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A Saint-Martin, l’arrogant Macron refuse les critiques qui manqueraient de « dignité » ! Les habitants le prennent à partie…
Arrivé mardi à Saint-Martin, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse d’une incroyable arrogance, évoquant la puissance de la France, alors que les habitants ont été abandonnés à leur sort depuis plusieurs jours, puis estimant que les reproches à ce sujet sont des polémiques qui manquent « de dignité » !
Mais les habitants n’ont pas tardé à lui faire comprendre qu’ils ne se contentaient pas de « belles paroles ». Et ont souligné avec force les incroyables manquements des autorités.
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Birmanie : et les crimes contre les Karens ?
"Selon les agences de presse, les attaques perpétrées en Birmanie à la fin du mois d'août par des rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas ont été suivies d’une féroce répression par l’armée birmane.
Elle a entraîné un exode considérable de cette population vers le Bangladesh. Cela a suscité un grand émoi international et l’affaire a été portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU en même temps que l’on dénonce partout l’inaction de la ministre birmane Aung San Suu Kyi à qui fut jadis décerné le prix Nobel de la paix.
Certes on ne saurait désapprouver les expressions de solidarité avec les malheureux Rohingyas et les condamnations des exactions perpétrées contre eux.
Cependant, cette juste réprobation ne peut que susciter simultanément beaucoup d’amertume parmi ceux qui, dans l’indifférence médiatique et sans écoute onusiaque, se sont soucié, pendant des dizaines d’années, des massacres exterminateurs perpétrés par l’armée birmane contre les Karens révoltés réclamant le respect de leur liberté et de leurs droits. Les Karens, il est vrai, sont animistes ou chrétiens.
Pire encore, au Vietnam ou au Laos, les peuples des Meos, animistes ou chrétiens également et refusant la dictature communiste ont été véritablement exterminés dans l’indifférence générale des nations de l’ONU ; exemple encore du racisme génocidaire le plus absolu pratiqué sous le couvert de l’ordre révolutionnaire marxiste-léniniste établi par un Hô-Chi-Minh, immense coupable de crimes contre l’humanité.
La dénonciation des violations birmanes des droits de l’homme contre les Rohingyas devrait donc pour le moins être accompagnée des regrets pour les crimes perpétrés contre les Karens et de l’appel à en finir avec le mémoricide du génocide des Méos perpétré par le communisme."
par Michel Janva
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/09/birmanie-et-les-crimes-contre-les-karens-.html
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SERGE AYOUB INTERVIENDRA LORS DE LA XIe JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE LE DIMANCHE 1er OCTOBRE À RUNGIS
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«Fainéants, cyniques et extrêmes» : comment les manifestants ont réagi aux propos d’Emmanuel Macron
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Sur les prétendues racines musulmanes de l’Europe : l’exemple de la Hongrie
André Murawski, conseiller régional Hauts de France, essayiste
Le 28 octobre 2003, Philippe de Villiers, en visite à l’Elysée à l’occasion des consultations du chef de l’Etat sur l’avenir de l’Europe, a entendu Jacques Chirac affirmer que « les racines de l’Europe [seraient] autant musulmanes que chrétiennes ».
Cette déclaration a suscité la polémique dans la mesure où, si la plupart de nos contemporains admettent le caractère gréco-romain, judéo-chrétien, voire celtico-germanique, scandinave et slave de notre héritage, bien peu imaginent que les racines de l’Europe pourraient être aussi musulmanes.
De toute évidence, l’ancien président de la République a souhaité légitimer un discours politique partisan en se fondant sur une interprétation tendancieuse de l’histoire. Une histoire pourtant tragique comme le montre celle, récente, de la Hongrie qui, située au cœur de l’Europe, n’a jamais cessé d’en cultiver le souvenir dans sa réalité charnelle. Une histoire qui devrait amener les Européens à affirmer la réalité de leurs racines charnelles.
Des racines prétendument multiconfessionnelles et clamées dans l’intention d’influencer l’opinion.
