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  • Avec le changement de population auquel nous assistons aujourd’hui, c’est la démographie qui finira par faire la loi

    Robert Ménard déclare dans Causeur :

    "[...] Je constate simplement que le peuple français, en tout cas dans le sud de la France, veut conserver ce à quoi il tient : la famille, les enfants, un paysage religieux qu’il connait… Un exemple : la crèche, à Béziers, installée dans l’hôtel de ville, est devenue en trois ans un passage obligé. La première année, 200 000 personnes l’ont soutenue ! Pourquoi ? Parce qu’elle incarne la France comme elles l’aiment. Un autre exemple : Le Puy-du-fou, sorte d’appartement-témoin de la France comme on en rêve. C’est ça que j’essaie de dire dans ce livre. Je ne suis pas réactionnaire au sens où je dirais : « Revenons cinquante ans en arrière et tout ira bien ! » Nier les progrès – dans un domaine comme la médecine par exemple – serait tout simplement stupide. Mais conservateur, encore une fois, oui ! [...]

    Passons à l’entrée « Années 30 ». Pour vous, c’est « un pays imaginaire où vous déporte la gauche dès lors que vos idées lui déplaisent ». En même temps, les années de l’entre-deux-guerres posent des questions assez sérieuses, notamment sur la démocratie qui est parfois devenue la dictature de la majorité, avant de devenir dictature tout court. Quelles limites imposer, même à une majorité démocratiquement qualifiée ?

    Dès que certains ne sont pas d’accord avec vous, ils vous renvoient aux années 30. À les croire, les rues de Béziers seraient peuplées de chemises brunes et on y marcherait au pas de l’oie ! Je veux bien qu’on ne soit pas d’accord avec ce que je dis – c’est tout à fait légitime – mais le renvoi aux années 30 clôt tout débat ! Par ailleurs, oui, ce qui s’est passé dans les années 30 nous interroge sur la démocratie. Mais attention de ne pas délégitimer le vote populaire quand il n’a pas l’heur de plaire aux élites… On l’a bien vu après la victoire du Brexit ou de Trump…

    Selon vous, la question n’est pas la dictature de la majorité mais celle de la minorité…

    Quand, en 2005, le peuple français vote contre l’Europe telle qu’on nous la propose et que, deux années plus tard, Monsieur Sarkozy et sa nouvelle majorité décident le contraire, c’est insupportable ! Il y aurait, à leurs yeux, d’un côté des gens intelligents, fins connaisseurs des dossiers, et de l’autre, la plèbe, les gueux, incapables de discernement !

    Je me souviens, lors de la campagne des municipales à Béziers, les remarques de certains bourgeois qui venaient me dire : « On vous a vu à la télé, on pourrait voter pour vous, mais enfin, vous avez des ouvriers et des chômeurs sur votre liste, ce n’est pas sérieux ! » Quel mépris de classe ! Quand le peuple vote avec les élites, il est populaire ; quand le peuple vote contre les élites, il est populiste !

    Votre livre compte deux entrées « Démocratie », et vous mettez le doigt sur une possible contradiction entre démocratie et démographie. On peut donc arriver à une situation où la majorité ne serait pas qualifiée. Admettons que 51% des Français décident que la France n’est plus la France… 

    Avec le changement de population auquel nous assistons aujourd’hui, c’est la démographie qui finira par faire la loi. Un peu à la manière de ces pays d’Afrique où les ethnies majoritaires imposent tout aux minorités. Je ne veux pas de ça pour la France ! La démocratie nécessite une homogénéité minimale. Si, demain, dans un certain nombre de villes comme Béziers, les Français d’origine immigrée votaient aussi massivement que le reste de la population, cela changerait la donne politique de façon radicale. Et de cela, je ne veux pas.

    En ce cas, que peut-on faire ?

    Limiter l’immigration. À un moment donné, quand l’eau monte, vous arrêtez le robinet avant d’être noyé et ensuite vous essayez de vous dépatouiller avec l’eau qui vous arrive au menton. Je propose donc qu’on ferme le robinet et qu’on se demande comment intégrer ceux qui sont déjà là. [...]

