Europe et Union européenne - Page 432
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Asselineau domine le débat France 2 - meilleurs moments (4 avril 2019)
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Europe sans défense ?
Au lendemain d'un pseudo-débat cacophonique, avouons ici préférer l'évocation des vraies questions européennes : à commencer par celle de nos moyens de défense globalement insuffisants et désordonnés.
Ministre française des Armées, Mme Parly intervenait le 18 mars devant le conseil atlantique à Washington. Utilisant un certain genre d'humour qui plaît aux États-Unis, elle commença son propos très sérieux par une plaisanterie. Jouant sur l'homonymie de son prénom et de l'ouragan dévastateur "Florence", qui ravagea l'Amérique du Nord en septembre 2018, elle s'efforça de démontrer qu'elle n'était pas venue chez nos alliés non pour détruire, mais au contraire pour construire[1].
On vient de célébrer, trop discrètement, le 70e anniversaire du traité de Washington, signé en avril 1949. On se situait alors au commencement de la guerre froide. Dès 1945 dans une lettre à Truman, puis en 1946 dans son discours de Fulton, Churchill avait dénoncé le rideau de fer coupant le Vieux Continent en deux.
Le monde ayant, depuis lors, passablement évolué, cette alliance se cherche une nouvelle définition. La sécurité de l'Europe de l'Ouest a reposé pendant plus d'un demi-siècle sur l'effort des États-Unis. Or, ceux-ci, désormais, sous la présidence de Donald Trump, affirment souhaiter voir partager le fardeau[2].
Depuis la crise de Géorgie en 2008, et plus encore depuis celle de Crimée de 2014, et de la guerre hybride du Donbass, la question officiellement posée est, celle de la part de leur produit national que les pays européens consacrent à leur budget militaire. Il a été posé en principe, au sein de l'Otan, qu'à partir de 2015, et dans un délai de 10 ans cet effort serait porté à hauteur de 2 %.
Au départ, en 2013, hormis les États-Unis (4,07) et la Grande Bretagne (2,26) un seul pays observait cette évaluation comptable : la Grèce (2,21), et ceci pour des raisons nationales évidentes[3]. 5 ans plus tard en 2018, l'Estonie (2,07), la Pologne (2,05) la Lettonie (2,03), la Lituanie (2,0) observent désormais le ratio. Au contraire, la Belgique (0,93) et l'Espagne (0,93) demeurent au-dessous de 1 %.
Quant à la France macronienne, elle déclare : "nous soutenons pleinement l'insistance des États-Unis sur les 2 %. Le président Macron a même suggéré récemment que les Européens pourraient inscrire cet objectif dans un traité."
Hélas, dans les faits, la France est passée de 1,86 à 1,82.
Cette contradiction entre les paroles et les actes des dirigeants français nous est devenue trop coutumière. Elle nous amène à reconnaître avec Péguy "qu'il est quelque chose de pire que d'avoir une âme perverse c'est d'avoir une âme habituée."
Au moins aussi grave : nos cousins germains d'outre Rhin, actuellement gouvernés par la Groko, cette grande coalition socialo-merkelienne, s'y refusent. Les sociaux-démocrates par la voix du ministre des Finances Olaf Scholz ne veulent pas dépasser 1,5 % de leur PIB. Leur unique argumentaire repose sur une affirmation pacifiste partagée tant par le parti écologiste des Grünen, que par le parti marxiste Die Linke. La rééducation de ce peuple, si bien réussie depuis 1945, joue à l'évidence son rôle.
Si l'on s'en tient aux budgets militaires l'Europe, dans son ensemble a, quand même, en 5 ans, a quand même accru son effort de 77 milliards d'euros, mais elle ne pèse encore que 28 % de l'alliance. En gros le budget militaire des États-Unis pèse 600 milliards de dollars, dont 30 milliards affectés à la défense de l'Europe, celui, dispersé[4], des 28 de l'ordre de 300 milliards.
