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  • La Petite Histoire : Comment survivre 15 ans sur une île d’1 km² ?

    En 1761, le navire français L’Utile, transportant des esclaves malgaches, échoue sur l’île de Tromelin. Après la construction d’un radeau de fortune, les Français repartent, laissant sur place 80 esclaves en leur promettant de revenir les chercher. Ils y resteront 15 ans. 15 ans sur une île minuscule, isolée, sablonneuse, battue par les vents et dépourvue de toute végétation. En 1776, seuls 8 rescapés seront retrouvés en vie. Comment ont-ils survécu ?

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-comment-survivre-15-ans-sur-une-ile-d1-km%C2%B2

  • Comment peut-on encore être royaliste en 2019 ? Introduction : Quand la République pousse au royalisme...

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    Comment peut-on encore être royaliste aujourd’hui ? C’est la question que j’ai beaucoup entendu ces dernières semaines, au moment où les Gilets jaunes avaient rouvert la possibilité du débat, comme une faille dans le globalitarisme ambiant, et que, dans les manifestations, dans la rue comme dans les cafés, la parole reprenait, un temps, le pouvoir, avant qu’elle soit à nouveau confisquée par le Pouvoir macronien dans un tourbillon de discours présidentiels et de manipulations médiatiques. Une question à laquelle j’ai toujours volontiers répondu, parfois trop brièvement, et qu’il ne me paraît pas inutile de traiter à nouveau, ne serait-ce que pour dissiper quelques malentendus et avancer quelques arguments en faveur d’une Monarchie royale qui, bien qu’encore trop lointaine, reste une solution institutionnelle possible et, à mon avis, souhaitable.

    Il y a évidemment une réponse a contrario à la question posée plus haut : comment peut-on encore être républicain alors que la République, depuis une quarantaine d’années, semble incapable de penser au-delà de l’élection suivante et de définir une politique d’Etat digne de ce nom, susceptible de relever les grands défis contemporains, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux ? Ces quatre dernières décennies sont celles des occasions manquées et des renoncements multiples, et cela s’est traduit par un recul sensible de la position de la France dans le monde, alors même que notre pays a des atouts considérables dans la compétition internationale contemporaine et sur la scène diplomatique mondiale. La France possède le deuxième espace maritime du monde, elle a une métropole et des territoires d’Outre-mer qui lui donnent une grande diversité, autant de milieux que d’humains, et de grandes possibilités, énergétiques, agricoles, touristiques ; elle fait partie des cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU et sa langue reste une des langues majeures de la diplomatie comme de la culture ; elle est une terre d’inventeurs et compte nombre d’écoles et d’universités mondialement reconnues ; etc. Mais la France est en République… C’est bien là le nœud du problème, de ce que l’ancien ministre Alain Peyrefitte nommait « le mal français ». 

    La simple comparaison historique suffit largement à comprendre aisément en quoi la Monarchie royale, malgré ses nombreux défauts et insuffisances, est plus avantageuse pour notre nation que la République qui, au long de ses cinq déclinaisons et malgré quelques beaux (mais courts) moments, n’a su que consommer, voire consumer, ce que la Monarchie royale avait constitué et épargné. C’est d’ailleurs quand la République imite la Monarchie qu’elle est la plus convaincante et la plus efficace, comme une sorte d’hommage du vice à la vertu !

    Mais être royaliste ne signifie pas céder à la nostalgie facile et rassurante d’une ancienne forme institutionnelle qui a fait ses preuves mais a fini par s’évanouir dans la mémoire de nos contemporains et dans la fumée des révolutions françaises. Il convient de raisonner, au-delà de l’histoire, en politique, et démontrer, après mûre réflexion, tout l’intérêt d’une Monarchie royale pour notre pays comme pour ceux qui y vivent : une démonstration qui mérite, le plus tôt possible, le passage aux travaux pratiques… 

    (à suivre : le refus de la nostalgie et l’actualisation monarchiste)

