
Huit jours que les élections législatives sont passées et toujours pas de fumée blanche au-dessus de Matignon. À gauche, les candidatures se bousculent, mais aucune n’a, pour l’heure, été validée par l’ensemble du Nouveau Front populaire. Un comble, pour ces partis qui réclament depuis la dissolution la nomination d’un Premier ministre issu de leur rang. Au sein de la Macronie, même difficulté : Gabriel Attal, toujours en poste malgré sa demande de démission, peine à trouver un successeur issu des rangs de l'ex-majorité. À droite, enfin, le bal des prétendants amuse et on jure ne pas vouloir y participer. « Trop dangereux, nous glisse un député RN. Celui qui y va prend un gros risque… » Au palais Bourbon, en l’absence de majorité absolue, et même de majorité relative forte, la course au perchoir est ouverte à de nombreux candidats : chacun est persuadé de pouvoir réunir derrière son nom au moins deux blocs de ce nouvel Hémicycle tripartite.