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Europe et Union européenne - Page 461

  • Gilets jaunes : le mouvement de révolte s’étend en Europe !

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    En Allemagne, Belgique, Pays-Bas ou encore Bulgarie et Serbie, des vagues de contestations, avec le port du gilet jaune comme étendard de la lutte, contre les politiques menées par leurs gouvernements respectifs prennent de l’ampleur.

    Si l’origine de ces contestations n’est pas tout à fait similaire à celle connue en France : hausse des carburants en Serbie, dénonciation du pacte sur les migrations en Allemagne, appauvrissement des classes moyenne aux Pays-Bas et outre le gilet jaune, ces mouvements ont en commun de dénoncer les politiques populicides de nos dirigeants européens de ces dernières décennies.

    Il n’existe cependant aucun lien organique entre ces divers mouvements.

    https://fr.novopress.info/

  • Merkel se meurt, Merkel est morte

    Angela Merkel vient elle-même programmer le clap de fin de sa carrière politique. Tirant, avec un courage rare chez les politiques, la conclusion de ses récents revers électoraux, celle qui fut l'un des hommes politiques les plus puissants de la première partie du XXIe siècle referme la page d'une vie publique bien remplie sans paraître manifester la moindre émotion. Comme trois décennies plus tôt, le 9 novembre 1989 apprenant la chute du mur de Berlin, elle était rentrée tranquillement chez elle afin d'être en forme le lendemain matin au travail.

    Merkel se meurt, Merkel est morte ! Bossuet me pardonnera ce plagiat sans lyrisme. Mais l'analyste politique ne peut que s'étonner de voir le chancelier allemand programmer son départ comme s'il ne concernait pas Angela Merkel - et quasiment écrire l’épitaphe d'une inconnue.

    Peut-être, en définitive, le grand écart des opinions, voire des idées politiques aura-t-il été trop difficile. Fille d'un pasteur de l’Allemagne de l'Est que sa proximité idéologique avec le régime avait fait surnommer « le Rouge », Angela était devenue pour l'Allemagne tout à la fois le symbole du libéralisme achevé et de la réussite politique. Une petite fille de derrière le rideau de fer tutoyant les grands de ce monde, l'image était belle !

    Une politique sans convictions

    Nombreux, pourtant, sont ceux qui lui ont reproché de n'être pas politique, de n'avoir pas même de convictions très ancrées. Et sans doute était-elle plus pragmatique qu'animée par une flamme. Et cela a payé. Mais la flamme s'est éteinte.

    Le grand écart encore ! On ne savait plus trop bien si elle se voulait chef de file de l'Union européenne ou la première des Allemands, et, dé part et d'autre, on finissait par la suspecter de n'être pas sincère. En définitive, ce pragmatisme l'a tuée. Et, depuis qu'elle a annoncé son retrait de la CDU et à terme de la politique, les candidats à sa succession se font légion. Avec d'autant plus d'avidité, sans doute, qu'elle avait également perdu son aura au sein de sa famille politique.

    Sa retraite est certes sage, qui lui évite une chute brutale. Elle n'en est pas moins risquée. Car, des difficultés actuelles, Angela Merkel pourrait sortir par le haut. N'ayant plus de perspective politique, n'étant plus candidate à quoi que ce soit, il lui est donné, en quelque sorte, d'agir enfin sans tenir compte dû qu'en dira-t-on politicien. Les Allemands, pour beaucoup, et de plus en plus, l'attendent à ce tournant.

    Il ne semble pas cependant qu'elle en ait, aujourd'hui, le courage. Tourner le dos au marasme européen, revenir sur sa politique migratoire, répondre enfin à l’appel de son peuple. Il lui faudrait sortir du chemin, somme toute bien balisé, dans lequel elle s'est enfoncée - au point sans doute de créer une ornière.

    On en est très loin ! Pour complaire à ses partenaires d'un gouvernement pourtant en déshérence, elle a renforcé, ces derniers temps, sa politique d'immigration. Elle continue, de la même manière, d'évoquer un « nouvel élan » pour une Union européenne dont les peuples ne cessent de se détourner de plus en plus visiblement.

    Comme tant d'autres de ses partenaires, Angela Merkel aura tout perdu pour avoir cru que l'on pouvait se passer des peuples. De son peuple. Celui qui - pourtant ! - vous a fait roi, et dont vous êtes le garant.

