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  • « Europe : il faut tout changer » de Laurent Wauquiez (deuxième article)

    « Ce livre ne deviendra pas un ouvrage de référence, mais il met en évidence le trouble qui gagne les partis favorables à l’Union européenne. »

    Polémia, il y a peu, a déjà publié sous la plume de  André Posokhow une note de lecture concernant le dernier ouvrage de Laurent Wauquiez. Nous venons de recevoir de Bruno Guillard, notre contributeur régulier, une nouvelle critique sur ce même livre qu’il aborde sous un jour différent et qui complète celle de son confrère. Nous la présentons ici.

    Polémia

    A l’approche de l’élection des députés du Parlement européen qui va être marquée par une abstention record traduisant un rejet massif de l’Union européenne, Laurent Wauquiez, qui commence à comprendre, semble-t-il, à quel point cette organisation s’est fourvoyée, a publié un livre intitulé « Europe : il faut tout changer ». Ce livre ne deviendra pas un ouvrage de référence, mais il met en évidence le trouble qui gagne les partis favorables à l’Union européenne.

    Europe : une organisation impotente

    De la description que nous fait Laurent Wauquiez des institutions européennes, il ressort que l’Europe élargie que nous connaissons aujourd’hui ne peut pas fonctionner :

    « Plus l’Europe est diverse, plus il devient impossible de dégager des positions communes. Le système institutionnel, à force de ménager tout le monde, a conduit à diluer les droits de vote au détriment des grands pays qui se trouvent de plus en plus paralysés par la voix des petits. (…) Qui plus est, les approches divergent toujours plus. Entre une Angleterre tentée par le grand large, une Allemagne aux ambitions hégémoniques mais frileuse sur la solidarité européenne, des pays nordiques très utopistes dans leur approche, des pays de l’Est qui restent rivés à leur relation avec les Etats-Unis et à leur crainte de la Russie, il est difficile de trouver un ADN commun. »

    Ce constat est intéressant parce qu’il met en évidence les obstacles considérables (insurmontables ?) que constituent les différences culturelles, les intérêts économiques, la diversité des politiques sociales, les liens et les haines hérités du passé, les points de vue divergents en matière de géopolitique… Pour lever ces obstacles il ne suffira pas de sauter comme un cabri et de crier « l’Europe, l’Europe, l’Europe » ; les rémanences liées à l’histoire persistent très longtemps et la genèse d’un peuple est affaire de très long terme. Nous ne sommes ni à la veille, ni à l’avant-veille de la naissance d’un peuple européen. Il est possible de se rassurer en se disant que c’est au bord du tombeau que l’Europe se fera, mais, d’une part, il n’est pas certain que cette prophétie nietszchéenne se réalisera et, d’autre part, on peut penser que, plutôt que d’attendre un très hypothétique miracle, il serait sans doute plus sage de mettre en œuvre une politique européenne réaliste. Quand 3% des Européens se considèrent comme « seulement européens », il n’est pas possible de construire un Etat intégré autrement que par la coercition ; c’est d’ailleurs très exactement ce qu’a écrit David Engels dans son livre intitulé Le Déclin, dans lequel il explique que sans le surgissement d’un nouveau principat, il ne sera pas possible de fédérer les Etats européens.

    Pour une Europe des nations

    Laurent Wauquiez décrit une Union européenne qui ignore tout de la solidarité ; ainsi le gouvernement italien laisse entrer les immigrants par Lampedusa parce qu’il sait qu’ils ne s’installent pas en Italie mais en France. Le gouvernement allemand et les Allemands ne veulent pas payer les dettes des Grecs mais ils imposent à la Grèce un régime drastique pour que les banques allemandes, qui ont prêté sans compter, puissent être remboursées des prêts inconsidérés et irresponsables qu’elles ont faits aux Grecs. En fait, il n’y a pas de solidarité entre Européens parce qu’il n’y a pas de peuple européen. En France ou en Allemagne la solidarité entre les différentes régions est une réalité parce qu’il existe encore un peuple français et un peuple allemand que l’Union européenne n’a pas réussi à dissoudre.

    « Il n’y a pas un peuple européen et croire qu’une démocratie européenne peut naître dans le seul creuset du Parlement européen est une erreur. Il faut européaniser les débats nationaux. »

    Et il ajoute :

    « L’Europe ne se construira pas sur le dos des nations. Si elle persiste dans cette erreur, elle se condamne (…) Et je le dis clairement, les fédéralistes naïfs sont aujourd’hui les pires ennemis de l’avenir européen. La France doit assumer de dire “non”. »

    Laurent Wauquiez fait donc le constat d’une impossibilité du fédéralisme, tout en considérant qu’il est indispensable de coopérer étroitement mais au sein d’un groupe restreint de six Etats (Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Belgique, Espagne ; il exclut de ce groupe le Luxembourg qu’il considère à juste titre comme un paradis fiscal). Ce groupe restreint, qui produit 65% des richesses européennes, aurait pour vocation première la recherche et le développement industriel.

    Le constat que fait Laurent Wauquiez, à savoir qu’il n’est pas possible de créer une démocratie en l’absence d’un peuple, est pertinent ; l’Union européenne, qui prétend créer une démocratie sans peuple conformément aux idées de Jürgen Habermas, ne peut qu’échouer. On peut d’ailleurs se demander si les dirigeants de l’UE n’ont pas pris conscience de cette impossibilité et si ce n’est pas la raison qui les a poussés à penser en termes de gouvernance (la gouvernance n’étant en fait qu’une forme de despotisme). Seul un régime autoritaire et contraignant peut imposer la cohabitation à des peuples trop différents et il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de fusion de vieux Etats indépendants en l’absence de contrainte (c’est la Guerre de Sécession qui a permis l’intégration fédérale des Etats d’Amérique du Nord et c’est la Guerre civile de 1848 qui a permis celle des cantons suisses).

