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  • La profanation de la cathédrale de Nantes soulève l'indignation de l'évêque. Et du ministre ?

    Communiqué de Mgr James, évêque de Nantes :

    "Dans la nuit de vendredi à samedi des personnes se sont introduites, par des échafaudages, à l’intérieur de la cathédrale de Nantes pour perpétrer volontairement des actes de vandalisme et de profanation sur des autels et le sol de l’édifice.

    Ces actes soulèvent l’indignation de tous. Au nom de la communauté catholique, j’exprime ma tristesse la plus profonde.

    Notre pays garantit, par la loi, le respect des cultes, des religions et des croyances. La liberté religieuse est aussi notre bien commun. Nous faisons confiance à la justice pour mener l’enquête sur les auteurs et les circonstances de cette profanation.

    Au-delà de l’émotion que suscitent ces actes odieux, nous appelons chacun à exercer sa responsabilité pour ne pas exacerber les tensions. Dans ce climat, les chrétiens se refusent à entrer dans une spirale de la violence.

    J’ai présidé une prière de réparation dans la cathédrale ce samedi après-midi. Demain, comme chaque dimanche, nous célébrerons le Christ ressuscité. Dans la foi, nous croyons que la haine est vaincue par l’amour."

    Lu ici :

    "Manuel Valls a indiqué, dans un communiqué qu'il partageait "l'émotion et l'indignation suscitées par ces actes intolérables" et a assuré la communauté catholique "de son entier soutien" et "de la mobilisation des services de police pour déférer à la justice dans les meilleurs délais les auteurs de ces faits abjects". [...]

    Le premier ministre et ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault lui a téléphoné [à l'évêque]  "pour lui faire part de son indignation et de sa solidarité", selon le service de presse de M. Ayrault. [...] La 1ère adjointe de la mairie de Nantes, Johanna Rolland (PS), était également sur place et a condamné les faits "avec la plus grande fermeté""

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le champion Matt Birk ne rencontre pas Barack Obama à cause de son soutien à Planned Parenthood

     

    Matt Birk, le célèbre joueur de football américain, vainqueur cette année du Super Bowl avec les Ravens de Baltimore, a annoncé jeudi sur la chaîne de radio KFAN-FM qu’il ne se rendrait pas à une rencontre qui avait lieu le jour même avec Barack Obama : « Il y a environ 5 ou 6 semaines, notre Président a fait un commentaire dans un discours où il a dit ‘Dieu bénisse Planned Parenthood’. Planned Parenthood réalise environ 330 000 avortements par an. Je suis catholique. Je suis actif au sein du mouvement pro-vie et je ne peux pas accepter de telles déclarations. » 

     

     

    Bien qu’ayant « un grand respect pour la fonction de président », Birk a affirmé qu’il « ne (pouvait) approuver » la prise de position d’Obama « en aucune façon ». Quelle idée en effet de demander à Dieu de bénir « un lieu où se terminent 330 000 vies par an » ! 

     

     

    Matt Birk est un fidèle participant de la March for Life annuelle de janvier à Washington, D.C., et milite ouvertement, depuis octobre 2012 où il a fait les manchettes de plusieurs magazines, pour la défense du mariage traditionnel. « La société devrait toujours être à la recherche de moyens pour renforcer le mariage, plutôt que de penser à le redéfinir », déclarait-il alors, plein de bon sens. Marié, Matt Birk a six enfants.

    Nouvelles de France via http://www.oragesdacier.info/

  • Zemmour : « C’est [Clément Méric] qui est allé les provoquer, et il a perdu »

  • Les exercices d’admiration de Christopher Gérard

    Dans le langage courant, le quolibet est un propos plaisant, ironique ou injurieux, lancé à quelqu’un. En fin lettré pétri par les classiques gréco-romains, Christopher Gérard utilise ici le mot dans son acception étymologique. Le sous-titre est plus explicite puisqu’il s’agit d’un « journal de lectures ». L’exercice n’est pas nouveau. Il y a peu, Bruno de Cessole sortait Le Défilé des réfractaires, une approbation très remarquée pour des écrivains originaux.

