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  • La pensée de Pascal

    Pascal a toujours pensé entre deux extrêmes. Sa philosophie se trouve aussi entre un prolongement de la philosophie médiévale où s'entremêlaient religion et philosophie, ainsi que le dilemme foi-raison, et l'anticipation d'une pensée moderne avec sa critique de la raison.

    Les anti-Lumières sont venus après les Lumières et pourtant Pascal pourrait être considéré comme un anti-Lumières avant l'heure avec non seulement sa vision aigüe des limites de la raison, mais aussi sa défense de la coutume et surtout de la religion chrétienne. Pour lui, la foi prime la raison.

    Il a été avant tout un apologiste de la foi chrétienne. Et comme tous les croyants, il a utilisé tous les moyens pour la faire partager comme le fameux pari de Pascal pour convaincre les esprits forts. Il a été aussi un anti-cartésien puisque le cœur est au-dessus de la raison. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore ». « Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le cœur ». (Pensées)

    Pour Russel, Pascal a gâché son génie mathématique. Il est vrai que sa fièvre mystique est difficile à comprendre pour un esprit « rationnel ». Il faut peut-être l'expliquer par un corps malade qui a connu la souffrance comme un état second. Pascal s'est aussi imposé la mortification (il a porté une ceinture de cuir avec des clous). Il a pratiqué avec beaucoup de complaisance la haine de soi tout en se sachant grand, la jouissance à se sentir rien ou misérable. L'homme est un néant entre deux infinis, mais il avait conscience que sa grandeur résidait dans le fait qu'il était le seul vivant à penser. « L'homme est un roseau pensant ».

    Le jansénisme

    Pascal est devenu janséniste. Il faut donc expliquer cette doctrine. Ce courant se situe entre la théologie et la philosophie. Il vient du théologien hollandais Jansenius (XVIIeme siècle), qui veut revenir à Saint Augustin. La grâce n'est pas donnée à tous les hommes, idée qui s'oppose au libre-arbitre défendu par l'Eglise. Evidemment, cette interprétation janséniste sent le souffre protestant. Pascal s'attaquera aux Jésuites qui défendent la thèse officielle et sont donc du côté du Roi et du Pape. À travers cette querelle, l'augustinisme imprègne à nouveau la pensée philosophique et religieuse.

    Le jansénisme prône un rigorisme et s'oppose à une société qui veut être maîtresse de son destin comme le prône lecartésianisme.

    La raison est synonyme d'orgueil.

    La casuistique

    La casuistique est l'étude des cas de conscience. On cherche à appliquer à des cas particuliers les règles générales de la morale chrétienne. Ceci revient aux confesseurs. La plupart des casuistes étaient jésuites et minimisaient les fautes commises en trouvant une explication favorable à celui qui voulait se faire pardonner. Evidemment, cela ne pouvait que s'opposer au rigorisme janséniste.

    Pascal va attaquer les casuistes et les jésuites. Ces derniers confessaient les souverains et les puissants et pour ne pas les rejeter hors de l'Eglise, ils trouvaient des accommodements avec la morale.

    Le genre d'argument utilisé pour masquer un mensonge était « On peut jurer qu'on n'a pas fait une chose, quoiqu'on l'ait faite effectivement, en entendant soi-même qu'on ne l'a pas faite un certain jour, ou avant qu'on fut né... sans que les paroles dont on se sert aient aucun sens qui le puisse faire connaître »

    L'esprit de finesse et l'esprit de géométrie

    L'esprit de finesse chez Pascal est l'intuition. L'esprit de géométrie est celui qui raisonne. Alors que Bergson donnera plus d'importance à l'intuition qu'à la raison, pour Pascal l'esprit de finesse et l'esprit de géométrie sont les deux moyens d'accéder à la vérité. Les hommes la plupart du temps possèdent l'un ou l'autre à des degrés divers ou ni l'un ni l'autre. Les génies possèdent les deux de façon très développée.

    « Tous les géomètres seraient donc fins s'ils avaient la vue bonne, car ils ne raisonnent pas faux sur les principes qu'ils connaissent ; et les esprits fins seraient géomètres s'ils pouvaient plier leur vue vers les principes inaccoutumés de géométrie. ».