    Stérilité des idéologie

    Les grandes idées, fussent-elles généreuses, ne sauraient suffire. Car la case « élections » est toujours là. Et les électeurs veulent du concret et, pourquoi ne pas le dire ? de l'identité. Si l'on veut persister dans une voie contraire, il faudrait sans doute supprimer, à défaut des peuples, les élections.

    Car c'est bien l’élection qui a sonné l’hallali pour Angela Merkel. Elle a eu l'intelligence de le comprendre sans attendre que d’autres résultats viennent aggraver sa situation. Mais elle part en laissant là les gravats. Pire ! Elle a passé la surmultipliée avant d'annoncer abandonner les rênes. C'est un triste pari sur l'avenir

    Il y a pire, peut-être, sur le plan strictement politique. En prenant, au fil des années, le contre-pied des positions de la droite qu’elle était censée incarner, Angela Merkel a noyé les lignes de partage, rendu flou le paysage. Il n'y a plus guère aujourd'hui de différence réelle, sur le plan social notamment, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique. Ce n'est certes pas le cas de la seule Allemagne, bien au contraire. Mais c'est sans doute plus marquant à Berlin où le poids de l'histoire contemporaine avait pesé longtemps. La droite avait mis des décennies a s'affirmer, à faire admettre qu’elle ne portait pas, sous le fallacieux prétexte qu'il s'affirmait national, l'héritage d'un socialisme honteux.

    En allant à Bruxelles, comme ses prédécesseurs allaient à Canossa, Angela Merkel a permis que l'on pointe du doigt cette revendication d'identité. Pour faire plaisir aux nouveaux maîtres, pour suivre leur mouvement, elle a cherché à la noyer sous les flots des migrants. Les électeurs ne s'en sont pas laissés conter pour autant. Ils ont redressé la tête, et Angela a perdu la sienne.

    Hugues Dalric monde&vie 15 novembre 2018

  • Tout d’un coup, grâce aux gilets jaunes, Bruno Le Maire envisage d’agir au niveau national contre l’avis de l’UE

    Tout d’un coup, grâce aux gilets jaunes, Bruno Le Maire envisage d’agir au niveau national contre l’avis de l’UE

    Alors que les gouvernements nous expliquent depuis des années qu’il est impossible de faire ça ou ça à cause des traités européens ou des règles budgétaires de la commission européenne, il suffit que les gilets jaunes se mettent en colère et les ministres se souviennent d’un coup ce que veut dire décider :

    Bruno Le Maire a annoncé ce jeudi 6 décembre que la France pourrait introduire “dès 2019” une taxe nationale sur les géants du numérique “si les États européens ne prennent pas leurs responsabilités et n’imposent pas une taxation des géants du numérique“. Invité de l’émission “Les 4 Vérités” sur France 2, le ministre des Finances a déclaré qu’il était optimiste puisqu’il a “obtenu hier un accord avec le vice-chancelier allemand sur ce sujet-là”. Mais en cas d’échec des négociations au niveau européen, Bercy ne craint pas d’agir au niveau national.

    Dossier à suivre…

    https://www.lesalonbeige.fr/tout-dun-coup-grace-aux-gilets-jaunes-bruno-le-maire-envisage-dagir-au-niveau-national-contre-lavis-de-lue/

  • Le Danemark va débarquer sur une île les migrants délinquants en attente d’expulsion

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    Cette mesure est le fruit d’un accord entre le gouvernement de coalition et le parti du peuple danois, le Dansk Folkeparti ou DF.

    Sur une île danoise de sept hectares surveillée 24 h/24 et 7j/7 par la police, ils seront libres d’aller et venir dans la journée mais devront réintégrer un centre fermé pour la nuit.

