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lobby - Page 2154

  • De quoi le « contrôle au faciès » est-il le nom ?

    Aujourd’hui le tribunal de grande instance (TGI) de Paris doit rendre sa décision concernant la plainte collective déposée pour « discrimination », contre l’Etat et le ministère de l’Intérieur, par treize  personnes qui s’estiment victimes de contrôles d’identité abusifs  en raison de la couleur de leur peau.  Le Nouvel Obs rappelle que l’un des avocats des plaignants Félix de Belloy, aux côtés de son confrère Slim Ben Achour, s’était félicité en  avril 2012, depuis les marches du palais de justice de Paris ce  que cette action en justice soit   «une première en France ». Pour autant,  « à l’audience, qui s’est tenue début juillet, l’Etat, comme le parquet, ont préconisé de débouter l’ensemble des plaignants ».

     Le procureur Sylvie Kachaner  avait en effet  affirmé que « Ce n’est pas au tribunal de statuer là-dessus, mais au législateur ». «  Dans chaque dossier, le contrôle (était) justifié » et qu’il n’y a  « pas (eu)  de motif discriminatoire ».

     Elle avait demandé rapporte encore le Nouvel obs,  « à ce que les demandeurs soient déboutés. Avant que ne fasse part de sa stupéfaction et de son étonnement qu’on impute entre autres à la justice et à la police des contrôles au faciès sur des critères non démontrés et quasi imaginaires. Elle avait ajouté que « nul ici ne (pouvait) être pour le contrôle au faciès mais qu’aucun des treize cas n’échapp(ait) au cadre légal. Le parquet avait donc demandé aux juges de rejeter les demandes purement et simplement. »

     Ces personnes qui sont l’objet de contrôles d’identité «  se sentent stigmatisés en raison de leur origine, et du lien que fait la police entre l’origine et la couleur de peau et la propension à la violence », avait notamment dénoncé Slim Ben Achour à l’audience.

     Félix  de Belloy   indiquait que les plaignants    sont « des Français de tous âges et toutes catégories sociales » « qui travaillent, étudient, sont insérés, n’ont pas de casier » et sont contrôlés quand « ils marchent dans la rue, vont faire du sport, ou sont attablés en terrasse ». «  Il est temps que la République prenne la mesure et la conscience de ce que sont les contrôles d’identité pour une partie de la population » précisait encore Me de Belloy, qui est aussi romancier à ses heures perdues…

     Le candidat François Hollande, lors de la campagne présidentielle,  avait annoncé qu’il lutterait contre le «délit de faciès» lors des contrôles. Sous la pression des représentants des policiers, Manuel Valls,  soucieux de ne pas se mettre à dos ses « administrés » dés son entrée  en  fonction, avait abandonné l’idée, « un temps évoqué », d’une   « la remise d’un récépissé après un contrôle d’identité ». «  Le ministère de l’Intérieur a néanmoins annoncé le retour du matricule sur les uniformes et un nouveau code de déontologie de la police ».

     A l’appui de leurs dires, les plaignants et leurs avocats  citent une  étude menée en 2009 à Paris par une « fameuse » ONG, l’ Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).  Selon cette étude et le rapport qui en a découlé,  intitulé «L’égalité trahie. L’impact des contrôles au faciès», «  les contrôles d’identité par la police à Paris se fondent principalement sur l’ethnicité et le style de vêtements portés par les personnes contrôlées et non sur la base d’un comportement suspect ».

     Ainsi  les personnes perçues (sic)  comme «noires» et «arabes» seraient  contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues (sic) comme «blanches».  « Dans certains endroits de France, quand on est noir, on a jusqu’à 11 fois plus de chances d’être contrôlé, jusqu’à 15 fois quand on est arabe. : «A refuser d’entendre les avertissements, on court le risque de favoriser l’éclosion d’une société plus fragilisée, plus fragmentée et plus dangereuse» était-il encore affirmé.

     Bruno Gollnisch relève de son  côté que l’on peut raisonnablement douter de la volonté des policiers effectuant des contrôles de harceler ou de stigmatiser une partie de la population sur un simple critère ethnique, bref de se livrer au « délit de faciès ». Nous allons le voir,  les raisons sont beaucoup plus prosaïques…et statistiques.

