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  • La détermination des Bonnets Rouges ne faiblit pas

    bonnets-rouges-15février-affiche-MPI

    Hier, les Bonnets Rouges ont une fois de plus prouvé que la Bretagne n’entendait pas se soumettre à la rage taxatoire jacobine.

    La manifestation organisée ce samedi 15 février à proximité du portique écotaxe de Brec’h a réuni près 800 bonnets rouges. En face d’eux, un gros dispositif policier perçu par les Bonnets Rouges comme une provocation supplémentaire.

    Les heurts ont parfois été violents. Boulons et pavés d’un côté, tirs de Flash-Ball et grenades lacrymogènes de l’autre côté.

    La circulation sur la Nationale 165 n’a été rétablie que dans la nuit.

    Ce face à face démontre que les bonnets rouges sont loin de s’essouffler.

    bonnets-rouges-manif-fév-2014-MPI

    bonnet-rouge+drapeau-MPI

  • contre les milices antifas

    Photo : Une nouvelle initiative à soutenir en Bretagne, contre les exactions des milices antifas, pour la liberté d'expression.
Nous y serons.

  • Accueil de François Hollande à Chartres

    Les manifestants ont été bloqués mais ils ont fait du bruit et ont utilisé moult moyens de se faire voir :

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    Michel Janva

  • Leur Europe n’a plus la cote

    Bruno Gollnisch était samedi  à Privas (Ardèche) pour une  réunion largement consacrée aux prochaines échéances électorales, remplaçant au pied levé  un Jean-Marie Le Pen légèrement souffrant.  «Je pense que le pari qui a été lancé par Marine Le Pen, de passer de 60 conseillers municipaux  à plus de 1 000, sera non seulement atteint mais pulvérisé  lors des élections de mars » a-t-il affirmé. Il a fait preuve aussi d’un optimisme raisonné  au sujet du très déterminant  scrutin européen de mai. Bruno n’a pas manqué de rappeler l’importance de celui-ci, d’expliquer le combat mené  pour défendre et renforcer au parlement  le pôle des défenseurs des identités, des souverainetés nationales, de l’Europe des patries. En déplacement à Perpignan pour y soutenir la candidature de Louis Aliot, Marine Le Pen a elle aussi affiché sa confiance, estimant que le Front National   pouvait  espérer faire élire « entre 15 et 20 députés européens », fourchette plausible «par rapport aux espérances de scores que nous avons ». «Cela nous permettra d’arriver massivement au Parlement, de voir notre espoir de constituer un groupe être quasiment rempli, et puis d’être une vraie force.»

     Marine a réitéré son objectif, « qui n’est pas mince », de voir le FN être à l’issue de ce scrutin européen   la première formation politique française. « Quand nous arriverons en tête, nous ne ferons pas seulement élire des députés européens, nous pousserons à une remise en cause de la classe politique française par rapport à la construction européenne que rejettent les Français.»  Et si l’opposition nationale est en tête, la présidente du FN a réaffirmé qu’elle demanderait à François Hollande la dissolution de l’Assemblée nationale.

     Certes, selon le tout dernier sondage  OpinionWay réalisé pour LCI et Le Figaro pour les élections européennes, qui pronostique  un taux de participation qui s’élèverait à  41%,  le score des  listes frontistes serait en léger retrait, avec tout de même  20 % des suffrages, loin devant  celles du PS (16%, 16,9% en 2009) mais derrières celles de l’UMP (22%, 27,9 % en 2009).

     L’attelage Modem-UDI  enregistre 12 % des intentions de vote,  Europe Ecologie Les Verts 9% des voix (16,9 % en 2009), un score identique à celui du  Front de Gauche. Quant aux    listes eurosceptiques de   Debout La République  de Nicolas Dupont-Aignan, elles sont créditées de  3%  des suffrages, autant de voix gelées et stérilisées qui ajoutées à celles du FN assureraient à l’opposition patriotique de virer largement en tête…

     Ce recul très sensible des partis bruxellois, se mesure aussi au travers des autres questions posées aux personnes interrogées. Pour 45 %, le premier mot qui vient à l’esprit au sujet de la « construction européenne» est «déception » ; «espoir» ne récolte que 18% des suffrages.  L’adhésion au projet eurobruxellois est désormais nettement minoritaire. Seuls  42 % des sondés (en recul de six points par rapport à avril 2012) considèrent l’adhésion de la  France à l’UE comme « une bonne chose ».