    Parmi les internés sur l’île de Lindholm figureront les apatrides et les clandestins originaires de pays qui n’ont pas conclu d’accord d’extradition avec le Danemark.
    Ainsi que l’a déclaré un porte-parole du DF, il s’agit de les conserver sous contrôle en attendant de pouvoir les bannir définitivement du pays.

    https://fr.novopress.info/

  • Nous disons avec Mathieu Bock-Côté: « Non au pacte mondial sur les migrations »

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    « La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu'elle porte en elle un avenir radieux ». C'est ce qu'écrit ici Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 30.11] au moment où Emmanuel Macron s'apprête à signer à Marrakech le pacte mondial sur les migrations de l'ONU. Quand la contestation et la colère grondent en France et que Paris vit une forme d'insurrection permanente contre sa politique, ce n'est sûrement pas ainsi que le président de la République se conciliera l'estime du peuple français.  LFAR

    Il aura fallu un certain temps avant que le pacte mondial sur les migrations de l'ONU, qui doit être adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre, trouve sa place dans le débat public.

    Sans trop de surprise, pourrait-on dire. Le droit international s'élabore rarement, pour ne pas dire jamais, dans les paramètres de la souveraineté populaire et nationale, mais il s'impose ensuite aux peuples, qu'on morigène sans gêne lorsqu'ils rechignent à se soumettre aux « engagements internationaux » pris en leur nom. On leur explique qu'ils ne sauraient s'y soustraire, d'autant que les grandes migrations seraient fondamentalement positives et contribueraient à l'enrichissement matériel et moral de l'humanité, ce qu'affirme aussi sans rire le pacte. Il ne serait plus possible, aujourd'hui, de stopper les grandes migrations, ni même de les contenir : on pourrait au mieux les encadrer. C'est dans cet univers mental qu'il faudrait impérativement évoluer.

    Concrètement, avec ce pacte, il s'agit de jeter les bases normatives d'un futur droit à la migration. Il s'agit aussi, et cela n'est pas un détail, d'encadrer le plus possible les termes du débat public en le soumettant à une pédagogie diversitaire de plus en plus contraignante. Le pacte sur les migrations invite ainsi les gouvernements à cesser d'« allouer des fonds publics ou d'apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l'intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse ». Quand on sait que, du point de vue des théoriciens du multiculturalisme, il suffit souvent de critiquer leur doctrine pour se rendre coupable de racisme ou de xénophobie, il y a de quoi s'inquiéter. L'ONU plaide ici pour un langage médiatique formaté par l'idéologie diversitaire - par exemple en remplaçant la figure de l'immigrant illégal par celle du migrant irrégulier.

    Pourtant, le parti immigrationniste avance sans assumer son projet, en prétendant que ce texte est strictement symbolique et n'a aucune portée pratique. Pris de panique devant les critiques qui se multiplient contre le pacte, ses défenseurs nous expliquent que chacun pourra l'interpréter à sa guise dans le plein respect de sa souveraineté. C'est ce que faisait la Canadienne Louise Arbour jeudi dans les pages du Figaro. D'ailleurs, certains exégètes autoproclamés du vrai et du faux présentent l'éventualité d'une perte de souveraineté comme une rumeur relevant des fausses nouvelles. C'est à se demander pourquoi la nomenklatura diversitaire se mobilise autant pour un texte aussi désincarné. Dans les faits, elle travaille sans l'avouer à vider de sa substance la souveraineté nationale, pour ensuite placer les peuples devant le fait accompli.

    Mieux vaudrait parler un langage de vérité. La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu'elle porte en elle un avenir radieux. La caravane de migrants qui s'est levée au Honduras, a traversé le Mexique et campe actuellement à la frontière américaine donne un exemple convaincant des effets anxiogènes d'une immigration de masse non désirée. Il suffirait que l'Amérique consente à l'ouverture même partielle de ses frontières dans les circonstances présentes pour provoquer un appel d'air qui deviendra vite incontrôlable, d'autant que nous sommes témoins d'un détournement à grande échelle du droit d'asile, qui n'a pas été pensé pour réguler de tels flux migratoires. Dans les faits, le droit d'asile a surtout pour fonction de disqualifier moralement le concept de frontière, comme si celui-ci avait seulement vocation à s'effacer - il serait même inhumain de penser le contraire. À terme, il faudrait vider de tout contenu la différence entre le citoyen et celui qui ne l'est pas pour que naisse une humanité nouvelle.