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/

  • François-Xavier Bellamy se dit plus proche de Macron que de Marine Le Pen pour les européennes

    François-Xavier Bellamy se dit plus proche de Macron que de Marine Le Pen pour les européennes

    Le vernis n’aura pas tenu très longtemps. François Fillon avait attendu 5 minutes après le 1er tour de 2017 pour appeler à voter Macron. Là, l’élection n’a même pas encore eu lieu que LR choisit déjà son camp… Pire, sur le fond, François-Xavier Bellamy n’exclut pas, dans l’avenir, un transfert plus net encore de notre souveraineté vers l’UE. LR avait prévenu : c’est un trio qui a été désigné pour conduire la liste et François-Xavier Bellamy n’est pas libre :

    La tête de liste des Républicains (LR) pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy, qui se dit plus proche des thèses d’Emmanuel Macron que de celles de Marine Le Pen, illustre l’ampleur du défi à relever par un parti qui tente d’incarner une troisième voie sur l’Union européenne (…)

    Il n’y a pas d’Europe sans le fait d’exercer en commun des éléments de souveraineté“, a ainsi déclaré François-Xavier Bellamy lors d’une rencontre avec les journalistes de l’association Europresse. “Ce qui est certain, c’est qu’entre la vision d’Emmanuel Macron et la vision de Marine Le Pen, je serais clairement plutôt du côté d’Emmanuel Macron.”(…)

    “Je ne crois pas à la vision proposée par Emmanuel Macron qui consiste en gros à dire que, dans la mondialisation que nous vivons aujourd’hui, l’époque des Etats-nations est terminée et que l’Europe devienne ce grand ensemble auquel nous allons transférer notre souveraineté“, souligne la tête de liste LR.

    Mais il ne l’exclut pas dans l’avenir.

    “Aujourd’hui, ce ne serait pas souhaitable. Mais si demain on a réussi à faire progresser la conscience européenne, la conscience d’une communauté culturelle européenne, eh bien ça pourrait devenir souhaitable“, dit-il.

    On se souvient du second tour de la présidentielle de 2017 à Versailles où Emmanuel Macron avait remporté 76,15% des voix contre 23,85% pour Marine Le Pen…

    https://www.lesalonbeige.fr/francois-xavier-bellamy-se-dit-plus-proche-de-macron-que-de-marine-le-pen-sur-leurope/

  • Pour Dominique Reynié, « plus on va à la mosquée, plus on est susceptible de partager des opinions antisémites » : et alors, on fait quoi ?

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    Comme l’a bien vu Georges Michel, la guerre lancée par Emmanuel Macron est bien mal engagée : elle s’est dirigée tout droit, comme on pouvait s’y attendre, sur la ligne Fachinot repérée par les radars de Gabrielle Cluzel. On ne tourne même pas autour du pot. On s’en éloigne le plus possible.

    Pourtant, ces derniers jours, deux esprits libres et avisés, peu suspects d’extrémisme, ont dit calmement et rationnellement les choses.

    D’abord, Michel Onfray a rappelé l’antisémitisme inhérent aux textes musulmans. Cela pose problème. Et nul ne voit venir un aggiornamento comparable à celui qu’opéra l’Église au XXe siècle, pour la bonne raison que l’antijudaïsme chrétien n’avait pas la même place théologique ou morale que l’antisémitisme musulman. C’était une déviation de la doctrine et revenir aux racines du christianisme permettait d’éliminer l’antijudaïsme sans incohérence. Il en va autrement pour l’islam.

    Ensuite, Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique et professeur à Sciences Po, est venu rappeler sur le plateau d’Yves Calvi, dans « L’Info du vrai », les faits et les résultats de plusieurs enquêtes de son institut réalisées ces dernières années sur la perception des juifs par les musulmans français.