Un long chemin reste à parcourir pour consolider l'industrie de défense. Les Européens disposent de 20 types d'avions de combat différents, alors que les États-Unis n'en ont que 6. Des progrès ont, certes, été accomplis par la décision franco-allemande en 2017 de construire un char de combat européen[5] et en 2018 un système d'avion de combat européen, Dassault Aviation ayant été désigné chef de file du programme européen du Système de combat aérien du futur (SCAF).[6] En juin 2018, la Commission européenne a aussi proposé de doter de 13 milliards d'euros le Fonds européen de la défense qui contribuera à ces programmes.
Dans de nombreux domaines, d'autre part, la supériorité des États-Unis demeure totale : les Américains disposent de 71 % des avions de surveillance, de 72 % des hélicoptères d'attaque, de 81 % des transports stratégiques, de 91 % des avions-citernes, de 92 % des UAV Male et Hale, de 100 % des bombardiers stratégiques et de systèmes d'alerte avancée des missiles balistiques.
Reste aussi à faire prendre conscience à l'opinion des nouveaux dangers[7] ‑ les nouvelles menaces ne venant pas seulement de l'islamisme pudiquement réduit à l'appellation de "terrorisme" – à une opinion intoxiquée par un demi-siècle d'illusoires discours pacifistes. Rappelons à cet égard un vieux proverbe français : nul n'a droit en sa peau qu'il ne la d
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. Discours prononcé à Washington le 18 mars 2019
[2] Le propos du président américain est encore plus catégorique. Il va jusqu'à dire, à Bruxelles le 10 juillet 2018 : "L’Union européenne empêche nos agriculteurs et nos entreprises de faire des affaires en Europe (déficit commercial de 151 milliards de dollars américains). Et ils veulent ensuite que nous les défendions avec joie par l’intermédiaire de l’OTAN et que nous en payions gentiment. Ça ne marche pas !"
[3] Les dépenses de défense des pays de l'OTAN sont publiées chaque année par l'organisation.
[4] 22 des 28 États membres de l’Union sont membres de l’Otan. L’Autriche, Chypre, la Finlande, l’Irlande, Malte et la Suède n'en font pas partie. Outre les États-Unis, 6 membres de l’Otan n'appartiennent pas à l'UE ; le Canada, l'Islande, la Turquie, la Norvège, le Monténégro et l'Albanie. La Macédoine du Nord deviendra le 30e allié en décembre 2019.
[5] cf. article "Le char futur sera franco-allemand"
[6] cf. article "La France prend le manche du futur avion de combat européen"
[7] On doit lire et faire connaître par exemple "Cyber. La guerre Permanente" par Jean-Louis Gergorin (Cerf 2018) ou "La Visée économique de la Chine" par Antoine Brunet (ed. L'Harmattan, 2014). -
Chute libre
C’est aujourd’hui qu’est annoncée, sous la verrière du Grand Palais (en majesté et surtout en toute transparence comme le symboliserait l’endroit choisi ?) la « restitution du Grand débat ». Au nombre des préoccupations des Français figure en bonne place le ras-le-bol devant le fiscalisme confiscatoire, une demande d’équité dans le domaine des impôts et autres taxes auxquels nous sommes soumis. Justice et mesure qui ne sont pas au rendez-vous jugent nos compatriotes. Ils constatent ave effarements les délirantes retraites chapeaux et autres parachutes dorées dont bénéficient les présidents des grands groupes qui quittent leur poste, sans que les millions d’euros qu’ils empochent soient en outre (toujours) en lien avec les résultats obtenus. On se souviendra que Bruno Gollnisch s’est ému de longue date de ces dérives, citant à l’époque notamment le cas d’un certain Carlos Ghosn… La tribune publiait la semaine dernière quelques exemples de PDG dont les salaires, retraites et avantages apparaissent hors-sol, hors de proportion. Le départ dans deux jours de l’Allemand Tom Enders, 61 ans, président exécutif du groupe Airbus (il sera remplacé par Guillaume Faury) a ainsi attiré l’attention. «Le président exécutif d’Airbus, est-il écrit, va toucher une enveloppe globale pouvant atteindre 36,8 millions d’euros à compter de son départ à la retraite (…) selon une estimation réalisée par le cabinet d’étude Proxinvest. Tom Enders pourrait toucher 26,3 millions d’euros, somme provisionnée par Airbus pour ses années de retraite, des actions gratuites de performances évaluées à 7,3 millions d’euros et 3,2 millions pour une indemnité de non-concurrence d’un an. (…). Ça fait cher la prime de non-concurrence, 12 mois c’est vite passé… Si dans un an et demi il a envie de faire du conseil pour une autre compagnie, il aura le droit, souligne à l’AFP Loïc Dessaint, directeur de Proxinvest, qui conseille les actionnaires… »
