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  • Des "Jeunes avec Calmels" veulent l'ouverture à droite

    6a00d83451619c69e20224e038e112200d-800wi.jpgRegrettant son ton trop modéré à droite, en particulier sur l'immigration, plusieurs «Jeunes avec Calmels» (une soixantaine), dont le responsable Erik Tegner, ont décidé de retirer leur soutien à la vice-présidente LR, proche d'Alain Juppé. Erik Tegner, responsable du mouvement qui fût encarté au Front national à l'âge de 17 ans avant de rejoindre Les Républicains à 20, explique :

    «On ne l'a pas assez entendue sur le projet de loi asile et immigration». «Quand elle a vu Laurent Wauquiez tomber à 8% dans les sondages, j'ai peur qu'elle se soit dit qu'elle devait incarner une ligne plus modérée».

    Aurélie Vial, vice-présidente du mouvement, elle aussi démissionnaire, ajoute :

    «Elle a toujours été dans l'ambiguïté. Un coup elle se montre proche de la politique de Macron, ensuite elle revient vers la ligne de Wauquiez».

    Mieux : les prises de positions de Virginie Calmels pour décliner les mains tendues des personnalités proches du Front national en ont agacé certains. Après avoir condamné l'appel de Thierry Mariani qui réclamait une alliance avec le FN, la vice-présidente a rejeté la proposition de Nicolas Dupont Aignan. Un autre jeune avoue :

    «Nous sommes déçus. On l'a plus entendue refuser de discuter avec la droite radicale que parler du fond. Or il faut que nous parlions à tout le monde. Nous le faisons déjà entre jeunes».

    Erik Tegner évoque l'attirance envers Marion Maréchal-Le Pen :

    «Sur le terrain, les militants ne font que parler d'elle positivement. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas échanger avec si elle revenait en politique». 

    Interrogé sur Boulevard Voltaire, Erik Tegner explique :

    « L’avenir des Républicains passe par un combat civilisationnel et identitaire. » « L’anticonformisme d’Emmanuel Macron oblige la droite à être réactionnaire, libérale et conservatrice. Pourquoi ne serions-nous pas plus transgressifs qu’Emmanuel Macron ? »

    Michel Janva

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  • Sonia Mabrouk : face à l'islam, le déclin de la civilisation chrétienne n’est pas pour demain

    6a00d83451619c69e20224e038e237200d-250wi.jpgSonia Mabrouk est une journaliste franco-tunisienne. Ancienne journaliste à Jeune Afrique, elle présente, jusqu'en 2017, l'émission quotidienne On va plus loin sur Public Sénat et Les Grandes Voix sur Europe 1. Elle anime depuis 2017, quotidiennement, sur CNews, Les Voix de l'info. Sortant la tête de l'actualité quotidienne, elle publie aujourd’hui Dans son coeur sommeille la vengeance, roman sur les “lionceaux” de Dae’ch, ces enfants biberonnés à l’idéologie islamiste, pour mettre en lumière ce qu’elle perçoit comme les prémices d’un sursaut national. Elle explique dans Valeurs Actuelles :

    "Vous parlez très rapidement, dans votre roman, de la valeur chrétienne de la rédemption que Lena a héritée de sa mère… C’est une motivation étonnante aujourd’hui.

    C’est le pivot de ce livre, parce qu’il fallait que mon héroïne veuille spontanément offrir une seconde chance à ces enfants. C’est cette volonté qui va la révéler à elle-même. Lena commence cette aventure comme une exilée de l’intérieur, elle ne sait plus qui elle est. Et c’est en s’accrochant à l’espérance, à la seconde chance, qu’elle redécouvre sa religion et la force de ses valeurs. La civilisation chrétienne est forte grâce à ses valeurs. Elle survivra si les valeurs chrétiennes sont défendues et portées haut et fort par les chrétiens en France et ailleurs dans le monde. [...]

    Dans ce roman, Lena discute avec Amra. Cette dernière lui parle de soumission, de déclin, de la disparition du christianisme. N’a-t-elle pas raison ?

