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  • Comment le Système défend sa vérité

    Les derniers moments du calamiteux quinquennat seront consacrés à faire passer par tous les moyens, un délit d’entrave numérique à l’IVG - contre les sites qui ont le malheur de dissuader les femmes d’avorter. Mais ce délit d’entrave est l’arbre qui cache la forêt. C’est dans tous les domaines que le système défend sa vérité.

    Au fur et à mesure que le populisme ravage les démocraties, un constat s'impose : les gens votent mal parce qu'on leur ment, et qu'ils se complaisent dans le mensonge. Non seulement les électeurs pratiquent un entre-soi peccamineux, refusant d'écouter les voix de la raison et de l'humanisme, mais en plus ils se délectent de contre-vérités, approximations et nouvelles échangées sous le manteau, montrant par là qu'ils persévèrent dans la non-vérité. Tel est à peu près le discours tenu depuis plusieurs mois sur les méfaits d'Internet : d'abord paré de toutes les vertus de l'ouverture, le réseau est désormais chargé de tous les péchés du repli sur soi. Grave désillusion : l'Ouverture à l'Autre n'a pas marché comme on croyait.

    Et donc, il convient de censurer Internet. Plusieurs tactiques sont mises en place. D'une part, la participation active de Google, Face-book et autres Twitter, qui acceptent déjà de moduler leurs algorithmes pour que l'apprenti djihadiste ne puisse pas si facilement trouver sa pâture (Google), mais aussi pour que le gouvernement chinois garde un certain contrôle sur ce qui est échangé (Facebook), Facebook se pliant déjà aux exigences de la Turquie et de l'Inde en matière de censure. Désormais, ils sont prêts aussi à couper les vivres publicitaires aux sites mal pensants, réputés mensongers.

    D'autre part, Twitter a fermé les comptes d'activistes « trumpiens », réputés diffuser de fausses nouvelles (remarquons au passage que la lutte contre ceux-qui-pensent-mal s'organise beaucoup plus vite depuis l'élection de Trump, visiblement considéré comme une plus grande menace que le terrorisme musulman). Enfin, Facebook est toujours sensible aux demandes des justiciers numériques (ironiquement appelés Social Justice Warriors) qui demandent et obtiennent la fermeture des comptes jugés offensants. Une insulte déclarée homophobe peut facilement vous valoir fermeture momentanée de votre compte (ce sera définitif si vous récidivez) ; une insulte à caractère antisémite sera pesée et un appel au meurtre des militants de La Manif Pour Tous passera pour la libre expression d'un désaccord. On voit que Facebook a son échelle de valeur. Rappelons que, Facebook, grand soutien de Clinton fut naguère accusé de manipuler l'information, en mettant en avant des sujets "progressistes" aux dépens de sujets "conservateurs"', pourtant plus discutés et plus partagés. Cela ne les avait pas empêchés de promettre un traitement neutre de l'actualité.

    La chose n'est pas constatable dans la seule Amérique : Angela Merkel demandait en octobre que Facebook et Google révèlent comment fonctionnent leurs algorithmes, afin d'éviter que des malheureux ne soient piégés dans leurs bulles de filtres, selon l'expression désormais convenue, c'est-à-dire dans un entre-soi néfaste. Car les algorithmes ont tendance à vous proposer ce que vous semblez apprécier : un trumpien aura du Trump, via breitbart.com (mais heureusement Kellogg vient de lui supprimer sa publicité sur ce site réactionnaire, dans un acte citoyen courageux), un frontiste du Front aura fdesouche.com, etc. Et ça, c'est mal pour nos bien-pensants. S'il n'est pas question qu'un lecteur de L'Obs soit obligé de voir apparaître du Monde&vie sur ses comptes sociaux, il est en revanche sérieusement étudié que l'internaute assidu sur les sites alternatifs soit exposé à des messages différents.