    Union européenne : une organisation sans projets concrets

    L’Union européenne ne porte plus aucun projet industriel, contrairement à ce qui fut le cas du temps de la CECA ; les dernières grandes réussites industrielles européennes, Airbus et Arianespace, sont des projets issus de la coopération interétatique et non pas ceux de l’Union européenne. Ces deux exemples montrent d’ailleurs que la coopération interétatique peut être réellement efficace en matière de politique industrielle, ce qui n’est pas le cas de l’organisation de Bruxelles. L’Union européenne telle que la décrit Laurent Wauquiez n’a plus que deux finalités : la production de normes (parfois ahurissantes, comme celle qui concerne le rayon de cintrage des concombres !), qui occupe une technocratie aussi bourdonnante que stérile, et le contrôle « intégriste » du respect des principes libéraux (l’Europe selon l’UE n’est qu’un marché sans frontières définitives). L’Union européenne n’est plus qu’une gardienne de l’orthodoxie libérale, aussi bien en matière économique qu’en matière sociétale (L. Wauquiez n’aborde pas ce dernier sujet).

    Euro : défense de toucher à la vache sacrée

    Laurent Wauquiez n’a pas osé poser un regard critique sur ce qui constitue la vache sacrée de l’oligarchie. Il aurait pu expliquer que cette monnaie a été une erreur depuis son origine (c’est ce que pense la majorité des « Prix Nobel » d’économie) mais que désormais il n’est plus possible de revenir en arrière compte tenu des incertitudes liées à une éventuelle sortie de ce carcan monétaire. Il aurait pu évoquer les problèmes considérables qui sont générés par cette monnaie. Il aurait même pu évoquer l’éventualité du passage à une monnaie commune. Que nenni ! Pour Laurent Wauquiez la monnaie unique ne mérite pas la moindre critique. Il utilise même le bobard concernant l’augmentation du prix de l’essence comme argument massue ! (Si un nouveau franc était dévalué de 20%, le prix de l’essence n’augmenterait pas de 20% parce que ce prix est constitué, pour 75%, de taxes). Néanmoins, il reconnaît que les « divergences restent fortes et ne permettent pas de constituer un véritable affectio societatis européen ». C’est le moins que l’on puisse dire, compte tenu du fait que la monnaie unique est en train de générer une haine des institutions européennes qui se transforme progressivement en rejet de toute forme d’organisation européenne, ce qui est pour le moins préoccupant.

    Un projet incomplet

    On ne comprend pas très bien comment seraient articulés le marché commun des vingt-huit, la zone euro des dix-huit et le noyau dur des six. Par contre, les objectifs qu’il fixe à une éventuelle union restreinte sont intéressants :

    « Ce noyau dur pourrait s’accompagner d’un budget européen qui aurait comme vocation de financer de grands projets en matière de recherche, d’environnement et de développement industriel. »

    Ces investissements seraient financés par des eurobonds créés à cet effet. Par ailleurs, il envisage la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de façon à rétablir (un peu) l’équilibre entre l’espace européen et certains pays, telle la Chine, qui ne s’imposent que peu de contraintes en matière de politique environnementale. Il aurait pu parler du problème lié à la sous-évaluation de la monnaie chinoise et des dumpings sociaux, salariaux et fiscaux auxquels sont confrontés les pays européens et qui justifieraient la mise en place de taxes compensatrices, mais il ne l’a pas fait.

    Sa proposition concernant la sortie de l’Accord de Schengen est également tout à fait positive, de même que celle qui concerne la restauration de la préférence européenne. Par contre, on regrettera qu’il n’ait pas abordé le sujet du projet de Traité transatlantique (qui à lui seul justifie que l’on vote contre l’Union européenne le 25 mai prochain), ni celui des rapports entre l’Europe et les Etats-Unis. Son livre n’aborde pas la question essentielle de nos rapports avec l’OTAN, ni celle d’un nécessaire système de défense européen indépendant. Il évoque au passage un partenariat avec la Russie mais sans préciser sa nature et en mettant ce partenariat au même niveau que celui qui doit exister avec la Turquie et les pays du sud de la Méditerranée.

     Bruno Guillard, 13/05/2014

    Laurent Wauquiez, Europe : Il faut tout changer, éditions Odile Jacob, avril 2014, 180 pages.

    http://www.polemia.com/europe-il-faut-tout-changer-de-laurent-wauquiez-deuxieme-article/

  • L’Europe c’est la paix ? Non c’est la guerre de Sécession qui vient, par Michel Geoffroy (Polémia)

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    A l’approche des élections européennes toute l’oligarchie bruxelloise et politicienne répète sur l’air des lampions « l’Europe c’est la paix », sans doute pour tenter de retenir un électorat européen de plus en plus réticent. On ne pourrait qu’en rire si le sujet n’était pas si grave.

    Les mouches du coche

    En rire d’abord, parce que l’Union Européenne n’est en rien responsable du fait que l’Europe occidentale n’ait pas connu de conflit armé sur son sol depuis 1945. Si nous avons connu la paix (si l’on excepte les guerres de décolonisation bien sûr) on le doit avant tout à l’équilibre de la terreur qui a définitivement gelé la guerre froide après la présidence Khrouchtchev. L’Union Européenne qui n’a mis en place ni défense autonome, ni Europe de l’armement, ni diplomatie digne de ce nom n’a aucune responsabilité dans cette situation.

    Les mouches du coche bruxelloises voudraient nous faire croire que les différents traités techniques ou commerciaux mis en place en Europe depuis les années 50 seraient à l’origine de cette longue paix, puisque le doux commerce apporterait la paix et la prospérité pour tous. Cette antienne libérale ne résiste pas à l’analyse.

    Les différents accords et « communautés » mis en place en Europe occidentale n’ont que marginalement changé la donne stratégique : l’Europe a été plus sûrement protégée par l’engagement nucléaire américain, par l’armement nucléaire français et britannique ainsi que par l’inexorable déclassement de la puissance soviétique, que par les gesticulations des émules de Jean Monnet.

    Heureux les pacifistes

    Et d’ailleurs quelle belle paix en vérité !

