[Ci-dessus : couverture de Miyamoto Musashi, guerrier de la transcendance, Tadao Takemoto, Signatura, 2019. À travers la figure de Musashi, samouraï, peintre zen et expert de la double voie des arts et du sabre, l'auteur fait dialoguer bushido japonais et chevalerie française, deux systèmes codifiés alliant la valeur guerrière à la transcendance, dont il compare les évolutions historiques étrangement similaires]
Le concept de samouraï, de l'aristocratie guerrière japonaise, est déjà bien connu en Occident, et le sacrifice de Yukio Mishima, qui s'est tué récemment pour rappeler son peuple à sa tradition séculaire et à l'honneur national, a réveillé l'attention sur elle. On ne sait pas grand chose, toutefois, sur la tradition interne de ces samouraï. Ce qui découle aussi du fait que les Japonais sont particulièrement réservés en ce qui concerne leur vie spirituelle. S'entretenir sur un semblable propos est considéré, par ces derniers, comme un manque de discrétion et de tact. De plus, ils sont des maîtres dans l'art de détourner la conversation avec beaucoup de politesse. Le croissant modernisme actuel, qui s'exprime dans l'insipide américanisation du Japonais, est, d'autre part, à cet égard, un facteur négatif supplémentaire.