     Il convient aussi de douter de  l’impartialité de l’étude  commanditée  par Cet Open  Society Institute. Il s’agit en effet d’un des instruments  possédé par  le milliardaire mondialiste George Soros,  au rôle politique très trouble,  dont nous avons déjà fait état sur ce blog.    Très impliqué dans la défense des Roms, M. Soros est entre autres joyeusetés, un militant actif de la poursuite  d’une politique d’immigration soutenue des pays du Sud vers l’Europe.

     Rappelons aussi la polémique qui était née en mars 2010 lorsque le journaliste et essayiste Eric Zemmour qui avait été alors en but aux attaques du lobby dit « antiraciste »,   avait déclaré , invité d’une émission l de Thierry Ardisson que « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait ».

     Un « fait «  confirmé  en « off », notions nous alors  par les magistrats et les  policiers,  notamment  par Maître Eolas sur son blog :  « Je pense en effet que les deux tiers des prévenus à une audience ordinaire sont typés noirs ou maghrébins (ce qui ne les empêche pas d’être le plus souvent français). (…) Mais il demeure ce fait : en région parisienne et dans les grandes villes, la population noire et maghrébine se taille la part du lion dans le box des prévenus, avec les gitans pour les juridictions du sud de la France. Aucune statistique fiable n’existe, puisque tout traitement de données sur des bases ethniques est interdit comme contraire à la Constitution »

     Alors avocat général à la cour d’appel de Paris, Philippe Bilger, avait pris la défense de M. Zemmour en écrivant sur son blog « je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce fait, la justesse de cette intuition qui, aujourd’hui, confirment un mouvement né il y a quelques années  années. »

     D’ailleurs  et Eric Zemmour n’avait pas manqué de le préciser dans un courrier envoyé aux chiens de garde de la LICRA, le sociologue franco-iranien Farhad Khosrokhavar de l ‘École des hautes études en sciences sociales ( EHESS),  estimait lui aussi,  dans son le livre L’Islam dans les prisons, qu’ entre 50 % et 80 % des détenus étaient  musulmans dans certaines prisons.

     Une  réalité souvent rappelée  par Bruno Gollnisch qui  lui, sans évoquer le critère religieux,  souligne plus spécifiquement la réalité du   poids  de l’immigration et des Français de papier dans le développement affolant de la criminalité.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/02/controle-au-facies-il-nom/

  • Protégeons la liberté de conscience de nos élus

    Le Conseil Constitutionnel a été saisi le 18 septembre par le Conseil d'Etat à propos de la liberté de conscience des maires qui refusent de célébrer des mariages entre personnes de même sexe (circulaire Valls prise en application de la Loi Taubira). François hollande avait promis cette clause de conscience au congrès des maires en 2012 avant de se rétracter sous la pression du lobby LGBT.

    L'audience du Conseil Constitutionnel se tiendra mardi 8 octobre 2013. D'ici là, mobilisons-nous massivement pour aider nos élus et démontrer au Conseil Constitutionnel qu'il s'agit d'un problème de fond et non l'expression de quelques cas isolés. Soutenez vos élus par deux actions :

    En proposant à des maires et à leurs adjoints de rejoindre la procédure judiciaire en cours en signant un « mémoire en intervention » :  Plus de 300 officiers d'Etat civil ont déjà signé.

    En signant et en faisant signer autour de vous la pétition en faveur de l'objection de conscience des maires et adjoints : Déjà 80 000 signatures.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Dounia Bouzar veut déchristianiser la France ! par Éric MUTH