    Les migrations de masse sont en train d'atteindre des proportions telles qu'elles relèveront de la submersion démographique, quoi qu'en disent certains statisticiens militants qui jouent avec les mots et les chiffres pour nous convaincre que cette grande révolution qui se déroule sous nos yeux n'a pas lieu. C'est un thème récurrent de la pensée progressiste du dernier siècle: le réel serait une machination réactionnaire. Mais les États sont en droit de vouloir reprendre un contrôle politique sur le fait migratoire. De ce point de vue, on ne peut qu'applaudir les gouvernements occidentaux qui, depuis quelques semaines, annoncent qu'ils ne signeront pas ce traité. Ils montrent ainsi que le « sens de l'histoire » n'est qu'une illusion idéologique dont peuvent se déprendre ceux qui désirent orienter autrement leur destin. Et, pour le dire franchement, Emmanuel Macron ne devrait pas être un des rares à se sentir obligé de signer ce pacte. C'est en se délivrant des filets d'un « droit international » instrumentalisé idéologiquement que les nations retrouvent la substance de la démocratie.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Question identitaire : Philippe de Villiers prédisait à Emmanuel Macron d’être “balayé”

    Question identitaire : Philippe de Villiers prédisait à Emmanuel Macron d’être “balayé”

    Philippe de Villiers a livré début octobre sur BFMTV sa réaction à la politique d’Emmanuel Macron:

    “Emmanuel, moi je suis populiste, et je ne me soigne pas, parce que le populisme c’est le cri des peuples qui ne veulent pas mourir”.

    “Au début, il reçoit Poutine et Trump, se comporte comme un chef d’Etat un peu gaullien en disant ‘je ne m’occupe pas des régimes je m’occupe des Etats’. Et puis patatras, la Fête de la musique, le doigt d’honneur…”.

    “Il ne fait pas du tout ce qui est conforme à ce qu’il avait dit […], c’est-à-dire la fonction symbolique et l’urgence de régler le problème identitaire”. “S‘il ne veut pas s’occuper de la question identitaire, il sera balayé. Ou bien il est l’homme des minorités, et qu’il le dise, ou bien alors il ne sait plus où il habite”.

  • Gilets jaunes : la colère s’étend – Journal du mercredi 5 décembre 2018

    Société / Gilets jaunes : la colère s’étend

    Les timides annonces du gouvernement n’ont pas suffi à calmer les gilets jaunes. Alors qu’un acte 4 est prévu samedi, les rangs de la mobilisation se garnissent et la révolte dépasse même les frontières.

    Politique / Macron : la fin d’un temps

    Union européenne / Brexit : une sortie de plus en plus compliquée

    Une sortie de l’Union Européenne de plus en plus difficile. Alors que Theresa May tente de convaincre le parlement de suivre sa feuille de route, les oppositions pro et anti Brexit s’agitent. L’emblématique Nigel Farage a même démissionner de son parti, le Ukip.

    International / Salon de l’armement du Caire : le paradoxe français

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-la-colere-setend-journal-du-mercredi-5-decembre-2018

  • Les populistes accèdent au parlement régional d’Andalousie

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    Le parti de droite populiste Vox a obtenu 12 sièges au Parlement régional d’Andalousie ce dimanche, avec plus de 10% des votes. Ce parti prône la souveraineté espagnole, défend les valeurs de la famille traditionnelle et s’oppose à l’immigration.

    Son entrée au parlement d’une région gouvernée par le socialisme depuis plus de 30 ans est d’autant plus symbolique qu’elle s’accompagne d’un échec majeur des partis de gauche. Le parti socialiste ouvrier espagnol a en effet connu un recul lui aussi historique, et ne pourra donc pas obtenir la majorité, même en s’alliant à son homologue d’extrême gauche.

    Alors que l’Espagne était devenue le nouveau point d’entrée privilégié des clandestins suite à la nouvelle politique anti-immigration de l’Italie, il semblerait que la réaction du peuple ne se soit pas fait attendre.