La fin du XXe siècle et le début du XXIe ont vu l’émergence d’un discours politique tendant à imposer une nouvelle vision de l’histoire en rupture avec la tradition républicaine. Ainsi, là où la République commémorait autrefois nos gloires politiques et militaires, mais aussi littéraires, scientifiques ou artistiques, les représentants des partis dits « de gouvernement » ont donné un poids disproportionné et quasi exclusif à certains épisodes d’un passé parfois douloureux. A l’étude de toute notre histoire, ciment de la cohésion nationale, on a substitué le devoir de « mémoire ». A la célébration de la « mission civilisatrice de la France » a succédé le devoir de « repentance ». A « une certaine idée de la France » du général De Gaulle ses successeurs ont peu à peu opposé l’image d’une puissance « moyenne » à laquelle il fallait se résigner.
Cette évolution ne relève pas d’une prise de conscience tardive mais procède d’une volonté clairement exprimée. Le peuple français, jadis chanté par Renan et considéré comme un ensemble transcendant les origines, les religions ou les particularismes locaux, devrait aujourd’hui refléter l’image de la « diversité ». Et le passé, donc entre autres l’histoire, de justifier ce passage de la République et de la nation « une et indivisible » à une France multiculturelle et pluriconfessionnelle, fruit d’immigrations, elles aussi, diverses et mal maîtrisées.
Les propos de Jacques Chirac sur les racines de l’Europe prétendument « autant musulmanes que chrétiennes » ont été précédés par son éloge du métissage de décembre 2002. Au congrès du Parti socialiste à Dijon en 2003, Laurent Fabius a affirmé que « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune rançaise issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République ». Dominique de Villepin ne fut pas en reste quand il déclara que « La dimension islamique fait partie intégrante de l’Europe ». Sans surprise, Tarik Ramadan exprima que « L’Europe doit se réconcilier avec la diversité de son passé afin de maîtriser le pluralisme impératif de son avenir ».
On constate donc l’incontestable unité de discours d’une certaine classe politique qui, pour justifier devant l’opinion publique le choix politique d’une France, mais également d’une Europe multiculturelles, tend à faire accroire l’idée que les racines de l’Europe seraient autant musulmanes que chrétiennes. L’exemple de la Hongrie infirme cependant cette conception inexacte de la réalité historique.
L’histoire distingue entre les racines et les simples apports
Située au cœur de l’Europe, la Hongrie a connu, au cours de son histoire, un âge sombre désigné par le nom de « Hongrie ottomane ». Cette période, qui s’est étendue de 1541 à 1699 (et même 1718 pour la région du Banat), a vu le tiers du territoire hongrois occupé par l’Empire ottoman musulman.
Sur le plan administratif, le territoire hongrois fut divisé en provinces, les Sandjaks, gouvernés par des Sandjaks-Beys placés sous l’autorité du Pacha de la ville de Buda. Les infrastructures de la Hongrie médiévale disparurent. L’absence de la plupart des seigneurs plaça les paysans sous l’autorité directe du sultan. Exception faite de la corvée, les paysans restèrent soumis aux mêmes redevances et obligations avec en plus le kharadj, capitation payée par les non-musulmans. La dureté de l’occupation turque déclencha la fuite des populations qui s’organisèrent en bandes appelées les troupes de Hajdu.
L’occupation qui devait durer plus de 150 ans prit possession des villes. Ici, les Turcs commençaient par installer une garnison permanente et une administration, bientôt suivies par la construction de mosquées avec minaret, symbole de l’islam victorieux, puis de hammams et de souks. Avec le temps on compta dans 39 grandes villes 165 mekteb, écoles primaires où l’on enseignait l’écriture, l’arithmétique de base, la lecture du Coran et les prières musulmanes. 77 madrassas, écoles secondaires théologiques, enseignaient les sciences religieuses.
Le principal souci de l’administration ottomane était la collecte des impôts, montrant une volonté d’exploiter le pays. Peu à peu, les villes se désertifièrent, notamment en raison des prises d’esclaves. L’agriculture fut délaissée au profit de l’élevage à destination de l’Empire ottoman. Considérant la plaine hongroise comme une base avancée pour la conquête de l’Europe, les Turcs ne purent cependant islamiser le pays en raison de leur situation peu assurée. Ils s’efforcèrent donc de s’appuyer sur ce qui restait des corps constitués tels que la noblesse, le clergé ou les villes, mais tentèrent aussi d’implanter jusqu’à 80.000 colons musulmans chargés de surveiller la population chrétienne et dont la vie religieuse fut assurée par les mosquées rapidement construites ou par la transformation d’églises en mosquées.