    L’Europe occidentale vit en paix, mais dans nos rues les militaires patrouillent l’arme à la main « contre le terrorisme », comme hier à Alger ou à Belfast. L’Europe occidentale vit en paix mais elle accueille des djihadistes. Elle vit en paix mais elle se trouve partout confrontée à l’explosion de l’insécurité et à des émeutes urbaines récurrentes.

    L’Europe vit en paix mais de plus en plus de ses soldats meurent à l’étranger dans des « opérations  extérieures ». L’Europe c’est la paix mais on a quand même fait la guerre à la Serbie, à l’Irak, en Afghanistan aussi et on a soutenu les insurgés en Lybie, en Syrie et, si l’on avait écouté certains,  peut-être serions-nous aussi en Iran. L’Europe vit en paix mais ses frontières sont des passoires. L’Europe vit en paix mais sa démographie s’effondre. L’Europe vit en paix mais elle est en passe de perdre la guerre économique.

    L’Europe vit en paix mais déjà plus en liberté puisque l’Union Européenne détruit la souveraineté des États, donc la liberté des peuples.

     "La paix en Europe ressemble curieusement à celle des cimetières !"

    La guerre de sécession

    L’Union Européenne non seulement ne nous a pas apporté la paix mais elle risque de nous conduire en  plus à la guerre de Sécession.

    Ceux qui préconisent périodiquement la création des Etats-Unis d’Europe – comme M. Cohn-Bendit par exemple- seraient bien avisés en effet de se souvenir des conditions dans lesquelles la guerre civile américaine –que l’on nomme chez nous la guerre de Sécession- a éclaté.

    Le moteur principal de cette guerre n’a pas été la question de l’esclavage. Celle –ci fut tout au plus un prétexte moral commode – déjà – pour les « yankees ».

    La vraie raison est de nature juridique, lorsque les Etats du Nord ont refusé aux Etats du Sud –qui regroupaient pourtant plusieurs Etats fondateurs des Etats-Unis- le droit de se retirer d’une Union qu’ils jugeaient conduire une politique économique et commerciale contraire à leurs intérêts. Les Etats du Sud affirmaient que puisqu’ils avaient fondé l’Union ils disposaient du droit de s’en retirer. Les Etats du Nord rétorquaient qu’on ne pouvait sortir de l’Union sans détruire l’Union et par conséquent sans porter atteinte aux droits de ceux qui entendaient y rester. Ceux qui voulaient le faire (pour fonder une nouvelle confédération) étaient donc des rebelles qu’il fallait maintenir dans l’Union de gré ou de force. Résultat : 5 ans d’une atroce guerre civile !

    L'Europe Yankee

    L’Union Européenne ressemble beaucoup malheureusement à la situation des Etats-Unis au XIXème siècle.

    Elle se trouve, comme eux, coupée économiquement entre les Etats du Sud et du Nord puisqu’elle ne constitue pas une zone économique homogène, notamment dans la zone euro.

    L’Union Européenne se présente aussi sous la forme d’une institution autiste qui ne sait pas tenir compte des attentes des européens car elle poursuit un projet mondialiste qui suppose justement la destruction de l’identité européenne. Ce projet global et carcéral ne souffre aucune possibilité d’inflexion et conduit les Etats européens continentaux à se soumettre ou à se démettre.

    Ceux -ci ne peuvent plus contrôler en effet la marche de l’Union Européenne, qui a réussi à se placer hors d’atteinte de la régulation politique : ses vrais décideurs, non- élus, ont érigé l’indépendance vis-à-vis des Etats en principe, comme la Banque Centrale. La cacophonie organisée de l’Union Européenne à 28 dilue enfin inexorablement l’influence des membres fondateurs, au sein d’un « machin » de plus en plus anonyme.

    Les traités européens ne règlent pas clairement en outre la question de la sortie de l’Union : ils ne conçoivent en effet l’Union Européenne que comme un ensemble appelé à s’étendre sans limites, comme l’OTAN !

    La question de l’immigration pourrait enfin jouer le même rôle que celle de l’esclavage lors de la guerre de Sécession et servir  de carburant idéologique aux  « unionistes » contre les « confédérés ». Car bien entendu les partisans de l’Union Européenne se déclarent très favorables à l’immigration de peuplement et au « grand remplacement » des européens.

    Otage ou rebelle ?

    L’Union Européenne place aujourd’hui les Etats et les peuples qui la composent devant une alternative redoutable, comme les Etats-Unis en 1861.

    Soit la fuite en avant dans le projet mondialiste et c’est ce que font la plupart des gouvernements occidentaux faute de pouvoir ou de vouloir réformer l’Union Européenne.

    Soit sortir du machin européen et s’exposer à devenir la cible –dans tous les sens du terme- de tout le Système et sans doute aussi des Etats-Unis, donc de la superpuissance mondiale.

    L’Union Européenne nous oblige à choisir entre le statut d’otage ou de rebelle désormais.

    Si vous pensez que la guerre de Sécession ne se produira pas en Europe occidentale, rappelez-vous donc la mise en quarantaine de l’Autriche, coupable d’avoir accepté des élus « populistes » dans son gouvernement. Rappelez-vous les pressions et les menaces exercées sur la Hongrie, quand elle a voulu renforcer le contrôle du gouvernement sur sa banque centrale.

    Souvenez-vous de la façon dont Bruxelles refusait à la Grèce le droit de sortir de l’euro lors de la crise de sa dette souveraine : on ne sort pas de l’euro répondait la troïka, un point c’est tout. Et elle envoyait la police anti-émeutes contre les manifestants.

    L’attitude européenne vis-à-vis des évènements qui se déroulent en Ukraine nous renseigne aussi sur sa conception yankee du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les gouvernants européens ont décidé en effet de soutenir le nouveau pouvoir ukrainien – insurrectionnel mais c’est un détail – et de refuser aux russophones, tout droit à l’autodétermination. Les médias occidentaux -la voix de son maître – regrettent ainsi que l’Ukraine ait renoncé à son armement nucléaire. Mais pourquoi donc : pour bombarder Sébastopol ? Et ils dépeignent les russophones  comme des « séparatistes » ou des « rebelles ».