     

    Ancien directeur de la revue de réflexions païennes Antaïos et désormais heureux auteur de cinq romans ou récits (Maugis, Porte Louise, Vogelsang, etc.), Christopher Gérard tient à exprimer avec ce recueil son admiration pour soixante-huit hommes (et femmes) de plume placé dans un strict ordre alphabétique. En païen conséquent, il fait commencer son journal par un « Hymne à Apollon » suivi d’un exorde percutant. Quolibets se comprend comme « une déclaration d’amitié à mes maîtres et à mes lecteurs (p. 11) ».

     

    Par un style clair, ciselé et concis (souvent en une page, parfois deux, rarement plus et ce, malgré quelques exceptions), Christopher Gérard éprouve sa dette envers des romanciers, des poète ou des penseur. Il est évident qu’il ne se réfère à aucune vedette de l’industrie littéraire qui produit à la chaîne des bouquins vite lus et vite oubliés. Dans cette liste subjective d’écrivains salués, on y trouve, outre des individus « sulfureux » (Pierre Drieu La Rochelle, Arnaud Bordes, Bruno Favrit, Jean Parvulesco, Dominique de Roux, Vladimir Volkoff, Dominique Venner ou Hervé Juvin), des écrivains renommés (Guy Dupré, Marcel Conche, Jean Clair, Renaud Camus, Ernst Jünger, Philippe Muray…) et d’autres, guère connus (Corinne Hoex, Jean-Baptiste Baronian, Yves-William Delzenne ou Jaan Kross). On peut néanmoins regretter l’absence de Cioran, de Houellebecq ou de François Augiéras. Tant pis !

     

    En revanche, Christopher Gérard aime toujours charger, sabre au clair, contre les horreurs de notre sordide époque. Avec une belle imprécation, il condamne « les traits post-historiques, c’est-à-dire post-humains de l’homo festivus […] : demande obsessionnelle de protection, effacement des identités, moralisme pleurnichard allié à un libertarisme cynique, démence maniaco-légalitaire, sans oublier [… le] “ mélangisme ” – le métissage accéléré comme arme de désintégration des communautés vivantes (p. 171) ». Insouciant de scandaliser les belles âmes humanitaristes et renonçant de ce fait à la vaine vaine gloriole médiatique, il ose affirmer que « la négation dogmatique des réalités ethniques et culturelles, l’obsédant mantra en faveur d’un métissage rédempteur (le métis ayant pour certains pris la place du prolétaire), l’anesthésie programmée de notre système immunitaire par, notamment, la démolition pierre par pierre de l’école comme des autres services publics, cadenassent notre parole, et même notre imaginaire (p. 185) ».

     

    Lire Quolibets devient alors une excellente thérapie contre « l’idéologie matérialiste et égalitaire qui fonde l’actuel système techno-marchand. Hostile à toute quête du divin et allergique à toute verticalité, l’inconscient collectif moderne se trouve ainsi modelé par une caste marchande propulsée au sommet et qui, par un phénomène d’inversion des valeurs, domine sans partage (p. 13) ». On n’y vend pas ici sa plume au plus offrant; on la troque volontiers pour une belle rapière d’encre afin de faire face à l’ignominie présente. Christopher Gérard est bien un franc-tireur des belles lettres.

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com/

     

    • Christopher Gérard, Quolibets. Journal de lectures, L’Âge d’Homme, Lausanne, 2013, 224 p., 14 €.

  • Réagir face aux violences policières

    Les violences policières n’ont de cesse de se multiplier. Certains s’en sont faits largement l’écho, comme Le Rouge & le Noir. Les gardes à vue ont été aussi nombreuses qu’abusives. L’avocat, de gauche, qui s’est fait connaître sous le pseudonyme de Maître Eolas, a lui-même fermement dénoncé ce qu’il considère comme un « scandale ».

