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Europe et Union européenne - Page 1039

  • La Question turque revient au coeur des inquiétudes légitimes

    130603Les émeutes d'Istanbul l'ont replacée dans l’actualité.

    Elle l'était déjà, à peine secrètement, quoiqu'en pensent nos dirigeants occidentaux aveuglés, dans la guerre civile de Syrie. Le projet d'une reconstitution de l'ancien empire ottoman, sous d'autres noms, habite les dirigeants actuels de ce pays : on les qualifie d'islamistes "modérés", à commencer par le tout puissant Erdogan.

    Ce petit livre donne l'essentiel des clefs pour comprendre ce pays, son identité, ses contradictions, sa réussite économique récente et ses ambitions – incompatibles avec la prétention de l'intégrer à l'Europe.

    Ce livre, court, dense en informations, d'une lecture facile, éclaire le sujet. ••• JG Malliarakis ”La Question turque et l’Europe” ••• 192 pages 20 euros franco de port à commander aux Éditions du Trident 39, rue du Cherche Midi 75006 Paris

    http://www.insolent.fr/

  • Olivier Delamarche : « Il n’y a aucune espérance de croissance »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 04 juin 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur et Guillaume Sommerer.

    « La Chine a un taux de dette privé phénoménal, ils ont utilisé la relance par l’investissement mais ça ne marche pas. Le monde  entier est dans une logique : j’inonde de billets pour essayer de tenir le plus longtemps possible; mais ça ne passe absolument pas dans l’économie. »

  • Le Plannning familial sent le vent tourner

    Le Planning familial s'inquiète pour son juteux business. La culture de mort est intenable dans la durée :

    "Avortement: un vent mauvais souffle sur l'Europe

    Plusieurs pays envisagent de revoir leur législation afin de resteindre considérablement le droit à l'avortement.

    Espagne: le gouvernement conservateur va présenter un projet de loi visant à interdire l'avortement sauf cas exceptionnels (danger grave pour la vie de la femme, viol, inceste). Le ministre de la santé a même déclaré vouloir interdire l'avortement en cas de malformation grave du foetus et ce au nom de la convention internationale sur les droits des personnes en situation de handicap !

    Lithuanie: le Parlement a introduit une proposition de loi qui va dans le même sens que l'Espagne, alors que l'avortement est pour l'instant autorisé sans condition jusqu'à 12 semaines de grossesse.

    Macédoine: ce pays a une législation très libérale en la matière depuis 1977. Or, le gouvernement a présenté le 29 mai un projet de loi visant à compliquer considérablement les conditions d'accès des femmes à l'avortement: obligation de faire une demande écrite, de subir un entretien pré-avortement et de le notifier au conjoint etc. Comme cela a été mis en place en Russie et en Roumanie  !

    Sans parler de l'Irlande, qui refuse de modifier sa législation très restrictive en dépit de condamnations de la Cour européenne des Droits de l'Homme et du décès récent d'une femme qui remplissait pourtant les conditions légales.

    Dans un monde où l'avortement est interdit sauf cas exceptionnels dans la grande majorité des pays, l'Europe faisait figure d'exception, en protégeant ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. La mobilisation de l'ensemble des forces progressistes s'impose pour endiguer cette vague rétrograde et réactionnaire."

    Comme quoi, le combat pro-vie n'est pas un combat perdu. Le mensonge et le meurtre ont beau être légaux, ils ne peuvent rien face à la puissance de la vérité, laquelle finit toujours par réapparaître. La position du planning est en soi intenable. Question de temps et de persévérance.

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Immigration et sondage Ipsos, revu par Ivan Rioufol...

     rioufol immigration ipsos.jpg

    (Le sondage dont parle Ivan Rioufol, dans ce n° du Figaro "papier" du vendredi 10 mai, est un sondage Ipsos, paru dans Le Monde du mardi 7 mai)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • O Liberté, que de crimes commis en ton nom !

    Une commission du parlement européen vient de se prononcer la semaine dernière - J'écris en date du mardi 4 juin 2013 - pour la levée de l'immunité de Marine le Pen. Il ne s'agit pour l'instant officiellement que d'une recommandation (sourire) et la décision finale (re-sourire) interviendra le 11 juin. C'est le parquet de Lyon qui avait ouvert une en quête préliminaire suite à une plainte du Mrap (re-re sourire).

    Je souhaite étudier le fait dans cet article. En profondeur, et comme vous allez le constater, en rappelant certains principes essentiels conforme au Droit, à l'Honnêteté et à la Liberté.

    La liberté est un concept philosophique qui pose bien des soucis à ceux qui l'abordent. Certains y croient (1), d'autres la postulent (2) et certains la nient (3). Je pense que pour ma part, si l'idée de la liberté de l'homme flatte notre ego (Spinoza), elle ne me semble pas moins erronée: trop de déterminismes extérieurs à l'homme s'imposent à lui pour qu'il puisse être considéré comme libre. A la limite, comme c'est le cas pour certains jeux de rôles, il faudrait, avant même le début de la partie, c'est à dire de la vie, choisir les qualités ainsi que les défaut de notre propre personnage. C'est la raison pour laquelle je pense, à titre personnel, que la marge de manœuvre de l'homme est assez restreinte.