     Autre indice, s’ils se trouveraient  encore 53 % de Français pour se dire  opposés à la « disparation de l’euro », ils étaient 62 % il y a deux ans.  Une baisse qui a sa logique alors que la zone euro est la zone économique mondiale qui à la plus faible croissance, confrontée à la montée en flèche  du chômage et des inégalités.  26% de nos compatriotes (+ 6 points par rapport à avril 2012) sont ainsi  favorables au «retour du franc».

     La question de la monnaie  reste un sujet extrêmement  clivant et anxiogène, y compris au sein du camp patriotique puisque selon cette étude  seulement 54% des électeurs  de Marine  seraient favorables  à  la disparition de l’euro. Un pourcentage relativement stable  alors qu’il est en  forte augmentation chez  les électeurs de Nicolas Sarkozy de 2012.  La croyance dans le mantra selon lequel   l’appartenance à l’Europe de Bruxelles  est positive pour la France chute de  21 points en deux ans chez les sympathisants sarkozystes, tandis que chez  ces mêmes électeurs 19 % souhaitent désormais  un retour au franc… contre 8 % en 2012.

     Enfin, si l’on voulait avoir une preuve supplémentaire de la perméabilité-porosité grandissante de l’électorat de la droite « libérale » aux idées  du FN, 49% des sympathisants UMP estiment que  « l’Union européenne menace  l’identité de la France » là ou 63% des électeurs de François Hollande de 2012 pensent le contraire.

     Il n’est pas anodin non plus qu’à moins de 100 jours des élections européennes, et selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi,  59% des Français souhaitent une restriction des conditions de circulation des citoyens européens dans le pays. Nos compatriotes seraient ainsi  encore  plus demandeurs  de cette limitation  là que nos voisins suisses qui viennent de l’obtenir  par le biais du referendum d’initiative populaire  que nous évoquions lundi dernier.

     Si ladite restriction  est plébiscitée par presque la moitié des  électeurs de gauche (46 %),  68 % des électeurs de l’UMP et 75 % des sympathisants du Front National y sont favorables. Non pas au nom de pulsions xénophobes mal placées mais plus prosaïquement pour éviter la déferlante Rom dont les conséquences irritent (et c’est un euphémisme) les Français. Une manière  aussi constate Bruno Gollnisch,  de dire plus largement  NON à cette Europe antidémocratique  sans frontières, mondialiste,  dont les dirigeants se refusent à célébrer les racines, à  lui attribuer des limites,  des repères  géographiques,  culturels, civilisationnels.

