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Charles Saint-Prot : « La pensée française, fondement de la nation »
Charles Saint-Prot :
Docteur en science politique
Docteur habilité à diriger des recherches en droit
Directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques
Auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues dont La pensée française. Pour une nouvelle Résistance, L’Age d’homme, 2002.
Résumé de l’article :
La réflexion sur la nation nous place dans la perspective du temps long puisque la nation est l’affirmation perpétuelle de la vie. Animal social, l’homme est par conséquent un animal national. La nation lui permet d’acquérir une dignité supérieure, un sens historique par lequel il dépasse sa condition éphémère pour lier un pacte avec le temps. La nation donne à l’homme une identité propre dont l’expression la plus riche est la pensée nationale, véritable fondement de la nation.
Mots clés : bien commun, civilisation, Etat, France, nation, pensée nationale.
Introduction
D’emblée il convient de souligner que réfléchir sur la nation au XXIe siècle, ne saurait consister à se placer dans le temps présent, dans l’immédiat qui n’est jamais que l’éphémère ; en effet, la réflexion sur la nation nous place très exactement dans une autre perspective, celle du « temps long ». L’idée de nation ne fait pas plus débat au siècle de la prétendue « mondialisation » qu’elle ne le faisait jadis face au Saint Empire romain germanique (lequel n’était d’ailleurs ni saint, ni romain), aux prétentions temporelles des papes ou aux visées hégémoniques de Charles Quint. Par conséquent, il faut se garder de toute approche conjoncturelle pour se situer résolument sur le plan de la durée. Pour Bainville et Barrès comme pour Renan, la nation est surtout une affaire de longue durée, elle est « l’affirmation perpétuelle de la vie ».
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Vers une alliance des droites pour chasser les traîtres ?, par Guillaume de Thieulloy
Ivan Rioufol est l’un des très rares journalistes de droite à demeurer actif au sein de la « grande presse » – « Le Figaro » en l’occurrence.
Son dernier petit livre mérite de franchir le mur du silence, dont ses éminents confrères vont vraisemblablement le couvrir, faute de pouvoir y répondre par des arguments rationnels.
« Les traîtres », ce sont les politiciens qui, depuis des décennies, ont choisi délibérément de mener des politiques contraires aux intérêts de la France et des Français.
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Tant de morts tus dans une guerre qui est la nôtre
On ne dénombre pas suffisamment les morts des armées alliées à celle de la France dans la guerre qui nous oppose aux djihadistes au Sahel. Et pourtant pas une semaine sans que le Mali ne pleure la mort de nombreux soldats ou gendarmes tués par ceux qui nous haïssent et que nos soldats, dont 2 ont été blessés vendredi, chassent dans une guerre au prix humain très fortement élevé :
Dix-neuf militaires maliens ont été tués et cinq blessés tôt dimanche matin 26 janvier lors d’une attaque de grande ampleur de présumés djihadistes contre un camp de gendarmes dans le centre du pays, a indiqué l’armée malienne, en faisant état d’un bilan encore provisoire. «Le poste est sous contrôle #FAMa (Forces armées maliennes, NDLR). Le ratissage en cours. L’avion militaire malien sur zone. Le bilan provisoire est de 19 morts 5 blessés, du matériel endommagé et ou emporté», ont indiqué les FAMa sur Twitter.
https://www.lesalonbeige.fr/tant-de-morts-tus-dans-une-guerre-qui-est-la-notre/
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Les données officielles sur l’immigration sont-elles sous évaluées ?
Par André Posokhow, consultant ♦ Deux fois par an, le Ministère de l’Intérieur produit sur son site un dossier regroupant des informations chiffrées sur l’immigration. Ce 21 janvier 2020 sont parues des chiffres provisoires sur les titres de séjour, les demandes d’asile, les éloignements, les mesures exécutées et les naturalisations. A titre d’exemple, il est clairement indiqué par le Ministère que le nombre des naturalisations ne comprend pas les déclarations anticipées de mineurs, les données de 2019 n’étant pas disponibles. Les chiffres définitifs seront communiqués le vendredi 12 juin 2020.
