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  • [Grenoble] Le Centre Lesdiguières vous invite à une table-ronde sur "La manifestation du 26 mai, et après ...?", le lundi 10 juin 2013

    Le Centre Lesdiguières vous invite à une table-ronde sur "La manifestation du 26 mai, et après ... ?" Participeront à cette table-ronde prospective : Claire HUBER présidente des AFC de Grenoble, Vincent DE SCHUYTENEER représentant du "Printemps Français", Michel MICHEL sociologue, Dominique PALIARD coordinateur de "la manif pour tous 38"et Maître Pierre TRANCHAT (SIEL).

    La loi sur le mariage des homosexuels a suscité l’opposition d’un vaste mouvement social. Trois gigantesques manifestations ont marqué le paysage médiatique : "les plus grandes manifestations en France depuis les 40 dernières années". Alors même que la loi Taubira a été votée et promulguée, l’agitation ne fait que s’accentuer : à chacune de leur sortie les ministre se voient confrontés à un vigoureux "comité d’accueil", les structures de contestations se multiplient inventant de nouvelles formes d’action et les partis semblent mal à l’aise devant cette vague du pays réel que personne n’avait prévue.

    La soirée sera consacrée à l’interprétation de cette effervescence, à en faire le bilan provisoire et à dégager les perspectives de ce mouvement social qui semble devoir durer.

    lundi 10 juin 2013 à 20 h, salle 1er étage - 10 place Lavalette, 38000 Grenoble (Tram arrêt : « Notre-Dame »). Exceptionnellement, la Table-ronde ne sera pas suivie par un buffet.

    Centre Lesdiguières - 6, rue Berthe de Boissieux - 38000 - Grenoble

    http://www.actionfrancaise.net

  • Le christianisme "radical" consiste à imiter Jésus Christ

    Intéressante tribune de Bernard Antony comparant habilement christianisme radical et islam radical :

    "Le christianisme « radical », c’est de tout laisser pour suivre le Christ comme le font les saints, se dépouillant de tout pour le service des autres. Le Christ nous commande : « Aimez-vous les uns les autres ! ». Plus encore : « Aimez vos ennemis ! ». Et aussi : « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ! ». Le christianisme « radical » consiste tout simplement à prendre l’Évangile au pied de la lettre, à choisir la radicale pauvreté du Christ et sa paix. Cela s’appelle « l’imitation de Jésus-Christ ».

    L’islam, non pas si radical mais « normal », c’est simplement d’imiter le prophète Mahomet, de lui obéir tel qu’appliquant notamment dans son gouvernement à Médine les ordres reçus de Dieu et qu’il a rapportés dans le Coran. C’est admirer et imiter ses « faits et gestes (Hadiths en arabe) tels qu’enseignés dans toutes les mosquées, écoles et universités islamiques et codifiés dans la charia. Aimer Mahomet, c’est admirer l’exemple de l’égorgement du millier de Juifs de Médine, et la distribution à ses guerriers de leurs femmes et enfants. C’est apprécier l’exemplarité de ses ordres de lapidation des femmes adultères, d’amputation des membres des voleurs, de mise à mort des incroyants et des apostats, de tortures de ceux qui se sont moqués de lui. C’est cela qui est appliqué strictement de l‘Arabie saoudite à l’Afghanistan. Ce modèle, il est enseigné dans les deux textes sacrés de l’islam, vendus partout. Il suffit de les ouvrir pour vérifier combien la dimension sanguinaire les imprègne.

    L’islam un peu plus « radical », c’est d’obéir aux appels et aux ordres de califes ou d’imams lorsqu’ils décident, à l’exemple de Mahomet, le moment venu pour de nouvelles conquêtes par le Jihad selon son acception guerrière. C’est un islam dans lequel certes on valorise plus « le moment de la guerre » que « la période de la trêve ». Le problème pour notre monde, c’est que s’il y a certes des chrétiens pour tiédir le message de l’Évangile, il n’y a aucun musulman qui pourrait s’aviser d’édulcorer le Coran ou de déclarer qu’il faudrait expurger le Hadith du tiers de ses textes.
    L’islam, ce n’est pas qu’une religion, c’est l’idéologie de la théocratie totalitaire de son prophète. Faut-il être stupide pour refuser la liberté de le critiquer par crainte de l’imputation stupide « d’islamophobie » ! C’est par amour pour les musulmans qu’on voudrait qu’ils se libèrent du carcan de l’islam et trouvent l’amour et la paix du Christ."

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les gens du voyage font la loi en France

    MONTPELLIER (NOVOpress) – Selon un article du Midi Libre, Cyril Meunier, le Maire Divers-Gauche de Lattes (Hérault), Conseiller Général et Vice-président de l’agglomération de Montpellier, alors qu’il s’opposait aujourd’hui à l’occupation d’un terrain par 200 caravanes de gens du voyage, s’est fait embarquer manu-militari par la police jusqu’en Préfecture, Préfecture où il devrait recevoir une ‘’leçon’’. L’article parle d’une scène surréaliste.

     

    La dérive dictatoriale du pouvoir socialiste continue, ce pouvoir préfère confier l’ordre de la soi-disant ‘’République” aux gens du voyage plutôt qu’aux maires !

    Rien d’étonnant à ce que de nombreux maires prévoient de ‘’jeter l’éponge’’ en 2014 !