    Amra décrit en effet une réalité. Ce déclin et cette fragilité sont là. Mais la guerre contre l’islamisme interroge radicalement la civilisation judéo-chrétienne. En redécouvrant qui elle est et les paroles de sa mère catholique, mon héroïne trouve la force de résister à cette description apocalyptique. Certains ont tendance à voir la civilisation chrétienne et ses principes comme une immense fragilité. Je crois qu’en face de l’islam politique et conquérant, cette apparente fragilité devient au contraire une force. Mon héroïne Lena va puiser très loin dans les valeurs de cette civilisation pour résister, croire, espérer et peut-être se sauver…

    La grande majorité, comme votre héroïne, a rejeté l’encens, les églises et la religion… Avez-vous vraiment l’impression d’un cheminement inverse ?

    Lena a rejeté l’Église à 7 ans… et petit à petit, par ses doutes existentiels, elle en retrouve le chemin. Quelque chose me frappe quand je vois les églises partout en France : elles ne sont pas du tout vides ! J’y vois des familles, des enfants et des jeunes qui savent très bien ce qu’ils font là. Pendant trop longtemps, des émissions de télévision ont mis en avant les tenants de l’islam politique, des journaux de la presse écrite ont mis en exergue des gens au double discours, beaucoup de lumière a été mise sur ceux qui portent leur religion en étendard. En revanche, dès qu’il s’agit des catholiques, on fait comme s’ils n’existaient pas, comme s’ils étaient une minorité silencieuse… et, pis, on les rabaisse ! C’est une erreur condamnable, car ces valeurs chrétiennes peuvent constituer un projet contre l’islamisme.

    Qu’est-ce qui vous fait dire ça, dans la France d’aujourd’hui ?

    La récente mort d’Arnaud Beltrame m’a profondément marquée.Le mouvement unanime avec lequel la France a salué cet homme nous montre que rien n’est perdu. J’en ai la profonde conviction. Certains ont parlé, à son sujet, de sacrifice. Je pense vraiment qu’il est plutôt allé au bout de sa mission : il savait ce qu’il faisait, il s’est battu, il a voulu terrasser son ennemi. J’aime citer de Gaulle lorsqu’il dit : « Nous allons, même quand nous mourrons, vers la Vie. » C’est exactement ce qu’a fait Beltrame, en réalité. Il a opposé au terroriste islamiste ses valeurs, la mission de vie qu’il s’est assignée.

    Que comprendre de sa force ?

    Lorsque sa femme parle de l’acte d’un chrétien, il ne faut certainement pas le minorer. Beltrame a risqué sa vie pour en sauver une autre. Son exemple est incroyable. Il incarne, par son geste, un projet spirituel d’une puissance inouïe. Et nous, dans les médias, nous n’en parlons pas parce que nous avons peur de mettre en avant une religion, parce que les mots de “civilisation chrétienne” sont devenus des gros mots… C’est ridicule !

    Qu’est-ce que cet exemple a changé, pour vous ?

    Avant, les terroristes avaient un avantage considérable : ils étaient les seuls à être capables de mourir pour leurs idées, ou plutôt leur idéologie. Dans le roman, Amra le dit à Lena : « Vous, vous avez peur, vous bombardez depuis des avions sophistiqués, la mort vous effraie. Vous ne regardez pas l’ennemi droit dans les yeux, vous n’êtes même pas capables de le nommer. » Dans mon livre, Lena finit par lui donner tort. Dans la réalité, c’est Arnaud Beltrame qui l’a fait. Ce jour-là, dans le supermarché, il est allé, malgré la mort, vers la vie, vers l’absolu, vers la transcendance.

    On a parfois tendance à considérer que les convictions sont personnelles et qu’elles ont toutes la même valeur, vous semblez rejeter ce relativisme.