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  • La vox populi, la réaction nationale ou les poubelles de l’histoire?

    agora.jpgDans cette Europe bruxelloise qui serait selon ses thuriféraires l’espace où les mots de liberté, de droit de l’homme , de respect des minorités prendraient tout leur sens, il ne s’est toujours pas trouvé un pays pour braver le courroux de l’oncle Sam et des réseaux atlantistes. En l’espèce pour  accorder  l’asile politique à Julian Assange, fondateur de wikileaks,  coupable d’avoir révélé le dessous des cartes . Le site d’extrême gauche Le Grand Soir, relayant (traduisant)  un article paru dans le journal italien La Republica sous la plume de Stefania Maurizi, rappelait le 29 novembre qu’« il y a deux ans, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD) a établi que le Royaume-Uni (à l’époque, la Suède aussi) était responsable de la détention arbitraire d’Assange : il doit le libérer et l’indemniser. Londres n’a pas apprécié cette décision : ils ont essayé de faire appel, mais ont perdu l’appel et l’ont tout simplement ignoré depuis lors. Les médias britanniques n’ont jamais demandé aux autorités de leur pays de se conformer à la décision de l’organe de l’ONU, bien au contraire : certains s’en sont même pris à l’organe de l’ONU. Si Julian Assange se retrouve entre les mains des autorités britanniques dans les mois à venir et que les États-Unis demandent son extradition, quelle sera la position des autorités britanniques ?» Plus généralement,  les partis libéraux et leurs médias préfèrent s’émouvoir des mesures prises par les Etats contre les manoeuvres de déstabilisation émanant des lobbies mondialistes qui menacent à terme leur souveraineté et partant, la liberté des peuples dont ils ont charge.

    Ouest-France essayait ainsi  de susciter l’indignation des braves gens ces dernières heures en relatant que le milliardaire-militant antinational George Soros avait perdu son bras de fer contre le gouvernement hongrois et que son université américaine, l’Université d’Europe centrale (CEU),  devrait quitter Budapest pour trouver refuge à Vienne.

    «Cet acte n’est pas le premier coup porté par Viktor Orbán (à) George Soros déplore Ouest-France. Au printemps 2018, une autre loi rebaptisée  Stop Soros  a contraint sa fondation Open Society à fuir à Berlin, en partie car elle finance une association d’aide aux migrants.»  Ce refus par les Hongrois  de la submersion migratoire, à l’aune des conséquences qu’elle a produit dans les pays de l’ouest européen,  est bien évidemment  pour beaucoup dans le soutien très large des électeurs  au parti de M. Orban, comme l’ont confirmé les élections législatives  du mois d’avril dernier.

    Le quotidien La Croix note pour sa part avec l’Afp qu’en Turquie également, M. Soros n’a plus la cote:« l’Open Society Foundation du milliardaire a dû fermer après que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris au magnat américain. Il l’accuse de soutenir le philanthrope turc Osman Kavala, écroué en Turquie depuis plus d’un an, soupçonné par les autorités d’avoir  financé  des manifestations antigouvernementales en 2013 et d’être lié au putsch manqué en 2016. Ce que le milliardaire nie farouchement.»

    «L’avenir de l’Université d’Europe centrale précise encore cet article,  était l’un des principaux contentieux entre Budapest et les institutions européennes, qui s’inquiètent d’une remise en cause des libertés académiques (sic) dans un pays dont le dirigeant est régulièrement mis en cause (par une caste européiste dont le respect de la volonté populaire et de la démocratie reste à prouver,  NDLR) pour ses atteintes à l’État de droit.»

    Nous relevions récemment que la presse bien-pensante n’est pas la seule à reprendre les éléments de langage de la gauche et de l’extrême gauche, pour défendre les troubles activités de M. Soros et fustiger la réaction des partis ou des gouvernements qui refusent son activisme, son prosélytisme mondialiste.

    Ainsi, au parlement européen, dans le cadre du débat sur les sanctions  décidées contre la Hongrie, le groupe  PPE, Parti populaire européen classé à droite, au sein duquel nous retrouvons notamment les  amis de Laurent Wauquiez,  s’est fendu d’une  déclaration  solennelle anti Orban.   «L’extrémisme populiste et nationaliste, la désinformation, la discrimination et les menaces contre l’État de droit représentent la plus grande menace visant la liberté et la démocratie en Europe depuis la chute du Rideau de fer » ont écrit les responsables du PPE.   « Nous soulignons que l’Union européenne est fondée sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit (…). Nous appelons tous les membres et associations du PPE à respecter, protéger et promouvoir ces principes (…). Le texte insistait aussi sur la « liberté de l’université», en référence au refus du gouvernement hongrois de signer un accord avec la CEU de George Soros (…).» Sur le plan symbolique il n’est en tout cas pas anodin que pour la première fois depuis 1945, une université américaine soit contrainte de  déguerpir d’un pays de l’ex bloc soviétique… mais la liberté est-elle encore vraiment à l’Ouest?