    Cela ne vous rappelle rien, vraiment ?

     Michel Geoffroy

    Source, compléments et PDF imprimable: Polémia

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/05/24/l-europe-c-est-la-paix-non-c-est-la-guerre-de-secession-qui-5376578.html

  • Marine Le Pen : « nous sommes un parti de gouvernement »

    Marine Le Pen prédit que le FN sera confirmé demain comme le «premier parti de France » et est convaincue que le record du Front National aux élections européennes sera largement dépassé, créant un « séisme politique » et mettant fin au système de bipartisme qui a fait les beaux jours de l’UMPS.

    En 1989, le FN avait obtenu 11,73 % des suffrages et dix députés. Vingt-cinq ans plus tard, le Front national a gagné 1,6 million d’électeurs entre les présidentielles de 2002 et 2012, et est crédité de 24 % des voix aux élections européennes de ce dimanche. Marine Le Pen affirme déjà : «Nous sommes dans une dynamique et nous allons pouvoir démontrer ce que, dorénavant, chaque élection exprime: nous sommes un parti de gouvernement.»

    http://medias-presse.info/marine-le-pen-nous-sommes-un-parti-de-gouvernement/10422

  • Marine Le Pen : « nous sommes un parti de gouvernement »

    Marine Le Pen prédit que le FN sera confirmé demain comme le «premier parti de France » et est convaincue que le record du Front National aux élections européennes sera largement dépassé, créant un « séisme politique » et mettant fin au système de bipartisme qui a fait les beaux jours de l’UMPS.

    En 1989, le FN avait obtenu 11,73 % des suffrages et dix députés. Vingt-cinq ans plus tard, le Front national a gagné 1,6 million d’électeurs entre les présidentielles de 2002 et 2012, et est crédité de 24 % des voix aux élections européennes de ce dimanche. Marine Le Pen affirme déjà : «Nous sommes dans une dynamique et nous allons pouvoir démontrer ce que, dorénavant, chaque élection exprime: nous sommes un parti de gouvernement.»

    http://medias-presse.info/marine-le-pen-nous-sommes-un-parti-de-gouvernement/10422

  • Documentaire : « La Guerre des Graines »

    Enquête sur une bataille souterraine et silencieuse. En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, les 3/4 de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. Enquête sur une bataille souterraine et silencieuse

    Le documentaire « La Guerre des Graines », qui sera diffusé le 27 mai sur France 5, décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec l’appui de témoignages de paysans, d’élus, de militants, d’experts et d’industriels. Un film percutant et engagé.

    Depuis 12.000 ans, les paysans sèment, sélectionnent et échangent librement leurs semences. Mais cette pratique ancestrale au fondement de l’agriculture est en péril. Dix multinationales contrôlent aujourd’hui 75 % du marché mondial de semences [1]. Leurs noms? Monsanto (États-Unis, 26 % du marché mondial), DuPont (États-Unis, 18 %), Syngenta (Suisse, 9 %), Limagrain (France, 5 %), suivis d’une poignée d’autres firmes allemandes, états-uniennes ou japonaises. « Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles? » interrogent les deux co-réalisateurs.

    « L’histoire que nous allons vous raconter est celle d’une guerre inconnue mais qui nous menace tous, la guerre des graines. » C’est par ces mots saisissants que débute le nouveau film de Stenka Quillet et Clément Montfort, produit par John Paul Lepers.

    Refuser l’esclavage semencier

    L’enquête de Stenka Quillet et Clément Montfort les a menés en Inde, en France et en Norvège auprès de paysans qui, pour rester libres, cherchent une alternative aux graines de l’industrie. Mais aussi dans les couloirs du Parlement à Bruxelles où se jouent régulièrement des épisodes déterminants de la guerre des graines.

    Grand témoin de ce film, la scientifique et militante écologiste indienne Vandana Shiva : « la guerre des graines est dans chacune des fermes. Des fermes dans des pays comme ici, en Inde, où des paysans risquent de perdre leur approvisionnement en graines. Mais aussi les fermes plus grandes et conventionnelles qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter des OGM, des herbicides, du Roundup, et seront coincés dans un esclavage semencier. »

    Tous les géants de la semence ont décliné les demandes d’entretiens pour ce film, à l’exception d’un seul, Monsanto. La firme américaine, qui n’a semble t-il plus rien à perdre tant son image a été écornée ces dernières années par différents scandales, a ouvert les portes en France de sa plus grosse usine de semences pour l’Europe.

    La stratégie de Monsanto se dévoile en partie lors d’un entretien avec l’un des responsables de cette usine située à Peyrehorade en Aquitaine. Consciente des difficultés à développer les plantes génétiquement modifiées en Europe sous la pression citoyenne, la firme mise désormais sur la multiplication des droits de propriété sur les semences.

    Avant de quitter le site de Monsanto, la caméra s’attarde sur des semences de couleur rouge. Enrobées d’insecticides ou de fongicides provenant d’autres compagnies comme Bayer ou Syngenta, ces semences rappellent que Monsanto collabore étroitement avec plusieurs géants de l’agrochimie.

    La fin de cette enquête conduit à Svalbard, un archipel de la Norvège situé au large du Groenland. C’est là, dans un chambre forte creusée dans la glace, qu’ont été entreposées des graines du monde entier. L’idée, conserver un double de la biodiversité végétale de la planète. Mais la présence d’entreprises privées, comme Syngenta, dans le financement de la gestion quotidienne de ce coffre-fort inquiète.

    Surtout, rappellent les organisations paysannes, la seule vraie conservation se fait dans les champs des paysans et des jardiniers. Ce qui suppose d’avoir accès et de pouvoir maintenir vivante cette biodiversité. « La guerre des graines est dans chaque assiette, résume Vandana Shiva. Tant que la liberté des graines sera confisquée, alors notre nourriture le sera aussi. C’est pour cette raison que tout le monde doit être engagé pour réclamer la libération des graines. »

    - Plus d’informations sur le blog dédié au film « La Guerre des Graines »..