    Au niveau national, à quelques mois des élections présidentielles et législatives, pour vous, l’espoir d’un changement réside dans une alliance entre les Républicains et le Front national. Est-ce un vœu pieux ou fondez-vous vos espoirs sur vos échanges avec des personnages politiques des deux partis ? 

    Je constate que 80% des gens qui votent Front national et 80% de ceux qui votent Républicains pensent à peu près la même chose, demandent à peu près les mêmes choses, rêvent à peu près des mêmes choses. Ils partagent les mêmes envies, les mêmes désirs et les mêmes besoins ! Du coup, j’essaie depuis des mois – sans grand succès jusqu’à présent – de réunir toute cette droite « hors les murs » mais aussi une bonne partie des Républicains et du Front national qui partagent grosso modo les mêmes idées. Quelle différence y a-t-il entre Marion Maréchal Le Pen et Thierry Mariani ? Entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ? Quasiment aucune ! J’irais même plus loin, je suis persuadé qu’il y a plus de divergences entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot qu’entre la première et un certain nombre de Républicains ! Si le système actuel perdure – à la fois chez LR et le FN – c’est malheureusement à cause des logiques partisanes et des questions d’ego… [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/12/avec-le-changement-de-population-auquel-nous-assistons-aujourdhui-cest-la-d%C3%A9mographie-qui-finira-par.html

  • Politique & éco n°115 : Le pouvoir totalitaire des grandes banques avec Pierre Jovanovic

  • L'avant garde de l'anti-France - Meta TV 3/3

  • Après Paris, Bruxelles, Nice : Berlin. Mme Merkel a-t-elle enfin compris ?

    L’Histoire a montré que, face aux totalitarismes, ni l’angélisme ni la soumission n’étaient la solution.
    Tragique 19 décembre.

    Après Paris, après Bruxelles, après Nice : Berlin.

    Un camion a foncé, hier soir, dans la foule d’un marché populaire de la capitale allemande, Breitscheidplatz. Une dizaine de morts. Une cinquantaine de blessés.

    Un marché de Noël, à cinq jours de la fête de la Nativité.

    Le message est clair, la signature quasi certaine — à l’heure où nous publions, la police allemande dit « pencher » pour un attentat —, surtout quand, au même moment, à Ankara, un policier turc radicalisé assassinait froidement, dans le dos, l’ambassadeur russe, en hurlant son allégeance aux islamistes.

    Le même jour, l’Union européenne reconduisait pour six mois les sanctions contre la Russie. Jusqu’à quand durera l’aveuglement tragique des gouvernants européens, M. Hollande et Mme Merkel en tête ? Aveuglement diplomatique qui nous a fait préférer les islamistes de Daech au gouvernement syrien et aux Russes.

    Aveuglement sur les migrants, qui a conduit l’Europe à ouvrir ses portes à plus d’un million de migrants musulmans alors que l’Europe connaissait déjà des problèmes majeurs d’assimilation.

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  • Pour une nouvelle enquête sur la Monarchie, version 2017.

    Lors de la session de travail de juin dernier du Groupe d'Action Royaliste, j'ai annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête sur la Monarchie à l'occasion de la campagne présidentielle de 2017. Celle-ci va prendre plusieurs formes, qui pourront d'ailleurs évoluer au fur et à mesure du temps  : d'une part, la publication de quelques textes anciens sur la Monarchie (Bernanos, Thibon, Maurras, Ionesco, Maulnier, Boutang, Pujo, etc.) et des commentaires originaux et nouveaux ; d'autre part, des articles qui développeront les principaux arguments pour la Monarchie en France, mais aussi des réponses argumentées à telle ou telle objection à la Monarchie, ou qui évoqueront la nécessité de la Monarchie face à tel ou tel problème ou questionnement ; enfin, des « lettres ouvertes » aux différents candidats ou à des éditorialistes sur la question des institutions. Ce bloc-notes jouera évidemment sa partition dans cette enquête, mais il ne sera pas seul, et d'autres moyens de débat et de communication seront aussi engagés.