Les émoluments de Tom Enders sont-ils, pour autant, le seul objet de scandale ? Il y aurait aussi beaucoup à dire sur les menées de M Enders quand il était à la tête d’Airbus, sans que cela n’émeuvent apparemment « nos hommes d’Etat », qui, il est vrai, n’en sont pas à leur coup d’essai, nous l’avions dit notamment au sujet la récente et sidérante trahison des intérêts français que constitue l’affaire de la vente d’Alstom à General Electric. Pour le magazine Marianne, Emmanuel Lévy retraçait le 8 mars dernier la prise de contrôle d’Airbus par l’Oncle Sam. « Les choix » de M. Enders, « atlantiste assumé ont affaibli l’avionneur européen dans sa guerre avec Boeing. » « La décision d’arrêter l’A380 est le dernier mauvais coup porté par Tom Enders à Airbus , regrette l’un des membres de la direction du groupe aéronautique européen qui ne décolère pas : « Il fallait laisser une chance à cet avion en avance sur tous ses concurrents, et surtout ne pas fermer la porte aux grandes compagnies d’aviation avec lesquelles nous étions toujours en négociation. » Quittant Airbus en avril prochain, Tom Enders aurait pu avoir l’élégance, sinon la décence, de laisser ce dossier stratégique à son successeur, estime ce haut dirigeant. Désormais, poursuit-il, avec la fin du 380, Airbus n’a plus de nouveau programme dans les tuyaux et laisse ainsi le champ libre à Boeing. Un décrochage qui a commencé avec l’arrivée de Tom Enders à la présidence du groupe en 2007. »
En juillet 2016, dans Causeur, Roland Hureaux pointait cette mainmise américaine sur Airbus avec la nomination d’« un nouveau directeur technique », « un Américain de 36 ans, Paul Eremenko, qui a fait jusqu’ici l’essentiel de sa carrière dans une annexe du Pentagone, la DARPA (Defense Advanced Research Program Agency ), chargée des techniques de pointe en matière d’armement : robotique, drones, satellites. Cette nomination appelle plusieurs questions :– N’y a-t-il en Europe aucun ingénieur qualifié pour occuper ce poste ?– La réciproque est-elle concevable: Boeing nommant un directeur technique ayant travaillé dans son pays dans le domaine de la défense ? Rappelons que l’armement est dans le périmètre du groupe Airbus, comme de Boeing. On peut douter de cette réciprocité au vu d’une récente loi américaine qui prescrit qu’en cas de prise de contrôle d’une entreprise stratégique par un groupe étranger (même venu d’un pays de l’OTAN), bien évidemment le gouvernement américain se réserve de nommer l’ensemble des membres du conseil d’administration et de la direction, les nouveaux actionnaires n’ayant d’autre droit que de connaître les comptes et de percevoir des dividendes… »
Le tropisme otanesque de M. Enders, n’est pas seulement pointé par Marianne ou Causeur maus aussi par l’article très détaillé de Richard Labévière paru sur reseauinternational.net sur cette mainmise de Washington sur Aibus. Le profil tracé de Tom Enders est assez évocateur : « Ayant effectué ses études en Californie (mais pas à UCLA comme l’affirme sa biographie officielle), il a été ciblé très tôt par les services américains comme gendre d’un haut dirigeant de Daimler, ne faisant pas mystère de son atlantisme militant et de son attachement inconditionnel aux Etats-Unis. Sa proximité avec les services américains est confirmée par un officier européen de renseignement, alors que Tom Enders n’était que directeur de la stratégie de DAS – bras armé de Daimler dans l’activité défense du groupe allemand – tandis qu’EADS n’existait pas encore… . La même source ajoute : Tom Enders est devenu patron de l’activité Aéronautique et Défense de DASA, puis d’EADS à la fin des années 1990, à une époque où l’aval des autorités américaines était indispensable puisque l’armée allemande, particulièrement la Luftwaffe, travaillait en symbiose totale avec le Pentagone ».