    Si rien ne justifiait une garde à vue pour des centaines de personnes arrêtées alors qu’elles quittaient les manifestations et regagnaient leur domicile, les conditions et la durée de ces détentions sont d’autant plus iniques. Garder dans des cellules étroites, parfois en compagnie de criminels violents, de jeunes gens qui ont eu le malheur de défendre leurs convictions, est proprement la montre d’un calcul politique éhonté, et d’un sadisme patenté. Fait notoire, la plupart des gardes à vue souffre de vices de procédure : avocats convoqués trop tard, absence de procès-verbal suite à l’interpellation … Les exemples sont assez nombreux pour démontrer qu’au-delà de l’incompétence, l’objectif du gouvernement était essentiellement de se venger et de faire payer à la jeunesse de France le prix de ses convictions courageuses et résolues.

    Calfeutrés sous les ors des palais de la République, aveugles devant l’histoire que nous écrivons, ils ne sentent pas que leur violence n’a qu’une conséquence, celle de nous faire réagir. Pour cette raison, nous vous invitons à le faire vigoureusement : que vous ayez subi une garde-à-vue ou un contrôle d’identité, que l’on vous ait trainé devant la justice ou que vous ayez reçu un simple rappel à la loi, il est important de le signaler. Votre témoignage doit servir à informer l’opinion, voire à entamer des poursuites contre les autorités.

    Pour ces différentes raisons, deux associations se sont constituées : le comité des avocats contre la répression policière (C.A.R.P.) et Solidarité pour tous. Le comité rassemble des avocats qui défendent gratuitement, à toutes heures du jour et de la nuit, les personnes arrêtées et placées en garde à vue. L’association Solidarité pour tous fournira quant à elle une aide sociale aux personnes qui doivent avancer des frais d’avocats ou sont condamnées. Elle peut être contactée via l’adresse courriel suivante : solidaritepourtous | @ | laposte.net.

    Il est important, afin qu’elles travaillent efficacement, que ces associations puissent avoir communication de tous les cas. Pour cette raison, nous demandons à tous nos lecteurs concernés de répondre aux questions suivantes, et de les envoyer à l’adresse suivante : « pressecarp | @ | gmail.com ». La confidentialité de vos données sera respectée. En cas d’interrogation, vous pouvez également écrire un courriel et demander à avoir un entretien téléphonique direct.

    Formulaire à compléter

    Identité : nom, prénom
    Coordonnées : numéro de téléphone, adresse courriel
    Date, heure et motif de l’interpellation
    Description brève et précise des faits réels
    Transport ?
    Fouille ?
    Demande de médecin ? Obtenu ?
    Demande d’avocat ? Obtenu ?
    Interrogatoire subi ?
    Placement en garde-à-vue ? Si oui, heure de la notification et heure de fin ?
    Quel(s) document(s) vous a été remis ?
    Avez-vous subi un rappel à la loi ?
    Un procès-verbal a-t-il été dressé ?
    Tout autre détail que vous jugeriez utile (conditions de détention, état des cellules, transferts, insultes, comportement des forces de l’ordre, accès aux toilettes, à de l’eau ou de la nourriture)

    http://solidaritepourtous.blogspot.fr/

  • Une association au service des victimes de la répression policière – Par Solidarité pour Tous

    Une association au service des victimes de la répression policière – Par <em>Solidarité pour Tous</em>

    Depuis plusieurs semaines, le meilleur de la jeunesse de France s’est mobilisée pour défendre ses valeurs, nos valeurs : le mariage, la famille, la filiation naturelle. Des centaines de jeunes garçons ont été contrôlés, arrêtés, enfermés. Des centaines de jeunes filles ont été bousculées, menottées, enfermées. Pour avoir participé paisiblement à une marche ou à un rassemblement. Parfois pour avoir simplement été présent à proximité de ces manifestations. Pour avoir chanté la Marseillaise et brandi des drapeaux tricolores. Pour avoir mené des actions transgressives et non violentes.

    Ces jeunes Français en bute à une répression politique injustifiable, ce sont vos camarades, vos enfants, vos petits-enfants, vos neveux, vos filleules. Des gens sans histoire, respectueux des lois, qui croyaient pouvoir exprimer leurs opinions ou circuler librement dans la rue. Or, ils ont été brutalement réprimés.

    Nous sommes donc en droit de nous demander pourquoi les forces de l’ordre ont agi sans aucun sens de la mesure. Est-ce parce que le ministre de l’Intérieur leur a donné l’ordre de réprimer brutalement les opposants à la loi Taubira ? Parce qu’elles se savent protégées par des procureurs aux ordres de Mme Taubira ? Parce qu’elles savent que les médias du système ne parleront pas de ces violences ?