    Sans aucun doute, le type de société dans lequel on vit permet plus ou moins de libertés pour un individu. Ainsi, et ce de façon à illustrer mon propos, il n'y a pas si longtemps, par exemple une trentaine d'années, les journalistes étaient assez politisés. D'où les charrettes de journalistes nommés ou répudiés suite à un positionnement politique jugé douteux par le nouveau gouvernement en place. Jean Offredo, par exemple, présentateur du journal de soirée de Tf1 à partir de la fin de l'année 1983, doit majoritairement sa nomination au fait que le gouvernement de l'époque en chute libre dans les sondages, se devait de se recentrer; voilà qui explique la promotion de ce journaliste qui dans les faits constituait un clin d'oeil aux chrétiens de gauche qui étaient assez modérés.

    Aujourd'hui, la situation a changé: les journalistes ne sont plus comme naguère communistes, socialistes, libéraux ou gaullistes mais adhèrent à ce que l'on a coutume d'appeler entre nous «Le Système», c'est à dire les fondements politico-économiques de la structure en place (rappelons au passage que les quatre principaux candidats lors des élections présidentielles de 1981 proposaient quatre modèles de société différentes alors qu'aujourd'hui Coppé, Fillon, Boloo, Bayrou et Hollande sont sur la même ligne). Cette absence d'adhésion des journalistes à un parti présente un avantage aussi bien pour les journalistes que pour les politiques. Au sujet des premiers, ils n'ont plus rien à craindre d'une alternance politique; pour les seconds, ils savent que les premiers ne les embarrasseront pas et déclameront «la voix de son maître» (4). Est-il au demeurant sain en matière de liberté que le président de la république choisisse les journalistes qui vont le questionner ? Bien évidemment, tout cela constitue une restriction de la liberté puisque les media ne sont plus le quatrième pouvoir qui a vocation à dire le vrai:

    «Tout pouvoir sans contrôle rend fou.» Alain.

    En France aujourd'hui, s'il y a en matière de télévision pluralité des chaînes, l'information transmise aux Français est uniforme. Bien évidemment, il y a là carence en matière de pluralité d'expression et donc de libertés. Il y a désormais tant de chaînes disponibles que tous les grands partis – une dizaine – devraient en avoir une. Quant aux chaînes actuellement existantes, il suffit de connaître qui les finance pour savoir qu'elles n'ont pas vocation à être objectives. Quant aux comportements des journalistes avec les hommes politiques, ils sont assez révélateurs. Qui méconnaît par exemple, la différence d'attitude des journalistes, selon que la personne présente sur le plateau de télévision soit du Front National ou pas ? Même les personnalités interrogées qui sont d'extrême gauche, dont certaines d'entre elles n'hésitent pas à vanter les mérites d'Action Directe, structure terroriste, ne bénéficient pas d'un tel traitement et sont plaisamment interrogées:

    Le Front National, parce que français, est haï.

    Dans de telles conditions, la liberté qui suppose l'information objective, n'est plus. Les lecteurs de Voxnr sont déjà conscients depuis bien longtemps de cette carence (5). Bien sur, on ne vous empêchera pas de vous teindre les cheveux en rouge et d'avoir sur le visage une trentaine de tatouages et de piercings. Celui qui se travestit ainsi, croyant faire preuve de rébellion se trompe: le gouvernement n'est nullement atteint par ce type de déguisement....

    Nous sommes libres dans la France d'aujourd'hui, que si nos pensées, paroles et comportements apparaissent inoffensifs au pouvoir en place.

    A contrario, il est des prises de position qui constituent pour la structure en place un casus belli. Et on trouve de nombreux exemples: ainsi la loi Fabius-Gayssot qui postule par exemple que certains sujets historiques N'ONT PAS LE DROIT d'être débattus, les politiques se substituant aux historiens déclarés incompétents dans leur propre discipline; ainsi le referendum concernant le traité de Lisbonne dont le résultat fut, dans les faits, annulé. Ainsi l'interdiction d'appartenir à une race – la volonté de diriger des êtres transparents ? - puisque le terme « race » est désormais interdit dans la constitution par une assemblée presque exclusivement... blanche. Moi qui suis profondément admiratif devant blancs, arabes, noirs et asiatiques, je suis outré du fait du racisme de l'actuel gouvernement, avec les complicités de l'opposition, niant aux différentes catégories précitées leur droit à avoir une couleur de peau; ainsi, l'interdiction d'ouvrages à la vente ainsi qu'à l'exposition, de certains ouvrages. Ainsi, puisque journalistes et politiques font cause commune, l'absence d'émissions où seraient interrogés ceux qui contestent la version officielle – si celle-ci est vraie, certaines lois de la physique sont fausses ! - des attentats du 11 septembre 2001. Ainsi l'obligation de porter un casque pour les utilisateurs de deux roues. Sans casque, en cas d'accident, les frais médicaux sont plus importants: est-ce la pression effectuée par assurances et mutuelles, incarnant le monde de l'argent, c'est à dire la clef de voûte du Système ? Et qu'on ne vienne pas me répondre que «c'est pour notre bien»: si tel était le cas, pourquoi alors accepter la surpopulation carcérale, les récurrents viols en prison, l'absence de toit pour de nombreux Français, les carences quantitatives dont souffrent de nombreux enfants, etc ?) .

    On constate qu'il existe donc un profond décalage entre ce que le Système prétend être, et ce qu'il est réellement. Si les gouvernements n'ont de cesse de rappeler démocratie, droits de l'homme et libertés, c'est peut être parce que: 1/ ça n'est pas si flagrant que ça (il ne me viendrait pas à l'idée d'aller répétant que l'eau mouille). 2/ Il ne faudrait absolument pas que les Français en viennent à douter. Evidemment, les tenants du Système vous répondront que c'est vraiment pour le bien des Français:

    «Toujours parler paix, toujours penser guerre.» Napoléon.

