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  • « L'Inquisition médiatique » de Francis Puyalte

    De minimis non curat praetor, dit l’adage latin, mais il n’est pas de sujet, si subalterne soit-il en apparence, qui échappe aux champions de la désinformation. On ne s’étonnera donc pas de voir ceux-ci à l’œuvre dans le traitement des faits divers, ce qui est logique dans la mesure où ces derniers passionnent un public trop souvent, hélas, indifférent à la politique.

    Au lendemain du premier tour de la présidentielle, Valeurs actuelles révélait le résultat des votes internes organisés au Centre de formation des journalistes et à l’Ecole supérieure des journalistes de Lille : soit 100% des voix pour la gauche dans le premier, et 87% dans la seconde, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen n’obtenant pas un seul suffrage de la part des étudiants qui, demain, seront nos « dealers d’opinion » !

    On sait depuis longtemps à quoi s’en tenir sur la désinformation journalistique en matière politique. Dans L’Inquisition médiatique, Francis Puyalte, ancien de Paris-jour, de L’Aurore puis du Figaro, démontre que l’esprit partisan est également de règle, et donc le public est tout aussi fourvoyé en matière de faits divers. Et de citer en exemple le scandale d’Outreau, le « naufrage » des Kurdes (pseudo-irakiens et soi-disant persécutés) du cargo East Sea échoué près de Fréjus en 2001 et surtout l’affaire Kamal, dont l’opportune relecture par Puyalte occupe la moitié du livre. Rappelons pour ceux, sans doute nombreux, qui l’auraient oublié que, pour justifier l’enlèvement de sa petite fille Lauriane et sa fuite aux Etats-Unis, le Franco-Marocain Karim Kamal avait accusé son ex-femme Marie-Pierre Guyot, fille d’un haut magistrat, d’avoir violé et fait violer la gamine lors d’orgies titanesques auxquelles aurait participé le gratin de la justice et de la police niçoises, en particulier le doyen des juges d’instruction Jean Pierre Renard et le procureur général Paul-Louis Auméras (*).

    Pendant des lustres, ces accusations gravissimes, mais qui n’ont jamais reçu l’ombre d’un début de preuve malgré de nombreuses enquêtes, ont fait régner dans les tribunaux des Alpes-Maritimes un climat délétère, encore attisé par l’attitude équivoque du procureur Eric de Montgolfier, successeur d’Auméras et, semble-t-il, plus enclin à hurler avec les loups de presse qu’à établir la vérité et à protéger les institutions.

    A la remorque du Monde

    Or, qui avait lancé la rumeur ? Le journaliste Hervé Gattegno, alors protégé, au Monde, du fanatique Edwy Plenel – qui, aujourd’hui patron du site Mediapart, peut à bon droit se vanter d’avoir eu la peau de Nicolas Sarkozy en faisant état, peu avant le scrutin présidentiel, des allégations d’un ministre libyen affirmant que la campagne du vainqueur de 2007 avait été financée à hauteur de 50 millions d’euros par le colonel Kadhafi. En reprenant l’argumentation de Karim Kamal, il s’agissait pour le tandem Plenel-Gattegno de jeter l’opprobre sur Nice, ville restée trop « médeciniste » aux yeux de ces moralistes.

    Francis Puyalte montre d’ailleurs bien le rôle moteur joué par Le Monde dans le traitement des faits divers. Il faut se souvenir, d’ailleurs, de la place extravagante réservée en 1986 par ce quotidien dit « de référence » à la mort accidentelle de l’étudiant manifestant Malik Oussekine dont le décès, attribué à la « violence policière », obligea Jacques Chirac et Alain Devaquet à remiser leur réforme des Universités… et d’une manière générale à oublier toutes les promesses faites à l’électorat droitier. Or, loin de se livrer à des investigations personnelles pour tenter de démêler le vrai du faux, presse écrite et télévisions se mettent à la remorque du Monde et en adoptent toutes les thèses. Comme si ce quotidien était leur directeur de conscience.