    On croit rêver, Jean-Marc Ayrault, premier ministre a nommé dimanche Dounia Bouzar à l'Observatoire de la laïcité. Convertie à l'islam à 27 ans, cette dame en profite pour annoncer clairement ses positions antichrétiennes. Elle propose en effet de remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l'Aïd.
    Dounia Bouzar, anthropologue et spécialiste du fait religieux à ses heures, estime que la France doit continuer à montrer l'exemple d'un état assumant son crédo laïc : " Je pense que la France a montré l'exemple de la laïcité au monde en instaurant la première la liberté de conscience, d'avoir la religion de son choix ou de ne pas croire en Dieu. Elle doit donc continuer à montrer la voie. Aujourd'hui tous les Français fêtent Noël et je pense qu'il faudrait également qu'un de nos jours fériés soit celui d'une fête juive et d'une fête musulmane".
    LA FRANCE DOIT RESTER CHRETIENNE !
    Ne vous en déplaise, Madame, la France est et restera chrétienne jusqu'à la fin des temps. Cette puissance catholique issue de nos Rois a su se maintenir et prospérer plus d'un millénaire. A nous de  résister aux mensonges et aux calomnies. Ce qu'oublie de dire Dounia Bouzar c'est que l'islam s'est lancé dans la guerre sainte contre la France. Les français doivent  être conscients que l'avenir sera souffrance si rien n'est fait pour arrêter la machine infernale de l'islamisation de leur patrie. Les islamistes se placent au-dessus des lois de la république et le gouvernement socialiste ferme volontairement les yeux, pire, il y a connivence, puisque la famille ne doit plus exister.
    Mahomet n'avait-il pas dit selon Sahih Mouslin que : " J'ai été désigné pour combattre les hommes aussi longtemps qu'ils ne disent pas il n'y a de Dieu qu'Allah ". Les propositions de Dounia Bouzar sont une insulte à ceux qui ont la foi, à ceux qui vivent au quotidien les bienfaits de Jésus-Christ.
    « A FORCE DE TOUT TOLERER L'ON FINIT PAR TOUT ACCEPTER... À FORCE DE TOUT ACCEPTER L'ON FINIT PAR TOUT APPROUVER.. », disait Saint Augustin.

    http://www.francepresseinfos.com/2013/09/dounia-bouzar-veut-dechristianiser-la.html

  • L'extrême-gauchisme des Verts

    Daniel Cohn-Bendit et Noël Mamère ont quitté les Verts, regroupés depuis 2010 sous l’appellation Europe Écologie-Les Verts (EELV). Antoine Waechter a été, de 1986 à 1993, président de ce mouvement avant de le quitter pour créer le MEI (Mouvement écologiste indépendant). Il explique à Minute :

    M"Depuis la création des Verts, en 1984, il y a au sein du mouvement deux courants qui s’affrontent : un courant d’extrême gauche et un courant plus sincèrement écologiste, qui pense que l’écologie n’est ni de gauche ni de droite. Quand, de novembre 1986 à novembre 1993, j’ai été président des Verts, le courant d’extrême gauche a été mis sous l’éteignoir. Mais force est de constater qu’avec les années, avec des dirigeants comme Dominique Voynet, Noël Ma mère ou Daniel Cohn-Bendit, il est devenu majoritaire. [...]

    Dans tous les partis, il y a des tensions. Mais chez les Verts, il y a une culture d’extrême gauche qui refuse tout leader qui serait capable d’imposer une unité, de fixer une ligne de conduite. Regardez : même Daniel Cohn-Bendit, qui semblait pouvoir apporter une certaine crédibilité, a fini par partir, fatigué par les querelles intestines… Chez les Verts, c’est une règle : celui qui réussit ou peut réussir doit être dégommé ! [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • En Seine-Saint-Denis, la charte de la laïcité peine à s’appliquer

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – La charte de la laïcité est une mesure cosmétique sans incidence concrète sur la réalité. Ainsi, Rachida est bien allée hier au château de Guédelon avec la classe de CM1 de sa fille, école située en Seine-Saint-Denis. Pourtant, jeudi dernier, l’institutrice avait expliqué à cette femme voilée qu’elle ne pourrait pas accompagner la sortie scolaire. Mais devant l’indignation et la mobilisation des parents d’élèves, la direction de l’établissement a fini par céder.

    Inadaptée, la charte de la laïcité semble donc condamner à rester lettre morte. Il est vrai que si l’on affirme que l’islam est compatible avec la République française, on voit assez mal pourquoi ceux qui le pratiquent devraient être mis à l’écart de certaines activités collectives.