    Les faits, tout au moins les plus graves : « Depuis 2006, dans l’Union européenne, 16 personnes ont été assassinées parce que juives. 11 l’ont été en France. Toutes l’ont été par des musulmans. »

    Les enquêtes : « Selon nos travaux, il y a une corrélation entre le fait d’aller plus ou moins souvent à la mosquée et la propension à partager des opinions antisémites. »

    Il ne faisait que reprendre ses observations, par exemple dans Atlantico, le 26 mai 2017 : « On avait observé que chez les musulmans, l’antisémitisme était d’autant plus affirmé et prégnant que la pratique et la fréquentation de la mosquée était plus importante. »

    Enfin, faut-il rappeler les nombreuses enquêtes internationales montrant les conséquences de cette corrélation dans les pays musulmans ?

    « Les sondages montrent que dans les pays marqués par l’islam les opinions antisémites sont répandues chez une grande majorité de la population. Ainsi, l’étude publiée en mai 2014 par la Anti-Defamation League révèle qu’entre 56 % (Iran) et 93 % (Cisjordanie et Gaza) des personnes sondées approuvaient au moins six des onze énoncés antisémites sur lesquels on les avait interrogées. La moyenne dans les pays du Proche-Orient et en Afrique du Nord était de 74 %, avec 80 % au Maroc, 87 % en Algérie, 86 % en Tunisie, 87 % en Libye, 75 % en Égypte, 81 % en Jordanie, 74 % en Arabie saoudite, 92 % en Irak, 78 % au Liban et 69 % en Turquie 1. »

    La réalité est celle-là : les pays musulmans sont pétris d’antisémitisme, à la fois pour des raisons religieuses et historiques, et cet antisémitisme est en expansion. Et la recrudescence de l’antisémitisme en France est essentiellement due à la constitution d’une immigration arabo-musulmane puissante et au développement de l’islam dans notre pays. Ce n’est pas la seule conséquence de ce processus historique, mais l’une des plus effrayantes certainement.

    Une fois ce constat fait, on peut entrer dans la recherche des responsabilités : qui a favorisé cette immigration ? Qui a permis la diffusion massive de l’islam, la construction de mosquées partout en France ?

    On peut aussi rechercher des solutions concrètes et efficaces qui tiendraient compte de ces réalités que toutes les études montrent, loin des incantations, des manifestations pleines de bonne conscience – et de désolant aveuglement.

    Une piste ? Décider un moratoire. Sereinement et rationnellement. Et sur l’immigration, et sur la construction des mosquées. Ce serait un premier pas. Après toutes les erreurs, les démissions, les complaisances, les lâchetés, les hypocrisies, les récupérations, c’est le minimum que nous devons, et aux juifs persécutés, et à la France. Il reste peu de temps avant que les dirigeants français, ayant perdu le sens de la vérité sur ce sujet, y perdent aussi l’honneur de la France.

    Notes:

    1. Günther Jikeli, « L’antisémitisme en milieux et pays musulmans : débats et travaux autour d’un processus complexe », Revue d’histoire moderne & contemporaine 2015/2-3 (n° 62-2/3), pages 89 à 114 

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/pour-dominique-reynie-plus-on-va-a-la-mosquee-plus-on-est-susceptible-de-partager-des-opinions-antisemites-et-alors-on-fait-quoi/

  • Ces droits de l’homme, au service du terrorisme, par Ivan Rioufol

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    Il existe un fanatisme des droits de l’homme, quand cette idéologie humanitariste est vécue comme une nouvelle religion. Ainsi, rien n’est plus révoltant que la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, qui refuse toujours l’extradition vers l’Algérie d’un terroriste ayant purgé sa peine en France. Depuis sa libération en 2008, Kamel Daoudi est assigné à résidence aux frais de l’Etat. Après avoir été hébergé à Saint-Jean-D’Angely (Charentes Maritimes), il vient d’arriver à Aurillac (Cantal), où depuis plus d’une semaine la République lui offre l’hôtel. Le ministre de l’Intérieur n’a pas jugé utile de prévenir le maire, Pierre Mathonier (PS).