    « L'esclavage prend de graves proportions lorsqu'on lui accorde de ressembler à la liberté. » Ernst Jünger.

    « La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté. » Stirner.

    On ne s'étonnera donc pas (6) que madame Taubira s'en prenne à Marine le Pen sur un terrain d'ailleurs non français et même anti-français (c'est aussi le cas pour tous les pays d'europe qui sont dans leur essence, menacés) qui est celui du parlement européen. Bien sur, si c'était Marine le Pen qui avait agressé madame Taubira, on aurait alors crié au racisme... Faut-il rappeler qu'une levée d'immunité parlementaire présuppose une présomption de culpabilité ? En effet, si on ne considère pas que le parlementaire est présumé coupable, on ne lèvera pas son immunité...

    C'est au motif d'un dépôt de plainte concernant l'incitation à la haine raciale que Marine le Pen serait poursuivie parce que la présidente du Front national avait comparé en décembre 2010 les prières de rues musulmanes à l'Occupation. A moins d'être raciste, on ne peut assimiler l'islam qui est une religion à une race:

    Des musulmans, il en est de toutes les couleurs.

    Quant à la comparaison, elle doit être considérée en tant que telle et il est judicieux de se référer au dictionnaire intitulé couramment «Le Littré» (7). Avouons que le terme de comparaison nous apparaît après la lecture du dictionnaire comme bien flou. Je puis moi aussi madame Taubira, comparer le plaisir que j'ai à faire pipi (comme cela fait du bien quand on en a réellement envie !) avec celui éprouvé à l'écoute d'une cantate de Bach (Un délice !). N'allez pas croire Madame, que j'aille faire pipi dans le lecteur dvd ou que la musique du divin musicien émane du fond de la cuvette des toilettes... En aucun cas, comparer ne signifie mettre un signe d'égalité:

    Il ne viendrait à l'idée de personne de comparer un structure avec elle même.

    Par définition donc, on ne peut comparer que deux structures différentes.

    Exit du même coup le motif de la plainte !

    Qui peut croire que madame Taubira l'ignore ? On peut donc en déduire, madame Taubira étant saine d'esprit à l'évidence, que le motif du dépôt de plainte ainsi que de la levée de l'immunité parlementaire est tout autre. On en revient donc à la notion de procès d'intention. Alexandre Zinoviev ainsi que d'autres dissidents soviétiques ont écrit dans leurs ouvrages que dans le cadre du système totalitaire soviétique, il fallait, non pas que le pouvoir en place prouve la culpabilité d'une personne mais que c'était à celle-ci de prouver qu'il n'était pas coupable des accusations portées par le Pouvoir. Moi qui de coutume insiste sur le rôle majeur de l'Etat, je me demande objectivement, s'il est bien sain que dans le cadre d'un différend entre un représentant gouvernemental, surtout ministre de la justice, et une personne humaine, de recourir à la justice dont les acteurs sont rémunérés par le gouvernement et dont fait partie, en plus l'accusatrice. N'est ce pas là un cas flagrant de conflit d'intérêt ?

    Assurément, l'objet de la plainte n'a nullement pour but de défendre la communauté musulmane, celle-ci étant suffisamment dénigrée par nombre des séries télévisées issues d'outre atlantique qui inondent nos écrans dans lesquelles les américains sont les bons, les méchants étant arabes et/ou musulmans (il y aurait matière à écrire un ouvrage comparant l'actuel système gouvernemental et la défunte Urss). Ce, avec l'accord tacite des différents gouvernements qui se sont succédé depuis des lustres. Ces séries, à fort contenu propagandiste, sont islamophobes et arabophobes.

    Le but de la manœuvre est tout simplement de FLINGUER l'étoile montante dans le paysage politique français qu'est Marine le Pen dont on sait par l'intermédiaire des politologues qu'elle ratisse de plus en plus large, ce au profit de tous, y compris des musulmans français. On en revient donc à la première partie de cet article dont la longueur n'était pas le fait du hasard où j'y exprimais que la liberté dont nous jouissions dans la France d'aujourd'hui était tout à fait relative. On a bien compris que les Français avaient le droit de voter sur le segment qui s'étend de l'Ump jusqu'au parti socialiste inclus mais surtout pas pour le Front National. Souvenez vous du tabac (10%) qu'ont fait les trotskistes lors de la présidentielle 2002. Le gouvernement était, probablement via les renseignements généraux, conscient de cette montée en puissance. C'est la période où fut orchestrée, aussi bien la campagne à l'encontre d'Olivier Besancennot au motif de son supposé antisémitisme (il en a pleuré sur un plateau de télévision) que celle mise en place contre Arlette Laguiller, la structure «Lutte ouvrière » étant postulée comme secte....

    « O Liberté, que de crimes commis en ton nom ! ». (9)

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    notes :