    Osons espérer que Cyril Meunier ne choisira pas de se représenter aux suffrages des habitants de Lattes sous une étiquette de gauche !

    http://fr.novopress.info/

  • Cette année, le groupe Bilderberg se réunit en Angleterre

    Jeudi prochain, des dirigeants politiques, des patrons de banques, des milliardaires et des responsables occidentaux, se réuniront à l’hôtel Grove, au nord de Watford (Angleterre), pour la réunion annuelle du groupe Bilderberg.
    La réunion se déroulera du 6 au 9 juin 2013 en Angleterre, pour la première fois depuis 1998, et rassemblera 140 membres de "l’élite internationale".
    Le PDG de Royal Dutch Shell trépigne déjà d’impatience de pouvoir passer trois jours aux côtés du chef de la HSBC, du président de Dow Chemical, des ministres des finances européens et des chefs du renseignement américain. La réunion est le point fort de l’année pour tous les ploutocrates, et ce, depuis 1954.
    La seule fois où la réunion du groupe Bilderberg n’a pas eu lieu fût en 1976, lorsque le président fondateur du groupe, le Prince Bernhard des Pays-Bas, a été arrêté pour une affaire de pots de vin de la part de Lockheed Martin.
    Selon la liste des participants disponible sur le site du groupe Bilderberg lui-même, Christine Lagarde, actuelle directrice du FMI, ainsi que François Fillon et Valérie Pécresse, seront présents à la réunion du groupe. Toutefois, François Fillon participera jeudi 6 Mai au soir en France, à l’émission "Des paroles et des actes". Il est donc possible que sa participation soit annulée ou partielle.
    Cette année, le groupe Bilderberg tente de jouer la carte de la "semi-transparence" suite aux pressions des journalistes et des militants : pour la première fois en 59 ans, il y aura un bureau de presse non officielle, avec des bénévoles. Plusieurs milliers de militants et de blogueurs sont attendus, ainsi que des photographes et des journalistes du monde entier.
    Il y aura une zone pour la presse, des toilettes portatives, un snack-van, un coin pour les haut-parleurs – tous les ingrédients pour donner l’image d’un Bilderberg "nouveau". Certains militants ont décidé de tenir un Bilderberg Fringe Festival. D’autres, les plus nombreux, ont choisi d’occuper médiatiquement l’événement pour informer les citoyens sur cette organisation.
    Cependant, la zone autour de l’hôtel est extrêmement sécurisée. À tel point que les habitants sont obligés de présenter leur passeport pour se rendre à leur domicile.
    La police de Hertfordshire a refusé de donner le montant pour la sécurité de l’événement. Cependant, le ministère de l’Intérieur est en pourparlers au sujet d’une subvention pour les "dépenses imprévues ou exceptionnelles». La facture finale devrait atteindre plus d’1% des dépenses totales des forces de police, soit environ 2,1 millions d’euros
    Il peut sembler étrange qu’un groupe de cette importance, composé de dirigeants politiques de haut rangpuissent rencontrer pendant trois jours dans un hôtel luxueux, des présidents et des directeurs généraux dehedge funds, de sociétés technologiques et d’importantes multinationales, sans que la presse ne soit présente pour superviser et informer les citoyens.
    Michael Meacher, ancien Ministre de l’Environnement sous Tony Blair, décrit cette conférence comme "une cabale anti-démocratique de dirigeants occidentaux, réunis en privé pour maintenir leur pouvoir et leur influence en dehors d’un contrôle public."
    Si vous vous demandez qui finance cette conférence ainsi que la gigantesque opération de sécurité, la réponse a été donnée la semaine dernière par un fichier « pdf » transmis par Anonymous. Le document montre que la conférence Bilderberg est payée, au Royaume-Uni, par un organisme de bienfaisance enregistré officiellement : l’Association Bilderberg (numéro de charité 272706).
    Selon ses comptes, l’association répond à toutes ses dépenses, qui comprennent les frais de réception et les frais de voyage de certains délégués. On peut supposer que cela couvre également l’énorme contrat de sécurité avec G4S.
    L’organisme de bienfaisance reçoit cependant des sommes à cinq chiffres régulièrement de la part de Goldman Sachs et de BP. La preuve la plus récente de ceci date de 2008 mais depuis l’organisme ne divulgue plus les noms de ses donateurs sur ses comptes.
    L’organisme de bienfaisance est supervisé par trois personnes (voir fichier pdf): le membre du comité directeur du groupe Bilderberg et ministre en service, Kenneth Clarke, Lord Kerr de Kinlochard et Marcus Agius, l’ancien président de Barclays, qui a démissionné suite au scandale du Libor.
    The Telegraph / The Guardian / Le Journal du Siècle http://www.francepresseinfos.com/

  • Hollande a promis moins de chômeurs. C’est vrai, ils meurent…

    “Opération cimetière pour tous”

    Alors que le taux de chômage atteint des sommets en France, la « vengeance » de Pôle emploi a mis fin à la vie d’une chômeuse. Une femme de 51 ans qui a vu les gendarmes débarquer chez elle, après qu’ils ont été appelés par un huissier pour recouvrer une dette de 1.790 €. Il s’agit, comme dans de nombreux cas, d’un « trop-perçu ».

    La femme était suivie par Cap Emploi, organisme spécialisé dans le placement des personnes handicapées.

    On n’a pas encore avalé l’histoire du chômeur qui s’est immolé par le feu en février dernier que, déjà, on se réveille avec cette triste histoire venant de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), jeudi après-midi.

    « La victime s’est effondrée à l’arrivée des gendarmes, appelés par l’huissier à la suite d’une altercation avec la quinquagénaire. Ces derniers ont tenté en vain de la secourir, avant l’arrivée des pompiers. Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Perpignan, afin de déterminer les causes de la mort. », selon le Midi Libre.

    Dans un pays où le nombre de chômeurs atteint le chiffre record de 3,2 millions, une femme de 51 ans n’a pas grand-chose à espérer, encore moins de boulot à trouver. La seule chose qu’on lui propose, c’est de renvoyer ce cadeau amer, cette dette malgré elle de 1.790 €.