  • L'Eurasisme contre L'UE

    Vent d'est et vent d'états

    L'Empire global n'a donc pas accepté sa défaite politique, diplomatique et médiatique en Ukraine et a choisi la fuite en avant. Le pays s'enfonce dans une guerre civile et militaire dans laquelle les sensibilités identitaires historiques sont prises en étau entre toutes les propagandes systémiques, et nous disons bien toutes. La situation ukrainienne est en constante évolution, nous l'avons déjà dit : nous n'avons pas le recul nécessaire pour dire autre chose que ce qui a été dit et nous ne voulons pas participer à la réinformation mortifère, nous ajouterons seulement, qu'une apparente défaite et qu'un entêtement évident dans d'abyssales plongées, peut cacher des victoires géopolitiques et préfigurer des victoires militaires - plus on aime à haïr le glouton plus il grossit -, ou précisément rendre volontairement visible dans ce moment sensible le refus absolu pour l'Empire global de reconnaître une autre puissance que la sienne et sa capacité hégémonique de réponse à l'affirmation du contraire, que cet embrasement n'est qu'un front de plus dans ceux que mènera officiellement l'Alliance trans-atlantique dans un avenir proche où progrès proclamera : "Un marché, une monnaie."

    Nous devons aussi répéter que nous sommes eurasistes mais que nous ne sommes pas russes.

    Nous pouvons être attentifs à ce que nos camarades russes retrouvent une fierté impériale, mais nous ne pouvons en être fiers par procuration sans recouvrir notre propre puissance. La fierté russe peut être, certes, un exemple, mais ne peut se substituer à la nôtre. L'Eurasisme n'est pas un passe-droit à la puissance.

    La poutinolâtrie aveuglante de la Dissidence mainstream comme Cinquième colonne de toutes les propagandes étatiques russes - quand nous essayons, en tant que dissidents, d'être une Cinquième colonne nationaliste et eurasiste dans la République mondiale du post-libéralisme paradigmatique - insiste, dans son ethno-masochisme, et se gonfle d'hystérie révolutionnaire, dans sa persistance au mythe incapacitant du Grand Soir, au point de s'en prendre à l'Occident en tant que géographie organique, que patrie, et non en tant que principe métaphysique : ce que nous ne pouvons accepter.

    Ce qu'ils appellent l'Occident est l'Europe occupée par l'Empire Global et son principe d'assombrissement, mais cette occupation n'implique pas que l'Europe libre ait nécessairement et automatiquement les mêmes intérêts géopolitiques que la nouvelle Russie sur tous les sujets, c'est la théorie multipolaire et il faudra déterminer instamment ce qui est l’intérêt des nations européennes d'une Europe possibiliste comme l'Empire manquant du monde multipolaire. Sans l'Europe : pas de théorie du monde multipolaire.

    Cette confusion, que nous pouvons qualifier d'excès complotiste, dans sa mentalité réactionnaire, est totalement incapacitante pour l'Europe puissance et pour un Eurasisme européen : c'est à Moscou que nous devons mettre la pression. Deux visions eurasiatiques s'affrontent dans la Dissidence, l'une eurasiste et l'autre néo-souverainiste. 

    Alter-Europe ?

    Comme nous ne sommes pas russes et comme nous ne reconnaissons pas l'UE comme organe de défense des intérêts européens mais des intérêts atlanto-sionistes, nous ne sommes pas alter-européens - ou alter-européistes. Nous sommes Européens. A-t-on déjà vu des alter-belges ou des alter-français ? Nous n'avons plus à déterminer nos orientations par rapport aux normes politiques du mondialisme hégémonique.

    Il y a différentes échelles identitaires - au sens d'identité raciale, l'identité extérieure composée d'identités esthétiques : filiales, familiales, claniques, tribales, locales, communales, provinciales, régionales, nationales, continentales, grand-continentales, impériales et autres dimensions qui nous échapperaient. L'identité raciale couplée à l'identité mentale, l'identité intérieure (composée d'identités éthiques : cosmogoniques, sacrales, sacrées, spirituelles, morales, religieuses, mais aussi culturelles, artistiques, technologiques et linguistiques, et autres dimensions que nous aurions oubliées) forme l'identité civilisationnelle, anthropologique, car la Civilisation est notre anthropologie, et dans ses splendeurs, et dans ses déclins et dans ses effondrements -, certaines d'entre elles se faisant et se défaisant au fil des constructions historiques. Il en va de même pour un européen, pour un russe que pour un américain. Et notre Civilisation est européenne, détestons-nous cette identité plus qu'elle ne se déteste elle-même en tant qu'Union Européenne ? Est-ce qu'un russe, pour être souverainiste et dissident, hait la Russie ? Est-ce qu'un étasunien, pour être patriote et complotiste, hait les États-Unis ? Est-ce Alexandre Douguine parle d'Alter-Russie ? Il y a des américains qui dénoncent le génocide amérindiens, mais tous les américains ne détruisent pas les Amériques et ne se suicident au nom du génocide amérindien. Et si la France est une civilisation, qu'elle prenne la tête de l'Europe : à l'article 51 nous opposons le Putsch!

    De l'état-nation à l'état-région

    Les néo-souverainistes sont des alter-mondialistes.

    Ils veulent se débarrasser du mondialisme unipolaire de l'Empire global pour un mondialisme bipolaire d'un Empire multilatéral sans recouvrir une puissance européenne primordiale - l'Empire hésitant - à un monde multipolaire, mais en récupérant une souveraineté d'échelle identitaire exclusivement nationale (c'est leur projet) qui décidera de son inféodation à telle ou telle puissance d'échelle identitaire supérieure par défaut, au choix à l'ouest ou à l'est, ou de l'illusion du libre arbitre appliquée à la géopolitique de la mondialisation, ainsi, leur souveraineté nationale - sans nationalisme et sans eurasisme - privée de visions supérieures, impériales, devient un état-région de l'Empire multilatéral d'une bipolarité recommencée dont la cause de ce recommencement systémique est ce manquement à la volonté et cette hésitation à la puissance de l'Europe et des nations européennes.