    Dans une lettre à Christophe Castaner datée du 19 février, l’élu dénonce “l’attitude dangereuse qui consiste d’un côté à solliciter les maires pour organiser le Grand Débat National afin d’aider à canaliser la colère qui gronde dans le pays, et de l’autre à les mépriser sur certains autres sujets“. Le franco-algérien, naturalisé français en 2001, avait été arrêté la même année en Grande-Bretagne dans le cadre du démantèlement d’une cellule d’Al Qaïda. Il avait précédemment fréquenté un camp d’entrainement en Afghanistan. L’islamiste avait été condamné en France en 2005 à 6 ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, dans le cadre d’un projet d’attentat à la voiture piégée contre l’Ambassade des Etats-Unis à Paris.

    Déchu de sa nationalité française en 2002, Daoudi était expulsable depuis sa sortie conditionnelle en 2008. Mais la Cour européenne des droits de l’homme s’est opposée à cette mesure, avec le soutien d’Amnesty International, en prétextant que le terroriste islamiste ne serait pas en sécurité en Algérie. Peu importe la sécurité des Français…

    Une fois de plus, les droits de l’homme pris à la lettre montrent leur absurdité, quand ils en viennent à privilégier des personnages dangereux au détriment du droit des citoyens à vivre en paix dans leur pays. Il suffit d’observer l’empressement des islamistes à se réclamer opportunément de ces valeurs occidentales pour comprendre l’instrumentalisation qu’ils en font dans leur stratégie de conquête. C’est en application de ces mêmes principes, qui récusent toute différence entre les peuples et les nations, que les Européens béats courent le risque de lentement s’effacer au profit d’autres peuples et d’autres nations n’ayant cure d’appliquer ces comportements angéliques en retour.

    Aussi serait-il temps pour les Occidentaux, à commencer par les dirigeants français, de cesser de s’admirer le nombril. Ce que les belles âmes voient comme une supériorité morale quand elles défendent les droits de l’homme n’est souvent qu’une puérile naïveté, sinon une haine de soi. La Cour européenne des droits de l’homme n’a pas à ériger sa morale en dogme. Alors que la France est confrontée à une envolée de l’antisémitisme islamique, alors que le gouvernement s’apprête à accueillir plus d’une centaine de djihadistes français venus de Syrie avec femmes et enfants, alors que la jeunesse algérienne est prête à franchir la Méditerranée pour fuir le régime fantomatique d’Abdelaziz Bouteflika, le pouvoir ne peut se contenter d’en appeler aux droits de l’homme pour plaire à la galerie. Cette nouvelle religion, appliquée sans discernement, lui lie les mains. La France doit dire son fait à cette Cour européenne, cheval de Troie des ennemis des droits de l’homme.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 25 février 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • La tragédie des classes moyennes. Partie 1 : Les illusions perdues.

    Dans la profusion d’articles sur la révolte des Gilets jaunes, il en est quelques uns qui s’attachent à évoquer et à comprendre les causes profondes, et pas seulement conjoncturelles, de la crise en cours : tel est le cas de l’entretien (publié sur le site du Figaro Vox le 15 février) avec le sociologue Louis Chauvel sur les classes moyennes qui précise utilement la situation de ce « groupe social hétérogène, trop riche pour réellement bénéficier de la redistribution mais trop fragile pour espérer une ascension sociale », ce que l’ancien président Nicolas Sarkozy avait formulé en une phrase simple : « ceux qui, trop riches pour être pauvres, sont trop pauvres pour être riches».

