Le confinement de la colère française ne la fera pas disparaître. Il est certes facile de critiquer le gouvernement et d’aligner les “yaka” et les “faukon” dans ses charentaises. Je reconnais la difficulté pour un pouvoir d’avoir à gérer une épidémie jusqu’alors inconnue. Le peuple lui-même a aussi, forcément, sa part dans ce monde atteint par la médiocrité et la confusion intellectuelle. Il n’empêche : la macronie n’a pas son pareil pour accumuler les mensonges, les jactances et les fièvres despotiques. Quand le préfet de police de Paris, Didier Lallement, dérape vendredi en assurant (avant de s’en excuser) que les patients atteints du Covid-19 et en réanimation auraient dû respecter le confinement, sa posture martiale et casquettée relève d’une fanfaronnade de petit pion.
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Rebâtir une industrie française
Par Laurence Daziano*
Cette épidémie entraîne une crise économique mondiale inédite car elle combine à la fois un choc d’offre (la production est stoppée) et un choc de demande (le confinement empêche de consommer). Nous ne sommes ni dans la crise de 1929 (crise monétaire) ni dans celle de 2008 (crise financière) : les remèdes qui avaient servi à juguler ces deux crises ne sont pas les réponses adaptées. Les conséquences économiques, industrielles, sociales ou politiques sont encore inconnues dans leur ampleur, de même que le temps nécessaire pour les résorber et les traces qu’elles laisseront sur la société. Les réponses apportées pour répondre à cette crise doivent être fortes et originales, notamment pour soutenir puis reconstruire notre tissu industriel dans la nouvelle compétition mondiale qui s’ouvre.
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Le petit virus, grand pédagogue ? (IV) – Réquisitoire contre un Etat défaillant !, par Christian Vanneste.
Le Covid-19 est l’examinateur d’un concours : en posant une question vitale, il permet d’établir entre les Etats un classement. Il y a ceux dont la stratégie est efficace par le faible nombre de décès et par la courbe de la propagation vite inversée. Comme dans tout examen, il y a l’intelligence du candidat, ses connaissances, son potentiel, et son honnêteté intellectuelle. Il y a des tricheurs. Il y a des cerveaux peu aptes à se concentrer, Il a ceux qui ont déjà passé l’épreuve ou d’autres analogues.
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Coronavirus : le retour au réel… ou pas…
Analyse d’Hilaire de Crémiers pour le numéro d’avril de Politique Magazine.
Les gens qui nous gouvernent étaient persuadés qu’ils allaient changer la vie. C’était leur programme ! Comme leurs prédécesseurs. Or la question qui se pose aujourd’hui c’est de savoir tout simplement comment survivre.
Oui, il convient de commencer par dire que la France est admirable dans l’effort qu’elle fournit aujourd’hui pour survivre. Car, aujourd’hui, il s’agit de cela ; survivre. Et il y en a encore pour un long bout de temps, quand il faudra affronter demain les conséquences des décisions prises précisément aujourd’hui.
La France toujours là
La majorité des Français qui se savent, se sentent et se veulent français – ça existe encore ! –, en ont parfaitement conscience et y consentent volontiers, même quand on leur demande, à la plupart d’entre eux, de rester confinés chez eux plusieurs semaines, cinq, six, peut-être plus, alors qu’ils ne souhaiteraient pas mieux que d’aider si la possibilité leur en était offerte ; ce qu’ils font dès qu’ils en ont l’occasion, ne serait-ce qu’en famille, cette famille dont on retrouve en ces jours difficiles toute la vertu, ou entre voisins, ce qui n’est autre que l’exercice de la charité.
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Charles Gave : « Il faut sortir Bruxelles de l’Europe le plus vite possible »
Comment éviter la faillite des entrepreneurs ?
En bon élève des Jésuites, je vais répondre par une autre question : qu’est ce qu’un entrepreneur, et là, la réponse est toute simple. C’est quelqu’un qui, dans un monde où tout le monde veut de la certitude, accepte de vivre dans l’incertitude la plus totale. Tout ce qu’il doit payer est certain – salaires, charges sociales, coût de l’énergie et des fournitures, impôts – et tout ce qu’il va toucher est incertain – ses ventes, en particulier, qui dépendent du bon vouloir de ses clients. La différence entre ses coûts certains et ses recettes incertaines s’appelle soit un profit soit une perte. Dans le cas de profits, l’État qui n’a pris aucun risque lui en prend une partie alors que, dans le cas de pertes, il doit tout seul remettre au pot. À l’évidence, en tout cas en France, l’entrepreneur est un masochiste qui prend tous les risques que la communauté ne veut pas prendre et qui se retrouve avec une marge brute d’exploitation qui est la moitié de ce qu’elle est en Grande-Bretagne ou en Allemagne, ce qui amène les entrepreneurs français à aller s’installer ailleurs. En 2001, quand je suis arrivé à Hong Kong, il y avait cinq mille Français et quand j’ai été m’inscrire au consulat, le consul m’a dit que jamais un entrepreneur français ne s’inscrivait tant il était effrayé d’avoir un contrôle fiscal en France. Deux ans après, d’ailleurs, j’en avais un. De façon générale, tous les entrepreneurs français considèrent que l’État et les administrations sont leurs ennemis et ils ont bien raison. Aujourd’hui, il y a 25.000 Français à Hong Kong, plus qu’il n’y a de Britanniques, la grande majorité étant des entrepreneurs, et la même chose se passe à New York, à Londres, à Miami, à San Francisco, à Moscou. Partout où je vais, je rencontre des Gaulois. La spécialité des élites françaises a toujours été de virer ses élites en commençant par les protestants sous Louis XIV, en suivant avec la Révolution où intellectuels et hommes d’affaires furent massacrés et les universités fermées, en continuant avec le personnel éducatif sous la Troisième République parce que catholique, en continuant avec les Juifs en 1940 et maintenant en condamnant à l’exil tous ceux qui ne veulent pas être fonctionnaires. Ce qu’il faut faire est pourtant tout simple et fort bien compris par Pompidou, qui disait à ses ministres : « Mais cessez d’emmerder les Français. » Que voilà un beau programme politique pour celui qui devra redresser la France dans les années qui viennent !
