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  • France, quel est ton futur ?

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    Le billet de Patrick Parment

    On nous rétorquera que les sondages ne veulent pas dire grand-chose. Notamment lorsqu’il a été d’usage durant des années de sous évaluer le Front national. Aujourd’hui, dans le paysage politique actuel, ils ont une certaine signification, même s’ils sont – et resteront – une lecture de l’opinion  à un moment donné.

    Selon Ipsos, s’agissant des futures élections européennes, le parti macroniste (LREM) - leur bidule en marche - obtiendrait 23% des voix, talonné par le Rassemblement national de Marine Le Pen qui oscillerait dans une fourchette de 19,5% à 21%. Quant aux droites et aux gauches, arriver à 10% serait un exploit. D’autant que les uns comme les autres sont explosés façon puzzle et se regardent en chien de faïence.  Ces résultats sont donc d’autant plus intéressants qu’ils interviennent après quinze semaines de manifs des gilets jaunes.

    Que peut-on tirer de ces sondages ? En premier, le rejet total des partis politiques classiques. Les Français ont bien conscience d’avoir été bernés par la gauche comme par la droite qui, au pouvoir, n’ont rien fait pour moderniser ce pays et le libérer des impôts, taxes et normes divers et variés qui ont eu pour effet d’appauvrir chaque jour un peu plus cette classe moyenne qui demeure le sang du pays. Cette classe moyenne composée d’une petite bourgeoisie et d’une classe ouvrière qui s’est embourgeoisée au gré des mutations techniques. Sans oublier le monde agricole qui est en voie de paupérisation active.

    Les partis politiques ont perdu tout crédit. Soit. Quid de LREM, me direz-vous ? Le macronisme est un exutoire et ce n’est pas un hasard si les gilets jaunes lui sont tombés sur le râble. Macron n’a pas saisi qu’il avait été élu par une minorité. Il a cru qu’il pouvait tout se permettre. Il n’a fait qu’accentuer l’aventure libérale suivant des schémas mentaux inscrits dans son logiciel depuis l’Ena. Une sorte de Juppé dans sa version 2.0. Illico, la France profonde a regimbé. Elle est descendue dans la rue, a occupé les ronds-points suivant un processus purement populaire et dénué de toute organisation. C’est sa force. C’est surtout la réaction d’un peuple qui dit stop aux dérives de crânes d’œuf irresponsables. On a déjà donné. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’ils ont le sens de l’Etat. Ils ont une pure conscience de classe, de celle qui considère, à l’image d’un Alain Minc ou d’un Jacques Attali, que la démocratie n’est belle que sans électeurs. Emmanuel Macron ferait bien de réfléchir vite et bien, il est sur un siège éjectable. Et tout cela n’a rien à voir avec le populisme dont les élites médiatiques, toujours les mêmes sycophantes qui hantent les plateaux télé,  se gargarisent.

    Quant au Rassemblement national, il joue son rôle, celui de gueuloir comme le disait Flaubert. Sauf qu’en cas de détresse extrême, les Français pourraient franchement se dire qu’aventure pour aventure, tentons celle du Rassemblement national.

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  • François Brigneau et Jean Madiran, thème de la 99e émission "Synthèse" sur Radio Libertés

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  • FINKIELKRAUT INSULTÉ, GILETS JAUNES DISCRÉDITÉS ?

  • Politique & Eco n° 204 – Récession en vue, genre tsunami avec Pierre Jovanovic

    Olivier Pichon reçoit Pierre Jovanovic pour sa revue de presse économique et financière.

    1. Mauvaise santé des banques européennes

    – Les commissaires européens : « les banques vont bien ! »
    – Monte Paschi, Landesbank, Deutsche Bank, Commerzbank, Société Générale
    – Un banquier a-t-il le droit de vous demander l’usage de vos retraits en liquide ?
    – Le cash en France et en Allemagne comparaison
    – L’inflation dissimulée
    – L’INSEE et ses mensonges statistiques
    – Qui peut désormais s’étonner des révoltes populaires ?