    « Ces personnes soupçonnent qu’ils paieront des impôts que les élites économiques évitent, et que leurs efforts seront sans récompense, parce qu’ils sont au-dessus des seuils de solidarité » : c’est cette impression qui nourrit une grande part de l’inquiétude mêlée de ressentiment des classes moyennes, et qui a formé comme une immense poche de gaz sociale dont la brutale explosion en novembre dernier a fait trembler, un court moment, les murs de la République élyséenne. Et c’est la réalité du déclassement qui constitue le carburant d’une révolte qui n’a pas complètement cessé, faute de réponse sérieuse aux angoisses des classes moyennes fragilisées par les grands mouvements de la mondialisation et de la métropolisation : « La grande transformation [depuis la fin des Trente Glorieuses] a été le déclassement du salarié qualifié moyen. Sans accès au patrimoine (…) le seul travail salarié ne permet plus aux ouvriers comme aux ingénieurs d’accéder à un confort supérieur. (…) C’est au centre de la pyramide que la tension entre les espoirs déçus et les réalités est la plus forte. Une année de travail salarié moyen permettait d’acheter neuf mètres carrés de logement parisien dans les années 80, et plus que trois aujourd’hui. ». En somme, le travail salarié a été victime d’une mondialisation dans laquelle l’actionnaire a pris le pas sur ceux qui vivent de leur force ou de leur intelligence de travail, et, pour la France, il ne paraît pas impossible de dater l’accélération de ce processus des années Mitterrand, quand s’étiolent les idéologies du partage et de la redistribution (ou, plus simplement, de la justice sociale, formule chère au cœur des royalistes), idéologies ou doctrines subsistantes mais dépassées par le désir des élites de moins en moins nationales de rejoindre le modèle de « réussite » anglosaxon, une réussite indexée avant tout sur l’argent-capital : c’est le temps des « gagneurs » qui remplacent les « meilleurs » ! Désormais, être un « gagneur » s’apparente à gagner le plus d’argent possible, « la » valeur finale, quand les « meilleurs », parfois symboles d’un monde ancien ou d’une culture traditionnelle, semblent ne pas prêter la même attention à cette « valeur-là », à leurs yeux trop corruptrice : l’abbé Pierre ou sœur Emmanuelle sont « nos meilleurs » dans ces années 1980-2000 quand Bernard Tapie ou Robert Maxwell, de l’autre côté de la Manche, se veulent les « gagneurs » qui, d’une certaine manière, termineront mal, le premier déconsidéré, le second opportunément noyé… Mais, déchus, les gagneurs n’entraînent pas le système dans leur chute, bien au contraire, et celui-ci survit et se nourrit de cette séduction faustienne permanente pour ce que Maurras nommait « le vil métal ».

    Mais désormais, le travail ne paie plus directement ou « aussi bien qu’avant » celui qui l’effectue, mais bien plutôt celui qui exploite le travail d’autrui et en tire profit : les classes moyennes, attachées à un modèle de société de consommation auxquelles elles ont été habituées depuis les années Cinquante et qui les rend dépendantes d’icelle, consentent aux efforts durant un temps relativement long avant que de risquer la contestation lorsque leur ressentiment (ou leur déception), trop longtemps ignoré des gouvernements successifs, se cristallise brusquement (brutalement, même) sur ce qui semble un « détail » mais devient symbole aux yeux des « hommes communs », que cela soit le prix du carburant, la hausse annoncée d’une taxe ou la limitation à 80 kilomètres par heure. Le fait que ces décisions « d’abord technocratiques » soient prises par un « Pays légal » qui paraît trop parisien pour pouvoir respecter les provinces et se faire comprendre du « Pays réel » (dans sa pluralité), aggrave le sentiment d’injustice, qu’elle soit territoriale ou sociale (ou les deux à la fois).

