Franchement, entre nous, qui savait, il y a encore deux ou trois ans, ce que signifiaient les acronymes PLF, PLFSS ? Pas grand monde, sans doute. Pas grand monde se souciait vraiment des projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de notre pays. Si on s’intéressait un tant soit peu à la politique, on savait vaguement que ces projets de lois étaient discutés et votés au Parlement durant l’automne. Lorsque les impôts (sur le revenu, foncier) augmentaient, il était de bon ton d’incriminer l’État. « L’État n’arrête pas de nous ponctionner », « Y en a marre que l’État nous matraque », « L’État va encore augmenter les impôts, cette année », « L’État va baisser la dotation allouée aux communes ; comment on va faire ? »… Brèves de comptoir ou de conseil municipal, mille fois entendues ! L’État n’est pourtant, en principe, que le bras armé, l’exécuteur des hautes et basses œuvres décidées par le pouvoir politique avec les moyens que le Parlement lui a consentis, notamment à travers le budget qu’il lui alloue chaque année avec le PLF. En principe, mais en réalité ?