    Mais c’était sans compter sur les médias alternatifs, c’était sans compter sur la détermination sans faille de ces jeunes manifestants, qui marchent, qui veillent, qui témoignent jour après jour.

    Solidarité pour Tous : une association au service des victimes de la répression policière

    Anne-Laure Blanc

    Or ce fer de lance de la résistance, ce sont des étudiants, des jeunes travailleurs, des mères de famille, la plupart sans grandes ressources. L’association Solidarité pour Tous a donc été créée afin de leur apporter une aide financière, mais aussi juridique, morale et sociale. Sa présidente, Anne-Laure Blanc, mère de famille nombreuse, a elle-même été interpellée à deux reprises. Son équipe a été et reste très présente sur le terrain, au prix d’interpellations et de gardes à vue arbitraires et injustifiables.

    Solidarité pour Tous se tient à la disposition de toutes les victimes de la répression policière et judiciaire pour leur venir en aide. Ces victimes peuvent lui adresser leurs témoignages et leurs demandes par courriel.

    Solidarité pour Tous : une association au service des victimes de la répression policière

    Les avocats

    Les dossiers qui lui seront soumis seront étudiés en toute transparence et équité par un comité des dons. Solidarité pour Tous s’engage à tenir régulièrement ses soutiens et ses donateurs au courant de ses actions.

    Solidarité pour Tous remercie par avance tous ceux et celles qui nous aideront à aider le meilleur de la jeunesse de France ! On ne lâche rien !

    Solidarité pour Tous http://fr.novopress.info/

    Site internet : Solidarité pour Tous.
    Courriel : solidaritepourtous@laposte.net
    Solidarité pour Tous est sur Facebook

    Crédit photos : Solidarité pour Tous, DR.

  • Vindicte gouvernementale contre la famille par Augustin Debacker

    Lu sur Politique Magazine :

    L’annonce, attendue et redoutée, est donc tombée : le gouvernement a décidé d’abaisser le montant du quotient familial pour les familles dites « aisées », ce qui représente en réalité une partie des classes moyennes, de 2000 euros par demi-part fiscale à 1500 euros.

      « La force des gouvernements est en raison inverse du poids des impôts. » Emile de Girardin

    1.3 million de foyers (soit près d’un ménage avec enfant sur 6) verront donc leur avantage fiscal une nouvelle fois raboté (il est déjà passé de 2300 à 2000 euros au 1°Janvier 2013), et leur imposition sur le revenu augmentée de 64 euros par mois.

    « Familles, je vous hais ! ». Visiblement, dans le cadre de la réduction des dépenses d’Etat, le gouvernement socialiste a décidé de poser cette apostrophe de Gide en axiome de réflexion. Ainsi, l’exécutif passe le rabot budgétaire sur l’ensemble de la politique familiale française, pourtant l’une des branches les plus saines de l’Etat Providence français : son déficit n’est en réalité du qu’au financement de 4 milliards d’une partie des retraites.

    En tirant à boulets rouges sur le « quotient familial », le gouvernement a certes préservé le sacro-saint principe d’universalité de l’allocation, mais il a néanmoins remis en cause le principe fondamental de toute politique familiale qui est : « A niveau de vie égal, taux d’imposition égal ». L’économiste Alfred Sauvy l’expliquait ainsi : « La progressivité du taux se justifie parce que le superflu peut, par définition même, être réduit dans une proportion plus forte que le nécessaire... Un célibataire qui gagne 150 000 F par an a un niveau de vie supérieur à un père de 4 enfants ayant le même revenu. Les imposer également serait frapper également la partie de plaisir du premier et la viande, voir le pain du second » [...]

    La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net

  • Cette arrogance des puissants qui nourrit les révoltes d'aujourd'hui et prépare celles de demain...

