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  • De l'art de vendre la guerre à une opinion récalcitrante

     

    François-Bernard Huygue est directeur de recherche à l'IRIS - l'Institut de relations internationales et stratégiques - et responsable de l'Observatoire géostratégique de l'information. Dans cet article, il analyse la façon dont les Etats démocratiques "vendent" la guerre à leur opinion publique. Et en particulier la France, à propos de la Syrie. Extraits :

     

    "Assiste-t-on à une sorte de "vente de la guerre", présentée comme un produit auquel il faut adhérer, une guerre parée de vertus ?

    Les arguments de vente sont importants : le produit est sans danger puisque, grâce aux frappes chirurgicales, vous ne toucherez que des méchants et vous ne serez responsable d'aucune victime civile innocente. Notez que les victimes civiles sont toujours innocentes. Vous ne prendrez aucun risque puisque des missiles très, très perfectionnés vont faire le travail à distance. On insiste quand même sur le côté "aucun soldat ne sera perdu", et puis qu'Obama est beaucoup plus malin que Bush : il n'envoie pas des soldats sur un sol étranger. Enfin, il y a l'argument éthique qui est très important, puisqu'on nous dit que si nous ne faisons rien, nous serons des salauds, au sens "sartrien" du terme, c'est-à-dire indifférents à la souffrance des autres. Cette guerre, si elle se déclare, a pour but de faire une punition morale, elle n'a donc en aucune façon l'objectif d'acquérir un territoire ou un avantage. Elle est désintéressée. C'est une guerre policière, nous sommes chargés par la communauté internationale, même si l'ONU vote contre nous, d'être les chevaliers de l'universel. On retrouve les trois éléments de la rhétorique d'Aristote : Ethos, pathos, logos. Ethos, avec l'obligation morale de faire cette guerre, pathos, avec le "regardez comme c'est horrible", et logos avec le "oui, c'est logique de la faire, en plus, on va la gagner".

    Peut-on penser que les citoyens occidentaux, après les révélations des mensonges sur la guerre d'Irak de 2003, puis les fuites de Wikileaks et celles d'Edward Snowden, ne croient plus vraiment dans la parole de leurs dirigeants ?

    Il y a plusieurs couches dans la réponse : un premier fait est évident, c'est qu'après s'être fait balader avec le canon de Saddam qui allait tirer des gros obus à gaz sur Jérusalem, les faux cadavres de Timisoara, le génocide du Kosovo où on allait retrouver des charniers partout, les armes de destruction massive de Saddam qui allait avoir la bombe atomique dans les trois semaines, le public est devenu très sceptique, il n'est pas idiot. Cela va de pair avec un scepticisme plus général : il y a de moins en moins de confiance dans la classe politique mais aussi envers les médias. Dans le cas d'Obama, s'être fait élire en disant : "je mettrai fin à la guerre d'Irak", ce qui est un mensonge puisque les accords de départ des soldats d'Irak ont été signés par les Républicains, avoir le prix Nobel de la paix en envoyant le même mois 30 000 soldats en Afghanistan, etc, c'est un peu difficile à avaler. Obama avait l'image du bon démocrate pacifique opposé à ce crétin-sanglant de Bush. Et ce type merveilleux, qui incarnait Martin Luther-King en joueur de golf, ne libère pas les gens de Guantanamo, surveille la presse, laisse s'organiser une chasse aux sorcières de ses opposants par les services fiscaux ! L'archange Obama est en train de défendre Prism, XKeyscore (les programmes de surveillance numérique planétaire de la NSA, ndlr) ! A propos de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août, ce sont des écoutes qui sont censées être des preuves. Mais les écoutes n'ont pas été divulguées par le gouvernement américain, il y a seulement des retranscriptions où l'on entend un haut responsable du régime syrien poser des questions et dire : "Mais qu'est-ce que c'est que ça, il y a eu une attaque chimique, est-ce que c'est nous qui avons fait cette chose là ?" Mais on n'a pas la réponse. (...)

    Comment savoir ce qui est de l'ordre de l'information et ce qui est de l'ordre de la propagande ?

    C'est dur : Churchill disait "la première victime de la guerre, c'est la vérité". On peut dire que la propagande est extrême, donc tout doit être fait pour faire disparaître l'intelligence et la nuance. Mais je ne suis pas totalement pessimiste : pas mal de mensonges de guerre, de bidouillages, ont été découverts, documentés après coup. Les lanceurs d'alerte américains révèlent pas mal de choses sur les malversations de leur pays. Des militaires américains ont dénoncé en Irak le fait que des néo-conservateurs étaient présents en grand nombre et faisaient remonter en permanence des informations redondantes qui allaient dans leur sens mais pas dans les autres. C'est une technique de propagande, là aussi, de manipulation de l'opinion : vous faites travailler des tas de gens des services de renseignement sur le terrain, et ces gens-là sont le plus souvent fort honnêtes. Mais il y a un moment où il faut que vous synthétisiez l'information, et si vous ne retenez que les éléments à charge, oubliez les autres, citez cinq fois ce qui va dans un sens et que vous évoquez à peine ce qui va dans un autre, vous obtenez des choses particulières. On peut penser à ce document de Matignon, présenté il y a quelques jours, comme preuve de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique et qui a été écrit par un énarque. Il n'y a aucune preuve dans ce document, mais un faisceau de présomptions, des convictions.