    Et malheur aux dissidents – fussent-ils collaborateurs du Figaro – qui tentent de faire entendre leur vérité ! Ils sont à leur tour victimes de l’Inquisition médiatique, traités de racistes ou d’ « anticommunistes primaires », tel l’auteur qui, aujourd’hui retraité, se souvient : « J’ai couvert presque toutes les grandes manifs des années 1970-1980. Elles m’ont éclairé sur le rôle de la presse, son singulier suivisme, sa propension à aller dans le sens du vent, qui soufflait souvent de l’Est […] Certes, je fus témoin, bien sûr, de quelques excès et même de bavures [policières]. Mais, en général, je constatais et j’admirais la placidité et le sang-froid des CRS et gendarmes mobiles qui supportaient pendant des heures les injures les plus abjectes […], les cailloux et les pierres, les jets d’œufs pourris et les cocktails Molotov dans l’attente d’un ordre, qui ne venait pas. » Surtout face aux « bandes ethniques », « un phénomène que je m’honore de ne pas avoir occulté », écrit Francis Puyalte en insistant sur la discipline de ces bandes allogènes « dont le seul but était le pillage ». Un but ignoré par les lecteurs du Monde

    Ecrit sans prétention par un journaliste « à l’ancienne » formé non dans quelque « prestigieuse » école mais aux chiens écrasés – et à la lecture de son « cher Céline » ! – et enrichi d’une intéressante préface de Christian Millau, ce témoignage éclaire sur la nocivité et l’omnipotence des forces de désinformation, auxquelles aucun domaine n’est étranger dès lors qu’il s’agit de culpabiliser le lecteur lambda.

    Florent Dunois http://www.polemia.com/
    8/05/2012

    Francis Puyalte, L’Inquisition médiatique, préface de Christian Millau, Dualpha éditions, Collection Vérité pour l’Histoire, octobre 2011, 338 pages.

    (*) Aux mêmes éditions et dans la même collection, Paul-Louis Auméras livre son propre témoignage dans Parcours de proc, préfacé par François Missen. 380 pages.

     

  • Avortement : la digue irlandaise a cédé…

    L’Irlande était restée, jusqu’ici, le dernier pays européen à résister à la légalisation de l’avortement. L’assise populaire de ce combat pour la préservation de la vie y est particulièrement forte, comme le montrait récemment encore la manifestation organisée à Dublin, qui a rassemblé environ 50.000 personnes.

    C’en est pourtant désormais fini, depuis que la coalition au pouvoir réunissant le centre et la gauche travailliste a voté, jeudi 11 juillet, une loi autorisant l’avortement en cas de risque de maladie, d’urgence médicale ou de risque de suicide. Bien que de telles dispositions soient considérées, naturellement, comme a minima par tous les autres pays européens, la possibilité d’avorter en cas de risque de suicide est considérée par certains Irlandais comme la porte ouverte à tous les chantages possibles et, par là, à une généralisation de facto de l’avortement.

    C’est d’ailleurs, semble-t-il, ce point en particulier qui a provoqué la réaction de Lucinda Creighton, ministre des Affaires européennes issue du parti en tête de la coalition, le Fine Gael, qui a voté contre le projet. [...]

    Nicolas Vodé - La suite sur Boulevard Voltaire

  • L’Irlande toujours surveillée de près par la Troïka

    DUBLIN (NOVOpress Breizh) – « Les progrès sont fragiles et doivent être préservés par une volonté sans faille d’exécuter le programme ». Selon l’agence Reuters les inspecteurs de la Troïka – Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne – chargés de veiller à l’application des mesures de tutelle prises à l’égard de l’Irlande suite à la crise des subprimes, ont rappelé au gouvernement de Dublin qu’il n’était pas question que ce dernier relâche ses « efforts ».

     

    Des efforts jugés encore insuffisants. Pour la Troïka, l’Irlande doit entamer de nouvelles réformes économiques et s’en tenir scrupuleusement aux critères de son programme de renflouement international « afin de capitaliser sur des progrès ‘fragiles’ et de pouvoir revenir sur les marchés financiers ».

    Selon The Irish Times, le FMI a ainsi demandé au gouvernement irlandais de maintenir son plan d’austérité, lequel prévoit de réduire encore de 3,1 milliards d’euros le projet de budget qui sera présenté en octobre prochain. Compte tenu de l’amélioration de la conjoncture économique, le gouvernement irlandais peut en effet envisager atteindre ses objectifs de déficit budgétaire (5,1% du PIB) tout en réduisant les mesures d’austérité.

    Pas question estime l’organisme présidé par madame Lagarde (photo), qui entend que l’Irlande ne change rien à son programme, même si les accords de remboursement de la dette, renégociés au début de cette année ont permis de relâcher la pression sur l’économie du pays. Ces économies, estime le FMI, pourraient permettre de faire passer l’objectif de déficit de l’Irlande à 4,5%.