Comme nous allons le voir dans ce texte, en apparence ces données chiffrées – qui se situent tout de même à un haut niveau – demeurent assez stables sauf pour les demandes d’asile. En revanche, ces chiffres sont les chiffres officiels. La question qui se pose et est posée par certains médias est de savoir s’ils sont sous-évalués.Les délivrances de visas aux étrangers : stables mais ambiguës
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Vers une nouvelle Grande Dépression 1929, selon la directrice du FMI
Marc Rousset
S’exprimant tout récemment au Peterson Institute of International Economics à Washington, la nouvelle directrice du FMI, Mme Gueorguieva a déclaré que, selon une étude des chercheurs du FMI, l’économie actuelle est à comparer aux « années folles » ayant abouti au krach boursier de 1929. Elle voit dans les inégalités et l’instabilité du secteur financier le risque de retour d’une Grande Dépression : « A certains égards, cette tendance troublante rappelle le début du XXe siècle, lorsque l’essor technologique et l’intégration ont conduit à l’âge doré, aux années folles et, finalement, au désastre financier ».
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La science, l'idéologie et la désinformation
Chacun sait que de tout temps l'histoire est écrite par les vainqueurs, et qu'elle fournit aux prétentions de leurs héritiers la meilleure des justifications. On comprend aisément pourquoi l'histoire contemporaine et le récit des événements en cours, qui ne relève encore que des journalistes ou plutôt de leurs employeurs, et de ceux qui les financent) sont soumis aux intérêts dominants et à l'idéologie qui les couvre. Il est bien connu également que la situation présente peut donner une signification nouvelle à certains faits du passé.
Science et idéologie
On sait moins en revanche que des recherches dont l'enjeu n'est pas évident sont elles aussi soumises à l'idéologie dominante, sans que nul, au départ, ne manipule consciemment les chercheurs. Cette harmonie préétablie entre la recherche et l'idéologie prépare le terrain aux futurs manipulateurs, mais, en elle-même, c'est une réalité qu'il serait vain de nier. J'en prendrais des exemples dans les sciences humaines et plus particulièrement
dans les études indo-européennes. Les exemples qui suivent ont pour but de montrer que la main invisible de l'idéologie dominante peut tout aussi bien mener la science à la découverte que l'en détourner, ou en occulter les acquis.
D'où vient l'idée d'une langue mère " indo-européenne " ?
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Dany Robert Dufour : Une histoire souterraine du capitalisme
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Alors, on y est ou pas, en dictature ?
Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! » Cette manie d’en faire des caisses. Facile. Un peu facile. Trop facile.
Lorsque Emmanuel Macron déclare cela, jeudi soir, dans l’avion qui le ramenait d’Israël en France, il voulait répliquer à tous ceux qui soutiennent l’idée que la France ne serait plus en démocratie. En gros : t’es pas content, mon grand, va voir ailleurs ! C’est ce qu’on dit aux grands enfants qui se plaignent que ce n’est pas bon à la maison. Les Français sont de grands enfants, gouvernés par un enfant-président, ça tombe bien. C’est, du reste, pour cela qu’il faut faire preuve de pédagogie avec eux. Bien tout leur expliquer. C’est pas toujours évident, il y a parfois des ratés : la preuve avec la réforme des retraites.
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Municipales : comment LRM se prépare à une défaite et affûte ses arguments
A moins de deux mois des municipales des 15 et 22 mars, La République en marche (LREM) affûte déjà ses arguments pour le soir du scrutin. Car la jeune formation, à la faible implantation locale et aux rares sortants, anticipe un revers d’importance.
« Ça va être apocalyptique » , prédit un ministre. Emmanuel Macron, lui-même, a donné le la : « Je n’en tirerai pas, de manière automatique, des conséquences nationales » , indiquait-il le 15 janvier. » […] « Le parti n’affiche qu’un seul objectif chiffré : passer d’environ 2.000 conseillers municipaux actuellement à 10.000 après le 22 mars. Ça serait un pas de géant » , veut croire Stanislas Guerini, le délégué général du mouvement. […]
Stanislas Guerini, encore : « Notre objectif est de faire gagner nos idées, pas de planter des drapeaux. » Il est vrai que les grandes municipalités où subsistent des perspectives de planter le drapeau des Marcheurs se font rares. […]