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lobby - Page 1520

  • Complices contre Marine Le Pen

    Il ne suffit pas de changer le nom du parti pour échapper au sigle accusateur UMP-PS ! L’important, c’est la réalité qu’il recouvre, cette complicité ancienne et objective entre le PS et l’UMP. Le ciment idéologique de ce compagnonnage c’est l’Europe, ils ont la même en indivision, ont dit oui ensemble à tous les traités qui ont aliéné l’indépendance française. Mardi à Strasbourg, ç’aurait pu être Nicolas Sarkozy qui figurât aux côtés d’Angela Merkel au lieu de Hollande, nul ne se serait aperçu de la différence.

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    On comprend mieux que les sarkozystes, mais pas eux seulement, se soient spontanément rangés derrière François Hollande interpellé par Marine. Éric Woerth en a eu mal pour le président : « J’avais honte pour Madame Le Pen quand elle s’adressait au président de la République française devant tous les députés européens et devant la chancelière allemande, pour essayer de rabaisser d’une certaine façon la France. Et à ce moment-là, oui, j’aurais probablement applaudi François Hollande. » Il aurait applaudi quoi ? L’éructation colérique qui a servi de réponse à l’intervention argumentée de Marine Le Pen ? Même son de cloche chez Fillon qui juge « inqualifiable » pour une élue de la nation française « de s’adresser au président de la République française dans ces conditions. C’est une honte pour le pays et je trouve qu’elle se déshonore ». Quant à l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui ne peut exister médiatiquement que dans l’outrance, il dénonce « l’anti-France » qui ne serait pas incarnée par Hollande bradant la souveraineté de notre pays, mais par Marine Le Pen qui la défend. Et la même antienne sur « l’humiliation » : « Quand on se prétend patriote, on n’humilie pas celui qui représente la France, on n’abaisse pas la France. »

    Oui, c’est vrai, le chef de l’État a été humilié et la France avec lui, mais pas par Marine Le Pen, par l’intéressé lui-même quand on l’a surpris au petit matin, dissimulé sous un casque, enfourchant un scooter après avoir passé la nuit avec sa dernière maîtresse en date. Le cliché a fait le tour du monde, les capitales étrangères se gaussant de ce héros de vaudeville qu’est devenu celui qui « représente la France », en en faisant la risée de la presse internationale. Oui, il a été humilié, et avec lui notre pays, mais pas par la présidente du Front national, mais par une autre de ses concubines, Valérie Trierweiler, qui a révélé dans un ouvrage traduit en douze langues l’odieux personnage qu’il est, sa duplicité, son goût du mensonge, sa muflerie, son insensibilité minérale, son mépris des pauvres qu’il appelle les « sans dents ».

    C’est précisément de ces derniers que Marine Le Pen a porté la parole haut et fort à Strasbourg. Elle a parlé au nom des humiliés et des oubliés, broyés par une politique européenne qui les appauvrit chaque jour davantage, préférant réserver sa générosité aux « réfugiés » venus d’ailleurs. Ce sont ceux-là que François Hollande a stigmatisés dans ses imprécations contre le « populisme », si proche de « populace ». C’est de cela aussi que les sarkozystes et assimilés se sont rendus solidaires. Les électeurs s’en souviendront.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Le Conseil supérieur de l’éducation rejette la réforme des programmes

    Lu sur Causeur :

    "Selon un membre du Conseil supérieur de l’éducation contacté aujourd’hui, cette instance consultative a rejeté hier soir la réforme des programmes de l’enseignement primaire et du collège proposée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem.

    Dès l’ouverture des travaux, qui se sont tenus mercredi et jeudi, certains syndicats semblaient manifester beaucoup de mauvaise humeur parce que la version définitive sur laquelle ils devaient débattre ne leur avait été communiquée que la veille à 21h50.

    Mercredi, le SNALC avait déposé  un amendement pour imposer la tenue d’une dictée quotidienne à l’école primaire, laquelle dictée ne figurait pas dans les programmes malgré les engagements médiatiques de la ministre. Le ministère de l’Education nationale, confirmant l’hypocrisie de Najat Vallaud-Belkacem, ne reprenait pas cet amendement à son compte, et le représentant du SNALC était le seul qui votait favorablement dans le scrutin qui suivait.

