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  • Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

     « Le spectacle du “ terrorisme international ” dont le langage spectaculaire ne cesse de parler afin d’en mieux cacher la nature et les sources n’est que l’instrument d’indistinction du développement chaotique global par lequel l’ordre de la marchandise tente d’échapper à la crise économique et financière systémique de son fétichisme. »

     

    L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction,

    Éditions Révolution sociale, 2007.

     

    La vérité s‘inscrit toujours en négatif des apparences mises en scène par les experts étatiques de la conscience fausse et au total rebours du crétinisme universitaire et médiatique de la vie asservie puisque dans le monde de l’indistinction marchande, la totalité du réel est réellement renversée en totalité jusqu’à faire de chaque vérité un simple moment du faux partout fallacieusement réécrit et constamment retranscrit spécieusement comme inverse de ce qui est vraiment.

    L’objectif du gouvernement du spectacle mondial, après avoir impulsé le printemps arabe de l’embrouillement accéléré aux fins de davantage maîtriser le devenir géo-politique du Moyen-Orient et d’y disperser les dernières expressions démodées de souveraineté non totalement intégrée au marché de ses exigences, consiste à aujourd’hui toujours plus avancer dans le grand ébranlement du monde africain afin d’y imposer des turbulences et convulsions croissantes qui légitimeront ainsi de nouvelles interventions militaires au nom de la religion des droits de l’homme marchandisé et de la recomposition précipitée des marchés.

    Pour la classe dirigeante du cosmopolitisme de l’argent, l’ennemi terroriste téléguidé au plus haut niveau, est indispensable puisqu’il autorise ici un contrôle toujours plus renforcé des spectateurs de la domestication citoyenne tout en permettant là-bas la construction impérialiste d’une politique d’agression systématiquement exaspérée. C’est le cercle manipulatoire sans fin des perversions infinies de l’indistinction terroriste qui se renforce à mesure que la crise financière de la surproduction capitaliste s’accentue lourdement et qui, des macro-machinations du 11 septembre 2001 aux micro-combinaisons de l’affaire Merah, voit partout les orchestres occultes du Pentagone et de leurs métastases hexagonales s’exciter dans l’illusion, l’intoxication, la manœuvre et la manigance.

    Cette guerre malienne utilisée subsidiairement pour redorer l’image d’un pouvoir discrédité et usé en un temps record et tenter ainsi de faire oublier des plans d’austérité intensifiée vient d’abord nous rappeler centralement que la France hollandienne, digne héritière du sarkozysme antérieur, n’est plus là qu’une banale et dérisoire province otaniste des États-Unis, simplement chargée avec les autres satellites de l’O.T.A.N. d’assumer les fonctions de gendarmerie générale dans les territoires que Washington entend remodeler adéquatement à ses impératifs économiques et politiques d’unification par la stratégie de la tension perpétuelle et du morceler illimité.

    De cette façon et à cet endroit, le chaos et la déstabilisation se propagent et augmentent continûment par le management contrôlé de la marchandise terroriste et le jeu tortueux des forces spéciales de la schizophrénie gouvernante qui avivent intentionnellement la permanence historique des contradictions ethno-tribales sahéliennes. Ceux qui s’étonnent bien naïvement de tels faits et trouvent irresponsable que Paris ait lancé la guerre contre le régime du colonel Kadhafi puisque les effets de cette dernière ont commencé à déséquilibrer toute la région qui s’étend de la Centrafrique au Tchad, n’ont décidément rien compris et ont la culture bien courte

    Dans le monde de l’inversion spectaculaire universalisée, les choses doivent toujours se lire à l’envers de ce que le système cabalistique de l’aliénation prétend… L’incendie généralisé qui couve sous la cendre du réel si mal dissimulé par les mensonges du fétichisme spectacliste, est bien évidemment l’expression dialectique d’une réaction en chaîne strictement souhaitée et supervisée qui voit les djihadistes de la C.I.A. du front Sud, sur-armés suite notamment au pillage délibéré et prémédité des arsenaux libyens, préposés à l’édification d’un Sahélistan pendant que leurs collègues du front Nord partis combattre le système el-Assad, eux, chapeautés par les diverses antennes américano- israéliennes du renseignement et de la feinte appuyées sur l’argent qatari coulant à flots, sont dépêchés à l’édification d’un Syristan.

    Désormais, la dictature démocratique de l’argent est parvenue au stade supérieur de sa domination complètement réalisée. En tout lieu, règne le spectacle autocratique de la marchandise, de sa violence, de ses impostures et de sa terreur. Les seules forces spectaculaires organisées sont celles qui veulent le spectacle de la violence, de la terreur et de ses impostures en une Union sacrée politicienne de la propagande tous azimuts… Aucune structure politique efficiente ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe comme indistinction généralisée du faux omni-présent ni contrevenir à la soumission universelle qui concerne tout et tous dans la réussite sociale répandue du mensonge circulatoire triomphant de la maffia étatique mondialiste.

    La démocratie totalitaire du marché est cette tyrannie si parfaite qu’elle possède le don de pouvoir façonner elle-même son pire ennemi mythologique, le terrorisme. En réalité, elle ambitionne exclusivement d’être regardée à l’aune métaphorique des ennemis allégoriques qu’elle modèle dans des fictions extraordinaires et formidables plutôt que sur la matérialité de la pourriture de sa nature concrète.

    L’équivoque, l’obscurité, le double-sens, l’énigme, l’inconnaissance, l’imbécillité et le bobard sont ainsi organisés partout par le spectacle tyrannique de l’indistinction. La préservation de la domination marchande sur le monde des spectateurs asservis s’opère donc la plupart du temps par attaques inventées sous faux-drapeaux dont la transmission médiatique a pour objet essentiel de faire bien sûr oublier les véritables enjeux, la portée logique et les conséquences recherchées.

    Les manœuvres terroristes persistantes du G.I.A. algérien sont directement nées des bureaux nébuleux de la sécurité militaire algérienne dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement F.L.N. et de discréditer le F.I.S. afin de museler alors durablement la population qui avait porté ce dernier au pouvoir en décembre 1991. Quelle ganache journalistique pourrait encore désormais faire semblant de ne point savoir qui était vraiment derrière la vague d’attentats commis en France en 1995 et l’assassinat des moines de Tibhirine l’année suivante ?

    Mais qui est donc ce Mokhtar Belmokhtar figure emblématique des services spéciaux du djihad algérien qui serait l’architecte de l’attaque sanglante du site gazier de B.P. à In Amenas? C’est tout bonnement un ancien d’Afghanistan formé au combat par les légions islamiques de la C.I.A., vétéran du G.I.A., vénérable du G.S.P.C. (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et représentant de la nébuleuse barbouzarde Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Chef racailleux de divers services parallèles spécialisés en enlèvements multiples, caïd d’innombrables trafics multiformes, allant des armes aux drogues en passant par les cigarettes, et alimentant de la sorte tous les circuits économiques souterrains de la criminalité étatiquement parrainée dans ce vaste Sahara aux millions de dollars d’argent sale voracement attendu par tous les banquiers cossus du blanchiment en argent propre.

    La société moderne de la démocratie aboutie du spectacle du faux qui repose sur l’industrie moderne du fétichisme marchand de l’indistinction n’est pas fortuitement ou superficiellement terroriste, elle l’est fondamentalement parce que le spectacle de la terreur devient l’une des principales productions de la crise actuelle de l’économie politique à mesure que l’argent qui a totalement asservi les hommes ne parvient plus à produire la possibilité de sa propre re-production.