    C'est sur la toile que sera menée cette nouvelle enquête, mais c'est sur le terrain, dans les rues et les cafés, sur les lieux de travail, dans les réunions politiques ou syndicales, à Paris comme en province, qu'elle trouvera aussi ses sources d'inspiration, ses débouchés et ses échos. Quelques fortes brochures et autres feuillets imprimés seront publiés d'ici l'été prochain, pour appuyer cette campagne et en diffuser les principales idées et propositions, ainsi que plusieurs vidéos, dans le cadre du « Cercle Lutétia » et de « SACR-TV », la plate-forme audiovisuelle du Groupe d'Action Royaliste.

    Cette nouvelle enquête sur la Monarchie n'a pas vocation à s'adresser aux seuls royalistes mais, au contraire, à parler à nos concitoyens et, dans la mesure du possible, à les convaincre du bien-fondé et de la nécessité d'un Etat royal dynastique, au-delà de la nostalgie sur laquelle l'on ne peut rien fonder de solide : cela ne signifie pas que j'oublie l'histoire et les traditions, et je fais mienne cette heureuse formule de Maurras : « Toute vraie tradition est critique », y compris, parfois, envers Maurras... Ce qui importe n'est pas la concordance des propos et des réflexions avec tel ou tel aspect d'une doctrine monarchiste, mais bien plutôt la concordance de ceux-ci avec les réalités et les nécessités du pays, de ses habitants et des générations à venir. En cela, j'applique le principe d'un « empirisme organisateur » concret et pratique.

    Avant que de faire la Monarchie, encore faut-il la penser et la vouloir, et démontrer en quoi elle peut être plus efficace, plus crédible et plus humaine que l'actuelle République dont, néanmoins, je ne méconnais pas les quelques aspects monarchiques qu'il s'agit de rendre à leur cadre institutionnel naturel et logique. Détruire, même intellectuellement, ce qui existe sans vouloir penser la suite et la fondation d'un nouveau régime serait contre-productif et faire preuve d'un nihilisme qui n'est pas et ne sera jamais mien. La Monarchie n'est pas une « revanche » sur la République, et ce passé républicain (aussi condamnable que puisse être la République) qui appartient désormais au patrimoine national ne peut être rayé d'un coup de stylo ou en arrachant quelques pages aux manuels d'histoire : au contraire, il s'agit d'en tirer les leçons et d'assumer (sans en accepter les formes et les fautes) cette part, non négligeable, de l'Histoire de France. Assumer ne veut pas dire encenser ni même excuser, mais dépasser « le moment républicain » pour enraciner la nouvelle Monarchie dans un temps long qui ne peut faire l'impasse sur plus de deux siècles d'expériences et, parfois, d'espérances institutionnelles.

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Et ce n’est pas avec du "bio" qu’on nourrira la planète…

    N’importe quel Media ferait l'affaire. N'importe lequel de ces cuistres que l'on appelle journaliste, ou expert ou spécialiste qu'on dit cuisinier ou restaurateur - quatre, cinq, dix étoiles -. À longueur de charabia, ils font référence à leur terroir, leurs condiments de proximité qu'ils affirment ne trouver nulle part ailleurs, leurs herbes sacrées, leurs chouchoutes ou leur panais extraordinaires... Qui font les savants avec les légumes de tradition, les viandes, les vins, bref tout ce qui pousse, grandit, fleurit dans les bocages, vergers, jardins de leur grand-mère... Ajoutez-y la basse cour d'à-côté, la pintade, la cane, le chapon authentiques, la bergerie ou l'étable dont ils connaissent le maître, celui qui porte béret et mâchouille une chique ou un mégot. Inscrits au Michelin et vantés par le Gault et Millau ou par le Fooding, nouveau guide de la mode alimentaire, voici les grands et respectables hôteliers qui, l'emphase technicienne et la pointe d'accent juste ce qu'il faut de morvandiau ou de gascon, débarquent tous les dimanches matins dans les débats radio-télévisés, brandissant la recette originale et facile à faire que vingt mille cuisinières familiales mettront ce matin là sur la table dominicale.