    Nous sommes eurasistes, nous sommes dignes, et cette dignité qu'offre la philosophie eurasiste aux peuples qui se respectent, nous empêche de mendier notre semblant de puissance à la Russie poutinienne, forte d'une échelle impériale quand nous refusons de concevoir notre propre volonté de puissance et une échelle impériale européenne possibiliste.

    Vive la Russie! Vive l'Europe! Vive L'Impérium !

    L'objectif d'un dissident pour un Eurasisme européen n'est pas de soutenir inconditionnellement ou d’intégrer la CEI séance tenante, mais de retrouver la volonté, la force et la puissance qui permettent de traiter d'égal à égal avec ses illustrations passées, ses expressions présentes et ses mutations futures - que nous espérons eurasistes, mais qui sont pour le moment des expressions capitalistes et libérales, dont nous ne pouvons jurer que les résistances actuelles deviendront une Quatrième théorie politique capable de regarder le Libéralisme triomphant dans les yeux.

    Les néo-souverainistes ne vous parlent jamais du moteur philosophique dont le régime politique n'est que la carrosserie. Ils veulent une nouvelle couleur pour la carrosserie républicaine et son intérieure démocratique - ils ne veulent même pas changer la carrosserie - mais ils ne veulent en aucun cas changer le moteur et la boîte de vitesse. Nous voulons changer - radicalement, intégralement et totalement - de moyens de transport.

    L'Eurasisme contre la subversion mondialiste

    Quand les néo-souverainistes disent et affirment que les alter-européens sont des mondialistes (voire des nazis) : c'est une subversion mondialiste (Qu'ils en aient conscience ou pas). Il faut que ceci soit entendu. Et compris. Nous aussi, avons été tentés par le néo-souverainisme par facilité dissidente, par doxa, mais la pensée néo-souverainiste, inutilement péremptoire dans sa négation de l'Europe, nous apparait antagoniste avec la pensée nationaliste et inconciliable avec la pensée traditionaliste, incomparable avec la pensée eurasiste. 

    Le Nationalisme est le pré-requis à l'Impérium, mais les néo-souverainistes ne sont même pas nationalistes, ils sont patriotes et uniquement patriotes, ils le répètent assez. 

    Ainsi les néo-souverainistes, rejettent, toutes visions européennes et toutes visions nationalistes, il s'agit là du plus grand complot et de la plus grande subversion mondialiste en cours dans la Dissidence, et ce complot néo-souverainiste, qui existe pour faire barrage à la Révolution conservatrice et traditionaliste - car ils sont, soit conservateurs contre les radicaux, soit révolutionnaires contre les extrêmes ou les tièdes, dans un esprit, à la fois de restauration gaullienne et de révolution républicaine, et jamais, faut-il le dire, contre la République mondiale et ses subversions souterraines - est, en ce moment même et depuis un moment déjà, en train d'infiltrer et de neutraliser à grande vitesse la Dissidence, qui elle, est contente d'elle-même et de tout ce que dit tout ce qui se prétend dissident tant que ce tout dénonce le système et les gens du système - c'est-à-dire tout le monde - en ponctuant d'une quenelle, et si nous étions le système, nous dénoncerions le système, ainsi nous pourrions infiltrer toutes les dissidences - qui, ne possédant pas une philosophie politique commune sont fragiles aux infiltrations et aux malentendus - pour y produire un entrisme systémique neutralisant les visions philosophiques et politiques radicales, et empêchant toutes échelles identitaires supérieures de s'affirmer contre l'Empire global : la République mondiale. 

    Et c'est pourquoi, les néo-souverainistes refusent, n'ont aucune critique radicale et traditionaliste de la République, de la Démocratie, des Droits de l'homme du Monde post-moderne et du paradigme post-libéral. Ça n'est pas leur sujet. Comme une Critique positive de la Dissidence pour faire avancer la Dissidence n'est pas le sujet de la Dissidence. Leur sujet se limite au régime politique et non à la philosophie politique. Ils veulent réguler le mondialisme par des ajustements institutionnels et de la réécriture constitutionnelle, remplacer le mondialisme par un légalisme mondial, aux portées universalisantes et uniformisantes, qui ressemblent fortement à une volonté alter-mondialiste de Nouvel Ordre Mondial. Leur décorum souverainiste, d'un souverainisme bureaucratique et technocratique, n'ayant pas les moyens de sa propre existence et de sa propre puissance face à la mondialisation et au mondialisme, seule une instance juridique, unique et supérieure aux Droits de l'homme appliqué actuellement - "Les droits de l'homme c'est du noachisme appliqué." Pierre Hillard - peut garantir la souveraineté factice de ces néo-souverainetés post-nationales, ceci réalisant la première loi nohaïde : "Établir des tribunaux." - ceci faisant écho au traité transatlantique et à la possibilité pour les multinationales d'attaquer les États à travers des cours d'arbitrage supranationales -, plutôt que de résister à ces logiques uniformisantes, par esthétismes républicains et éthiques démocratiques, pour recouvrir une souveraineté et une volonté de puissance d'échelle totale, de parler d'égal à égal avec l'Empire global et les puissances de ce monde en renaissance ou en devenir. 

    Qui sont les néo-souverainistes ?