    Ainsi, « Les « gilets jaunes » ne sont pas des nostalgiques du monde d’hier qui auraient tout à perdre, mais au contraire un conglomérat d’individus conscients d’être la double victime désignée de notre temps : beaucoup leur est demandé pour soutenir le système, sans que grand-chose ne leur soit restitué. Par exemple, ils s’attendent à ce que, après avoir tenu le système de retraite à bout de bras, lorsqu’à leur tour ils devront y puiser, la caisse ne soit vide. » Ce ne sont pas des bénéficiaires des aides sociales ou des « prolétaires » mais des salariés qui constatent que les promesses de la société de consommation et d’abondance, promesses apparemment tenues durant ce que l’on nomme un peu facilement et sans doute injustement les « Trente Glorieuses », ne sont plus que des rêves évanouis. Reste alors la frustration, ce moment compliqué d’un réveil de lendemain de fête, bouche pâteuse et angoisse affleurante…

    Le prochain débat sur la réforme des retraites pourrait bien, ainsi, rouvrir le champ des inquiétudes et des désappointements, et nourrir, peut-être, de nouvelles colères au-delà même de celle qui s’est couverte de jaune fluo sur les ronds-points : c’est ce que paraît évoquer Louis Chauvel en parlant, à propos de la révolte des Gilets jaunes, de « véritable séisme social que l’on sentait venir ». Et il ajoute dans le même mouvement une sorte d’avertissement : « Mais ce n’est pas encore le « Big One » (1) auquel il convient de se préparer. » N’est-il pas temps, alors, de réfléchir aux moyens concrets de répondre à cette « insurrection » qui s’annonce, et qui pourrait bien ouvrir la voie à une alternative, idéologique, politique et sociale, aux idéologies dominantes contemporaines ? Comme si les Gilets jaunes avaient ouvert, peut-être sans le savoir et de manière impensée, un nouveau cycle historique qui pourrait bien prendre le contrepied des principes de 1789-1793… Une révolution rédemptrice, qui mènerait à une Contre-Révolution française ?

    (à suivre)

    Notes : (1) : Le « Big One » désigne le grand tremblement de terre dévastateur qui devrait, selon les scientifiques, frapper la côte Ouest des Etats-Unis d’ici quelques décennies (ou années), et, par extension, il prend ici le sens d’un événement fortement déstabilisateur du monde d’aujourd’hui, voire d’un cataclysme social et politique…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1540:la-tragedie-des-classes-moyennes-partie-1-les-illusions-perdues&catid=53:2019&Itemid=64

  • Vaux : 800 habitants et 50 immigrés

    Vaux : 800 habitants et 50 immigrés

    Le conseiller municipal Joël Fenninger vient d’adresser sa démission à la préfecture. Il explique :

    « Je veux protester contre l’indifférence manifestée par la préfecture dans le dossier des cinquante migrants qui doivent arriver. J’ai été choqué de voir que les services de l’État décident de façon péremptoire, de faire de notre petit village un laboratoire expérimental pour l’accueil de demandeurs d’asile. La physionomie de notre petite commune ne le permet pas, dans des conditions optimales. Les initiateurs de ce projet demeurent figés dans une indifférence totale envers les habitants. Je n’imagine même pas qu’à de tels niveaux de responsabilités, on puisse agir avec autant de légèreté. »

    « Je ne veux pas cautionner ce projet tel qu’il nous est imposé et toutes les conséquences qui en découleront. Il leur importe peu de savoir ce que ressent une majorité d’habitants d’un petit village. Je déplore que cette décision ait été prise dans un bureau à l’ambiance sous doute feutrée, loin des préoccupations, des incertitudes et des doutes des Valois, amenés à subir plutôt que d’avoir été entendus. C’est pour le moins déroutant à l’heure d’une grande concertation nationale, provoquée comme chacun le sait, par un profond mécontentement du peuple pour de nombreuses raisons. »

    Une pétition avait recueilli plus de 460 signatures contre ce projet et le conseil municipal avait voté contre ce projet préfectoral.

    https://www.lesalonbeige.fr/vaux-800-habitants-et-50-immigres/

  • Immigration : les conséquences de l’incertitude algérienne – Journal du mardi 26 février 2019

     

    Immigration : les conséquences de l’incertitude algérienne

    Alors que l’Algérie connaît une vague de manifestations depuis plusieurs jours, le pays est dans l’incertitude quant à la candidature du président sortant, Abdelaziz Bouteflika… une incertitude qui pourrait virer au chaos et menacer la France d’une déflagration migratoire sans précédent.