    C'est là que le système médiatique révèle toute son ambivalence : une information est réputée fiable si elle est reprise par des médias de référence... les mêmes qui peuvent décider de ne pas diffuser une nouvelle contraire aux intérêts de leur champion du moment. Le vertueux Médiapart a préféré, il y a quelques années, diffamer l'accusateur de Clearstream, avant que toute la presse ne finisse par dénoncer le scandale. En France, le scandale du sang contaminé ne fut d'abord dénoncé que par Minute. Et le traitement du contenu des mails de Clinton, révélés par WikiLeaks, est stupéfiant mais la presse française en a à peine parlé et la presse américaine a surtout évoqué l'origine de ces fuites : la Russie.

    C'est l'une des dernières tactiques mises en œuvre : accuser la Russie d'être derrière l'élection de Trump, et la victoire de Fillon aux primaires. Tout ça, c'est complot et compagnie : le Parlement européen a donc voté, fin novembre, une résolution dénonçant la propagande russe et ses instruments (des sites comme sputniknews.com ou Russia Today). Bientôt, on demandera sans doute leur fermeture.

    Évidemment, la bonne question est de savoir comment déterminer la vérité et le mensonge. .. Le tout récent débat sur l'extension du délit d'entrave numérique nous permet de constater que la "vérité" est surtout l'expression d'un rapport de forces. Quand Merkel la réclame, ou quand Hamon déclare « Tous ces médias-là ont une responsabilité évidente dans l'apparition déformes de contre-sociétés où chacun se construit une vérité même si cette vérité est très loin de la réalité. » (Franceinfo, 12 novembre), c'est leur vérité qu'ils défendent plus que la réalité qui, brusquement, ferait irruption dans le débat politique.

    Hubert Champrun monde&vie 15 décembre 2016

  • Journal du Lundi 19 décembre 2016 - Politique / La Belle Alliance prend déjà l’eau

  • La Cour des comptes épingle la gestion de Ségolène Royal

    Dette importante, recours trop fréquent à l’emprunt, capacité d’autofinancement insuffisante… Un rapport rendu ce jeudi par la Chambre régionale des comptes (CRC) met en avant des faiblesses dans la gestion de la région Poitou-Charentes par l’actuelle ministre de l’Environnement. Cette dernière se dit cependant satisfaite du bilan dressé. 
    La Chambre régionale des comptes (CRC) a remis ce jeudi à la commission des finances de la Nouvelle-Aquitaine un rapport sur la gestion discutable de la région Poitou-Charentes par Ségolène Royal, qui en a été la présidente de 2004 à 2014. 
    Le document confirme les grandes lignes de deux bilans établis cet été par le cabinet d’audit privé Ernst & Young (EY) et dont les conclusions en matière de dette et d’autofinancement, peu flatteuses pour l’élue socialiste, avaient été vivement critiquées par cette dernière. 
    De trop nombreux emprunts ? 
    Ségolène Royal avait en effet répondu le 8 décembre dernier en publiant un communiqué intitulé « Rétablir la vérité : la gestion de la région Poitou-Charentes irréprochable ». Dans le document, l’ancienne présidente du conseil régional se félicite des observations de la CRC, encore confidentielles à ce moment-là. 
    Ces dernières pointent pourtant du doigt plusieurs défaillances de l’administration de l’ancienne candidate à l'élection présidentielle. Cette dernière, par volonté de ne pas augmenter les impôts de ses administrés, aurait eu recours à de trop nombreux emprunts, parfois dans des proportions supérieures à ses besoins réels. Le but aurait alors été d’augmenter la trésorerie, analyse Le Point. 
    Une dette de 457,6 millions d'euros 
    Le rapport des magistrats met également en avant les emprunts toxiques parfois plébiscités par les dirigeants de la région Poitou-Charentes alors que les deux autres régions qui forment désormais la Nouvelle-Aquitaine n’avaient pas choisi ce type de produits financiers. 
    Conséquence : une dette de 457,6 millions d’euros, dont Ségolène Royal estime le niveau global « inférieur de 25 % à la moyenne nationale et similaire à celui de l'Aquitaine ». La Cour des comptes indique cependant qu’il aurait fallu 18,9 ans à l’ancienne région pour payer sa dette, ce qui place la collectivité au-delà du seuil d’alerte de huit ans et de la limite du surendettement, mais aussi à la dernière place des anciennes régions françaises. 
    Discussions prévues le 19 décembre prochain 
    Le rapport note enfin qu’en 2015, la capacité d’autofinancement du Poitou-Charentes était négative (- 6,9 millions d’euros), quand celles des régions voisines de l’Aquitaine et du Limousin étaient respectivement de +206,6 et +18,7 millions d’euros. 
    Reste que défenseurs et détracteurs de la gestion de Ségolène Royal vont pouvoir prochainement échanger leurs arguments. Le bilan officiel sera en effet discuté par les élus lors de la séance du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du 19 décembre prochain.