    François Hollande, malgré des chiffres catastrophiques, martelait il y a encore quelques semaines qu’il tiendrait sa promesse et ferait baisser le nombre de chômeurs d’ici la fin d’année. Le désespoir des chômeurs pourrait l’aider à tenir ses engagements…

    Adil Choukri  http://fr.altermedia.info

  • RÉSISTANCES-1


    Cher François,

    Lundi dernier, tu nous as donné une leçon de français, et c’était bien sympathique de ta part. Tu nous as expliqué, et je cite en entier l’extrait sonore (et trébuchant, hein, avec ta diction) de France Info : « Les mots ont toujours un sens, il faut leur donner leur signification. Nul n’a le droit d’utiliser des mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées, d’aujourd’hui. Parce qu’il y a un sens qu’il faut toujours rappeler, de ces mots-là. Et là il y a eu hier des débordements, heureusement très minoritaires – et qui ne peuvent pas être identifiés ou confondus avec la manifestation elle-même – qui utilisent les mots de la seconde guerre mondiale, de la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec justement ce que ces mots ont signifié » (1). Voilà, c’est beau comme de l’antique et De Gaulle, Malraux, Jack Lang et Taubira ont dû être bien fiers de tes qualités d’orateur.

    Si tu veux bien, Monsieur le Président, on va décortiquer un peu tout ça, parce que ce serait dommage de laisser perdre ce beau morceau sans en extraire tout le suc.

    « Les mots ont toujours un sens »

    Dit comme ça, ça ne paraît aller bien loin, mais tu nous enjoins de donner aux mots leur exacte signification. Je te ferai remarquer que ces temps-ci, c’est compliqué. Par exemple, tout le monde croyait que, depuis 2008 et la révision de la Constitution, le CESE pouvait être l’objet d’une saisine citoyenne par voie de pétition : ben non. Le CESE n’est pas compétent. Sur ce coup-là, c’était pas possible, et c’était très clair dans la tête de son président mais ça avait échappé à tout le monde. Comme quoi, les mots sont trompeurs. Cela dit, c’est facile de se tromper : Taubira croyait qu’elle pouvait demander au Conseil supérieur de la magistrature de se pencher sur le « mur des cons » (elle est garde des sceaux, c’est pas n’importe qui, elle en a dans le chou), eh ben, non plus. Le CSM n’est pas compétent (incroyable, le nombre de gens qui ne peuvent rien faire, il y a comme du blocage dans l’air). On ne va pas parler du mot “mariage”, parce que les débats te fatiguent, mais tu seras d’accord avec moi que ce mot qui paraissait simple s’est révélé d’une riche polysémie, limite pochette surprise. Mais le meilleur exemple, c’est le sénateur Michel : pas embarrassé par la logique et tout animé par la flamme du bon droit, il traite Frigide et Bongibault et la LMPT d’homophobes (« la pire des homophobies »), ce qui les a quand même un peu assis. L’argument était béton, en plus : vous êtes d’autant plus homophobes que vous prétendez ne pas l’être, et le simple fait que vous n’admettiez pas que j’ai raison prouve bien que vous avez tort. Ça faisait un peu stalinien, mais bon. Vaguement ulcérés, ils attaquent en diffamation. Le magistrat a estimé que les propos poursuivis, « si cinglants soient-ils, ne sont manifestement que la simple expression d’une opinion politique », relevant de la « liberté d’expression ». Pouf, ni vu ni connu. Donc, les mots ont un sens mais parfois c’est complexe à cause du contexte. Et je te propose, François, de bien garder en tête cette règle simple.

    « Nul n’a le droit d’utiliser des mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées, d’aujourd’hui. »

    Parce que le contexte, ça fait tout. Tout le monde mobilise la résistance. Tout le monde y a droit, d’ailleurs : les premiers à avoir résisté, qui allaient de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant, surprise, par les gens honnêtes sans parti (appartenir à un parti n’est pas un gage de courage, tu sais) ; le Parti communiste, qui a attendu que les soviétiques lui en donnent l’autorisation ; les socialistes, qui préfèrent oublier la francisque de Mitterrand, le socialisme de Doriot et Déat et les ministres SFIO au gouvernement Pétain ; et les héritiers (plus ou moins légitimes) du gaullisme, comme Sarkozy. En fait, la résistance, c’est une affaire d’hommes autant que d’idées, hein : Anne Frank et Albert Camus, Guy Môquet et Maximilien Kolbe, Sophie et Hans Scholl… Et c’est aussi une figure rhétorique qui parle à tout le monde, en France. Et c’est pour ça que certains « utilisent les mots de la seconde guerre mondiale, de la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec justement ce que ces mots ont signifié. » Vincent Peillon (2), par exemple, le 6 juin 2007, sur LCI : « Moi, j’appelle à l’entrée en résistance. […] Il faut entrer en résistance et tous ceux qui veulent entrer en résistance sont bienvenus » (3). À l’époque, on ne t’a pas entendu protester contre cet emploi du mot « résistance ». Bayrou appelait à résister à Sarkozy, ton discours du Bourget, en 2012, était truffé de claires références à cette période, et les socialistes ne se sont pas privés de comparer Sarkozy à Hitler. Mais ça, c’était avant.