    Le cœur pour Pascal est aussi une intelligence intuitive.

    Le divertissement

    L'homme veut oublier qu'il est face au néant. Il doit donc s'abandonner dans le divertissement. Avec d'autres mots, Heidegger dira aussi que l'homme est inauthentique pour ne pas penser qu'il est un être-pour-la-mort.

    « Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent, il sentira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir ».

    Il faut s'étourdir de peur d'avoir à penser, ce que dira aussi Baudelaire dans son poème « Enivrez-vous ». L'homme ne veut pas découvrit son néant.

    « La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement et cependant c 'est la plus grande de nos misères ». (Pensée 411).

    Le pari de Pascal

    C'est un argument qui peut choquer certains chrétiens mais Pascal cherchait à convaincre les esprits forts. On peut difficilement considérer un calcul d'épicier pareil comme relevant de la foi. Ce pari est le calcul d'une espérance mathématique. Pascal a été avec Fermât le créateur de la théorie des probabilités.

    Si je parie que Dieu existe et qu'il existe je gagne tout, c'est-à-dire la félicité éternelle. Si je parie que Dieu existe et qu'il n'existe pas, je n'ai perdu qu'une existence finie.

    Dans l'autre cas, si je parie que Dieu n'existe pas et qu'il existe, je perds mon salut, la félicité éternelle. Si je parie qu'il n'existe pas et qu'il n'existe pas, je n'ai gagné qu'une existence finie.

    On a donc tout intérêt à parier sur l'existence de Dieu.

    Cet argument se veut donc rationnel, mais Pascal savait parfaitement que la foi n'est pas affaire de raison. Il s'adressait aux hommes qui calculent.

    Foi et raison

    On ne peut pas dire qu'il y a eu un conflit chez Pascal entre la foi et la raison. Il y a une humiliation de la raison par la foi. La raison n'est qu'une chimère. L'homme veut croire qu'il est maître de lui-même. Il doit se soumettre à Dieu.

    Chez Descartes, il y avait un optimisme de la nature humaine alors que Pascal ne voit qu'un homme misérable et dépendant par rapport à Dieu. Le pessimisme chrétien (l'homme est pêcheur) est poussé au paroxysme chez-Pascal.

    « Il ne faut aimer que Dieu et ne haïr que soi ». « Le moi est haïssable ».

    Les Pensées

    Ce livre devait se nommer « Apologie de la religion chrétienne ». On trouve des aphorismes et des développements où existe l'idée de démonstration « rationnelle ». La Vérité n'est pas unique et il n'existe pas de certitude. La vérité peut même se nier elle-même.

    « Tous errent d'autant plus dangereusement qu'ils suivent chacun une vérité ». Nietzsche qui éprouvait une attirance et une répulsion pour Pascal aura une position similaire sur la Vérité, même s'il exprimait son dégoût pour l'apologie pascalienne de l'homme misérable. Rien n'est vrai, rien n'est certain.

    L'homme ne peut comprendre ni lui-même, ni autrui. On retrouve Saint Augustin « Nesquio quid, ego ipse sum » « On n'aime personne que pour des qualités empruntées ».

    Pour Pascal, Descartes est « inutile et incertain ». Le philosophe janséniste sort de la démarche philosophique platonicienne à la recherche de « La Vérité ». Les vérités, comme plus tard chez Foucault, sont multiples et parfois contraires.

    Dans « Les Pensées », Pascal revient sans cesse sur la condition humaine. « En un sens, l'homme connaît qu'il est misérable puisqu'il l'est mais il est bien grand puisqu'il le connaît » (Pensée 112).

    « Toute notre dignité consiste en la pensée ».

    L'auto-flagellation permanente, la culpabilité que s'impose l'Occident n'est-elle pas qu'un bégaiement de cette forme de pensée chrétienne comme par exemple le propos très pascalien : « La France est grande à reconnaître ses fautes passées ».

    Au final, les réflexions de Pascal sur l'existence en feront un pré-existentialiste avant le très chrétien aussi mais venant du Nord, Kierkegaard.