    L'opinion pourrait-elle se retourner, en fin de compte, en faveur de l'intervention, une fois la "vente" de cette guerre effectuée ?

    Très souvent, quelques jours avant une guerre, il est normal que les gens ne veuillent pas faire la guerre et soient plus portés sur la recherche d'une solution politique. Ensuite, il y a le réflexe de légitimité une fois le premier coup de canon donné. Puis, la légitimité est concentrée le plus souvent par des révélations d'horreur qui sont découvertes. Là, en général, la "côte", si j'ose dire, de la guerre, remonte, surtout chez les plus de 50 ans, parce ce que sont des générations qui sont plus touchées par le sujet. Dans le cas de la Syrie, s'il y avait intervention, il n'est pas certain que la légitimité "du premier coup de canon" fonctionne. Les images d'exécutions de soldats par des rebelles, celles du rebelle cannibale, sont un repoussoir. Ajoutez le fait de ne pas vouloir faire la guerre avec Al-Quaïda, qui est un message qui prend bien aux Etats-Unis, comme celui, en France, d'être au service de l'Arabie saoudite et du Qatar, donc d'aider à massacrer des chrétiens. Ca n'aide pas. Surtout pour la France : quand on veut être les chevaliers universels mais sans preuves, sans l'ONU, sans l'Europe, et considérer des pays munichois pourris et immondes comme la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne et le Vatican, puisque le Pape est contre, là c'est un dossier qui n'est en fin de compte pas très bien vendu dès le départ."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Julius Evola : "État traditionnel et État totalitaire"

    Le principe d’une autorité centrale inattaquable se « sclérose » et dégénère lorsqu’il est affirmé à travers un système qui contrôle tout, qui enrégimente tout et qui intervient partout selon la fameuse formule « Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ». Si l’on ne précise pas en quels termes on doit concevoir cette inclusion, une formule de ce genre ne peut valoir que dans le cadre d’un étatisme de type soviétique, étant donné les prémisses matérialistes, collectivistes et mécanicistes de celui-ci : non pour un système de type traditionnel reposant sur des valeurs spirituelles, sur la reconnaissance du sens de la personnalité et sur le principe hiérarchique.

    C’est pourquoi, dans la polémique politique, on a pu concevoir un commun dénominateur en parlant d’un totalitarisme de Droite et d’un totalitarisme de gauche : ce qui est une véritable absurdité. L’État traditionnel est organique, mais non totalitaire. Il est différencié et articulé, il admet des zones d’autonomie partielle. Il coordonne et fait participer à une unité supérieure des forces dont il reconnaît cependant la liberté. Précisément parce qu’il est fort, il n’a pas besoin de recourir à une centralisation mécanique : celle-ci n’est réclamée que lorsqu’il faut contrôler une masse informe et atomique d’individus et de volontés, ce qui fait, d’ailleurs, que le désordre ne pourra jamais être vraiment éliminé, mais seulement contenu provisoirement. Pour reprendre une heureuse expression de Walter Heinrich, l’État authentique est omnia potens, non omnia facens, c’est-à-dire qu’il détient au centre un pouvoir absolu qu’il peut et doit faire valoir sans entraves en cas de nécessité ou dans les décisions ultimes, au-delà du fétichisme de l’ « État de droit » ; mais il n’intervient pas partout, il ne se substitue pas à tout, il ne vise pas à imposer une vie de caserne (au sens négatif), ni un conformisme niveleur, au lieu de la reconnaissance libre et du loyalisme ; il ne procède pas à des interventions impertinentes et imbéciles du domaine public et de l’ « étatique » dans le domaine privé. L’image traditionnelle, c’est celle d’une gravitation naturelle de secteurs et d’unités partielles autour d’un centre qui commande sans contraindre, agit par son prestige, par une autorité qui, certes, peut avoir recours à la force, mais qui s’en abstient le plus possible. La preuve de la force effective d’un État est donnée par la mesure de la marge qu’il peut concéder à une décentralisation partielle et rationnelle. L’ingérence systématique de l’État ne peut être un principe que dans le socialisme d’État technocratique et matérialiste.

    Par contraste, la tâche essentielle de l’État authentique est de créer un certain climat général, immatériel en un certain sens, selon ce qui fut propre à tous les régimes de l’époque précédente. Telle est la condition nécessaire afin qu’un système où la liberté est toujours le facteur fondamental prenne forme de manière pratiquement spontanée et fonctionne de façon juste, avec un minimum d’interventions rectificatrices.