    Autre symbole, et pas des moindres, l‘Espagne voit à son tour   émerger électoralement, une formation anti-immigration. Le site Breizh-info souligne que «pour  sa première vraie participation à un scrutin (élections en Andalousie), le jeune parti patriote Vox a remporté une victoire spectaculaire (saluée par Marine Le Pen, NDLR). Alors que les premiers sondages lui accordaient péniblement un à trois sièges, il en récolte finalement douze avec près de 11% des suffrages.» Une percée qui s’explique aussi  par la décision du  président Mariano Rajoy (ex président du Parti Populaire, hégémonique à droite)  « d’abandonner toute orientation idéologique pour se concentrer seulement sur la gestion de l’économie (…). L’autoritarisme du président Mariano Rajoy, son refus d’engager combat avec la gauche et les communistes sur les questions de société, sa très faible défense de l’Espagne face aux nationalismes périphériques, a conduit toute une frange de militants du PP à quitter le parti pour fonder Vox, une nouvelle formation politique en 2013..»

    «Santiago Abascal (dirigeant de Vox) a conduit une campagne électorale éclair, ne mettant jamais ses idées dans sa poche pour plaire aux médias. Les journalistes lui ont mené une guerre continue, dénonçant le danger de l’extrême-droite. Puis les socialistes se sont joint à la curée… »

    Bref, toujours les mêmes méthodes d’intimidation alors même, comme le rappelait Bruno Gollnisch le 29 novembre lors de sa participation à Nice au débat  contradictoire organisé  par le Mouvement européen,  que « notre continent est en risque de submersion migratoire. Et la majorité de ce Parlement européen a été et est toujours favorable à l’immigration massive.»

    Une question VITALE qu’il s’agit plus que jamais de méditer à six mois des élections européennes,  en cette période de fronde populaire résolue contre un  Système dont la nuisance même repose sur l’idéologie euromondialiste de ses principaux acteurs. Dans son livre qui a fait date,  Le Grand remplacement, dont une version augmentée a été rééditée il y a  trois ans,  Renaud Camus le dit à sa façon, et nous lui laisserons le mot de la fin:

    «Aucun épisode depuis quinze siècles, si dramatiques que certains aient pu être, ni la guerre de Cent Ans, ni l‘occupation allemande, n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale, aussi virtuellement définitive en ses conséquences que le changement de peuple.  Au regard de celui-là (…) si grave que soit la crise économique actuelle, si préoccupante la question de la dette, si alarmant le sort de nos compatriotes les plus défavorisés ou les plus menacés dans leur statut économique et social, sont dérisoires (…). C’est d’ailleurs un symptôme évident de la Grande Déculturation, et de la Décivilisation, et de l’effacement du sentiment  national que la prépondérance écrasante de l’économique sur le politique, dans le  débat ; du prix de l’essence sur le sort de l’Etat;  des retraites sur le retrait de l’histoire; de la vie quotidienne des individus, si légitime soit-il de s’en préoccuper, sur le destin de la Nation: comme si la survie d’un peuple en tant que tel était moins importante que le confort de son cheminement hagard vers les poubelles de l’histoire.»

    https://gollnisch.com/2018/12/04/la-vox-populi-la-reaction-nationale-ou-les-poubelles-de-lhistoire/

  • Un pont trop loin

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    par Louis-Joseph Delanglade

    L’arraisonnement musclé de trois navires de guerre ukrainiens dans le détroit de Kertch, dimanche 25 novembre, a immédiatement suscité l’ire des médias et politiciens « occidentaux ».

    2728670367.jpgM. Poutine, forcément dans le mauvais rôle, est accusé d’avoir « annexé » la Crimée en 2014, puis construit un pont de 18 km entre Taman et Kertch, pont qui a pour effet visible de clore la mer d’Azov et de faire de celle-ci une sorte de mer intérieure aux côtes contrôlées aux trois-quarts par la Russie. Remarquons d’abord que personne ne s’émeut des ponts turcs qui enjambent déjà le Bosphore ou de celui qui sera ouvert en 2023 dans les Dardanelles - mais il est vrai que la Turquie est dans l’Otan, du bon côté donc. Rappelons surtout que la Russie n’a pas occupé et annexé unilatéralement un territoire étranger : c’est bien la majorité des Criméens (les deux tiers) et de leurs représentants qui ont initialement fait sécession d’une Ukraine à laquelle un décret soviétique de 1954 avait rattaché leur péninsule, la séparant ainsi arbitrairement de la mère patrie russe. 