  • Jean-Michel Vernochet - Syrie- Les journalistes ont vendu leur âme au diable!

  • Regard écologique sur le métissage (4/5)

    La génétique du maïs pour comprendre les politiques de métissage actuelles

    La métissolâtrie en marcheUne des principales cibles des Identitaire actuellement est Richard Coudenhove-Kalergi (1894-1972), un Eurasien, qui en son temps envisageait une Europe du futur peuplée de métis, fruits de l’hybridation entre des Européens blancs, des Africains noirs et des Asiatiques jaunes. Mais auparavant cette idéologie métissolâtre avait animé les classes dirigeantes. Ainsi, au XVIIe siècle, la mode était d’importer des Africains en Europe pour la domesticité de la haute société. La présence de d’enfants noirs dans la peinture de cette époque, ou des personnalités comme Pouchkine descendant d’un de ces Africains, attestent de cette présence africaine en Europe. Cela intéresse les historiens et les généticiens pour une raison simple : ils ont complètement disparu ensuite.

    On ne retrouverait aucune trace génétique de leur présence, il y a quatre siècles, dans les populations de souche d’aujourd’hui. Des métissages ont dû se produire, mais leur descendance se volatilisa.

    On évoque aussi parfois la volonté de grands propriétaires terriens d’Amérique d’hybrider des femelles humaines blanches, généralement d’origine irlandaise, à des mâles africains. Mais cette ambition métissolâtre de nos classes dirigeantes ne s’arrête pas aux hybridations entre différentes races humaines.

    On évoque aussi l’ambition de savants des années 1930 de croiser des primates supérieurs avec des humains. Des expériences auraient été réalisées en Afrique à l’initiative de savants russes et français. L’idée aurait été de créer un super-soldat mi-homme/mi-singe. Un film s’inspire – dont je ne retrouve pas la trace, ayudame, por favor ! – directement de cette politique de l’époque. Le héros, super-soldat à l’apparence humaine, agile aux agrès mais craignant l’eau, est finalement tué par sa mère, une gorille femelle. Max mon amour (1986), film sans équivoque, narre l’histoire d’une femme blanche et d’un chimpanzé. Il y a d’autres films dont l’ambition est de montrer le métissage sous un angle positif. Sans doute nous habitue-t-on dès à présent, après les unions inter-raciales, à envisager d’autres modalités d’hybridation.

    La question se pose donc des motivations des classes dirigeantes à vouloir nous hybrider à tout prix. Quelles fascinations ces hybrides suscitent-ils chez les « élites » ? Envisage-t-on demain des ouvriers ou des soldats ayant les capacités d’animaux soigneusement choisis, hybridés à des humains ?

    Un embryon de réponse est fourni par les généticiens, résumé par la notion de « coup de fouet de l’hybridation ». En effet, l’hybridation permettrait d’engendrer des individus avec des caractéristiques singulières, doux et fragiles, dociles et ne vieillissant pas.

    La génétique du maïs comme modèle de référence

    Pourquoi les classes dirigeantes sont-elles autant motivées à métisser les peuples sous leur tutelle ? La génétique du maïs nous fournit peut-être une réponse.