    1 - «Il y a deux types d'hommes, ceux qui croient et ceux qui raisonnent.» Diderot.
    2 - Sartre par exemple, vante, non sans «mauvaise foi», la liberté absolue de l'homme. (Ironiquement, l'idée de «mauvaise foi» est un concept sartrien.).
    3 - Pour prendre deux exemples, Spinoza (Lire l'éthique - Folio essais -) ou Schopenhauer (Lire l'essai sur le libre-arbitre - Rivages poche -).
    4 - http://fr.wikipedia.org/wiki/HMV
    5 - Le sujet a déjà été développé à de nombreuses reprises, la dernière fois ici: http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyZplFFylVgEQJbpb.shtml
    6 - http://fr.news.yahoo.com/marine-le-pen-pourrait-perdre-son-immunité-parlementaire-161140672.html
    7 - Alexandre Zinoviev (1922, 2006): dissident soviétique dont je conseille vivement la lecture et dont les titres de ses ouvrages sont révélateurs: partie de plaisir et informations objectives sont assurés: Les Hauteurs béantes, L'Âge d'Homme (1976) L'Avenir radieux, L'Âge d'Homme (1978), L'Antichambre du paradis, L'Âge d'Homme (1979) Notes d'un veilleur de nuit, L'Âge d'Homme (1979) Sans illusions, L'Âge d'Homme (1979) Cette fiction dite scientifique in Univers (anthologie périodique) n°17, ed J'ai Ju, 1979 (ISBN : 978-2-277-11958-6) Nous et l'Occident, L'Âge d'Homme (1981) Le Communisme comme réalité, L'Âge d'Homme (1981) Homo sovieticus, L'Âge d'Homme (1982) La Maison jaune, L'Âge d'Homme (1982) Ni liberté, ni égalité, ni fraternité, L'Âge d'Homme (1983) Katastroika, L'Âge d'Homme (1984) Le Héros de notre jeunesse, L'Âge d'Homme (1984) L'Evangile pour Ivan, L'Âge d'Homme (1984), « 1984 » et 1984 in Science-Fiction 2 : politique, éd Denoel, juin 1984, (ISBN : 978-2-207-33002-9) Va au Golgotha, L'Âge d'Homme (1986) Para bellum, L'Âge d'Homme (1987) Le Gorbatchévisme, L'Âge d'Homme (1987) Ma maison, mon exil, L'Âge d'Homme (1988) Vivre, Éditions de Fallois (1989) Confessions d'un homme en trop, Olivier Orban (1990), Perestroïka et contre-perestroïka, Olivier Orban (1991) Tsarville, Plon (1992) L'Occidentisme - Essai sur le triomphe d'une idéologie, Plon (1995) (Lire le texte intégral) La Grande rupture, L'Âge d'Homme (1999) Gaités de Russie, Éditions Complexe (2000) 5La suprasociété globale et la Russie, L'Âge d'Homme (2000).
    8 - http://www.jureka.fr/dico-francais-droit/lettre-c/definition-conflit-d-interet
    9 - Phrase prononcée par Madame Roland, née Philippon (1754-1793) sur l'échafaud.

  • LA LOI DU 3 JANVIER 1973

    À travers cette loi on peut analyser ce qu'est la création monétaire. Globalement il y avait deux sortes de création monétaire : celle de la banque centrale, c'est à dire la Banque de France et celle des banques privées. Le prix Nobel d'économie Maurice Allais considérait que créer de la monnaie par les banques privées était du même ordre que celle des faux-monnayeurs ; la différence étant dans les bénéficiaires. L'État pouvait lorsqu'il le désirait emprunter directement à la banque centrale à taux 0% ou même bénéficier d'une création monétaire ex nihilo. Pendant les trente glorieuses grosso-modo cela s'est passé ainsi. Les budgets n'étaient pas déficitaires puisqu'il y avait toujours la possibilité du financement par la banque centrale. Cette création monétaire bénéficiait à l'ensemble de la collectivité, c'est à dire ni aux faux-monnayeurs, ni aux banques privées. Pendant une période de forte croissance on ne peut même pas dire que cette monnaie supplémentaire ait été inflationniste. Elle n'était que de l'huile supplémentaire pour faire fonctionner l'économie.
    La loi du 3 janvier 1973 dite loi Pompidou-Giscard, ou plus sournoisement appelée loi Rothschild pour faire rappeler que Pompidou avait été directeur de la banque Rothschild et servait les intérêts des banques privées (ses anciens maîtres), a mis fin à tout ceci.
    Elle a obligé l'État à emprunter auprès des banques privées et marchés financiers et non directement à la banque de France.
    Ce qui avec des taux d'intérêt intéressants était avantageux pour les créanciers mais beaucoup moins pour l'État français. On a donc ainsi amorcé une dette qui n'en finira pas de gonfler.
    Cette loi a bien sur considérablement rabaissé les prérogatives de l'État français et donc de la France qui s’est construite historiquement autour d'un État. Pour certains politiques et économistes, cette loi en plus d'un cadeau aux banques privées traduisait un esprit libéral, anti-national, pro-européen plus ou moins masqué. L'État n'avait plus ce rôle de réconciliateur des classes sociales au sens hégélien du terme, gestionnaire des contradictions de la société civile. Il avait l'outil surpuissant de la monnaie gratuite qui avait un rôle redistributif. La loi du « janvier 1973 a été retranscrite à l'article 104 du traité de Maastricht 1992.
    Le traité de Lisbonne voté par le parlement et non par le peuple français écrit article 123 « Il est interdit à la banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales » d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l'acquisition directe auprès d'eux par la banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ».
    La France a déjà payé plus de 1400 milliards d'Euros d'intérêts qui auraient pu servir à d'autres choses. La dette de la France est devenue le tonneau des Danaïdes créé au départ par une loi imbécile. Pour certains comme Emmanuel Todd, la dette n'est pas légitime et doit être supprimée tout comme la loi du 3 janvier 1973 mais comme elle est inscrite au traité de Maastricht (article 104) puis au traité de Lisbonne (article 123) cela oblige à sortir de l'EURO.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU - Statisticien économiste

  • CEDH : Lillian Ladele, officier d'état civil, aurait dû accepter d'enregistrer des unions homosexuelles