    1520506682.jpgExiste une seconde interprétation, qu’il est difficile, même pour les moins objectifs, de passer sous silence. Il s’agirait en fait d’une énième provocation de Kiev, après de nombreux incidents maritimes. Les autorités ukrainiennes incitant même à dynamiter le fameux « pont de Crimée », on peut comprendre que les garde-côtes russes se soient montrés intraitables : on peut passer mais à certaines conditions, la première étant de ne pas pénétrer sans autorisation dans les eaux territoriales russes. Cette interprétation est d’autant plus plausible que le président ukrainien, M. Porochenko, donné archi-battu à l'élection présidentielle de mars prochain, peut voir dans l’incident l’occasion d’endosser la tenue toujours valorisante de chef militaire. C’est sans doute pourquoi il dramatise la situation, prédisant une « invasion terrestre », voire une « guerre totale » et  faisant en conséquence instaurer la loi martiale pour trente jours dans les zones frontalières.  

    M. Porochenko est un oligarque multi-milliardaire qui bénéficie d’un régime de faveur dans les médias occidentaux. Est avérée dans la gestion des événements successifs qui ont agité l’Ukraine depuis le début du siècle sa proximité avec M. Soros, ce financier apatride et ultra-mondialiste qui ne déteste rien tant que tout ce qui pourrait rappeler notre bonne vieille Europe. Dans les faits, l’Ukraine n’a bien évidemment pas les moyens d’une guerre totale avec la Russie. Excellent prétexte pour en appeler à l’Otan. Après tout, la stratégie de cette organisation, aux ordres des Etats-Unis qui la financent pour l’essentiel, est toujours la même : hostilité à Moscou, alors que l’Union Soviétique n’existe plus. D’où cet étau qui, des pays baltes à la Turquie enserrerait la Russie, n’étaient Biélorussie, Moldavie et Ukraine, lesquelles forment un glacis protecteur. Cet étau est le résultat de l’adhésion à l’Otan de la quasi totalité des pays de l’ex-« Europe de l’Est », et ce en dépit des promesses de MM. Busch (père) et Clinton au bien naïf M. Eltsine. 

    Dans un entretien accordé au quotidien allemand Bild-Zeitung, M. Porochenko demande donc l’intervention de l’Otan en général, de l’Allemagne en particulier, pour faire face à la Russie en mer d’Azov. France et Allemagne ont jusqu’à présent cherché à apaiser les choses, appelant les parties à la modération. M. Trump a lui aussi fait un geste : par solidarité avec l’Ukraine, il a d’abord annoncé qu’il renonçait à discuter avec M. Poutine lors du G20 de Buenos Aires, pour finalement le rencontrer mais « brièvement » (Reuters). Une intervention militaire « occidentale » paraît donc pour l’instant peu probable. De toute façon, M. Le Drian, faute de diriger une politique étrangère cohérente et indépendante, ne pourra que suivre le mouvement, par exemple sur de nouvelles sanctions contre la Russie - même si celles de 2014 ont eu pour effet une baisse d’un tiers des parts de marché françaises en Russie, à comparer avec une petite augmentation des parts de l’Allemagne… 

    3400970225.jpgOn sait que le récit national russe fait de Kiev (photo) le berceau historique de la Russie. M. Poutine, d’abord préoccupé par la sécurité de son pays, considère que l’Ukraine ne peut pas être alliée d’une organisation militaire dirigée contre la Russie. Il n’a nullement besoin de jouer les matamores pour être pris au sérieux. Comme le déplore manifestement M. Haski, le chroniqueur de France Inter (géopolitique, 8h17), l’armée russe est « une armée en état de marche »  et la Russie « une puissance majeure qui sait se faire respecter » - ce qui est, convenons-en, plutôt rassurant pour les Russes. L’avenir dira si M. Porochenko a eu tort de penser qu’il pouvait aller trop loin, un pont trop loin en quelque sorte, en envoyant ses navires titiller les garde-côtes russes.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/