    « Le fascisme, le nazisme, la dictature, c’est une époque qui heureusement est révolue »

    Au fait, pourquoi veux-tu oublier la longue liste des Français qui ont résisté avant 1945 ? Le PS a fait main basse sur le dico et veut réécrire l’histoire avec ses concepts estampillés Élysée checked ? Car enfin, « résister » signifie « se rebeller, refuser de se soumettre à une autorité » depuis 1370. On n’a pas attendu les nazis pour résister, en France (et visiblement, à l’époque, on a eu raison de ne pas attendre les socialistes) : les jacqueries, c’est plus vieux que l’Orangina. Et puis, pourquoi s’arrêter à 45 ? Comment voudrais-tu appeler les résistants tibétains, aujourd’hui (même si tu as été discret sur les droits de l’homme quand tu as visité les Chinois), ou ceux qui ont renversé Khadafi hier ? Et comment faudrait-il renommer ceux qui ont lutté contre le communisme, les résistants hongrois, polonais, tchèques ? Ce n’étaient pas de vraies dictatures, ce n’étaient pas de vrais résistants ? Rassure-moi, Solidarnosc et le père Jerzy Popieluszko, c’était de la résistance ? Vaclav Havel, c’était un résistant ? Pour tous ces Européens qui ont connu la guerre mondiale, crois-tu qu’ils avaient l’impression d’abuser en se prétendant résistants, et penses-tu qu’ils n’ont pas lutté pour les libertés, la justice, la paix et l’égalité – ces leçons que tu tires de la résistance française (4) ? Là, tu essayes tranquillement (enfin, à coups de triques et à jets de gaz, le dico dans une main et les menottes dans l’autre) de nous imposer ta novlangue, avec la précision pédante d’un pion. Tous les bons mots, justice, paix, égalité, résistance, indignation, ça désigne ce que tu fais, ce que tu penses, ce que tu imposes : tu dresses les Français les uns contre les autres, en permanence, mais tu apportes la paix ; les manifestants sont traités d’une façon indigne, des juges justifient les propos de Michel ou instrumentalisent leur fonction à des fins partisanes, mais tu apportes la justice ; certains sont plus citoyens que d’autres mais tu apportes l’égalité. Et ceux qui ne sont pas d’accord, ce sont des malades, qu’il faut faire soigner comme le souhaite Bergé, ou des crétins, comme tu le suggères si gentiment (« si on peut appeler ça des idées »). Comme tu es le parti du bien, on ne peut pas « résister » contre toi, on a juste le droit d’être des opposants, ou des factieux, comme dirait Valls. Bientôt, on va être des dissidents, comme au bon vieux temps de l’URSS, des gens qui se sont malheureusement retranchés de ta grande fête populaire permanente.

    « L’esprit de résistance est de croire toujours en l’avenir »

    Président, comme tu n’es pas le quart d’un sot, je voudrais quand même te dire ma gratitude. Comme tu aimes bien ratisser large, avec ce vieux goût des synthèses molles qui permettent aux militants de digérer l’abandon des idées fortes, tu as quand même dit de jolies choses le 27 mai (aux enfants, pas aux journalistes). Et comme personne n’est propriétaire d’un mot et d’un sens (et pas plus toi que n’importe qui), je voudrais te remercier pour ce joli programme de résistance que tu nous offres. Tu as parlé des femmes et des hommes jeunes et anonymes « qui s’engageaient pour une cause qui leur paraissait plus haute que toutes les autres, qui dépassait même le sens de leur propre vie et qui était la liberté – la liberté pour eux-mêmes, la liberté pour leur pays » : c’est nous. Tu as dit « nous sommes ici, à la fois convaincus de leur combat et, en même temps, obligés par leur combat » : c’est exactement ça. Tu as souligné que « Il y avait des sensibilités différentes parmi ces résistants. Comme il y a encore des sensibilités différentes aujourd’hui. Mais ce qui leur est apparu encore plus fort que leurs différences, c’était l’exigence de l’unité » : tu as bien décrit le Printemps français. Tu as gravement remarqué que « la liberté est notre bien le plus précieux. La liberté n’est pas figée, la liberté n’est pas un acquis pour toujours, la liberté évolue car il y a des droits nouveaux à conquérir. Cela fait partie du débat, parfois même du combat dans la République » : merci, nous savons désormais que ce ne sera pas simple et que c’est bien un combat qui s’est engagé, après un prétendu débat. Et en plus, tu nous as rappelé qu’aucun combat n’est désespéré : « La troisième leçon de l’esprit de la Résistance, c’est de croire toujours en l’avenir. Bien sûr, il y a des doutes, bien sûr le présent peut être difficile, bien sûr que le passé peut parfois terrifier. Mais nous devons toujours avoir ce sentiment que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui. » C’est exactement notre conviction. Nous allons donc continuer à résister, avec nos idées et avec le souvenir de tous nos prédécesseurs, car c’est notre droit, et c’est même notre devoir.

    1. http://www.franceinfo.fr/politique/francois-hollande-et-la-resistance-au-mariage-pour-tous-les-mots-ont-un-s-1003363-2013-05-27. Personnellement, j’aime bien que ce soient les débordements minoritaires qui utilisent les mots. On a l’impression de lire les frères Goncourt.

    2. Tu sais, Vincent Peillon, celui qui a dit au JDD le 1er septembre 2012 : « Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. » On avait l’impression que Taubira le citait quand elle a déclaré en février 2013 qu’elle voulait « arracher les enfants au déterminisme de la religion ». Ils sont dans ton gouvernement, et s’ils donnent aux mots leur signification exacte, on est mal, non ?