    Pour mémoire, le rôle du Fonds monétaire international est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

    http://fr.novopress.info

  • Un nouvel espoir dans la recherche sur la trisomie 21

    communiqué de la Fondation Lejeune :

    "C’est avec un vif intérêt que la Fondation Jérôme Lejeune a accueilli les résultats de l’équipe de chercheurs de l’Université du Massachusetts, dirigée par Jeanne Lawrence. D’une part parce que l’espoir d’inhiber le troisième chromosome 21 responsable de la trisomie 21 est une nouvelle fois conforté, d’autre part, parce que cette découverte démontre l’efficacité des recherches scientifiques sur la trisomie 21.

    La neutralisation du 3ème chromosome 21, un espoir conforté.

    L’équipe de chercheurs de Jeanne Lawrence l’a publié dans la revue Nature le 17 juillet 2013 : elle a réussi à « réduire, in vitro, la trisomie 21 au silence ». Cette recherche menée in vitro, donc à un stade encore fondamental, a utilisé des cellules de personnes trisomiques 21 qui ont été reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS découvertes par le prix Nobel Yamanaka). La méthode a consisté à insérer le gène « XIST » dans un des trois chromosomes 21, ce qui a contribué à réduire l’expression des gènes responsables du retard mental de 20%. L’inactivation du chromosome 21 excédentaire est donc loin d’être intégrale, et, comme pour chaque recherche fondamentale, l’application à la souris, puis à l’humain reste éloignée. Cela n’empêche pas la Fondation Jérôme Lejeune, ainsi que les patients trisomiques 21 et leur famille de se réjouir de cette nouvelle piste de recherche, qui vient conforter la perspective de la neutralisation du chromosome excédentaire, espoir né en décembre 2012. En effet, cette neutralisation avait déjà fait l’objet d’une publication dans Cell Stem Cell par l’équipe de David W.Russel de l’Université de Washington qui avait réussi non pas à « inactiver » le chromosome supplémentaire, mais à « induire » son expulsion, par le biais, là aussi, de cellules pluripotentes induites (iPS). A six mois d’écart, le continent américain a donc fait deux découvertes ayant pour objectif la neutralisation du troisième chromosome 21 responsable de la pathologie. L’espoir que ces deux méthodes différentes aboutissent en est d’autant plus grand.

    La recherche sur la trisomie 21 avance, car quand on cherche on trouve …

    Cette découverte permet à la Fondation Jérôme Lejeune de constater une fois encore que les recherches sur la trisomie 21 intéressent les chercheurs et portent leurs fruits. Il y a seulement deux ans, il n’était même pas envisageable d’enlever ou d’inactiver le troisième chromosome 21 responsable du retard mental des personnes trisomiques 21. Voilà qui est fait in vitro. Si des chercheurs travaillent autant sur cette pathologie et aboutissent à des résultats encourageants c’est bien que la demande est forte, que l’espoir est réel, et que les moyens leurs sont donnés. Il n’y a plus qu’à regretter que les responsables politiques français ne le perçoivent pas, privant les scientifiques français de fonds publics pour cette recherche. Ce qui conduit la Fondation Jérôme Lejeune à porter quasiment seule cet effort de recherche mais surtout à partager l’honneur d’être dans le camp de ceux qui se battent contre la maladie.

    La Fondation Lejeune se réjouit aussi que la découverte de l’équipe de Jeanne Lawrence s’appuie sur la publication du professeur André Mégarbané de l’Institut Jérôme Lejeune, à l’occasion du 50ième anniversaire de la découverte de la trisomie 21 par le professeur Jérôme Lejeune. C’est le premier auteur cité dans l’article de Nature.

    Enfin, à l’heure où la France vient d’adopter l’autorisation de la recherche détruisant l’embryon humain, niant l’alternative des cellules pluripotentes induites (iPS), comment ne pas souligner encore la preuve de l’intérêt de ces cellules, qui plus est au service de la recherche sur la trisomie 21 ! La Fondation Jérôme Lejeune qui a largement contribué à faire connaître en France la découverte du professeur Yamanaka dès 2006 ne peut que se féliciter de constater, une fois de plus, que l’éthique et la science marchent ensemble."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « Pour en finir avec l'idéologie antiraciste » de Paul François Paoli

    Le 10 septembre 2012 à Aix-en-Provence, lors de l'inauguration du Mémorial du camp des Milles, seul grand camp d'internement et de déportation sous commandement français encore intact (et ayant abrité ensuite des collaborateurs ou supposés tels à la Libération), le premier ministre annonçait que « la lutte contre le racisme et l'antisémitisme étant une priorité de [s]on gouvernement » et qu’il convoquerait en urgence un « comité interministériel sur ce sujet », sujet d’une actualité brûlante, on en conviendra, en ces temps de crise. Le 12 septembre, Harlem Désir, cofondateur et ancien président de SOS-Racisme, était désigné à la tête du Parti socialiste et, le lendemain, on apprenait le départ – en fait, la démission forcée – de Richard Millet, pourfendeur d’un multiculturalisme fossoyeur, selon lui, de notre civilisation comme de notre nation, du comité de lecture des éditions Gallimard, dont plusieurs vedettes exigeaient depuis un mois l'éviction (1). Comment illustrer plus clairement la dictature de l’antiracisme ?
    CL