    Les néo-souverainistes, qui ont le vent en poupe dans la dissidence et ont même tendance à prendre le contrôle du logiciel dissident, confondent l'UE et l'Europe, L'Europe et l'Occident, ainsi qu'ils s'abreuvent au puits sans fond du Complotisme mainstream tout en niant avoir bu de son eau croupie, ils pensent, sans doute sincèrement, être antimondialistes, mais, selon nous, ils font objectivement - et ça n'est pas rien - le jeu des mondialistes et sont des altermondialistes patriotes, en voulant, d'une part, déforcer davantage l'Europe et servir ce qui reste des cendres de celle-ci sur un plateau à ces derniers; que rien ne puisse renaître, et en voulant, d'autre part, opposer une restauration nationale aux progressions mondialistes - comme si, par la magie d'une incantation à la souveraineté, même d'un recouvrement intégral de celle-ci par l'action d'une armée chouardienne, d'une marine asselinienne et d'une milice benajamienne, les mondialistes oublieraient de dépecer la France, que cette seule souveraineté leur arracherait les griffes et pourrait les empêcher de la lacérer inlassablement et à distance par l'usure et la modernité - sans visions continentales, impériales, eurasistes, du combat contre les mondialistes, à hauteur des échelles et des altitudes qui ont cours aujourd'hui, que nous ne pouvons ignorer : le combat des puissances, des volontés et des volontés de puissance a lieu au dernière étage de notre temps, et les néo-souverainistes disent : "Nous pouvons rester au première étage, qui est inoccupé, répondre à nos échos et combattre nos fantômes dans ces salles, bureaux et couloirs vides. Personne ne viendra nous déranger, l'ascenseur est cassé et nous n'avons pas envie de monter au dernier étage par l'escalier pour rejoindre les puissances : peut-être nous oublieront-elles".

    Ne parlons pas ici du constat mais de la conclusion - un mouvement devient opératif quand il dépasse le stade d'une convergence de constats pour la transcender en mouvance de combat qui rassemble les forces au-delà d'une simple convergence et ce rassemblement se fait sur la formulation d'une conclusion partagée et d'une proposition métapolitique concertée jetant les bases et mettant des bornes à la construction d'une réponse au Que Faire ? de notre temps -, car si les néo-souverainistes peuvent gêner le système global, parce qu'ils dénoncent une certaine mécanique et les défauts de l'UE dans de brillants constats, énoncent l'hégémonie étasunienne et font preuve d'une dangereuse naïveté qui les rend imprévisibles, ouvrant des fenêtres vers le nationalisme et l'eurasisme, le système les récupère par leur Républicanisme, leur Démocratisme et leur Libéralisme dans la dialectique de la vraie-fausse République, de la vraie-fausse Démocratie et du vrai-faux Libéralisme - entrainant Multiculturalisme, Égalitarisme et Progressisme - et réussit même à les retourner contre la dissidence radicale.

    En effet, le souverainisme politique-politicien (FN, DLR, etc), dans son exercice démocratique, n'ayant d'horizon que l'arc républicain, justifie, pour en être, les anathèmes systémiques de la République mondiale des démocraties d'ingérences contre les radicalités dissidentes, traditionalistes et non-conformistes, ou ne s'en justifient que trop, ainsi, les néo-souverainistes, ces nationalistes hésitants - nous le voyons avec l'antifascisme de droite upérien (pour attendre) de François Asselineau, ou encore quand Étienne Chouard est, intelligemment, érigé au rang de fasciste par les agents du système (ce qui met la barre haute pour ne pas l'être), se défendant de ne pas l'être en déformant et en détournant la définition et la détermination du fascisme : ce national-socialisme de temps de guerre -, sont les plus parfaits des alter-mondialistes, des néo-gauchistes, puisqu'ils s'ignorent, puisque qu'ils interagissent avec la dissidence, qu'ils ne sont ni nationalistes ni traditionalistes, que leurs côtés mous et que leurs flancs maigres, attirent tous les excès bourgeois et tous les extrêmes sous-prolétaires, des germes républicains antitraditionalistes et des kystes démocrates antiradicalistes dans le corps dissident, qu'ils pourrissent, canalisant et épuisant les énergies dans les impasses libérales et modernes, dans un subtil mélange du mythe incapacitant de gauche démocrate : le Grand Soir et du mythe incapacitant de droite républicaine : l'Homme providentiel. Où nous proposons la Radicalité du juste milieu le plus grec, ils proposent la Tièdeur de l'hésitation normale la plus parisienne. Où nous disons la Tradition la plus primordiale et la plus Révolutionnaire, ils disent la Restauration la plus moderne et la plus Réactionnaire.

    La sphère souverainiste est traversée par des courants plus ou moins inscrits dans le mainstream médiatique et la respectabilité politique-politicienne, ce que nous accordons de plus, ou de moins, aux néo-souverainistes, c'est de subir la Stratégie de l’édredon ou d'être parfois attaqués frontalement par le système (se réjouissant souvent de cette publicité), d'être davantage pertinents et fermes sur certains points laissant des portes ouvertes à des visions radicales et non-conformistes - si on ne s'arrête pas à leurs conclusions -, ce qui les rangent dans la catégorie des souverainistes dissidents : néo-souverainistes.

    Les personnages emblématiques et sphères représentatives de ce néo-souverainisme incapacitant, stérilisant et neutralisant pour la Dissidence sont, dans l'esprit et par exemple, nous n'allons pas faire une liste exhaustive et ceci ne sont pas des attaques ad hominem nous parlons de mouvements et de courants au sein de la Dissidence, d'influences qui partent et qui viennent mais qui dans ce cas précis ont tendance à devenir hégémoniques : François Asselineau et l'UPR, Etienne Chouard et les gentils virus, ou encore Alain Benajam - qui nous explique très bien que la République anti-France n'est pas la Res Publica Romaine - et les réseaux voltairiens comme MetaTv ou Croach.fr de Joe le Corbeau, en somme, tous les dissidents dans des logiques spectalistes et marchandes qui refusent une critique positive, dans la perspective de n'être que des médias alternatifs uniquement néo-souverainiste dans leur ligne éditoriale et des plateformes de divertissement exclusivement de réinformation compulsive et mortifère, sans proposition de formation militante et de réflexions dissidentes autres que le slogan tragicomique et les phrases complotistes toutes faites, céliniennement parlant, lourdes... Puisqu'il ne se passe rien au niveau de l'émulation militante et des idées entre l'invitation d'un Gabriele Adinolfi pour le passage de dizaines de néo-souverainistes. Nous pourrions inscrire la sphère LLP et plus directement encore Laurent Louis en ce qui concerne la Belgique pour illustrer ce qu'est le néo-souverainisme. Le néo-souverainisme, c'est le complotisme américain appliqué au talent français et européen quand il est persistant et qu'il en devient déformant pour la dissidence qui en use et en abuse.

    Le néo-souverainisme est la maladie infantile de l'Eurasisme français.