    Depuis longtemps, les agronomes ont remarqué que le croisement de variétés de maïs de différentes lignées engendre des hybrides plus performants (selon leurs intérêts) que les lignées-souches. C’est bon pour le rendement. La communication commerciale autour des plantes hybrides, comme les variétés de maïs proposées par les semenciers, va reposer sur le phénomène de coup de fouet de l’hybridation. Les effets de ce brassage génétique seraient d’autant plus contrastés que les deux lignées sont « pures ». C’est ce qui expliquerait ce fameux effet hétérosis… qui ne dure qu’un temps. En effet, en deuxième génération, il se produit une dépression consanguine ; d’où des dégénérescences et la fin des lignées hybridées. Les mouvements écologistes déplorent ces pratiques des semenciers imposant, à des populations fascinées par le miracle de la première génération à l’origine de récoltes abondantes, de disposer de plans hybridés au détriment des lignées indigènes pures, et d’être ensuite aliénées à ces variétés hybrides fournies par l’industrie de la semence comme le fameux Monsanto.

    La première génération d’hybride à l’origine de récoltes abondantes engendre une croissance démographique immédiate. La seconde génération issue des hybrides, dégénérée, ne peut satisfaire les besoins de cette population amplifiée. Aussi les agriculteurs sont-ils obligés de recourir à de nouvelles variétés d’hybrides pour maintenir les niveaux de production précédemment atteints. Ces hybrides sont bien évidemment vendus par les semenciers. Ils pourraient recourir aux graines indigènes utilisées antérieurement, mais là encore au prix d’une baisse brutale de la population par famine. Le tour est joué. Au nom de l’humanisme refusant un peu de sélection naturelle, des populations entières se retrouvent sous la coupe de quelques capitalistes maîtrisant la techno-science à leur profit en transgressant les déterminismes écologiques.

    L’enseignement issu de la génétique du maïs est que l’hybridation en première génération engendre des individus aux caractéristiques remarquables comparativement à leurs « parents », mais leur reproduction est difficile, voire impossible, et aboutit à des éléments fragiles rarement viables.

    Peut-on transposer ces connaissances issues de l’agronomie aux autres formes du vivant ? N’oublions pas que la génétique est issue d’expériences sur des petits pois par le moine Grégor Mendel au XIXe siècle apJC. Ce n’est que bien après que les notions de gènes, d’allèles, d’acide désoxyribonucléique (Adn), etc., furent formulées. Or, tout ceci est commun à l’ensemble du vivant eucaryote, désignant l’ensemble des organismes dont les cellules possèdent un noyau et des organites (réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, plastes divers, mitochondries, etc.) délimités par des membranes. Ces eucaryotes se caractérisent surtout par l’existence d’Adn, au fondement de la génétique.

    Enfin, force est de constater que les métis humains se caractérisent, eux aussi, par des capacités singulières à l’égard des lignées souches dont ils sont issus. La théorie du coup de fouet de l’hybridation avérée par les agronomes est-elle pertinente pour d’autres génomes ? P’têt’ ben qu’oui, p’têt’ ben qu’non… Cependant, utiliser cet éclairage révèle des hypothèses originales à travailler, obligeant à se pencher sur le métissage et ses singularités, s’il y en a.

    Frédéric Villaret 6/12/2016

    http://www.polemia.com/regard-ecologique-sur-le-metissage-45/

  • Après l’attentat du Caire

    L’attentat qui a fait au moins 25 morts (essentiellement des femmes et des enfants) dimanche au Caire, dans une église copte attenant à la cathédrale, n’a pas seulement bouleversé les fidèles de la plus grande communauté chrétienne du Proche-Orient. Elle atteint toute l’Église indivise, ainsi que toutes les personnes de bonne volonté, qui savent quel dommage irréversible constituerait la disparition des chrétiens dans cette région du monde.

    Cette nouvelle épreuve n’est pas un fait isolé dans la vie des coptes d’Égypte. Depuis 2013, quarante-deux églises ont été attaquées, dont trente-sept incendiées ou endommagées. Il faut prendre en compte aussi les multiples agressions dont sont l’objet les institutions et les familles, subissant de multiples dommages privés. Bien sûr, c’est une minorité violente qui est responsable de ces offensives à répétition, que la radicalisation islamiste n’a cessé d’encourager ces dernières années.