    Le pouvoir étatique du mensonge déconcertant est devenu si mystérieux qu’après les ténébreux attentats ésotériques du 11 septembre 2001, on a pu se demander qui commandait vraiment l’hermétique complexe militaro-industriel des États-Unis, la puissance la plus considérable du monde démocratique du despotisme du négoce ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique du négoce despotique si ce n’est justement la terreur de la loi de la valeur elle-même…

    Le spectacle capitaliste des marionnettes terroristes de l’exotisme islamique est une sorte de théâtre d’effigie dont la clandestinité structurelle reproduit à l’extrême la division du travail pour que la base utilisée ignore tout du sommet utilisateur. La représentation des lampistes n’y est naturellement jamais assurée par les commanditaires en chair et en os mais par des figurines naïves (les marionnettes de l’exécution) manipulées dans l’ombre par des marionnettistes (les manipulateurs des corps détachés de la supercherie étatique, eux-mêmes impersonnellement manœuvrés par la dialectique anonyme et impitoyable des chimères de la folie de l’acquisition marchande).

    Après avoir été massivement utilisés contre la Libye, les groupes islamo-trafiquants sahéliens d’ailleurs soutenus implicitement par l’O.T.A.N. dans leur liquidation de la contraignante présence armée Touareg, se sont renforcés en une vaste continuité territoriale potentielle s’approchant d’abord du Tchad et du Nigeria pour aller ensuite toucher les larges étendues possibles qui vont du Sénégal jusqu’au Soudan. Il est clair que si le gouvernement du spectacle mondial entend bien les utiliser comme force dépendante de déploiement de ses machinations stratégiques pour étaler son chaos régulé, il n’entend point, en revanche, leur laisser la possibilité d’acquérir une puissance d’expansion autonome. C’est là ce que vient signifier très emblématiquement ce rappel à l’ordre belliqueux du petit brigadier yankee Hollande qui est censé faire ressortir là que l’or, la drogue, les diamants, l’uranium et les métaux précieux que recèle singulièrement le Mali peuvent certes donner lieu à d’importantes commissions pour les agents islamistes de sécurité du nouvel ordre mondial mais que l’essentiel des ressources doit bien continuer à être géré principalement et directement par la classe capitaliste du spectacle mondialiste, elle-même.

    En fait et toutes proportions gardées, c’est un peu comme lorsque la police organise en banlieue une descente emphatique dans un blafard quartier de vente de drogues… À l’évidence, elle ne vient pas annoncer qu’elle va abolir l’économie souterraine, elle procède uniquement à une vérification d’encadrement de ses flux pour les ajuster aux nécessités générales du commerce officiel des servitudes indispensables.

    Le terrorisme islamiste des appendices armés du gouvernement du spectacle mondial est le dernier mystère de la crise généralisée du capitalisme moribond, et seul ceux dont la compréhension radicale va jusqu’à dé-chiffrer le fétiche des mystifications démocratiques peuvent saisir le piège tordu de la terreur étatique.

    Le spectacle terroriste industriel de masse de la tromperie mondialisée est apparu avec la démocratie complètement réalisée de la liberté despotique du marché. On vérifiera qu’il ne pourra disparaître du monde qu’avec l’anéantissement de cette dernière. Alors les hommes fatigués de n’être plus que de pauvres pacotilles déambulatoires emprisonnées par les grandes surfaces de la transaction, se mettront certainement en mouvement pour substituer aux servilités de la civilisation de l’Avoir, l’auto-émancipation vers la communauté de l’Être.

    Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais http://www.europemaxima.com/

  • Mali, Syrie : les méchants et les bons islamistes de François Hollande

    Terrible et méchants islamistes qui bafouent les droits de l’homme, il faut bien sur intervenir, sauf que ceux-ci peuvent agir en toute impunité en Syrie ou en Lybie, cela s’appelle “la mise en place de la démocratie”! En Libye, nous avons les marchés, en Syrie, c’est en cours avant de pouvoir piller les ressources, au Mali, Areva risque de perdre ses mines d’uranium, cherchez l’humanisme dont le gouvernement prétend faire preuve après cela…
    François Hollande vient de décider que la France devait faire la guerre au Mali pour combattre les terroristes islamiques qui menacent l’intégrité du pays et massacrent, décapitent et violent un peu partout sur leur passage, aux cris désormais sinistrement familiers d’ Allah akbar.

    Tandis que le Président envoie nos soldats au Mali où ils devront combattre sans aucun soutien africain ou international pour sans doute plusieurs semaines, sans l’aval de l’ONU, sans même avoir consulté les représentants du peuple et semble-t-il – et au vu des premiers « résultats »-dans une improvisation et une impréparation sidérantes, cela au nom du juste combat contre l’obscurantisme et la barbarie, il n’est pas inutile de rappeler ici -et sans condamner cette intervention sur le fond- que les illuminés que nos soldats vont devoir à présent combattre ont été en très grande partie « créés » et armés en 2011… Par la France sarkozienne, avec la bénédiction du Parti Socialiste aujourd’hui au pouvoir.

    Créés directement par la fourniture de matériel militaire ou indirectement suite aux pillages d’arsenaux rendus possibles par l’intervention franco-anglo-américaine et la chute du régime du colonel Kadhafi en Libye. Intervention, on s’en souviendra également, survenue sans la moindre déclaration de guerre et en violation totale du Droit International, sous l’impulsion en France en tout cas -on devrait même écrire sur ordre- d’un Bernard-Henri Lévy qui ne cacha même pas à l’époque qu’il estimait servir les intérêts d’Israël en déclenchant cette intervention… Ce qui ne sembla du reste scandaliser personne. Mais pouvait-on attendre autre chose dans l’indécence et le radicalisme communautaire qui le caractérise en toutes occasions de l’ex-compagnon d’Arielle Dombasle…

    Aujourd’hui en Syrie, et comme hier en Libye, d’autres combattants ponctuent tout aussi systématiquement chacune de leurs phrases en hurlant Allah akbar, comme les fous de Dieu qui menacent Bamako… Ponctuent et tuent également, dans un déchaînement de barbarie largement équivalent à celui de leurs compagnons de Djihad du Mali. Ce ne sont pas les soldats de l’armée régulière syrienne, mais ceux qui les attaquent. Et du coup, ils sont devenus miraculeusement pour François Hollande, et comme ils l’étaient pour Nicolas Sarkozy, de valeureux combattants de la liberté qui s’opposent à un régime tyrannique. Bien entendu, les médias aux ordres reprennent en cœur et nous vendent avec un zèle sans faille la même supercherie, la même chanson obscène. Sans preuves, sans confirmations, sans enquêtes réelles, souvent même sans se rendre seulement sur place, nos bons petits soldats de la désinformation reprennent comme paroles d’évangile, sans même user d’un conditionnel de rigueur ou simplement éthique les communiqués « hors sol » de pure propagande d’un OSDH (l’autoproclamé Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) basé à Londres, totalement partial, et carrément financé par les alliés ou donneurs d’ordres de l’un des deux belligérants (Qatar et USA principalement).

    Pour s’évader un instant de la Pravda qu’est devenu le monde médiatique français et voir un peu les choses par l’autre bout de la lorgnette, avoir enfin une chance d’y voir plus clair, La Plume à Gratter vous conseille très vivement de visionner dans son intégralité le formidable documentaire de la télévision russe Rossiya 24 relayé sur cette page. Ce document unique qui vous montre la guerre de Syrie comme vous ne l’avez jamais vue, ne sera jamais diffusé sur nos chaînes de télévision, car il montre une réalité qu’il ne faut surtout pas voir ! Il n’est hélas pas sous-titré en français, mais en anglais… L’auteur de ces lignes s’en excuse, mais il lui semble pourtant absolument nécessaire de le diffuser tout de même, tant il permet de voir une autre version de cette tragédie que celle véhiculée par la propagande officielle qui envahi nos ondes et les colonnes de nos journaux. D’enfin prendre connaissance d’une réalité que nos médias aux ordres nous cachent donc très soigneusement : celle qui expose enfin au grand jour la barbarie sans nom des soi-disant « combattants de la liberté et de la démocratie » que louent avec des trémolos lyriques dans la voix presque tous nos hommes et femmes politiques (à l’exception notable de Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen), relayés dans leur falsification révoltante par la quasi-totalité des télés, radios et journaux de France.

