magouille et compagnie - Page 1081
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UN PILLAGE FRANÇAIS #3 : L'énergie
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Gilets jaunes, mort de Steve, G7: Christophe Castaner plus que jamais sous pression
Depuis huit mois, les appels à la démission du ministère de l'Intérieur se multiplient. De plus en plus critiqué pour ses déclarations hâtives et sa mauvaise gestion du maintien de l'ordre, Christophe Castaner continue d'avoir la confiance de l'exécutif. Jusqu'à quand ?
Combien de temps encore Christopher Castaner peut-il tenir ? La question se pose après huit mois de tension sociale durant lesquels le ministre de l'Intérieur a connu plusieurs déconvenues en multipliant les faux pas.Et l'agenda de la rentrée s'annonce à hauts risques pour le locataire de la place Beauvau, avec l'encadrement du G7 à Biarritz et les conclusions de la réflexion lancée sur le maintien de l'ordre attendues pour septembre."Castaner démission!" Au fil des manifestations des gilets jaunes, le ministre de l'Intérieur est devenu l'une des cibles principales des slogans scandés par les cortèges mobilisés chaque samedi. De l'oeil de Jérôme Rodrigues au dos de Geneviève Legay, il est tenu pour responsable des violences policières présumées.Christophe Castaner commet un nouvel impair, selon ses détracteurs: il décore des responsables de police, soupçonnés d'être à l'origine de violences, dont le commissaire divisionnaire à Nantes, Grégoire Chassaing, qui a donné l'ordre du gazage de jeunes le soir du 21 juin ou le capitaine Bruno Félix, intimement lié à l’enquête sur le décès de Zineb Redouane à Marseille, pour laquelle il a été auditionné.Un ministre "totalement dépassé" selon Christian Jacob (LR), avec "un rapport extrêmement affaibli avec la population" d'après Alexis Corbière (LFI): les appels à la démission se multiplient à gauche comme à droite de l'échiquier politique.[...]En savoir plus sur bfmtv.comSur le même thème lire aussi: -
UN PILLAGE FRANÇAIS #2 : Les autoroutes
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Encore une fois, Salvini montre la voie
Un navire italien reconduit des migrants en Libye pour la première fois depuis 2009 :
DERNIERE NOUVELLE :
Le Sénat a voté ce lundi soir la confiance au gouvernement italien sur un nouveau tour de vis sécuritaire et anti-migrants réclamé par le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, avec 160 voix pour (57 voix contre) et l'abstention des partis d'opposition de droite et d'extrême droite (21 voix).
"Le décret sécurité octroie plus de pouvoirs aux forces de l'ordre, plus de contrôles aux frontières, plus d'hommes pour arrêter les mafieux", s'est félicité Matteo Salvini sur Facebook. Le texte accorde au ministre des pouvoirs élargis pour :
1. Interdire les eaux territoriales aux navires ayant secouru des migrants...
2. Confisquer les bateaux des ONG...
3. Imposer à leurs commandants des amendes pouvant aller jusqu'à 1 million d'euros...
Après l'affront de Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch3 qui avait accosté de force à Lampedusa pour débarquer des "migrants" (!), le texte donne la possibilité d'intercepter préventivement un navire et d'infliger jusqu'à 10 ans de prison pour toute résistance.
Le nouveau texte accroît aussi les possibilités d'écoutes et de recours pour des agents sous couverture pour lutter contre toute forme de complicité à l'immigration clandestine.
BRAVO, SALVINI ! FORZA, SALVINI !
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L’urgence de couper les têtes pourries de la Police nationale
Author: Pierrick Tillet
En trente-huit semaines de soulèvement Gilets jaunes, une attitude fort différente des forces de l’ordre a été observée selon qu’elle émanait de la Police nationale ou de la Gendarmerie, la brutalité répressive de la première s’opposant à un certain sens de la mesure et du discernement chez la seconde.La Police nationale française, un corps créé par le Maréchal Pétain
La Police nationale française telle que nous la connaissons n’a pas une si longue existence. Elle a été créée par un décret du Maréchal Pétain le 14 août 1941, sous le régime de Vichy.