    3. http://tempsreel.nouvelobs.com/elections-2007/20070606.OBS0469/ps-peillon-appelle-a-entrer-en-resistance.html

    4. http://www.elysee.fr/chronologie/#e3482,2013-05-27,rencontre-avec-des-etudiants-au-lycee-buffon. Mieux vaut écouter la vidéo, c’est plus enthousiasmant parce que tu sais déchaîner les foules – et les petites fautes ajoutent du charme.

    http://fr.altermedia.info/

  • Gustave de Beaumont et la critique radicale de la démocratie américaine

    Beaumont,_Gustave_de.jpgComme je le dis parfois, nous vivons dans un présent permanent depuis environ deux siècles. Les années 1830 sont déjà notre société et nous ne les quitterons qu’à la prochaine comète qui s’écrasera sur notre vieille planète. Ce n’est pas un hasard. Le progrès et la blafarde modernité ont paralysé l’histoire de l’humanité. Pronostiquée par Hegel en 1806, la Fin de l’Histoire n’en finit pas de prendre son congé.

    Gustave de Beaumont est le célèbre accompagnateur de Tocqueville en Amérique. Ils allaient y étudier les établissements pénitentiaires (c’est prémonitoire, il y a trois millions de détenus là-bas, et les matons forment le premier syndicat dans une dizaine d’Etats). Je n’avais jamais pensé à le lire mais c’est Karl Marx qui le cite ! Ma curiosité éveillée, je trouve sur un site québécois son très beau livre (avec une partie romanesque un peu niaise et trop copiée sur Manon Lescaut) sur Marie et l’esclavage, où Gustave de Beaumont révèle une lucidité française bien digne de Tocqueville et un style d’exception digne de Chateaubriand, du Lamartine de Graziella (texte préféré de Joyce en français) et  plus généralement de l’aristocrate qu’il était – après ce sera fini avec Balzac ; après la prose sentira la roture, je le dis comme je le pense.

    Les jugements de Beaumont sont encore plus durs que ceux de Tocqueville. Il ne digère pas l’hypocrisie éhontée de l’esclavage dans une nation libre et donneuse de leçons, et aussi beaucoup d’autres choses. J’ai picoré ces réflexions çà et là dans son si beau texte :

    Les Américains des États-Unis sont peut-être la seule de toutes les nations qui n’a point eu d’enfance mystérieuse.

    Là, on est bien d’accord. Le prosaïsme américain a écœuré toutes les grandes âmes yankees, Poe (Colloque entre Monos et Una), Melville (Pierre),  Hawthorne (lisez l’admirable Petite fille de neige) entre autres. Encore qu’en analysant mieux le caractère Illuminati du dollar qui continue de fasciner l’humanité alors que l’Amérique est en faillite…

    Il est clair en tout cas que pour Beaumont l’argent fait le bonheur des Américains, qui réifient tout, comme disent aussi les marxistes : la nature c’est de l’environnement, et l’environnement ça sert d’abord à faire de l’argent.

    Absorbé par des calculs, l’habitant des campagnes, aux États-Unis, ne perd point de temps en plaisirs ; les champs ne disent rien à son cœur ; le soleil qui féconde ses coteaux n’échauffe point son âme. Il prend la terre comme une matière industrielle ; il vit dans sa chaumière comme dans une fabrique.

    Vrai Saroumane, l’Américain déteste la nature et en particulier la forêt (on se souvient du beau poème de Ronsard sur la destruction des bois du Gâtinais) :

    Les Américains considèrent la forêt comme le type de la nature sauvage (wilderness), et partant de la barbarie ; aussi c’est contre le bois que se dirigent toutes leurs attaques. Chez nous, on le coupe pour s’en servir ; en Amérique, pour le détruire. L’habitant des campagnes passe la moitié de sa vie à combattre son ennemi naturel, la forêt ; il le poursuit sans relâche ; ses enfants en bas âge apprennent déjà l’usage de la serpe et de la hache… l’absence de bois est, à leurs yeux, le signe de la civilisation, comme les arbres sont l’annonce de la barbarie.

    Beaumont comprend comme Baudelaire et aussi Edgar Poe qu’avec l’Amérique on entre dans un nouvel âge du monde : l’âge de l’intérêt  matériel, du conformisme moral (la tyrannie de la majorité) et de la standardisation industrielle.

    Tout d’ailleurs s’était rapetissé dans le monde, les choses comme les hommes. On voyait des instruments de pouvoir, faits pour des géants, et maniés par des pygmées, des traditions de force exploitées par des infirmes, et des essais de gloire tentés par des médiocrités.

    Beaumont a raison : le monde moderne c’est Lilliput.

    La force d’imprégnation américaine est elle qu’elle uniformise toutes les nations immigrées chez elles. Cela est intéressant car cela se passe bien avant la machine à broyer hollywoodienne ou l’irruption de la télévision. L’Amérique c’est l’anti-Babel, le système à tuer les différences que la chrétienté avait si bien su préservé.

    Chose étrange ! La nation américaine se recrute chez tous les peuples de la terre, et nul ne présente dans son ensemble une pareille uniformité de traits et de caractères.

    Le rapport sacré à la terre n’existe bien sûr pas. On n’y connaît pas le paysan de Heidegger (Beaumont explique que le Tasse et Homère ne seraient pas riches, alors…). Tout n’est qu’investissement immobilier au paradis du déracinement libéral :

    L’Américain de race anglaise ne subit d’autre penchant que celui de l’intérêt ; rien ne l’enchaîne au lieu qu’il habite, ni liens de famille, ni tendres affections… Toujours prêt à quitter sa demeure pour une autre, il la vend à qui lui donne un dollar de profit.

    C’était bien avant les sub-primes !