    À force de ne pas vouloir trancher les questions de fond, on se condamne ainsi à la plus complète impuissance.

    http://fr.novopress.info/141869/en-seine-saint-denis-la-charte-de-la-laicite-peine-a-sappliquer/

  • Résorber le chômage ? D'abord l'immigration (arch 2009)

    Les deux chiffres officiels sont tombés le même jour, 25 février. L'un concernait un chômage en plein boom - + 90 200 demandeurs d'emploi en janvier, avec une augmentation de 23 % pour les jeunes de moins de 25 ans -, l'autre l'immigration, elle aussi exponentielle : 119 965 titres de séjour de plus d'un an délivrés en 2008 à des étrangers par la seule préfecture de police de Paris, 185 150 premiers titres de séjour pour toute la France, également submergée de clandestins, Africains et Chinois notamment, si coûteux en terme de santé et de sécurité publiques.
    On nous dira que le rapprochement est simpliste. Mais comment oublier que depuis l'instauration en 1976 du regroupement familial, qui a donné lieu à tant de dérives, la France n'a jamais renoué avec le plein emploi, même en période faste ?
    Pour remédier à la hausse record du chômage, le Premier ministre a aussitôt organisé une « réunion de suivi des mesures du sommet social » et annoncé que le Fonds d'investissement social sera « abondé par l'État autant que nécessaire », Mais comment l'État, dont Sarkozy nous prévenait dès janvier 2008 que « les caisses sont vides » - et le sont toujours plus puisque, selon le cabinet du ministre du Budget Eric Woerth, « la crise économique a conduit à des moins-values fiscales de plus de 11,5 milliards d'euros en 2008 » -, pourra-t-il continuer à jouer les cornes d'abondance, sous peine d'accroître encore le déficit public, qui a dépassé l'an dernier le cap des 56 milliards d'euros ?
    Soit 3,2 % du Produit Intérieur brut, avec une prévision de 5,5 % cette année de l'aveu même du Premier ministre confirmant le 3 mars que « toute l'année 2009 sera une année de crise ».
    Il est vrai que comme nous l'a aussi dit François Fillon, se voulant rassurant, « le gouvernement n'a pas encore utilisé tous les outils des politiques classiques de traitement social du chômage » et qu'il s'y emploiera avec « sang-froid et courage », Pourrait-on dès lors lui suggérer aussi, alors que s'effondrent - toujours en raison de la crise - les industries du bâtiment, de l'automobile, du textile et de l'hôtellerie, d'organiser d'urgence le retour chez eux de tous les allogènes si nombreux dans ces secteurs ? C'est ce que font actuellement la Chine, les Émirats, la Thaïlande et même la République tchèque qui préside l'Union européenne. Un excellent exemple à suivre.

    D'AILLEURS, n'est-ce pas un certain Sarkozy, candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, qui affirmait le 3 avril 2007 que « la maîtrise de l'immigration est une obligation pour sauvegarder notre pacte social, sinon il va exploser » ? « Depuis 30 ou 40 ans, déclarait-il à Paris ce jour-là, on a subi une immigration familiale qui a fait venir en France des gens qui n'avaient pas de formation, pas d'emploi et qui a créé des ghettos... Qui ne voit qu'il y a un lien évident entre la politique d'immigration non maîtrisée depuis 30 ou 40 ans et l'explosion sociale dans nos quartiers ? Si on laisse venir tout le monde, comment on va financer notre politique sociale, comment le pacte social va-t-il y résister ? C'est sans doute très généreux de dire qu'il faut que tout le monde vienne mais c'est totalement irresponsable. »

    ON NE le lui fait pas dire. Le candidat est devenu président, et même hyper-président. Qu'attend-il pour se montrer enfin "responsable" et tenir ses promesses d'avril 2007 ? Inverser la courbe de l'immigration est le seul moyen d'inverser celle du chômage, dont on ne redira jamais assez qu'il est certes une catastrophe économique et sociale, mais surtout humaine, qui détruit les individus comme les familles. Or, qu'il y réfléchisse bien, c'est de sa capacité à faire respecter le droit au travail des Français, et des Français d'abord, et non de ses incessantes prises de parole (une trentaine de discours en deux mois) et de ses auto-invitations sur le petit écran, que dépendront sa popularité, et donc ses chances de reconduction à l’Élysée alors qu'après une brève accalmie, les sondages sont pour lui désastreux. Mais non, c'est dans la direction contraire qu'il s'obstine. Le 13 février, à l'occasion de la remise des Médailles de la Famille française, on apprenait que la législation en vigueur, instaurée en 1920 et nécessitant donc un "dépoussiérage", un décret venait d'être soumis au Conseil d’État : il vise à supprimer la condition de nationalité pour les mères "méritantes".
    Le chômage a de beaux jours devant lui.
    Camille Gallic, RIVAROL