Sa première mission fut de procéder aux arrestations arbitraires de Juifs, de communistes et de résistants supposés…Contrairement à la Gendarmerie nationale composée de militaires (qui fut formée en 1791 par l’Assemblée nationale révolutionnaire pour remplacer la Maréchaussée trop liée à l’Ancien régime), la Police nationale est composée de fonctionnaires civils rattachés au ministère de l’Intérieur.
Les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) et les Brigades anti-criminalité (BAC) dépendent de la Police nationale.
Crées le 8 décembre 1944, les CRS ont commencé par s’illustrer dans la répression des grandes grèves de 1947.
La BAC fut fondée en 1994 avec pour mission de contrôler les « milieux délinquants de voie publique » (entendez surtout les “quartiers” dits sensibles qui commençaient à ruer dans leurs brancards).Si l’on observe les interventions des forces de la Police nationale actuelle au fil de sa courte existence, il est clair que la mission dite de « maintien de l’ordre public » est un aimable euphémisme dissimulant mal une défense acharnée et sans nuance du régime qui assure les commandes de l’État à un moment donné de l’Histoire.
(On notera qu’à la création de la Police nationale en avril 1941, ses membres prêtaient serments au régime du Maréchal Pétain et non à la République.)Aucune révolution possible si l’on ne neutralise pas la police du régime renversé
En bref, la police est une institution répressive au service d’un pouvoir en place. Et qui ressemble furieusement au pouvoir qui la dirige et qui déteint dangereusement sur elle quand il est pourri de la tête.
Auquel cas la police nationale devient une vulgaire milice.
En bref, pas de révolution possible, pas de création d’un monde d’après vivable, si l’on ne neutralise pas d’abord la police qui a défendu jusqu’au bout le régime détestable et détesté dont elle dépend étroitement.
Lorsqu’une police nationale devient une vulgaire milice au service d’un régime corrompu, elle doit être d’urgence neutralisée.Est-il nécessaire de dresser une nouvelle fois le portrait du régime corrompu, mafieux, sans le moindre scrupule qui préside aujourd’hui aux destinées de la France ?
Est-il nécessaire de rappeler l’attitude obséquieuse, menteuse, parjure des chefs de la Police nationale actuelle lorsqu’ils furent appelés à témoigner devant la commission d’enquête du Sénat à propos de l’affaire Benalla ?
Voulez-vous que l’on repasse en boucle les actions violentes et veules de quelques commissaires ou troupes zélés en mal de décorations castanériennes précipitées ?S’ils veulent mener à bien leur révolution, les Gilets jaunes devront prendre acte de ce problème incontournable et envisager de dissoudre l’actuelle hiérarchie de la Police nationale.
Attendre que les personnes composant l’actuelle hiérarchie policière s’amendent en cas de changement de pouvoir est peine perdue.
Le sens du devoir n’est pas le privilège de ces serviteurs corrompus, alors qu’il semble l’être encore quelque peu dans les rangs des militaires de la Gendarmerie. -
CETA (II/II) : En 6 minutes, Natacha Polony explique pourquoi il ne fallait pas ratifier le CETA...
Puisqu'ils semblent ne pas comprendre, suggérons à ces élus Larem (et à tout le monde, d'ailleurs...) d'écouter Natacha Polony : c'est clair, concis et très pédagogique :
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CETA (I/II) : Les élus Larem sont-ils trop intelligents pour le comprendre ?...
80 permanences LREM taguées, ou dégradées au purin. La conclusion qu'en tirent les députés/dépités concernés c’est que "la démocratie est attaquée" : bigre !
Pas eux, non, mais "la démocratie" ! Vous vous rendez compte ! Bigre de bigre !
Non, ils ne le voient pas, ne l'entendent pas, ne le comprennent pas, qu’ils sont EUX, les LREM, détestés pour - entre autres choses... - voter comme des robots.
D'ailleurs, les permanences des autres partis sont elles souillées d'excréments, de purin ou de tout autre materiau qui tombe sous la main ?...
Non, ils ne voient pas, n'entendent pas, ne comprennent pas. Ils sont à l'image de leur responsable de groupe à l'Assemblée, Gilles Legendre, qui a osé déclarer, sans rire (lui non plus ne se rend pas compte de ce qu'il dit !) : "...Et puis, il y a une deuxième erreur qui a été faite et dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris. C’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils..."