    2. Le chômage, un génocide à bas bruit

    – Le suicide des chômeurs, un chiffre jamais communiqué
    – 100 000 chômeurs ont mis fin à leurs jours, comparaison avec les accidents de la route
    – Un chômage mondial et structurel, automation et grand remplacement
    – Licenciements dans l’industrie automobile, Audi WW, Ford Général Motors…
    – L’antisémitisme comme diversion ?
    – Les « enterrements de pauvreté », un signe économique et social fort

    3. Nos voisins européens font-ils mieux ?

    – Les banques françaises très exposées sur le risque Italien
    – La Société Générale continue à se défaire de ses succursales étrangères
    – Salvini : si la BCI (Banque centrale Italienne) et l’autorité des marchés financiers italiens n’ont pas fait leur travail, la prison pour leurs dirigeants !
    – Chantage des banquiers sur les politiques, les épargnants en otage
    – Retour sur le suicide à la Monte Paschi
    – La Standard Chartered et Goldman Sachs, truanderie sur les devises
    – Qui parle de la dette ?
    – Paradoxe : les bons du trésor italiens ont trouvé preneurs !

    4. Retour en France, la classe politique et les Gilets Jaunes

    – Hollande financé par PIMCO, plus gros hedge found mondial… « mon ennemi c’est la finance ! »
    – Conférences de M. Hollande à l’Hôtel Le Meurice : 200 000 euros
    – Condescendance de la classe politicienne
    – Les Gilets Jaunes : une tâche (de sang) sur le quinquennat
    – BCE : le bilan gonflé de rachat d’obligations
    – Reprise des « facilités monétaires » des deux côtés de l’Atlantique
    – La loi du 3 janvier 73 en question
    – L‘adresse à M. Villeroy de Galhau à venir sur le plateau de Politique & Eco pour s’en expliquer
    – Le service de la dette est égal à la moitié de la DGF aux collectivités locales, voilà l’explication aux fermetures de tribunaux, de maternité et de commissariats.

    Conclusion : les Gilets Jaunes une répétition générale

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n-204-recession-en-vue-genre-tsunami-avec-pierre-jovanovic

  • Je dis ça, je dis rien

    agora.jpg27.300 entreprises industrielles ont disparu et 530 000 salariés entre 2006 et 2015  en France rapportait  l’Insee et la dégringolade se poursuit. «De la fusion ratée entre Alstom et Siemens aux reprises avortées d’Ascoval ou de l’usine Ford Blanquefort , les déconvenues industrielles s’accumulent pour le gouvernement » notait Le Figaro il ya quelques jours,  avant les regrets exprimés hier par  Bruno Le Maire.  Le ministre de l’Economiequi a fustigé le refus par Ford Aquitaine Industries (FAI) d’accepter l’offre de reprise du belge Punch. Les dirigeants du groupe américain ont fait leur compte et ont trouvé financièrement plus intéressant de licencier les 850 salariés du site girondin. Les supercapitalistes internationaux yankees ne font déjà pas de sentiments avec les ouvriers américains (sauf contraints et forcés par les menaces de Trump), ce n’est pas pour en faire avec des Français…

    Prisonnier de ses vieilles recettes et de ses vieux dogmes, le gouvernement qui crie aujourd’hui au scandale, à l’indignité de Ford,  savait  parfaitement à quoi s’en tenir, l’affaire était pliée. En décembre dernier déjà, nous rapportions les propos de M. Le Maire qui se disait « trahi » par la décision de Ford, alors qu’il s’était «personnellement engagé pour sauver le site. »  Trahi comme l’ont été aussi tout récemment par Bruno Le Maire les 240 salariés de l’imprimerie Arjowiggins de Jouy-sur-Morin. L’antenne de la CGT de Blanquefort a regretté dans un communiqué que « L’État semble en mal d’imagination ou sans volonté réelle de se confronter à la multinationale Ford ou sans moyen réel. »  Mais la CGT porte sa part de responsabilité dans cette situation,  elle qui n’hésite pas à chaque élection décisive à appeler à  faire barrage aux nationaux pour faire élire les partisans européistes de la mondialisation  inéluctable et obligatoire.