    C’est dire si tombe à pic le dernier livre de Paul-François Paoli, Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, « idéologie totalitaire […], manichéenne et dualiste, je dirai même simpliste » puisqu’elle « divise le monde en bons et méchants, en amis et ennemis » et « ignore la complexité du réel, ses ambivalences, car cette complexité la détruirait ».

    Du communisme à l’antiracisme via le tiers-mondisme

    Au milieu des années 1980, alors que les partis communistes français et italien, naguère si puissants, connaissaient leur crépuscule, l’auteur de ces lignes avait démontré comment, après le rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline et la sauvage intervention de l’Armée rouge en Hongrie, les militants marxistes-léninistes et trotskistes s’étaient recyclés dans le tiers-mondisme. Puis, la décolonisation s’étant soldée par de sanglants échecs, des guerres tribales, la ruine économique et l’exode vers l’Europe des populations enfin libérées, les anciens hérauts des Mao, Nkrumah, Sékou Touré, Ché Guevara et autres Boumedienne se trouvèrent un nouveau cheval de bataille, une nouvelle raison d’être : l’antiracisme, qui, issu du marxisme le plus extrémiste et le plus dogmatique, ne pouvait être que totalitaire, même si, comme le souligne P.-F. Paoli, cet antiracisme se drape dans les oripeaux de l’humanisme, excipe des « principes de la République » et s’appuie sur le messianisme des « valeurs universelles » dont la France serait le dépositaire de droit divin, valeurs d’autant plus commodes qu’elles sont floues – et, d’ailleurs, fort peu universelles, plusieurs grandes nations continuant à les ignorer.

    Refus du réel et nouvelle religion d’Etat

    Mais peu importe à l’idéologue, espèce qui se caractérise par sa « capacité de déréalisation de l’expérience vécue » et sa « volonté de cécité fondée sur une certaine ignorance » de tout ce qui n’entre pas dans le schéma fixé. D’où la détermination de l’idéologue (et de ses valets de presse) à se refuser ne serait-ce qu’à accepter de regarder en face certains aspects gênants de l’immigration telles la montée de l’islamisme et la dilution concomitante du sentiment national, la délinquance, la baisse continue du niveau de l’instruction publique, la crise du logement, etc., tous inconvénients que seuls peuvent mettre en exergue des racistes invétérés. Et inutile d’opposer à l’irénisme de cette religion d’Etat qu’est devenu l’antiracisme les constatations désenchantées de l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, les protestations de la démographe Michèle Tribalat contre les toujours optimistes statistiques officielles, l’avertissement de l’Américain Christopher Caldwell, auteur du terrifiant Une révolution sous nos yeux/ Comment l’islam va transformer la France et l’Europe (2), ou les cris d’alarme de certains édiles comme Xavier Lemoine, maire de Montfermeil dans la Seine-Saint-Denis. Ce département comptant « un million d’habitants dont le premier tiers est constitué d’étrangers (ayant une carte de séjour), le second de Français sans aucune ascendance française (naturalisations et droit du sol), le dernier tiers ayant des ascendances françaises mais qui vieillissent et qui déménagent » quand « les deux premiers tiers ont une natalité deux fois supérieure au dernier », M. Lemoine se dit avec angoisse « aux avant-postes de l’Histoire de France, témoin d’une bascule géographique sans précédent dans l’histoire du pays ».

    Lynchage et persécution judiciaire

    C’est cette même bascule qui est enclenchée dans certains départements du nord et du sud de la France mais le nouvel ordre moral antiraciste nie et surtout interdit de la faire connaître sous peine de lynchage médiatique, de persécutions policières et judiciaires dignes de la haute époque soviétique (chassez le naturel, il revient au galop…). « Ce ne sont plus les mauvaises mœurs qui sont traquées, écrit P.-F. Paoli, c’est tout un chacun, à tout moment, qui peut être incriminé pour ses mauvais propos, ses vilaines pensées, ses attitudes suspectes. Chaque mois qui passe apporte une nouvelle illustration de ce phénomène étrange : le brandissement glorieux du raciste que l’on a traqué, figure du mal absolu qui a pourtant presque disparu de notre monde. » Ce qui n’empêche pas les dirigeants des innombrables « organisations représentatives » dûment homologuées de mener la grande vie grâce aux extravagantes (et combien scandaleuses en ces temps de rigueur) subventions versées par l’Etat à ces lobbies pour mener leur chasse à un ennemi phantasmatique.