    Lillian Ladele, officier d'état civil britannique, vient de voir rejeter par la Cour européenne des droits de l'homme sa demande de faire entendre par la Grande chambre sa plainte contre ses employeurs qui entendaient la forcer à célébrer des unions civiles homosexuelles.
    La CEDH rend ainsi définitif, en fermant la porte à dernière possibilité d'appel de Mme Ladele, l'arrêt de chambre qui en janvier dernier a décidé que la jeune femme n'avait pas subi de discrimination antichrétienne ni de méconnaissance de son droit à l'objection de conscience.
    C'est un véritablement harcèlement au travail qu'a subi cette employée de la municipalité d'Islington à Londres où elle était chargée depuis 2002 d'enregistrer des actes civils : naissance, décès et mariages civils qui concernent en Angleterre ceux qui ne se marient pas religieusement. En 2005, avec l'entrée en vigueur d'un partenariat civil ouvert aux couples homosexuels, aligné sur le mariage civil en ce qui concerne l'enregistrement, Lillian Ladele s'était organisée de manière à ne pas avoir à participer à ce style d'unions.
    Si d'autres municipalités britanniques ont admis que des employés puissent se soustraire, ainsi, pour des motifs de conscience, à l'enregistrement d'unions gays, il n'en a pas ainsi à Islington où, sous l'impulsion de collègues homosexuels qui se sentaient « discriminés », les collègues de Mme Ladèle l'ont accusée d'alourdir leur tâche de manière intolérable. Si bien que son employeur a fini par lui proposer un avenant à son contrat, fondé sur la politique avancée de « non-discrimination » de la commune. Les négociations furent longues, Lillian Ladèle ne voulait pas céder, et elle finit par renoncer à son poste. Mais non sans se plaindre devant la justice du « harcèlement » subi. Dans un premier temps elle obtint gain de cause devant un tribunal du travail de Londres. Mais elle devait perdre ensuite à tous les échelons judiciaires, en terminant par cet arrêt de chambre de la CEDH.
    En rejetant la demande d'appel formulée par Mme Ladele, la Cour solennise l'idée que les droits de chrétiens doivent pouvoir céder le pas devant les droits de personnes « protégées » face à la discrimination, comme les homosexuels.
    « La Cour reconnaît généralement aux autorités nationales une ample  marge d’appréciation lorsqu’il s’agit de droits conventionnels qui se trouvent en compétition (…). La Cour considère que les autorités nationales, à savoir l’employeur représentant l’autorité locale, qui a mis en place la procédure disciplinaire, ainsi que les cours locales qui ont rejeté la plainte pour discrimination de la demanderesse, n’ont pas outrepassé la marge d’appréciation qui leur est reconnue. »
    Pourquoi ? Parce que la non-discrimination à l’égard des homosexuels peut prendre le pas sur la non-discrimination à l’égard des chrétiens.

  • Zone euro : nouveau record du chômage

    Le taux de chômage de la zone euro s’est établi à un nouveau niveau record en avril, à 12,2% de la population active, selon les données publiées vendredi par l’office européen de statistiques Eurostat.

    Quelque 19,37 millions de personnes étaient au chômage en avril dans les 17 pays de la zone euro, soit 12,2% de la population active, précise Eurostat dans un communiqué.En mars, le taux de chômage s’était établi à 12,1% de la population active. En un mois, 95.000 personnes sont venues grossir les rangs des chômeurs au sein de l’Union monétaire et environ 1,64 million en un an.

     

    Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage était à 11% en avril, comme le mois précédent. Au total, 26,58 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE en avril. En comparaison, le taux de chômage était de 7,5% en avril aux Etats-Unis. «Un retournement de situation n’est pas en vue», estime Martin Van Vliet, analyste pour la banque ING.

    «Même si la zone euro sort de récession plus tard cette année, le marché du travail risque lui de rester en dépression jusqu’à l’année prochaine», avance-t-il. La situation est particulièrement critique en Grèce et en Espagne, deux pays lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d’un actif sur quatre et plus d’un jeune sur deux.

    Le taux de chômage s’est établi à 27% en Grèce, où les dernières données disponibles datent de février. En Espagne, il est grimpé à 26,8% en avril et au Portugal, troisième pays le plus violemment touché par le chômage, à 17,8%.

    Conséquence de la crise, la situation s’est fortement dégradée en un an dans les pays les plus fragiles, ceux de la périphérie : le taux de chômage a bondi de 21,9% à 27% en un an en Grèce, de 11,2% à 15,6% à Chypre, de 24,4% à 26,8% en Espagne et de 15,4% à 17,8% au Portugal.

    En revanche, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en avril en Autriche (4,9%), en Allemagne (5,4%) et au Luxembourg (5,6%). Le chômage des jeunes de moins de 25 ans, qui sera un des principaux thèmes du sommet européen de juin était à 24,4% dans la zone euro en avril, avec des pics en Grèce (62,5%), en Espagne (56,4%), au Portugal (42,5%) et en Italie (45%).

    Dans l’ensemble de la zone euro, cela se traduit par 3,62 millions de personnes sans emploi dans cette catégorie d’âge.

    Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a récemment appelé les dirigeants européens à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le chômage des jeunes.

    Dans une lettre aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, il a souligné qu’il souhaitait faire de cette question un des thèmes prioritaires du prochain sommet des 27 et 28 juin.

    «Le nombre de personnes sans emploi dans l’Union, notamment parmi les jeunes, a atteint des niveaux record», a-t-il relevé. Ce taux de chômage «est devenu un des problèmes les plus urgents dans la plupart, si ce n’est dans tous, les Etats membres. C’est pourquoi nous devons faire tout notre possible pour le gérer ensemble».

    Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande se sont prononcés pour des mesures pour l’emploi, en amont de ce sommet. Ils souhaitent notamment le «déboursement accéléré» de 6 milliards d’euros sur deux ans pour l’emploi des jeunes dans les régions les plus touchées.

    Le Matin

    http://fortune.fdesouche.com

  • Après la catastrophe des deux grandes guerres mondiales, l'Europe est “entrée en dormition”

    Fondateur et directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire, Dominique Venner a écrit une cinquantaine d'ouvrages, dont une Histoire de l'armée rouge couronnée par l'Académie française. Tout au long de sa carrière, cet Européen de cœur et d'esprit n'aura jamais cessé de prôner la mémoire du passé comme recours contre le déclin, avec trois ouvrages majeurs : Histoire et tradition des Européens, 30000 ans d'identité, Le siècle de 1914 et Ernst Jünger, un autre destin européen.

    • Éléments : Oswald Spengler publiait en 1918 le premier volume de son célèbre livre Le déclin de l'Occident. Il voulait en fait surtout parler de l'Europe. Près d'un siècle plus tard, ce mot d'« Occident » a-t-il encore un sens ? Quel est en tout cas celui que vous lui donnez ?

    Dominique Venner : Vous avez raison de souligner qu'à il époque de Spengler, en 1918, Occident était synonyme d'Europe. Dans un essai récent, l'historien italien Emilio Gentile rappelle qu'en 1900, quand s'ouvrit la grande Exposition universelle de Paris qui nous a légué le Grand Palais, « civilisation rimait avec modernité, modernité avec européen, et européen avec occidental ». À cette époque, les États-Unis d'Amérique étaient une puissance marginale fort éloignée de l'Europe. Lorsque l'essayiste maurrassien et catholique Henri Massis publia en 1927 son essai Défense de l'Occident, le concept d'Occident se confondait encore avec l'Europe, et même avec la France. Plus tardivement, le titre Défense de l'Occident choisi par Maurice Bardèche pour la revue qu'il dirigea de décembre 1952 à novembre 1982, continuait de se rapporter à l'Europe plus qu'aux États-Unis. C'est pourtant durant cette période, à partir surtout de 1950, que le mot changea de signification en raison de la guerre froide, de la lutte Est et Ouest opposant les deux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, Occident allait se confondre avec l'Ouest, c'est-à-dire avec les États-Unis qui en constituaient la puissance principale face à la menace très réelle de l'Union soviétique avant et après la mort de Staline. La sanglante répression du soulèvement national hongrois date de novembre 1956 et l'écrasement du printemps de Prague d'août 1968. Les Européens, désarmés dans leurs cœurs et leurs bras après 1945, se tournaient naturellement vers la puissance américaine qui semblait alors seule capable de les protéger contre une agression militaire soviétique que le général de Gaulle prenait lui-même très au sérieux vers 1950.

    • Bernanos disait que les optimistes sont des imbéciles heureux, et les pessimistes des imbéciles malheureux. Sans tout réduire à ce clivage, on doit constater que depuis quelque temps le « déclinisme » est en grand progrès. À date récente, toute une série d'essais se sont appliqués à décrire le déclin de l'Occident, de l'Europe ou de la France. L'Europe, en particulier, apparaît de plus en plus comme vivant en état d'apesanteur, inconsciente des enjeux mondiaux. Quel est votre sentiment ?

    Tout en constatant le déclin évident de l'Europe, je ne me joins pas au chœur des déclinistes. J'ai analysé le déclin dans mon essai Le siècle de 1914, qui retrace de façon non convenue l'histoire du XXe siècle européen de 1914 à 1945, incluant les tentatives avortées de redressement vers 1920 ou 1930. Cet essai charpenté analyse historiquement le déclin de l'Europe durant notre « nouvelle guerre de Trente Ans » (1914-1945), comparable à bien des égards à ce que fut la guerre du Péloponnèse pour les cités grecques au Ve siècle avant notre ère.

    Ma thèse est qu'après la catastrophe européenne des deux grandes guerres, l'Europe est « entrée en dormition », écrasée militairement, politiquement et moralement, et par ses propres fautes, son quasi suicide, sa terrifiante et inutile dépense d'énergies et de sang. L'idée démoralisante s'infiltra dans les esprits que, si la civilisation européenne avait engendré de telles horreurs, c'est qu'elle était viciée et maudite. Par ailleurs, après 1945 et, symboliquement, après la conférence de Yalta (février 1945), les deux puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'URSS, se partagèrent l'Europe, imposant à celle-ci (avec des méthodes différentes) leur suzeraineté, leur modèle de société et leur interprétation de l'histoire, écrasant aussi les Européens sous le poids d'une culpabilité sans précédent, dont la Shoah fut le prétexte. Tandis que la partie orientale de l'Europe était soviétisée, les États-Unis importaient à l'Ouest les drogues de la consommation de masse et de la pornographie.

    D'une façon que personne n'avait prévue, l'une des deux puissances suzeraines de 1945 a soudain fait implosion en 1991, remplacée, après dix années de confusion, par une Russie authentiquement nationale, qui a totalement rompu avec son passé bolchévique (mais pas avec les souvenirs glorieux de 1945, ce que l'on ne comprend pas en Europe).