    Dans ce contexte de crise économique, affirme Bruno Gollnisch,  il est loisible de s’interroger également sur ce qui pousse ce gouvernement à ne pas faire des économies là où il serait très opportun et facile d’en faire, à savoir sur le coût de l’immigration. Ce sont des dizaines de milliards d’euros qui sont ponctionnés chaque année dans les poches des contribuables français. Une situation bien évidemment parfaitement connue et mesurée  par la caste technocratique au pouvoir. Elle   préfère mettre en avant sa lutte (?) contre l’évasion fiscale, mais  ment ou élude sur le sujet tabou de l’immigration-invasion, tant il semble admis que le grand remplacement est un fait acquis; parce quec’est notre projet comme disait l’autre…

    La classe politique minaude, finasse ou détourne le regard sur cette question, ou fait diversion comme Jean-Luc Mélenchon. Dans un tweet publié la semaine dernière, le dirigeant de LFI s’indignait de ce que 54 Français nonagénaires, centenaires (ou leurs ayants droit?) engagés dans des services administratifs ou dans l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale sur le front de l’Est contre le stalinisme,  «toucheraient des indemnités du gouvernement Merkel pour services rendus à l’occupant nazi. Je contacte tous les présidents des groupes parlementaires pour faire interdire cela et exiger la restitution des sommes et leur versement à la Fondation Charles de Gaulle. » Pour autant,  l’Allemagne ne pensionne pas les anciens SS ou les personnes convaincues de crimes de guerre précise Libération qui ajoute que  « depuis 2008, les Länder allemands peuvent choisir de suspendre le versement de ces retraites. Mais très peu y ont mis fin. En 2015 déjà, Angela Merkel avait reconnu que l’Allemagne versait plus de 100 000 euros par an à 41 vétérans espagnols (de la division Azul engagée sur le front de l’Est, NDLR) ayant combattu auprès des Nazis, ainsi qu’à huit veuves et un orphelin. » Dans l’autre sens, Jean-Marie Le Pen s’était lui étonné de la décision symbolique de Jacques Chirac, alors président de la République,  «d’attribuer des décorations françaises aux soldats staliniens » qui se sont battus pendant la guerre d’Espagne (1936-1939) dans les Brigades internationales, dont de nombreuses recrues se sont livrées  elles aussi à des  exactions.

    Tout cela pourrait paraître au mieux anecdotique, si nos compatriotes n’avaient pas des préoccupations autrement plus actuelles et pressantes dans leur vie quotidienne.Soumettons alors à M. Mélenchon une autre occasion d’indignation, à commencer, pourquoi pas, par ce que nous évoquions en janvier et que rappelait le magistrat Charles Prat, qui, officia au sein de la délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF). Celui-ci estime à 1,8 million le nombre  de faux numéros de sécurité sociale,  à 80% d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne, pour un  préjudice total pour la France de  20 milliards d’euros (de 14 milliards selon la sénatrice centriste Nathalie Goulet). Voilà une escroquerie massive qui impacte directement le peuple des cotisants français.

    Un sujet qui aurait mérité un tweet d’un opposant au Système,  défenseur du peuple, d’un républicain respectueux  des institutions et des acquis du Conseil National de la Résistance. Mais apparemment il s’agit de ne pas stigmatiser, de ne pas se  fâcher  avec les électeurs des  banlieues plurielles. Bref   de ne  pas désespérer les quartiers nord de Marseille et la   Seine-Saint-Denis dont certains gamins bien éduqués disent que  «Marine Le Pen elle est méchante parce qu’elle est chrétienne.» Pas de quoi s’affoler, non?

    https://gollnisch.com/2019/02/26/je-dis-ca-je-dis-rien/

  • Grande-Bretagne : nationalité supprimée pour une musulmane, par Olivier Bault

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    La bataille juridique et médiatique est engagée après que le ministre britannique de l’Intérieur a privé de sa nationalité une jeune femme partie rejoindre l’Etat islamique en 2015, à l’âge de 15 ans, et qui souhaiterait maintenant revenir avec son nouveau-né. Née en Grande-Bretagne dans une famille bangladaise, Shamima Begum faisait partie d’un groupe de trois adolescentes d’un lycée de Londres parties pour la Syrie. La même année, la Haute Cour de Londres avait dû prononcer une interdiction de sortie du territoire à l’encontre de cinq autres lycéennes de la même école qui semblaient nourrir le même type de projet. Réfugiée en Syrie alors qu’elle était encore enceinte, en raison des revers militaires de son Etat d’adoption, la jeune maman, dont le fils aîné est mort en Syrie, a beaucoup fait parler d’elle cette semaine avec une interview pour la BBC dans laquelle elle affiche son absence de remords et sa justification de l’attentat sanglant de Manchester en 2017, tout en exprimant son désir de rentrer en Grande-Bretagne.