    Depuis quelques mois les grands discours d'hier des Oliver, des Petitrenaud ou des Coffe évoquant surtout le terroir et les traditions, ont changé d'humeur, sont devenus ringards. Ce qui compte c'est la "proximité" et le "bio", le panier maraîcher qu'en langage écolo on nomme Amap, Association pour le maintien d'une Agriculture Paysanne. Écoutez Laurent Mariotte évoquer la pomme de terre bonnette de Noirmoutier ou François-Régis Gaudry, champion de la cuisine populaire de grand-mère. L'un et l'autre seraient bien incapables de faire pousser une carotte ou d'élever huit poules et un coq. Ils ont ces mots de "proximité" et de "bio" plein la bouche même quand le premier ne répugne pas à consacrer son émission à la cuisine tropicale et le second une heure durant invite une restauratrice d'Oran et la fait débiter des « recettes algériennes » qui depuis des décennies font le bonheur de tous les livres de la cuisine pied-noir. Terminant son numéro d'esbroufe par une ode aux vins d'Algérie - coteaux de Marnia ou de Mascara garantis ou élevés dans la région d'Ain Temouchent, future Napa Valley algérienne. En tout 20 000 hectares contre les 390 000 d'avant l'indépendance...

    La parenthèse colonialiste refermée, reprenons le cours de notre démonstration. C'est une chose de parler d'une agriculture ayant vocation à nourrir entre 7,5 milliards et 10 milliards de tubes digestifs, alors que chaque année des centaines de millions de paysans fuient leurs campagnes et s'entassent dans des conurbations où ils consomment d'autant plus qu'ils ne produisent plus rien, et se faire plaisir à coups de grandes rêvasseries sur l'agriculture bio ou de proximité. Sur les micro-jardins conduits en permaculture, ce fantasme doucereux des bobos des centres-villes, ou sur les productions imaginaires des toits de Paris - 100 hectares que les hurluberlus de la planète Hidalgo prétendent transformer en hydroponique. Incapables de seulement comprendre que rien n'est plus détestablement contraire à une forme naturelle ou biologique d’agriculture que celle pratiquée dans des sacs de substrats artificiels à coups d'irrigation à base additifs chimiques : azote, phosphore, potassium. Auxquels sont incorporés toutes sortes de compléments de synthèse rendus nécessaires par la surproduction, par la culture sur culture, par l’absence de renouvellement sanitaire des lieux de production. Ce sont de telles inepties par lesquelles on mesure l'effarante stupidité des journalistes qui les colportent. L'agriculture est par elle-même une des activités humaines les plus complexes, voire périlleuses et aléatoires. Elle exige de ceux qui la pratiquent une expérience rare et bien souvent se transmet jalousement le génération en génération. À plus forte raison lorsqu'il s'agit de techniques extrêmement sophistiquées et d'expérimentation récente.

    On peut apprendre dans les écoles et instituts agronomiques à devenir mécanicien ou électrotechnicien, ce que sont tous les agriculteurs de pointe auxquels on demande uniquement d'être virtuoses de l'électronique embarquée. Mais la plupart d'entre eux ne savent plus rien du climat, devenus aveugles dès que les jobards de Météo-France se mettent en grève. Ignorant tout de la faune et de la flore dès l'instant où leurs ordinateurs coincent. Lorsque 1 % de la population du monde est appelée à nourrir les 99 % restants, il faut être tête d'œuf de l'OMS ou de la FAO pour imaginer que la famine sera vaincue par l'agriculture "bio". L'affirmer c'est simplement montrer qu'on n'a jamais rien produit en dehors des serres de l’INRA (Directeur : Philippe Mauguin, Ingénieur agronome, Rhône-Poulenc, Ecole des Mines, ADEME, cabinets ministériels), des Laboratoires du CIRAD (Directeur : Michel Eddi, énarque dont la brillante carrière s'est limitée à la recherche publique) ou du CEMAGREF ( directeur : Jean Marc Boumigal, vétérinaire pendant 27 ans dans l'administration ou les cabinets ministériels). Aucun d'entre eux n'a la moindre formation et la moindre attirance vers l'agriculture de proximité, bio ou naturelle, pour ne rien dire encore de la biodynamie, le plus crédible et le plus sain en matière d'alimentation humaine. Aussi faut-il regarder les choses en face. On n'est pas prêt en France à nourrir à coup de "bio" les "Français" qui croissent de plus d'un million par an, les millions d'autres que la compassion débile nous promet et les 175 millions de touristes que nous attirons triomphalement chez nous chaque année. Il n'y a pas d'autre vérité que celle-ci.