    Finalement, jeudi soir, c’est l’ensemble des programmes qui était rejeté par le CSE. Certes, l’avis du CSE n’est que consultatif et des légions de ministres sont déjà passés outre. Mais Najat Vallaud-Belkacem n’avait-elle pas claironné à qui veut l’entendre en avril dernier que sa réforme des collèges avait été validée par le même conseil ? Le CSE ne va-t-il pas être désormais classé dans la catégorie « opposants, rebelles, hostiles, irréductibles », à la mode du Rectorat de Toulouse ?"

    Michel Janva

  • La génération 68 vieillit et laisse place à une génération Manif pour tous

    Guillaume de Thieulloy est interrogé par Thierry Bouzard dans Présent :

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    Michel Janva

  • Allemagne : police et associations accusent les autorités de taire l’augmentation des violences et des viols commis par les clandestins

    Il aura fallu peu de temps avant que les vagues migratoires massives de ces dernières semaines se transforment ensources de violence inouïe dans les pays d’accueil. Depuis plusieurs jours, l’Allemagne, pays en pointe dans l’accueil irraisonné des « migrants », est le théâtre de violences toujours plus inquiétantes entre différents groupes ethniques, mais également à l’encontre des femmes et des chrétiens. Désormais, police et associations accusent les autorités de taire l’augmentation des violences et des viols commis par les clandestins.

    La police allemande a récemment averti que la violence qui s’exprime à l’intérieur comme à l’extérieur des centres d’asile est désormais hors de contrôle : des dizaines de personnes ont déjà été blessées dans des affrontements communautaires ou ethniques.
    Multiplication des violences à proximité des centres d’accueil de clandestins en Allemagne


    Plusieurs réfugiés chrétiens ont par ailleurs témoigné de violences à leur égard dans les camps de réfugiés. Certains ont même décidé de rentrer dans leur pays d’origine ou de fuir les centres d’accueil après avoir reçu des menaces de mort. De nombreuses autorités, notamment policières, ont préconisé la séparation entre chrétiens et musulmans, ce que le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a jugé « inacceptable », faisant fi de toute réalité.

    Le constat est le même dans de nombreuses villes allemandes : les rixes se multiplient et les centres d’accueil sont toujours plus remplis. La spirale infernale ne peut s’arrêter.

    A titre d’exemple, en Rhénanie du Nord-Westphalie, la police a été appelée près de 1.000 fois en août. Le responsable du second plus gros syndicat allemand de police décrit cette situation comme « le plus grand défi dans l’histoire d’après-guerre ».

    En réaction, les manifestations anti-immigration se multiplient dans le pays, drainant toujours plus de monde.
    Les autorités accusées de taire les viols et agressions sexuelles en constante augmentation
    Thomas de Maizière a appelé les Allemands à ne pas écouter les folles « rumeurs » qui courent sur la toile à propos de ces clandestins. En cause, un nombre croissant d’accusations de viols et d’agressions sexuelles dans les centres de réfugiés ou aux alentours.

    Plusieurs syndicats de police ainsi que quelques associations de défense des femmes sont pourtant montés au créneau, accusant les autorités allemandes de taire ces crimes par intérêt politique et par peur de provoquer un plus grand rejet de ces vagues migratoires incessantes.

    Pour continuer à mener sa politique destructrice du pays, c’est la vérité que le gouvernement allemand a choisi de sacrifier.

    « Certaines choses méritent d’être critiquées », a vaguement reconnu Thomas de Maizière sans autre précision, « mais il n’y a aucune raison de faire peser une suspicion générale sur l’ensemble des réfugiés », s’est-il empressé d’ajouter.
    La police et des associations accusent ; les autorités laissent les frontières grandes ouvertes
    « Le ministre de l’Intérieur serait bien avisé de jeter un coup d’œil sur ses propres rapports afin de savoir ce qui se passe exactement le soir dans nos rues et dans les centres d’accueil », a répondu Rainer Wendt, responsable d’un syndicat de police.