    Brexit : vers un déni de démocratie ?

    A un mois de la sortie officielle de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, rien n’est prêt. Alors qu’aucun accord n’a été trouvé entre Bruxelles et le Parlement de Westminster, tous les cas de figure sont désormais envisagés, y compris de faire revoter les Britanniques sur le Brexit !

    Assurance-chômage : une réforme malus-malus ?

    Coup de rabot dans les allocations chômage et serrage de vis pour les entreprises, la réforme du ministre du travail Muriel Pénicaud a été présentée ce mardi malgré l’échec des négociations avec les partenaires sociaux. Une réforme qui devrait faire une quasi unanimité contre elle.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-les-consequences-de-lincertitude-algerienne-journal-du-mardi-26-fevrier-2019

  • Salon de l’agriculture contre gilets jaunes : le match médiatique des gentils et des méchants continue

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    L’acte XV des gilets jaunes retransmis par BFM TV, est devenu, grâce à la baguette élyséenne de la rédaction de cette chaîne d’info en continu, le match Macron au Salon de l’agriculture vs manifestations de gilets jaunes, sous l’angle de la violence. En bas, à droite de l’écran, nous avions d’un côté notre Président champêtre comme un taureau dans le pré, entouré de gentils agriculteurs, et de l’autre les méchants gilets jaunes, les dégradations et les affrontements avec les forces de police – en marge de la manifestation, comme ils disent.

    Et les présentateurs de cette info Pravda mettaient en évidence le calme remarquable de ce monde agricole alors que sa souffrance est du même ordre que celle des gilets jaunes. Cette mascarade de l’information fait honte à notre pays. Nous sommes toujours dans la stratégie de décrédibilisation de ce mouvement social inédit qui traduit un malaise profond de notre société. Et lorsque l’on voit, à Clermont-Ferrand, des casseurs détruire pendants de longues minutes du mobilier urbain, sans apercevoir un seul membre des forces de l’ordre pour venir s’interposer, sinon deux femmes et une personne âgée gilets jaunes, nous sommes en droit de nous demander si les débordements ne sont pas souhaités par les pouvoirs publics.

    Le monde agricole est moribond, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Ce monde-là a sans doute été bien trop gentil pour en arriver là. Une petite anecdote personnelle, et vous allez comprendre. Il y a une trentaine d’années maintenant, je faisais partie d’une délégation de la FDSEA (branche départementale de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire) du Gard qui était venue à la rencontre du président du conseil général. Nous lui demandions, entre autres, une subvention de 20.000 francs pour mettre en route le programme « informatique à la ferme ». Nous avons essuyé un refus alors que, dans la même journée, l’équipe de handball de la ville de Nîmes, qui jouait alors la coupe d’Europe, venait de percevoir une subvention de… 4 millions. Les gentils agriculteurs sont rentrés chez eux sans rien dire…

    En 1986, producteur de fruits et légumes, j’ai encaissé la rentrée, sans contreparties pour ces productions, de l’Espagne et du Portugal dans le Marché commun. Imaginez la réaction d’un ouvrier français de chez Renault à qui l’on demanderait de travailler pour le salaire de l’ouvrier roumain d’une usine Dacia ! Aujourd’hui, le gentil syndicaliste d’hier n’est plus agriculteur.

    Les gilets jaunes ont bien compris la situation, et ils ne veulent pas gentiment mourir. Si Macron et son gouvernement ne veulent pas répondre à l’injustice qui règne dans notre pays par des mesures de bon sens, alors les « méchants » deviendront de vrais méchants. L’exemple doit venir d’en haut et le train de vie de l’État doit drastiquement baisser. L’enjeu, par exemple, n’est pas de supprimer le Sénat ou bien encore de réduire le nombre de sénateurs, mais de faire baisser très sensiblement son coût de fonctionnement.