    The Syrian Diary, documentaire d’Anastasia Popova (Rossiya 24)

    Des images de massacres, d’exécutions sommaires et barbares, vous en verrez dans ce documentaire, très dur souvent à visionner, images d’ailleurs « fièrement » et systématiquement filmées et diffusées sur Internet par les bourreaux et assassins eux-mêmes. Un documentaire terrible réalisé par des journalistes, des vrais, qui sont sur le terrain au péril de leur vie, et pas dans les studios confortables de TF1 ou France Inter à jouer les petits télégraphistes de la propagande officielle ou à disserter sans fin sur des sujets aussi pathétiques que la retraite de Russie de Gérard Depardieu ou les derniers caprices de Valérie Trierweiler. Ce que ces journalistes russes nous montrent sur les évènements dramatiques de Syrie n’a évidemment absolument rien à voir avec la soupe indigeste et écœurante qui dégouline de la plume ou de la bouche de nos médiacrates à la botte d’intérêts géostratégiques qui ne sont en plus même pas les nôtres.

    Oui, regardez ce film coup de poing, bien que sous-titré en anglais. Visionnez les images témoignant -preuves à l’appui cette fois- des actes barbares de ces « combattants de la Liberté » que François Hollande considère, en notre nom, comme les « représentants légitimes du peuple syrien ». Vous en saurez dès lors un peu plus sur la sincérité du désintéressement humanitaire de notre actuel Président… Sur le deux poids deux mesures qui dicte son action si radicalement différente au Mali et en Syrie, le faisant rejoindre aujourd’hui son pitoyable prédécesseur dans l’indignité et le cynisme le plus sordide. De quoi avoir profondément honte d’être français… Et cette fois, pour de vraies et terribles raisons, hélas.

    Via sott.net  http://lesmoutonsenrages.fr

  • L’immigration, cheval de Troie des puissances étrangères

    L’immigration est un boulet. Un boulet pour l’économie : elle pèse sur les déficits, elle aggrave le chômage. Un boulet social : elle tire les salaires à la baisse. Un boulet sécuritaire : inutile d’en dire plus… L’immigration est aussi devenue un vecteur d’influence pour les puissances étrangères.

    Les grandes métropoles régionales et les principales villes moyennes se couvrent de minarets coiffant de grandes mosquées. Cet islam conquérant n’est en rien spontané. Derrière chaque construction et chaque imam, il y a l’argent et l’influence d’une puissance étrangère : Maroc, Algérie, Turquie, pétromonarchies du Golfe persique. Le petit Qatar – peuplé à plus de 80 % d’immigrés sans le moindre droit — est encore allé plus loin : il s’est engagé à financer le développement d’entreprises ethniques en Seine-Saint-Denis.

    Mais les pays musulmans ne sont pas les seuls à jouer à ce petit jeu. L’hyperpuissance américaine est aussi omniprésente dans les banlieues françaises. Nommé à Paris, en 2009, par Obama, l’ambassadeur Rivkin s’est donné pour priorité d’exercer l’influence des États-Unis sur les banlieues de l’immigration. Les sites islamiques Oummah et Saphir ont reconnu leurs bonnes relations avec l’ambassade américaine. Le Bondy blog, qui bénéficie d’une notoriété médiatique parfaitement artificielle, a reçu la visite médiatisée de l’ambassadeur américain accompagné de l’acteur noir Samuel Johnson. Les voyages transatlantiques payés par le département d’État ou les agences américaines se multiplient : rappeurs américains venant en banlieue, jeunes pousses économiques et politiques invitées aux États-Unis. La ministre Najat-Belkacem est elle-même un produit de la « French american foundation »

    Dans son activité d’influence en direction des milieux immigrés, l’ambassadeur est assisté par Mark Taplin : un diplomate d’expérience spécialiste du soft power qui a exercé ses talents en Russie (à l’époque d’Eltsine) puis en Ukraine, Moldavie et Biélorussie de 1999 à 2004 (à l’époque de la « révolution de couleur » en Ukraine). Voilà qui est clair !

    Jean-Yves Le Gallou http://www.francepresseinfos.com/

    Ancien député européen, essayiste

    Président de Polemia

  • Mali, une guerre typiquement coloniale -- On voit bien les mahdistes mais où sont nos Gordon ?

    On nous parle du Mali comme si cette région africaine était aussi familière aux Français, dont on connaît l’ignorance légendaire de la géographie, que la Bourgogne, la Bretagne ou l’Anjou. Rappelons, pour ceux de nos lecteurs qui l’auraient oublié, que cet Etat a été créé de toutes pièces lors de la décolonisation en 1960, à partir du Soudan français, un des composants de l’Afrique Occidentale française (A.O.F.). Comme pour de nombreux autres Etats africains, ses frontières tirées au cordeau n’ont pas tenu compte des implantations géographiques des populations ni de leur ethnie. Elles sont régulièrement sources de conflits d’influence et de guerre entre Etats et à l’intérieur des Etats, conflits d’influence auxquels se greffent les convoitises sur les immenses territoires et leurs ressources minérales encore peu exploitées. Le géopolitologue Jean Bonnevey, dont Polémia a déjà publié plusieurs études, donne ci-après un historique de la conquête du Sahel et de son maintien dans l’Empire français grâce aux militaires à qui avait été confié le contrôle de ces territoires des années 1880 à celles  de 1960.
    Polémia

    Décidément, l’histoire bafouille. Dans les raisons ou prétextes, comme on voudra, des expansions coloniales européennes, il y a toujours eu la lutte contre l’obscurantisme tribal en Afrique noire ou islamiste dans le sahel. Le désert notamment a toujours été fécond en fanatiques. Toutes les dynasties rigoristes ayant balayé celles de tolérance et d’ouverture au Maroc en sont issus, les Almohades comme les Almoravides.

    Les guerres actuelles sont le fruit de la décolonisation. On paye une décolonisation complètement ratée. C’est vrai au Mali où l’on n’a pas tenu compte des aspirations légitimes des touaregs comme au Niger d’ailleurs. C’est vrai en Somalie où le départ des italiens a cassé le partage de la corne de l’Afrique. C’est vrai de l’Algérie à qui la France a donné une immense partie du Sahara incontrôlable et sans rapport avec les destins de la côte du pays.

    Sahara français

    Nous sommes bien dans une guerre de type colonial dans un Sahara que la France a eu par ailleurs le plus grand mal à contrôler et qui n’a jamais été véritablement pacifié à l’égal d’un Afghanistan pour les britanniques.

    Dès l'année 1879, la région du Sahara, territoire désertique hostile, indépendant de l’autorité turque d'Alger et placé sous l'autorité de tribus nomades, constitue un centre d'intérêt majeur pour les autorités françaises. Les premières missions d'exploration après la conquête de l'Algérie ont lieu de 1857 à 1861 (Henri Duveyrier), en 1880 et 1881 (Paul Flatters), suivis de deux autres en mai et décembre 1902, date à laquelle le lieutenant Georges Guillo Lohan (qui le connait aujourd’hui ?) de la Compagnie des Oasis sahariennes parvient à faire reconnaître l'autorité du gouverneur des Territoires du Sud nouvellement créés sur la population indigène.

    C'est le ministre Freycinet qui encouragea les premières expéditions à explorer plus systématiquement le Sahara. L'une d'elles, la mission Flatters avait pour objectif d'établir le tracé d'un chemin de fer transsaharien, qui ne fut jamais réalisé. Mais plusieurs de ses membres, en 1881, furent tués par les Touaregs, ce qui renforça et accéléra la « pacification armée » du Sud algérien et de ces régions encore mal connues comme les oasis de Ghardaïa ou de Touggourt. Plusieurs succès militaires allaient aboutir à la soumission des Touareg et, en 1900, à assurer la domination française des bords du lac Tchad à la région du Tibesti.

    L'implantation des Français sur un territoire aussi vaste nécessitait une organisation spéciale, confiée à l'armée. Aux méharistes s'ajoutèrent les sections d'officiers des Affaires indigènes, qui administrèrent le Sahara à partir de 1902 sous l'autorité du gouvernement général d'Alger. Des missionnaires, comme le père de Foucault, se mêlaient aux nomades.

