêts de la distribution. Il faudra par conséquent s'y employer sans hésitation, quitte à faire grincer des dents.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
1 - cf. article "Les trois réformes exigées par Bruxelles" Le Monde le 9.05.2013 à 10 h 22
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Olivier Delamarche : « Il va falloir qu’on paie l’addition »
Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 14 mai 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.
« La conclusion du G7 : on continue à inonder et à créer des bulles et on verra bien ce qui se passera. Au Japon on ne voit pas d’impact de la baisse du yen sur l’économie. Si Mr Bernanke arrête de donner sa dose aux marchés de 4 milliards par jour, le marché s’écroule. Il va falloir qu’on paie l’addition. Ce n’est pas ceux qui ont créé l’addition qui vont la payer, c’est nous. Les marchés n’anticipent rien depuis des années. »
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Union européenne : les Français disent STOP !
Une enquête d’opinion révèle qu’une majorité de Français n’ont désormais plus confiance dans l’Union européenne. « Aucun pays européen ne s’est aussi vite découragé et désillusionné que la France (en un an)« , relève le centre de recherches indépendant américain, qui a sondé 7.600 ressortissants européens. Alors qu’en 2012, 60% des Français interrogés par l’institut se disaient favorables à l’UE, ils ne sont plus que 41% en 2013.
En revanche, le projet européen reste largement soutenu par les Allemands, souligne l’institut Pew Research Center dans une étude annuelle sur les opinions publiques de huit pays membres de l’UE. Ils sont encore à 60% europhiles, contre 68% il y a un an.
La nouvelle tour de Babelle semble donner le vertige à ses occupants. Face à la crise politique, les Français s’inquiètent d’un pouvoir lointain, d’une oligarchie non élue, de technocrates de bureaux qui concentrent les pouvoirs dont jadis la nation, cadre protecteur, avait seule les prérogatives. Face à la crise économique, les Français s’aperçoivent que l’Union européenne n’est pas un outil adapté à leurs exigences : à vouloir dispenser les mêmes remèdes à tous les pays européens, sans distinction de niveaux économiques, l’union européenne ne contente pas grand monde…sinon ceux à la mesure desquels elle est taillée. Ce qui explique que les Allemands demeurent, encore majoritairement, attachés à cette structure supra-nationale.
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« Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ? » de Gérard Dussouy
« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible… »
L’Union européenne a un bilan catastrophique. Mais il ne faut pas mélanger des institutions mondialistes et l’avenir d’un continent. Il ne faut pas davantage confondre l’Union européenne, construction provisoire, et une civilisation millénaire, la civilisation européenne. C’est en tout cas la conviction du professeur Gérard Dussouy auteur d’un ouvrage nerveux : « Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ». Un livre à contre-courant préfacé par Dominique Venner : deux raisons de s’y reporter ! En voici en tout cas la présentation critique par Pierre Le Vigan.
Polémia.
« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible, à travers les difficultés récurrentes de la zone euro et l’inefficience de ses principaux rouages. Le repli sur ses vieilles nations serait-il pour autant la planche de salut d’une expérience malheureuse et qui aurait tourné court parce qu’elle allait à contre-sens de l’Histoire ? Certainement pas, quand on constate que tous les pays européens présentent, à des degrés divers, le même syndrome caractéristique des fins de cycle civilisationnel.
Plus que jamais, le seul recours est dans la construction de. L’Etat européen, par et pour les peuples d’Europe. » Gérard Dussouy
L’Europe oscille entre le dogme suranné de la souveraineté nationale, suranné parce que la souveraineté réelle ne peut plus s’exercer à ce niveau, et un européisme angélique dont l’impuissance à résoudre les problèmes qui se posent aux Européens ne peut qu’alimenter la nostalgie des souverainetés nationales. Une double impasse. Gérard Dussouy, géographe et spécialiste des questions de la mondialisation, montre la convergence pour l’Europe de plusieurs crises : une crise démographique, – l’Europe ne renouvelle pas sa population, vieillit et son poids dans le monde s’amenuise -, une crise identitaire liée à l’immigration – fausse solution au problème précédent et même facteur aggravant (« l’immigration met un terme à toute mémoire collective, qu’il s’agisse de la mémoire européenne ou de la mémoire nationale »), une crise économique marquée par le sous-emploi et le déplacement du centre de gravité mondial vers « le Grand Océan » c’est-à-dire l’Océan Pacifique plus l’Océan Indien, enfin une crise de la volonté et de la représentation même de l’Europe. Ce dernier point mérite attention : il fait de l’Europe de Bruxelles un objet politique non identifié. Les dirigeants européens refusent, seuls dans le monde, de se penser garants d’une histoire, d’une identité, d’un destin collectif. Ils ne veulent fixer à l’Europe ni un contenu, ni des frontières, ni un objectif mobilisateur. L’irénisme des dirigeants, leur incapacité à doter l’Europe d’un outil militaire conséquent n’est que le corollaire de cette absence de vision proprement politique. Bernard-Henry Lévy affirme : « S’il y a un sens à être européen, c’est précisément des valeurs qui ne sont pas liées au sol natal, mais qui ont vocation à s’universaliser, qui valent pour tous les humains. Le sens de l’Europe, c’est le sens de l’universel » (29 janvier 2013). Selon les intellectuels mondialistes, l’Europe doit donc être « ouverte vers l’ouverture ». Tous « unis vers l’uni » en d’autres termes. Cet universalisme l’a pour l’instant emporté : l’Europe refuse d’affirmer tous les éléments constitutifs de son identité (« demain nous fêterons les Blandine » nous dit-on mais jamais « demain ce sera la Sainte Blandine » !). Nous en sommes là : l’Europe est le seul lieu du monde qui refuse d’affirmer ce qu’il est sur son propre sol.