    P.-F. Paoli est d’ailleurs conscient des représailles auxquelles il s’expose avec la publication de son essai, d’où de fâcheuses concessions à la police de la pensée (« l’insupportable police juive de la pensée », avait même écrit la très regrettée Annie Kriegel dans Le Figaro du 3 avril 1990 à propos de la future loi Gayssot). Ainsi soutient-il en préambule que « l’antiracisme tel qu’il s’est conçu après la Seconde Guerre mondiale et notamment après les procès de Nuremberg doit être porté au titre des acquis de l’humanité » ! De même rend-il des hommages répétés aux musulmans et réfute-t-il « toute volonté de minimiser la richesse de l’islam et de diminuer son attrait ». Le journaliste espère-t-il s’éviter ainsi la marginalisation imposée à Eric Zemmour, à Robert Ménard et maintenant à Richard Millet ?

    Reste que la récente multiplication de livres critiques sur l’immigration et surtout sur ceux qui défendent et encouragent le déferlement perinde ac cadaver – voir aussi le pamphlet de Luc Gaffié contre les fanatiques du « sanspapiérisme » (3) – prouve que ce tsunami préoccupe de plus en plus nos compatriotes, surtout en ces temps de naufrage économique et de paupérisation galopante de tant d’entre eux. Le réel aura-t-il finalement raison du délire idéologique ?

    Claude Lorne http://www.polemia.com
    15/09/2012

    Notes :

    (1) Richard Millet sera le mercredi 19 septembre entre 18 et 21 heures l’invité d’Emmanuel Ratier sur Radio Courtoisie. Sur l’auteur lui-même et ses déboires éditoriaux, nous renvoyons nos adhérents aux tout récents articles de :
    – Françoise Monestier, «
    Richard Millet nouvelle victime des bien-pensants»
    – et de Bruno Chaouat : «
    L'Amérique, véritable ennemi de Richard Millet ».
    (2) Christopher Caldwell,
    Une révolution sous nos yeux, préface de Michèle Tribalat, édition du Toucan, collection Adultes, 600 pages. Voir l’article de René Schleiter mis en ligne en décembre dernier.
    (3) Luc Gaffié,
    Le Sanspapiérisme : où sont les papiers des sans-papiers ? Anatomie d’une manipulation, Editions Xenia, collection Franchises, mars 2012.

    Paul François Paoli, Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, Bourin Editeur, Collection Politique, janvier 2012, 175 pages.

  • « Médias : la grande illusion » de Jean-Jacques Cros

    « Manipulation et mimétisme érigés en système ».
    Relayée par l’Observatoire du journalisme, la vigilance de la Fondation Polémia quant aux dérives médiatiques commence à porter ses fruits, au sein même de la profession. En témoigne, après plusieurs autres, le livre de Jean-Jacques Cros, pourtant un homme du sérail : grand reporter (à France 3 notamment), il a en effet enseigné à Sciences Po et dans de nombreuses écoles de journalisme. C.L.

    Fin juin 2013, cinq jeunes gens étaient poignardés à mort, du Val-d’Oise aux Alpes-Maritimes, lors de rixes entre bandes rivales. Qui s’en est ému parmi les journalistes qui avaient précédemment consacré force reportages lacrymatoires (1) à l’ « assassinat » du militant antifasciste Clément Méric par le skinhead Esteban lors d’une bagarre que le défunt et ses potes avaient pourtant eux-mêmes provoquée ainsi que l’ont montré les bandes vidéo et le témoignage du vigile de l’établissement où les « antifas » avaient commencé leurs provocations ?

    Manipulation et mimétisme érigés en système

    S’il fallait une preuve que l’information matraquée par les médias est une « grande illusion », cet exemple, entre mille, atteste que cette information relève trop souvent de la manipulation.

    Certes, cet « effet manipulatoire » a toujours été dans la nature du journalisme, estime Jean-Jacques Cros mais, ajoute-t-il, il s’est considérablement aggravé au cours des dernières décennies, surtout du fait de contraintes économiques. Se livrant une concurrence insensée alors que leur situation financière est fragilisée par la raréfaction de la manne publicitaire due à la crise, confrontés à l’irruption d’Internet qui les prive non seulement de public mais aussi de ressources publicitaires, la grande presse et les grands médias audiovisuels – où la concentration fait rage – n’auraient plus le temps ni les moyens de procéder à des recherches approfondies, en commençant par celles de sources fiables, ni à des approches originales de tel ou tel sujet. Le « mimétisme » règne en maître… aux dépens du plus élémentaire pluralisme.