    Je constate symétriquement qu'après une période d'euphorie qui n'a pas excédé une dizaine d'années au-delà de 1991, les États-Unis ont enregistré une série de graves échecs militaires, géopolitiques et moraux qui les fragilisent en profondeur (Irak, Afghanistan, Égypte, Proche-Orient en général). Depuis l'élection du président Obama, leurs difficultés internes consécutives à une crise financière majeure et à des questionnements sur leur identité, bien analysés par Samuel Huntington dans son dernier essai Qui sommes-nous ? (Odile Jacob, 2004) sont également les signes tangibles d'un affaiblissement, dont les Européens pourront tirer partie à l'avenir afin de sortir de leur « endormissement ».

    Mais il ne faut pas se tromper, les Européens sont eux-mêmes coupables des excès du système économique et technicien de croissance illimitée qu'ils ont engendré. Dès la Belle Époque, le concert d'optimisme avait été troublé par les prophètes d'une sorte d'apocalypse de la modernité. À ces pessimistes, la catastrophe imprévue qui commença durant l'été 1914 allait donner effroyablement raison. L'inquiétude de l'avenir était présente dans l'œuvre de grands artistes comme Wagner ou Tolstoï, Ibsen, Zola, Dostoïevski, D.H. Lawrence ou Nietzsche. Certes, aucun n'avait prévu la réalité de ce qui survint entre 1914 et 1945, mais tous avaient perçu les signes d'un noir horizon pour la modernité, autrement dit pour la « civilisation » de la science et de la raison.

    Dès lors, une question s'infiltre nécessairement dans la pensée. Le triomphe du machinisme, du commerce et de la technique est-il constitutif de la civilisation européenne ? Bien entendu, ce triomphe est issu de l'esprit européen, de sa part « prométhéenne » ou « faustienne » comme disait Spengler. Cette part devenue obsédante ne contient pourtant pas la totalité de l'esprit européen. L'autre part, une part essentielle, que l'on peut appeler apollinienne, s'est trouvée masquée par les prodiges de la modernité. Dès lors que ces prodiges tournent au cauchemar, ne serait-il pas imaginable que les Européens soient tentés de retrouver la part apollinienne de leur civilisation afin d'équilibrer la démesure prométhéenne ? La question est pour l'heure sans réponse. Elle mérite pourtant d'être posée.

    • Si l'Occident décline à l'intérieur de ses frontières, il paraît au contraire exploser à l'échelle mondiale. Ses valeurs se posent plus que jamais comme « universelles », ses technologies se répandent d'un bout à l'autre du monde. La mondialisation, qui semble aller de pair avec une homogénéisation des cultures, serait-elle synonyme d'occidentalisation ? De façon plus générale, quel regard portez-vous sur la mondialisation ?

    Je suppose qu'en parlant des « valeurs » de l'actuel Occident, vous parlez du système américain. Vous pensez à la prétention messianique de la Manifest Destiny et de la « nouvelle Sion » qui voudrait s'imposer au monde. Vous pensez aussi à la prédation économique du gaspillage et de la spéculation financière. Mais ce que l'on observe dans le monde suggère que la modernisation technique s'accompagne le plus souvent d'un refus de l'américanisme (sauf, provisoirement, en Europe). Samuel Huntington avait fort bien vu qu'à l'avenir la renaissance de grandes civilisations se ferait contre l'Occident américain. Il avait noté que la modernisation s'accompagne le plus souvent d'une « désoccidentalisation ». On peut constater cette réalité dans faire islamique, en Inde, en Chine et en Amérindie (Amérique latino-indienne). Sans compter des aires de civilisation moins étendues. Pour ma part, je ne crois pas du tout à une homogénéisation des cultures, même en Europe, en dépit de ce que montre l'écume des élites faisandées.

    • Dans ce qu'on appelait hier encore le Tiers-monde, des puissances émergentes s'affirment de plus en plus chaque jour. La Chine, principalement, constitue une énigme. Le XXIe siècle sera-t-il chinois ?

    Il l'est déjà en partie, ce qui est une formidable revanche historique si l'on songe par comparaison à l'état de la Chine un siècle plus tôt, vers 1910. Depuis la fin de l'interminable période figée de la guerre froide, le monde est entré en mouvement, ce que montrent des changements culturels et géostratégiques immenses. Le monde est entré dans une nouvelle histoire où l'imprévu retrouve ses droits. Ce qui bouge ne peut qu'être favorable à un réveil européen par ébranlement de la puissance suzeraine que sont les États-Unis. Mais je ne pense pas que ceux-ci se laisseront facilement déposséder. Comme l'ont confirmé les révélation de Wikileaks, les Américains ont favorisé l'immigration invasion extra-européenne et musulmane en Europe dans le but de nous briser définitivement. En apparence, cela se révèle efficace. En apparence seulement. Les résistances imprévues qui s'éveillent lentement sont les signes de ce qui se passera à l'avenir. Je ne crois pas que les Européens se laisseront écraser dès lors qu'ils prendront conscience du danger, ce qui est encore loin d'être le cas. Les réveils historiques sont toujours très lents, mais une fois commencés, on ne les arrête plus.

    • Vous êtes donc optimiste ?

