
Le 29 avril dernier, dans le cadre de la 3ème édition des Assises méditerranéennes du journalisme, il y a eu la présentation d’une charte déontologique pour « guider les journalistes vers une couverture éthique, précise et respectueuse des questions migratoires ». C’est beau, mais évidemment, ce sont des pressions sur des médias déjà habitués à taire les origines, toujours les mêmes, des fauteurs de troubles, violeurs et autres égorgeurs qui sévissent désormais dans nos espaces publics. Bien entendu, tout cela est présenté sous couvert de déontologie et vise à améliorer le « traitement médiatique des questions migratoires ». En réalité, c’est un outil supplémentaire de contrôle et de censure des journalistes, déjà habitués aux pressions éditoriales, dans par exemple, le traitement des faits divers. Fin des années 80, je travaillais dans un quotidien régional, où nous avions déjà des consignes pour taire les origines étrangères des personnes mentionnées dans les faits divers, ce n’est donc pas nouveau.