    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Site d’Alésia : admettons la vérité !

    FIGAROVOX - Le site de la bataille d’Alésia n’est pas en Bourgogne, mais dans le Jura, plaide cette semaine notre chroniqueur Franck Ferrand.

    Journaliste, écrivain et conférencier, Franck Ferrand consacre sa vie à l’Histoire. 

    Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le dictionnaire amoureux de Versailles (Plon, 2013). Ce surdoué anime Au coeur de l’Histoire chaque jour sur Europe 1 et L’Ombre d’un doute chaque mois sur France 3 en première partie de soirée.

    L’ouvrage collectif que je viens de préfacer, aux éditions Pygmalion, sous la direction de Danielle Porte, est de ceux qu’on a longtemps attendus, et qu’on déguste ligne à ligne, empli de gratitude envers les auteurs. Enfin, voici répertoriés tous les travers, tous les défauts, toutes les tares de l’Alésia officielle, sise en Bourgogne, en Côte-d’Or, sur la commune d’Alise-Sainte-Reine.

    « Depuis un siècle et demi, de nombreux savants, dont certains de grand poids, se sont manifestés pour dénoncer au mieux une erreur, au pire une supercherie. »

    Depuis un siècle et demi - depuis que Napoléon III, par la grâce d’un décret impérial, a décidé que l’on situerait la victoire de Rome sur les Gaules en Bourgogne, dans le pays des anciens Eduens - de nombreux savants, dont certains de grand poids, se sont manifestés pour dénoncer au mieux une erreur, au pire une supercherie. Leurs arguments sont de trois ordres :

    - d’abord, ils font remarquer que le site bourguignon du Mont Auxois ne correspond en rien - en rien ! - à la description détaillée qu’en donna Jules César, au Livre VII de sa Guerre des Gaules ; 
    - ensuite, ils soulignent les incohérences et les invraisemblances de ce site, trop petit, trop bas, trop ouvert, trop mal doté en eaux vives notamment ; 
    - enfin, ils rappellent que la conformation des lieux ne permet ni de situer, ni de comprendre les différentes étapes de l’affrontement censé s’y être livré, en 52 avant JC.

    Qu’importe aux pontes de l’archéologie nationale ; il y a longtemps qu’ils ont fait fi de toutes ces critiques. [...]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Site-d-Alesia-admettons-la-verite

  • Tribune libre : LA FIN DES HARICOTS.

    Bonne initiative du Figaro qui publie de temps à autre des articles du New York Time. On peut ainsi mesurer la liberté de ton de la presse d’outre Atlantique ce qui nous change du veule conformisme de la nôtre.

    Cette semaine, deux articles semblaient se répondre. Le premier signé Maureen Dowd s’intitulait "Une civilisation perdue". Constatant la décadence du parti républicain, qu’elle juge irréversible, l’auteur décrit cette organisation comme un regroupement « d’hommes blancs, arrogants, coincés, autoritaires et rétrogrades ». Elle attribue son déclin à leur refus obstiné de s’adapter à un monde où « les malades, ceux qui ont la peau noire ou mate, les femmes et les gays sont importants ». Mme Dowd n’est pas loin de considérer que le comportement obtus des républicains annonce la fin du Grand Old Party. Elle imagine les élections de 2016 avec la démocrate Hillary Clinton en conquistadora portant le coup de grâce à ces républicains dont le comportement serait celui des riches planteurs d’Autant en emporte le vent.

    Il est intéressant , voire passionnant, d’analyser les arguments de ceux dont nous ne partageons pas les vues. Je ne suis pas américain et je n’ai pas mis les pieds aux Etats-Unis depuis plusieurs années, toutefois, si j’étais citoyen de ce pays les perspectives qu’ouvre Mme Dowd me préoccuperaient fortement.

    Car enfin….,le parti républicain actuel avec ses insuffisances, ses balourdises, sa mauvaise foi et ses échecs rassemble un électorat attaché à des valeurs et à un passé qui, en des temps meilleurs, firent la gloire de l’Amérique. Certes, nous sommes tentés d’ajouter pour le meilleur et pour le pire ; mais ne chicanons pas. Les Etats Unis sont une grande nation et même une superpuissance grâce à des principes, à des institutions, à des hommes du temps jadis qui paraissent, malgré tout, mieux représentés par les républicains (peu prestigieux aujourd’hui) que par les démocrates (même s’il n y a pas que des imbéciles dans leurs rangs).