    Julius Evola, http://la-dissidence.org

    Extrait de "Le fascisme vu de Droite" (1964)

    Déniché sur le Front de la Contre-Subversion

  • Ubu-Préfet aux ordres des antifas

    Ubu-Préfet aux ordres des antifas Il fallait oser ! Oser exécuter les ordres les plus odieux ! Mais les Préfets, ça ose tout ! C’est même à ça que les ministres de l’Intérieur reconnaissent les meilleurs d’entre eux.
    Pas une prise de parole de Manuel Valls où il ne rabâche les mots « démocratie », « liberté », « tolérance »… pour s’en convaincre lui-même ? Sans succès, hélas… et en fidèle descendant des heures les plus sombres de la Révolution française, son Préfet de police parisien adapte, lui, à ses besoins la célèbre citation du montagnard Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté d’embastiller » !
    Réseau identités, un Collectif pour la Défense des Libertés Publiques, avait déposé le 30 août dernier une demande à manifester le 14 septembre à Paris.
    Le thème : Liberté pour les prisonniers politiques et notamment en soutien à Esteban Morillo, incarcéré pour s’être défendu – c’est aujourd’hui avéré, caméras et témoignages à l’appui – au cours d’une bagarre, malencontreusement mortelle pour l’un de ses ennemis.
    Monsieur le préfet Bernard Boucault a pris son temps pour évaluer les éventuels risques de troubles à l’ordre public et a finalement répondu aux organisateurs du Collectif qu’il envisageait l’interdiction de leur manifestation.
    Les risques de « troubles à l’ordre publics » étaient grands : « en raison notamment du caractère ressenti comme provocateur de la thématique retenue par votre rassemblement, en particulier par la mouvance antifasciste. »
    « Caractère ressenti comme provocateur », ce n’est pas Georges Courteline, auteur fameux de Messieurs les ronds-de-cuir, qui aurait renié une telle expression.
    Qu’un Préfet de la République motive ses décisions après avoir pris l’avis d’une faction politique à l’intitulé aussi vague laisse également songeur… tout comme son extrême impartialité car, de façon équitable, il « envisage d’ailleurs également une interdiction de la contre-manifestation annoncée par la mouvance antifasciste. »
    Sans manifestation autorisée, il n’aurait plus manqué qu’une contre-manifestation à celle-ci le soit. Là, Bernard Boucault ne parodie plus Courteline, mais Alfred Jarry : c’est Ubu-Préfet !
    Mais sa farce à lui est autrement plus provocatrice et parodique que la satire du « précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde. »
    Pour notre plaisir, imaginons un instant la tête des gauchistes si un Préfet leur interdisait une manif après avoir consulté un collectif de filles et fils d’anciens combattants à la Croix celtique ?

    Philippe Randa http://www.voxnr.com/cc/politique/EFZApFypFVICVwlWKU.shtml

  • Jean-Michel Vernochet : « L’islam radical, arme de guerre du cosmopolitisme mondialiste »