    Petrus AGRICOLA. Rivarol du 15 décembre 2016

  • Ragots, contrevérités, médiamensonges, etc. ! Obama tire ses dernières cartouches…

    Plus on approchait de la passation du relais, plus les attaques Vs Donald J. Trump ont fait florès. Du glauque à tous les étages & Une ambiance de fin de règne qui ne grandit guère le locataire sortant de l’Oval Room, Obama; qui, pourtant, n’en avait pas besoin…

     Quid, ce jour, du vote des Grands électeurs ?

    Jacques Borde. Eh, oui, nous y sommes ! Effectivement, Donald J. Trump va faire face à la décision des 538 Grands électeurs, chargés de confirmer son élection à la tête du pays.

     Et si ça n’était pas le cas ?

    Jacques Borde. Cela semble difficile comme gageure pour ses adversaires. Trump,a obtenu le vote de 306 Grands électeurs contre 232 pour Hillary R. Clinton. La barrière minimum à atteindre pour être élu étant de 270…

    Donc comme l’a noté Valérie de Graffenried, du Temps, « Il faudrait non seulement que 37 délégués pro-Trump s’abstiennent, mais en plus que leur vote se reportent sur Hillary Clinton, avec une voix de plus, pour changer le résultat et la faire élire »1. Et, encore, cela ne suffirait pas, car « … il faudrait que 37 grands électeurs s’abstiennent pour que le milliardaire ne puisse pas devenir président des États-Unis. Hautement improbable »2.

    Et, aucun ne peut changer d’avis ?

    Jacques Borde. Si. D’ailleurs, le Texan Chris Suprun a officiellement annoncé qu’il ne voterait pas pour Trump.

    Mais, en l’espèce, retourner leur veste n’est pas évident pour les Grands électeurs. « Car », rappelle encore Valérie de Graffenried, « leur mission première, outre élire le président des États-Unis, est bien de représenter le vote des électeurs de leur État. Changer d’avis reviendrait en quelque sorte à les trahir. Ils sont donc tenus de respecter leur mandat »3. Certains États ne permettent même pas de changer de vote.

    En plus, cela leur collerait pas mal à la peau, d’où leur faible nombre dans l’histoire politique du pays : 82 depuis 1787 et seulement 9 depuis la 2ème Guerre mondiale.

    Et les dernières attaques d’Obama visant la Russie et Poutine ?

    Jacques Borde. (Sourire). Quelque part, tout ça ressemble un peu aux ultimes pitreries d’un vieux clown triste ne faisant plus rire personne et venant de se faire licencier par le patron du Cirque ! Je hasarderai quelques remarques en vrac :

    1- C’est plutôt l’hôpital qui se fout de la charité. En effet, comme l’a relevé Eber Addad : « Pendant que la Secrétaire d’État Hillary Clinton signait personnellement une transaction permettant au conglomérat russe Uranium One de prendre une participation dans 20% du stock d’uranium US… juste quelques temps plus tard Uranium One faisait une donation de 2 M$US à la Fondation Clinton et Bill donnait une conférence à Moscou payée 500.000 $US et c’est Donald Trump qui serait le « complice » des Russes ! ».

    2- C’est, aussi, à peu près n’importe quoi. Obama affirme que ses entretiens avec Poutine en septembre dernier ont poussé Moscou à arrêter son hacking ! Donc, à prendre Barack H. au pied de la la lettre, les Russes ne sont pas intervenus dans les élections. Obama devrait se lancer dans une carrière d’auteur de science-fiction. En effet, il semble avoir un don assuré pour un domaine précis de ce genre littéraire : l’uchronie4 !

    3- Plus gênant, en revanche : le président sortant, Barack H. Obama, avant de passer la main au président montant, Donald J. Trump, tente bien de lui glisser un maximum de peaux de banane pour plomber la normalisation que la nouvelle administration entend entamer avec la Russie.

    Et c’est possible ?

    Jacques Borde. En géopolitique, rien n’est jamais acquis d’avance. Ni dans un sens ni dans l’autre ! Mais le challenge du président sortant n’est guère aisé. Il n’a plus beaucoup de traits dans son carquois. Et, surtout, il suffit au Kremlin de ne pas répondre à ses ultimes provocations. Ou, mieux, à y répondre en ridiculisant Obama. Ce que, pour l’instant, les Russes réussissent assez bien. Comme quoi tout arrive !