    Néanmoins, peut-on imaginer sérieusement que pour les républicains les noirs, les malades, les femmes et tutti quanti ne comptent pas ? N’est-ce pas là un raccourci simplificateur et polémique ? La vérité est que les conservateurs américains ont du mal à s’adapter à une Amérique en pleine évolution où la majorité blanche décroit à vue d’œil et tend elle-même à devenir une des nombreuses minorités qui peuplent le pays.

    Or, je ne voudrais paraître ni cruel, ni biaisé mais si l’Amérique ne devait s’appuyer que sur la compassion et n’avoir pour socle que des minorités ethniques ou sexuelles tout en tournant le dos à ses valeurs traditionnelles, il me semble qu’elle ne resterait pas longtemps une grande puissance. Maureen Dowd s’en rend-t-elle compte ? Peut être car elle dit que les républicains furent autrefois intelligents. Elle ajoute cependant aussitôt et impitoyables. Ceci peut s’interpréter comme la reconnaissance, de mauvaise grâce, que ces hommes, jadis, créèrent une société, certes imparfaite, mais dont la gloire, les succès, le prestige, la puissance ne sont pas discutables.

    Les Européens voient souvent l’Amérique comme une société dont le principe fondamental serait : marche ou crève, d’où sans doute l’adjectif qu’utilise Madame Dowd impitoyable qui Nous rappelle le feuilleton Dallas. Mais cette journaliste est elle-même américaine. Si critique et caustique qu’elle soit vis à vis de ses compatriotes républicains, elle appartient à l’établissement. Sa position au sein de l’élite du journalisme américain, elle en est redevable à des hommes et à des femmes très proches de ceux qu’elle caricature si durement aujourd’hui. Ne serait-ce que parce que leurs ancêtres (et les siens aussi d’ailleurs) ont créé cet univers de liberté où elle évolue.

    Même s’ils ne sont aujourd’hui que de pâles héritiers des pères fondateurs, les républicains actuels s’accrochent à un univers que les privilégiés américains auraient tort de traîner dans la boue. En effet, si l’Amérique édifiée du XVIIIème au XXème siècle devait s’écrouler ce serait bien plus grave qu’une civilisation perdue ce serait la fin des haricots et même du pop corn. Car, à mon avis le danger qui guette l’Amérique va bien au-delà du parti républicain et de ses déboires. D’autres menaces visent cette société, donc, tous les Américains y compris ceux qui étant démocrates, ont mis leurs fauteuils dans le sens de l’Histoire.

    C’est ce que montre le second article qui a pour auteur David Brooks. Celui-ci est assez conservateur et défend la famille traditionnelle. Spécialiste de l’étude du phénomène bobo, il a inventé ce terme dérivé de bourgeois bohemian. Son papier s’intitule : "Après l’explosion de la cellule familiale". Il donne à réfléchir. Qu’on en juge : 30% des femmes blanches américaines n’ont pas ou ne veulent pas avoir d’enfants.

    Depuis 1950, le nombre des célibataires aux Etats-Unis est passé de 9 à 28%. De 1990 à nos jours, le nombre d’Américains favorables aux enfants dans un couple est passé de 65% à 41%. En Scandinavie, 40à 50% des gens vivent seuls. Les mariages en Espagne ont baissé de 270.000 en 1975 à 170.000 actuellement. En Allemagne, un tiers des femmes ne veulent pas d’enfants. En 35 ans, au Brésil, le taux de fécondité des femmes est passé de 4,3 bébés à 1,9.

    Quelles sont les causes de ces chutes vertigineuses de la démographie qui mènent rapidement les civilisations occidentales au tombeau ? Selon Brooks, il y en a deux : - L’affaiblissement du sentiment religieux ; - l’implication accrue des hommes et des femmes en des carrières exigeant du temps et du dévouement ce qui réduit ou annule le désir d’enfant.