    En 1908, des détachements parcouraient le Sahara occidental jusqu'au Rio de Oro espagnol; en 1911, la Mauritanie était occupée et, une année plus tard, le protectorat était rétabli sur le Maroc. Ainsi, à la veille de 1ere première guerre mondiale, la France contrôlait pratiquement l'ensemble du Sahara, d'Alger à Dakar, du Maroc à l'Afrique équatoriale, la Libye étant occupée par les Italiens. Mais il y eut toujours des révoltes, le plus souvent sous la bannière de chefs du désert invoquant l’islam.

    Le cas du Sahara algérien

    Lors de la tractation des Accords d'Évian avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne, le président Charles De Gaulle a refusé tout d’abord de reconnaître la souveraineté de la future Algérie sur le Sahara, essayant à la place d'en faire une région autonome : sans succès. L'échec de la treizième réunion, établie dans le cadre de la première conférence d'Évian débutant le 20 mai 1961, entre Krim Belkacem, principal responsable du Gpra et Louis Joxe, ministre des affaires algériennes, est directement lié à la question du statut du Sahara.

    Lors de la conférence de presse consécutive, Belkacem déclare alors: « Nous nous sommes trouvés en face d'un gouvernement français qui veut bien décoloniser mais à moitié; c'est-à-dire maintenir l'Algérie sous une domination coloniale à peine déguisée ».
    Déjà durant l’IVe République un Président du Conseil avait publiquement déclaré: « La France est et demeure une grande puissance. Elle mobilisera ses forces pour que se réalise le miracle saharien. De grandes richesses, en charbon, en fer, en pétrole, en gaz naturel, des Territoires du Sud, seront mises en valeur. La Métropole apportera sa technique et ses investissements; l'Algérie apportera sa main d'œuvre de plus en plus qualifiée et demain ses cadres. La mise en valeur du désert c'est la grande tâche de notre génération ». Le moins qu’on puisse dire c’est que cela a été complètement raté.

    Les nouvelles guerres mahdistes.

    En fait la lutte des occidentaux contre les islamistes n’est pas nouvelle. Nous vivons une nouvelle guerre mahdiste si bien illustrée par le film « Khartoum » avec un magistral Charlton Eston dans le rôle de Gordon. En 1883, un régiment anglais de 10.000 hommes est massacré dans le désert du Soudan par une armée de fanatiques conduite par un leader religieux, le Mahdi. A Londres, le Premier Ministre Gladstone décide d'envoyer au Soudan le général Gordon, un héros national. Celui-ci rejoint Khartoum où se trouvent encore 13.000 militaires et civils anglais. Comme pour Bamako.

    La guerre des Mahdistes ou la guerre du Soudan est un conflit colonial, religieux et politique qui s'est déroulé au Soudan de 1881 à 1899. Il a opposé principalement les Mahdistes soudanais, aussi appelés derviches, désireux d'établir dans la région un émirat islamiste fort et indépendant, aux autorités coloniales égyptiennes puis anglo-égyptiennes représentées pendant quelque temps et jusqu'à la chute de Khartoum survenue en 1885, par le personnage emblématique de Gordon Pacha. Il a également impliqué l'Éthiopie, l'Italie, l'État indépendant du Congo et la France. Les combats qui se sont déroulés surtout au Soudan ont également touché le sud de l'Égypte, et les zones frontalières de l'Érythrée et de l'Éthiopie. Il y eut internationalisation et participation de forces présentées comme africaines, déjà. Le conflit s'est terminé par la défaite des madhistes, vaincus par les forces anglo-égyptiennes commandées par Horatio Herbert Kitchener. Le Soudan anglo-égyptien fut créé à l'issue de cette guerre.

    Que sont nos Gordon devenus ?

    Si l’Europe fait des guerres coloniales, elle n’a plus de Gordon. Élève de l'Académie militaire de Woolwich, il servit en Crimée, puis dans la campagne de Chine de 1860. Les Taï-ping (« révoltés aux longs cheveux »), profitant de l'affaiblissement de l'empire chinois après la victoire des alliés, s'insurgèrent pour renverser la dynastie mandchoue et devinrent maîtres d'une grande partie de la Chine. Avec l'assentiment de son gouvernement, Charles Gordon entra au service de l'Empire Qing pour combattre les Taiping.

    A la tête d'une poignée d'Européens, il réorganisa l'armée chinoise, dégagea Shanghaï menacée, reprit aux insurgés Souchow et Nankin. L'armée de Gordon, «l'Armée toujours victorieuse», sauva la dynastie mandchoue qui semblait perdue et réduisit rapidement les rebelles. En 1863, Gordon, malgré les offres des Chinois, rentra au Royaume-Uni avec le grade de lieutenant-colonel. En 1874, il entra au service de l'Égypte, fut nommé gouverneur de l'Afrique équatoriale et poussa les frontières égyptiennes jusqu'à Gondokoro. En 1879, il donna sa démission à la suite de difficultés avec le nouveau khédive Tawfik.

    Après avoir servi en Inde où il devint major général, il revint en février 1884 en Égypte et, dans le cadre de la guerre des Mahdistes, défendre Khartoum, assiégé par les troupes du Mahdi.
    Charles Gordon était d'un caractère exalté. Il crut qu'il pourrait refaire ce qu'il avait fait en Chine et sauver la cause du Royaume-Uni, c'est-à-dire, à ses yeux, de la civilisation. Il était très confiant en lui-même et dans l'ascendant que son énergie lui donnait sur les populations auxquelles il avait à se confronter. Un vrai colonial aimé et respecté, libérateur des esclaves et organisateur hors paire. Il ne put cependant que prolonger la résistance de la ville. L'année suivante (1885), les « derviches » s'en emparèrent et Gordon fut tué.

    Il était surnommé le chinois comme un autre grand militaire colonial français celui-là le général Salan. Mais si il y a toujours et même de plus en plus de mahdistes nous n’avons plus de Gordon ni de Salan et ça change tout.