    Il est urgent de sortir définitivement du déni et donc du relativisme. Tout ne se vaut pas. Ce jour-là, le projet d’Arnaud Beltrame n’avait pas d’équivalent. Il a tout transcendé et réveillé en nous une part de résistance, que nous exprimons chacun à notre manière. Beaucoup de Français le ressentent dans leur quotidien et au plus profond d’eux. C’est pour cela que je dis que le déclin de la civilisation chrétienne n’est pas pour demain, contrairement à tous ceux qui affirment que tout est fichu et qu’une mort lente attend les valeurs judéo-chrétiennes… Je crois à l’inverse au sursaut, à la renaissance, à la continuité millénaire.

    Lorsqu’elle comprend ça, Lena entre dans une église et se signe. Vous y allez fort !

    Je crois que même pour les non-croyants il est difficile d’échapper, à un moment ou à un autre de sa vie, à ce que l’on est. Lorsque je reviens en Tunisie et que j’entends le chant du muezzin, cela me fait quelque chose alors que je suis croyante mais non pratiquante. Je ne pourrais pas l’expliquer, c’est de l’ordre de l’irrationnel. C’est la même chose pour Lena. Elle franchit le porche d’une église, et la vérité, sa vérité, comme une évidence, se trouve là.

    Est-ce que votre Lena est, pour vous, la France ?

    Oui, Lena est la France. On nous parle aujourd’hui de lutte contre le terrorisme, de restrictions, de lois, mais les moyens ne suffisent pas. Ils ne font vivre personne. Mon héroïne comprend très vite qu’il faut opposer une mystique à cette idéologie mortifère. Seulement, dans mon livre, Lena fait cette démarche toute seule. Je me demande encore comment un pays entier pourrait y arriver. Il faudrait pour cela un discours, un projet, qui mène vers cette transcendance, qui n’est pas la religion mais qui incarne la spiritualité ! Ce projet doit être porté, il manque cruellement aujourd’hui !"

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  • Iran. Beaucoup de bruit pour rien ?

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    Par Thomas Flichy de La Neuville, spécialiste de l’Iran et professeur à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr 

    Le retrait du Président américain de l’accord sur le nucléaire iranien a été immédiatement exploité par trois appareils médiatiques antagonistes à leurs propres fins : la Russie s’en est servie pour aiguiser les désaccords entre les Etats-Unis et l’Europe Occidentale, les libéraux américains pour condamner la politique étrangère jugée absurde de Donald Trump, les néo-conservateurs enfin pour vouer l’Iran aux gémonies. Ce retrait se présente en réalité comme un non-événement, le bruit médiatique généré étant inversement proportionnel à sa portée réelle. En voici les deux raisons principales.

    En premier lieu, la décision du président américain était prévue de longue date. Dans les débats opposant les deux candidats à l’élection présidentielle, Donald Trump avait une position plutôt isolationniste par rapport à son opposante Hillary Clinton. Un pays faisait pourtant exception : l’Iran.
    Si Donald Trump critiqua avec violence le rapprochement effectué par Obama avec l’Iran, c’était pour donner un gage aux néo-conservateurs et ainsi se donner une plus grande marge de manœuvre à l’intérieur. L’enjeu pour lui, n’était absolument pas cette puissance lointaine et parfaitement confinée qu’était l’Iran, mais bien sa propre réélection. Trump vient donc de remplir une promesse octroyée il y a longtemps.

    En second lieu, les effets du retrait seront nuls dans la mesure où la question nucléaire n’est qu’un prétexte efficace pour confiner un pays géopolitiquement lié à deux puissances continentales majeures : la Chine et la Russie. A tel point que si l’Iran renonçait brusquement et définitivement au nucléaire, l’administration américaine enclencherait immédiatement un plan B, soigneusement préparé à l’avance où l’Iran serait accusé de mettre au point des armes biologiques d’une extrême létalité. N’oublions pas que la manipulation des masses repose – comme nous l’expliquent ses théoriciens depuis plus d’un siècle – sur l’utilisation d’une idée-image effrayante, dont le danger n’est jamais démontré, mais présenté de façon répétée comme une menace majeure.
    Le retrait américain, initié par Donald Trump afin de donner des gages à ses opposants est donc parfaitement cohérent avec ses propres objectifs politiques. Les Iraniens, qui perçoivent l’accord sur le nucléaire comme un jeu de dupes bridant leur souveraineté sans pour autant dégeler leurs avoirs bancaires seront donc les derniers à s’en étonner. Après, tout, en Iran, tout accord est promis à renégociation.