Le résultat, le voilà :
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LES COLLABOS PRO MIGRANTS SONT EN NOMBRE UNE HONTE ….. SOUTENONS GÉNÉRATION IDENTITAIRES
OPÉRATIONS ANTIMIGRANTS : PRISON FERME REQUISE CONTRE LES CADRES DE GÉNÉRATION IDENTITAIRE
Une centaine de militants d’extrême droite avaient organisé des patrouilles à la frontière franco-italienne, en 2018, pour « stopper » les migrants.
Ils avaient été une centaine à s’installer sur la neige des cols alpins, à proximité de la frontière franco-italienne, au printemps 2018. Pour mener l’opération « Defend Europe » ou « Stop Migrants Alpes » dans cette zone de passage, ils avaient mobilisé deux hélicoptères, un avion, une grande barrière de plastique orange, des pick-up, et une ribambelle de doudounes bleu électrique.
Pendant deux mois, les militants du mouvement d’extrême droite Génération identitaire ont expliqué, à grand renfort de communication sur les réseaux sociaux, « tenir » ou encore « surveiller la frontière », « quadriller le secteur », « patrouiller », « repérer les migrants », « stopper » leur arrivée et même mener un travail de « renseignement » sur les réseaux de passeurs… « Si l’Etat ne les démantèle pas, nous le ferons nous-mêmes », promettaient-ils.
Se mettant en scène dans des maraudes nocturnes filmées, ils enjoignaient les migrants qu’ils croisaient à rebrousser chemin ou les conduisaient auprès de fonctionnaires de police ou de gendarmerie.
Jeudi 11 juillet, ils n’étaient pas aussi nombreux sur les bancs de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes). Des trois cadres de Génération identitaire renvoyés devant la juridiction pour avoir conçu et organisé une opération de nature à « créer une confusion avec l’exercice d’une fonction publique », un seul, le président de l’association, avait fait le déplacement. Et il a choisi de garder le silence. Avant de se taire, Clément Gandelin, 24 ans, conducteur de travaux intérimaire et déjà condamné pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique en 2015, a voulu dénoncer une procédure « purement politique » car, a-t-il assuré, « nous n’avons jamais dit que nous prenions la place de la police ».
SIX MOIS DE PRISON FERME REQUIS
Le procureur de Gap, Raphaël Balland, s’est évertué à démontrer l’inverse en requérant six mois de prison ferme pour chacun des prévenus – tous présentent un casier judiciaire – et une amende de 75 000 euros à l’encontre du mouvement. « L’objectif était bien de dire : “Regardez, nous, on peut faire le boulot de l’Etat, surveiller les frontières, faire des enquêtes, appréhender les migrants lors de maraudes…” », a argumenté le procureur.
L’enquête a notamment permis de détailler le déroulé de l’une de ces maraudes au cours de laquelle plusieurs migrants ont été, d’après leurs déclarations, poursuivis, interrogés, filmés et photographiés, encerclés et éclairés jusqu’à l’arrivée des gendarmes.
« Mais de quel droit ? », a répété M. Balland, insistant sur le « trouble » apporté par Génération identitaire dans un département devenu le « symbole » des questions migratoires et où « les relations se sont crispées, radicalisées ». Maniant un délit peu connu, il a invité le tribunal à « faire jurisprudence » en condamnant les prévenus.
A l’époque des faits, le parquet avait eu des difficultés à appréhender les contours pénaux de l’opération de Génération identitaire. Dans un contexte d’émoi politique et médiatique, le procureur avait d’abord ouvert et classé presque aussitôt une enquête pour violences à l’encontre des migrants. Quelques jours plus tard, il avait rouvert une enquête pour immixtion dans une fonction publique et activité tendant à créer une confusion avec une fonction publique, non pas tant auprès des migrants que « dans l’esprit du public », a défendu jeudi M. Balland.
L’avocat de Génération identitaire et de ses militants, Pierre-Vincent Lambert, a plaidé la relaxe, arguant qu’il n’y avait eu ni « manœuvre », ni « tromperie ». Il a voulu voir dans le raisonnement du ministère public la volonté de se « justifier » et « la peur de se voir reprocher de ne rien avoir fait contre Génération identitaire alors que par ailleurs [il a] poursuivi et requis contre les autres ».