    De plus n’oublions pas que le successeur du désastreux John F. Kerry au poste de US Secretary of State, va être Rex W. Tillerson5 qui est un familier du président russe, Vladimir V. Poutine.

     Donc les relations russo-américaines ne devraient pas pâtir du combat retardateur d’Obama et son équipe ?

    Jacques Borde. Non, sérieusement, je ne pense pas. Comme l’a fait remarquer, sur BFM.TV, l’ambassadeur russe à äris, Alexandre C. Orlov, « Barack Obama n’est plus président des États-Unis. Enfin si, mais seulement officiellement. Il peut dire tout ce qu’il veut (…). Dans nos relations avec les États-Unis, on se dirige vers une normalisation grâce à Donald Trump ».

    Il y a même fort à parier que l’une des premières destinations du nouveau US Secretary of State sera la Russie. Pour y éteindre les dernière fumerolles des incendies allumés par l’administration Obama.

    Finalement, cette nouvelle donne semble vous plaire ?

    Jacques Borde. Tout à fait. Je partage là l’analyse de Caroline Galactéros, lorsqu’elle nous dit que « Trump a dit qu’il souhaitait s’entendre avec Moscou pour combattre un péril commun. C’est une véritable révolution, extraordinairement positive, que nous devrions prendre en compte au lieu de nous en indigner ! Il a choisi un secrétaire d’État de grande qualité qui connaît et aime la Russie. De quoi se plaint-on ? Nos critiques, nos doutes pusillanimes sont des enfantillages. À croire que l’on préfère la bonne vieille et stérile Guerre froide qui fait le jeu des pires démons et à coup sûr de nos ennemis qui fouillent les plaies béantes de notre Occident écartelé. Alors, plutôt que d’ouvrir les yeux, au plus haut niveau – celui du président Obama et de Hillary Clinton, vaincue mais décidée à nuire –, on fait tout ce raffut à Washington sur l’ingérence russe supposée dans la présidentielle. Et il faut craindre que tout sera tenté pour faire avorter ce projet de rapprochement pragmatique avec la Russie, si salutaire pour le monde pourtant »6.

    Un rapprochement pragmatique et salutaire. Franchement, que demander de plus ?

     Bien sûr, vous ne croyez pas à la menace géostratégique de la Russie ?

    Jacques Borde. Non. Regardons simplement les chiffres ! Que nous apprend le rapport annuel Jane’s Defense Budgets qui analyse les dépenses militaires de 105 pays ?

    Primo, que les États-Unis restent largement en tête, avec leurs 622 Md$US dépensés en 2016, soit 40% des dépenses militaires mondiales. « Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont dépensé plus de 9.350 Md$US pour leur Défense », relève le rapport. Qui dit mieux ?

    Secundo, qu’en Russie, a contrario, le budget militaire 2016 a été marqué par la première réduction des dépenses militaires depuis la fin des années 1990. Du coup, la Russie est passée au 6ème rang mondial. Une tendance qui devrait d’ailleurs se poursuivre : « Nous nous attendons à ce que le budget de la Défense russe baisse à nouveau l’an prochain et il se situera sous celui la France en septième position d’ici 2020, sur la base des plans actuels, avec un budget total de défense de 41,4 Md$US » expliquent ainsi les analystes, mandatés par Jane’s.

    Franchement étrange pour de grands méchants qui, selon nos Je Suis Partout, s’apprêteraient à se jeter à la gorge de la moitié de la planète…

    Sinon, comme l’a fait une amie sur la Toile, je finis par m’interroger sur l’intelligence – ou la mala fides, ce qui revient au même – d’Obama…

    Dans quel sens ?

    Jacques Borde. Parce que, quelque part, venir se plaindre des piratages informatiques de la Russie, sans les prouver par ailleurs, révélant les failles de sécurité dans le travail de Clinton (qui auraient influencé les électeurs), c’est stupide.

    Ce faisant, Obama révèle surtout que des dossiers sensibles ont pu être consultés et diffusés (voir le travail de Wikileaks, notamment, avant d’incriminer les SR russes) par la stupidité d’une prétendante à la Maison-Blanche, ayant occupé des fonctions importantes : celles de US Secretary of State, ce qui n’est pas rien.