    Je suis un optimiste historique. À la différence de beaucoup d'intellectuels, j'ai d'abord été dans ma jeunesse un combattant avant de devenir un historien méditatif. Ce qui explique sans doute, si l'on ajoute des particularités de tempérament, un regard nullement conventionnel sur l'histoire qui se fait. J'emprunte à l'histoire tout ce qu'elle peut m'apporter pour voir clair dans le présent et humer l'avenir. Naguère, l'école structuraliste de la « longue durée » (celle des Annales) s'opposait à l'école de la chronologie courte, qui avait privilégié l'événement (l'histoire bataille). Je crois que ces deux façons d'étudier l'histoire ne s'opposent pas. Elles sont complémentaires et légitimes. On ne peut négliger l'histoire événementielle. Elle montre que l'imprévu est roi et l'avenir imprévisible : personne en 1910 ne prévoyait 1914, et personne en 1980 n'avait prévu 1990 pour la Russie, ni 1999. Simultanément, la longue durée attire l'attention sur la forte résilience des peuplés et des cultures. C'est pourquoi je ne crois pas aux fatalités historiques. Pas plus à celles qu'imaginait Spengler qu'à celles de Marx ou de Fukuyama (qui en est revenu).

    • Quel est selon vous, à l'échelle mondiale, l'enjeu principal des décennies qui viennent ?

    Concernant les Européens, tout montre selon moi qu'ils seront contraints d'affronter à l'avenir des défis immenses et des catastrophes redoutables. Dans ces épreuves, l'occasion leur sera donnée de renaître et de se retrouver eux-mêmes. Je crois aux qualités spécifiques des Européens provisoirement en dormition : l'individualité agissante, l'inventivité et l'énergie. Le réveil viendra. Quand ? Je l'ignore. Mais de ce réveil, je ne doute pas.

    éléments n°139 (dossier Le déclin de l'Occident ?), 2011. http://www.archiveseroe.eu/

  • La bataille de l’embryon reprend.

    La séquence "Mariage pour tous" est à peine terminée pour le gouvernement que déjà il cible de nouveaux enjeux de société. En première ligne, l’embryon !

    Dans ce numéro : focus sur la mobilisation européenne Un de nous pour protéger l’embryon sur la menace parlementaire en France pour autoriser la recherche sur l’embryon humain.

    EUROPE : mobilisation urgente pour protéger l’embryon humain

    Nous lancions, dans le journal du 8 avril, un premier appel à signer l’initiative citoyenne européenne Un de nous. Aujourd’hui en plein déploiement en France grâce à la Fondation Jérôme Lejeune, Alliance VITA, les Associations Familiales Catholiques et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine, la moitié du contrat est rempli : nous passons la barre des 30 000 signatures !

    Objectif : 60 000 d’ici l’été.

    L’enjeu est majeur : contraindre la Commission européenne à étudier cette initiative qui entend protéger l‘embryon humain en stoppant les financements d’activités qui portent atteinte à sa vie.

    Pour protéger l’embryon humain au plan européen : JE SIGNE !

    Ayez une pièce d’identité à proximité de votre souris, ca ira plus vite !

    Le gouvernement fait de la recherche sur l’embryon une priorité !

    La mise en échec à l’Assemblée nationale, en mars, de la proposition de loi visant la levée de l’interdiction sur la recherche sur l’embryon n’est visiblement pas venue à bout de l’obstination délètère du gouvernement. Au début du mois, le conseil des ministres a marqué sa volonté de reprendre le texte des radicaux de gauche à son compte pour le faire passer dans l’hémicycle avant l’été.

    « Après deux semaines d’interruption, le Parlement reprendra ses travaux à compter du 13 mai avec un programme chargé jusqu’à la suspension estivale. Il devra d’abord achever l’examen des projets de loi entamés, afin de permettre leur mise en application dès la rentrée de septembre, ainsi que l’examen de la proposition de loi autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires . » Extrait du compte-rendu du conseil des ministres du 7 mai 2013. Cliquez ici pour lire l’intégralité compte-rendu.

    Pour mémo, lire le journal de campagne du 29 mars, lendemain de victoire, et celui du 8 avril qui annonçait notamment un retour possible du texte avant l’été.

    Les partisans de la recherche sur l’embryon s’organisent…

    Pendant ce temps, certaines prises de position de partisans de ces recherches sont également de bons indicateurs de la menace. On pouvait ainsi lire dans Le Monde daté du 19 mai, l’avis de Philippe Brunet, Maître de conférences en sociologie à l’université d’Evry, chercheur au Centre Pierre-Naville, qui titrait « l’Embryon, querelle de valeurs ». Le chercheur regrette que la PPL ne soit « bloquée, victime de l’obstruction de l’UMP » et explique cette situation par ce qu’il perçoit comme un combat de la « science contre [l’]obscurantisme ».

    Ainsi, l’auteur déplore l’insécurité juridique à laquelle les chercheurs seraient contraints, entretenue par les actions en justice de la Fondation Jérôme Lejeune : « l’argument de la fondation s’appuie sur l’une des quatre conditions qui permet de déroger au principe d’interdiction, et d’autoriser une recherche. Cette condition affirme qu’"il est expressément établi qu’il est impossible de parvenir au résultat escompté par le biais d’une recherche ne recourant pas à des embryons humains, des cellules souches embryonnaires ou des lignées de cellules souches". La preuve doit donc être apportée, de manière irréfutable, qu’il n’existe pas d’autres existences biologiques qui pourraient être substituées aux CSEh [ndlr : cellules souches embryonnaires humaines] contre des programmes de recherche sur l’embryon qui ne respectent pas les conditions de dérogations ».

    Or, rappelons que si la Fondation Jérôme Lejeune a gagné un recours en Cour d’Appel, les autres étant en attente de jugement, c’est précisement parce que le recours à une alternative telle que les cellules iPS était possible.

    On comprend dès lors mieux, dans ce contexte, pourquoi Philippe Brunet s’emploie dans la foulée à minimiser l’importance des cellules iPS…

    Lire ici la version « web » de l’article publié dans Le Monde.

    http://www.actionfrancaise.net