    RIVAROL : Dans votre dernier livre "Égarés" vous nous offrez un véritable trousseau de clefs pour ouvrir les portes dérobées de l'Orient compliqué et en ce moment, convulsionnaire. Vous apportez en effet des outils historiques et conceptuels inédits permettant de démonter la machine infernale idéologique et militaire qui est en train de ravager le Levant, notamment la Syrie. D'abord un mot sur ce conflit, qu'en dire, qu'en penser, que faire?
    Jean-Michel VERNOCHET : Que dire de la Syrie ? Que la guerre aurait dû, en principe, avoir commencé ce samedi 31 août, hors de toute légalité internationale... Si Mister Obama ne s'était pas dégonflé à la dernière minute. Et c'est tant mieux ! Décision que les média, experts es euphémismes, appellent "temporiser" ! En fait une misérable reculade - dont évidemment, pour l'heure, nous nous félicitons — qui se superposera au dégoût qu'inspire déjà la classe politique euratlantiste, de Hollande à Obama via Cameron et sans oublier Martin Schulz... l'actuel prétendant au trône de Barroso, ci-devant président de la Commission européenne ! Obama pour se déjuger - se déculotter - de façon aussi pitoyable devait quand même avoir de bonnes raisons : une opinion majoritairement hostile à tout nouvel engagement militaire au Proche-Orient - idem en France, pays cependant où le peuple compte pour du beurre - et des militaires plus que réticents. D'abord parce que la Syrie n'est pas la Libye. Après deux ans de conflit, aguerrie, celle-ci devrait se montrer plus coriace, en outre l'incertitude demeure quant aux armes dont dispose Damas. Peut-être des missiles russes Yakhont, des armes supersoniques anti-surfaciers à longue portée ? D'autant qu'il existe un précédent : en juillet 2006 un missile antinavire du Hezbollah avait touché un bâtiment de guerre israélien, un mauvais souvenir. Dans la mesure où les Syriens disposeraient de tels engins, resterait à savoir si Moscou leur permettrait de les utiliser dans une offensive non terrestre et de courte durée... Et puis les Syriens auraient-ils l'estomac d'en user ? Bachar el-Assad n'est pas Bonaparte, c'est uniquement un ophtalmologue monté en graine dans les champs de ruines d'un pays ravagé.
    Ajoutons que si Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, a bien précisé qu'en cas de frappes américaines la Russie ne bougerait pas, la fermeté de Moscou face aux Américains est proprement impressionnante. Certes Poutine n'est pas non plus Genghis Khan, mais c'est un patriote et un politique averti qui se trouve le dos au mur : la Syrie est pour Moscou une ligne rouge à ne pas franchir. Pour quelles raisons ? Si la Syrie tombe dans l'escarcelle des oligarchies judéo-protestantes - en cheville avec les pétromonarchies wahhabites - c'en sera fait de l'Iran, avec ou sans guerre... et au-delà, c'est le Caucase qui tombera. Cela les Russes ne peuvent ni l'accepter ni le permettre, et ce, à aucun prix. Poutine, qu'il le veuille ou non, est donc condamné à faire front.
    Récemment, fin juillet, le Prince Bandar, patron des Service de renseignements de Riyad, s'est rendu à Moscou pour y rencontrer le président Poutine. L'éminent Séoudien aurait proposé à l'homme du Kremlin le marché suivant : « Vous nous abandonnez la peau d'Assad, en contrepartie nous vous garantissons la pérennité de votre base navale syrienne de Tartous et la sécurité des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, lesquels s'ouvriront de facto sous la menace d'attaques terroristes de la part des islamistes radicaux tchétchènes »... Étrange marché, bien peu diplomatique, en forme de chantage à peine déguisé. Poutine ne s'y est d'ailleurs pas trompé y voyant l'aveu - cynique - d'un soutien au terrorisme tchétchène. Faut-il préciser que l'entretien russo-séoudien a rapidement tourné au vinaigre ? En conséquence de quoi, ces derniers jours, les chancelleries ont bruissé de la rumeur selon laquelle, en cas de tirs de missiles américains sur la Syrie, Moscou pourrait à son tour frapper des objectifs sur le territoire de l'Arabie séoudite... Effectivement de quoi faire réfléchir le Pentagone et engager la Maison-Blanche à "temporiser"'.
    R. : Mais n'est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
    J.-M. V. : La réponse est renvoyée au 9 septembre et au vote du Congrès américain. D'ici là un peu d'eau aura coulé sous les ponts. La Conférence du G20 aura eu lieu les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg, mais comme d'habitude il ne devrait rien en ressortir de tangible. Quant aux résultats de la Commission d'enquête des Nations Unies sur la véracité d'une utilisation de gaz de combat à Gouda, à proximité de Damas, les résultats ne seront pas connus avant plusieurs semaines et, de toute façon, ne diront rien sur l'identité du présumé coupable. Le coupable désigné contre toute logique par les préposés à la diffamation géopolitique - les Fabius, les Hague, les Kerry - est Bachar el-Assad et nul autre... au demeurant les tambourinaires de la grande presse décérébrée et servile n'en sont pas à un mensonge près, rien ne leur fait moins peur qu'une contre-évidence de plus. Une accusation finalement qualifiée « d'absurdité totale » par Poutine quelques heures avant la décision d'Obama de surseoir aux frappes... Affirmation qui confirme d'ailleurs que le Russe « n'est pas un démocrate » sinon il ne mettrait pas les pieds dans le plat avec un tel manque d'élégance !
    Pour revenir à votre question précédente, si l'attaque américaine intervient - ce qui semble pour le coup un peu moins sûr maintenant - ce sera sans doute une guerre des « 72 heures ». Une grosse salve de frappes ciblées destinée à affaiblir le régime à l'instar du picador qui saigne le taureau à son entrée dans l'arène. Au reste le Nobel de la Paix Obama ne devant pas totalement désobliger ses commanditaires, nous devrions nous trouver en fin de compte dans une situation semblable à celle du 17 décembre 1998... lorsque Clinton le parjure, empêtré dans les jupes maculées de Monica Lewinski et afin d'échapper à la procédure d'impeachment dont l'étau se resserrait à ce moment-là, ordonne des frappes dévastatrices sur l'Irak. Le seul problème est que nous ne sommes plus en 1998 avec une Russie dépecée par ses oligarques. Qu'à présent le monde unipolaire surplombé par la suprématie américaine n'est plus tout à fait le même. Or on sait toujours où commence un engagement militaire, on ne sait jamais ni où, ni quand ni comment il se termine...
    R. : Mais une pluie de missiles de croisières sur les centres de commandement et de communication syriens est-elle, malgré tout, encore évitable ?
    J.-M. V. : Oui et non ! Notez que de nos jours on ne fait plus la guerre par nécessité pressante, pour défendre des intérêts vitaux immédiats, mais uniquement parce qu'on a décidé de la faire. La formule est un peu lapidaire mais elle est reflète bien la réalité. En Syrie l'intérêt de renverser le régime ne peut se comprendre que dans le cadre d'une vaste stratégie régionale et globale à long terme... C'est ce dont on s'aperçoit dès que l'on s'écarte des prétextes humanitariens et des indignations vertueuses pour les cent mille morts - dans les deux camps rappelons-le - qui ont jalonné ces deux années de guerre.
    Vous constaterez avec moi qu'au fur et à mesure que la tension s'accroît, les rangs de la coalition s'éclaircissent de plus en plus : exit le Royaume-Uni âme damnée de Washington avec la défaite du Premier ministre Cameron mis en minorité et désavoué dans ses propres rangs, ceux des Tories. Notons que chez les Anglais la guerre fait encore l'objet d'un vote à la Chambre, mais pas dans la France des Droits de l'Homme... Pays où le Secrétaire général du Parti au pouvoir, M. Désir, dénonce « l'esprit munichois » de ceux qui ne montrent pas assez de zèle à l'idée d'aller casser du nationaliste arabe. Pire, quelques audacieux commencent à trépigner pour obtenir un vote du Parlement après un débat prévu le 4 septembre !