    Notre Assemblée nationale vient de reconnaître le génocide perpétré par Daech contre les populations chrétiennes, yézidies et d’autres minorités religieuses en Syrie et en Irak. Plusieurs parlementaires ont expliqué que les atrocités commises réunissaient la plupart des critères définissant le génocide. La France est désormais en mesure de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, pour qu’il donne compétence à la Cour internationale afin de poursuivre ces crimes. Ce sont, en effet, toutes les minorités religieuses qui se trouvent en péril de disparition dans toute la région, et au-delà, car l’offensive djihadiste a une portée mondiale. Mais la menace la plus immédiate concerne les communautés chrétiennes, les plus anciennes de l’histoire, implantées bien avant la naissance de l’islam. [....]

    Gérard Leclerc

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Apres-l-attentat-du-Caire

  • Crise migratoire : des millions de dollars versés en liquide aux migrants par l’ONU

    Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a versé un record d’argent liquide en 2016 dans l’aide aux déplacés.

    L’aide en argent en liquide constitue un instrument «crucial» dans tous les secteurs, de la santé au logement en passant par la nourriture, a expliqué le HCR. Il avait affirmé récemment vouloir doubler les montants d’ici 2020. Cette année, il faut s’attendre à une somme de 430 millions de dollars au total. (…)

    En 2016, environ 1,8 million de personnes ont reçu plus de 350 millions de dollars au Proche-Orient, notamment en lien avec la crise syrienne. En 2017, plus d’une dizaine de pays dans le monde doivent être assistés par le HCR pour étendre le dispositif.

    La migration profite à tous. Les migrants sont porteurs de compétences et de cultures nouvelles. @UNmigration

    Source

    http://www.fdesouche.com/801213-crise-migratoire-430-millions-dargent-liquide-verses-aux-migrants-par-lonu-2

  • Alep : la bataille de l’information fait rage

    (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie)

    Le 15 décembre, le gouvernement syrien a repris les bombardements sur la dernière poche rebelle qui contrôle encore la zone Est d’Alep

    Condamnation unanime de par le monde : pour le ministre britannique de la Défense, « Il n’y a pas d’avenir pour le président Assad en Syrie », la France demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, la maire socialiste de Paris fait éteindre la Tour Eiffel, L’Express évoque Sarajevo et Marianne se demande : « Après Alep, comment peut on être démocrate ?».

    Et la source exclusive des médias de l’oligarchie est le dénommé « Observatoire syrien des droits de l’homme »

    Une officine basée à Londres. A sa tête, un homme seul, au parcours controversé, Rami Abdel Rahmane. Nombre de spécialistes considèrent cette ONG, subventionnée par le Qatar, l’Union européenne, ou encore le Congrès américain par l’intermédiaire du National Endowment for Democracy, comme un instrument de propagande favorable aux Frères musulmans.

    D’autres sources sont passées sous silence par la grosse presse

    C’est ainsi que lors d’une conférence de presse qu’il a tenue vendredi dernier, le représentant du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, a indiqué que l’ONU, n’ayant pu avoir accès à la zone, « ne dispose pas de preuves attestant que les militaires syriens auraient perpétré des atrocités sur les civils à Alep Est ». Ruppert Colville a précisé : « Certains civils qui tentent de s’enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l’opposition (…) notamment le front Fateh el Cham ». Et le diplomate de préciser que le front Fateh el Cham n’est autre que l’ex Front al Nosra, soit al Qaëda en Syrie. La Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie va dans le même sens, affirmant que des groupes rebelles se serviraient des civils comme boucliers humains.