  • La mafia des syndicats qui s'en mettent plein les poches

  • 220e anniversaire de la promulgation du décret du 1er octobre 1793 d'extermination légale

    En ce 1er octobre, jour qui marque le 220e anniversaire de la promulgation du décret du 1er octobre 1793 d'extermination légale des Vendéens, décret toujours en vigueur en France aujourd'hui, vous êtes invité :

    • à 18h : à la conférence exceptionnelle de Reynald Secher, Docteur d'Etat ès lettres et sciences humaines, sur les Guerres de Vendée, salle des Mariages de la mairie du 7e arrondissement de Paris, 116 rue de Grenelle.
    • à 20h, place Paul Claudel, devant l'entrée du Sénat, à l'appel de l'Association Vérité pour la Vendée, pour la défense de la mémoire vendéenne.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Voici comment l’État obèse dépense vos impôts

    Vu ici :

    Pour 100 euros d’impôts :

    • 42 euros vont aux salaires et pensions des fonctionnaires (salaires = 27 euros pensions = 15 euros)
    • 6 euros pour leurs frais de fonctionnement
    • 22 euros pour les aides sociales
    • 4 euros pour les investissements (routes, infrastructures…)
    • 16 euros pour les intérêts de la dette contractée par l’État obèse qui dépense toujours plus que ce qu’il encaisse.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Peut-on censurer au nom de la science ?

    « La science est réfutable par essence et toute théorie, même la plus éprouvée par l’expérience, peut être remise en cause à tout moment si une expérience la prend en défaut. »
    « Popular Science », l’un des plus anciens journaux de vulgarisation scientifique du monde, vient de décider de supprimer ses commentaires, par crainte des « trolls », ces commentateurs obsessionnels, dont l’influence serait excessive. Sur le blog Passeur de sciences, Pierre Barthélémy s’interroge : « Peut-on censurer la science ? », notamment pour éviter trop de commentaires critiques de la théorie de l’évolution, contestataires de la thèse de l’origine du réchauffement climatique, ou doutant de l’histoire officielle à base d’arguments révisionnistes.
    Poser la question c’est y répondre : du point de vue scientifique, seul peut être dit vrai ce qui peut être librement contesté. Ce qui n’est pas contestable relève de la vérité de nature religieuse, non de la vérité de nature scientifique qui suppose une remise en cause permanente. L’article de Pierre Barthélémy n’en est pas moins intéressant parce qu’il révèle des préjugés de notre époque comme de l’efficacité pratique des commentaires sur Internet. Nos lecteurs le trouveront ci-dessous. Polemia

    C'est une information qui donne à réfléchir. Dans un article publié en ligne mardi 24 septembre, Suzanne LaBarre, rédactrice en chef du site Internet de Popular Science, un des plus anciens journaux de vulgarisation scientifique du monde, a annoncé sa décision d’appuyer sur le bouton « off ». De désactiver la fonction « commentaire » de son site Web. D’empêcher les lecteurs de dire ce qu’ils pensent au sujet des articles publiés.

    Suzanne LaBarre explique que « cette décision n’a pas été prise à la légère » et qu’il est une conséquence directe de ce que j’appellerai l’ »effet crado » (« the nasty effect » en anglais). Cet arrêt des commentaires est une réaction directe à la pollution des sites d’information par les trolls, qu’ils soient humains ou robotisés, organisés par des lobbies ou pas. Trolls qui déversent dans les commentaires des textes à l’argumentation parfois préfabriqués et copiés-collés, destinés, dans le cas de l’information scientifique, à instiller le doute dans l’esprit des internautes, qui sur la réalité du réchauffement climatique, qui sur la validité de la théorie de l’évolution, qui sur l’innocuité des vaccins, etc. Bref à utiliser l’outil du commentaire pour manipuler l’opinion.