    Un constat partagé par un certain nombre d’associations : « Nous avons reçu plusieurs rapports dignes de confiance à propos d’agressions sexuelles et de viols de la part de victimes, comme de groupes consultatifs ou d’ONG », a expliqué Barbara Helfrich, membre de l’association caritative Paritaetischer Bund. Plusieurs associations ont rédigé une lettre ouverte pour sensibiliser au nombre croissant de viols, d’agressions sexuelles et de réseaux de prostitution organisés dans les centres d’accueil de clandestins. Là encore, plusieurs personnes ont réclamé la séparation des hommes et des femmes dans les centres… Les autorités restent sourdes et muettes sur le sujet.

    La situation est plus explosive que jamais, et les frontières toujours béantes.

    Béatrice Romée pour Reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/allemagne-police-et-associations-accusent-les-autorites-de-taire-laugmentation-des-violences-et-des-viols-commis-par-les-clandestins#more-39531

  • Angela Merkel en burqa : scandale en Allemagne

     

    Source : OJIM
    Pour avoir diffusé une image représentant Angela Merkel, portant une burqa devant un Reichstag entouré de minarets, la chaîne de télévision allemande ARD est sous le feu des critiques.

    Souhaitant lancer un débat sur « l’avenir des valeurs allemandes » à l’heure des grandes vagues migratoires encouragées par la Chancelière, le présentateur Rainald Becker ne pensait pas susciter une telle levée de bouclier. « Choqués », de nombreux téléspectateurs ont accusé, sur les réseaux sociaux, la chaîne de « propager l’islamophobie ».

    Sur sa page Facebook, l’émission s’est défendue en expliquant que « l’image corrélait bien avec l’annonce de Rainald Becker accompagnant le reportage portant sur les valeurs de notre société. Le présentateur parlait des progrès de la société occidentale — de la liberté de parole et de l’égalité. Ces valeurs étaient reflétées dans le photomontage. La chaîne voulait souligner des contradictions en lançant ainsi une discussion. L’usage d’images polémiques n’est pas interdit par la loi. Nous réfutons fermement toute accusation d’incitation à l’islamophobie. »

    Alors que les clandestins sont de plus en plus nombreux à affluer en Allemagne (on estime à présent leur nombre à 1,8 million pour la seule année 2015 !) et qu’une majorité d’Allemands commence à craindre cette invasion (sondage Infratest Dimap), il semble tout aussi difficile d’exprimer une opinion transgressive dans les médias allemands que dans ceux de l’autre côté du Rhin.

    http://fr.novopress.info/

  • Enquête sur le traumatisme post-avortement

    Le traumatisme post-avortement est un sujet tabou en France (cf. Sabine Faivre, IVG et traumatisme, la recherche en panne, Libertépolitique.com, 5 février), mais il y a de nombreuses études en pays anglo-saxons depuis quinze ans qu'on ne peut ignorer [1]. Voici une synthèse de 112 articles parus de 1985 à 2002 dans 43 revues médicales de haut niveau scientifique en provenance de Grande-Bretagne, États-Unis, Finlande, Canada, Belgique, Danemark, Australie. Au-delà des témoignages, la réalité objective est accablante.

    L'EXISTENCE d'un traumatisme post-avortement, en tant que traumatisme consécutif à une interruption volontaire de grossesse, commence à être bien connue des médecins gynécologues-obstétriciens ainsi que des psychiatres. La connaissance de ce traumatisme repose actuellement en France sur les témoignages de femmes ayant subi un avortement, comme ceux produits par exemple par l'émission TV "Ça se discute" du 13 février 2002.

    Ces témoignages sont inestimables, même si les éléments recueillis sont forcément très subjectifs. D'autre part, il est bien connu aujourd'hui que les femmes ayant subi un avortement sont d'autant plus réticentes à en parler que le traumatisme subi a été plus important. Rappelons-en cependant quelques-uns parus dans la presse :

    « Après mon IVG, j'ai pleuré pendant six mois. J'ai mis des années à m'en remettre, en traînant un état dépressif. Personne ne vous prévient du choc terrible qu'on subit. J'étais groggy en sortant de l'hôpital. J'ai mis du temps à réaliser. J'ai joué à la forte avant de m'effondrer en larmes en criant "mon bébé est à la poubelle". Ne croyez pas ceux qui vous disent, ce n'est rien du tout»