Tom Enders impose plus discrètement au sein des équipes de recherche d’Airbus, une ancienne gradée de l’US Air Force, Valerie Manning. Cette nomination provoque quelques réactions des services français qui ne manque pas de lancer de nouvelles alertes, mais en vain. La charmante jeune femme s’était vu refuser par une DCRI fort méfiante son habilitation et par conséquent interdire l’accès à certains sites français de fabrication de la filière armement d’EADS. Malgré tout, elle est notamment chargée de superviser à Suresnes l’audit réalisé sur le transporteur militaire A-400M. La proximité de Valerie Manning avec Tom Enders et d’autre hauts cadres du groupe a trop souvent défrayé la chronique interne d’Airbus pour ne pas accréditer la vraisemblance d’une confusion désastreuse du cœur et des armes… »
« Cerise sur le gâteau, Tom Enders a eu recours à la société Palantir dans le domaine des big data pour l’informatique d’Airbus. Dès 2004 Palantir, créé par Peter Thiel, Alex Karp et Nathan Gettings, proches du président Donald Trump, bénéficie de fonds importants de la CIA, multipliant différentes collaborations avec le renseignement, les forces armées et les services de police américains. Dernièrement Palantir a été associé à Cambridge-Analytica afin de collecter et d’exploiter – à leur insu – les données de millions d’abonnés au réseau numérique Facebook, lors de la campagne présidentielle américaine de 2016. Mais, ce détail n’a pas entamé la sagacité de Tom Enders… »
Précisons que comme nous l’avions déjà relevé en décembre 2016, en l’absence de moyens suffisants, notre Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a signé elle aussi un contrat avec Palantir pour le traitement des énormes flux informatiques qui ont permis aux Etats-Unis le démantèlement de réseaux terroristes. Mais comme le confiait alors « un agent de la lutte antiterroriste » au magazine Paris-Match: « Il est habituel et normal que la DGSI, comme les services secrets, la DGSE, partagent certaines informations avec des services de renseignement de pays alliés, au premier rang les États-Unis. Mais l’accord avec les Américains n’a pas été choisi, ils sont les seuls à disposer de cette technologie qui nous est nécessaire. Surtout, avec Palantir, les services US vont disposer d’une fenêtre grande ouverte sur des informations sensibles et notre lutte antiterroriste. C’est un moindre mal, mais il ne faut pas être dupe». Etre dupe, c’est une chose, mais être complice de notre mise sous tutelle, encourager notre inféodation c’est encore autrement plus grave. Et d’Alstom à Airbus, ce sont bien à des abandons conscients d’indépendance, de souveraineté, de défense de nos intérêts nationaux auxquels nous assistons de la part de ceux qui en ont normalement la charge.
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Nicolas Dupont-Aignan a reproché à Jean-Frédéric Poisson sa participation à la Marche pour la Vie
Jean-Frédéric Poisson était invité sur TV Libertés samedi soir. Il est revenu sur les raisons de son éviction de la liste de Debout la France et évoqué ses projets futurs pour continuer le combat politique.
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Bruno Gollnisch accuse Nathalie Loiseau, alors ministre des affaires européennes, de n’avoir rien fait
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L’ouvrage des méchants demeure périssable
Robert Schuman, haute figure morale au service des États-Unis, explique comment la France pourra profiter d’une association politique non contraignante.
Justice. L’Union européenne est une création des États-Unis d’Amérique.
Le livre de Philippe de Villiers J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu n’est pas déplacé dans cette rubrique où la justice est première.
Cette plongée romanesque et policière – car le livre se lit comme un roman d’espionnage – dans les origines de « l’Union européenne » a une dimension juridique de grande importance – notre droit, en effet, est de plus en plus tributaire de ce qu’on appelle, par abus de mots, « le droit européen » alors qu’il s’agit d’un simple ensemble de contraintes réglementaires, porté par une idéologie qui prétend s’imposer comme le nouveau pouvoir spirituel. La Cour européenne des droits de l’homme y joue le rôle d’un consistoire laïc.