    Les médias français opposent les gentils rebelles au méchant Bachar…

    Ils osent présenter le groupe « Ahrar al Sham » comme fréquentable, oubliant qu’il s’agit de salafistes armés par le Qatar et l’Arabie saoudite. Ils déplorent la défaite de la brigade turkmène « Sultan Mourad », armée par la Turquie et les Etats Unis. Or une récente vidéo mise en ligne sur l’Observatoire de l’islamisation donne une idée de la radicalité des chefs de cette brigade. Quant à « Fastaqim Kama Amrit », elle même fraction de l’Armée syrienne libre, et elle même armée par les Américains, elle professe un islam pur et dur. Des réalités que les médias préfèrent ignorer…

    http://fr.novopress.info/202400/alep-la-bataille-de-linformation-fait-rage/

  • Jules César et la destruction du bois sacré de Marseille

    Notre éducation en latin a été complètement ratée. Fastidieuse, quantitative, elle n’a servi qu’à de la sélection petite-bourgeoise : tu seras bon en maths et en latin, ou tu ne seras bon qu’en latin. On a été incapable, et pendant des générations (redécouvrez ce qu’en dit déjà notre Gustave le Bon dans sa Psychologie de l’éducation), de nous faire ressentir le charme et la profondeur des œuvres des grands génies de l’humanité. Mais c’est comme ça.

    C’est ainsi que je n’ai jamais pu discuter avec personne du chant VI de l’Enéide, des Fastes d’Ovide, de la Germanie de Tacite ou du songe de Scipion décrit par Cicéron. Mon ami Richer prof à la Sorbonne me dit d’ailleurs que les textes sont oubliés. On fait confiance à l’archéologie sous bonne garde informatique pour réécrire l’histoire.

    Grâce à une page de l’historien Venceslas Kruta j’ai redécouvert Lucain et sa Pharsale, Lucain rival et martyr de Néron. Comme chez Tolkien on y trouve un bois sacré, que va détruire César. Il est situé près de Massilia, ville alors phocéenne et prestigieuse pour sa résistance à César.

    Je laisse la parole à Lucain (Pharsale, chant III, vers 400-430 environ) :

    « Non loin de la ville était un bois sacré, dès longtemps inviolé, dont les branches entrelacées écartant les rayons du jour, enfermaient sous leur épaisse voûte un air ténébreux et de froides ombres. Ce lieu n’était point habité par les Pans rustiques ni par les Sylvains et les nymphes des bois. Mais il cachait un culte barbare et d’affreux sacrifices. Les autels, les arbres y dégouttaient de sang humain ; et, s’il faut ajouter foi à la superstitieuse antiquité, les oiseaux n’osaient s’arrêter sur ces branches ni les bêtes féroces y chercher un repaire ; la foudre qui jaillit des nuages évitait d’y tomber, les vents craignaient de l’effleurer. Aucun souffle n’agite leurs feuilles ; les arbres frémissent d’eux-mêmes.

    Lucain poursuit :

    « Des sources sombres versent une onde impure ; les mornes statues des dieux, ébauches grossières, sont faites de troncs informes ; la pâleur d’un bois vermoulu inspire l’épouvante. L’homme ne tremble pas ainsi devant les dieux qui lui sont familiers. Plus l’objet de son culte lui est inconnu, plus il est formidable. »

    On pense aux bois de Tolkien. Chez Dante aussi il y a des arbres qui saignent en enfer. Je les cite dans mon livre sur Tolkien :

    « Comme on aura compris, Dante arrive donc avec Virgile dans une forêt très obscure (nous sommes au chant XIII de l’Enfer). Dans un univers encore plus terrifiant, il dialogue avec des arbres, et il comprend le drame sanglant de ces troncs qui sont des âmes de suicidés punis :

    « Ainsi que le bois vert pétille au milieu des flammes, et verse avec effort sa sève qui sort en gémissant, de même le tronc souffrant versait par sa blessure son sang et ses plaintes.Immobile, et saisi d’une froide terreur, je laisse échapper le rameau sanglant… Quand une âme furieuse a rejeté sa dépouille sanglante, le juge des Enfers la précipite au septième gouffre : elle tombe dans la forêt, au hasard ; et telle qu’une semence que la terre a reçue, elle germe et croît sous une forme étrangère. Arbuste naissant, elle se couvre de rameauxet de feuilles que les harpies lui arrachent sans cesse, ouvrant ainsi à la douleur et auxcris des voies toujours nouvelles… Chacune traînera sa dépouille dans cette forêtlugubre, où les corps seront tous suspendus : chaque tronc aura son cadavre (chant XIII de l’Enfer)… »