    J’étais lundi soir à Paris pour manifester contre cette fameuse théorie du genre qui nie l’altérité sexuelle naturelle et que certains, au nom d’une idéologie égalitaire destructrice du réel, voudraient imposer dès la plus tendre enfance aux nouvelles générations, par le biais de l’école et, pour ceux qui ne comprendraient pas le message, par le Droit et la répression… Il y avait là quelques milliers de manifestants et, parmi eux, de nombreux amis, anciens et nouveaux, ceux des années « Génération Maurras » et ceux rencontrés au hasard des défilés de cette année 2013, voire lors des veilles ou des échauffourées des Invalides (entre autres) : des générations différentes, des parcours divers et des opinions ou des engagements parfois éloignés des miens, mais tous rassemblés autour de quelques refus simples et de quelques principes fermes sur la famille, sur les bases de la société, voire de la civilisation : en somme, « plutôt Antigone que Créon ! ». Les manifestations du printemps et leurs suites sous des formes variées ont créé de multiples liens et je connais quelques couples qui sont nés de ce printemps tourmenté, sur le bitume des parcours et dans les fumées des lacrymogènes : un baiser échangé devant une rangée de gardes casqués a sans doute une saveur toute particulière, et apparaît comme une réponse sentimentale, certes, mais heureuse et pacifique aux discours parfois violemment outranciers des amis de M. Valls et de Mme Taubira…
    Ce lundi, je suis venu à la manifestation avec en tête les mots de cet assistant parlementaire socialiste qui prônait l’usage du canon, comme Bonaparte devant l’église Saint-Roch, contre les opposants au mariage homosexuel : ils me rappelaient les propos tout aussi incendiaires de M. Bergé qui expliquait sur la toile qu’il ne serait, en somme, pas fâché de voir une bombe dévaster les rangs des manifestants le 24 mars dernier… Ces quelques phrases qu’il n’est pas indécent de qualifier de haineuses me font mal : autant j’apprécie la polémique et le pamphlet, et je me souviens de l’empressement que j’avais, au début des années 90, à me procurer « L’Idiot international » de Jean-Edern Hallier dès sa parution pour y goûter l’alcool fort des diatribes de l’écrivain breton (on n’était jamais déçu, côté exagération et colère parfois fort juste, à la lecture du génial trublion…), autant je déteste cette haine poisseuse des puissants à l’égard de qui ne se plie pas à leur redoutable suzeraineté ! Je suis d’une tradition où la force du statut donne plus de devoirs qu’elle n’autorise d’insultes à l’égard d’autrui, et surtout des plus faibles : quand les puissants du jour, qui demain ne seront peut-être plus que des déshérités des médias et de la fortune du Pouvoir (que l’on médite le sort de MM. Dominique Strauss-Kahn et Cahuzac, hier si respectés, voire adulés, parce que craints…), méprisent et « assassinent » (virtuellement, heureusement) par le verbe gras de leur suffisance, j’ai tendance à élever, de colère, la voix, et à me révolter, éternel chouan du pavé (que l’on foule, bien sûr…) et du mot bien ajusté (enfin, autant que faire se peut…).
    C’est cette arrogance verbale des partis au pouvoir et de leurs maîtres ou vassaux (et je compte là-dedans une certaine presse plus indigne que libre…) qui, aujourd’hui, est la plus grosse charge explosive dans notre pays, et non les agitations des manifestants du printemps, qu’ils soient opposants au mariage homosexuel ou ouvriers de Good-Year ou de Florange : une arrogance abritée derrière des grillages et des boucliers, et qui disparaît assez vite quand, par hasard, le réel s’invite à table ou lors d’une réunion des dirigeants du Parti socialiste, comme ce fut le cas il y a quelques mois à Paris, au grand dam d’un Moscovici désavoué publiquement par les salariés syndiqués de PSA-Aulnay…
    L’arrogance est un triste défaut des oligarchies et, parfois, elles en meurent car elles ne savent plus écouter les bruits du dehors, de cette réalité qu’elles croient pouvoir éternellement acheter et subvertir avec quelques journaux ou chaînes de distraction massive : les socialistes et les libéraux qui, aujourd’hui, paradent dans les couloirs du Pouvoir parisien ou dans les bunkers de Bruxelles, feraient bien de ne pas oublier qu’il est des colères que l’on ne peut indéfiniment susciter et provoquer sans, qu’à un moment ou à un autre, elles ne renversent les certitudes bien établies et les tranquillités sécurisées à grands frais policiers.
    Jean-Philippe Chauvin http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Crise de la dette : On a sacrifié la Grèce pour sauver l’euro

    par Giorgios Malouchos

    Selon le FMI, le plan de sauvetage de la Grèce a surtout permis à ses créditeurs de se décharger de leur responsabilité et se prémunir des risques de contagion. Les Grecs devraient se révolter et rediscuter des conditions du prêt, estime To Vima.