    « J'ai avorté trois ans avant mon mariage, puis j'ai fait un mariage heureux et j'ai eu trois enfants. J'étais très heureuse dans mon couple et en famille. C'est seulement quinze années après que j'ai été prise par un état dépressif inexplicable : après en avoir cherché longtemps la cause, je me suis rendue compte que cela remontait à cette IVG et j'ai dû faire un long parcours de guérison. »

  • La fallacieuse théorie du libre échange et la diabolisation du protectionnisme

    Le modèle de la théorie des coûts comparés de Ricardo, décrit en 1817, dans son ouvrage  On the principles of Political Economy repose sur une hypothèse essentielle, à savoir que la structure des coûts comparatifs dans les divers pays reste invariable au cours du temps. Or, il n’en est ainsi que dans le cas des ressources naturelles. Ainsi, par rapport à l’Europe occidentale, les pays producteurs de pétrole disposent d’un avantage comparatif qui restera le même dans un avenir prévisible. De même, les produits tropicaux ont un avantage comparatif qui ne saurait disparaître.

    La théorie des coûts comparés est fondée sur l’immobilité des facteurs de production

    En revanche, dans le domaine industriel, aucun avantage comparatif ne saurait être considéré comme permanent. Chaque pays aspire légitimement à rendre ses industries plus efficaces et il est souhaitable qu’il puisse y réussir. Il résulte de là que l’arrêt de certaines activités dans un pays développé, en raison des désavantages relatifs d’aujourd’hui, pourra se révéler demain complètement stupide, dès lors que ces désavantages relatifs disparaîtront. Il faudrait alors rétablir ces industries, mais entre-temps on aura perdu le savoir-faire.

    Voir : Les théories de la mondialité par Gérard Dussouy
    http://www.polemia.com/article.php?id=2347

    La théorie de Ricardo ne vaut que dans un monde stable et figé. Elle n’est pas valable dans un monde dynamique, où les fonctions de production et les salaires évoluent au cours du temps, où les capitaux peuvent se déplacer librement et où les industries peuvent être délocalisées.

    Selon la théorie de Ricardo, le libre échange n’est justifié que si les taux de change correspondent à l’équilibre des balances commerciales. Or, c’est l’importance des flux financiers spéculatifs et des mouvements de capitaux qui expliquent l’extraordinaire instabilité des cours du dollar, du yen ou de l’euro. La prétendue régulation par les taux de change flottants des balances commerciales n’a donc aucune signification aujourd’hui.

    Or capital et main d’œuvre sont de plus en plus mobiles

    De tous les dogmes économiques, le libre-échange est celui sur lequel les néo-libéraux sont le plus intraitables. Formulé il y a presque deux siècles dans le contexte théorique de l’immobilité des facteurs de production (capital et travail) et de la division internationale du travail, il est toujours présenté comme le nec plus ultra de la modernité, et comme la recette du développement et de la croissance. Ses hérauts ont réussi le tour de force de le pérenniser dans un contexte exactement contraire à celui de sa conception : aujourd’hui, le capital ne connaît plus aucune entrave à sa circulation internationale et la main d’œuvre devient, elle aussi, de plus en plus mobile. Quant à la division internationale du travail, elle appartient au passé, avec la multiplication des entreprises mettant en œuvre des technologies de pointe dans les pays à bas salaires. L’économie mondiale est devenue un bateau ivre, sans gouvernail.

    La  réalité disqualifie intellectuellement le libre-échangisme

    Voilà qui devrait disqualifier intellectuellement le libre-échangisme. Il n’en est rien. Il constitue, bien au contraire, le soubassement même de l’Union européenne, qui fait de la libre circulation des capitaux, des biens et des services trois de ses libertés fondamentales, la quatrième étant celle de la circulation des personnes.
    Il est assez cocasse de remarquer que les Américains eux-mêmes, en la personne de Paul Volcker, ancien Président de la Federal Reserve Bank, dans un livre commun avec Toyoo Gyothen, ancien Ministre des Finances au Japon, ont reconnu que la théorie des avantages comparatifs perdait toute signification lorsque les taux de change pouvaient varier de 50% ou même davantage (1). Une forte dévaluation du dollar de 20% ou plus qui équivaut à une barrière douanière protectrice pour les pays qui appartiennent à la zone dollar est un énorme coup de canif aux principes du libre échange..