    http://gollnisch.com/2014/02/17/leur-europe-na-plus-la-cote/

  • La guerre du sexe aura bien lieu

    La théorie du Genre peut nous sembler gaudriolesque, à nous gens de droite et nous avons tendance à ne pas la prendre au sérieux. Je crois moi que c'est une machine de guerre pour défaire les personnes, pour anéantir leur culture, pour détruire leur responsabilité, en particulier en matière sexuelle. Vu le nombre d'heures que les enfants passent à l'école (comparativement au nombre d'heures où ils sont en contact avec leurs parents) il y a vraiment de quoi avoir peur...
    Grosse embrouille autour de l'ABCD de l’Égalité, un programme sponsorisé par le ministère de l’Éducation nationale, et destiné à « changer les rapports hommes femmes », en agissant très tôt (dès la maternelle) et en montrant combien les rôles traditionnellement masculins ou féminins (ce que l'on appelle les genres) sont interchangeables. On retrouve la vieille idée socialiste : il faut changer le monde, changer la vie, changer l'homme. Ce que l'on n'arrive pas à faire dans le domaine économique, parce que, au niveau du portefeuille, le principe de réalité est le plus fort, on va tenter de l'accomplir dans un autre domaine, celui des genres, c'est-à-dire celui des comportements sociaux en rapport avec la différence sexuelle. Premier principe de l'opération : on dégage les parents. L'éducation sexuelle ne peut pas être assurée par les parents, car ils ne savent que transmettre des « stéréotypes » comportementaux. C'est à l’École d'intervenir (avec le succès que l'on sait), c'est l’École qui enseignera les différents comportements sexuels, en s'efforçant avant tout de « déconstruire la complémentarité des sexes » (trop facile, trop... naturel) pour permettre à chaque enfant de réaliser qu'il est un individu libre de son sexe et de ses comportements, qui doit interdire qu'on le juge et expérimenter toutes les possibilités qui s'offrent à lui. Il faudrait être une petite souris pour s'introduire dans les cours donnés au nom de l'ABCD de l’Éducation. C'est impossible. Au moins peut-on juger de leur contenu par le matériel éducatif utilisé.
    Ainsi existe toute une littérature : « Papa porte une robe », « Théo a deux mamans », « Dis mamans », « Deux mamans pour Mokiko » (et demain sans doute : « Deux mamans pour Mohamed », « Tango a deux papas » sans oublier bien sûr « Zazie a un zizi » etc. Les livres sont achetés par l’Éducation nationale qui les diffuse abondamment dans les Lycées, en particulier par le truchement de l'opération pédagogique ABCD de l’Égalité. L'idée est de parodier les contes pour enfants en faisant de ces petits ouvrages les références de la nouvelle morale. Mais il n'y a pas que des contes curieux pour enfants. Il faut parler aussi de la Ligne azur, mise en service par le ministère de l’Éducation nationale. Il s'agit, à travers un numéro de téléphone gratuit d'expliquer aux enfants que les jeunes doivent se questionner sans a priori sur leur identité sexuelle ; ils ont à définir non pas « qui » ils sont mais « où » ils sont : « Pour certains, le sexe biologique coïncide avec le sentiment d'être un homme ou une femme, et pour d'autres, sexe génital et identité de genre ne correspondront pas ». C'est littéralement la théorie du genre.
    Peillon botte en touche, en parlant de « gros mensonges »
    On est donc fort surpris lorsque l'on entend Najat Vallaud Belkacem, ministre des droits de la femme, déclarer que « la théorie du genre ça n'existe pas ». N'est-elle pas au courant de l'opération ABCD de l’Égalité qu'elle a contribué elle-même à lancer dans les Écoles ? N'a-t-elle pas entendu parler de la « Ligne Azur » ? Dans 20 Minutes, en août 2011, elle était nettement mieux renseignée, déclarant tranquillement à propos de ce qui, aujourd'hui, selon elle, n'existe pas : « La théorie du genre explique l'identité sexuelle des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie. Elle a pour vertu défaire œuvre de pédagogie sur ces sujets ».
    Comment expliquer cette brusque timidité de nos gouvernants ? Comment comprendre que de son côté, lorsqu'on l'accuse d'introduire la théorie du genre à l'Ecole, non plus seulement à travers des manuels scolaires (comme au temps de Nicolas Sarkozy et de Luc Chatel), mais à travers des cours d'éducation sexuelle, devenus aussi importants et aussi réguliers que les nouveaux cours d'éducation civique, notre ministre de l'Education Vincent Peillon botte ostensiblement en touche, en parlant de « gros mensonges » ?
    Du point de vue psychologique, j'aurais tendance à y voir le côté adolescent immature qui n'assume pas ses mauvais coups et qui, au dernier moment improvise un bobard peu crédible. Mais ces maladresses ministérielles sont symptomatiques d'un enjeu politique capital. François Hollande, qui est le président le plus impopulaire de l'histoire de la Cinquième République, a été élu grâce aux voix des immigrés ; 90 % d'entre eux ont voté pour lui, littéralement sous l'effet d'une sidération médiatique qui dure depuis les années quatre-vingt, faisant croire aux nouveaux arrivants que la Gauche est le Parti des immigrés. Aujourd'hui, à travers l'Affaire Dieudonné (et le lynchage qui s'organise autour du personnage) comme à travers cet impératif d' « éducation sexuelle » à l’École (en fait d'éducation au genre), les immigrés sont directement atteints par la politique du Gouvernement. Vont-ils continuer à voter à gauche avec un tel ensemble ?
    Farida Belghoul, ancienne pote de Julien Dray, passée à Egalité et réconciliation, avec Alain Soral, s'emploie à avertir la population immigrée et à la mobiliser contre l'idéologie du genre et contre les projets du gouvernement en ce domaine. Lundi 27 janvier a eu lieu une grève de l'école, qui a touché près de 20 % des élèves. Un chiffre énorme, qui promet un beau bazar à l'école.
    Alain Hasso monde & vie 4 février 2014

  • Fracture sociale et division raciale : les deux grandes réussites de la république

    « Petits Blancs » contre bobos, la nouvelle lutte des classes ?

    DÉBAT : A l’occasion de la sortie de La République bobo, un essai original et enlevé de Thomas Legrand, nous avons confronté sa vision à celle d’Aymeric Patricot, auteur il y a quelques semaines d’un livre qui a fait mouche, Les petits Blancs.