Les autres, ce sont les militants qui viennent en aide aux migrants dans les cols alpins, où trois d’entre eux sont décédés depuis 2017. Il y a quelques mois, devant ce même tribunal, face au même procureur et à la même présidente, sept militants « solidaires »avaient été jugés et condamnés pour avoir facilité l’entrée irrégulière de plusieurs migrants sur le territoire en organisant une manifestation à la frontière et en passant outre une ligne de gendarmes. La manifestation avait été organisée en réaction à l’opération « Defend Europe ».
S’ils n’étaient pas présents à l’audience, les deux autres prévenus, le porte-parole de Génération identitaire, Romain Espino, et Damien Lefèvre, ex-directeur de communication de la mairie Front national (FN) de Beaucaire et attaché parlementaire de Gilbert Collard, n’ont pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux. « Je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referais », a ainsi assuré sur Twitter le premier. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 29 août.
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Michel Onfray et Greta la science
Quoi qu’on pense de Michel Onfray, il écrit bien, l’humour en plus, et se lit avec délectation, sans modération. Petite virée suédoise en temps de canicule, pimentée de quelques vérités crues sur la vacuité contemporaine :
“François de Rugy s’étant fait rattraper cet été par des homards devenus fous, peut-être parce qu’ils étaient imbibés d’Yquem, a quitté son poste de ministre de l’écologie. J’aurais aimé qu’il soit remplacé par Greta Thunberg qui, végane, n’aurait jamais pu causer la mort de ces pauvres crustacés géants! Végane et probablement buveuse d’eau, elle ne sort jamais sans sa gourde rouge écoresponsable – comme jadis le commandant Cousteau avec son bonnet ou aujourd’hui Christophe Barbier qui arbore son écharpe rouge, même en temps de canicule – pardon: en temps d’épisode caniculaire. La jeune fille qui ne sourit jamais, comme Buster Keaton à qui elle ressemble tant, ne pourrait donc pas non plus vider la cave du contribuable. Ce serait une garantie de moralisation de la vie politique. Après quinze défections depuis le début de son court règne, dont celles de onze ministres, Manu, tu devrais y songer…
Cette jeune fille arbore un visage de cyborg qui ignore l’émotion – ni sourire ni rire, ni étonnement ni stupéfaction, ni peine ni joie. Elle fait songer à ces poupées en silicone qui annoncent la fin de l’humain et l’avènement du posthumain. Elle a le visage, l’âge, le sexe et le corps d’un cyborg du troisième millénaire: son enveloppe est neutre. Elle est hélas ce vers quoi l’Homme va.
Les journalistes nous font savoir avec moult précaution, presque en s’excusant, qu’elle est autiste – il faut le dire, sans le dire, tout en le disant quand même. Dont acte. Je laisse cette information de côté. L’usage métaphorique de ce mot est interdit par la bienpensance, mais on découvre également qu’il l’est aussi dans son sens premier. Donc on le dit, mais on n’a rien dit.
Quelle âme habite ce corps sans chair? On a du mal à savoir… Elle sèche l’école tous les vendredis en offrant l’holocauste de ce qu’elle pourrait apprendre à l’école pour sauver la planète. Est-ce que ce sera suffisant? Vu la modestie de l’offrande, je crains que non…
Trop contents de ce magnifique prétexte pour ne pas aller au collège, un troupeau de moutons de cette génération qui se croit libre en bêlant le catéchisme que les adultes leur inculquent, propose de suivre son exemple et offre en sacrifice expiatoire la culture qu’elle n’a pas, mais qu’elle pourrait avoir – si d’aventure elle allait à l’école, encore que, si c’est pour y apprendre les billevesées gretasques…
La cyborg suédoise a même annoncé qu’elle prévoyait de prendre une année sabbatique pour sauver la planète! En effet, pourquoi apprendre des choses à l’école quand on sait déjà tout sur tout? La preuve, plume à la main, le soir dans son lit, elle lit avec passion les volumineux dossiers du GIEC dont elle débite les chiffres, donc la science, avec une voix de lame de fer – jadis, c’était Rimbaud ou Verlaine qu’on citait quand on n’avait pas dix-sept ans…
Quelle intelligence est celle de ce cyborg? On ne sait… Ce qu’elle lit, à défaut de le dire librement, n’est pas écrit par une jeune fille de son âge. La plume sent trop le techno. Sa voix porte le texte d’autres qui n’apparaissent pas. Qu’est-donc d’autre qu’un cyborg, si ce n’est le sujet d’acteurs invisibles? Cette intelligence est vraiment artificielle, au sens étymologique: c’est un artifice, autrement dit, un produit manufacturé. Toute la question est de avoir par qui. Or, la réponse est simple, il suffit de se poser une autre question: à qui profite ce crime? La réponse se trouve probablement dans l’un des dossiers du GIEC – la bible de cette pensée siliconée.