    Exit la Turquie pourtant en tête des ennemis déclarés du régime de Damas, soutien inconditionnel des Frères musulmans en Syrie, en Égypte et en Tunisie. Ankara a disparu des écrans radars ! Étrange non ? En fait la colère gronde au sein des masses turques lassées de l'islamisme envahissant du gouvernement Erdogan. À cela s'ajoute l'irréductible minorité alévi longtemps persécutée - principalement turkmène, représentant 10 à 20 % des 75 millions de Turcs — solidaire des Arabes alaouites de Syrie.
    R. : Revenons à votre livre qui jette un éclairage focalisé sur les catastrophes en cours au Proche-Orient... et sur celles prévisibles qui frapperont une Europe victime de l'idéologie multiculturaliste et où le cauchemar d'une substitution générale de population se fait chaque jour plus oppressant.
    J.-M. V. : L'Europe, hier encore chrétienne, rejette massivement et à juste titre l'islam que nous côtoyons et qui nous est imposé par les idéocrates d'un mondialisme niveleur, éradicateur de toutes les identités, notamment religieuse, autrement dit de tous les héritages. Cette mémoire collective effacée nous a fait oublier qu'au IXe siècle, Charlemagne se voyait remettre des mains du Calife abbâsside Haroun Al Rachid, par le truchement de son missi dominici à Bagdad, la protection des Églises chrétiennes d'Orient. Communautés aujourd'hui abandonnées en Syrie à la vindicte des djihadistes, ces brutes sanguinaires dont M. Hollande recevait à l'Élysée la semaine passée les représentants et commanditaires séoudiens et qataris.
    Laissons ici de côté le vaste débat sur la progression de l'islam en Europe de l'Ouest. Débat qui escamote trop souvent les causes premières d'un phénomène particulièrement préoccupant mais qui en vérité en occulte beaucoup d'autres d'une gravité extrême. Si l'on veut comprendre ce qui se passe en Europe et ne pas tomber dans les pièges tendus - celui d'éventuels affrontements inter-communautaires - par ceux qui cherchent à exploiter à leur profit les peurs ou les angoisses légitimes que suscite l'islamisation de nos sociétés, il faut d'abord comprendre ce qui se passe exactement dans les pays du Printemps arabe. À ce propos, ne comptez surtout pas sur les gens de presse et leur cohorte d'experts pour vous en expliquer les tenants et les aboutissants.
    R. : Mais en quoi cela nous concerne-t-il directement ?
    J.-M. V. : En gros, les derniers événements d'Égypte, et ceux certainement à venir en Tunisie et au Maroc, les mobilisations populaires de Turquie, ne sont pas l'expression d'une simple opposition de modernistes et des barbus rétrogrades, de progressistes et de réactionnaires, de laïcs et de religieux obscurantistes. Une telle explication n'est bien entendu pas fausse, mais elle est insuffisante. Il faut admettre que les mots n'ont pas le même sens ici et là-bas : en Orient laïc ne signifie pas athée car les sociétés musulmanes, au contraire de l'Europe, sont encore profondément religieuses...
    En bref, à l'heure actuelle, nous assistons au Maghreb et au Machrek à un combat de Titans entre deux "islams" antagonistes et même antinomiques. Le premier est l'islam traditionnel et populaire, lequel, c'est indéniable, a connu ses phases de fanatisme, de puritanisme, mais cela n'a jamais été au cours de l'histoire que la conséquence de poussées de fièvre spasmodiques, des accès en quelque sorte essentiellement conjoncturels. Le second, l'islam politique, le salafo-wahhabisme est lui structurellement fondé sur la violence... l'une de ses obligations majeures et cachées étant la conversion par la force, le fer et le feu. Ses premières victimes sont a priori les musulmans eux-mêmes lorsqu'ils ne pratiquent pas la nouvelle vulgate et sont à ce titre considérés comme des kafir, des mécréants. Le wahhabisme qui vise à détruire de fond en comble ce que nous avons nommé être l'Islam, traditionnel et populaire, est en un sens un "contre-Islam" !
    Et c'est parce que le wahhabisme entend éradiquer l'ancienne religion et toutes autres croyances, qu'il saccage les mausolées des saints intercesseurs, abat les mosquées impies, tout comme il l'a fait pour les Bouddhas de Banian et le ferait demain pour les Pyramides s'il le pouvait... Du passé faisons table rase ! Entre l'athéisme forcené des Bolcheviques et le fanatisme wahhabite, la distance est mince, presque imperceptible. Là se trouve l'explication des grands carnages qui ont ensanglanté l'Algérie au milieu des années quatre-vingt-dix. C'est cet islam barbare — vide et négateur de tout contenu spirituel - qui tend à s'imposer graduellement dans le monde musulman, et demain chez nous si nous n'y prenons pas garde... Ceci avec la bénédiction des élites anglo-américaines !
    La guerre gronde à nos portes. L'orage tourne autour de nous, l'horizon est couleur de plomb : hier la Bosnie, le Kossovo, l'Irak, la Libye, la Syrie maintenant. Constatons que nous sommes toujours dans le mauvais camp, celui qui se situe aux antipodes de nos intérêts les plus élémentaires. L'islam prétendument moderniste, en réalité fondamentalement rétrograde, que le Qatar promeut dans nos banlieues, à travers ses programmes « Young Leaders » - compléments et corollaires des programmes du Département d'État - prépare l'Hexagone communautarisé de demain, afin d'établir par la force injuste de la Loi, un multiculturalisme aussi utopique que meurtrier. Ce sont en effet Doha et Riyad qui financent la construction de ces mosquées qui ne seront jamais de simples « lieux de prière », mais des centres d'endoctrinement à l'islamisme radical et de recrutement pour les guerres périphériques. Notez que des centaines de jeunes ressortissants français issus de l'immigration - quelques milliers pour l'Europe - combattent déjà, à l'heure actuelle, en Syrie dans les rangs de la "rébellion".
    R. : Comment est-ce arrivé et où cela conduit-il ?
    J.-M. V. : Le Wahhabisme a commencé à se propager dans le monde arabe, à la fin de la Première Guerre Mondiale, sur les décombres de l'Empire ottoman, grâce aux armes et aux fonds de l'Empire britannique. En 1928 Londres finance en Égypte la créa-don de la Confrérie des Frères musulmans. À présent l'islamisme radical a fait alliance avec le grand capital cosmopolite et oligarchique qui règne dans les maisons mères de Londres et New-York... En février 1945 un "pacte" est scellé, au retour du Partage du monde à Yalta, entre Roosevelt et Ibn Séoud a bord du croiseur Quincy ! Quant aux autres, métastases de ce fléau, il serait trop long de les énumérer...
    Un dernier mot, les masses arabes et musulmanes se sont soulevées et se soulèveront encore contre la tyrannie d'un wahhabisme devenu conquérant par la vertu des pétrodollars et de la Grande Amérique. Une fausse "religion" vidée de tout contenu spirituel avons-nous dit, mais en tous points compatible avec l'anarcho-capitalisme sans foi ni loi qui déferle sur la planète... un matérialisme dévastateur qui voyage dans les fourgons du malheur, ceux de la démocratie universelle. Dans les ruines de villes syriennes, les salafistes d'Al Nosra soutenus par l'Arabie, les Frères musulmans soutenus par le Qatar et la Turquie, sont en fait les missionnaires de cet horrifiant monothéisme du marché - si vanté et loué par le triste sire Attali - qui s'impose chaque jour davantage à nos vies et s'insère toujours plus avant dans nos existences. Aussi le combat des masses arabes, exaspérées et meurtries, contre une religion étrangère à ses traditions, à sa culture et in fine à sa Foi, ne doit pas nous être indifférent. Il doit même urgemment devenir le nôtre. Comprendre les enjeux des affrontements qui se déroulent sous nos yeux, au sud et à l'est de la Méditerranée devrait d'ailleurs nous aider à ne pas nous tromper d'ennemi.
    Propos recueillis par Jérôme Bourbon. Rivarol du 5 septembre 2013
    « Les Égarés » le wahhabisme est-il un contre-islam ? éditions Sigest, 157 pages. 15 euros. « De la Révolution à la Guerre... Printemps et automnes arabes » 522 pages - Les éditions de l'Infini - 61, rue du Jard - 51100 Reims.