    Gabrielle Cluzel a, d’ailleurs, fait la bonne analyse sur CNews. La stratégie qui consiste à laisser les violences s’installer lors des manifestations pour décrédibiliser et à jeter des cendres sur les braises de la contestation pourrait, à court terme, faire s’éteindre ce mouvement social, mais ce dernier reprendra un jour ou l’autre avec encore plus de vigueur.

    « Les gentils et les méchants » est peut-être une bonne stratégie médiatique au service du Président Macron, dans l’immédiat, mais gare au retour de bâton de la part des méchants.

    Michel Prade

    http://www.bvoltaire.fr/salon-de-lagriculture-contre-gilets-jaunes-la-match-mediatique-des-gentils-et-des-mechants-continue/

  • Passé-Présent n°228 : Les Chrétiens dans l’Al-Andalus – De la soumission à l’anéantissement

    L’invasion arabo-musulmane dans l’Espagne wisigothique débute au 8è siècle et installera l’islam sur les terres ibériques pendant près de 800 ans (711-1492)

    L’éradication progressive de la population chrétienne d’Al-Andalus (terme désignant les territoires de l’Espagne et du sud de la France sous domination musulmane) sera effective au fur et à mesure des conquêtes sur les wisigoths, eux-mêmes fragilisés par des crises démographique (épidémies de peste), politique (querelles de succession), économique (sécheresses successives).
    A l’exception du nord-ouest du pays préservée de l’invasion, les conquérants feront de l’Espagne une terre de razzia et la population soumise à la terreur devra choisir entre l’humiliation, l’esclavage, la déportation ou la conversion à l’islam.
    Cependant, révoltes et soulèvements d’une part, divisions au sein de l’espace musulman d’autre part, permettront aux chrétiens, bénéficiant parfois de renforts venus de France, de se relever en regagnant les territoires de la péninsule précédemment cédés.
    Dans son ouvrage, qui se termine au 13è siècle au moment de la grande « reconquista », le Professeur Sanchez Saus remet en cause le modèle de tolérance et du « vivre ensemble » que représenterait Al-Andalus selon les tenants de l’historiographie actuelle, apportant des éléments à la difficile coexistence pacifique entre communautés musulmane, chrétienne ou juive.

    Toujours au programme de Passé-Présent : Anne Sicard retrace l’historique de la conquête d’une route mythique : le passage du Nord-Ouest du continent américain. (1ère partie)

    Cette route maritime de l’Arctique, au nord du Canada, qui permettra de relier les océans Atlantique et Pacifique, restera inviolée jusqu’au début du 20è siècle et coûtera la vie à de nombreux navigateurs.
    Parmi les tentatives des plus célèbres de ces marins, Anne Sicard cite l’explorateur vénitien Jean Cabot (qui disparaîtra en mer en 1498), les britanniques Martin Frobisher (1576/1578), Humphrey Gilbert (1583), John Davis (1585). A partir de 1607, Henry Hudson effectuera quatre voyages à la recherche du passage, souvent arrêté par les glaces, il finira abandonné à bord d’une chaloupe par ses hommes. Lui succèdera l’expérimenté William Baffin qui ne trouvera pas davantage la bonne route (1615) tout comme Henry Ellis (1646/1647) ni même, au siècle suivant, James Cook qui franchira cependant le détroit de Béring avant de renoncer malgré une forte récompense promise à qui découvrirait cette inaccessible voie maritime.
    Comme Cook, William Bligh, Alexander Mackenzie et George Vancouver pensent que ce fameux passage est un mythe.
    Au 19è siècle, W.E. Parry, arrêté lui aussi par les glaces, devra hiverner et son nom s’ajoutera à ceux de ses malheureux devanciers. John Franklin et la totalité des marins composant son équipage trouveront la mort en tentant une nouvelle fois l’exploration vers l’improbable passage (1847/1848).

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n228-les-chretiens-dans-lal-andalus-de-la-soumission-a-laneantissement