Le territoire hongrois occupé par les Turcs connut pendant 150 ans une période de pillage, de rapts d’enfant et de dépeuplement de milliers de villages et de hameaux. Le peuple entier fut martyrisé pendant plus d’un siècle. On estime à 3 millions le nombre de Hongrois qui furent réduits en esclavage et dispersés dans l’Empire ottoman. Cette ponction démographique, qui s’exerça pratiquement chaque jour sans interruption, empêcha la Hongrie de connaître la vitalité démographique des autres Etats européens à cette époque. Cette période fit naître chez les Hongrois un esprit de famille et un esprit national presque obsessionnels, dont la mémoire persiste à travers la littérature, l’histoire, mais aussi à travers les contes comme le souvenir d’une catastrophe quasi biblique. Si le souvenir de l’occupation turque musulmane reste présent dans la Hongrie contemporaine, il ne saurait être question de racines communes, mais simplement d’un apport subi et contraint.
Les racines de la Hongrie déterminent la politique de ce pays d’Europe
L’exemple hongrois montre combien la question des racines de l’Europe mérite d’être considérée à l’aulne non seulement de l’histoire, mais aussi de la mythologie, de la spiritualité, de l’esprit qui fait les peuples et les nations. Littré définit la racine comme « le principe, l’origine de certaines choses ». Le Larousse du XX siècle complète cette définition en évoquant un « lien », une « attache ». Abordant le domaine de la linguistique, le même dictionnaire mentionne le « mot primitif d’une langue, qui a donné naissance à d’autres ». Les racines seraient donc ce qui se trouve être à l’origine, à la source des choses. Que dire alors des racines de la Hongrie en tant que nation européenne ?
Promulguée le 25 avril 2011, la Loi fondamentale de la Hongrie, dans son préambule, exprime clairement l’attachement des Hongrois à leurs racines chrétiennes. La référence à Dieu apparaît en exergue en les termes « Bénis les Hongrois, ô Seigneur ! ». La profession de foi « nationale » trouve ses sources dans l’histoire et la religion : « Nous sommes fiers que notre roi saint Etienne ait placé l’Etat hongrois sur des fondations solides en faisant entrer notre patrie dans l’Europe chrétienne. » L’indépendance nationale est ainsi évoquée : « Nous sommes fiers de nos ancêtres qui se sont battus pour la survie, la liberté et la souveraineté de notre nation ». Enfin, l’histoire tragique des XVIe et XVIIe siècles est nettement perceptible : « Nous sommes fiers que notre peuple se soit battu pendant des siècles pour défendre l’Europe, contribuant aux valeurs communes de celle-ci par son talent et son assiduité ».
La Hongrie est entrée dans l’Union européenne le 1er mai 2004. Jusqu’à l’été 2015, elle a été le principal point d’entrée en Europe de populations non européennes empruntant la route des Balkans occidentaux. La gravité de la situation dans ce pays comptant moins de 10 millions d’habitants a amené le gouvernement issu de l’Alliance des jeunes démocrates (Fiddesz), de centre-droit, à fermer sa frontière et à refuser d’accueillir des immigrés désignés sous le nom de « migrants ». Suivant la même politique, la Hongrie a refusé la « relocalisation » de 120.000 migrants adoptée le 22 septembre 2015 par le Conseil de l’Union européenne. Elle a également durci sa législation sur le droit d’asile.
Cette situation a conduit la Hongrie à introduire un recours en annulation contre la « relocalisation » devant la Cour de justice de l’Union européenne, tandis que la Commission européenne initiait des procédures d’infraction contre la Hongrie suite à la politique de ce pays en matière d’asile. On constate donc l’apparition d’un différend entre les institutions de l’Union européenne et un Etat membre, dont l’origine provient de politiques résolument contraires où la conception des racines de l’Europe, soit chrétiennes, soit multiples et diverses, détermine les discours et les décisions.