    Thomas Legrand est éditorialiste politique à France Inter. Il habite dans une surface atypique au coeur d’un quartier mixte aux portes de Paris

    Aymeric Patricot est un écrivain français. Il nourrit son oeuvre de son expérience de professeur en banlieue difficile. A priori, il ne brunche pas rue Montorgueil…

    Vos deux livres, «la République bobo» et les «petits Blancs» qui sortent à quelques semaines d’intervalle, décrivent deux visages de la France très différents et semblent se répondre. Mais qui sont vraiment «ces petits Blancs» et «ces bobos» que vous dépeignez? Comment les définiriez-vous?

    Aymeric Patricot: «Les petit Blancs» sont des Blancs pauvres qui prennent conscience de leur couleur dans un contexte de métissage. Il y a 10 ou 20 ans, ils ne se posaient pas la question de leur appartenance ethnique car ils habitaient dans des quartiers où ils étaient majoritaires. Ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui.

    Certains votent à l’extrême gauche, d’autres basculent à l’extrême droite. Mais ce qui définit les petits Blancs politiquement, c’est souvent l’abstention. La plupart d’entre eux ne se sentent plus appartenir au «système» et expriment parfois de la rancœur à l’égard des minorités ethniques, par lesquelles ils se sentent menacés. Cependant, leur principale source de ressentiment reste dirigée contre les bobos qu’ils accusent d’exprimer du mépris de classe à leur égard. A tort ou à raison, les petits Blancs ont le sentiment qu’ils sont regardés comme des «beaufs» par les bobos. Il y a aussi une fracture d’ordre raciale: le petit Blanc est celui qui n’a pas les moyens de quitter les quartiers très métissés et qui souffre du métissage alors que le bobo peut vivre dans des quartiers populaires, mais a des stratégies d’évitement face aux situations les plus critiques.

    Thomas Legrand: Les bobos constituent une partie de la population pour qui le capital culturel à plus d’importance que le capital économique. Le premier est souvent très élevé, tandis que le second est très variable. Le bobo peut être aussi bien un travailleur social doté d’une maîtrise de sociologie, qu’un webmaster qui gagne 10 000 euros par mois. La principale force du bobo est d’être en phase avec la mondialisation, avec la société, et aussi, contrairement au petit Blanc, avec la représentation du monde qu’il voit à la télévision.

    La différence entre le bobo et le petit Blanc, c’est aussi effectivement le fait que le bobo peut choisir où il habite. S’il n’a pas beaucoup d’argent, il peut aller habiter dans des quartiers où il y a une importante mixité, mais il n’ira jamais habiter dans une cité du 9.3.! Et ce faisant, il va créer une mixité qui est selon moi bénéfique pour la société. D’ailleurs dans les quartiers où les bobos sont implantés, le Front national est très peu représenté. Les gens se connaissent et s’apprécient. Tout n’est pas rose, mais le bobo essaie d’inventer une nouvelle manière de vivre ensemble. Il est vrai que pour lui, le petit blanc qui vit dans la France périurbaine est un peu «un beauf». C’est l’un des aspects négatifs du bobo qui est assez content de lui, il faut bien le dire!

    Libéral sur le plan économique aussi bien que sur les questions de société, les bobos, qui habitent les centres-villes apparaissent comme l’exact opposés des «petits Blancs», souvent conservateurs sur le plan sociétal, relégués à la périphérie, et souffrant des conséquences de la mondialisation. Est-ce vraiment le cas? Est-il opportun de les opposer?

    Thomas Legrand: Lorsqu’on lit les témoignages qui sont rapportés dans le livre d’Aymeric Patricot, on s’aperçoit qu’il y a effectivement deux mondes. Lorsque le bobo s’intéresse aux circuits courts et à l’environnement, le petit Blanc prend ça comme une trahison et une violence. Il ne peut pas le comprendre. Néanmoins, la dernière enquête du CEVIPOF sur les fractures françaises, qui a intégré les travaux de Christophe Guilluy, nous permet de nuancer. Plus qu’entre bobos et petits Blancs, les vraies différences se situent entre riches et pauvres. L’appartenance culturelle ou ethnique compte moins que l’appartenance sociale.