    Thomas Flichy de La Neuville 10/05/2018

    Crédit photo : Maison blanche

    https://www.polemia.com/iran-beaucoup-de-bruit-pour-rien/

  • DONALD TRUMP VEUT-IL DONC EMBRASER L’ORIENT ?

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    Trump ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît. Sept pays ont signé, en 2015, un accord empêchant l’Iran de poursuivre ses recherches nucléaires, en échange d’une levée des sanctions économiques. Le monde entier, excepté Israël, s’en est réjoui. En Iran, le clan des durs était furieux et Rohani, qui veut ouvrir son pays, en était sorti conforté.

    Mais tout cela a été balayé par le président américain qui a donc annoncé, le 8 mai, avec quatre jours d’avance sur la date prévue, que les États-Unis se retiraient de l’accord. Israël a bruyamment applaudi, le reste du monde est consterné.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    L’Iran a réagi avec modération, indiquant qu’il allait consulter les autres signataires afin de savoir si l’accord tenait toujours ou s’il était caduc. Mais il est certain que la position de Rohani est fragilisée. Coincé entre une partie de la population qui ne supporte plus le régime des mollahs et une autre partie, plus religieuse, qui lui reproche d’avoir fait confiance à l’Amérique, il va connaître des heures difficiles.

    Pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est une déconvenue. Jusqu’au bout, les trois puissances se sont relayées pour faire fléchir Trump. En pure perte. Emmanuel Macron connaît là son premier échec diplomatique, qui est d’autant plus cuisant que ce qu’il croyait être « d’excellentes relations personnelles »avec Trump ne pesaient finalement pas lourd face à la réalité. Les démonstratives embrassades et accolades n’ont servi à rien : c’est comme ça qu’on apprend le métier. Diplomatie et sentiments ne font pas bon ménage et Macron va devoir comprendre que le charme ne sert à rien lorsqu’on parle à la première puissance mondiale.

    Mais que veut Trump finalement ?

    C’est simple : un changement de régime en Iran. En sortant de l’accord et en annonçant de probables nouvelles sanctions contre l’État chiite, Trump espère aggraver la situation économique et susciter l’exaspération de sa population contre le régime. Au-delà du cynisme, vieille marque de fabrique américaine, ce calcul semble bien aléatoire. Rien ne dit que la population se soulèvera et, si c’était le cas, les dizaines de milliers de Gardiens de la révolution ne se laisseront pas faire. Cela risque de tourner à un bain de sang stérile, permettant aux durs de renforcer leur pouvoir.

    Les Américains ont l’habitude d’embraser l’Orient, mais avec des succès très relatifs. Ils ont détruit l’Irak en renversant un dictateur sunnite mais laïque pour donner le pouvoir à des chiites alliés aujourd’hui à l’Iran… Ils ont soutenu des islamistes syriens, accélérant l’intervention russe qui a sauvé le régime alaouite, allié de l’Iran. Ils entretiennent une armée kurde en Syrie, se fâchant de ce fait avec la Turquie, qui s’est alors rapprochée de Moscou.
    Tout cela n’est guère brillant.

    En attendant, la tension est montée d’un cran dans toute la région et il faudrait peu de choses pour un embrasement général.

    Poutine, lui, ne dit rien et, comme toujours, prendra son temps pour agir… ou pas.

    http://www.bvoltaire.fr/donald-trump-veut-embraser-lorient/

  • Mai 68, la bacchanale des dupes

    Par Christian Tarente

    Politiquement, ce fut un vrai jeu de massacre : tout au long des « événements » de Mai 1968, les gagnants ont tous fini dans les cordes.