  • Renaud Camus lance un appel pour dire non au changement de peuple et de civilisation

    NOVOpress (PARIS via Bulletin de réinformation) – Le philosophe Renaud Camus (photo) lance un appel à dire non à ce qu’il appelle le « Grand Remplacement ». Il entend par là, la substitution de populations allogènes aux populations de souche européenne, permise par l’immigration en règle générale et les naturalisations de masse en particulier.

    Il souligne dans son appel que ce changement de peuple implique nécessairement un changement de civilisation. La déculturation et l’islamisation, notamment, vont de pair avec l’immigration de masse.

    Les autres symptômes de ce phénomène

    Ce grand remplacement engendre des désastres sur le plan physique et moral qu’il serait illusoire de traiter isolément : « Violence à l’école, violence à l’hôpital, violence au fin fond des campagnes, hyperviolence ». Il identifie aussi des conséquences morales plus générales que sont la dé‑civilisation, le ré‑ensauvagement de l’espèce, l’effondrement du système scolaire, et la détérioration du territoire.

    Renaud Camus met en cause les pouvoirs politiques et médiatiques

    Il dénonce la volonté de nuire ou le laxisme du pouvoir politique et des médias, qui laissent se dérouler sans état d’âme, ce qu’il perçoit comme la plus grave crise de notre temps. « Notre pire ennemi est le mensonge » affirme‑t‑il. C’est pourquoi il veut rétablir la vérité : les Français doivent pouvoir constater par eux‑mêmes ce que la superclasse mondiale nie.