    Une des grandes victimes de la civilisation américaine est alors la femme (avec les noirs et les indiens dont Beaumont parle très bien, et objectivement). Ce n’est pas pour rien que toutes les cultures du ressentiment au sens nietzschéen, l’antiracisme, la théorie du genre, le féminisme, le sectarisme sont nés aux USA au dix-neuvième siècle et après :

    Sa vie est intellectuelle. Ce jeune homme et cette jeune fille si dissemblables s’unissent un jour par le mariage. Le premier, suivant le cours de ses habitudes, passe son temps à la banque ou dans son magasin ; la seconde, qui tombe dans l’isolement le jour où elle prend un époux, compare la vie réelle qui lui est échue à l’existence qu’elle avait rêvée. Comme rien dans ce monde nouveau qui s’offre à elle ne parle à son cœur, elle se nourrit de chimères, et lit des romans. Ayant peu de bonheur, elle est très religieuse, et lit des sermons.

    On dirait notre bonne vieille Emma ! Tout cela ne fait pas le bonheur des femmes, qui n’ont pas encore le féminisme et la pension alimentaire pour bien se rattraper. L’Amérique invente madame Bovary plus vite que Flaubert (l’adaptation de Minnelli avec Jennifer Jones est éblouissante d’ailleurs) et le couple qui n’a rien à se dire – sauf devant l’avocat ou le psy, comme Mr and Mrs Smith (ils veulent bien se parler, mais il faut qu’ils paient !). La famille US est déjà telle que nous la connaissons aujourd’hui : quand elle n’est pas recomposée ou divisée, elle n’est pas ; Et cela sans qu’il y ait eu besoin de la télévision, du frigidaire et du portable pour abrutir et isoler tout le monde. Beaumont ajoute qu’il n’y a aucune affection, c’est cela le plus moderne – et donc choquant.

    Ainsi se passent ses jours. Le soir, l’Américain rentre chez lui, soucieux, inquiet, accablé de fatigue ; il apporte à sa femme le fruit de son travail, et rêve déjà aux spéculations du lendemain. Il demande le dîner, et ne profère plus une seule parole ; sa femme ne sait rien des affaires qui le préoccupent ; en présence de son mari, elle ne cesse pas d’être isolée. L’aspect de sa femme et de ses enfants n’arrache point l’Américain au monde positif, et il est si rare qu’il leur donne une marque de tendresse et d’affection, qu’on donne un sobriquet aux ménages dans lesquels le mari, après une absence, embrasse sa femme et ses enfants ; on les appelle the kissing families.

    L’obsession de l’argent qui crée des crises et de banqueroutes continuelles est continuelle : on n’a pas attendu Greenspan, Bernanke et les bulles de la Fed pour se ruiner – ou refaire fortune.

    Le spectacle des fortunes rapides enivre les spéculateurs, et on court en aveugle vers le but : c’est là la cause de ruine. Ainsi tous les Américains sont commerçants, parce que tous voient dans le négoce un moyen de s’enrichir ; tous font banqueroute, parce qu’ils veulent s’enrichir trop vite.

    Voyons la religion dont on a fait si grand cas là-bas. Si la femme est une « associée », un partner, comme on dit là-bas, l’homme religieux est un homme d’affaires. Beaumont est ici excellent dans son observation (c’est le passage que cite Marx dans un fameux petit essai) :

    Le ministère religieux devient une carrière dans laquelle on entre à tout âge, dans toute position et selon les circonstances. Tel que vous voyez à la tête d’une congrégation respectable a commencé par être marchand ; son commerce étant tombé, il s’est fait ministre ; cet autre a débuté par le sacerdoce, mais dès qu’il a eu quelque somme d’argent à sa disposition, il a laissé la chaire pour le négoce. Aux yeux d’un grand nombre, le ministère religieux est une véritable carrière industrielle. Le ministre protestant n’offre aucun trait de ressemblance avec le curé catholique.

    On s’en serait douté ! La religion évangélique comme business et comme programmation mentale malheureusement a un beau futur devant elle.

    Beaumont n’a pas vu de western mais on va voir qu’il aurait pu en écrire les scénarios.

    En Amérique, le duel a toujours une cause grave, et le plus souvent une issue funeste ; ce n’est pas une mode, un préjugé, c’est un moyen de prendre la vie de son ennemi. Chez nous, le duel le plus sérieux s’arrête en général au premier sang ; rarement il cesse en Amérique autrement que par la mort de l’un des combattants.

    Il y a dans le caractère de l’Américain un mélange de violence et de froideur qui répand sur ses passions une teinte sombre et cruelle… On trouve, dans l’Ouest, des États demi-sauvages où le duel, par ses formes barbares, se rapproche de l’assassinat.

    Il ne manque plus que Liberty Valance, que Wayne abat d’ailleurs comme un chien dans le classique postmoderne de Ford. Comme on voit, la situation réelle est aussi sinistre que celle décrit dans bien des films (contrairement à ce qu’une histoire révisionniste – il y  en a pour tous les genres – a voulu nous faire croire).

    Venons-en au thème de son ouvrage.

    Scandalisé par l’esclavage et par le préjugé auto-entretenu qui lui sert de base, Beaumont comprend très bien le rôle du capitalisme – et surtout du christianisme – mal digéré :

    L’exploitation de sa terre est une entreprise industrielle ; ses esclaves sont des instruments de culture. Il a soin de chacun d’eux comme un fabricant a soin des machines qu’il emploie ; il les nourrit et les soigne comme on conserve une usine en bon état ; il calcule la force de chacun, fait mouvoir sans relâche les plus forts et laisse reposer ceux qu’un plus long usage briserait. Ce n’est pas là une tyrannie de sang et de supplices, c’est la tyrannie la plus froide et la plus intelligente qui jamais ait été exercée par le maître sur l’esclave.