    De Friedrich List à Paul Bairoch

    Friedrich List, en 1840, expliqua qu’il fallait protéger les industries naissantes en Allemagne face à la concurrence sans merci des pays industriels les plus avancés. : « Toute nation qui, par des tarifs douaniers protecteurs et des restrictions sur la navigation, a élevé sa puissance manufacturière et navale à un degré de développement tel qu’aucune autre nation n’est en mesure de soutenir une concurrence libre avec elle ne peut rien faire de plus judicieux que de larguer ces échelles qui ont fait sa grandeur, de prêcher aux autres nations les bénéfices du libre échange, et de déclarer sur le ton d’un pénitent qu’elle s’était jusqu’alors fourvoyée dans les chemins de l’erreur et qu’elle a maintenant, pour la première fois réussi à dénouer la vérité ».

    Paul Bairoch, professeur à l’Université de Genève, a également montré que la croissance économique dans la période 1870-1940, fut largement liée au protectionnisme. Paul Bairoch a publié, en 1994, une étude sur les Mythes et Paradoxes de l’histoire économique (2). Il écrit : «  On aurait du mal à trouver des exemples de faits en contradiction plus flagrante avec la théorie dominante qui veut que le protectionnisme ait un impact négatif, tout au moins dans l’histoire économique du XIXe siècle. Le protectionnisme a toujours coïncidé dans le temps avec l’industrialisation et le développement économique, s’il n’en est pas à l’origine. Bairoch montre notamment que le protectionnisme ne fut pas la cause, mais bien la conséquence du krach de Wall Street en octobre 1929. A partir de séries statistiques s’étalant de 1800 à 1990, il explique que le monde développé du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, à l’exception de quelques brèves périodes, tira son expansion économique de politiques très majoritairement protectionnistes, mais que, en revanche, il imposa le libéralisme aux pays qui allaient devenir le tiers monde, à l’Inde en particulier. Ni le Royaume-Uni, ni la France, ni la Corée, ni le Japon, ni la Prusse n’ont acquis leur puissance industrielle en respectant la loi des avantages comparatifs de David Ricardo.

    La croissance dopée par les droits de douane

    Cette approche a même donné naissance au « paradoxe de la croissance dopée par les droits de douane » (Tariff-growth paradox). Il est en effet établi, pour le XIXe siècle comme pour une bonne partie du XXe siècle, que la croissance est en relation inverse avec le degré d’ouverture du commerce international (3)

    Les « nouveaux pays industrialisés » d’Asie démontrent également l’importance du protectionnisme. Une étude, publiée par l’université Harvard, souligne qu’il peut, tout autant que le libre-échange, générer une forte croissance économique (4). Ainsi, alors que le discours dominant du journalisme économique proclame depuis deux décennies que le protectionnisme est le mal absolu, les travaux scientifiques les plus récents aboutissent à un résultat inverse. Il y a donc discordance entre les discours économiques médiatiques et le discours scientifique.

    Droits de douane et protection de l’environnement

    Par ailleurs la libéralisation des échanges est loin de produire les gains espérés (5). Elle engendre des coûts qui ne sont pas pris en compte dans les modèles utilisés par les organisations internationales. Son bilan économique, hors même tout jugement social, est bien plus sombre qu’on ne l’affirme. Les droits de douane par exemple contribuent à défendre l’environnement en diminuant les quantités de CO2 engendrées par les périples de la mondialisation. Avant de venir garnir les linéaires des grandes surfaces en Ecosse, les crevettes « pêchées in Scotland » de la société Young’s Sea Food effectuent 27000 km aller eetour avec le Bengla Desh pour être simplement décortiquées dans ce pays à bas coût de main d’œuvre ! (6)

    Les États-Unis, une nation longtemps protectionniste…

    Si l’on regarde l’histoire économique des Etats-Unis, depuis leur création, il n’y a pas eu de nation plus protectionniste que les Etats-Unis ! On a dit d’Alexander Hamilton, dès la création des Etats-Unis, qu’il était un autre Colbert. La guerre de sécession opposait le Nord industriel protectionniste au Sud agricole libre-échangiste (7). Le paroxysme du protectionnisme fut atteint en 1930 avec la loi Smoot-Hawley qui imposait des droits de douane record aux importations. De leur origine jusqu’aux années 1930, les Etats-Unis pratiquèrent donc un protectionnisme virulent avec des tarifs douaniers de l’ordre de 50% ; c’est avec cette stratégie qu’ils connurent le taux de croissance le plus élevé du monde et accédèrent au leadership mondial.