    Lancé par des groupuscules d’étudiants trotskystes, doctrinaires austères durement embrigadés, le mouvement s’amplifia à la faveur d’une vague anarcho-libertaire qu’ils vouaient aux gémonies. Et lorsque les vieilles organisations syndicales, obsolètes et minoritaires, tentèrent de reprendre la main, elles se virent doublées par la « base » qui, portée par ses rêves de bien-être, les entraîna au blocage total du pays. La gauche socialiste, enfin – avec Mitterrand et Mendès –, persuadée de pouvoir « surfer » sur la vague avant de ramasser la mise, dut assister, impuissante, au triomphe électoral du parti gaulliste. Triomphe lui-même éphémère : il préludait à la chute brutale, un an après, du général de Gaulle.

    En 1974, après la parenthèse pompidolienne, cette bacchanale des dupes allait connaître son ultime prolongement : l’élection de Giscard d’Estaing consacrera l’aboutissement des valeurs intimes de Mai 68. Son programme « décomplexé » – primauté de l’économique et libération des mœurs – célébrait les noces du libéralisme et de l’idéal libertaire. Sous le signe d’un libre-échangisme généralisé, l’extrémisme libéral embrassait l’illimitation du désir. Giscard, jeune surdoué convaincu d’avoir découvert la pierre philosophale de la politique, le nombre d’or de la « société libérale avancée », entendait mettre la France sur la voie du Progrès, identifiée à sa dissolution dans le conglomérat européen. Il lui a offert un veau d’or : la déesse Consommation devenait reine de France, vouée à l’adulation des foules.

    Et les choses se déroulèrent ainsi afin que s’accomplît la parole des prophètes : Maurras dans L’Avenir de l’Intelligence (1905) – « le règne de l’or, maître du fer, devenu l’arbitre de toute pensée séculière » – et Péguy dans L’Argent (1913) – « cet automatisme économique du monde moderne où nous nous sentons toujours plus étranglés par le même carcan de fer…»

    Aujourd’hui, le veau d’or est vainqueur, mais où est sa victoire ? Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve : au milieu des décombres de Mai 68, ne l’oublions pas, a aussi germé une profonde insurrection de l’esprit. 

    Christian Tarente

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • OÙ TROUVER VINGT MILLIARDS POUR COMPENSER LA TAXE D’HABITATION ?

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    Le Conseil constitutionnel ayant estimé que faire payer une taxe d’habitation à 20 % de la population serait contraire au principe de l’égalité devant l’impôt, le gouvernement vient d’annoncer la suppression pour tous de cet impôt local. Or, il rapportait dix-huit milliards d’euros, que l’État doit compenser intégralement. Les dix milliards correspondant à la suppression de cette taxe pour 80 % de la population ont déjà été budgétés et seraient, paraît-il, financés par des économies draconiennes dans les dépenses de l’État. Toutefois, le gouvernement va diminuer la dotation annuelle des collectivités locales pour les obliger à compresser leur personnel ; il reprendra d’une main une partie de ce qu’il donnera.

    Reste huit milliards à trouver. Or, le gouvernement jure qu’il n’augmentera pas les impôts et qu’il ne créera pas de nouvelles taxes locales. Une partie de cet argent (2,8 milliards) proviendra d’une surtaxe foncière sur les résidences secondaires et sur les logements vacants. Pour le reste, le pouvoir envisage de donner aux communes la part de la taxe foncière qui va actuellement aux départements et de rétrocéder à ces derniers, pour compenser, une part de la TVA ou de la CSG. Les villages et les petites villes seraient gagnants lors de ce transfert, mais pas les grandes villes. Il faudrait prévoir un fonds pour dédommager les perdants. Cela coûterait six cents millions d’euros, ce qui est acceptable, mais serait complexe à mettre en place. Autre solution : rétrocéder une fraction de la TVA aux communes, mais alors on se heurterait au principe de l’autonomie des collectivités locales, car le pourcentage de leurs ressources dont elles décident librement le taux doit être supérieur à 60 %.