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Son pontificat a été l’occasion pour Jean-Paul II de revendiquer pour l’Europe des racines chrétiennes communes. Cette conception fut également portée par le pape Benoît XVI. A l’inverse, le Traité européen de Lisbonne a choisi de n’admettre que l’inspiration de multiples héritages « culturels, religieux et humanistes » volontairement flous afin, probablement, de ne pas hypothéquer une extension de l’Union européenne vers la Turquie musulmane. Cette idée a été évoquée par ailleurs les 17 et 18 juin 2011 à la Sorbonne à l’occasion d’un colloque sur « l’Europe et l’islam, d’Al Andalous aux négociations d’adhésion de la Turquie ». Il importe à ce sujet de garder en mémoire qu’à Ankara, en 1963, l’accord d’association avec l’Europe précisait dans son préambule que « l’appui apporté par la CEE aux efforts du peuple turc pour améliorer son niveau de vie facilitera ultérieurement l’adhésion de la Turquie à la Communauté ». On voit que la question de l’extension des racines de l’Europe dans le discours politique contemporain n’est sans doute pas le fruit du hasard.
Pourtant, la réalité commanderait de distinguer entre l’héritage, qui se rapporte aux racines, et l’apport, qui relève des contacts inter-civilisationnels, comme l’indique fort justement Guillaume Dye dans la Revue belge de philologie et d’histoire : « On peut, et on doit même, reconnaître l’impact décisif de l’héritage grec et du christianisme sur l’Europe, mais cela n’oblige pas pour autant à nier l’importance de l’apport arabe ». Et le même d’indiquer plus loin que « Les sociétés européennes, de manière générale (on laissera présentement de côté les cas plus complexes de la Péninsule ibérique, de la Sicile et des Balkans), n’ont été que très marginalement, pour ne pas dire aucunement, façonnées par la religion musulmane ».
S’exprimant sur le même sujet dans les colonnes du Point le 5 janvier 2006, l’historien israélien Elie Barnavi se disait « consterné par cette négation de l’histoire. L’Europe est le fruit d’un double souvenir : celui de l’Empire romain et celui de la chrétienté », tandis que, moins nuancé, l’historien Thierry Camous définissait l’identité européenne comme une réaction à l’expansionnisme turc : « Il n’est pas exagéré d’affirmer que les Turcs ont joué à l’époque moderne un rôle déterminant dans la naissance d’une identité européenne. L’Europe se dessine, de Vienne à Venise, de Gênes, Rome ou Madrid à Paris, voire à Londres, à travers l’effort collectif de lutte contre l’ennemi ottoman, infidèle, despotique, impérialiste et “barbare” ».
L’archéologie nous montre de nombreux vestiges des civilisations protohistoriques et antiques, celte, grecque, romaine, germanique, scandinave ou slave, et des monuments plus nombreux encore de la foi chrétienne catholique, orthodoxe ou réformée. Dans le domaine de la pensée, l’Europe est l’héritière de la philosophie grecque qui lui a donné la démocratie, mais qui lui a aussi enseigné la distinction entre philosophie et théologie, principe de la séparation entre le spirituel et le temporel. L’organisation des sociétés européennes reste largement inspirée par la lex romana et, jusqu’à une époque récente, l’étude des « humanités » gréco-latines et des classiques était le fondement de la formation de « l’honnête homme » européen. Sans doute un nouvel humanisme pourrait-il voir le jour s’il trouvait son inspiration et sa source dans les vraies racines de l’Europe.
André Murawski
Conseiller régional Hauts-de-France
16/08/2017https://www.polemia.com/sur-les-pretendues-racines-musulmanes-de-leurope-lexemple-de-la-hongrie/
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Marine Le Pen ne croit toujours pas en l'union des droites
La présidente du FN est interrogée dans Le Parisien. Extrait :
"Nicolas Dupont-Aignan plaide pour une grande refondation de la droite, de LR au FN. Est-ce une option pour vous aussi ?
La grande avancée de la recomposition politique française actuelle, c'est d'être sorti du clivage gauche-droite. Alors ça n'est pas pour le reconstituer maintenant ! Moi, je m'adresse à tous les patriotes, qu'ils viennent de droite ou de gauche. L'union des droites... c'est une vieille illusion. Et une trop petite ambition.