    Aymeric Patricot: D’un point de vue économique, le petit Blanc n’est effectivement pas très libéral car il a le sentiment de perdre son travail à cause de la concurrence mondialisée. Si le bobo aime la mondialisation, le petit blanc en souffre et s’en sent exclu. Il y a aussi la question des études qui peuvent coûter cher. J’ai de plus en plus d’élèves qui sont obligés de travailler pour financer leurs études. Le petit Blanc aimerait lui aussi être connecté, mais ne le peut pas toujours et en conçoit du ressentiment. D’autant plus que contrairement aux immigrés, on ne lui reconnaît pas d’excuse pour ses échecs. Sur le plan sociétal, j’ignore s’il est réellement conservateur. Je crois que le mariage gay n’est pas son problème. Pour lui, c’est un débat de riches. Il veut du travail et s’agace que la gauche ne paraisse s’intéresser qu’aux homosexuels et aux minorités ethniques.

    La question du style est également importante. Je suis prof de banlieue et j’ai des élèves qui se considèrent comme petits Blancs. Ce sont de bons élèves qui ont un capital culturel important, mais ils portent des t-shirts larges, boivent de la Kronenbourg et sont agacés par le snobisme des bobos. Il y a une esthétique «White trash» qui n’est pas celle du bobo. Renaud, ancien petit Blanc qui se moque des bobos, incarne à son corps défendant l’archétype du petit Blanc précisément récupéré par les bobos

    Dans votre livre Thomas Legrand, vous expliquez que les bobos ont également contribué à «redynamiser le vivre ensemble». En quoi ont-ils pu créer du lien social?

    Thomas Legrand: Le bobo représente une catégorie de la population qui veut bien aller habiter dans des endroits où il n’est pas forcément majoritaire. Il aime bien la culture populaire, l’altérité et les mélanges. Les bobos ont inventé le covoiturage, les jardins partagés et poussé les maires de grandes villes à aménager celles-ci autrement, y compris les villes de droite comme à Bordeaux avec Alain Juppé. Ils sont favorables à la construction de logements sociaux dans les quartiers chics, très actifs dans la vie de la commune, et très attentifs à tout ce qui est social. Les bobos sont paradoxalement à la fois hédonistes et altruistes. Un quartier de bobos se reconnaît au fait qu’il y a beaucoup de boucherie et de fromagers. Le bobo permet ainsi à de nombreux artisans de s’enrichir autour de lui. Enfin, contrairement à une idée reçue, les bobos ne sont pas toujours opposés à la mixité scolaire. Doninique Voynet explique que des bobos à Montreuil se sont réunis à 20 dans une école difficile pour y inscrire leurs enfants. Cela a permis de sauver des classes… Il faut parfois qu’y ait une dose de bobos blancs pour que la mixité soit respectée. En revanche, il est vrai que le bobo, très à l’aise dans la mondialisation ou à l’échelle locale, comprend moins bien l’échelon national envers lequel il a une méfiance politique

    Les classes populaires semblent pourtant disparaître des grandes villes. Dans son livre, «Paris sans le peuple», la sociologue Anne Clerval refuse d’employer le terme bobo qu’elle considère comme un «mot piège» préférant celui de bourgeoisie ou de gentrificateurs. «La mixité sociale souvent lue comme un mélange culturel, est très valorisée par les gentrificateurs même s’ils la pratiquent peu dans les faits» explique-t-elle. Derrière l’apparence de l’ouverture, la boboitude n’est-elle pas en fait le nouveau visage de la classe dominante?

    Thomas Legrand: La classe bobo est dominante dans le sens où elle est active et où elle est aux manettes de tout ce qui montre le monde. En revanche, elle n’est pas forcément dominante sur le plan économique. Anne Clerval, qui a une vision très marxiste, considère que la mixité n’existe pas. Et lorsqu’elle la constate, elle considère que ce n’est pas une bonne chose. Les sociologues marxistes parlent du retrait résidentiel des bobos et leur reprochent de mettre des digicodes. Mais les bobos ont tout de même le droit de ne pas se faire cambrioler! Et s’ils ne mettaient pas de digicode, la droite les traiterait d’angélistes!

    Aymeric Patricot: N’y a-t-il pas malgré tout une forme d’hypocrisie avec le digicode? Les bobos aiment la diversité sans reconnaître que celle-ci pose parfois problème! Les petits Blancs reprochent d’ailleurs aux bobos de leur faire la morale et de ne pas s’appliquer les principes qu’ils prônent. Enfin, il n’est pas toujours vrai que plus il y a de mélange, moins il y a de tension. Je pense par exemple à une société comme le Brésil qui est à la fois très hétérogène et très violente.

    En poussant les classes populaires dans les zones périphériques et en employant des sans-papiers par solidarité intéressée, les bobos participent tout de même à l’organisation d’une société inégalitaire qui les arrange… Peut-on aller jusqu’à parler de nouvelle lutte des classes?