    L’exaltation des marginaux : la preuve par les Femen

    Toutefois, « une recette marche à tous les coups pour obtenir ou conserver l’audience à son plus fort niveau : jouer sur les émotions et même les pulsions des gens qui les regardent ». Aussi, « pour séduire les “consommateurs de médias”, les rédactions utilisent (certaines consciemment, d’autres spontanément) des méthodes qui ont fait leurs preuves, même si elles sont déontologiquement contestables et provoquent un malaise perceptible dans le public ».

    « Cette attirance pour le sensationnel, déplore notre confrère, va favoriser le marginal ou le minoritaire. Pour passer dans les médias, plus besoin d’être nombreux, d’être représentatifs ou d’être légitimes. Il suffira qu’un petit groupe donne en pâture aux journalistes quelques images fortes, quelques opérations spectaculaires pour avoir une place dans les médias sans commune mesure avec sa représentativité. Avec l’effet de loupe des médias, les minorités agissantes […] acquerront une légitimité qui leur permettra de parler d’égal à égal avec les institutions. »

    Difficile de récuser ce constat désabusé à l’heure où le chef de l’Etat profite du 14-Juillet pour présenter officiellement un nouveau timbre dont la Marianne est inspirée du visage de… la Femen en chef, Inna Shevchenko, de surcroît ukrainienne !  Laquelle, dès le lendemain, remerciait le président Hollande (et les Français dont elle ignore superbement la langue bien qu’elle ait sollicité et obtenu chez nous le statut de réfugiée politique) en ces termes élégants : « Femen is on French stamp. Now all homophobes, extremists, fascists will have to lick my ass when they want to send a letter » (Femen est sur un timbre français. Maintenant, tous les homophobes, extrémistes, fascistes, devront lécher mon c… quand ils voudront envoyer une lettre – cf. le compte twitter.com/Femen_France).

    Médias en servitude

    Catastrophique en soi pour l’image de notre pays à l’étranger, l’affaire a du moins le mérite de démontrer la collusion entre les médias, sans lesquels les Femen n’existeraient pas, et le pouvoir politique, auquel ils sont financièrement soumis. M. Cros rappelle utilement qu’aujourd’hui, au nom de la fameuse « exception culturelle » française, « l’Etat verse à l’ensemble de la presse écrite plus d’un milliard d’euros par an, ce qui représente environ 20% du chiffre d’affaires de ce secteur » ; peut-être pas pour l’éternité, d’ailleurs : le jour où Bruxelles « considérera que la presse est un secteur marchand comme un autre, la presse française sera obligée de quitter son cocon protecteur et beaucoup de journaux en mourront ».

    Mais l’audiovisuel est tout aussi dépendant, qu’il soit public ou privé. Dans ce dernier cas, les groupes capitalistiques qui possèdent les grandes antennes (Bouygues, Bolloré, etc.) doivent, en effet, se concilier les bonnes grâces de l’exécutif pour obtenir les « contrats du siècle », l’augmentation de leurs fréquences… ou simplement éviter le harcèlement fiscal. Ils ont donc tout intérêt à marcher droit sur le sentier très balisé du Polit’Correkt, fût-ce au mépris de la vérité ou de l’objectivité. Et il en va d’ailleurs de même d’Internet où les sites d’information (Slate, Rue89, Mediapart…) qui se targuent d’une indépendance totale, sont eux aussi subventionnés, comme le soulignait il y a deux ans la brochure Les médias en servitude, éditée par Polémia (2).

    On aimerait parfois que Jean-Jacques Cros soit plus incisif, qu’il livre le nom des responsables quand il relate des scandales particulièrement patents, qu’il se montre plus sévère envers les nouvelles générations de journalistes auxquels une inculture crasse et le conformisme (merci l’Education nationale pour ce formatage si réussi !)  tiennent trop souvent lieu de déontologie. Il n’empêche que son essai, qui ne se veut pas un  pamphlet, aurait fait l’effet d’un pavé dans la mare dans les milieux concernés.

