Par Marc-François de Rancon
Depuis la formation du Gouvernement Barnier, principalement depuis la déclaration du ministre de l’Intérieur Retailleau, rares sont les moments de répit que nous accordent les médias sur un thème ressassé ad nauseam : on ne cesse de parler d’État de droit. Il y en assez, maintenant.
La polémique artificielle autour du propos du ministre, « l’État de droit ça n’est pas intangible ni sacré », n’a pas lieu d’être. Il n’a rien dit de scandaleux, ni même qui méritât d’être relevé, encore moins conspué. C’est un constat qui tombe sous le sens. Le bon sens. Ce fameux bon sens que l’on prétend la chose la mieux partagée du monde. Tellement que la France, si éprise d’universalité républicaine, a poussé le partage, substitut dévoyé de la charité, jusqu’à le donner aux Autres. En totalité. Sans rien retenir pour elle, hélas.