    Thomas Legrand: C’est la critique des bobos qui est portée par la gauche de la gauche avec l’idée sous-jacente que lorsqu’on défend la mixité c’est qu’on accepte les inégalités. Lorsqu’on refuse l’idée d’inégalité, comme la gauche radicale, on ne défend pas la mixité sociale, mais la lutte des classes. La gauche marxiste considère ainsi les bobos comme une nouvelle bourgeoisie qui prend les atours du progressisme. Il est vrai que dans bobo, il y a bien «bourgeois».

    Aymeric Patricot: L’extrême droite fait exactement le même reproche au bobo, mais en terme d’inégalité raciale.

    Aymeric Patricot, pourquoi préférez-vous le terme de «petits blancs» à celui de classes populaires. Est-on en train d’assister à une ethnicisation des rapports sociaux?

    Aymeric Patricot: Je ne renie bien sûr pas le terme de «classes populaires». Cependant j’utilise le terme de «petit Blanc» car je n’évoque pas seulement les pauvres, mais aussi la question raciale qui est réapparu depuis les années 2000 avec les émeutes de 2005, le débat autour de la discrimination positive ou encore le fait que les minorités s’organisent en associations. Certains politiques ne raisonnent qu’en termes sociaux, d’autres qu’en termes raciaux. Je crois, au contraire, que les deux questions sont désormais mêlées. Les petits Blancs sont situés dans ce qu’on pourrait appeler «l’angle mort de la sociologie politique. Ils intéressent moyennement la gauche parce qu’ils sont blancs et moyennement la droite parce qu’ils sont pauvres.

    Thomas Legrand: Notre République ne reconnaît pas les races, ni les ethnies, mais reconnaît paradoxalement le racisme. La République laïque et non raciale est un bien commun, mais il ne faut pas être hypocrite lorsqu’on aborde ces questions.

    Par leur fascination pour le métissage et leur refus de voir les conséquences parfois néfastes de l’immigration, les bobos sont-ils en partie responsable du sentiment d’insécurité culturelle qui taraude les classes populaires?

    Aymeric Patricot: Je répondrais par une anecdote, j’ai rencontré une jeune fille qui était la seule blanche de sa classe en seconde et qui m’a dit être tombée en dépression. Tous les profs demandaient en début d’année à chaque élève d’où ils venaient. La jeune fille avait le sentiment d’être nulle et s’est inventée des origines pour ne pas se sentir exclue. Cela traduit bien l’angoisse du petit Blanc qui se sent menacé et qui n’arrive pas à vivre les bouleversements ethniques récents de manière apaisée.

    Le petit blanc ne se sent pas aimé des autres blancs plus aisés. Il se dit: «En face de moi, il y a des minorités soudées, tandis que moi je ne suis pas aidé par le bourgeois ou le bobo.» Il n’y a pas de solidarité ethnique entre Blancs puisque le bobo considère qu’il ne faut pas parler de race.

    Thomas Legrand: Le bobo a du mal à comprendre la question du racisme anti-blanc qui est une réalité dans certaines banlieues. Mais en ce moment, il y a une véritable tempête sous son crâne. Pour le bobo, le réac, le méchant n’est plus tellement le bourgeois traditionnel avec lequel il ne vit plus, bien qu’il n’aime pas tellement le voir manifester sous ses fenêtres contre le mariage gay, mais plutôt le barbu, le petit caïd qui traite sa femme et ses enfants en bon macho. Le bobo a du mal à le reconnaître et se demande s’il n’est pas en train de devenir raciste. La laïcité et la République lui permettent heureusement de se sauver lui-même et de gueuler contre le barbu sans avoir trop mauvaise conscience!

    Malgré leurs différences, la «République bobo» et la «France périphérique» peuvent-elles se réconcilier ou une partie du peuple est-elle en train de faire sécession?

    Thomas Legrand: A partir du moment où le bobo est une population en phase avec la mondialisation et en phase avec le mélange, il peut très bien vivre avec des gens venant de tous les horizons du moment qu’ il ne se sent pas trop minoritaire. Ce sont des équilibres très difficiles à trouver et les politiques d’aménagements publics, de transport et de logement, auront une importance de plus en plus capitale à l’avenir.

    Aymeric Patricot: On peut éviter la fracture définitive, mais à condition qu’il y ait une parole libre autour de ces sujets. La notion de «white flag» est peu évoquée en France. Il s’agit du fait que dans les quartiers qui se métissent fortement, les blancs qui sentent qu’ils vont devenir minoritaires partent. C’est ce qui s’est passé aux États-Unis à Detroit lorsque la ville a chancelé économiquement et c’est un phénomène qui pourrait se développer en France.