    D’après Brooks, et nous retrouvons la problématique évoquée au début, les couples mariés votent plus facilement républicain. Parmi, les célibataires ,on vote pus facilement démocrate. Dans cette catégorie, Obama cartonne contre Romney à 62% contre 35%.

    Brooks pense que le choix républicain était meilleur car, pour lui : « …on vit mieux drapé dans des convictions qui transcendent les choix personnels d’ordre familial, spirituel, professionnel ou politique………….La famille est le plus sûr moyen de créer des liens….. Le modèle familial est une façon efficace d’inciter chacun à veiller sur les autres, à s’engager dans sa communauté et à se consacrer à l’avenir de son pays et du genre humain… »

    Très logiquement, le journaliste en conclut qu’il faut favoriser la famille et la fécondité par des crédits d’impôts et de généreux congés parentaux. Et l’auteur, de stigmatiser ces adultes qui persistent à privilégier l’ère des possibles. (Expression américaine désignant la multiplicité des choix censés devoir s’offrir à l’individu).

    Brooks a consacré un livre aux bobos, ces cadres aisés, libéraux, permissifs. Son article répond indirectement à celui de M. Dowd. Souhaitons bon courage à l’auteur. L’Amérique comme toutes les sociétés occidentales évolue vers l’urbanisation accrue, l’étiolement constant de la morale, et, la faillite économique. Dans ce contexte, vouloir favoriser la famille est une noble perspective. Elle requiert de l’héroïsme, car c’est un peu comme attendre d’un pommier qu’il produise des bananes (ou des socialistes français qu’ils entendent quelque chose à l’économie).

    A moins d’un miracle, _ Mais l’auteur de ces lignes croit aux miracles, ou simplement comme Dominique Venner, en tablant sur l’Imprévu en Histoire , les carottes sont cuites (à vue humaine seulement).

    Ha ! N’oublions pas non plus la petite fée Espérance chère à Péguy.

    Jean Monneret

     
  • OK COMPUTER – Des images très compromettantes pour la NSA

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    Le cliché est accablant. Parmi les fichiers de l'Agence nationale de sécuité (NSA) américaine révélés par le livre Nulle part où se cacher de Glenn Greenwald, une photo montre des techniciens de l'agence au travail. Elle a été publiée mercredi par le site américain Ars Technica. On y voit des employés d'un des départements de la NSA baptisé Tailored Access Operations (TAO), mettre sous surveillance un routeur de marque Cisco. 

    Source de l'image : Capture d'écran du site http://arstechnica.com/ 

    Cette photo date de 2010. Elle faisait partie d'une newsletter envoyée en interne par le chef du TAO. La légende explique que le cliché de gauche montre les "colis interceptés ouverts précautionneusement" et celui de droite une "station implantant une balise" de surveillance. 

    Les multiples révélations de la presse alimentées notamment par Edward Snowden ont décrit minutieusement la façon dont la NSA espionnait les communications des chefs d'Etat et les organisations. Un dirigeant de la NSA cité dans l'article explique que les routeurs et serveurs étaient "interceptés" avant leur livraison à différentes organisations. Ils étaient ensuite "emmenés dans un endroit secret" où on y installait un "cheval de Troie". "Ces composants étaient ensuite reconditionnés et postés vers leur destination initiale", décrit ce manager. Selon lui, ce travail constituait une grande partie de l'activité du TAO. 

    La publication de cette photo conforte les informations du New York Times, qui, s'appuyant déjà sur des documents fournis par Edward Snowden, avait révélé que la NSA avait espionné le géant chinois de l'équipement réseau Huawei, notamment en pénétrant dans ses installations. Ces éloquentes images fragilisent aussi la position des Etats-Unis, qui ont longtemps montré du doigt les fabricants chinois d'équipements de réseau, les soupçonnant de n'être qu'un paravent du régime afin de surveiller Internet, et plus spécifiquement les intérêts américains. Une pratique à laquelle s'adonnent, à l'évidence, les Etats-Unis.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/ok-computer-des-images-tres.html

  • El Blanco censure tout humour

    Communiqué des Enfants des Terreaux :