    Jean Bonnevey
    Metamag.fr
    18/01/2013

    Correspondance Polémia – 19/01/2013

  • 1010 : L'Église et le roi

    Suscités par l'Église, des mouvements de paix se développent au Xe siècle, donnant lieu à des assemblées, jusqu'à gagner la cour un 25 décembre – il y a mille ans !
    Cette année-là, la vingt-quatrième de son règne, Robert II, trente-huit ans, s'appliquait, avec l'aide des évêques, à moraliser la guerre. Ce n'était pas une mince affaire en une époque de féodalité aussi violente, où l'État manquait de moyens pour imposer sa force. Nous avons déjà vu le fils d'Hugues Capet, désigné comme le Pieux, s'imposer en modèle de sainteté, menant une vie humble de prière, bien qu'affublé d'une épouse légère et vaniteuse, Constance d'Arles, fille de Guillaume Taillefer, comte de Provence, avec laquelle il vivait son purgatoire sur terre, après avoir trop laissé parler son coeur tumultueux...
    Souvenir d'enfance
    Dès son enfance, le roi avait entendu parler des mouvements de paix, qui, conformément à la loi de l'Église, se préoccupaient de ces souillures qu'étaient l'homicide et la violation des lieux consacrés. Les premiers signes de la "paix de Dieu" étaient apparus dans les montagnes auvergnates lors du plaid de Clermont (958) ; nourri d'idéaux déjà formulés par l'Église carolingienne, il demanda aux prélats du centre de la Gaule (Auvergne, Velay, Limousin...) de tenter de rétablir « la paix qui vaut mieux que tout ». Puis une assemblée tenue à Aurillac en 972 fut organisée par l'évêque Étienne II de Clermont avec ses collègues de Cahors et Périgueux ; on parla de contraindre par les armes ceux qui ne voudraient pas jurer la paix. Puis en 989 on se réunit à Charroux (Poitou) à l'initiative de Gombaud, archevêque de Bordeaux, en 990 à Narbonne, en 994 au Puy, où l'on définit la paix comme une condition du salut de l'âme.
    C'est le 25 décembre 1010 - il y a mille ans – que le mouvement gagna la cour de Robert II le Pieux qui tint sa première assemblée à Orléans ; « Ô foule des pauvres, rends grâce au Dieu tout puissant. Honore-le de tes louanges car Il a remis dans la voie droite ce siècle condamné au vice », écrivit alors Fulbert, le très enthousiaste évêque de Chartres... L'abbaye de Cluny prit en main le mouvement et organisa un concile à Verdun-sur-le-Doubs en présence, semble-t-il, du roi lui-même, où l'on proposa la protection des chevaliers observant le Carême. Mais il revint à Robert de multiplier les assemblées : Compiègne (1023), Ivois (1023), Héry (1024). Certes les violences continuèrent sous le règne de Robert, mais au moins admettait-on qu'elles eussent des limites et qu'il existât des arrangements.
    Une oeuvre de paix
    Pour contraindre les récalcitrants, l'Église s'efforçait de revaloriser les tractations et le recours à la justice. On cherchait, par exemple, à régler les contentieux par la concertation et le dialogue, et à accroître la juridiction de l'évêque. À ceux qui observaient les préceptes édictés, les évêques accordaient l'absolution de leurs péchés et la bénédiction éternelle, mais ils lançaient des malédictions et des excommunications contre ceux qui refusaient d'obéir, qui contestaient les propriétés ecclésiastiques ou qui violentaient les terres des gens sans armes. L'Église usait principalement de l'anathème, de l'excommunication ou encore de l'interdit : privation d'offices religieux, de sépulture en terre sacrée, de sacrements. Ces malédictions n'étaient que provisoires, le but étant d'amener les fautifs devant la justice. En dernier recours, l'Église pouvait même faire usage de la force armée, ce qui donna l'occasion à certains d'utiliser la paix de Dieu comme moyen de pression pour faire plier un adversaire...
    Le synode d'Elne instaure la Trève de Dieu
    Bien du chemin restait à accomplir pour en arriver au synode d'Elne en 1027, qui mit en valeur la notion de Trève de Dieu, avec sanctions contre ceux qui feraient la guerre le dimanche, les jours de fêtes liturgiques ou pendant le Carême. Il allait falloir pour cela que le pouvoir temporel du roi se fût affermi, mais déjà Robert, par sa façon de gouverner, angélique sans être le moins du monde laxiste, avait réalisé les conditions de ce chef-d'oeuvre de la civilisation chrétienne.
    Remarquons que la paix de Dieu n'alla nullement contre l'ordre social du temps. La féodalité s'en trouva renforcée et ennoblie, prenant l'habitude de concourir au bien commun, plus que liquider par des guerres ses haines particulières ; les liens sociaux se resserrèrent. On a ici le spectacle de ce qu'admire Maurras dans L'Église de l'Ordre : « Puisque le système du monde veut que les plus sérieuses garanties de tous les droits des humbles ou leurs plus sûres chances de bien et de salut soient liées au salut et au bien des puissants ; l'Église n'encombre pas cette vérité de contestations superflues. S'il y a des puissants féroces, elle les adoucit pour que le bien de la puissance qui est en eux donne tous ses fruits ; s'ils sont bons, elle fortifie leur autorité en l'utilisant pour ses vues loin d'en relâcher la précieuse consistance. » C'est ainsi que se forgea le société française au long des âges.
    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 n° 2807 – Du 16 décembre 2010 au 5 janvier 2011

  • [Vidéo] Fondation Jérôme Lejeune : numéro spécial rentrée parlementaire

    « Entre le mariage homosexuel et l’euthanasie, la recherche sur l’embryon forme un trio des réformes qui entraîneront un changement de civilisation ! »

    Les députés font leur rentrée cette semaine, l’occasion de souligner l’urgence de se mobiliser : la proposition de loi visant l’autorisation de la recherche sur l’embryon pourrait être examinée par l’Assemblée Nationale le 28 mars !

    Acteur des débats lors de la révision de la loi de bioéthique en 2011, Philippe Gosselin, député de la Manche et membre actif de l’Entente parlementaire pour la famille s’oppose à la remise en cause du principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon. Pour lui, mariage et PMA pour tous, marchandisation du corps, recherche sur l’embryon et euthanasie participent d’une même remise en cause inédite de la vie humaine, de son commencement à sa fin. Il en appelle à une mobilisation ferme et globale !

    Contre la recherche sur l’embryon humain : Interview du député Philippe Gosselin

    Ce qu’il faut retenir !

    Mariage pour tous, recherche sur l’embryon et euthanasie : halte à la déshumanisation ! Pour le député de la Manche, nous ne devons pas rentrer dans le cloisonnement de ces sujets qui sont certes traités dans des projets ou propositions de loi différents mais qui participent en réalité d’un même changement de civilisation inédit. En effet, ces réformes remettent en cause le respect de la vie depuis son commencement jusqu’à sa fin. « Avec l’ouverture de la PMA aux couples homosexuels, qui appelle donc la Gestation Pour Autrui, la recherche sur l’embryon qui utilise les embryons surnuméraires issus de la PMA […] nous sommes dans un tunnel à court, moyen et long termes, de marchandisation du corps et d’instrumentalisation de l’être humain que je récuse absolument ! ».

    Le texte pourrait être voté dès le 28 mars par l’Assemblée : la menace est réelle ! « L’encre de la révision de la loi de bioéthique, qui a maintenu l’interdiction de la recherche sur l’embryon, est à peine sèche qu’elle est déjà attaquée sur un point fondamental, en catimini ! ». La proposition de loi, à l’initiative du groupe radical au Sénat a été votée par le Sénat le 4 décembre. Le texte peut « vraisemblablement » être examiné par l’Assemblée Nationale lors de la prochaine niche de l’équivalent du groupe radical à l’Assemblée, le 28 mars. Le texte, court, pourrait passer en moins de deux heures de débat, comme ce fut le cas au Sénat, et l’autorisation de la recherche sur l’embryon être gravée dans le marbre ! Il s’agirait de la chute d’un principe fondamental : le respect de la vie dès son commencement.

    Contre la recherche sur l’embryon humain, « Il faut une forte mobilisation citoyenne ! » Certes, la majorité qui a maintenu hier l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain est aujourd’hui dans l’opposition. Cependant, une mobilisation citoyenne forte est indispensable pour rappeler la nature « essentielle » de ce débat aux députés.