    Source : Le Figaro

    http://koltchak91120.wordpress.com/

  • Du nationalisme à la monarchie

    Paul-Marie Coûteaux, guidé par son désir, que nous n’avons pas à lui reprocher, d’être compris de tous les Français sans risquer de les offusquer, déclare dans les colonnes voisines préférer le terme souverainisme (auquel il a donné ses lettres de noblesse politique) au terme nationalisme que pour notre part nous n’entendons renier pour rien au monde. Ce n’est évidemment pas lui chercher querelle que d’expliquer ici nos raisons.
    D’abord, dès lors que l’on a posé la nation, sa défense et sa pérennité, au centre du débat politique, nous ne voyons pas pourquoi l’on devrait renoncer à utiliser le mot bâti sur elle. Une nuance, tout de même : nous ne sommes pas à l’Action française des fanatiques des mots en isme qui bien souvent désignent des systèmes idéologiques que nous abhorrons. Et de fait, Maurras a parfois déploré qu’il ait fallu au début du XXe siècle créer en France un état d’esprit “nationaliste” : c’est parce que l’état de la France était déplorable qu’il fallut envisager une réaction, mais une réaction de défense.
    Ce point est capital car jamais le nationalisme maurrassien n’a été un nationalisme agressif à l’égard des autres nations. Nous n’avons donc pas à rougir d’employer le mot, peut-être imparfait comme tout langage humain, mais qui annonce nettement la couleur, au moment où défendre la France en tant que nation est le devoir politique primordial.
    Poser d’abord l’idée de la France
    M. Coûteaux tente d’élaborer une doctrine “souverainiste”. Sans doute va-t-il songer à s’inspirer, à défaut du mot, de la doctrine - car c’en est une, et parfaitement cohérente - du nationalisme. Celle-ci répond au voeu exprimé par Maurice Barrès à la fin du XIXe siècle : « Il n’y a pas de possibilité de restauration de la chose publique sans une doctrine. »
    Que disait alors Maurras ? De poser « d’abord l’idée de la France ». Voilà une recommandation qui n’a pas pris une ride au moment où les Français sont plus que jamais menacés d’être transformés en simples consommateurs dans un magma européiste mercantile. Poser l’idée de la France c’est aujourd’hui une question de vie ou de mort.
    S’agissait-il alors de faire de la nation un absolu? Lisons les “idées-mères” de l’Action française (15 novembre 1899) : « De toutes les formes sociales usitées dans le genre humain, la seule complète, la plus solide et la plus étendue, est évidemment la nationalité. Depuis que se trouve dissoute l’ancienne association connue au Moyen Âge sous le nom de Chrétienté, et qui continuait à quelques égards l’unité du monde romain, la nationalité reste la condition rigoureuse, absolue, de toute humanité. Les relations internationales qu’elles soient politiques, morales ou scientifiques, dépendent du maintien des nationalités.
    Si les nations étaient supprimées les plus hautes et les plus précieuses communications économiques ou spirituelles de l’univers seraient également compromises et menacées : nous aurions à craindre un recul de la civilisation. Le nationalisme n’est donc pas seulement un fait de sentiment ; c’est une obligation rationnelle et mathématique. »
    C’est clair : la nation est une réalité qui nous fait être ce que nous sommes. L’habitude séculaire, pour des hommes divers par leurs lointaines origines (parler de race française est une ânerie), de vivre ensemble selon les mêmes références naturelles et surnaturelles, de développer un art de vivre propre, voilà ce qui fonde notre manière d’être au monde et, du fait même, nous ouvre à l’universel.
    Civilisation
    Car Maurras ne s’est jamais crispé sur la nation, son regard s’élève à la notion de civilisation. Quand il dit que la nation est « le dernier cercle social sur lequel l’homme puisse s’affirmer », il précise aussitôt « au temporel », car il n’ignore point ce qui dépasse la nation dans l’ordre spirituel. Il a toujours amèrement regretté l’éclatement, sous le fouet de l’individualisme de Luther, de la Chrétienté de jadis où existait par-dessus les royaumes, par delà les conflits, au moins « un langage commun » servant « de point d’appui aux communications supérieures des hommes ».
    Hélas, la réalité est là : pour contenir les appétits individualistes comme les volontés de puissance des États, donc assurer la paix civile et la paix entre les peuples, il faut abriter plus que jamais l’héritage matériel, moral et spirituel, derrière des frontières. Mais celles-ci ne sont point destinées à garantir un “splendide isolement” ; elles permettent des protections, des directions, des transmissions d’héritage, sans lesquelles l’homme lui-même se retrouverait appauvri, mais grâce auxquelles il est armé pour appréhender, l’enrichissant de son originalité, ce qu’il y a de mieux dans le bien commun de l’humanité.
    Maurras dit en outre que « le soubassement des nations » s’impose « pour tout acte d’internationalisme réel » car il dépend de la capacité de chaque nation à rester elle-même, à être un réservoir de sagesse et d’expérience ancestrale, que le concert international soit fondé sur la justice. Mais il ajoutait que la croyance en l’égalité des nations est contraire à la justice, donc cause de guerres, comme le XIXe et le XXe siècles en ont connu, après que le principe révolutionnaire des nationalités eut fait naître des nationalismes débridés, sans racines historiques et désireux d’espace vital...
    Il s’ensuit que, pour Maurras, un nationaliste « conçoit, traite, résout toutes les questions pendantes dans leur rapport avec l’intérêt national. Avec l’intérêt national et non avec sa paresse d’esprit, ou ses calculs privés ou ses intérêts personnels ».
    Nationalisme intégral
    C’est donc à une réelle formation morale et politique que les Français sont appelés afin de se débarrasser au plus tôt du système électoral qui empêche de considérer l’intérêt national. C’est pourquoi le nationalisme maurrassien se dit intégral. Il va jusqu’à la recherche des lois qui conviennent à la pérennité de la nation. Il se plie à l’image de la France, oeuvre de longue haleine de la lignée capétienne qui avec obstination a toujours imposé sa souveraineté contre les convoitises impériales et contre les féodalités frondeuses ou mercantiles, protégeant les humbles contre les débordements des grands. Donc le nationalisme français se fait inévitablement monarchique. Comment mieux faire sentir aux Français que la France est une réalité vivante que de la montrer incarnée dans une famille portant les souvenirs et les espérances de toutes les familles françaises ?
    Les premiers dirigeants de l’Action française, de 1899 à 1908, ont mûrement réfléchi avant de se laisser convaincre par Maurras d’aboutir à la monarchie. Chez nous le royalisme n’est ni sentimental, ni mondain, ni routinier, il est l’aboutissement d’une profonde analyse des faits sociaux et politiques. Nous convions les souverainistes à s’y atteler.
    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 4 au 17 octobre 2007