    "Plus d’un ans après la publication d’un visuel humoristique détournant le logo d’une célèbre marque d’eau minérale en faisant la publicité de bombes lacrymogènes, nous apprenons qu’une enquête est diligentée suite à une plainte pour diffamation déposée par notre actuel premier ministre Manuel Valls, himself. Le visuel en question, signé des Enfants des Terreaux, a été créé au lendemain de la grande "Manif pour Tous" du 24 mars 2013 à Paris au cours de laquelle la police française, aux ordres de M. Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, s’est illustrée en gazant sans discernement jeunes gens, mamans et petits enfants en poussette.

    Mercredi dernier, une mère de famille a été auditionnée par la Police et ces dernières semaines plusieurs autres personnes indépendantes des Enfants des Terreaux nous ont rapporté avoir été auditionnées par la police pour avoir participé à des actions militantes organisées par les Enfants des Terreaux contre le mariage gay ou contre la théorie du genre.

    Aujourd’hui, lundi, c’est encore un militant qui a du aller répondre à un enquêteur mobilisé sur cette affaire prioritaire dont l’extreme gravité n’échappe à personne. Il est manifeste en tout cas que le Régime n’apprécie guère que soient dénoncés ses dérapages outranciers, ses excès et sa brutalité... surtout sous forme humoristique ! Au moment ou le climat d’insécurité se détériore en France et que l’avenir des français parait de plus en plus incertain, le prince de Matignon, dont la cote de popularité se dégrade de jours en jours, trouve pertinent de mobiliser la fine fleur de la Brigade Départementale de Protection de la Famille (!) pour retrouver les auteurs d’une plaisanterie qui a eu son petit succès sur les réseaux sociaux. Voici encore l'illustration que ce régime est décadent et à bout de souffle. Les Français apprécieront.

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    Michel Janva

  • Européennes : Yves Daoudal votera FN

    Il en explique la raison :

    "Attendu que

    1. Je suis en profond désaccord avec ce qu’est devenu le Front national.
    2. Le Parlement européen ne sert à rien (sinon d’être un alibi démocratique), puisqu’il n’est qu’une chambre d’enregistrement de ce qui est décidé par la Commission européenne.
    3. Le Front national paraît s’être installé en tête dans les sondages (comme l’Ukip au Royaume Uni).
    4. Il ne sert à rien d’essayer d’élire des eurodéputés spécifiquement favorables à la vie et à la famille, puisque ce sont des sujets qui ne sont pas du ressort de l’UE, et que pour s’opposer aux obsessionnelles résolutions de la culture de mort il suffit d’eurodéputés… d’opposition.

    Je décide de voter Front national. Afin de contribuer à ce que le Front national arrive effectivement en tête. Rien que pour jouir du spectacle que cela provoquera dans le monde politico-médiatique. Et en espérant qu’un afflux d’eurodéputés qui se disent hostiles à l’UE puisse enfin mettre vraiment le bazar dans ces hémicycles de rentiers de la politique politicienne de Strasbourg et Bruxelles."

    Michel Janva

  • Nouvelle « loi famille » : des apparences de vertu…

    La famille, on le sait, c’est l’enfant battu du gouvernement. Le souffre-douleur, sur lequel on cesse de s’acharner quelques temps quand, après un gnon plus gros que les autres, la maîtresse a fait les gros yeux, mais auquel on revient dès que celle-ci a le dos tourné. Avec plus de prudence. Rien que des pinçons sous le pull qui ne se voient pas.

    Arrive à l’Assemblée un nouveau texte : l’autorité parentale et « l’intérêt de l’enfant ». La précision dès l’intitulé, on le voit, cherche à convaincre… La garde alternée et le statut des beaux-parents, sujets épineux, s’appellent désormais « double-résidence de l’enfant » et « mandat d’éducation quotidienne ». Exit PMA et GPA, mais il n’est pas exclu qu’un jour ou l’autre elles-aussi reviennent, repeintes de frais, sous les noms pimpants – par exemple – « d’accompagnement à la conception » et de « délégation de grossesse ».