Au fil du récit mené de main de maître – qui a parlé de plagiat ? on y reconnait à chaque ligne le style et la mise en scène de cet exceptionnel auteur dramatique qu’est le créateur du Puy du Fou –, on voit se dessiner, dans la galerie de portraits, le vrai visage des « pères fondateurs », Jean Monnet et Robert Schuman qui, à la fin, tels des Lénine dans la Russie libérée, gisent à terre, déboulonnés de leur socle commun comme de vulgaires idoles.
Le marchand du temple et le pharisien
Le « génial » Jean Monnet était d’abord et avant tout un intrigant, agent d’influence au service des services américains avec des rétributions qu’on peut dire « lourdes ». On songe, le talent en moins, au Voltaire de Frédéric II. Il a pu traverser les deux guerres mondiales sans jamais porter l’uniforme de son pays ni le servir dans quelque défense que ce soit. Quant à Robert Schuman, s’il a bien porté l’uniforme, en 14-18, c’était l’uniforme allemand, et en 39-45, il a erré de couvents en monastères pendant que d’autres combattaient sur tous les fronts. Deux « planqués » habiles, l’un plus mondain, dont le seul aspect attachant est son aventure amoureuse, bien qu’adultère, avec une splendide italienne qu’il épousera, grâce à la complicité de l’ambassadeur des États-Unis – son patron – et du maréchal Staline, en Union Soviétique, l’autre, « indigne national » rattrapé par De Gaulle, gagnait son banc à l’Assemblée Nationale comme un chanoine la stalle qu’il a si longtemps convoitée.
Ah ! que cette démolition est jubilatoire ! Les conformistes s’étranglent de rage. Philippe de Villiers, en démontrant que l’Union européenne est tout sauf européenne, que ce n’est même pas « les États-Unis d’Europe », mais tout simplement le règne des États-Unis en Europe et le prélude d’un gouvernement mondial, est allé, au bout du mensonge, à la Vérité. Et cette vérité nous annonce, avec certitude, l’écroulement de cette prétendue Union.
« L’ouvrage des méchants demeure périssable,
Les idoles d’argent qu’ils se sont élevées
S’écrouleront demain sur leurs bases de sable
Et la nuit tombera sur leurs formes rêvées »,
dit le psalmiste.
Après la nuit, la lumière du jour
Pour les assoiffés de justice qui sont aussi les amoureux de vérité, c’est une bonne nouvelle. Le temps est venu de revenir au juste et au réel en se libérant des carcasses absurdes et des dogmes idéologiques, pour retrouver la méthode du droit naturel qui veut que les juges et les avocats, au moyen de débats contradictoires, recherchent ensemble, dans chaque litige le droit – id quod justum est… ce qui est juste. Ce livre a sa place dans la grande tradition des écrivains « pourfendeurs de nuées », aux côtés de Léon Daudet et du Bernanos de La France contre les robots.
On comprend que les bénéficiaires de cette « construction » se démènent comme des diables pour conserver leurs places, seul but aujourd’hui de la presque totalité des partis, mouvements et institutions dites politiques qui ne sont plus que ce qu’Edouard Parker appelait « des complots d’éduqués » pour vivre confortablement de l’argent public sans avoir à gagner leur pain à la sueur de leur front. Mais la construction, aujourd’hui, vacille sous le choc de la révolte des « puent-la-sueur ». En mettant à nu le mensonge qui a présidé à sa fondation, Philippe de Villiers contribue puissamment à sa chute. Après, entre nations rendues à la liberté de leur souveraineté, on pourra enfin parler et, donc, s’entendre, et l’Europe, la vraie, deviendra possible.
Un jour, aux Baux-de-Provence, j’étais assis à la table des dédicaces, à côté d’Hélie de Saint Marc. Pendant une pause, ce vrai héros de la résistance, qui se mourait à Buchenwald tandis que Robert Schuman se faisait dorloter dans un prieuré, me dit en aparté : « Vous êtes royaliste, vous ? » Comme je cherchais une réponse un peu argumentée, sans attendre, il ajouta : « Pensez à ceci : le vrai chemin pour une Europe des peuples passe par une Europe des Rois. » Là est l’avenir, quand nous aurons dégagé les débris du mensonge.