  • Journal hebdomadaire de ProRussia.tv -- 17 février 2014

  • GPA : un système de détournement de la loi se met en place, avec la complicité du Gouvernement

    Communiqué du sénateur Bruno Retailleau :

    "Quelques semaines seulement après avoir été mise en cause par l’association des Juristes pour l’Enfance, la société américaine Extraordinary Conception, qui propose à des couples français de conclure des contrats de gestation pour autrui, annonce qu’elle sera présente en France au mois de mars pour informer sur les services qu’elles proposent.

    Il s’agit d’une nouvelle violation de la loi française, rendue possible par le laxisme du Gouvernement sur la GPA.

    • Un mois après que le Ministère de la Justice a déclaré dans le Journal Aujourd’hui en France que les poursuites n’étaient pas possibles lorsqu’il s’agit de « réunions d’information », cette entreprise propose aux couples français qui le souhaitent « de s’informer sur les différents aspects à prendre en considération pour réaliser une GPA ». Qui peut croire un seul instant que ces soi disantes réunions d’information ne sont pas des réunions de démarchage pour inciter des couples français à conclure des contrats de GPA ?
    • A ces déclarations irresponsables du Ministère de la Justice s’ajoutent la circulaire de Christiane Taubira qui favorise l’obtention du certificat de nationalité française pour les enfants nés de GPA.

    La vérité, c’est qu’un véritable système de détournement de la loi est en train de se mettre en place, avec la complicité hypocrite du Gouvernement.

    • D’un côté, devant la mobilisation de La Manif Pour Tous, le Gouvernement affirme qu’il n’est pas question de légaliser la GPA en France.
    • Et de l’autre côté, il favorise dans les faits une impunité totale pour ceux qui font commerce du corps de la femme et de l’enfant avec la GPA.

    Cette hypocrisie gouvernementale sur la GPA doit cesser : le Gouvernement doit prouver par les actes son opposition à la gestation pour autrui en prenant des mesures concrètes pour que ceux qui organisent cette pratique illégale soient poursuivis devant la justice.

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