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  • CMRDS et Université d’été

    Il est de coutume à l’AF après les journées johanniques de concentrer toute notre attention sur la préparation du CMRDS. Cette année verra apparaître une innovation : Si le camps de formation des jeunes doit bien avoir lieu comme chaque année, et nous y tenons , car notre combat ne doit pas se résumer à des réactions épidermiques désordonnées,... 

    ...mais doit se structurer intellectuellement, cette année les trois derniers jours seront consacrés à une université d’été à laquelle sont conviés tous les membres adhérents et sympathisants pour évoquer avec eux les perspectives de combat politique à venir.

    Cette université d’été doit s’inscrire dans notre stratégie, évoquée déjà à plusieurs reprises, de conquête de l’intelligence et de travail à l’émergence de nouvelles élites françaises. Aussi bien cette université d’été qui succédera aux journées studieuses des jeunes au sein du camps Maxime Réal del Sartre seront-elles l’occasion d’inviter des compagnons de route animés par des convictions patriotiques, qui se mobilisent comme nous contre les dérives mondialistes du système.

    En effet, il n’est pas un jour sans que l’on apprenne de nouvelles inventions de plus en plus délirantes de notre république frelatée, que désormais nous devons subir quotidiennement. A la veille du scrutin européen, qui menace d’être une fois de plus un désastre électoral, entre ceux qui nous disent le plus sérieusement du monde avec toute la gravité tragique du clown triste : « il faut plus d’Europe et en sortir équivaudrait pour la France à sortir de l’Histoire » et ceux qui très nombreux ne se déplaceront même pas jusqu’aux urnes, il restera les patriotes qui essaieront de faire entendre leur voix, ce qui terrorise beaucoup de bien-pensants et affidés du système en cours de décomposition. Du reste, quelque part, il est presque réjouissant de voir ce « système » piloté par les « déconstructivistes » se déconstruire lui-même.

    Ah, l’Europe, l’Europe, heureusement qu’elle a son canal culturel et télévisuel pour rehausser le niveau avec l’élection par l’Eurovision de la femme à barbe. Après le clown triste de l’Elysée, le cirque « Euro,K Tastrof » vous invite à contempler le phénomène LGBT qui curieusement est promu comme une réponse par l’absurde à la formidable mobilisation de l’an dernier contre la loi Taubira.

    Evidemment, les médias toujours le doigt en l’air pour connaître la direction du vent, se grattent le ventre d’aise en louant ce signe avant coureur de l’ouverture et de la tolérance de notre société, en omettant bien sûr d’informer le public enfumé qu’on passe les menottes en Allemagne et aux Etats-Unis aux pères de famille qui s’opposent à l’endoctrinement sexuel de leurs enfants.

    Ces mêmes média passent sous silence les « Journées de Retrait de l’Ecole » organisées par Farida Belghoul pour lutter contre la main mise LGBT sur nos enfants en milieu scolaire et préfèrent célébrer « l’heureuse » initiative d’une académie de l’Education dite nationale de faire porter des jupes aux garçons dans les lycées. Et il faut contempler le spectacle que nous offrent ces journalistes avec leurs « gueules de faux-culs satisfaits ».

    Nous aurons d’autres motifs de nous alarmer, comme le « traité transatlantique » qu’on nous prépare en douce et qui aura, entre autres mérites, de donner le pouvoir aux grands groupes d’attaquer devant une juridiction privée les Etats dont la réglementation sociale constituerait une gène à leur développement. On pourra évoquer l’absence de politique sociale, économique ainsi que la « non politique étrangère », que ce soit de l’Union européenne ou de la France, qui sont en attente permanente des consignes de Washington.

    La seule réponse possible face à ce déferlement de comportements asexués et suicidaires, ce sera une large prise de conscience des enjeux que constitue pour la France et la vie quotidienne des Français la mobilisation d’un grand rassemblement patriotique dont l’Action française sera le fer de lance.