    On repart sur Lucain (toujours chant III de la Pharsale, si importante pour mieux connaître la Gaule) :

    « Les antres de la forêt rendaient, disait-on, de longs mugissements ; les arbres déracinés et couchés par terre se relevaient d’eux-mêmes ; la forêt offrait, sans se consumer, l’image d’un vaste incendie ; et des dragons de leurs longs replis embrassaient les chênes. Les peuples n’en approchaient jamais. Ils ont fui devant les dieux. Quand Phébus est au milieu de sa course, ou que la nuit sombre enveloppe le ciel, le prêtre lui-même redoute ces approches et craint de surprendre le maître du lieu. »

    On a ainsi les dragons et l’Apollon hyperboréen.

    Mais survient César (lisez la Vie de Suétone pour rire un peu de lui). Il va agir comme le Saroumane de Tolkien, comme un agent du Mordor :

    « Ce fut cette forêt que César ordonna d’abattre, elle était voisine de son camp, et comme la guerre l’avait épargnée, elle restait seule, épaisse et touffue, au milieu des monts dépouillés. »

    Mais César persiste, et dans sa cruauté mathématique et inflexible :

    « à cet ordre, les plus courageux tremblent. La majesté du lieu les avait remplis d’un saint respect, et dès qu’ils frapperaient ces arbres sacrés, il leur semblait déjà voir les haches vengeresses retourner sur eux-mêmes. »

    César prend même le risque de défier les divinités et de se maudire pour détruire le bois sacré :

    « César voyant frémir les cohortes dont la terreur enchaînait les mains, ose le premier se saisir de la flache, la brandit, frappe, et l’enfonce dans un chêne qui touchait aux cieux. Alors leur montrant le fer plongé dans ce bois profané : « Si quelqu’un de vous, dit-il, regarde comme un crime d’abattre la forêt, m’en voilà chargé, c’est sur moi qu’il retombe. » Tous obéissent à l’instant, non que l’exemple les rassure, mais la crainte de César l’emporte sur celle des dieux. »

    Lucain oublie les sacrifices humains et redevient lyrique :

    « Aussitôt les ormes, les chênes noueux, l’arbre de Dodone, l’aune, ami des eaux, les cyprès, arbres réservés aux funérailles des patriciens ; virent pour la première fois tomber leur longue chevelure, et entre leurs cimes il se fit un passage à la clarté du jour. Toute la forêt tombe sur elle-même, mais en tombant elle se soutient et son épaisseur résiste à sa chute.
    à cette vue tous les peuples de la Gaule gémirent
    … le laboureur consterné vit dételer ses taureaux, et, obligé d’abandonner son champ, il pleura la perte de l’année. »

    Mais le destin malheureux de la forêt sacrée est de toute manière fait de destruction :

    « Les bois sacrés tombent, dit Lucain, et les forêts sont dépouillées de leur force… »

    (Procumbunt nemora et spoliantur robore silvae)

    Notre Ronsard s’en souviendra à sa gentille manière (Ecoute bûcheron…).

    On citera le magicien Tacite pour terminer :

    « Emprisonner les dieux dans des murailles, ou les représenter sous une forme humaine, semble aux Germains trop peu digne de la grandeur céleste. Ils consacrent des bois touffus, de sombres forêts ; et, sous les noms de divinités, leur respect adore dans ces mystérieuses solitudes ce que leurs yeux ne voient paslucos ac nemora consecrant, deorumque nominibus appellant secretum illud, quod sola reverentia vident... »).

    Bibliographie

    • Bonnal – Le salut par Tolkien, éditions Avatar, p. 96 (disponible ici)
    • Dante – Enfer, chant XIII
    • Kruta – Les Celtes, histoire et dictionnaire (Bouquins – Robert Laffont)
    • Lucain – La Pharsale, III (sur Remacle.org)
    • Suétone – Vie de César (sur Wikisource)
    • Tacite – Germanie, IX

    http://www.voxnr.com/7170/jules-cesar-et-la-destruction-du-bois-sacre-de-marseille