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Jordan Bardella: "les européennes doivent être un référendum sur la politique de Macron"
Pour la tête de liste du Rassemblement national aux européennes, invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, cette élection est un moyen de mettre un coup d'arrêt à la politique conduite par l'exécutif.
Invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Jordan Bardella, tête de la liste du Rassemblement national pour le scrutin du 26 mai prochain, a expliqué vouloir faire de cette élection un plébiscite pour ou contre Emmanuel Macron."Je l’assume : je crois que ça doit être un référendum sur la politique conduite par Macron", a-t-il déclaré, insistant notamment sur le fait que cette élection était la première depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. -
Le Monde diplomatique a raison : le Kosovo constitue bien le plus gros bobard de la fin du XXe siècle
Dans un excellent article de Serge Halimi et Pierre Rimbert, Le Monde diplomatique confirme que la guerre de l’OTAN, pour soi-disant libérer les Albanais du Kosovo du régime tyrannique de Slobodan Milošević, constitue bel et bien « le plus gros bobard du XXe siècle ». On n’avait pas besoin de le lire pour le croire, mais ça fait du bien de le lire quand même. Le mythe officiel autour du Kosovo est, littéralement, en train d’imploser.
Non, il n’y a pas eu de génocide. L’article rappelle que le ministre de la Défense allemand, Rudolf Scharping, avait dit sur TF1, le 20 avril 1999, que les Serbes avaient « tué de 100.000 à 500.000 personnes ». Pourtant, avant les bombardements de l’OTAN, on décomptait 2.000 morts… Serbes et Albanais confondus.
Non, l’opération Fer à cheval, censée purifier la région de toute présence albanaise, n’a jamais existé. C’est une invention ourdie par les renseignements allemands pour discréditer Belgrade. Tous les médias dominants s’en sont fait l’écho pour accuser les Serbes, mais la vérité est que ce plan n’a jamais existé.
Le Monde diplomatique a tout à fait raison de souligner que : « […] les principaux désinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectés » et d’épingler tout particulièrement le « quotidien de référence », Le Monde, dirigé à l’époque par Edwy Plenel, qui n’a cessé de mentir dans ses colonnes au sujet de la Serbie, des Serbes et de la réalité du Kosovo. Le Monde était le porte-voix de l’OTAN, qui voulait une guerre totale pour démanteler la Yougoslavie et annihiler la petite Serbie, pourtant alliée historique de la France. Quand on pense qu’au début des années 1980, ce même quotidien défendait la cause des Serbes victimes de l’ostracisme des Albanais au Kosovo…
Le Monde diplomatique a également raison de rappeler que la guerre du Kosovo a été menée sans mandat de l’ONU. Elle était illégale et a servi de précédent pour d’autres guerres de l’OTAN ailleurs dans le monde.
Pour finir, Halimi et Rimbert ont raison de rappeler que la guerre du Kosovo a été « conduite par une majorité de gouvernements “de gauche”, et appuyée par la plupart des partis conservateurs », soulignant l’alignement atlantiste de nos dirigeants qui font semblant de se battre sur les plateaux télévisés mais qui s’agenouillent tous devant Washington une fois élus.
Le Monde diplomatique oublie juste une conclusion évidente qui s’impose à la lecture de ces événements : aucun des crimes commis par l’OTAN en Serbie n’a été jugé et très peu de politiciens et de journalistes de l’époque ont osé avouer qu’ils nous avaient menti au sujet du Kosovo. Cela en dit long sur la justice internationale et la déontologie de nombreux journalistes.
Les « fake news » d’État sont bien les pires, mais on n’est pas près d’y mettre fin tant que les criminels qui les propagent ne sont pas arrêtés, jugés et mis hors d’état de nuire.
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Grand remplacement : ce monde du remplacisme global, cette GPA généralisée
L’Incorrect du mois d’avril consacre un dossier au grand remplacement de population et donne la parole, contrairement à tous les médias qui en parlent, à Renaud Camus, concepteur de la formule. Extrait :
Pour couper enfin court à tous les contre-sens ou à tous les mensonges sur le sujet, qu’est-ce que le Grand Remplacement sous votre plume ?
