Dans La tyrannie médiatique. Les assassins de l’information, le président de l’association métapolitique Polémia, Jean-Yves Le Gallou, décrypte les manipulations, mensonges et autres conditionnements pratiqués par les journalistes français. Ceux-ci ont l’habitude d’angéliser ou de diaboliser un événement ou une personnalité. Cette grille d’analyses montre in situ toute sa pertinence.
Le 6 juin 2013, le quotidien vespéral de l’Hexagone, Le Monde, publiait la première partie d’une « enquête » étalée sur quatre jours qui voulait prouver au lecteur et, par delà lui, à l’opinion publique que l’armée légale syrienne utilise du gaz sarin. En usant du même procédé éprouvé en 1990 au Koweït contre l’Irak, en 1999 au Kossovo contre la Yougoslavie et en 2003 de nouveau contre l’Irak, des « enquêteurs » entendent provoquer l’indignation de la « société civile » pour qu’elle fasse ensuite pression sur les gouvernements occidentaux et qu’ils se lancent ensuite dans une intervention militaire renversant le gouvernement légitime du Président Bachar Al-Assad.
La manœuvre échoua dans un premier temps du fait du scepticisme du public qui sait maintenant s’informer autrement grâce à Internet, du soutien constant de la Russie envers la Syrie et des réticences étatsuniennes à s’engager sur un nouveau théâtre d’opération au Proche-Orient. Par ailleurs, les fameux « résistants » tant vantés par le quotidien du soir aussi connu par sa russophobie militante et ses accointances étroites avec l’Oligarchie mondialiste, n’ont pas hésité à manger le cœur d’un soldat patriote syrien, à assassiner un adolescent de 15 ans, coupable de blasphème envers Mahomet, et à recourir réellement aux armes chimiques. Malgré tous ces actes abominables, les médiats français persistent à louer des islamistes sunnites liés à Al-Qaïda et financés par Ryad et Doha (qui a accueilli des talibans afghans…).
Vient alors l’attaque chimique du 21 août. L’Occident accuse très vite les forces syriennes d’avoir employé des armes chimiques contre la population civile et les terroristes de l’A.S.L. (Armée syrienne dite libre, en fait colonisé). Washington, Londres et Paris se disent horrifiés par cet usage illégal. Ce sont de fins experts en la matière puisque l’entité yanquie a largement abusé de l’agent Orange au Vietnam et pollué la Serbie avec ses armes à l’uranium appauvri. Les Britanniques ont gazé les Irakiens dans les années 1920 et les autorités françaises n’ont pas hésité récemment à gazer des femmes, des personnes âgées et des enfants hostiles à une pseudo-loi perverse.
Les médiats occidentaux ont alors diffusé des images « terribles » dont rien ne certifie qu’elles ont été prises en Syrie. On peut même supposer qu’il s’agit d’une très grande intoxication médiatique orchestrée par les États-Unis. Quand on connaît les collusions entre le complexe militaro-industriel et Hollywood, il est possible que les scènes vues soient des mises en scène bénéficiant d’effets spéciaux avec des acteurs jordaniens, turcs ou syriens anti-gouvernementaux. Il faut en tout cas se féliciter du rejet par les opinions publiques de cette propagande belliciste. Cela signifierait-il que le charnier de Timisoara, l’obus bosniaque sur le marché bosniaque de Sarajevo, le « massacre » de Raçak et le mythe des armes irakiennes de destruction massive les ont enfin immunisées ? Les grands démocrates étatsuniens et hexagonaux révèlent par ailleurs leur vraie nature : le nouveau caniche pépère de la Maison Blanche s’appelle Flamby et son maître, Barack, n’est qu’un George W. Bush en plus bronzé.
Ce scénario agressif insipide digne des films à gros budget et à petit cerveau de la caste cinématographique se reproduit dans l’affaire Clément Méric. La désinformation tant médiatique que politicienne a en effet déferlé tel un torrent de boue. Ne soyons pas dupes !
Quelques sondages menés par de gros titres comme Marianne sur l’orientation politique des journalistes parisiens (mais en province, l’osmose idéologique y est identique) ont montré que leurs opinions se situent à gauche, très à gauche, voire à l’extrême gauche pour 80 – 90 % d’entre eux. C’est pire dans les écoles de journalisme. Le parcours militant de Méric ne peut que les ravir tandis que la personnalité d’Esteban les révulse. Élevé dans un « antifascisme » fantasmatique qui englobe désormais tout ce qu’ils n’apprécient pas, les journalistes ont volontiers trituré les faits. Dans les premières heures, tous affirmaient que le « gentil » Méric avait été sauvagement agressé par l’« affreux » Esteban et ses « comparses ». Toutefois, une autre réalité surgit avec les menaces verbales et les provocations de Méric et des siens, fort de l’impunité qu’ils bénéficient de la part du Système.
Soucieux de masquer ces faits nouveaux qui ternissent un angélisme vite bricolé, les médiats ont planifié, à basse intensité, une véritable « semaine de la haine » envers les skin heads et, plus particulièrement, des mouvements qui déplaisent au pouvoir fantoche en place qui les a dissouts en juillet : Troisième Voie et les J.N.R. d’une part, L’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes d’autre part. Peut-être certains provocateurs de la place Beauvau n’ont pas aimé que, grâce à la tenue et à la discipline des J.N.R., les manifestants du 12 mai dernier furent contenus et ne se ruèrent pas sur les sottes et pitoyables FemHaine ? En les interdisant, ils espèrent peut-être transformer plus aisément de prochaines manifestations en émeutes susceptibles d’accentuer une plus forte répression encore…
S’abreuvant presque aux mêmes sources, à savoir quelques universitaires ou doctorants pour qui l’« extrêêêêêêêêêêêêêêêêêême droite » est d’abord un fond de commerce rentable, les journalistes ont écrit, dit et réalisé des banalités restées aux années 1980. Ainsi, ni les Éditions du Pont d’Arcole, ni Salut public ne sont-ils mentionnés… L’omission volontaire consiste à diaboliser une catégorie de la population en la stigmatisant et en faisant croire aux crédules qu’une « nouvelle nuit des longs couteaux » serait éminente.
Le Local 92 où se tiennent des conférences hebdomadaires de haute tenue avec des intervenants de qualité qu’on ne verra jamais chez Ruquier ou chez Drucker, est aussi dans le collimateur des autorités qui ont cherché des prétextes futiles pour le fermer. Sa présence nuirait le « vivre ensemble » du quartier… Le fumeux Conseil de Paris souhaiterait certainement, pourquoi pas ?, le remplacer par un autre lieu officiel de shoot ? À la différence du Local, il paraît évident qu’une salle de drogue subventionnée n’engendre aucune nuisance dans le voisinage… Là encore, le manichéisme médiatique s’opère avec brio. Commentant la sortie dans Libération, le 14 juin, d’un dossier sur l’« extrémisme », une préposée à la revue de la presse politiquement correcte s’emportait sur R.T.L. dès 5 h 15 du matin sur l’existence même de crânes rasés dans nos bourgs. Ce qui est vraiment vomitif pour la circonstance, c’est l’ouverture imminente d’un centre d’injection de drogue près de la gare du Nord…
Si les plumitifs professionnels étaient de véritables journalistes soucieux des faits et non les passeurs stipendiés des consignes officielles, ils exigeraient plutôt, suite aux scandales politico-financiers dans le Pas-de-Calais et dans les Bouches-du-Rhône et au nombre impressionnant de repris de justice adhérents, la dissolution, méritée et nécessaire celle-ci, des va-t-en-guerre du Parti socialiste.