    Néanmoins, l’État se retrouve avec un trou de plus de cinq milliards à combler. Faire de nouvelles économies est impossible. Celles qui sont prévues relèvent parfois du vœu pieux et risquent fort de ne jamais être faites. La logique macronienne voudrait que les nouveaux exemptés (les classes supérieures) règlent la facture, car le Président ne leur a fait aucune promesse. On pourrait ainsi raboter plusieurs niches fiscales, parmi celles-ci qui profitent aux contribuables les plus aisés. M. Darmanin, craignant le ras-le-bol fiscal, a pris position contre cette solution, mais elle sera probablement mise en œuvre d’une façon ou d’une autre. On peut aussi augmenter subrepticement les taxes sur l’essence (sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique).

    Le gouvernement compte aussi sur la révision (et l’augmentation qui s’ensuivra) de la taxe foncière, car cette dernière se base, pour les logements anciens, sur des déclarations faites en 1970. Depuis, des travaux ont pu augmenter le confort de ces logements. La moitié d’entre eux auraient ainsi une taxe foncière sous-évaluée. Cependant, augmenter les impôts d’une partie des contribuables est toujours politiquement délicat.

    Au final, en jouant sur plusieurs tableaux, le gouvernement trouvera les milliards manquants, mais une chose est sûre : les Français paieront la note.

    http://www.bvoltaire.fr/trouver-20-milliards-compenser-taxe-dhabitation/

  • Vers un probable gouvernement identitaire italien: Le retrait de Berlusconi lève l’obstacle à une alliance de principe

    Désormais la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles semblent en mesure de former un gouvernement en Italie. La grande question semble être le choix du chef de cette probable alliance, sachant que Luigi di Maio est à la tête du mouvement qui a obtenu le plus de voix. En effet Silvio Berlusconi qui était allié de la Ligue accepte désormais de rendre sa liberté de gouverner sans Forza Italia à l’ex-Ligue du Nord dont le leader est le très identitaire et eurosceptique Matteo Salvini. Le Mouvement 5 Etoiles, anti-parti, se disant ni de gauche ni de droite est dirigé quant à lui par Luigi di Maio. Le M5S qui est très écologiste est cependant anti-migrants et eurosceptique,  ce qui explique cette probable alliance de gouvernement avec La Ligue.

    Silvio Berlusconi vient de lever l’obstacle qui empêchait une alliance de gouvernement entre le M5S et la Ligue qui sont actuellement en tractation pour s’entendre sur un chef de gouvernement et un programme commun:

    «Si une autre force politique de la coalition de droite veut assumer la responsabilité de former un gouvernement avec les 5 étoiles, nous prendrons acte de ce choix avec respect», a annoncé le Cavaliere.

    Cependant les élus de son parti Forza Italia, déçu de leurs maigres résultats aux élections générales préviennent qu’ils ne sont pas disposer à voter la confiance au M5S, qui «n’a pas la maturité politique pour assumer cette responsabilité», sans toutefois vouloir rompre l’alliance avec la Ligue, notamment au niveau régional.

    Cela fait deux mois que les discussions vont bon train pour tenter de trouver une alliance de gouvernement entre les diverses forces politiques, dont aucune n’a obtenu suffisamment de voix pour gouverner seule. La coalition de droite, menée par La Ligue a obtenu 37% des voix, le M5S, seul a obtenu 32%, tandis que le Parti démocrate de centre gauche n’a obtenu que 19% des voix.

    http://www.medias-presse.info/vers-un-probable-gouvernement-identitaire-italien-le-retrait-de-berlusconi-leve-lobstacle-a-une-alliance-de-principe/91558/

  • Mai 68 : La contre-culture : ses origines, sa fonction [1]

    Sylvie Vartan 

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Dans la conscience collective, la France des Trente glorieuses est aujourd’hui devenue un âge d’or.