    …Devenue libre-échangiste en 1945

    Ce n’est que depuis 1945, sous la pression des Etats-Unis y trouvant leur intérêt, qu’une véritable pensée unique s’est mise en place : seul le libre échange absolu serait conforme à la rationalité économique. Toute autre analyse relève d’une pensée pré-scientifique et ne peut que susciter la commisération des gens compétents (8). Par ailleurs le pays qui s’est fait le soudain héraut du libre-échange le bafoue sans vergogne s’il n’y trouve plus avantage. Il y a fort à parier, avec une balance commerciale déjà déficitaire en 2006 de 763 milliards de dollars dont 232 milliards de dollars avec la Chine, que les mesures protectionnistes du Congrès américain vis-à-vis des importations chinoises vont se multiplier et prendre de plus en plus d’ampleur, malgré les digues de l’OMC.

    Les Européens, en tant que consommateurs, peuvent acheter des produits de Chine ou d’Inde meilleur marché. Mais pour ces consommateurs, la contrepartie réelle de ces importations à bas prix est finalement la perte et la précarité de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, ainsi que des prélèvements accrus pour couvrir le coût social du chômage. Les importations de biens de consommation en Europe augmentent d’une façon structurelle plus vite que les productions nationales menant le plus souvent à leur disparition.
    Vers un protectionnisme européen ?
    Emmanuel Todd a donc entièrement raison lorsqu’il a pu dire en décembre 2006 : « Je suis arrivé à la conclusion, il y a quelques années, que le protectionnisme était la seule conception possible et, dans un second temps, que la seule bonne échelle d’application du protectionnisme était l’Europe ». Mais là encore les médias et les moutons de panurge européens attendent que les Etats-Unis virent de bord à nouveau vers le protectionnisme, pour avoir enfin bonne conscience, voir les réalités en face et proclamer avec force leurs nouvelles certitudes d’une préférence communautaire qu’ils n’osent même pas évoquer à l’heure actuelle ! La forteresse Europe ne semble pouvoir être construite qu’à la remorque de « Fortress USA ». Ulysses Grant, Président des Etats-Unis de 1868 à 1876, a pu dire, avec un grand sentiment prémonitoire : « Pendant des siècles, l’Angleterre s’est appuyée sur la protection, l’a pratiquée jusqu’à ses plus extrêmes limites et en a obtenu des résultats satisfaisants. Après deux siècles, elle a jugé commode d’adopter le libre échange, car elle pense que la protection n’a plus rien à lui offrir. Eh bien, Messieurs, la connaissance que j’ai de notre pays me conduit à penser que dans moins de deux cent ans, lorsque l’Amérique aura tiré de la protection tout ce qu’elle a à offrir, elle adoptera le libre échange ».

    En finir avec les bobards libre-échangistes !

    Alors que cela est inexact, un très grand nombre d’Européens, crétinisés par les lieux communs médiatiques, établissent très souvent la comparaison avec la ligne Maginot, croyant ainsi mettre brillamment et très rapidement un terme aux discussions avec leur interlocuteur, essayant de lui faire comprendre que la messe est dite ! Or, à la réflexion, la ligne Maginot en mai 1940 a parfaitement joué son rôle, car la seule véritable erreur a été de faire sur le plan militaire le même pêché de naïveté qu’aujourd’hui sur le plan économique, à savoir de respecter la neutralité de la Belgique, tout comme l’on respecte aujourd’hui les bobards libre-échangistes, et de ne pas en achever la construction jusqu’à Dunkerque, dont l’équivalent économique actuel serait le rétablissement de la préférence communautaire ! L’Allemagne avait aussi sa ligne Maginot, la ligne Siegfried, qui a parfaitement joué son rôle fin 1944- début 1945 !
    Marc Rousset, 15/12/2009
    Auteur de la Nouvelle Europe Paris Berlin Moscou , Godefroy de Bouillon, 538 p., 2009Notes:

    1) Paul Volcker et Toyoo Gyohten - Changing Fortunes - NY, Random House-1992-p293
    2) Paul Bairoch- Mythes et Paradoxes de l’histoire économique - Editions La découverte,  1994, p.80
    3) Kevin H. O’Rourke -Tariffs and growth in the late 19th century - Economic Journal, vol.110, n°3, Londres, avril 2000
    4) Michael A. Clemens et Jeffrey G. Williamson - A tariff-growth paradox ? Protection’s  impact in the world around 1875-1997- Center for International Development - Université Harvard- Cambridge-Mass-août 2001
    5) Franck Ackerman - The shrinking gains from trade : a critical assessment of Doha round projections - Global Development and Environment Institute- document de  travail n° 05-01, Université Tufts-Medford (Mass)- octobre 2005
    6) Thierry Fabre - L’incroyable parcours des produits « made in monde - Capital - Mars  2007, pp 76-79
    7) André Philip - Histoire des faits économiques et sociaux - Aubier-1963 - pp 142 - 146 
    8) Marc Rousset - Les Euroricains - Chapitre XX - Non au libre échange mondialiste- Godefroy de Bouillon -2001- pp.186 - 199

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2592

  • Marine Le Pen : « Je suis l’anti-Merkel ! J’en accepte l’augure ! »

    Alors que Hollande, quelques minutes plus tôt, avait comparé "le souverainisme au déclinisme", la présidente du FN lui a rappelé que l’article 1 d’une Constitution qu’il était censé servir s’intitulait "de la souveraineté"…

    Au milieu du ronron bien-pensant, d’une Europe à la pensée prémâchée, le réveil a sonné mercredi au Parlement européen, il a retenti pendant quatre longues minutes, vissant dans leur siège Angela Merkel et son escort boy François Hollande, qui se sont vu donner par Marine Le Pen une leçon de souverainisme, une leçon de démocratie – certains diront une leçon de courage politique.

    Ce 7 octobre, en assemblée plénière à Strasbourg, madame Merkel et monsieur Hollande sont venus vanter aux représentants européens tous les bienfaits de la crise migratoire actuelle, façon Oui-Oui, Plus belle la vie.

    Il s’agissait d’ancrer profondément dans les consciences anesthésiées la nécessité d’accueillir grand, d’ouvrir largement des frontières qui déjà n’existent plus, sous fond de pseudo-charité dégoulinante d’hypocrisie. Contre recherche de main-d’œuvre à bas prix.

    Lire la suite 

  • Annulation de l’acte de naissance d’un enfant né de mère porteuse à l’étranger

    Lu ici :

    "Dans deux décisions rendues le 28 septembre 2015, la cour d'appel de Rennes confirme l'annulation des actes de naissance de deux enfants nés de mères porteuses à l'étranger, l'un en Inde, l'autre aux États-Unis.

    Une substitution de motifs est effectuée par les juges, en seconde instance, conformément à la position adoptée par la Cour de cassation, le 3 juillet dernier (Cass. ass. plén., 3 juill. 2015, n° 14-21.323 : JurisData n° 2015-015879. - Cass. ass. plén., 3 juill. 2015, n° 15-50.002 : JurisData n° 2015-015881 ; JCP G 2015, 965, A. Gouttenoire).

    La jurisprudence admet depuis que la convention de gestation pour autrui, conclue entre le parent d'intention et la mère porteuse, ne fait pas obstacle à la transcription de l'acte de naissance d'un enfant né à l'étranger issu d'une telle convention, dès lors que l'acte de naissance n'est ni irrégulier, ni falsifié et que les faits qui y sont déclarés correspondent à la réalité. La théorie de la fraude, telle que soutenue par le ministère public dans les deux espèces, est donc écartée en appel.

    Les actes de naissance litigieux sont annulés, en application de l' article 47 du Code civil , en ce qu'ils ne reflètent pas la vérité quant à la filiation maternelle des enfants. Chaque acte désigne comme mère de l'enfant l'épouse du père biologique, alors même que celle-ci n'a pas accouché de l'enfant. De ce chef, la cour d'appel déclare que « les actes de naissance ne font pas foi » et confirme les jugements déférés."

    Michel Janva