    Fondation Jérôme Lejeune  http://www.actionfrancaise.net/

  • Derrière l'insurrection, la main des Rothschild archive 2011

    En dépit des apparences, les révoltes qui ont ébranlé et continuent de secouer le Grand Maghreb n'ont rien de spontané. Le renversement des gouvernements égyptien et tunisien résulte d'un stratagème ayant déjà fait ses preuves sous d'autres latitudes. Rouages d'une mise en scène bien huilés, images sélectionnées par des média à la botte, populations en liesse qui ne seront plus bientôt que des légions d'idiots utiles - expression chère à Kissinger. Car, encore et toujours, protagonistes et bénéficiaires ne sont hélas pas ceux que l'on imagine... Mais venons-en aux faits. En Tunisie, où débuta l'insurrection, le président Ben Ali avait entrepris, depuis une dizaine d'années, une libéralisation économique de son pays qui n'était certes pas sans risque. Ce fut pourtant une réussite indéniable, à laquelle ne fut pas étranger le rôle des banques islamiques, fondées sur les lois de la Charia, interdisant l'imposition d'intérêts dans les transactions bancaires et offrant, en ces temps de crises financières à répétition, bien plus de stabilité que les banques occidentales.
    C'est en Gambie que furent émis, en 2006, pour un montant de 166 millions de US dollars, les premiers sukuk*. On apprenait par le New York Times du 22 novembre 2007, que « titres et emprunts, respectant la loi coranique, étaient disponibles aux États-Unis. Ces investissements, pouvait-on lire, ont donné lieu à une renaissance économique du monde musulman [coïncidant avec] un conservatisme religieux croissant... Alors que les plus importantes banques islamiques se trouvent dans les pays du Golfe, les marchés potentiellement les plus intéressants sont en Turquie et en Afrique du Nord... ».
    WALL STREET CONTRE LES BANQUES ISLAMIQUES
    Fin 2008 , notre ministre des Finances Christine Lagarde parlait « de faire de Paris, la capitale de la finance islamique », un marché estimé entre 500 et 600 milliards de dollars, disait-elle, susceptible d'atteindre un taux de 11 % par an... Qu'est devenu ce projet qui, chez nous, sans contrôle, représentait assurément un danger surtout lorsque l'on sait que 77 % des choix des sondés allaient à l'acquisition d'un logement. Mais chez eux, au contraire, un moyen certain de freiner les courants migratoires vers un eldorado désormais inexistant. Sans vouloir faire l'apologie du système bancaire islamique, reconnaissons-lui une stabilité qui n'existe plus dans notre modèle financier actuel où l'intérêt atteint des sommets record. Après tout, l'usure n'était-elle pas déjà dénoncée par Aristote, limitée par les Romains et interdite par l'Église ?
    Toujours est-il qu'un système dans lequel la banque et son client partagent gains et pertes ne peut qu'inquiéter les usuriers de Wall Street ! D'autant plus lorsque « sur la liste des 500 plus importantes institutions financières dans le monde, sept des dix premières sont iraniennes » [ Stock Analyst, 8 février 2011]. Toujours au sujet de la Tunisie, le 19 octobre 2010, le Telegraph de Londres commentait la création, sur le front de mer de la capitale, du premier centre financier de la région, subventionné par la banque islamique d'investissement, Gulf Finance House (GFH) dont la maison mère se trouve à Bahrein. Une entreprise, « megaproject, dans l'espoir de voir la Tunisie, départ sa position stratégique, servir de pont entre l'Union européenne et l'expansion économique grandissante de l'Afrique du Nord et au-delà ». Suivait, en décembre 2010, un rapport : Global Competitiveness Report 2010-2011 du Forum économique mondial (World Economie Forum) classant la Tunisie comme le pays « le plus compétitif d'Afrique et 32e à l'échelle mondiale ». Dans le même temps, un compte-rendu d'informations du renommé Middle East Business Intelligence affirmait qu'en dépit d'un climat économique maussade, le potentiel de la banque islamique d'Abu Dhabi s'annonçait prometteur.
    Venait s'ajouter, début février 2011, une interview avec le secrétaire général de L'Opec, Abdalla El-Badri confirmant « l'intention du cartel de passer à l'euro dans les dix prochaines années pour combattre le déclin du dollar ». Des dizaines d'autres exemples pourraient être cités, attestant de la bonne santé des banques islamiques mais suscitant, dans le même temps, de fortes inquiétudes chez les magnats de la finance internationale usuraire dont la majorité des actions sont entre les mains des Rothschild et de leurs associés - comme en témoigne avec brio le politologue et auteur américain Eustache Mullins. À son livre, The Fédéral Reserve Conspiracy, édité en 1954, a fait suite : Secrets of the Fédéral Reserve, (les secrets de la Réserve fédérale) publié en 1983, dans lequel il démontre que « contrairement à ce que l'on pourrait croire, la finance mondiale est contrôlée par des "banques centrales privées" se faisant passer pour des "banques gouvernementales ou fédérales" » **. Confirmant ses dires, on y apprend également comment la Réserve fédérale (banque centrale américaine) a officiellement été déclarée « propriété privée » par la 9e chambre de la Cour d'Appel des États-Unis et sise au 680 F.2d 239, Lewis v. United States of America.
    Lorsque le 26 mai 2010, le gendre du président Ben Ali, Sakhel El Materi, inaugurait la banque islamique Zitouna - première de Tunisie et du Maghreb et « première pierre du programme de réforme » - il ne se doutait pas du risque qu'il encourait, particulièrement dans son ambition de vouloir faire de la Tunisie, « un pôle de services bancaires », capable de sérieusement saper le pouvoir et les profits de la banque centrale tunisienne. Le 20 janvier 2011, le lendemain de l'arrestation d'un neveu de Ben Ali et de 33 de ses fidèles « pour crimes envers la nation », la banque Zitouna était placée « sous le contrôle » de la banque centrale et M. Materi devait se réfugier à Dubai...
    Il apparaît opportun de signaler ici que la Libye est un des rares pays - avec l'Iran et la Corée du Nord - à avoir sa propre banque centrale. Si le pétrole a son importance, il n'est pourtant qu'un bonus lorsque l'on réalise qu'en fin de compte, toutes les banques centrales de ces pays sont la propriété de quelques familles banquières, dont essentiellement les Rothschild, en la personne de son 4e baron, Jacob (Nathaniel Charles), membre britannique et senior de la dynastie. « Qui possède la banque centrale, possède le pays » clament les initiés. Ce qui fait mieux comprendre comment et pourquoi les systèmes monétaires tunisien, égyptien, yéménite, jordanien et algérien, pays actuellement en ébullition, sont tombés sous la coupe de cette cabale ainsi que celle du FMI, ce qui, en retour, a permis aux dirigeants de se conduire depuis bien longtemps et en toute quiétude, en intouchables despotes. Mais gare à qui ose déroger aux règles établies comme l'ont appris à leurs dépens les présidents Ben Ali et Moubarak.
    Les révolutions de « style Rothschild » ont toutes comme prétexte d'instaurer la démocratie en destituant tel ou tel dictateur, non sans avoir créé le chaos - objectif initial. Une fois le pouvoir vacant, offrir aussitôt une solution en installant un fantoche aux ordres de la cabale. Quant au peuple, sous le couvert d'une certaine liberté d'expression, il retombera dans un autre genre de servage, bien plus insidieux.
    Scénario qui a fait ses preuves ; écrit et dirigé par le Rothschild's International Crisis Group (RICG).
    L'attitude conciliante et soumise de Hosni Moubarak envers les États-Unis et Israël aurait pu faire penser que ce genre de vicissitudes lui aurait été épargné. Mais il semble que, dernièrement, le raïs ait eu des états d'âme et se soit, entre autres, opposé au projet anglo-américain d'établir une union d'États sunnites, tels que l'Égypte, la Jordanie, l'Arabie séoudite et les pays du Golfe - sous protection nucléaire états-unienne et au côté d'Israël - avec intention d'entrer en guerre contre l'Iran, la Syrie, le Hezbollah et leurs alliés. Ce fut donc : exit Moubarak !
    LE RÔLE IMPORTANT DE SOROS
    D'après Webster G. Tarpley, le président égyptien aurait été victime d'un putsch militaire dirigé par une junte de généraux égyptiens à la solde de la CIA. L'ultimatum de Washington, dans la nuit du jeudi 10 février 2011 au vendredi 11, consistait en une menace (comme ce fut le cas en 1956) : saisie ou blocus du Canal de Suez, (aujourd'hui, 8 % du trafic maritime mondial), avec interdiction de passage à l'Iran, la Chine et la Russie. Avec la chute de Moubarak disparaît aussi un des principaux obstacles au plan de réorganisation du Moyen-Orient voulu par les USA et présage donc de bien sombres lendemains ouverts sur la perspective, à court terme, d'une guerre généralisée, alors qu'ayant dissous le parlement et mis en lambeaux la constitution, la junte a annoncé six mois de loi martiale. La présence de Mohamed El Baradei, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de décembre 1997 à novembre 2009 et lauréat du prix Nobel de la paix en 2005, n'a rien de rassurant - étant lui-même affilié au RICG aux côtés de Zbigniew Brzezinski et de George Soros, qui lui, siège au comité exécutif. Deux personnages dont l'omniprésence est sans prix pour les Rothschild. Et pour cause.
    Au côté du milliardaire Soros et son « Open Society "Institute" » (ou parfois "Foundation" pour mieux brouiller les pistes), on retrouve aussi l'International Republican Institute, le Freedom House et le National Endowment for Democracy (NED) derrière l'organisation, la formation, la propagande et le financement de toutes les "révolutions de couleur" qui se sont succédé des années 2000 à 2005.
    Quant à l'Albert Einstein Institution, subventionnée par la Foundation Soros et la NED, les activistes de l'Otpor (Résistance) de Serbie affirment qu'elle a joué un rôle stratégique de premier plan dans leur formation. À ce propos, en plus de certains signes ostentatoires, tels les V de la victoire agités devant les caméras, plusieurs tee-shirts de l'Otpor ont été vus portés par les organisateurs de manifestations en Egypte. Une façon d'écouler les surplus, M. Soros ?
    Entre 2007 et 2008, la Freedom House de Tunisie avait déjà lancé une campagne intitulée « Hommes de loi contre la Corruption » pour le recrutement « de membres actifs travaillant à un changement politique non-violent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ». Tout un programme. C'est ainsi que lors d'un voyage à Washington, le 10 décembre 2008 - jour international des droits de l'homme -, un groupe de dissidents fut reçu par la secrétaire d'État, Condoleezza Rice. En mai 2009, ce fut le tour d'un groupe de dissidents égyptiens qui rencontra Hillary Clinton. Freedom House rapporta sur son site que le groupe s'était également entretenu avec des responsables gouvernementaux, des membres du Congrès, des agences de presse et des groupes de réflexion (lire : C.F.R.). À leur retour, ils reçurent des subventions pour la recherche d'initiatives innovantes telles que la défense d'une politique de réformes par le biais de Facebook et de messages SMS. Des moyens employés avec succès en Égypte, ajouterons-nous, nouvelles armes redoutables des révolutions modernes grâce à la NED et à Soros. Dans le Foreign Policy Journal du 19 janvier dernier, le Dr. D.K. Bolton déclarait sans ambages que « la NED et Soros travaillent en tandem, ciblant les mêmes régimes et employant les mêmes méthodes... Au moins dix des vingt-deux directeurs de la NED sont également membres du ploutocratique groupe de réflexion (think tank) : le CFR (Council on Foreign Relations) [fondé, on ne le dira jamais assez, par le sinistre Edward Mendell House et animé par le magnat David Rockefeller] — société qui n'est autre que la sœur américaine du Royal Institute of International Affairs (RIIA) anglais des Rothschild : toutes deux sont l'instrument d'un contrôle ploutocratique à la vue de tous pour mieux passer inaperçu (hiding inplain sight) ».
    Ils ont, affirme de son côté PwP Exclusive, « injecté des millions de dollars dans la formation de professeurs, hommes de loi, journalistes et jeunes activistes "pro-démocratie" en Afrique du Nord. En 2009, ces financements ont plus que doublé. Pourquoi, après avoir été soutenus pendant 30 ans, ces dictateurs sont-ils aujourd'hui jetés en pâture ? L'enjeu est la rapide croissance économique de l'Afrique du Nord qui coïncide avec les efforts de Ben Ali défaire de la Tunisie le premier centre financier de la région en promouvant les banques islamiques. Les Rothschild veulent que les musulmans d'Afrique du Nord empruntent aux banques Rothschild avec des intérêts au taux imposé par leurs banques centrales... Les Rothschild veulent que les musulmans échangent leur actuelle oppression politique aux mains de dictateurs pour un servage économique futur sous le contrôle du baron Rothschild ».
    Et nous, dans tout cela ? Alors que le conflit libyen s'éternise, devons-nous nous attendre à voir bientôt nos villes et nos villages envahis par une faune exotique sans pareil ? Ces milliers de "réfugiés" auxquels faisaient référence, avec un incroyable cynisme, nos technocrates de Bruxelles, il y a peu, et qu'il nous faudrait accueillir. Finirons-nous comme les pauvres condamnés du Camp des saints ou saurons-nous conjurer le sort ?
    Par une révolution ? Pourquoi pas. Mais alors, de grâce, ne nous trompons pas d'ennemi...
    Michelle FAVARD-JIRARD. Rivarol du 18 mars 2011
    * [Certificats d'investissements conformes à la recommandation religieuse issue du Coran interdisant aux fidèles le prêt à intérêt (ribà). [Wikipedia].
    ** D'après E. Mullins, la Réserve Fédérale est, depuis 1913, en possession de banques ou d'actionnaires privés, via les actions détenues par ses 12 chapitres locaux dont essentiellement la Banque Lazard, Kuhn, Loeb & co, J.P. Morgan & Co., Goldman Sachs, Lehman Brothers, NM Rothschild & Sons, Israël Sieff, Paul Warburg et la famille Rockefeller. Ces banques et intérêts privés contrôlent désormais la vie politique et économique des États-Unis. C'est le 14 mai de la même année qu'était créée la Fondation Rockefeller.