    Trois conditions

    Après la diffusion de cette interview, Sajid Javid, le titulaire du Home Office, a décidé de lui retirer sa nationalité britannique. La loi britannique autorise en effet l’exécutif à prendre une telle décision si la personne concernée possède une autre nationalité (en l’occurrence celle du Bangladesh, par ses parents), si la privation de la nationalité britannique vise le bien commun, et si l’individu concerné s’est comporté de manière « portant gravement préjudice aux intérêts vitaux du Royaume-Uni ». Dans le cas de Shamima Begum, il est clair que toutes ces conditions sont réunies. Mais le problème, c’est que le Bangladesh ne veut pas reconnaître cette jeune femme encombrante comme sa citoyenne et que la gauche bien-pensante britannique, le leader Jeremy Corbyn en tête, considère qu’on ne doit pas interdire à une personne née en Grande-Bretagne de rentrer au pays. L’avocat engagé par la famille de Mme Begum veut faire appel de cette décision et il n’est donc pas sûr qu’elle ne soit pas autorisée à revenir un jour. On ne sait pas non plus avec certitude si la décision du ministre privant la jeune musulmane de sa nationalité est intervenue avant ou après la naissance de son enfant. Dans ce dernier cas, celui-ci a droit à la nationalité britannique et le gouvernement pourrait à ce titre être forcé de le laisser entrer sur le territoire national avec sa mère.

    Du reste, au Royaume-Uni comme en France, nombre d’autres recrues de l’Etat islamique ont été autorisées à revenir et circulent aujourd’hui librement. En ce qui concerne la Grande-Bretagne, une douzaine de femmes avec la nationalité britannique sont arrivées dans des camps de réfugiés en Syrie au cours de la semaine écoulée et des centaines de combattants de l’Etat islamique sont déjà rentrés. Ainsi que le révélait le Times dans un article du 21 février, le coût de la surveillance des extrémistes musulmans est tel que la plupart des djihadistes sur le retour y échappent, faute de moyens. Ailleurs en Europe, ces centaines de djihadistes rentrés de Syrie ont en outre la possibilité de circuler librement dans l’espace Schengen, ce qui, ainsi que l’a encore fait remarquer le ministre hongrois des Affaires étrangères cette semaine, génère des « risques extrêmes » pour la sécurité nationale et la sécurité publique en Europe.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 22 février 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Eviction d’Emmanuelle Gave de la liste DLF : “Les représentants de la Droite classique se couchent avec une célérité remarquable”

    Eviction d’Emmanuelle Gave de la liste DLF : “Les représentants de la Droite classique se couchent avec une célérité remarquable”

    Après l’éviction d’Emmanuelle Gave (et de son père) de la liste de Debout La France par Nicolas Dupont-Aignan, qui a clairement cédé à la pression médiatique par manque de courage politique, voici un extrait du texte diffusé par Charles Gave à propos de ce qu’il appelle “l’assassinat médiatique de sa fille” :

    Et du coup, monsieur Dupont-Aignan, qui a, comme on le dit au Rugby, a des « épaules de serpent » alors que je le croyais courageux, vire Emmanuelle de sa liste. Je ne commenterais pas plus avant cette séparation par souci d’élégance que j’aurai souhaité réciproque.

    Par ailleurs et que cela soit clair de ce jour, ma fille et moi même ne serons pas sur les listes des Amoureux de la France ou tout autre parti que Monsieur Nicolas Dupont-Aignan choisirait de porter. Nous n’aurons aucun contact financier, structurel ou humain  de prés ou de loin une fois les remboursements nécessaires effectués (…)

    Mission accomplie donc, bravo messieurs, une personne valeureuse de plus écartée du jeu politique, la France ne s’en portera que de mieux en mieux.