    Comme le souligne Suzanne LaBarre, ces commentaires ont vraiment le pouvoir de modifier la perception que le public se fait d’une nouvelle dans le domaine des sciences. L’ « effet crado » a été mis en évidence il y a quelques mois dans une étude publiée par le Journal of Computer-Mediated CommunicationPour résumer, les auteurs ont soumis plus d’un millier de personnes, échantillon représentatif de la population américaine, à un article fictif sur Internet rendant compte d’une découverte dans le domaine des nanotechnologies. Une partie des « cobayes » voyait l’article accompagné de commentaires lançant certes un débat contradictoire mais sur le mode cordial et ouvert. L’autre partie avait accès à une discussion tout aussi contradictoire, qui prenait cependant la tournure musclée, péremptoire et parfois méprisante qui est la marque de fabrique des trolls. Cette dialectique avait un effet significatif, qui polarisait davantage le lectorat et, surtout, modifiait la perception de l’information en altérant la capacité d’adhésion à la technologie présentée. L’effet « crado » est la version Internet du « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».

    Pour Suzanne LaBarre, les conséquences des agissements des trolls sont évidentes : « Les commentateurs façonnent l’opinion publique ; l’opinion publique façonne les politiques publiques ; les politiques publiques décident si la recherche est financée, comment elle l’est et quel type de recherche l’est – vous commencez à voir pourquoi nous nous sentons contraints d’appuyer sur le bouton “off”. » A cela il faut ajouter le contexte américain de « guerre » contre la science que j’ai plusieurs fois évoqué dans ce blog (lire ici, ici ou encore là). Les Etats-Unis sont certes les champions du monde au palmarès des prix Nobel scientifiques mais il s’agit aussi d’un pays dont un des deux principaux mouvements politiques, le parti Républicain, est ouvertement en croisade contre la science soit parce que celle-ci s’attaque aux puissances industrielles qui financent ce parti (cf. le climato-scepticisme), soit parce qu’elle offre une vision du monde qui remet en cause les représentations traditionnelles des électeurs américains les plus conservateurs. A ce titre, entendre Sarah Palin dire en 2008 que les hommes avaient côtoyé les dinosaures il y a 6 000 ans (date supposée de la création de l’Univers par Dieu), n’était au fond guère étonnant…

    Si l’on interprète correctement ce que dit Suzanne LaBarre, publier sur le site Internet d’un journal de vulgarisation scientifique des commentaires disséminant volontairement des contre-vérités ou se faisant les relais des marchands de doute dénoncés par Naomi Oreskes et Erik Conway, revient à se tirer une balle dans le pied, à desservir la cause de la science. D’où la conséquence « logique », la fermeture desdits commentaires. Qu’on aime ou pas Popular Science, pareil choix venant d’un monument de la vulgarisation scientifique, qui fêtera dans quelques années son siècle et demi d’existence, pose bien des questions. La première consiste à se demander si ce renoncement, cet aveu d’impuissance, ne signe pas par contraste la victoire suprême des trolls. Certes ils disparaîtront du paysage, ils ne se serviront plus du média comme d’un porte-voix pour leur propagande… mais les autres internautes n’auront plus d’espace d’expression, ceux qui veulent sincèrement et honnêtement participer au débat sur tel ou tel aspect de l’actualité de la recherche.

    La deuxième question est celle qui donne son titre à ce billet : peut-on censurer au nom de la science ? La science est un perpétuel processus d’erreurs et de corrections. Elle est réfutable par essence et toute théorie, même la plus éprouvée par l’expérience, peut être remise en cause à tout moment si une expérience la prend en défaut. La science est aussi une agora dans laquelle chacun soumet ses arguments aux critiques des autres avec l’espoir qu’en débattant, on percevra mieux le visage de la vérité. Si l’on s’en tient à ce résumé, la censure est donc à l’opposé du fonctionnement de la recherche. Mais, sur le plan pratique, cela n’est valable que si tous les participants acceptent les règles du jeu.

    C’est là le point le plus important du débat. Les trolls ne jouent pas le jeu. On les reconnaît soit parce qu’il font intervenir de faux experts, soit parce qu’ils pratiquent la sélection de données pour ne retenir que celles qui les arrangent, soit parce qu’ils mettent sans cesse sur le tapis des arguments et des travaux qui ont été maintes fois réfutés pour des erreurs factuelles, des biais méthodologiques ou des conflits d’intérêts. Et, bien sûr, il leur arrive de faire tout cela en même temps. C’est ce que j’ai coutume d’appeler le négationnisme scientifique, même si j’ai parfaitement conscience que la connotation historique très forte du mot  «négationnisme » rend l’expression exagérée. Certains préfèrent celle de « déni de la science » La question « peut-on censurer au nom de la science ?» revient donc à se demander ce qu’on doit faire avec ceux qui ne jouent pas le jeu selon les règles. En général, la réponse est l’exclusion de la partie. Le problème avec l’option radicale qu’a choisie Popular Science, c’est qu’elle revient à donner un carton rouge à tous les joueurs de l’équipe quand un seul a fauté.