    Quant à savoir si ceux-ci vont tenir compte de l’avertissement et respecter davantage le public (et la simple réalité), on se gardera de toute… grande illusion. Déjà, à la suite du courageux Robert Ménard, plusieurs journalistes ont mis les pieds dans le plat. Parmi eux, Paul-François Paoli, auteur de Pour en finir avec l’idéologie antiraciste (3), Francis Puyalte, auteur de L’Inquisition médiatique (4) ou encore Jean Stern à qui l’on doit Les patrons de presse, tous mauvais (5). Mais, jusqu’à présent, ces réquisitoires n’ont guère été  couronnés de succès.

     Claude Lorne http://www.polemia.com
    19/07/2013

     Jean-Jacques Cros, Médias, la grande illusion, Jean Claude Gawsewitch Editeur, Paris 2013, 247 pages (sans index).

    Notes :

    1. L’affaire Méric II : les remous d’une imposture
    2. « Les médias en servitude »
    3.« Pour en finir avec l’idéologie antiraciste » de Paul François Paoli

    4. « L’inquisition médiatique » de Francis Puyalte
    5. « Les patrons de la presse nationale / Tous mauvais » de Jean Stern

  • Clause de l'Européenne la plus favorisée / S'il y a pire qu'en France, il va falloir s'aligner ! (archive 2010)

    L'examen jeudi à l'Assemblée nationale de la proposition de résolution socialiste lourde de conséquences prétendant « améliorer les droits des femmes » s'est déroulé dans le plus parfait consensus. Cette clause dite de « l'Européenne la plus favorisée » vise à faire l'inventaire des législations les plus progressistes à l'égard des femmes en Europe et à aligner la loi française sur celles-ci. C'est la mise en œuvre d'une idée de Gisèle Halimi et de son association « Choisir la cause des femmes » qui a beaucoup travaillé sur le projet ...
    Dans son Hebdo n°14, Yves Daoudal a étudié en détail les avancées de ce projet : « Ainsi a été constitué un bouquet législatif qui a pour vocation d'être appliqué dans toute l'Europe. »
    On sait bien quelles sont les lois qui favorisent les femmes, surtout aux yeux de Gisèle Halimi. Les lois allongeant le délai légal de l'IVG notamment. En matière d'avortement, la loi la plus progressiste est la loi de boucher des Pays-Bas qui autorise l'IVG jusqu'à la 24e semaine de grossesse ou encore celle de la Suède, 18 semaines et même au-delà sur l'avis d'une commission sociale. Il faut donc pour le bien des femmes l'appliquer dans toutes les autres législations à commencer par la nôtre.
    Pour les lesbiennes voulant se faire implanter un embryon, la loi belge est la meilleure. C'est là qu'elle est également la plus favorable pour le Contrat d'union civile des homosexuels. Il faudra aussi retenir la loi non obscurantiste autrichienne sur le mariage civil qui prime sur le mariage religieux, la loi espagnole sur le divorce, etc. Où l'on se rend compte qu'il y a encore plus pourri qu'en France et qu'il va donc falloir s'aligner. Plusieurs chapitres sont concernés : la famille, les violences, le travail, la politique.
    La « clause » qui invite le gouvernement à déposer un projet de loi en ce sens devrait être adoptée mardi lors d'un vote solennel. Son examen à l'Assemblée nationale s'est déroulé dans le plus favorable des climats consensuels, tous les amendements de droite comme de gauche ayant été adoptés.
    « Aujourd'hui, nous sommes très heureux », s'est félicité le rapporteur socialiste Pascale Crozon. « Nous ne pensions pas que cette résolution serait acceptée telle quelle, qu'elle ferait l'unanimité. »
    La veille, le patron des députés UMP Jean-François Copé avait pourtant indiqué que son groupe ne voterait pas cette proposition en raison de « réserves » sur certains points : « Le caractère général et absolu de ce projet peut-il s'appliquer dans tous les domaines ? » Le groupe UMP a déclaré qu'il voterait la clause sous réserve de l'adoption de leurs amendements. Nadine Morano a précisé que l'UMP refusait de voir appliquer automatiquement des législations sur des questions de société comme l'IVG. Alors pourquoi votent-ils pour ?
    Son objection a d'ailleurs été vite balayée par le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault : « Nous demandons un rapport de droit comparé et ensuite le gouvernement pourra proposer un projet de loi. » Mais la socialiste Danielle Bousquet, qui fait pression avec son groupe, a son avis bien arrêté sur la question : « Pourquoi l'exemple suédois est valable lorsqu'il s'agit d'allonger l'âge du départ à la retraite et ne le serait pas quand il s'agit d'allonger la durée de l'IVG ? »
    Départ à la retraite ou mise à mort des fœtus de quatre mois (ou de six mois aux Pays-Bas) en effet où est la différence ?
    CAROLINE PARMENTIER PRESENT du 13 avril 2010

  • Rattacher la Wallonie à la France ?