    Le modus operandi est en fait toujours le même :

    1. Si une personne de droite a du talent et un message autre, instruction est donnée (par qui ?)  de tout faire pour la maintenir dans l’obscurité.

    2. Si par hasard elle perce, deux solutions s’offrent : soit on tourne cette personne en ridicule, soit on l’accuse de racisme, de pédophilie, d’antisémitisme, de pro américanisme ou pire encore de sionisme ou à défaut d‘antisémitisme. Le but est que l’individu en question devienne inaudible ou plutôt que l’on puisse justifier de ne JAMAIS l’inviter : ses idées seront irrecevables puisque la personne est raciste et qu’il n’y a pas de fumée sans feu etc.

    3. Dans tous les cas de figure, les représentants de la Droite classique se couchent avec une célérité remarquable, les plus ambitieux allant jusqu’à charger autant qu’ils le peuvent le pauvre bouc émissaire.

    4. Le but final est de forcer la personne à répéter en même temps que tout le monde « Dieu est grand et Macron est son prophète», auquel cas on lui donnera quelques miettes et elle sera admise à psalmodier avec les autres.

    5. En cas de refus, il conviendra de renvoyer ladite personne dans une obscurité dont elle n’aurait jamais dû sortir en utilisant la règle immémoriale : « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » (…)

    Mais une chose doit être claire : nous sommes entrés en politique Emmanuelle et moi, avec l’enthousiasme de bœufs que l’on mène à l’abattoir. Nous l’avons fait parce que nous voulions essayer de « servir » notre pays, comme on disait autrefois, ce qui est insupportable aux gens qui veulent SE servir, comme chacun a pu le constater depuis des années.

    Et les lignes précédentes ne veulent en aucun cas dire que nous ne retournerons pas à l’abattoir. Nous avions juste mal choisi notre bouvier.

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  • RAPPEL : dimanche 17 mars, Assises de la France des Gilets jaunes à Rungis

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    Venez nous retrouver sur

    le stand de Synthèse nationale.

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  • Usine Ascoval : l’incompétence au coeur du macronisme

    Ascoval.jpgLe mercredi 27 février 2019 pourrait marquer la disparition d’une des dernières oasis dans le désert de la sidérurgie française.
    Depuis des mois, les 281 salariés de l’usine de Saint-Saulve dans le valenciennois vivent dans l’angoisse, au gré des séances de la chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, où ne se sont présentés que de rares repreneurs.
    Pour finir, les pouvoirs publics ont adoubé un acteur improbable : la société Altifort.
    Soutenue par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, et davantage encore par le Président de Région Xavier Bertrand, cette solution s’est effondrée la semaine dernière avec le forfait du « repreneur » qui aurait « trompé tout le monde » selon les mots du ministre.
    En réalité, il n’y a pas eu tromperie mais de l’incompétence ou au mieux un incroyable amateurisme.
    Altifort est une entreprise moyenne de 4 ans d’existence (oui 4 ans seulement !) et dont le capital s’élève à 23 millions d’euros, avec en face des dettes non négligeables. Dans le cadre du projet de reprise et de redressement d’Ascoval, dont le coût financier s’élève à 150-200 millions d’euros, elle apportait uniquement 10 millions et disait pouvoir obtenir 25 millions d’un fonds spéculatif espagnol. Le reste devant venir de l’Etat, de la Région et des collectivités sous forme d’avances ainsi que des banques sous forme de prêts. Une goutte de capital et une montagne de dettes pour financer la reprise et le redressement d’une activité déjà fragilisée par la crise de l’acier.
    Tout cela est une gigantesque farce qui n’aurait pas même abusé un jeune diplômé d’école de commerce. Elle serait drôle si elle n’avait pas « trompé » un ministre issu de cette caste qui nous toise depuis des années du haut de sa « compétence ».
    La solution au drame d’Ascoval comme celui de Ford Blanquefort n’est pourtant pas très compliquée.
    Dans un cas comme dans l’autre il y a un bel outil industriel, des équipes de direction et de production compétentes et une clientèle nombreuse et fidèle ; le problème vient d’un capital privé rivé sur les « start-up » chères à Emmanuel Macron et qui ne s’intéresse guère à des activités qu’il préfère voir prospérer en dehors de France.
    C’est donc l’Etat stratège avec son bras financier qu’est la Banque Publique d’Investissement qui doit frapper fort au lieu de bricoler des schémas pour le moins acrobatiques. Reprendre le site, le moderniser avec du capital public, le redresser économiquement pour le céder enfin, au bout de quelques années, à des industriels fiables avec, potentiellement, une plus-value à la clé.
    Ce n’est que du bon sens, le nôtre, celui d’un parti, le Rassemblement National, qui sera prêt à consacrer de l’argent public pour que vive une industrie française pérenne, ainsi que les territoires et les hommes qui en dépendent. Bref, pour que vive la France !
    Communiqué de Jean Messiha
    Délégué National du Rassemblement National