    Retenez bien les dates, pour les jeunes, du CMRDS et pour les moins jeunes, de l’Université d’Eté, qui sera aussi l’occasion de joyeuses libations pour bien entamer une nouvelle année de lutte.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?CMRDS-et-Universite-d-ete

  • La liste des dépenses douteuses du parlement européen

    Audrey Duperron pour l’Express.be fait un point sur les dépenses de fonctionnement et le budget du parlement européen. On savait déjà que les élus européens étaient grassement rémunérés, mais cet article fait le tour des avantages et frais annexes. L’enveloppe globale est ainsi passée de 1.4 à 1.7 milliards d’euros en 5 ans, alors que dans le même temps les pays de la zone euro connaissent des politiques d’austérité et de déflation salariale…

    Malgré la crise, le budget du Parlement européen est passé de 1,4 milliard d’euros en 2008 à plus de 1,7 milliard d’euros aujourd’hui. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le think tank Open Europe. Beaucoup de députés justifient cette augmentation avec l’augmentation de leur charge de travail à la suite du traité de Lisbonne.

    35% de ce budget servent à payer les 5567 employés permanents et les 1140 employés temporaires du Parlement Européen (PE), y compris les députés européens et leurs propres employés.

    11% vont à l’entretien des bâtiments du PE et de ses représentations dans les 28 États membres.

    21% sont consacrés aux frais administratifs, y compris des éléments tels que les traductions, l’informatique et les télécommunications, tandis que 6% sont affectés aux activités des différents groupes politiques.

    Des think tanks pro-européens, des médias et d’autres activités de promotion européenne comme le nouveau « Parlamentarium », un centre pour les visiteurs (20 millions), et le musée « Maison de l’histoire Européenne » (56 millions) en sont également bénéficiaires.

    Le Parlement européen est connu pour son cirque ambulant : chaque mois, en effet, au sège de Bruxelles, les membres du parlement européen doivent empiler leurs dossiers dans des containeurs de plastique noir pour qu’ils soient emmenés à Strasbourg, quelque 450 km plus loin. Chaque mois, ce sont donc 8 camions qui embarquent les milliers de conteneurs correspondants, suivis par l’armée des quelque 4.000 eurocrates (les députés et les membres de leur personnel). Une semaine plus tard, tous se livrent au même ballet en sens inverse.

    En outre, le Secrétariat général se trouve à Luxembourg. Le coût de maintenance de ces trois sites est estimé à 180 millions d’euros par an. Il est à noter qu’une majorité de députés ont voté contré un parlement avec deux sièges, mais seul le Conseil peut revenir sur cette décision, et pour cela, il faut obtenir l’unanimité. Or, le gouvernement français bloque toute tentative de remise en cause.

    Il est connu que les politiciens savent bien prendre soin d’eux-mêmes. Les députés européens gagnent 96.246 euros par an et ils ont même droit à une allocation de dépenses généreuse exonérée d’impôt et à une pension.

    Depuis 2009, une certaine forme de justification est devenue nécessaire lorsque les députés européens réclament le remboursement de dépenses. Néanmoins, ils peuvent bénéficier d’un montant de 51.588 euros par an au titre de «General Expenditure Allowance » sans avoir à fournir de reçus ou de factures. Les abus ne sont pas rares. L’année dernière, Tom Staal, l’animateur hollandais de GeenStijl TV, avait provoqué une véritable émeute lorsqu’il avait surpris des députés qui se présentaient furtivement au siège du Parlement le soir uniquement pour émarger la feuille de présence leur donnant droit à leur indemnité de subsistance de 306 euros par jour de présence.

    Enfin, les partis politiques et leurs mouvements affiliés peuvent aussi bénéficier des largesses du PE pour leurs dépenses de fonctionnement. En 2012, ils ont reçu un total de 85 millions d’euros, dont près des trois quarts, soit 65 millions d’euros, sont allés aux trois plus grandes familles politiques des libéraux, des démocrates-chrétiens et des socialistes. Open Europe a calculé que si le mouvement anti-UE Alliance Européenne pour la Liberté de Geert Wilders et Marine Le Pen obtenait le 25 mai prochain un score conforme à celui que les sondages lui prédisent, il pourrait compter sur une subvention de fonctionnement de 4,4 millions d’euros pour l’année prochaine, soit 10 fois ce qu’il perçoit aujourd’hui.

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