Gérard Dussouy remarque : « L’Union Européenne n’est qu’un système régional de négociations internationales ; au mieux est-elle assimilable à une confédération économique. » Mais comme il n’y a pas de bonne économie sans bonne politique l’Europe s’enfonce dans tous les domaines. Elle risque de disparaître, quelques décennies seulement après sa réunification à la chute du mur de Berlin. Etrange paradoxe. Une étrange défaite sans même avoir combattu.
« Les Européens, s’ils entendent être partie prenante au jeu multipolaire qui s’organise entre les Etats-Unis et les puissances asiatiques, n’ont pas d’autre choix que de se réunir dans un Etat continental. »
Il est bien tard, mais le pire n’est pas encore certain pour l’Europe. Gérard Dussouy propose un changement radical d’orientation. Il ne retient pas la solution d’une simple confédération d’Etats. Cette piste, dite souvent celle des « Etats-Unis d’Europe », est sans doute suffisante quand un Etat ou un groupe d’Etats est assuré de ses frontières, de la cohésion de ses peuples, de son identité, de son unité historique. C’est le cas des Etats-Unis d’Amérique. Mais cette piste est complétement inadaptée à la situation actuelle de l’Europe. Notre Europe est menacée de disparition en tant que civilisation, ses peuples eux-mêmes ne sont pas à l’abri d’une extinction. Faiblesse démographique et fatigue du sens se conjuguent. L’auteur propose ainsi un Etat européen, bien entendu fédéral, et assis sur des Etats eux-mêmes régionalisés, voire fédéraux. La France serait ainsi redécoupée en une quinzaine de grandes régions toutes suffisamment importantes pour avoir une certaine viabilité économique et pour éviter la main-mise de Paris et sa région. Le localisme s’articulerait ainsi avec un grand espace européen autocentré (André Grjebine). Ceci irait bien sûr avec le rétablissement d’une préférence économique européenne abandonnée à Maastricht en 1992. L’immigration extra-européenne devrait être totalement et définitivement arrêtée afin de limiter la fragmentation ethnique déjà à l’œuvre. L’économie devrait être réorientée vers une économie productive, en tournant le dos, notamment en France, à la création excessive d’emplois publics par les collectivités territoriales dont le nombre de niveaux (communes, communautés de communes, départements, régions) est à l’évidence trop important. L’auteur réhabilite aussi la notion de sécurité sociétale (Ecole de Copenhague avec Charles-Philippe David) qui insiste sur le fait qu’une société « est définie par son identité et que celle-ci s’exprime en termes culturels. » C’est cette exigence qui est à l’origine de ce que Dominique Reynié a appelé « populisme patrimonial » c’est-à-dire la revendication de rester soi-même dans son style de vie.
« L’essor des phénomènes migratoires va exacerber les réflexes communautaristes, aussi bien parmi les populations d’accueil que parmi les populations immigrées. »
Au rebours d’Emmanuel Kant et de Hegel, les intellectuels en vogue ont dépassé l’anxiété cartésienne, qui est l’écart perçu entre le monde et sa compréhension, mais par le bas. Ces intellectuels ont expliqué que cette angoisse n’a plus lieu d’être car la marche du monde n’est faite que de contingence. Rien n’est explicable dans l’histoire, ce qui nous débarrasse d’un lourd fardeau. L’ennui c’est que rien n’est plus faux. Au contraire, Gérard Dussouy montre que l’histoire est un rapport de forces. Il faut savoir vouloir, et se donner les moyens de sa volonté. L’Europe n’est certes pas une nation, reconnait l’auteur. Mais elle est une civilisation, une façon d’être au monde. Elle peut donc être le creuset d’un Etat européen. Il faut pour cela un saut qualitatif : non une Europe des Etats (soit une addition d’impuissances) mais des transferts de souveraineté à un Etat européen. Il faut pour cela cultiver un « patriotisme géographique » (Jean-Marc Ferry), tout autre que le « patriotisme constitutionnel » cher à Jürgen Habermas. Ce patriotisme européen à naître, c’est peut-être la présence d’une statue de Roland de Roncevaux à Riga qui en donne le signal. Puisse cet exemple être contagieux et éveiller l’âme des peuples européens.
Pierre Le Vigan, Metamag 29/04/2013 http://www.polemia.com
Gérard Dussouy, Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen, préface de Dominique Venner, Tatamis, 2013, 188 p.