Ce que le monde agricole est en train de vivre est inédit à plus d’un titre.
Tout d’abord, car il est empêché dans son quotidien et dans ses activités.
Ensuite, car il est désigné quasi systématiquement dès que sont évoquées les questions liées à l’environnement. Enfin, car il perd pied au plan international avec, notamment dans les filières fruitières, légumières, porcines, bovines, ovines, avicoles et bientôt sucrières, une hausse préoccupante des volumes importés et, ceci expliquant certainement cela, une chute exponentielle de sa compétitivité. En marge des événements grand public, comme le Salon de l’agriculture et toute la médiatisation qui lui est corrélée, le capital sympathie dont bénéficient (soit-disant) les paysans caracole aux alentours de 80 %. Seulement voilà, dès que les présentoirs sont rangés et que les animaux sont retournés à la ferme, c’est une autre musique qui prend le relais, avec une succession de dispositifs juridiques qui tendent à contraindre l’agriculteur, à juguler les pratiques et à déstabiliser le métier.
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