    Obama, in fine, devrait remercier les Russes (et pas seulement les Russes d’ailleurs) d’avoir soulevé le problème. Eux ne s’en sont pas servis pour mener une guerre, juste pour mettre sur la table une vérité nécessaire au choix d’une des personnes les plus puissantes du monde.

    Il n’aurait pas mieux valu que l’affaire des mails ne sorte pas ?

    Jacques Borde. Ah, bon ! Et pourquoi ? Donc, si je vous suis : quand un politique fait des conneries, les électeurs doivent l’ignorer ? C’est ça l’honnêteté pour la gauche (sic) américaine ? Comme en France, finalement !

    Notes

    1 Le Temps .
    2 Le Temps .
    3 Le Temps ..
    4 Cf. Wikipédia : « genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé (…). On utilise également l’anglicisme  »histoire alternative » (alternate history). L’histoire contrefactuelle et l’uchronie se distinguent par la prééminence donnée soit à l’événement déclencheur (histoire contrefactuelle), soit à ses suites fictives (uchronie). Lorsqu’elle est associée à des moyens techniques qui permettent de remonter dans le temps et donc de modifier le passé, l’uchronie est directement associée au genre de la science-fiction ».
    5 Pdg du géant pétrolier ExxonMobil.
    6 Figaro.Vox .

    http://www.voxnr.com/7214/ragots-contreverites-mediamensonges-etc-obama-tire-ses-dernieres-cartouches

  • Soumission

    Pas de  trêve de Dieu en cette période de Noël, les soutiens de l’État islamique ne désarment pas. Hier, l’ambassadeur de la Russie en Turquie, Andreï Karlov, a été abattu de plusieurs balles dans le dos dans une exposition d’art à Ankara par un policier en civil, lequel a été ensuite été tué par les forces spéciales. L’assassin entendait protester contre la libération d’Alep grâce au soutien de l’armée russe. On l’entend déclarer en arabe des paroles d’un chant de combat islamique dans une vidéo juste après avoir commis son meurtre : «Nous sommes ceux qui ont voué allégeance à Mohamed pour le djihad jusqu’à notre dernière heure.» Avant de poursuivre en turc : «N’oubliez pas la Syrie n’oubliez pas Alep. Tant que les habitants n’y seront pas en sécurité, vous ne le serez pas non plus.»  Selon Vladimir Poutine, «le crime qui a été commis est sans aucun doute une provocation destinée à perturber les relations entre la Turquie et la Syrie ainsi que le processus de paix en Syrie auquel contribuent activement la Russie, la Turquie et l’Iran. Il ne peut y avoir qu’une seule réponse à cela : intensifier la lutte contre le terrorisme.» Hier toujours, et le mode opératoire, recommandé par l’EI, rappelle bien sûr celui utilisé par Mohamed Lahouaiej Bouhlel le 14 juillet à Nice, un réfugié, Naved B., en possession de papiers pakistanais,   a foncé à bord d’un camion dans un marché de Noël à Berlin, faisant au moins douze morts et plus de cinquante blessés. Un hangar de l’ex-aéroport de Tempelhof, abritant des «migrants», a été perquisitionné peu après par la police allemande.

    Dans ce climat, on ne s’étonnera pas des résultats du 12e baromètre annuel de l’institut Paul Delouvrier, qui indique que la question cruciale de la «sécurité» est considérée comme prioritaire pour 44 % des Français interrogés, se hissant juste derrière l’emploi et la lutte contre le chômage (52 %). Cette inquiétude est bien légitime, bien compréhensible, mais cette exigence sécuritaire ne doit pas être le prétexte utilisé par nos dirigeants pour limiter plus largement les libertés des Français et des Européens.

    Bruno Gollnisch rappelait plus largement il y a quinze jours, réagissant au rapport  sur la situation des droits fondamentaux dans l’UE, que la liberté d’expression, d’opinions, professée officiellement par le Système et l’Europe de Bruxelles, n’existe que pour ceux qui ne contestent pas le discours des grands prêtres de la religion progressiste, cosmopolite et mondialiste… Il le notait dans l’hémicycle du parlement européen : «la seule chose qui échappe à vos nomenclatures mondialistes c’est le sort de ceux qui subissent l’absence de liberté d’expression».