    C’était donc ça : le plan d’aide était faussé depuis le début. Un plan qui a conduit à des conséquences dévastatrices. Un plan qui était censé “sauver” la Grèce, mais c’est plus exactement de l’euro qu’il s’agissait, et cela, à travers la mise à mort de la Grèce ! Et qui dit ça ? Eh bien, un des trois membres de la Troïka (BCE, UE, FMI) : le Fonds monétaire international. Et il critique autant ses partenaires que lui-même, mais aussi le gouvernement grec. Tous ensemble se sont dirigés vers une catastrophe qui n’avait pas d’autre motif que de faire gagner du temps aux autres pays de la zone euro.

    Le document du FMI qui a été publié le 5 juin est une gifle pour la politique de “sauvetage’’, mais surtout pour l’“Europe” — c’est à dire l’Allemagne — et également pour le gouvernement grec de l’époque, mené par le socialiste George Papandréou, qui avait signé le premier mémorandum.

    Non seulement les créditeurs détruisent, mais ils donnent l’impression de vouloir utiliser la crise grecque pour protéger et, finalement, réorganiser la zone euro, au détriment de la Grèce.

    Une classe politique discréditée

    Les documents sont exaspérants : le FMI avoue le crime, mais n’admet pas ses responsabilités. Il révèle de la manière la plus officielle le motif sans expliquer comment cette tragédie que traverse le pays — due non pas à la dette mais au plan de sauvetage — pourrait être affrontée une fois que les erreurs ont été reconnues. C’est d’un cynisme débordant…

    Et naturellement, tout ceci expose irréparablement la classe politique grecque, qui soutenait le plan d’aide et qui le présentait comme le seul moyen de recours du pays. Et qui forçait vaille que vaille la Grèce à se plier à cette recette de mort avec pour alibi son sauvetage. Un sauvetage qui, comme l’a avoué le FMI, s’est révélé une catastrophe.

    La classe politique ne s’est pas battue pour les intérêts du pays, mais au contraire elle a préféré la voie facile et ne s’est souciée que du maintien de son pouvoir. Elle était prête a renoncer au peu de souveraineté du pays pour céder à un pitoyable chantage.

    Si le gouvernement grec avait un minimum de respect tant pour le mot “grec” que le mot “gouvernement”, il ne devrait pas fermer les yeux sur la récente révélation du FMI.

    Et maintenant ?

    Il devrait cette fois ci répondre à cette question : est-il possible que l’un des trois membres du directoire international qui exerce le contrôle économique sur le pays continue à suivre sa route sans que le gouvernement grec ne réagisse ? C’est peut-être pour cette raison que ce rapport a été réalisé et publié : pour donner à Athènes la force de remettre en question le cette route — ou peut-être pas. En tout cas, l’idée qu’ils se soient “rendus compte tout à coup de leur erreur” est naïve.

    La Grèce devrait enfin faire quelque chose. Qu’est ce qu’elle attend ? Et si ce n’est pas maintenant, quand ? Et tous ceux qui disaient que cette solution était un “sauvetage”, ou que la Grèce est elle-même responsable de son malheur et que les grecs devraient endurer tout cela, devraient revoir leur opinion.

    Les créditeurs eux-mêmes ont fait auto-critique. Eh bien, que leurs partisans fassent de même…Et voyons, enfin, tous ensemble, comment peut-on exploiter cette terrible hypothèse pour mettre un frein à la catastrophe qu’on a nommé sauvetage. Même si il est beaucoup trop tard : parce que maintenant, la Grèce a perdu toutes ses armes. Par sa propre faute.

    Presseurop.eu  http://fortune.fdesouche.com