  • Venezuela : un bilan provisoire du 23 février

    6a00d8341c715453ef022ad3c52d74200d-320wi.jpgSelon son habitude, le quotidien Le Monde, qui donne le ton politiquement correct à Paris, tout en étant obligé de reconnaître certains aspects, au besoin, de la situation humanitaire tragique du Venezuela... où la population crève littéralement de faim... où le système de santé s'est effondré... ose présenter cette faillite du prétendu "socialisme du XXIe siècle" comme un affrontement, en quelque sorte personnel, entre Maduro et le président américain Donald Trump.

    Eduardo Mackenzie, de Colombian News, m'adresse son point de vue, qui tiendra lieu de réponse :

    Il faut le reconnaître, écrit-il, Nicolas Maduro a gagné (pour le moment), par sa brutalité et son manque de scrupules, la bataille du 23 février. Il a réussi à brûler et à arrêter l'entrée de deux camions avec de l'aide humanitaire. Il a réprimé sans merci ses compatriotes (14 morts et des centaines de blessés) en plusieurs points frontaliers avec la Colombie et le Brésil. Il a montré que la caste militaire ne l’avait pas abandonné (pour le moment). Mais l’abject dictateur, et les Cubains qui le conseillent, sont loin d’avoir gagné la guerre et savent que leurs positions sont de plus en plus fragiles.

    La journée du 23 février a-t-elle été une défaite pour Juan Guaido et Ivan Duque ? Le dire serait commettre une injustice. Guaido et Duque ont eu un comportement héroïque et ils ont fait comprendre au monde le niveau de barbarie atteint par le régime de l'Usurpateur. Maduro est plus isolé que jamais. La gauche et le pseudo progressisme international ont de plus en plus de mal à soutenir ce bourreau. Le 23 février a montré que les Vénézuéliens sont prêts à payer le prix fort pour leur liberté. Cette date a précisé également que le Venezuela n'était pas un conflit de faible intensité, mais qu’il constitue une composante du conflit Est-Ouest, bien que les esprits chagrins paniquent de penser dans ces termes.

    Les atrocités de Maduro contre son peuple et les défis qu'il pose au reste du monde ne seront pas résolues sans une lutte militaire internationale limitée. C'est difficile à dire, mais le 23 février en était la démonstration cruelle. Il est illusoire de croire, à l’instar de Justin Trudeau (qui a modifié le plan initial de Guaido), que l’effondrement de Maduro, des pouvoirs étatiques et les cartels de la drogue qui le soutiennent, se fera avec des concerts, des fleurs, de l’aide humanitaire aux frontières et des promesses d'amnisties, sans disposer, en même temps, d’un soutien militaire non seulement crédible mais en action. C'est ce qui a échoué hier. Et la faute n’est pas précisément celle du président Donald Trump.

    Il était peu probable que les objectifs du 23 février seraient atteints avec les moyens fixés lors de la réunion du Groupe de Lima à Ottawa, qui a renoncé à la thèse de la nécessité de disposer de tous les moyens (y compris la force armée) pour renverser Maduro. Le plan initial de Guaido, qui avait l'appui de Washington, était celui-là. Mais Trudeau a trahi ce camp et a changé le film le 4 février. Chrystia Freeland, la ministre canadienne des Affaires Étrangères, a annoncé ce jour-là que le Canada et le Groupe de Lima soutiendraient [uniquement] "un processus de transition pacifique par des moyens diplomatiques et politiques sans recours à la force [1]." Grâce à cette phrase, Maduro savait d'avance de quel côté serait le point le plus faible de Guaido et quelle méthode lui, Maduro, pourrait appliquer le 23 février.