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De la technocratie et de la Terreur
Il aura fallu une demi-journée ce 3 avril au très emblématique préfet Lallement pour chercher à retirer ses propos. Ils resteront pourtant dans les annales : ils doivent en effet nous inciter à réfléchir au régime tel qu'il fonctionne, à ce mélange de technocratie et de souvenirs de la Terreur dans lequel la république se complaît.
À en croire, un beau matin, ce technocrate glacial et incompétent "ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, qu'on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l'ont pas respecté. Il y a une corrélation très simple". Quelques heures plus tard, on lui fit comprendre, sans doute de la part de la si compétente Mademoiselle Sibeth que cette déclaration faisait tache.
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Heidegger au Spiegel ? Non. Alain de Benoist au figaro Magazine
Alain de Benoist, chef de file de la Nouvelle Droite, a accompagné les premiers pas du Figaro Magazine… quand il n'était pas interdit de penser dans le supplément du célèbre quotidien Anthologie.
Qui lit Le Figaro Magazine aujourd'hui ? On l'achète encore par habitude, pour rehausser les pieds de lampe, tromper son ennui dans les salles d'attente et justifier le tri sélectif. Autant feuilleter un annuaire glamour sur papier glacé ou le catalogue des ventes de l'hôtel Drouot, avec des notices de Claire Chazal en guise d'expertise de commissaire-priseur. Louis Pauwels, qui l'avait lancé en 1977 ne pouvait certes pas imaginer que « son » magazine deviendrait un tel désert de significations, même si en évinçant au début des années 80 les membres de la Nouvelle Droite auxquels il avait fait appel pour doter son « bébé » des meilleurs pédagogues, il avait clairement indiqué la marche à suivre à ses successeurs.
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Pouvoir de la mafia, mafia du pouvoir...
J'aime les découvertes, les surprises que permet le confinement.
Après avoir vu l'admirable film qu'était "Le Traître" de Marco Bellocchio (mon billet du 3 novembre 2019), j'ai encore plus été passionné par le juge Giovanni Falcone (GF) et par sa lutte exemplaire et courageuse contre Cosa Nostra. A laquelle celle-ci a cru mettre fin en l'assassinant le 23 mai 1992, parce que directeur des Affaires pénales au ministère de la Justice depuis le 13 mars 1991, GF avait l'intention de créer une brigade antimafia. Cosa Nostra n'avait pas oublié non plus l'absolue et spectaculaire réussite, dont GF avait été le principal artisan, du Maxi-Procès de Palerme, terminé en 1987.
Le hasard a fait que dans cette période obligatoire de repli, j'ai lu deux livres sur Giovanni Falcone, "Giovanni Falcone, un seigneur de Sicile", une belle biographie sensible écrite par David Brunat. Et le livre résultant des entretiens de Marcelle Padovani avec GF, où cette grande journaliste spécialiste de tout ce qui se rapporte à l'Italie le fait parler à la première personne : "Cosa Nostra".
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Sur le site de l'URBVM, dictature de l’opinion : du ridicule au dangereux…
“Considérons l’opinion, la renommée, avec l’idée qu’elle doit non pas guider, mais nous suivre.”
Cette citation de Sénèque reste aujourd’hui malheureusement cruellement d’actualité, et tout particulièrement au sein de notre république française. L’actuelle gestion de la crise sanitaire, économique et politique que traverse notre Nation pose de nombreuses questions, mais malheureusement les réponses se trouvent, comme toujours, limitées par le dogme républicain : seul le gouvernement peut être critiqué, et non le système en lui-même.
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[VIDÉO] Coronavirus : « Les gens qui voulaient rétablir les frontières ont été moqués. » – Geoffroy Lejeune
« Quand on est en danger, on se protège. […] Les gens qui voulaient rétablir les frontières se faisaient rire au nez. Aujourd’hui, on a établi des frontières partout autour des appartements. Cette crise réhabilite beaucoup de notions qui ont été combattues. » Geoffroy Lejeune (directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles) sur LCI« Quand on est en danger, on se protège. […] Les gens qui voulaient rétablir les frontières se faisaient rire au nez. Aujourd’hui, on a établi des frontières partout autour des appartements. Cette crise réhabilite beaucoup de notions qui ont été combattues. » Geoffroy Lejeune (directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles) sur LCI