D’abord ce n’est pas une théorie, je ne suis pas un intellectuel. Plût au ciel que ce ne fût qu’une « théorie », ou un «slogan d’intellectuel», comme dit M. Bardella. C’est un syntagme, un simple nom, comme la Guerre de Cent Ans, la Fronde ou la Révolution française, pour une période de l’histoire et son phénomène le plus marquant. Du phénomène en question je ne saurais donner de définition mais j’en puis offrir des synonymes, plus ou moins approximatifs comme le sont toujours les synonymes: immigration de masse, submersion migratoire, changement de peuple et de civilisation, islamisation, africanisation, et enfin, le moins modéré, que j’emprunte à Aimé Césaire – lequel en usait dans un autre contexte, certes – génocide par substitution.
En quoi ce processus serait-il forcément mauvais ?
En ceci d’abord que toutes les cohabitations culturelles ou de civilisations différentes ont toujours très mal tourné, soit dans le bain de sang, soit dans la soumission d’une des parties. Un des avantages de l’âge, c’est qu’on peut affirmer que c’était mieux avant, les gens ne peuvent pas vous répliquer que vous n’en savez rien : on y était. Et je puis vous assurer que la vie était plus douce et plus civilisée il y a cinquante ans, quand nous étions un peuple avec son territoire : il y avait moins d’agressivité dans l’air et de violence prête à sourdre, on avait moins le sentiment de devoir sans cesse se méfier, les femmes étaient plus libres, les villes étaient plus belles et plus propres, le bidonville global n’avait pas commencé de s’étendre. Mais surtout, surtout, le monde du remplacisme global, cette GPA généralisée, reflète une conception désespérante de l’homme : désoriginé, dénaturalisé, déculturé, infiniment remplaçable, condamné à un présent perpétuel, échangeable à merci, comme un produit autoproduit qui s’achèterait lui-même, indéfiniment.
À ce sujet, vous parlez de « Matière Humaine Indifférenciée (MHI) ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que l’homme est réduit au triple statut de producteur, de consommateur et de produit : une pâte normalisée, standardisée, de composition chimique un peu douteuse, étalable n’importe comment n’importe où — je parle assez volontiers aussi de Nutella humain. Je suis horrifié par ce que colportent les journaux depuis quelques jours, et jusqu’au Times of Israel, un pays pourtant ami: ce qu’ils appellent la « théorie » du Grand Remplacement aurait une origine nazie, ou néo-nazie ! C’est la dernière invention de « la Clique ». J’ai consulté mes avocats, nous allons porter plainte pour diffamation. Mais les gens qui colportent ces énormités imbéciles ont moins tort qu’ils ne le croient eux- mêmes : car si la prétendue « théorie » du Grand Remplacement n’a rien à voir avec le nazisme, et pour cause, ni avec le moindre totalitarisme, le Grand Remplacement lui-même, la chose, et surtout ce que j’appelle le remplacisme global, le principe, l’idéologie, me semblent bel et bien relever de la même histoire que le nazisme : celle de la déshumanisation de l’homme, de son industrialisation post-industrielle. Je ne dirais pas que le remplacisme global est le fils ou l’héritier du nazisme, il est plutôt son neveu. Sans vouloir en rien contester, il va sans dire, le caractère unique de la Shoah, il faut bien voir que c’est le même principe concentrationnaire, si bien entrevu et dénoncé par Bernanos, qui donne ici les camps et là le bidonville global. Le nazisme et le remplacisme global appartiennent à la même généalogie, issue de la Révolution industrielle, et dont les figures-clefs sont Frederick Taylor et Henry Ford autant qu’Hitler. Le remplacisme global, cinématographiquement, c’est Métropolis +Les Temps modernes + Soleil vert. […]
Vous êtes devenu paradoxalement un écrivain ostracisé par le monde éditorial et médiatique d’un côté, et une « star » mondiale de l’autre côté, pour vos formules sur le Grand Remplacement. Étonnant, non ?