    C’est pour cette raison que Juan Guaido a déclaré, je suppose, à la fin de la pénible journée d’hier, une chose très importante : "Les événements d’aujourd’hui m’obligent à prendre une décision : poser formellement à la communauté internationale de manière formelle la nécessité d’avoir toutes les options dans la libération de ce pays qui se bat et qui continuera de le faire."Toutes les options". La ligne est claire. Guaido a ajouté qu'il insistera sur ce point dans la réunion du Groupe de Lima à Bogotá, ce lundi 25 février. La création d'un couloir humanitaire, escorté par "des corps d'armées internationaux capables d’éviter le sabotage par les troupes de Maduro", comme l’a proposé le Parti populaire d'Espagne, pourrait être le début d'une ligne d’action améliorée, mais ce n'est pas toute la ligne. Ce couloir humanitaire est quelque chose que Bogota ne rejette pas et que Guaido avait demandé. Or, la limite de cette idée c’est la nature même du régime de Maduro.

    Un autre élément qui mérite d’être débattu est le concept de "siège diplomatique" que le président Ivan Duque utilise pour décrire sa politique à l’encontre de Maduro. L'idée du "siège" est inappropriée. C'est une vision statique. Le siège est le moyen le plus archaïque de faire face à un adversaire. Le siège permet à celui-ci de gagner du temps, de s'organiser et de survivre à court ou à long terme. Dans le cas de Maduro un "siège"ne vaut rien. Il faut détruire cette dictature (qui a de sérieuses fissures), empêcher son expansion, démanteler son appareil armé et vaincre son idéologie, le plus tôt possible. La stratégie du siège a permis à la Cuba communiste, grâce à l'URSS et à la Chine, de continuer à faire du mal, pendant plus de 50 ans, en Amérique latine et en Afrique. Cette gangrène s'étend maintenant à l'Europe.

    Cependant, le grand mérite du président Duque est d'avoir sorti la politique étrangère colombienne, en particulier celle vis-à-vis du Venezuela, de l'État catatonique dans lequel Juan Manuel Santos l'avait plongée. Duque a mis en mouvement de nouvelles idées et une série de forces. Il ne s'est pas laissé écraser par les vociférations de Maduro. Il a su reconnaître à l'allié américain toute sa signification, dans les domaines historique, humanitaire, diplomatique et militaire. Dans la lutte pour la paix et la démocratie dans l'hémisphère, les États-Unis sont le principal allié, l'allié indispensable. Duque accepte cela et il a fait une véritable révolution intellectuelle contre les infâmes thèses en vogue pendant les huit années du régime de Santos. Ce changement a permis à Duque d'être le meilleur allié de Guaido. Duque, cependant, n'a pas corrigé à temps la trahison d'Ottawa. J'espère que, lors de la réunion à Bogota, cet obstacle ne sera pas, à nouveau, dressé.

    La Colombie n'a pas d'autre choix que de se battre. Ne nous disons pas de mensonges. Nous devons agir rapidement, mais avec habileté, contre l'État agresseur chaviste. La Colombie libre et démocratique est en danger de mort si elle permet à un État narco, militarisé, pétrolier, expansionniste et avec des phalanges des narco-guérilleros, déterminés à vendre leur soutien à Maduro, de se stabiliser à ses frontières. Si nous ne parvenons pas à rétablir l’état de droit au Venezuela, les puissances qui soutiennent cette tyrannie pèseront de plus en plus contre nos libertés. Et ce sera aussi une menace directe contre la nation nord-américaine.

    Eduardo MacKenzie 
    Colombian News  

    Apostilles

    [1] Sur cet épisode, voir mon article du 5 février 2019“¿Trudeau obstruye la ayuda humanitaria a Venezuela?” et mon article du 11 février 2019:dans Dreuz 

    https://www.insolent.fr/