    Une exigence de liberté qui est parfois partagée par des personnalités qui ne gravitent pas (du tout) dans les mêmes eaux que l’opposition nationale. En septembre dernier une pétition a été adressée à Barack Obama pour qu’il accorde la grâce présidentielle au lanceur d’alerte Edward Snowden. Parmi les signataires on trouve le nom du milliardaire mondialiste George Soros, des pipoles  de gauche, mais aussi Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, le linguiste et philosophe libertaire Noam Chomsky (tous deux signataires comme Bruno Gollnisch de la pétition de 2010 pour l’abrogation de la très liberticide Loi Gayssot).

    Même le candidat de la gauche de la gauche, partage aujourd’hui la colère de Bruno Gollnisch qui dénonce de longue date la frilosité, la lâcheté, la soumission des bruxellois dans les affaires Snowden et Assange. Jean-Luc Mélenchon réclame ainsi que  Edward Snowden et Julian Assange, qui «ont rendu service à la France, ont permis de révéler et de faire la démonstration que les États-Unis nous espionnaient», puissent être accueillis en France. Il souhaite même leur donner la  «nationalité française» pour services rendus…

    Les États-Unis, via leurs services d’espionnage, poursuivent, et c’est bien  normal, la défense de leurs propres intérêts qui ne recoupent pas  toujours, très loin s’en faut,  les nôtres,  du moins ceux d’une France  réellement indépendante. C’est pourquoi il n’est pas anodin, Paris-Match notamment l’indiquait à ses lecteurs le 7 décembre, que faute de moyens suffisants accordés à  notre Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), celle-ci a signé un contrat (au montant non révélé) avec une  firme californienne liée à la CIA,  Palantir Technologies. Une société spécialisée, avec une grande efficacité, semble-t-il, dans le traitement des énormes flux informatiques qui a permis le démantèlement de   réseaux terroristes, l’élimination de djihadistes… Un «agent de la lutte antiterroriste “” confie au magazine : “Il est habituel et normal que la DGSI, comme les services secrets, la DGSE, partagent certaines informations avec des services de renseignement de pays alliés, au premier rang les États-Unis. Mais l’accord avec les Américains n’a pas été choisi, ils sont les seuls à disposer de cette technologie qui nous est nécessaire. Surtout, avec Palantir, les services US vont disposer d’une fenêtre grande ouverte sur des informations sensibles et notre lutte antiterroriste. C’est un moindre mal, mais il ne faut pas être dupe”.

    Notons encore que Patrick Calvar, patron de la DGSI, l’homme qui expliquait devant les députés de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre que “Nous sommes au bord d’une guerre civile”, mettant en accusation l’ultra-droite française comme un des facteurs “des affrontements intercommunautaires” à venir, connait bien Alex Karp fondateur de Palantir Technologies.

    Paris-Match, le soulignait en juin 2015, au détour d’un article consacré au très mondialiste Club Bilderbeg dont le but officiel est  de “favoriser le dialogue entre les États-Unis et l’Europe”. On y apprenait que MM.  Calvar et Karp sont tous deux des invités de Bilderberg. Or “Alex Karp et Regina Dugan (vice-présidente de Google, NDLR) était-il écrit, illustrent par leur carrière louvoyante entre des sociétés high-tech et des agences gouvernementales US de la défense et du renseignement, la très grande proximité entre (…) l’intelligence artificielle, le cybersécurité et le terrorisme. La nouvelle loi sur le renseignement s’inscrit au cœur de ce triptyque. Le directeur général de la Sécurité intérieure, Patrick Calvar, est donc en bonne compagnie”…

    Une nouvelle illustration de la mise sous contrôle, encore plus poussée, de nos services de renseignements. Était-elle réellement nécessaire, indispensable et inéluctable? Non bien sûr, pas plus que ne l’est pour un patriote l’inféodation de nos élites à ses   cercles un peu occultes, loin des regards des peuples, décrit par Bruno Gollnisch ou se jouent trop souvent l’avenir de notre pays.

    https://gollnisch.com/2016/12/20/soumission/