Robert Ménard s'interroge pour sa part sur votre « capacité à porter le FN au pouvoir »...
Robert Ménard a un parti qui s'appelle comment déjà ? « Oz ta droite », c'est ça ? Qu'il s'en occupe. J'accepte d'entendre les critiques, pour peu qu'elles soient associées à des propositions constructives et ne venant pas de gens qui font de la seule critique une véritable profession.
Et sur le fond, vous lui répondez quoi ?
Le FN est en plein processus de refondation et il va y avoir un débat d'idées. Il sera même peut-être vif. Mais j'entendrai les critiques et je les écouterai. Je vais même faire une tournée des fédérations. Et puis, il y aura un vote au congrès. Ça s'appelle la démocratie interne.
Vos électeurs parlent encore beaucoup de ce fameux débat d'entre-deux-tours...
Je n'ai pas attendu les critiques pour savoir que ce débat ne s'était pas bien passé. En tout cas, qu'il n'avait pas été bien perçu. Mais moi, je donne rendez-vous aux Français. Beaucoup ont pensé que mes critiques avaient été trop virulentes à l'égard de monsieur Macron. En attendant, toutes les craintes que nous avions formulées à son égard sont en train de se produire. Et les Français commencent même à s'en rendre compte vu sa dégringolade dans les sondages...
Laurent Wauquiez peut-il siphonner les voix du FN ?
Ce coup-là a été fait cent fois ! Monsieur Wauquiez a beau durcir son discours et montrer ses muscles, on sait très bien qu'une fois élu à la tête des Républicains, il abandonnera tout ce qu'il a dit. Comme les autres.
Florian Philippot, qui cumule sa fonction de vice-président du FN et de président du mouvement les Patriotes, doit-il clarifier sa situation ?
Oui. Qu'il y ait des think tanks, ça ne me pose aucun souci. Mais nous sommes tout de même au coeur de la refondation du mouvement. Je souhaite donc que tous les dirigeants du FN se reconcentrent sur cette refondation et qu'ils apportent leurs réflexions à l'intérieur du mouvement.
Il y a de la distance entre vous ?
Il n'y a pas de distance. Chacun a eu le temps d'encaisser les résultats des élections. Je souhaite maintenant qu'une nouvelle page s'ouvre.
On a l'impression qu'il cherche à jouer sa propre partition...
Vous savez, j'en ai vu d'autres.
En opposition à Philippot, Nicolas Bay appelle le parti à revenir vers ses fondamentaux, à savoir les questions d'immigration et d'identité. A-t-il raison ?
Il y a beaucoup de gens qui essaient de me tirer d'un côté de la manche ou de l'autre. Mais ils ont oublié que je suis d'une grande solidité. Je présenterai aux adhérents une ligne qui est celle que je défends depuis bien longtemps : équilibrée entre ces fameux fondamentaux et en même temps cette aspiration à protéger nos patriotes. Je ne change rien de ce que je pense. Je suis comme je suis. [...]"
On se demande alors à quoi va bien servir le débat d'idées...
par Michel Janva
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Lévothyrox : un scandale sanitaire pour Agnès Buzyn - Journal du vendredi 15 septembre
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Le paradoxe de la Catalogne, identitaire et ... remplaciste
Il s'agit là d'une réflexion d'une chaude actualité sur les événements graves que vivent en ce moment la Catalogne et toute l'Espagne. [Boulevard Voltaire, 14.09] Et qui, bien-sûr concerne la France et l'Europe. Nous en avions traité par accroc dans Lafautearousseau, lors de l'attentat islamique de Barcelone [Cf. Lien ci-dessous]. Mais pour ce qui est des paradoxes de l'indépendantisme catalan, Javier Portella connaît manifestement son affaire. Nous ne pensons pas autrement que lui. Et il l'exprime avec science, clarté et hauteur de vue. LFAR
On peut se poser la question : pourquoi ne pas laisser les Catalans s’exprimer « démocratiquement » (voilà le mot talisman !) et décider du sort de la Catalogne lors du référendum que les indépendantistes ont convoqué illégalement pour le 1er octobre, un référendum qu’ils auraient d’ailleurs des chances de perdre si jamais il avait lieu d’une façon normale et selon les règles du jeu ?