  • Le démoniaque Jack Lang entendu par la police dans une affaire de pédocriminalité

    En 2011, une déclaration du ministre Luc Ferry avait du bruit : il affirmait qu’un « ancien ministre », dont il n’a jamais donné le nom, s’était « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », assurant tenir cela des « plus hautes autorités de l’État ».

    Même si les réseaux pédomanes grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat depuis longtemps (jouissant de ce fait d’une totale impunité), les regards se sont tournés vers le si néfaste Jack Lang, dont l’exécrable réputation en matière de mœurs n’est plus à faire.

    On apprend maintenant par RTL que « l’ancien ministre de la culture Jack Lang a été entendu comme simple témoin en novembre dernier par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne dans leur enquête sur les propos de Luc Ferry. Audition libre, ultra-discrète, suivie de très près par les autorités policières et judiciaires parisiennes. »

    Lang niant bien sûr tout, le dossier a malheureusement (et sans surprise) été classé sans suite fin novembre par le parquet de Paris…

    On se rappellera qu’il y a quelques années, Roger Holeindre (alors au FN) n’hésitait pas à mettre en cause vivement Jack Lang (ci-contre), sans avoir été pour autant poursuivi.

    Par ailleurs, fin 2011, un homme, Emmanuel Verdin, accusait Lang d’abus sexuels sur sa fille de 4 ans.
    Il a porté plainte à Paris, et explique que l’histoire se serait passée entre 1999 et 2001 sur la péniche Le Makaï à Paris avec d’autres participants. Mr Verdin raconte sur son profil facebook avoir été arrêté par la police puis frappé par 3 policiers pour qu’il ne porte pas plainte. La fille de Emmanuel Verdin, Laureen Marchet, est décédée en 2003 suite, apparemment, à une infection sexuellement transmissible.

    http://www.contre-info.com

  • Élu, François Hollande n’a pas tous les droits !

    Les Français ne veulent pas de cette parodie de mariage qui prend en otages de futurs enfants. Et qui aboutirait à la destruction de l’un des derniers piliers structurant la société française. Des centaines de milliers de personnes viennent de défiler dans les rues de Paris, elles ont voté avec leurs pieds.

    Les citoyens le diraient encore plus haut et plus fort par la voie des urnes si on daignait les consulter. Le fait pour la gauche d’avoir remporté de justesse les élections présidentielles de 2012 ne lui donne pas tous les droits. François Hollande peut chercher à adopter une posture d’homme d’État qui comprend, accompagne et, si besoin est, anticipe les évolutions de la société, il n’en doit pas moins tenir compte des réalités. La gauche au pouvoir éprouve toujours la tentation d’imprimer sa marque, de s’inscrire dans la trace des grandes réformes et des grands réformateurs : en l’occurrence, le cheval de bataille enfourché par la majorité socialiste est bien mal choisi. [...]

    Félicien Québrart - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Afrique : Terrorisme et trafic de drogues au Sahel

    Pendant longtemps, la région du Sahel était essentiellement concernée et affectée par le trafic et la contrebande de cannabis, principalement cultivé au Maroc. Cependant, depuis le début du XXIe siècle, la partie nord-ouest de l’Afrique est devenue un carrefour de trafic de drogues de toutes sortes, crime organisé, terrorisme et insurrection. Aussi, la prépondérance et le lien entre le crime organisé et le terrorisme a aujourd’hui des répercussions négatives et inquiétantes sur la santé des populations locales ainsi que sur la stabilité, la sécurité et le développement des pays concernés.