    Pour un Eurasisme français

    Si les Droits de l'homme sont le point commun entre François Asselineau et le dîner du CRIF, le premier les défendant quand ils arrangent le second, un seul des deux à la puissance de les interpréter et de les outrepasser. Les deux n'aimant pas les sujets qui fâchent : les seuls sujets qui comptent.

    Nous devons offrir à la volonté tellurique de l'Europe puissance d'affronter la thalassocratie hégémonique dans une autre perspective que l'autre Europe de l'UMPS, que l'Alter-europe des nationalistes non-conformistes formulée en réaction à l'UE et que l'Anti-européisme primaire et binaire des néo-souverainistes et, par extension de leur influence, de la Dissidence.

    Par élimination, nous comprenons, que, encore une fois, la perspective eurasiste, comme constat mais surtout comme conclusion, comme méthode et philosophie politique digne d'une théorie politique de premier plan dans la projection d'une Révolution conservatrice cherchant son axe et d'une Révolution traditionaliste cherchant son mythe, peut aider à affirmer cette Europe puissance, à dialoguer avec l'Empire Russe renaissant par le mouvement d'un Eurasisme européen, l'Eurasisme comme centre nerveux des dissidences - pour transcender la théorie de convergence de plateformes de réinformation comme seule dissidence en pratique-critique d'un mouvement de réflexion active et d'action corrosive -, L'Eurasisme comme théorie - et pratique-critique d'une philosophique et de sa métapolitique - dissidente à proposer pour répondre au Que Faire ? de la Civilisation européenne dans les termes de notre temps qualifié : le Kali-Yuga. 

    La Dissidence ne peut, en effet, se rallier à l'autre Europe de l'UMPS, la Dissidence pourrait, par contre, s’intéresser davantage à l'Alter-Europe des non-conformistes mais la Dissidence n'a aucun intérêt au néo-souverainisme et à sa négation de l'Europe, que les néo-souverainistes ne perçoivent qu'en tant que projet américain : la belle affaire, ce qui est un raccourci des plus démobilisateur pour ceux-là même qui sont dans une logique de croissance et pensent que l'on peut s'extirper du petro-dollar par voie démocratique. Nous appelons ça de l'irresponsabilité de fonctionnaires et d'universitaires déconnectés du réel pour qui le peuple n'est finalement qu'une quantité négligeable qui s’accommodera des conséquences d'un néo-souverainisme qui ne dit ni sa cause, ni ses risques, qui n'a pas les moyens de la politique militaire qu'il engage par de telles prétentions et qu'il ne prépare, n'anticipe, ne prévoit pas.

    Ça n'est pas une petite chose, un détail, en tant que dissidents, nationalistes, eurasistes et traditionalistes, le néo-souverainisme est notre ennemi, et ses entre-mises au sein de la dissidence et des cercles nationalistes ont assez duré, ont assez stérilisé et neutralisé les radicalités qui étaient en présence dans la Dissidence originelle, qui aujourd'hui, s'intéresse davantage à la véritable démocratie d’Étienne Chouard qu'aux cahiers du Cercle Proudhon, et à la Souveraineté républicaine de François Asselineau qu'à l'Eurasisme D'Alexandre Douguine.

    Dans la continuité des travaux métapolitiques de la Nouvelle Droite et des non-conformistes pour la Civilisation européenne ; dans la lignée des efforts pédagogiques de la Dissidence emblématique - particulièrement représentée par Égalité&Réconciliation - pour le Nationalisme français et l'antiracisme institutionnel expliqués à la gauche ; dans la reconnaissance du Cercle Proudhon pour sa déclaration de principe comme point de départ à une dissidence possible ; dans la primordialité de la dimension traditionaliste - au sens de René Guénon, de Julius Evola et de Jean Parvulesco - en présence dans la Dissidence originelle pour sa critique du monde moderne et comme référence essentielle pour une Dissidence opérative ; dans la possibilité de l'utilisation bien comprise de l’outil marxiste et des outils alter-mondialistes pour étudier les structures économiques et certains mouvements systémiques ; dans la volonté de visions steuckersiennes, ozoniennes et adinolfiennes pour nos orientations dissidentes ; dans la sacralité d'intuitions rabelaisiennes, arthuriennes et césariennes pour la fondation de nos mythes ; dans la souveraineté d'une projection radicale de notre Non! au statu-quo du post-libéralisme ; dans la fermeté de notre rejet contre la Société du Spectacle et le Fétichisme de la Marchandise ; pour toutes ces raisons et pour bien d'autres :

    Nous appelons la Dissidence et les dissidents à un Eurasisme français!

    Les néo-souverainistes veulent faire du régime - République-démocratique - la philosophie dissidente pour ne pas devoir parler de leur théorie politique à la dissidence : Libéralisme, Communisme, National-Socialisme ? Ou, pensent-ils que le Souverainisme - gaullisme anachronique -, dans ses constats, ses conclusions et ses propositions, est une théorie politique capable, dans son ambition à combattre l'hégémonie du post-libéralisme, de développer une philosophie métapolitique d'envergure à partir des travaux souverainistes dont la volonté de puissance s'arrête aux frontières de la France ?

    La Dissidence, qu'elle le veuille ou non, qu'elle s'en rende compte ou pas, est devant un choix déterminant entre une orientation eurasiste qui s'affirmera par l'effort premier d'une critique positive reprise par les groupes de militants à mentalité de travail ouvrant sur la pratique-critique d'une théorie philosophique et politique à part entière ou l'obstination néo-souverainiste qui se perpétuera par l'idée exclusive de la réinformation compulsive vendue par les groupes de spectateurs à mentalité primitive comme théorie dissidente opérative unique et qui selon nous, neutralisera la Dissidence radicale.

    Quoiqu'il en soit, entre l'esprit du néo-souverainisme et l'esprit de l'eurasisme, il ne peut y avoir qu'antagonisme. 

    La Réponse sera Métapolitique !

    Nasrallah Pendragon

    http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/05/21/l-eurasisme-contre-l-ue-5374539.html

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