    Époque de prospérité, de forte croissance économique, de plein-emploi, conditions vues de nos jours comme nécessaires au bonheur. Cet âge d’or a ses symboles : la casquette du Général, les gitanes de Pompidou, la gouaille des leaders communistes... Et le cul de Bardot. Filmé par Jean-Luc Godard, le chef de file avec François Truffaut de la Nouvelle Vague. Les belles « autos », aussi, font bander les mâles. Ère de prospérité, ère de liberté : routes de la liberté, merci au moteur à explosion. Les voitures se sont démocratisées. Liberté sexuelle également. Le moteur du désir, débridé, ne craint pas la panne. Ni la surchauffe. Il y a une assurance : pour ceux qui redoutent d’avoir à assumer des années durant les conséquences de leurs actes. La pilule se généralise. Elle est en vente libre. 

    La « libération sexuelle » 

    Les vœux d’Antoine, qui en 1966 chantait dans Les Élucubrations son souhait que la pilule fût mise « en vente libre dans les Monoprix », avaient été exaucés avec la loi Neuwirth. Si de Gaulle avait accepté la légalisation de la pilule contraceptive, c’était d’abord pour des raisons bassement politiciennes. À l’occasion du Conseil des ministres du 24 mai 1967, il déclare : « Lors des élections législatives, comme déjà pendant l’élection présidentielle, la ʽʽpiluleʼʼ a été l’un des sujets favoris de la gauche. La pression politique est forte et chacun comprend qu’il faut ʽʽvider la questionʼʼ.[1] […] Sur la proposition Neuwirth, la position que le gouvernement prendra doit être positive, mais entourée de grandes précautions. En tout état de cause, une loi implique une action nataliste plus accentuée, pour un ensemble de raisons nationales et internationales.[2] […] Les mœurs se modifient ; cette évolution est en cours depuis longtemps ; nous n’y pouvons à peu près rien. […] Quant à l’aspect religieux, croyez bien que j’y suis sensible. J’ai posé la question au Pape, et il m’a répondu qu’il se ferait entendre bientôt sur ce sujet qui est complexe et difficile. […] Il ne faut pas faire payer les pilules par la Sécurité sociale. Ce ne sont pas des remèdes ! Les Français veulent une plus grande liberté de mœurs. Nous n’allons quand même pas leur rembourser la bagatelle ! Pourquoi pas leur rembourser aussi les autos ? »[3] 

    La « révolution rockʼn roll » 

    En fond sonore, outre Antoine, Sylvie Vartan ou Johnny Halliday. Ces chanteurs phares de Salut les copains devenus idoles des jeunes sous l’égide de Daniel Filipacchi. Ce dernier organisa le grand événement fondateur de la « génération 68 », où elle prit conscience de son poids démographique, et donc de sa force politique potentielle. Ce moment fondateur, sorte de fête de la musique avant l’heure, a lieu place de la Nation, le 22 juin 1963. Il est bien décrit pas Hervé Hamon et Patrick Rotman : « La nuit s’annonce douce ; pour entamer l’été, la météo semble aussi de la fête. Europe n° 1 convie ses auditeurs à un grand concert gratuit et en plein air, avant le départ du Tour de France prévu pour le lendemain. Dès vingt et une heures, ils sont plus de cent mille, filles et garçons, qui piétinent, pressés les uns contre les autres. […] Alentour, l’affluence ne cesse de croître, les bouches de métro vomissent un flot ininterrompu. Le cours de Vincennes est entièrement bloqué. La marée, comme une lave, gagne inexorablement, grimpe sur tout ce qui permet de prendre de la hauteur. Des arrivants, par paquets de vingt ou trente, se sont juchés sur les branches des arbres qui menacent de casser. Quelques audacieux ont les trois camions aux couleurs d’Europe n°1. D’autres, plus inconscients, sont allongés sur les auvents des cafés, qui frôlent la déchirure. […] Même sur le poteau du feu rouge, juste en contrebas, ils sont une demi-douzaine, accrochés comme des singes à un cocotier, par un bras, une jambe, une main. Tous les réverbères, tous les panneaux de signalisation ont subi le même sort. Les toits des maisons avoisinantes sont à leur tour conquis. Les responsables du service d’ordre s’affolent. Deux mille agents sont dépêchés en renfort pour tenter de contenir la foule. […] Daniel Filipacchi, lui-même, est surpris. Ils escomptaient vingt à trente mille personnes : elles sont cinq fois plus nombreuses. »[4] 