Que dit ce corps qui est un anticorps, cette chair qui n’a pas de matière, cette âme qui fait la grève de l’école, cette intelligence ventriloquée? Ce que les adultes de la bienpensance progressiste débitent depuis des décennies.
Notre époque voit arriver au devant de la scène des enfants rois. J’ai dit ailleurs que la maladie avait gagné le palais de l’Elysée. Ce règne des enfants rois est celui de l’intolérance à la frustration et du mépris des adultes , alors que ces êtres en cours de fabrication se contentent de débiter des discours d’adultes – du moins, de certains adultes, ceux de l’avant-garde éclairée de la métamorphose la plus récente du capitalisme: l’écologisme. Ce cyborg parle en faveur d’une révolution initiée par le capitalisme vert.
Certes, comme toujours, les véritables motifs – d’incommensurables profits…- ne sauraient être avoués tels quels. Il faut un excipient moral à cette révolution permettant d’entretenir le culte du Veau d’Or. Et quoi de mieux que le projet de sauver une planète en danger de mort?
Cette jeune fille de seize ans qui prévoit de ne plus aller à l’école, puisqu’elle parle au nom de la science, ignore qu’un philosophe qui s’appelle Hans Jonas a rédigé il y a bien longtemps le logiciel avec lequel fonctionne son intelligence artificielle.
Dans Le Principe responsabilité (1979), Jonas fait avoir qu’en matière de survie de la planète, il s’agit d’en finir avec la raison des Lumières qui n’a rien produit, sinon des catastrophes, et qu’il faut désormais opter pour “une heuristique de la peur”. Autrement dit: il faut dramatiser, inquiéter, amplifier, exagérer, faire peur, c’est-à-dire tout le contraire de penser, examiner, réfléchir, débattre. On ne pense plus, on récite; on n’examine plus, on assène; on ne réfléchit plus, on psalmodie; on ne débat plus, on insulte, on excommunie, on anathèmise. On ventile…
Ce cyborg post-capitaliste parle en effet au nom de LA science. Mais, du haut de ses seize ans, que sait-elle de l’astrophysique, des cycles cosmiques, des orages solaires et de leurs cycles, autant d’informations qui relèvent aussi de la science, mais auxquelles ni elle ni les siens ne font jamais référence quand il s’agit de penser la question du réchauffement climatique – une incontestable vérité: il n’y a pas à douter de ce fait mais des causes que certaines en donnent.
Pour Greta Thumberg, il semble que LA science se réduise au compendium de passages à réciter, hiératique comme dans une cour du palais des papes planétaire, après prélèvement des phrases stabilotées dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
A l’Assemblée nationale, où, semble-t-il, elle a été invitée par un monsieur Orphelin, toujours avec le masque de Buster Keaton, elle a froidement fait la leçon à des adultes qui, se faisant mépriser, ont consciencieusement applaudi. Il faudra un jour réfléchir sur le rôle tenu en politique par l’humiliation chez certains qui jouissent à se trouver des maîtres et à jouir dans la soumission – fasciste, brune, rouge, noire, islamiste ou verte.
Cette fois-ci, le maître est une maîtresse: c’est une jeune fille au corps neutre et à la parole belliqueuse. A la tribune, il semblait que c’était Mélenchon dans le corps d’Alice au pays des merveilles. Effet terrible: la menace du Tribunal révolutionnaire exprimée avec une voix pré-pubère blanche comme la mort… On se croirait dans un manga. Glaciale, elle a tapé les élus, elle a cogné les politiques, elle a frappé les chefs d’entreprise, elle a giflé les adultes, elle a molesté les journalistes, et le public a applaudi, la regardant comme s’il s’était agi d’une nouvelle apparition de Thérèse à Lourdes.