    Voir Tocqueville et son analyse de l’extermination légale et philanthropique des Indiens (« On ne saurait détruire les hommes en respectant mieux les lois de l’humanité »). S’il n’y a vite eu plus d’Indiens, il y avait en tout cas 700 000 africains en 1799, quatre millions lors de la Guerre civile (qui tue 3% de la population, ruine puis pille le Sud, et endette le pays), 40 millions aujourd’hui ! L’esclavage est un beau calcul !

    Beaumont constate que racisme finit par découler de l’esclavage ce qui n’était pas le cas avant. Cela aura des conséquences importantes dans les années vingt du siècle, quand les Allemands décrèteront que les Ukrainiens sont bons à leur servir d’esclaves ou que les Polonais peuvent être remplacés parce que moins techniques et moins universitaires (comme on sait l’antisémitisme a d’autres fondements). Ils avaient moins de « lumières », comme disait Washington à propos des Indiens ou Ferry à propos des « races inférieures » – on  en dit quoi dans les loges du mariage pour tous ?

    Faudrait-il, parce qu’on reconnaîtrait à l’homme d’Europe un degré d’intelligence de plus qu’à l’Africain, en conclure que le second est destiné par la nature à servir le premier ? Mais où mènerait une pareille théorie ?

    Il y a aussi parmi les blancs des intelligences inégales : tout être moins éclairé sera-t-il l’esclave de celui qui aura plus de lumières ? Et qui déterminera le degré des intelligences ?

    Le grand ennemi spirituel des sectes protestantes souvent athées ou folles (les quakers par exemple : « rien dans cette cérémonie burlesque ne fait rire, parce que tout fait pitié ») qui se partagent le pays est bien sûr le catholicisme. Ici Beaumont va aussi plus loin que Tocqueville :

    Au milieu des sectes innombrables qui existent aux États Unis, le catholicisme est le seul culte dont le principe soit contraire à celui des autres.

    On dirait du Chesterton. L’Eglise fait enrager tout le monde, et cela n’a pas changé !

    L’unité du catholicisme, le principe de l’autorité dont il procède, l’immobilité de ses doctrines au milieu des sectes protestantes qui se divisent, et de leurs théories qui sont contraires entre elles, quoique partant d’un principe commun, qui est le droit de discussion et d’examen ; toutes ces causes tendent à exciter parmi les protestants quelques sentiments hostiles envers les catholiques.

    La haine du catholicisme devient alors le seul commun dénominateur (on se doutait que ce n’était pas Jésus !) du discours américain, comme de tout discours moderne en général (c’est ce que disait notre ami Muray et il avait bien raison !)

    Il paraît bien constant qu’aux États-Unis le catholicisme est en progrès, et que sans cesse il grossit ses rangs, tandis que les autres communions tendent à se diviser. Aussi est-il vrai de dire que, si les sectes protestantes se jalousent entre elles, toutes haïssent le catholicisme, leur ennemi commun.

    L’Etat américain n’est bien sûr pas chrétien, il est comme dit Marx judaïque – on dira vétérotestamentaire (on jure sur la Bible, on ignore toujours l’Evangile ; vous avez déjà vu une allusion à la naissance du Christ pour le fête de Noël en Amérique ?), et il a même inventé la laïcité, aujourd’hui battue en brèche par le ressentiment communautariste venu aussi d’Amérique.

    Ainsi il n’existe aux États-Unis ni religion de l’État, ni religion déclarée celle de la majorité, ni prééminence d’un culte sur un autre. L’État est étranger à tous les cultes.

    Enfin Beaumont trouve que les Américains deviendront dangereux avec leur orgueil ; et que l’on pourrait même arrêter de trop critiquer sa pauvre vieille France !

    Je blâme cet aveuglement de l’orgueil national des Américains, qui leur fait admirer tout ce qui se passe dans leur pays, mais j’aime encore moins la disposition des habitants de certaine contrée, qui, chez eux, trouvent toujours tout mal.

    Il n’y a pas de quoi s’en faire, si l’on trouve que Gustave Beaumont exagère, qu’il est un hystérique opposé à l’Obama-land ou à la marche du progrès. Car comme disait mon ami l’éditeur Yves Berger, l’Amérique est partout maintenant ! On a Lady Gaga, le shopping centre et le dernier Apple ! Alors consolez-vous !

    Nicholas Bonnal

    http://classiques.uqac.ca/

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Pierre Jean Vaillard – Mai 1984 ou mai 2013 ?

    Pierre Jean Vaillard – Mai 1984 ou mai 2013 ?

    Voici un texte en vers que le célèbre chansonnier Pierre Jean Vaillard [1918-1988] avait écrit en mai 1984 au moment de la manif pour l’Ecole libre, vous allez sourire car on s’y croirait ! C’est fort bien écrit et ça marche à condition de changer d’époque et de nom…

    Chacun appréciera… en espérant ne pas voir le même dénouement qu’à la fin de ce poème…

    Pierre Jean Vaillard – Mai 1984 ou 2013 ?