    Comment expliquer cet ethnocide délibéré

    Dans son appel, disponible sur le site internet « le‑non.fr », Renaud Camus n’évoque pas un aspect : la cause économique et financière de ce recours en masse à l’immigration. La complicité active du grand patronat, qui a agi de la sorte afin de mettre les salariés français sous pression. Le rôle proactif de l’Europe de Bruxelles qui vise à anéantir les Etats‑Nations. Autant de raisons au « Grand remplacement ».

    http://fr.novopress.info/141319/renaud-camus-lance-un-appel-pour-dire-non-au-changement-de-peuple-et-de-civilisation/#more-141319

  • Pensée unique, monnaie unique… le début de la fin ?

    Sur le site de l’hebdomadaire Marianne, a été mis en ligne le 10 juillet un excellent article de Eric Conan, « Comment la gauche a livré le peuple au FN », qui n’est pas fait pour remonter le moral du parti de l’étranger socialiste… Et qui éclaire implicitement les raisons de la rage haineuse antinationale d’un «Jean-Luc Mélenchon» rejeté par la France d’en bas puisque son « robespierrisme ne masque pas une apologie de l’immigration non régulée qui rejoint celle du Medef pour presser les salaires à la baisse. »

     M. Conan retrace parfaitement les raisons du basculement des classes populaires qui jusqu’en 1981 votaient majoritairement PS et PC, vers le vote FN et Le Pen.

     Une gauche relève-t-il, qui a «épuisé le registre de l’injure (contre les électeurs frontistes, NDLR), version les salauds de Bernard Tapie (l’heureux bénéficiaire d’un préjudice moral de 45 millions d’euros) ou version les cons de Julien Dray (le collectionneur de montres à 20 000 €). »

     Or, si « ce qui distingue l’élite digne de ce nom de l’oligarchie, c’est son souci du peuple et de ses intérêts », les classes populaires «ont bien compris que les élus n’ont aucune prise sur les délocalisations, les fermetures d’usines et la régression des statuts professionnels. »

     « Ils ont compris aussi que la crise était surtout pour eux, et qu’il y avait des gagnants de la mondialisation sauvage: grands patrons et banquiers ne se jettent pas par la fenêtre comme en 1929; ils se payent en hypersalaires ou en retraites chapeau dignes du Loto, et l’argent public éponge les conséquences de leur cupidité. »

     Et le journaliste de Marianne de noter encore que les ouvriers, employés chômeurs, agriculteurs qui composent encore la moitié du corps électoral et votent massivement FN « voient bien » à « qui reviennent » « les bénéfices de la mondialisation, dont la Commission de Bruxelles s’est faite le chantre », « tandis qu’eux n’ont droit qu’aux discours d’énarques pensionnés à vie dissertant sur le populisme et leur expliquant sans conviction qu’il faut s’ adapter ,bouger et changer de métier plusieurs fois dans sa vie ».

     Bref, « un peuple perdu de vue par des partis de gauche prisonniers de leur sociologie de cadres et de fonctionnaires ancrés dans les métropoles bobo bordées d’une ghettoïsation urbaine multiculturelle dont les désagréments ne sont pas plus maîtrisés que ceux de la mondialisation heureuse. »

     Dans la dernière livraison des Quatre vérités hebdo, André Zuliani, responsable RPF de l’Aude, constate tout aussi justement que « Des médias et des économistes chargés de désinformer plutôt que d’informer et de véhiculer la pensée unique travaillent méticuleusement et avec la plus grande servilité à stériliser toute résistance de la part de la population. »

     «La technostructure européenne affirme encore M. Zuliani multiplie les atteintes aux fondements mêmes de notre société, notamment avec le mariage gay, le programme de dépopulation des nationaux d’origine européenne, la paupérisation des familles, ou la remise en question de la propriété… Ceci montre, à l’évidence, que cette technocratie ne reculera devant rien. »

     Faut-il le rappeler et le redire sans cesse, l’Europe de Bruxelles et de la monnaie unique à laquelle le système UMPS a livré notre peuple pieds et poings liés contribue en effet grandement à cette glissade vers l’abîme de notre pays. Ce qui n’exonère non plus en rien la responsabilité des partis dits de gouvernement dans leur conduite calamiteuse des affaires dont ils ne sont pas encore défaussées (complètement) sur « l’Europe »…

     L’acharnement des politiciens européistes à maintenir à flot l’utopie ruineuse que constitue la monnaie unique dans le cadre actuel est la marque de l’incapacité intellectuelle de « nos » « technos » à sortir de leur schéma mortifère et dépassé.

     La réalité, et il faut être pourtant aveugle pour ne pas la voir, est que la zone euro est entrée en récession du fait de la politique économique et monétaire de déflation qui crée du chômage (qui atteint 12% dans la zone euro), imposée par Bruxelles, la BCE et Berlin. Une politique ultralibérale selon laquelle il faut réduire la dépense publique, baisser les salaires et les retraites (et accessoirement allonger l’âge du départ à celle-ci) pour rétablir les comptes publics.

     Nous savons aussi que l’instauration de la monnaie unique est la source de cette crise du fait de l’impossibilité de mener une politique de change cohérente en raison de la très grande hétérogénéité des économies des pays de la zone euro.