    Pour terminer sur une touche plus personnelle, la décision de « Pop Sci » invite le blogueur scientifique que je suis à s’interroger sur ses propres pratiques de « modération ». Il m’est en effet arrivé de voir Passeur de sciences pris dans la déferlante des trolls à l’occasion de tel ou tel billet, qu’il soit sur le créationnisme en Turquie ou aux Etats-Unis, sur le réchauffement climatique ou encore sur les théories du complot. Très souvent, ces internautes ne s’embarrassent guère de fioritures, se contentant de changer de pseudonyme pour faire croire à un « effet masse », à une réaction collective, mais oubliant de modifier l’adresse IP à partir de laquelle on peut identifier les commentateurs… Les premières fois, on tente d’être ouvert à la critique, de répondre posément aux remarques, de rectifier ce qu’on prend pour des erreurs alors qu’il s’agit de mensonges manifestes. On apprend vite l’adage « Don’t feed the troll », ne pas nourrir le troll, lequel n’est jamais aussi heureux que quand il vous a attrapé dans ses filets. Sur ce point, je suis d’accord avec Suzanne LaBarre : tout le temps perdu à répondre aux trolls de manière raisonnable est du temps volé à l’information, à la réflexion, à l’écriture et aux autres lecteurs, ceux qui sont de bonne foi.

    La charte des blogs du site Internet du Monde n’est pas toujours d’un grand secours car elle reste assez générale. Elle précise néanmoins plusieurs choses, notamment que sont proscrits « la violence ou l’incitation à la violence, politique, raciste ou xénophobe, la pornographie, la pédophilie, le révisionnisme et le négationnisme (…) ; le détournement du service de blogs pour faire de la propagande ou du prosélytisme, à des fins professionnelles ou commerciales (prospection, racolage ou prostitution) et à des fins politiques, religieuses ou sectaires ». Elle dit aussi qu’il appartient à chaque blogueur « de surveiller et de censurer son contenu, notamment les commentaires que les internautes seront susceptibles d’y publier. Le Monde interactif lui donne la possibilité de supprimer tout commentaire ajouté par un internaute sur son blog. »

    Face aux trolls qui sont d’une insolente mauvaise foi, j’ai souvent été gagné par le découragement ou la colère et tenté d’adopter la solution de Popular Science. De fermer les commentaires et d’avoir la paix dans mon espace. Et puis, à chaque fois, je me suis dit que ceux que j’appelle par ironie les courageux anonymes seraient trop contents d’une telle réaction. Je n’ai pas voulu oublier que, pour un journaliste, l’atout d’Internet par rapport au journal papier est ce contact quotidien avec ceux qui le lisent, cette possibilité de se parler, d’échanger des idées et des informations car il arrive souvent qu’un commentaire enrichisse le billet que j’ai écrit. J’ai donc tenu bon en choisissant simplement, impitoyablement, de clouer le bec aux menteurs patentés, à ceux qui font profession de semer le doute. Ils ont beau jeu, ensuite, de crier ensuite à la censure sur les forums où ces groupuscules aiment à cracher sur les médias, mais peu m’importe. Ce qui compte à mes yeux, c’est que leur propagande et leurs mensonges ne soient pas passés par chez moi. Cela implique de relire tous les commentaires avant leur publication. Avec plus de 24 000 commentaires laissés sur ce blog depuis sa création en décembre 2011, je laisse le lecteur imaginer le temps que j’ai passé à la modération. C’est pour ne pas perdre tout ce temps que Popular Science a opté pour une solution radicale que je regrette tout en la comprenant.

     Pierre Barthélémy
    passeurdesciences.blog.lemonde.fr
    26/09/2013

    http://www.polemia.com/peut-on-censurer-au-nom-de-la-science/