    Pierre Jean Vaillard

    MAI 1984

    Vous nous avez bien eus en Mai quatre vingt un (1)
    Avec vos sortilèges, vos rires et vos promesses.
    Vous vendiez du bonheur comme on vend du parfum
    Et oui, deux ans plus tard…vous nous bottiez les fesses.
    Le bon peuple de gauche caressait l’or des songes,
    Il le sait maintenant, ce n’était que mensonges !
    Le chômage s’installe, le franc est chancelant,
    Le Dollar au Zénith, le Super à cinq francs.
    Le pays incrédule gît au sol, pantelant
    Ah ! Ne claironnez plus vos avances sociales,
    Nous sommes tous meurtris par vos ponctions fiscales.
    Votre grand argentier nous prend bien pour des cons
    En réclamant toujours et encore du pognon !
    Tout le monde est saisi par un affreux vertige,
    En cauchemar atroce devant nos caisses vides ;
    Expliquez-nous comment, vous avez en deux ans !
    Endetté ce pays pour plus de cinquante ans !
    Vous rabâchez sans cesse cet éternel refrain :
    C’est la faute à la droite, et aussi aux Ricains !
    Et tant que vous y êtes, pourquoi pas aux putains ?
    Il faut savoir, messieurs, quelquefois dans la vie
    Reconnaître ses torts, ses erreurs, ses oublis,
    Et non se réfugier dans un défi hargneux.
    Les vrais hommes publics sont francs et courageux.
    Nous allons sans détour et sans ambiguïté
    Vous servir tout de go, vos quatre vérités :
    Vous êtes des charlots, des guignols, des manants,
    Et votre chef débile, le triste « mythe errant » !
    Homme au visage pâle et au regard fuyant,
    Ce bouffon d’opérette qui trône à l’Elysée
    Est de toute l’Europe, devenu la risée !
    Arrêtez vos salades et vos propres mensonges,
    La coupe amère est pleine, elle va déborder.
    Halte là ! Ça suffit ! Foutez le camp, partez !
    Nous n’aimons pas, Messieurs, passer pour des cocus,
    Et nous vous chasserons à coups de pied au cul !

    Pierre Jean Vaillard

    Gérard Gourmandin http://fr.novopress.info

    Source : site internet de l’Association Union Républicaine.

    (1) Election de François Mitterrand comme président de la République française.

    Crédit photos : DR.

  • Police, armée : peut-on s’y engager en conscience ?

    [Tribune libre d'un lecteur, sachant visiblement de quoi il parle.]

    « Les récents événements en rapport avec la Manif pour tous ont mis en exergue le comportement des forces de l’ordre, police comme gendarmerie. En effet, ces dernières ont fait preuve d’une rare violence à l’encontre des défenseurs du mariage traditionnel. Le parallèle entre leur comportement lors des actions de pillage et de cassage des soi-disant supporters du PSG, et des manifestations contre le « mariage gay » se passe de commentaire. Les gendarmes et les policiers étant le bras armé du pouvoir, il convient en effet de se poser la question de la légitimité d’un engagement au sein de leurs forces. Au regard des récents événements, il semble évident que ceux d’entre nous qui défendent des idées opposées à celles du Système peuvent difficilement légitimer une appartenance à des institutions qui ont tout fait pour museler leur action, avec des interventions souvent violentes voire dénuées du bon sens le plus commun. En effet, comment peut-on expliquer qu’au XXI° siècle, dans une soi-disant démocratie, de jeunes gens puissent être arrêtés au simple motif du port d’un sweat-shirt ?!

    Les gendarmes, comme les forces de police se doivent d’obéir au moindre ordre émanant de leurs responsables politiques. Ainsi, dépendant directement du système gouvernant, ils accomplissent les missions d’interpellation et d’arrestation de toute personne contrevenant aux mesures politiques – et parfois illégales – qui sont directement issues du pouvoir en place. Il est donc logiquement inconcevable qu’un militant opposé sur le plan moral et politique à une quelconque mesure prise par ses responsables puisse y obéir ! Conséquemment, aucun défenseur de l’ordre traditionnel ne peut actuellement envisager de prendre place dans leurs rangs.

    Dans le cas des armées, autres que la gendarmerie, le raisonnement est le même, quoique plus nuancé. En effet, les militaires ne sont a priori pas appelés à intervenir sur le territoire national, et sont de fait moins exposés à des interventions discutables sur le plan moral et politique. Mais il n’en reste pas moins qu’ils peuvent un jour être envoyés sur des territoires où leur intervention participera directement d’un projet politique discutable, voire immoral. Les bombardements sur la population civile serbe en 1999, ou plus récemment les actions en Libye favorisant l’émergence d’un Etat islamiste sont autant d’exemples lourds de sens. Je ne vois que deux raisons pouvant légitimer le port du treillis:

    D’une part le milieu militaire, par les motivations de ceux qui s’y engagent comme par les valeurs qui y sont attachées, est propice à une popularisation des idées traditionnelles. L’origine culturelle des cadres ainsi que leur attachement à ces valeurs sont autant de gages d’une progression non négligeable de celles-ci. Ce n’est pas un hasard si le Ministère de la Défense a récemment commandité deux enquêtes visant à identifier les meneurs de l’opposition au « mariage gay » au sein de l’institution.

    Par ailleurs, en situation de trouble politique, les militaires conscients de l’importance de leur engagement ainsi que de l’éventuelle nocivité des opérations qu’ils sont appelés à mener, peuvent être à même d’influer sur l’exécution des ordres politiques pour agir dans le sens de leurs idées. Ainsi en fut-il de pilotes de l’armée de l’air qui, en Serbie, larguèrent leurs bombes loin des objectifs initialement prévus.

    A mon sens, seules ces deux raisons justifient actuellement un engagement dans les armées. En dehors de celles-ci, le candidat à l’institution militaire est inévitablement amené à se compromettre dans son engagement, comme on peut hélas facilement le constater chez des officiers dont les idées sont étouffées par un détestable esprit légaliste ou carriériste. Il me semble donc important de signifier aux jeunes générations qu’elles se mettent gravement en situation de conflit de conscience lorsque leur vient l’idée de signer un contrat dans les armées.

    Commandant D. »

    http://www.contre-info.com

  • Conférence d’Adrien Abauzit au Cercle Jacques Bainville

    Voici la video de la conférence d’Adrien Abauzit qui s’est tenue vendredi 31 mai au Cercle Jacques Bainville.

    http://www.actionfrancaise.net