     Le 14 juin dernier, Le Monde mettait en ligne un article de l’allemand Hans-Olaf Henkel, « ancien dirigeant d’entreprise. Professeur honoraire à l’université de Mannheim », dans lequel il confessait que «Si l’on veut sauver l’amitié franco-allemande » il s’agit de « (renoncer) maintenant à la monnaie unique », que «le temps est venu de reconnaître que l’euro faillit non seulement à sa vocation économique mais à sa vocation politique.»

     «Le fossé entre les pays de la zone euro et les autres est de plus en plus alarmant. Seuls les Roumains sont encore désireux d’adopter la monnaie unique. L’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est sans doute pas étrangère aux décisions prises au sein de la zone euro en vue de centraliser, d’égaliser et d’harmoniser… »

     Au regard de l’histoire, dont les enseignements doivent être toujours étudiés par un homme ou une femme politique digne de ce nom, il apparaît que les tentatives passées d’unions monétaires se sont systématiquement soldées par des échecs quand celles-ci ont tenté de fédérer des pays ayant entre eux de trop grands écarts économiques, sociaux, fiscaux et culturels.

     Ce fut le cas de l’Union monétaire entre l’empire austro-hongrois et l’Allemagne qui perdura dix ans (de 1857 à 1867), de l’Union monétaire latine, qui vit le jour en 1865 entre la France, la Belgique, la Suisse et l’ Italie, et qui fut dissoute en 1925 et même de l‘Union scandinave en 1872 (Danemark, Norvège, Suède) mise sur pied en 1872, certainement la plus cohérente sur le plan économique et culturel, mais qui périclita également…

     Pour parler vrai constate Bruno Gollnisch, l’union monétaire ne peut aboutir que si elle s’appuie sur une union politique préalable : ce fut le cas notamment des Etats-Unis, de l’unité politique allemande et italienne, de la Confédération helvétique…

     Et nous touchons d’ailleurs là à une des raisons essentielles de l’entêtement suicidaire des oligarques euromondialistes à maintenir coûte que coûte l’euroland à flot, lesquels militent activement, plus ou moins en plein jour, en faveur d’une intégration-dissolution des pays européens encore plus poussée.

     La solution finale, le but ultime politico-messianique qui est le leur constate encore le président de l’AEMN, consiste bien en la suppression des Etats-nations au profit d’une entité bruxelloise qui a vocation à s’élargir aux pays non européens périphériques, première étape sur le chemin d’une gouvernance mondiale.

     Nous continuerons de nous y opposer de toutes nos forces au nom de la défense des identités, des libertés et des souverainetés de nos peuples européens.

    http://aemn.eu/fr/2013/07/15/pensee-unique-monnaie-unique-le-debut-de-la-fin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pensee-unique-monnaie-unique-le-debut-de-la-fin

  • 911, le film était un montage vidéo.

    En faisant une analyse détaillée du film de l’un des avions qui percute l’un des tours, on peut voir que l’aile de l’avion passe derrière l’immeuble voisin pendant une fraction de seconde. Il s’agit donc bien d’un montage vidéo du type Jurassic Park.

  • Femen : le ballon de baudruche explose

    Lu ici :

    "Des feux follets médiatiques. Des Icare ayant papillonné trop près d'un miroir brûlant, grillées par leur Narcisse reflétant. Un an après leur arrivée en France et le battage autour de leurs «happenings» sein nus, le mouvement des Femen se disloque. Il «a fait pschitt», dit l'une des leurs, «discrédité à l'extérieur, explosé à l'intérieur». Depuis qu'elles sont officiellement timbrées, en prenant la figure le 16 juillet dernier de la Marianne française sur les vignettes postales, leur chute semble même s'être précipitée. Après le temps des interrogations sur le mystère des origines et des amitiés troubles de ce réseau ukrainien frayant avec le pouvoir russe, sur leurs méthodes guerrières, avec leur centre d'entraînement au combat en plein Paris, est venu le temps des soupçons avec l'opacité de leur financement. Puis c'est l'heure du discrédit et des accusations, au sein même de leurs rangs, qui a sonné: elles n'auraient qu'un vernis d'idéologie, plus attirées par leur nombre d'occurrences sur Google et sur papier glacé que par la rage de leur «laïcité et liberté» à crier au monde, ces féministes articulées depuis l'Ukraine par un homme, un gourou, Viktor Svyatski.

    [...] L'imposture vient de conduire la branche belge des Femen à annoncer sa dissolution. [...] Un tourment n'arrivant jamais seul, la justice française rattrape le mouvement ce vendredi. Neuf Femen - dont Inna Chevtchenko, leader du groupe - comparaissent devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour «dégradations dans un lieu de culte en réunion», après leur action dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris le 12 février dernier. [...] Elles sont défendues par Me Patrick Klugman, avocat qui a été le conseil de SOS Racisme et de la féministe Caroline Fourest, proche des Femen. Laquelle les aurait «lâchées sur ce coup-là», affirme une ancienne Femen, «à cause de son amitié pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et Manuel Valls», qui avaient condamné cette action."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/