    Cette question à l'ordre du jour alors que la Flandre est de plus en plus tentée par l'air du large est d'abord l'affaire des Belges mais cela pourrait finir par concerner les Français, qui ont le droit de donner leur avis. Il faut donc que les Wallons sachent que la France les accueillera avec enthousiasme si leur pays continue à se désagréger. La France et la Wallonie ont tout intérêt à s'unir.
    Un Etat confetti n'est pas viable ; quant aux Français, leur pays, en ayant quatre millions et demi d'individus supplémentaires (même si une partie des «Wallons» actuels ne le sont que de papiers), deviendrait plus qu'une puissance moyenne.
    Une nation, pour être viable, doit posséder une certaine homogénéité. Or les Wallons ont toutes les caractéristiques pour devenir Français en gardant leur spécificité. Wallonie (comme Wales) veut dire pays des Celtes, ses habitants ont encore une culture chrétienne, parlent notre langue et sont plus proches de Paris que beaucoup de Français. Leur appartenance à la France pourra même dynamiser notre pays, lui qui est actuellement bien morose.
    La Belgique a toujours été un Etat artificiel sans nation, créé pour que la France ne soit pas trop forte alors que ses habitants faisaient déjà partie de la Gaule ou des Gaules (populations celtes mélangées avec des éléments germaniques). Cette association avec une autre communauté ne parlant pas la même langue va sans doute aller à son terme ; une cohabitation entre deux communautés qui passent leur temps à se dénigrer est vouée à l'échec.
    La France, qui dépasserait soixante millions d'habitants, augmentera son territoire, sa population ; il en résultera une synergie profitable aux Français de l'hexagone actuel et aux nouveaux Français que seront les Wallons. Et dont il faudra bien sûr respecter absolument l'identité comme la nation doit apprendre à respecter les particularismes régionaux, corse, breton, basque... Cette nouvelle France équilibrerait le couple franco-allemand en Europe et serait profitable à tous les Européens.
    Reste le cas de Bruxelles, ville où 85 % de la population est francophone. Il existe actuellement pour notre pays des DOM ou des TOM. On pourrait créer le terme DOT ou TOT (départements ou territoires d'outre-terre).
    La spécificité de Bruxelles, ville d'Europe, serait préservée dans ce cadre. Les quartiers flamands appartiendraient à la Flandre s'ils le désirent. Cette association se ferait par des voies uniquement pacifiques. L'Histoire actuelle n'est plus propice aux coups de force ou à la brutalité.
    Il faut aussi tenir compte des Flamands qui sont de plus en plus nombreux à vouloir leur indépendance comme l'a encore montré la récente prise de position de plusieurs de leurs décideurs - et l'on connaît le slogan du Vlaams Belang : « Que crève la Belgique ! »
    La France qui verra ses frontières s'étendre, apprendra à connaître ce petit peuple du Nord qui lui apportera beaucoup, entre autres un renforcement de notre position en Europe du Nord. Tayllerand disait : « Les Belges n'existent pas : ils n' existeront jamais. » Quant aux Wallons, ils continueront à exister dans un pays qui les aimera quand ils l'auront rejoint.
    Patrice GROS-SUAUDEAU. 2010
    NDLR. Sur les racines et le fondement historique du "rattachisme", lire Humour - Histoire et Méditations - Morceaux choisis II où Georges Tribolet évoque longuement les liens millénaires entre Belgique et Celtique et souligne « leur intime communion de sentiments et la communauté de leurs intérêts » (éd. La Société des Ecrivains. 147/149 rue St-Honoré, 75001 Paris. 165 pages, 15 €).,

  • Catastrophe de Brétigny : vers un second mensonge d’État ?

    La confiance que l’on peut avoir vis-à-vis d’un conjoint ou d’un État, c’est un peu comme une allumette ou une cigarette : ça ne sert qu’une fois. Ainsi, à défaut d’accuser l’État français de nous avoir menti, au moins pouvons-nous, a minima, lui reprocher de ne pas nous avoir dit toute la vérité à propos des détrousseurs de blessés et de cadavres de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge.

    Du coup, tout ce que cet État continue de nous dire sur l’affaire se trouve fort logiquement sujet à caution. Les causes réelles de l’accident, par exemple. Avant même que l’enquête n’ait commencé, la piste criminelle ou de la malveillance fut écartée d’office… Étrange : les conclusions, on les a normalement à la fin et non point au début de l’enquête en question ! [...]

    Nicolas Gauthier - La suite sur Boulevard Voltaire