“Nous les enfants”, dit-elle quand elle parle! Quelle civilisation a jamais pu se construire avec des enfants? C’est le monde à l’envers! Qui plus est: avec des enfants expliquant aux adultes qu’il n’ont rien à faire des cours qu’ils leurs dispensent et que, de ce fait, ils entendent prendre une année sabbatique avant même d’avoir obtenu le brevet des collèges? C’est vouloir entrer dans le monde du travail en commençant par plusieurs années de retraite! Il est vrai que le coeur du projet présidentiel du “socialiste” Benoit Hamon…
Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables? Comme dans les mangas SM, ils jouissent et disent “Encore! Encore!”… Elle attaque les journalistes? Et que répond la corporation? Elle prend les coups et se force à sourire: ce serait Mélenchon, ils le vomiraient, mais comme c’est du Mélenchon enveloppé dans les rubans d’Alice, ils baissent le tête, regardent leurs pieds et filent doux… Le fouet claque au-dessus de la tête des patrons? Le Medef se tait et, penaud, tient la main des journalistes.
L’Alice suédoise tance les adultes, elle leur dit, avec son visage non pas de marbre mais de latex: nous sommes des objets de haine, vous nous menacez, vous nous traitez de menteurs. Des adultes censés incarner la représentation nationale applaudissent… Prenant un plus long fouet, elle ajoute, s’adressant aux mêmes: “vous n’êtes pas assez mûrs”. Dans un spasme de jouissance sadomasochiste, sauf une femme qui semble raison garder, bravo madame, tous applaudissent.
Et puis, le diable est dans les détails, ce cyborg neutre et pâle comme la mort, au visage tendu par les épingles du néant, signe parfois ses imprécations avec l’index et le majeur de chaque main, comme pour signifier des guillemets. Il n’y a que dans ces cas-là qu’elle semble encore humaine.
On retrouve alors, débordant cette intelligence artificielle, un geste d’humanité, même si c’est un geste panurgique: c’est celui d’une gamine de seize ans qui a les tics de son âge – autrement dit: l’éthique de son âge… Cherchons bien, elle pourrait même arborer un tatouage et rentrer dans son hôtel végane en trottinette électrique – escortée toutefois par des motards de la République. Qu’attend Macron pour la nommer en remplacement du ministre que le homard a tué?
Il n’y a rien à reprocher à une enfant qui veut voir jusqu’où va son pouvoir d’agenouiller les adultes, c’est dans l’ordre des choses. Le pire n’est donc pas chez elle, elle fait ce que font tous ses semblables, mais il se trouve chez ces adultes qui jouissent de se faire humilier par l’une de leur créature: un enfant qui fait la leçon aux adultes qui ne mouftent pas et jubilent même de recevoir des coups de leur progéniture, voilà sans conteste matière à conjecturer que nous entrons dans le stade suprême du nihilisme…
Michel Onfray”
Francesca de Villasmundo
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«Gilets jaunes» : 288 enquêtes de l’IGPN pour présomption de «violences policières»
Dans un entretien accordé à Libération, la directrice de l’Inspection Générale de la Police Nationale Brigitte Jullien affirme que la «police des polices» a ouvert 288 enquêtes pour présomption de «violences policières» depuis le début de la mobilisation des «gilets jaunes», qui date du 17 novembre 2018.
«142 (d’entre elles) ont déjà été retournés au parquet. A cela, il faut ajouter environ 150 enquêtes administratives qui vont ou ont été ouvertes», a déclaré la directrice de l’IGPN, Brigitte Jullien.
«Une des questions désormais est d’ailleurs de savoir si c’est à l’IGPN de traiter tous les dossiers judiciaires, en se substituant à l’échelon local», a-t-elle ajouté. «Certes, nous sommes un service spécialisé, mais sur des dossiers de contestation de l’usage de la force, avec des blessures légères, ne pourrait-on pas imaginer confier l’enquête à des brigades de PJ classiques ?»
La cheffe de l’IGPN en a également profité pour récuser l’expression de «violences policières», qui n’est pas adaptée aux enquêtes en cours, selon elle. «Quand on entend, par exemple dans les médias, qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour présomption de ‘violences policières’», on s’émeut forcément parce que ce n’est pas exact juridiquement», a-t-elle déclaré. «En réalité, les enquêtes sont ouvertes en raison d’une présomption d’usage illégitime de la force, parce que des tiers, et ils en ont parfaitement le droit, ont porté plainte pour dénoncer ce qu’ils ont estimé être une disproportion». […]