Disons qu’à titre personnel être ostracisé me va probablement moins mal qu’à d’autres. Je n’ai pas de besoins sociaux. Quand la vie médiatique et littéraire c’est « On n’est pas couché », convenez qu’en être banni est moins humiliant qu’aux temps de l’hôtel de Rambouillet, de Mme du Deffand ou de l’Abbaye-aux-Bois. Le seul aspect fâcheux de la situation, c’est que je ne peux pas répondre quand « la Clique », assurée de n’être pas contredite, puisque je suis interdit de parole, se permet de raconter sur moi tout et n’importe quoi. De plus personne ou presque ne m’a lu, parmi les discoureurs, ce qui autorise les généalogies les plus absurdes. […]
Mais votre public a dû s’élargir ces dernières années ?
Pas du tout. Bien au contraire. Je n’ai plus d’éditeur et suis banni de toutes les librairies. Je suis l’homme invisible. Les gens ne songent pas à aller chercher mes livres sur Amazon, où ils sont pourtant bien faciles à obtenir. D’ailleurs la plupart des lecteurs potentiels ne savent même pas que Le Grand Remplacement est d’abord un livre (de même que Le Petit…). Parmi les attaques dont je fais l’objet, une des plus basses et des plus révélatrices du mode de penser de ceux qui la formulent, c’est celle selon laquelle le changement de peuple serait mon « fonds de commerce ». Je ne souhaite à personne un tel fonds de commerce.
Avez-vous un espoir politique ?
Il y a une chance sur un million. L’adversaire est partout, et il tient toutes les issues. On ne peut s’en sortir qu’en utilisant sa force à lui, comme au judo. Voyez Amazon, que je mentionnais à l’instant, ou Twitter, ou Facebook. C’est chevaucher le dragon. Mais il faut tout tenter. On ne peut pas ne rien faire. Un miracle peut arriver, qui sait ? Je garde l’espérance. Nous avons quatre modèles: la lutte des peuples pour le droit à disposer d’eux-mêmes, la Grèce, la Hongrie, la Pologne, le Risorgimento, au XIXe siècle (et certes la Reconquista, plus loin dans le temps) ; la Résistance, lors de la précédente Occupation; les différents combats pour la décolonisation, Gandhi, Fanon, Ben Bella; et les dissidents soviétiques. Ceux-là sont ceux qui nous ressemblent le plus, à la fois, et ceux qui donnent le plus d’espérance. Ils étaient aussi seuls que nous, aussi désarmés, aussi calomniés et traînés dans la boue. Et pourtant ils ont fait tomber un énorme système. Comme le système soviétique, le système que nous affrontons est entièrement bâti sur le mensonge. Tout est faux dans le remplacisme global: c’est ce que j’appelle le faussel, le réel faux, le réel inversé. Le mensonge fondateur, pilier de tous les autres, étant naturellement la négation du Grand Remplacement, qui est pour moi le négationnisme moderne. Mais quand tout est mensonge, de tels systèmes peuvent s’effondrer d’un coup, en quelques jours ou quelques mois, on l’a bien vu avec l’univers soviétique : il suffit qu’un enfant retire son doigt de la digue, ou déclare en son innocence que le roi est nu.
https://www.lesalonbeige.fr/grand-remplacement-ce-monde-du-remplacisme-global-cette-gpa-generalisee/
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Mathieu Bock-Côté : « Lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il est raciste, c’est souvent pour ne pas entendre les arguments qu’il nous présente »
Dernièrement le sociologue et essayiste québécois, classé ‘conservateur’, Mathieu Bock-Côté, est reçu dans de nombreuses émissions françaises à l’occasion de la sortie de son livre L’empire du politiquement correct. Les médias au collier se l’arrachent dans un mouvement d‘engouement-detestation, dans le vain espoir de le clouer au pilori, lui et ses idées politiquement incorrectes.
Sa fréquente présence sur les plateaux télé, audimat oblige, démontre en tout cas à quel point le thème du ‘politiquement correct ‘ intéresse particulièrement les Français.
« Le politiquement correct, écrit-il dans son ouvrage, est reconnaissable à travers son rapport au langage. On le sait depuis Orwell : qui veut contrôler la pensée contrôle d’abord les mots pour l’exprimer. » Des mots que MatthieuBock-Côté s’est réapproprié, avec maestria et une verve toute québécoise…