La réponse est simple. Si on ne laisse pas « le peuple décider », c’est pour la bonne et simple raison qu’il y a des choses qui sont hors décision. On ne décide pas de vivre ou de mourir, d’être ou de ne pas être (sauf, bien entendu, si vous voulez vous suicider). On ne le décide pas en tant qu’individu ; on ne le décide pas non plus en tant que peuple.
De deux choses l’une, en effet. Soit vous adhérez à la vision individualo-libéralo-gauchiste du monde, soit vous adhérez a la vision identitaire, organique des choses. Soit vous considérez que le peuple (ou la nation, ou la communauté… peu importe le nom) n’est qu’un amas d’atomes individuels qui décident de signer (ou de résilier) le fameux Contrat par lequel ils auraient fait le choix de se mettre ensemble ; soit vous considérez qu’il n’y a pas de contrat, le peuple (ou la nation, ou la communauté…) étant un tout organique – « une unité de destin », disaient Hegel et, en Espagne, un certain José Antonio Primo de Rivera – dans lequel le passé, le présent et l’avenir s’entremêlent dans un lien qui ne peut être brisé, le tout étant supérieur à la somme des parties.
Disons-le par une boutade. Puisque la patrie est autant la terre des contemporains que des ancêtres, un référendum portant sur le sort de la patrie ne saurait être valable que si les ancêtres, eux aussi, pouvaient y voter !
Voilà donc les deux visions du monde qui s’affrontent partout : celle de ceux qui aiment la patrie et celle de ceux qui aiment les atomes individuels (et les masses qui vont avec). Le paradoxe, en Catalogne, c’est que les sécessionnistes aiment les deux en même temps ! Ils aiment, bien entendu, la patrie. Enfin, ce qu’ils entendent par là : rien que la petite patrie catalane, tandis qu’ils vouent, comme tous les chauvinismes, leur haine à l’Autre. En l’occurrence, à la grande patrie espagnole à laquelle ils sont historiquement, culturellement et linguistiquement rattachés par toute sorte de liens.
Mais si ces gens-là aiment la patrie, ils aiment encore plus l’individualisme grégaire de nos jours, le nihilisme libéralo-individualiste-gauchiste étant même leur marque la plus profonde. Certes, ils invoquent constamment l’amour qu’ils vouent à la terre catalane, à ses traditions folkloriques, à sa langue, à la beauté – indéniable – de ses paysages… Voilà des sentiments bien nobles et légitimes – bien plus, d’ailleurs, que le détachement identitaire qui marque aujourd’hui le reste de l’Espagne –, mais voilà aussi des sentiments qui ne sauraient justifier aucune séparation, la Catalogne « opprimée » par l’Espagne étant une fiction historique qui ne tient pas debout et dont le mythe n’a commencé à germer qu’à la fin du XIXe siècle.
Peu importe, dès lors, la véritable identité, profondément duelle, aussi espagnole que catalane, du pays ; peu importent toutes les considérations historiques, culturelles, linguistiques ; peu importe une identité profondément bafouée par ceux-là mêmes qui, prétendant la défendre, remplissent le pays avec des centaines de milliers de musulmans venus remplacer les Catalans de souche… Peu importe tout cela. Si nous voulons l’indépendance, disent-ils au plus profond de leur cœur, c’est tout simplement parce que nous le voulons, nous le décidons, nous n’en faisons qu’à notre tête. Un point, c’est tout.
Reste que la police semble enfin s’apprêter à mettre les points sur les i (y compris la police catalane, dont les policiers sont payés par Madrid, la Generalitat étant tombée en faillite frauduleuse). Il est vrai, aussi, que la racaille des gauchistes de la CUP, appuyée sans doute par ceux de Podemos, s’apprête à en faire autant en prenant, le 1er octobre, les rues d’assaut. La possibilité que Barcelone brûle, comme elle brûla en 1909, lors de la Semaine tragique organisée par les anarchistes d’alors, n’est pas à exclure.
Écrivain et journaliste espagnol