    Jean-François Sirinelli souligne à cet égard que « le grand concert organisé par Europe n°1 pour fêter le premier mensuel Salut les copains passa, jusqu’à mai 1968, pour l’événement à la fois fondateur et identitaire de la classe d’âge montante. »[5]

    Le yé-yé, expression née sous la plume du philosophe Edgar Morin, est une imitation, un produit importé. C’est la transposition française du rockʼn roll, d’origine anglo-saxonne. C’est ce style musical qui faisait danser et s’évader la jeunesse des années 1960, les baby-boomers.

    L’historien Sirinelli insiste sur ce point : le monde anglo-saxon diffuse une culture nouvelle destinée spécifiquement à la jeunesse. Il montre en effet que « la culture de masse juvénile, d’abord politiquement paisible durant le premier versant des années 1960, se teinte de contestation multiforme, davantage inspirée au demeurant par l’effervescence culturelle de la Grande-Bretagne du milieu de la décennie puis par le mouvement de sécession socioculturelle, bientôt largement médiatisé et baptisé du terme générique de hippie, touchant de jeunes Américains de la côte ouest des États-Unis. »[6] 

    Le rockʼn roll est le pendant frivole et distrayant de l’occupation de la France par des militaires américains. L’un est la conséquence de l’autre. Au tournant des années 1960, fait observer Kristin Ross, une « mutation […] instaura en France une culture de masse à l’américaine »[7]. Celle-ci forme, en quelque sorte, un culte de l’abondance et du progrès : « Immédiatement après la guerre, les États-Unis exportèrent vers une Europe dévastée […] les gadgets, les techniques et les experts du capitalisme américain, mais aussi et surtout un fantasme spécifique : celui d’une croissance équitable, illimitée et régulière. »[8]

    Or ce que Kristin Ross omet de dire alors que c’est un élément crucial, elle fait également l’éloge de la transgression. Cette culture de masse des sixties est contestataire. En un mot c’est une « contre-culture ». (Dossier à suivre) 

    [1]  Alain Peyrefitte, Cʼétait de Gaulle, III, Paris, Fayard, 2000, p. 234.

    [2]  Ibid., p. 244.

    [3]  Ibid., p. 247.

    [4]  Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération. Les années de rêve, Paris, Seuil, 1987, p. 121-122.

    [5]  Jean-François Sirinelli, Mai 68. L'événement Janus, Paris, Fayard, 2008, p. 80.

    [6]  Ibid., p. 136.

    [7]  Kristin Ross, Rouler plus vite. Laver plus blanc. Modernisation de la France et décolonisation au tournant des années 1960, Paris, Flammarion, 2006, p. 22.

    [8]  Ibid., p. 21. 

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    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Un centre de demandeurs d'asile à Jouy-en-Josas (78)

    Selon l'opposition, sur les 300 personnes, il y aura 80% d'hommes célibataires âgés en moyenne de 25 ans...

    Capture d’écran 2018-05-10 à 19.43.29

    Quant à l"idée d'organiser un référendum sur ce sujet, le maire Jacques Bellier (Sans étiquette) refuse :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Vidéo] Colloque ILIADE 2018 – Jean-François Gauthier : “Ce que nous devons aux Européens”

    Allocution de Jean-François Gauthier, docteur en philosophie et auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la musique et aux sciences, musicologue et étiopathe, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.