    Par Abdelkader Abderrahmane, chercheur à la Prévention des Conflits et Analyses des Risques’, (CPRA) Institut d’études de sécurité (ISS), Éthiopie – 19.07.2012

    Le Sahel et l’Afrique de l’ouest sont incontestablement devenus une plaque tournante pour le trafic international de drogues dures telles que l’héroïne et la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et d’Afghanistan.

    L’une des explications à ce dangereux phénomène toxique est que la région est moins risquée que les routes plus directes entre les pays producteurs d’Amérique du sud et le continent européen qui s’avère être aussi le premier marché de consommation mondiale.

     

    En effet, la voie la plus courte d’approvisionnement n’étant pas nécessairement la plus sûre, les barons de la drogue du continent sud-américain utilisent la Highway 10 (en référence au 10ème parallèle) pour pénétrer par l’Afrique de l’Ouest. Ce trafic est en outre aggravé par la présence d’héroïne et cocaïne provenant d’Afghanistan et transitant aussi par cette zone ainsi que la côte est du continent africain.

    La drogue qui sera ensuite écoulée en Europe est acheminée à travers le Tchad, le Mali, le Niger et le Maroc, dont la porosité des frontières facilite les déplacements. A titre indicatif, et selon l’Office des Nations-Unis contre la Drogue et le Crime (UNODC),

    en 2009, il était estimé que 21 tonnes de cocaïne d’un montant de 900 millions de dollars et équivalant au PNB de la Guinée et de la Sierra Leone réunies ont transité par l’Afrique de l’ouest.

    Ce trafic de drogue est par ailleurs aggravé par les liens tissés entre les narco-trafiquants et les groupes terroristes présents au Sahel tel qu’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine (Défenseurs de la foi), Boko Haram (l’instruction est illicite) et le Mouvement d’Unité pour le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

    Trafics d’armes, de drogues et blanchiment d’argent sont devenus monnaie courante entre tous ces groupes. En outre, des liens grandissants se tissent aussi entre les narco-terrroristes présents en Afrique de l’ouest et les groupes mafieux européens tels que la Camorra.

    En effet, il est établi que la mafia italienne et Al-Qaïda ont coopéré dans un passé récent afin que ce dernier profite de l’expertise de la Camorra pour, par exemple, le trafic de faux documents. A travers ces coopérations, ce sont tous ces groupes qui s’entraident et bénéficient de leurs expertises respectives qui pourront éventuellement se transformer en groupes hybrides comme le sont actuellement

    les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). Les FARC sont en effet un exemple de groupe basé sur une idéologie politique qui, avec le temps, a muté en groupe crimino-narco-terroriste.

    En sus du trafic de drogue et d’armes, l’importante contrebande de cigarettes à travers le Sahel est aussi très rémunératrice pour les trafiquants de la région. Les cigarettes qui proviennent d’usines de contrefaçon, principalement du Nigeria, sont distribuées dans la région, au Maghreb, au Moyen-Orient et en Europe. Ce trafic est une source importante de financement pour les groupes terroristes, qui même s’ils ne sont pas toujours et forcément directement impliqués dans ce genre de contrebande, s’enrichissent toutefois en imposant un impôt contre une ‘garde rapprochée’ aux contrebandiers.

    Dans ce mélange des genres, les groupes terroristes tel qu’AQMI ont très rapidement compris l’intérêt financier qu’ils pouvaient en tirer en se rapprochant des groupes criminels et autres trafiquants de tous bords, et ce, quel que soit leur points communs.

    En effet, alors que les actions violentes d’AQMI sont présentées sous des idéaux religieux, le groupe est néanmoins bien plus intéressé par l’appât du gain à travers ses demandes de rançons et autres activités parallèles comme le crime organisé et la contrebande. A ce titre, selon la US Drug Enforcement Agency (DEA), 60% des groupes terroristes étrangers ont un lien avec le trafic de drogue.

    Pareillement, il est estimé que 80% des chefs Talibans en Afghanistan, combattent pour le profit financier et non pour une quelconque idéologie religieuse.

    Par ailleurs, la chute de Qaddafi en Libye et l’instabilité géopolitique régnante qui s’ensuit, ainsi que la perméabilité des frontières qui facilite le passage d’armes d’un pays à un autre a procuré aux terroristes et narco-trafiquants une opportunité supplémentaire de renforcer leur position dans la région, aggravant de ce fait la situation au Sahel.

    C’est dans ce contexte dramatique que la prolifération d’armes, de drogues, de trafics de cigarettes et autres produits illicites prend racine au Sahel.

    Mais ce dévolue sur la région est aussi principalement dû à la faiblesse des états qui composent cette zone géographique, l

    e manque flagrant de surveillance, la porosité des frontières ainsi qu’à la corruption qui gangrène les institutions de ces mêmes états, tel que l’armée, la douane ou la police.

    Mais au-delà du fait que tous ces trafics sont d’une manière ou d’une autre liés, c’est sans nul doute et surtout les raisons et les racines derrière ce fléau qu’il est urgent de questionner afin d’y remédier.

    La misère, la pauvreté, la sécheresse, la famine, l’absence de sécurité alimentaire, l’injustice sociale et le manque de perspective d’avenir sont autant de facteurs favorisant et incitant les populations locales à tomber dans ce piège de l’argent facile et d’une hypothétique vie meilleure.

    Des trafiquants qui profitent donc du désœuvrement et de la vulnérabilité socio-économique des populations locales pour les convaincre qu’ils peuvent améliorer leur quotidien grâce aux trafics illégaux. Pire, ces différents groupes terroristes et organisations criminelles ne font que contribuer à la souffrance humaine des populations locales du Sahel et d’Afrique du nord tout en mettant aussi en danger les états déjà fragiles du Sahel tel que le Mali ou le Niger.

    Afin de combattre ce fléau, la coopération entre les états mais aussi entre les différentes organisations et autres institutions internationales est une condition sine qua non pour obtenir des résultats probants. Par ailleurs, la solution à ce problème se trouve aussi dans l’absence d’éducation dans laquelle la majorité des africains vit. Aussi, c’est en améliorant les conditions de vie des populations locales, de conduire des programmes de prévention et d’éducation et de fournir une assistance humaine et renforcer la bonne gouvernance que les trafic en tous genres en Afrique de l’ouest et au Sahel pourront être, sinon éradiqués, tout au moins, réduits.

    Aujourd’hui, cet Océan Sahélien qui émerveillait comme un enfant l’explorateur et scientifique français, Théodore Monod, est en grand danger, devenant ces dernières années, un hub privilégié pour de nombreuses filières criminelles.

    La mondialisation et la facilitation de communication grâce à Internet n’ont fait qu’exacerber la situation au Sahel où les terroristes et trafiquants en tous genres ont trouvé en cette région un terreau fertile et idéal pour leurs activités illégales.

    La coopération grandissante entamée depuis plusieurs années s’accélère entre les groupes terroristes présents en Afrique de l’ouest et les cartels d’Amérique du sud et autres barons de la drogue africains et européens. Cette coopération a indéniablement un effet débilitant sur la région, déjà vulnérable, instable, sous-développée et ravagée par de nombreux conflits et problèmes socio-économiques. L’augmentation des activités criminelles dans la région souligne le besoin urgent d’actions afin de renforcer la souveraineté des États concernés. Car il est incontestable que ce trafic en Afrique de l’Ouest est en train de se propager comme une trainée de poudre à travers tout le continent africain.

    L’impasse géopolitique dans laquelle se trouve actuellement le Mali est sans nul doute très inquiétante. Mais cette crise qui secoue le pays risque aussi et surtout d’aggraver la situation sécuritaire à travers l’entière région et fournir aux trafiquants et terroristes une marge de manoeuvre d’autant plus grande.

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com